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Les Trompettes De La Renommée - Georges Brassens

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Sorti en 1962, Les Trompettes De La Renommée est le neuvième album de Georges Brassens. Et, il marque aussi la fin de mon petit cycle de cinq jours consacréà Tonton Georges. Bon, à l'instar des précédents, il est nommée en fonction de sa première chanson. Tout comme les précédents, il n'offre que peu de chansons. Et, tout comme les précédents, la durée est maigre. On pointe ici à vingt-cinq minutes pile poil. Mais, ce sera la dernière fois. Après celui-là, les albums de Brassens seront édités en format trente centimètres, avec ce que ça implique. On l'a vu, avec l'album précédent, le moustachu s'est refait une sacrée cerise. Et, avec ce neuvième opus, il a fait encore plus fort. L'album est quasi parfait. Accrochez-vous les mecs, ça va être du lourd !

Le disque s'ouvre donc sur la chanson titre : Les Trompettes De La Renommée. Une chanson qui s'en prend avec un humour ravageur aux journaux à scandales. Bon, les gars, on va pas tortiller du cul, nous sommes en présence de l'une des plus grandes chansons de Brassens. C'est même pas immense, c'est méga immense. Excusez-moi de ne pouvoir vous en dire plus, mais la perfection laisse parfois sans voix. Qui connaît un minimum Brassens connaît cette fameuse Jeanne qui avait hébergé le moustachu quand celui-ci avait le ventre vide. Brassens lui avait déjà consacré une chanson par le passé (La Cane De Jeanne, sur l'album Le Vent), il lui en consacre donc une autre sobrement intitulée Jeanne. Et, en un mot comme en trois : une pure merveille ! Nous arrivons ensuite àJe Rejoindrai Ma Belle, une chanson courte, même pas deux minutes au compteur, mais c'est foutrement excellent. Marquise, quant à elle, est une mélange de textes. On y trouve d'abord les trois premières strophes des Stances à Marquise, écrites par Corneille auxquelles Brassens a rajouté (tout en modifiant le texte) la chute que Tristan Bernard avait incorporé au texte de Corneille, un peu le bordel quoi. Mais, tout ça est crédité, pas de problème. La chanson, en plus d'achever la première face est une réussite de plus pour un album qui n'en manque pas !

La face B maintenant. Et nom de dieu, cette face B, elle envoie du bois. Car sur les cinq chansons qui la composent, pas moins de quatre sont intouchables ! A commencer par La Guerre De 14-18, chanson bien évidemment antimilitariste, truffée d'ironie et qui vaudra de grosses critiques à Brassens. D'ailleurs, celui-ci a expliqué sur le plateau d'Apostrophes en 1975 que certaines de ses chansons (soumises à la censure vous vous en doutez) lui avaient valu des critiques, mais pas d'emmerdements, contrairement à ce que soutenait Pivot. Une grande chanson en suit une autre : Les Amours D'Antan, une pure merveille dans laquelle, ça va de soi, Brassens parle de ses amours passées. Donc avant qu'il ne rencontre sa compagne native d'Estonie. C'est beau. On écoute et on la boucle. La chanson qui suit : L'Assassinat est ultra importante pour moi. Même si vous vous en foutez sans doute comme de votre première chemise, cette chanson est ma préférée de l'album et l'une de mes préférées de Brassens. Je l'adore ! Objectivement, je sais qu'elle n'est pas la meilleure du disque, mais elle est quand même putainement excellente ! Certains reprochent ces répétitions au niveau du texte, on ne peut leur en vouloir, et pourtant, ce sont ces répétitions qui donnent toute la puissance qu'il faut à cette histoire noire comme un trou du cul... de noir qui serait enfoui dans une mine chilienne. La répétition au niveau du texte, Brassens y avait déjà eu recours par le passé (La Complainte Des Filles De Joie et A L'Ombre Du Coeur De Ma Mie). Encore une fois, une pure réussite en chasse une autre. Et pour cause, si La Marguerite ne fait pas partie des chansons les plus connues de Brassens, mais elle est impeccable de bout en bout. Au même titre que la chanson titre (pas fait exprès ahah) ou Dans L'Eau De La Claire Fontaine. Je disais que l'album est quasi parfait car il y a, selon moi, sa dernière chanson qui l'empêche d'être parfait : Si Le Bon Dieu L'Avait Voulu. Mise en musique d'un poème de Paul Fort... encore. Entendons-nous bien, c'est une très bonne chanson, c'est indiscutable, mais elle paraît plus faiblarde à côté de tout ce qui vient de passer.

Ces Trompettes De La Renommée constitue donc un album absolument indispensable à tout fan de Brassens, mais aussi un album absolument indispensable à tout fan de vraie bonne chanson française. Et, le prochain va être à nouveau rempli de lourd jusqu'à la gueule, nous verrons ça prochainement. 

georges-brassens

Face A

Les Trompettes De La Renommée

Jeanne

Je Rejoindrai Ma Belle

Marquise

Face B

La Guerre De 14-18

Les Amours D'Antan

L'Assassinat

La Marguerite

Si Le Bon Dieu L'Avait Voulu


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