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"Alchemy" - Dire Straits

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Il faudra attendre 6 ans après la création du groupe pour que Dire Straits (ici crédité dIRE sTRAITS, lettrage qui, bien que pas systématiquement utilisé, deviendra très représentatif du groupe) ne sorte un album live. Mais en revanche, ce premier live, il n'ont pas plaisanté : double album, aussi bien en vinyle qu'en CD, et il en existe même une version visuelle, sortie en VHS à l'époque et très certainement, pourquoi ça ne serait pas le cas après tout, disponible en DVD. Ne comptez pas sur moi pour parler de la version visuelle, je ne l'ai, hélas pour moi, jamais vue (même visuel pour la jaquette que pour l'album). L'album en revanche, sorti donc en 1984, je ne connais vraiment très bien. Je l'ai d'abord connu en glorieux vinyle d'époque, c'est même le premier Dire Straits que j'ai eu en vinyle, à une époque où je commençais seulement à collectionner les vinyles et profitait des brocantes pour en trouver (on n'en ressortait pas des neufs à l'époque, et je ne commandais pas trop sur le Net à l'époque aussi). Et comme je n'étais pas encore vraiment collectionneur, je me basais uniquement sur les albums que je ne possédais pas déjà en CD. Pour le groupe, ça se résumait alors à un seul album, celui-ci (plus l'EP de 1983 que j'ai réabordé hier, le très fadasse Extended DancE Play), que j'ai trouvé très facilement, et en état parfait, un jour, dans la brocante de ma ville, double vinyle d'époque pour 2 euros (géniale époque d'avant le retour en force du vinyle, où les gens voulaient se débarrasser de ces disques qui encombraient leurs greniers ; depuis que c'est revenu à la mode et a même supplanté le CD, c'est plus la même chose, les prix augmentent, le nombre de vendeurs en brocantes diminue, et l'intérêt de ce qu'ils vendent aussi (il ne vendent que les merdes).

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Intérieur de pochette vinyle

Bref. Premier live de Dire Straits, enregistré durant la tournée de Love Over Gold (magistral album de 1982) , voici Alchemy. Il me semble qu'à la base, en CD, il est d'abord sorti en deux disques séparés (Alchemy Part One et Alchemy Part Two), puis réunis en un coffret, avant de sortir, enfin, en double CD, directement. Pourquoi, je ne sais pas trop, sans doute que comme les CDs, à l'époque de la première édition CD (sans doute en 1984 au Japon, sans doute en 1985 ou 1986 dans le reste du monde), étaient vendus cher, en vendre un double, direct, aurait été difficile, quasiment invendable. L'ironie, c'est qu'on le trouve, ce double CD  - en version rééditée, pas la version d'époque -, pour que dalle, désormais. Version CD qui, qu'elle soit l'originale ou la réédition, offre un titre supplémentaire (Love Over Gold) sur le premier CD, et un ordre légèrement différent, Expresso Love avant Romeo And Juliet (et le morceau supplémentaire qui se colle à ce dernier, sans pause). Sur le vinyle, Romeo And Juliet achevait la face A, et d'une manière assez sèche, d'ailleurs (et Expresso Love ouvrait la seconde face). L'inclusion, sur le CD, de Love Over Goldà sa suite explique le pourquoi de cette fin un peu abrupte : les deux morceaux ont été joués d'un coup (la version live de Love Over Gold, deux fois plus courte que la version studio, est une sorte de petite pause plutôt qu'autre chose), et il n'y avait pas la place, sur le vinyle, pour la caser. En revanche, pourquoi avoir changé l'ordre sur le CD ? Sans doute que ça reflète mieux l'ordre des concerts. A noter que le morceau supplémentaire du CD est sorti en 45-tours promotionnel à l'époque d'Alchemy. C'est (avec un petit rallongement de certains titres, mais pas des rallongements monumentaux), la seule différence entre la version CD et le vinyle. Le vinyle est suffisamment long pour que, même sans le rajout de Love Over Gold et le rallongement de la durée de certains morceaux (surtout sur le second disque), cela reste un double CD, plus de 80 minutes au compteur. 

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Knopfler et, en noir, Lindes (et Illsley, le bassiste, en arrière-plan)

Le son est exceptionnel, le groupe (toujours avec Hal Lindes à la seconde guitare, mais plus pour très longtemps) est en forme tout du long, et les 11 titres de ce double live sont purement extraordinaires. Enfin, presque tous, en fait. J'ai beau adorer Sultans Of Swing, je trouve que cette version live (qui achève le premier disque sur une dizaine de minutes) n'est pas extraordinaire. En fait, je trouve que, passé 1980, le groupe ne jouera plus très bien ce morceau emblématique en live, le rallongeant à outrance, essayant de le moderniser un peu (les claviers d'Alan Clark, rien à dire, mais sur ce morceau, ça fonctionne moyennement tout de même). Mais comme le morceau est, à la base, très bien (pléonasme), ce n'est pas si grave. Solid Rock, en revanche...En réabordant Making Movies, j'ai eu l'occaion de dire que je détestais ce morceau très basique et vraiment ras du front. Cette  assez longue (plus de 5 minutes) version live ne m'a pas fait, ne me fera jamais, changer d'avis à son sujet. OK, il y à de l'énergie, mais je ne trouve pas que ça fonctionne vraiment, chez Dire Straits, ce rock basique (voir l'EP de 83, en grande partie constitué de ce genre de morceaux). Au sujet de cet EP, on en trouve un morceau ici, Two Young Lovers, dans une très bonne version, juste avant un Tunnel Of Love de 14 minutes à tomber par terre et un Telegraph Road de 12 minutes presque aussi grandiose que la version originale studio plus longue de 2 minutes. Notons aussi le final, Going Home - Theme From Local Hero, musique instrumentale d'un film avec Burt Lancaster, film aujourd'hui bien oublié, et dont Knopfler a signé, seul, la bande-son. A tomber. De même qu'un Private Investigations grandiose, un Romeo And Juliet touchant (mais les synthés font moins d'effet, dans l'intro, que le futur saxophone des interprétations live ultérieures, voir On The Night dont je reparlerai en fin de cycle), et en intro d'album, les 13 minutes grandiosissimes de Once Upon A Time In The West. A la base, ce morceau de 1979 est déjà sublime. Cette version live est à filer des frissons, avec sa longue intro épique et ses breaks quasi silencieux...Les grands moments, sur cet Alchemy qui mérite bien son titre (tant l'alchimie etre les membres du groupe, et son public, est grande), sont tellement nombreux qu'en fait, à deux morceaux près, c'est tout le disque qui est un grand moment général. Sans doute le meilleur live du groupe, et je sais, il n'en ont sorti que trois (en comptant le Live At The BBC), et en fait seulement deux qui soient vraiment live, mais tout de même...

On retrouvera la suite du cycle dans quelques jours, la Suède m'appelle (ABBA, c'est ça)...

FACE A

Once Upon A Time In The West

Romeo & Juliet

FACE B

Expresso Love

Private Investigations

Sultans Of Swing

FACE C

Two Young Lovers

Tunnel Of Love

FACE C

Telegraph Road

Solid Rock

Going Home - Theme From Local Hero 


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