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"Schoolboys In Disgrace" - The Kinks

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On va reparler encore un petit peu des Kinks. Sans doute pour la dernière fois pendant un petit moment (quoique...je ferai peut-être bien Soap Opera et Percy OST quand même prochainement), car avec ce disque, j'aurai abordé tous les albums du groupe qui me tenaient à coeur. Cet opus est sorti en 1975, à une époque où le groupe de Ray et Dave Davies (oui, deux frangins, le premier au chant et à la guitare, le second à la guitare) était dans une impassa créatrice totale. Depuis 1968 et le chef d'oeuvre (mais n'ayant marché qu'aux... Pays-Bas !) The Kinks Are The Village Green Preservation Society, le groupe n'avait sorti que des albums conceptuels. Certains grandioses (tout jusqu'à 1971 et Muswell Hillbillies inclus), d'autres franchement épouvantables (les deux volets, un simple et un double, de Preservation, en 1973 et 1974, et A Soap Opera, en 1975). Et tous sont conceptuels. A croire que Ray Davies, tête pensante (et à l'époque, bien mal pensante, donc) du groupe, ne savait rien faire d'autre que des albums conceptuels. Schoolboys In Disgrace, sorti en 1975, faisant suite au ratage de A Soap Opera et précédant un Sleepwalker (1977) aussi grandiose que non-conceptuel (et, j'ai eu l'occasion d'en parler récemment, le dernier grand disque des Kinks selon moi), est encore une fois un disque conceptuel, il suffit de voir l'illustration (amusante) du recto et la photo du verso (les Kinks en écoliers grand teint, façon Angus Young) pour comprendre de quoi ça parle : du système éducatif anglais, internat, uniformes, professeurs sévères, corrections physiques, school bully, etc.

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Court (35 minutes pour 10 titres, dont un de 1 minute et un autre qui, lui, en dure 7 ; de fait, la face A ne contient que 4 titres), Schoolboys In Disgrace est un disque un peu à part, fantôme, dans la discographie des Kinks. A l'époque de sa sortie, sincèrement, je pense que la presse spécialisée n'en avait plus rien à foutre, du groupe, vu le niveau dramatiquement bas de ses trois (et même quatre en comptant Everybody's In Show-Biz, double album mi-studio mi-live de 1972, pas honteux, mais clairement le début de la descente, malgré Celluloid Heroes) précédentes livraisons. Quant aux fans, je pense qu'il devait quand même y en avoir encore, mais ils devaient avoir quand même un peu déchanté, oùétait passé le groupe ayant livré des trucs aussi remarquables que Lola, You Really Got Me et Stop Your Sobbing ? Aucun tube sur ce Schoolboys In Disgrace, autant le dire tout de suite. Ceci dit, l'album, bien que n'étant vraiment pas le meilleur du groupe, est loin d'être honteux. Schooldays est une magnifique petite chanson, douce-amère, idéale en ouverture ; Education (7 minutes) est un petit peu long, mais possède un remarquable solo de guitare, bien mélodique ; I'm In Disgrace et No More Looking Back sont excellentes, le parfum rétro de The First Time We Fall In Love est réjouissant, avec ce piano entêtant et ses choeurs à la Beach Boys.

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Bref, ce petit album des Kinks, clairement mineur par rapport aux classiques que sont Arthur..., Muswell Hillbillies, Something Else et Lola..., n'en demeure pas moins des plus agréables, appréciables. Tout n'est pas réussi (Jack The Idiot Dunce, The Last Assembly, l'inutile Finale), mais Schoolboys In Disgrace, sous son amusante pochette dessinée représentant un collégien cul-nu, en pleurs, venant apparemment de se prendre quelques coups de canne dans le fondement en guise de punition (il me semble que la pochette créera quelque scandale à sa sortie, à la fois pour les fesses à l'air - même si ce n'est qu'un dessin, pas une photo - et le fait que ça fasse allusion aux méthodes de correction physique à coup de canne qui étaient encore d'usage dans les écoles britanniques ; Jean-Jacques Burnel, le franco-britannique bassiste des Stranglers, dira par la suite de son expérience scolaire en perfide Albion qu'elle fut synonyme de coups de canne de la part des professeurs, qu'il fallait ensuite remercier), Schoolboys In Disgrace, donc, est un très bon petit album, secondaire, même (et aucun jeu de mots, ici, avec 'enseignement secondaire' !), mais très agréable. Après une telle brochette de mauvais albums, ça faisait du bien de retrouver, un peu, les Kinks, même si ce retour (temporaire...) ne sera vraiment effectif qu'avec l'album suivant, Sleepwalker. Perso, j'aime vraiment Schoolboys In Disgrace, j'ai pas honte de le dire !

FACE A

Schooldays

Jack The Idiot Dunce

Education

The First Time We Fall In Love

FACE B

I'm In Disgrace

Headmaster

The Hard Way

The Last Assembly

No More Looking Back

Finale


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