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"The Anthology...So Far" - Ringo Starr & His All Starr Band

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 Aujourd'hui, c'est du lourd : une triple compilation (dont le coffret est un boîtier CD plastique d'épaisseur simple, ce qui est curieux et rare : le dernier CD est situé dans le fond du boîtier, au niveau de l'insert du verso, il y à un trou central pour les accroches du disque ! Les deux autres disques, c'est le procédé habituel du pivot qui se soulève), live qui plus est ! La précision 'live' est en fait inutile si on connaît bien le groupe concerné par cette compilation, qui n'a jamais, effectivement, fait d'album studio. Ce n'est d'ailleurs pas vraiment un groupe, plus un collectif, le All Starr Band, un assemblage d'anciennes gloires du rock et de la pop, réunies, en divers line-ups (au moins trois formations différentes sont représentées ici), autour de Ringo Starr. Une sorte de tournée Âge Tendre et Tête de Bois à l'anglaise ! Cette idée de monter un groupe live, jouant épisodiquement et pour le fun, a germé dans la tête de l'ex-Beatles pendant des années, et il l'a mise en pratique en 1989 pour la première fois. Par la suite, il y à eu plein de moutures différentes, et au moins 7 ou 8 albums lives distincts (tous avec des pochettes aussi flinguées que celle de cette compilation sortie en 2001 et regroupant le meilleur des trois premiers lives du All Starr Band, 1989, 1993 et 1995). Pas mal d'entre eux, si ce n'est tous, sont de niveau assez moyen, jamais nul, jamais médiocre, mais jamais totalement renversant non plus. Une compilation regroupant le meilleur (même si ce n'est le meilleur que des premiers All Starr Band) était donc à faire, et si vous ne connaissez pas encore le All Starr Band et que vous voulez le découvrir sans vous ruiner, c'est là-dessus qu'il faut se tourner. Cette compilation s'appelle The Anthology...So Far et offre 3 disques remplis assez généreusement (en tout, on a dans les 3h30 de musique pour 47 titres dont 46 chansons ; le premier titre du second CD étant en effet une introduction parlée).

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Citer les différents chanteurs participant aux diverses moutures présentes ici va me prendre du temps, et c'est qui plus est inutile vu que l'illustration du haut d'article, le recto de pochette, les propose tous par ordre alphabétique, et c'est parfaitement lisible. J'ai précisé, aussi, en bas d'article, qui chante quoi, entre parenthèses. Je ne préciserai pas de quel concert du All Starr Band (notamment d'un live à Montreux, au Jazz Festival, en 1993) est issu tel ou tel morceau ; même si, dans l'ensemble, l'ordre chronologique est respecté, comprendre, 1989 pour le CD 1, 1993 pour le 2, 1995 pour le 3. En gros. On a ici le bonheur d'entendre des stars qui, pour certaines, ne sont plus de ce monde : Billy Preston (Will It Go Round In Circles), Rick Danko et Levon Helm (du Band, tous deux), Clarence Clemons (saxophoniste du E-Street Band de Springsteen) chanter Quarter To Three, John Entwisle (bassiste des Who) chanter Boris The Spider. On peut ici, aussi, entendre Peter Frampton chanter deux de ses gros hits (Baby I Love Your Way, Show Me The Way) et, et c'est un des rares morceaux absents des différents lives précédents, chanter aussi une reprise des Beatles, Norwegian Wood (This Bird Has Flown) ; Felix Cavaliere (des Rascals) ; Randy Bachman (de Bachman Turner Overdrive et Guess Who) ; Burton Cummings et son hit American Woman ; Eric Carmen livrant ses deux hits All By Myself et Hungry Eyes ; Gary Brooker, de Procol Harum, chanter A Salty Dog et A Whiter Shade Of Pale ; Jack Bruce de Cream pour I Feel Free et Sunshine Of Your Love ; Dave Edmunds ; Nils Lofgren (du E-Street Band) ; Simon Kirke de Bad Company et Free (All Right Now, Shooting Star) ; Joe Walsh (des Eagles) reprendre son In The City, ainsi que deux anciennes chansons des Eagles qu'il ne chantait alors pas, Desperado et Life In The Fast Lane ; Tim B. Schmidt, qui a fait partie des Eagles aussi, chanter I Can't Tell You Why ; Todd Rundgren chanter Bang The Drum All Day et Black Maria ; et, bien évidemment, Ringo, qui interprète 14 titres en tout : You're Sixteen, You're Beautiful (And You're Mine), Photograph, Honey Don't, Back Off Boogaloo, Weight Of The World, Don't Go Where The Road Don't Go (ces deux chansons sont de son album solo Time Takes Time de 1992), I'm The Greatest, It Don't Come Easy, Boys, Yellow Submarine, I Wanna Be Your Man, No No Song, Act Naturally et With A Little Help From My Friends.

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Le son est excellent, les interprétations très bonnes, on sent que Ringo et ses nombreux potes se sont éclatés à faire ces concerts. Ce n'est pas à proprement parler du bon gros rock, juste de la pop parfois soupasse (la chanson de Timothy B. Schmidt, le Hungry Eyes de Carmen, notamment), sans grande envergure. Ringo et ses amis chantent, s'éclatent, prouvent au monde que malgré leur âge (pour certains) et le fait qu'ils soient, aussi pour certains, considérés comme has been et gloires du passé, ils savent encore y faire. The Anthology...So Far, qui passera inaperçu à sa sortie (comme les albums live du All Starr Band, d'ailleurs, un supergroupe live dans l'ensemble assez peu connu), est une assez bonne compilation pour résumer ce concept-band rigolo et sincère, mais qui ne sert qu'à faire passer un bon moment d'écoute. Ca ne révolutionne rien, même si certaines interprétations, ici, sont purement majestueuses. Ce n'est pas un grand album. C'est pas mal du tout, c'est plus qu'écoutable (ne pas écouter les 3 disques à la suite, sinon, gare  à l'indigestion !), et le plaisir d'entendre les classiques de Ringo et de certaines anciennes gloires comme Brooker, Bruce, Edmunds, Frampton, Carmen, Cavaliere, Bachman ou Walsh est bien là, bien présent. Oui, c'est pas mal, ne vous arrêtez pas au visuel ultra repoussant (même s'il y à pire chez Ringo et son All Starr Band) !Ne vous attendez pas à hurler de joie non plus : c'est juste un bon moment de pop/rock easy listeningà passer dans sa chaîne hi-fi, notamment en fond sonore pour une soirée sympa, rien de transcendant non plus. Ca peut aussi servir à vous faire découvrir tel ou tel artiste que vous ne connaîtriez pas ou pas bien, comme Dave Edmunds, par exemple. Une compilation assez utile car elle évite d'acheter, séparément, des albums parfois pas donnés.

CD 1

It Don't Come Easy (Ringo)

No No Song (Ringo)

Iko-Iko (Dr. John)

The Weight (Levon Helm)

Shine Silently (Nils Lofgren)

Honey Don't (Ringo)

Quarter To Three (Clarence Clemons)

Raining In My Heart (Rick Danko)

Will It Go Round In Circles (Billy Preston)

Life In The Fast Line (Joe Walsh)

Desperado (Joe Walsh)

Norwegian Wood (This Bird Has Flown) (Peter Frampton)

Walking Nerve (Nils Lofgren)

Boris The Spider (John Entwisle)

You're Sixteen, You're Beautiful (And You're Mine) (Ringo)

Photograph (Ringo)

CD 2

The Really 'Serious' Introduction

I'm The Greatest (Ringo)

Don't Go Where The Road Don't Go (Ringo)

I Can't Tell You Why (Timothy B. Schmidt)

Girls Talk (Dave Edmunds)

People Got To Be Free (Felix Cavaliere)

Groovin' (Felix Cavaliere)

Act Naturally (Ringo)

Takin' Care Of Business (Randy Bachman)

You Ain't See Nothin' Yet (Randy Bachman)

In The City (Joe Walsh)

Bang The Drum All Day (Todd Rundgren)

Black Maria (Todd Rundgren)

American Woman (Burton Cummings)

Weight Of The World (Ringo)

Back Off Boogaloo (Ringo)

CD 3

Yellow Submarine (Ringo)

Show Me The Way (Peter Frampton)

Sunshine Of Your Love (Jack Bruce)

I Hear You Knocking (Dave Edmunds)

Shooting Star (Simon Kirke)

Boys (Ringo)

Baby I Love Your Way (Peter Frampton)

A Salty Dog (Gay Brooker)

I Feel Free (Jack Bruce)

All Right Now (Simon Kirke)

I Wanna Be Your Man (Ringo)

A Whiter Shade Of Pale (Gary Brooker)

Hungry Eyes (Eric Carmen)

All By Myself (Eric Carmen)

With A Little Help From My Friends (Ringo)


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