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"Little Creatures" - Talking Heads

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Revoilà, pour probablement un dernier tour de piste (car, sincèrement, les deux albums qu'ils feront par la suite ne m'ont jamais passionné et je ne sais pas si je les aborderai - mais on ne sait jamais), les Talking Heads sur le blog. Sacré groupe que celui-là. Un de ceux qui peuvent vous sembler un peu surestimés quand on les écoute pour la première fois (et ce, d'autant plus si, lors de cette première fois, vous êtes plutôt jeune, disons adolescent) et qui, au fil des années, se révèle progressivement, au point de devenir rigoureusement indispensable au bien-être quotidien (week-ends inclus) de l'auditeur. Oui, c'est vrai, au début, le timbre de voix hystérico-frénético-névrotique de David Byrne, et les mélodies tout sauf simplistes (sauf sur le bien nommé et volontairement naïf This Must Be The Place (Naive Melody) de 1982, ce chef d'oeuvre absolu) peuvent rebuter. Mais on a ici affaire à un des groupes les plus talentueux de tous les temps, des perfectionnistes qui, de plus, ont eu la chance de se faire produire, trois albums durant (de 1978 à 1980), par le légendaire Brian Eno, qui apportera beaucoup au son du groupe (Byrne et Eno ont fait des trucs ensemble ; quiconque n'a jamais entendu l'album My Life In The Bush Of Ghosts n'a rien entendu). Mais, du moins jusqu'à l'album qui nous intéresse aujourd'hui (et que j'inclus dans cette période), tout est bon chez ce groupe, même le premier album, Talking Heads : 77, correctement produit mais légèrement inégal. Et même les albums non produits par Eno (dont, donc, le premier opus), comme ce Little Creatures de 1985.

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Chris Frantz (batterie), Jerry Harrison (claviers, guitare, choeurs), David Byrne (chant, guitare), Tina Weymouth (basse, choeurs, épouse de Frantz)

Après qu'Eno ait cessé ce produire les Heads, ceux-ci ont sorti le géniallissime Speaking In Tongues en 1982, suivi du live (filmé par Jonathan Demme, film sorti en salles) Stop Making Sense, à la base sorti en EP, et qui existe, depuis, en CD, en intégralité. L'album de 1982, qui faisait déjà suite à trois monstres sacrés (More Songs About Buildings And Food, Fear Of Music, Remain In Light), est sans doute mon préféré du groupe. Peut-être même leur meilleur, même s'il y à match avec Fear Of Music. Mais en fait, il y à deux époques pour le groupe : le début, de la new-wave arty, et de cette période, Fear Of Music, aussi glacial qu'un gode taillé dans un iceberg, est le sommet. Et la seconde période, qui démarre avec Remain In Light, et qui voit le groupe s'imprégner de sonorités world ; de cette seconde époque, Speaking In Tongues est le sommet. On pourrait se dire qu'après un tel album (magnifiquement immortalisé par un live éternel), le groupe s'effondrerait, artistiquement parlant. Bah non. Car, en 1985, ils sortent ce Little Creatures certes court (38 minutes et autant de secondes) mais parfait de bout en bout. Un disque qui entame la troisième et dernière époque du groupe, de la pop-rock pure et dure. Malheureusement, les deux disques suivants, True Stories et Naked, les derniers, seront des déceptions. Enfin, Naked est bon (mais comparéà la grande période, c'est vraiment moins bien), mais l'autre... Pour en revenir à Little Creatures, c'est un disque qui vous semblera probablement très beaucoup indispensable dès la deuxième écoute. Des chansons pop, entraînantes (enfin, dans l'ensemble : Give Me Back My Name est bien plus sombre que le reste), aux rythmes ensoleillés, sautillants. And She Was vous collera le sourire au visage pendant le reste de la journée, Road To Nowhere vous fera entonner, avec le groupe, les paroles, répétitives, du refrain (We're on the road to nowhere), à tue-tête, enfin, jusqu'à que ce vos proches appellent une ambulance pour venir vous embarquer à Charenton. 

TH3

Si les Heads étaient angoissés sur Fear Of Music (Air, Cities) ou More Songs About Buildings And Food (Found A Job), s'ils étaient trépidants et vous faisaient danser comme des épileptiques sur des rythmes afrobeat/new-wave sur Remain In Light(Houses In Motion) et Speaking In Tongues (Pull Out The Roots, Burning Down The House), ici, ils délivrent une cargaison de pop-rock racée et de très haute qualité (Creatures Of Love, Stay Up Late). Les géniaux Television Man et Perfect World ne vous lâcheront plus une fois que vous les aurez écoutés. C'est incontestablement un des meilleurs albums de 1985 avec Hounds Of Love, Brothers In Arms, Around The World In One Day, Tim et Rum, Sodomy & The Lash. Tout simplement indispensable ! Le dernier sommet du groupe. 

FACE A

And She Was

Give Me Back My Name

Creatures Of Love

The Lady Don't Mind

Perfect World

FACE B

Stay Up Late

Walk It Down

Television Man

Road To Nowhere


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