Bon, on va parler un peu, le temps de trois albums, d'un groupe culte des années 80. Si je vous dis que ce groupe n'avait toujours pas été abordé sur le blog (si ce n'est deux-trois clips) depuis que ce dernier existe, soit depuis 2009, vous me répondrez que j'ai sérieusement déconné sur ce coup. Oui, mais j'ai une excuse (de merde, mais une excuse quand même) : pendant des années, je n'aimais pas ce groupe, Echo & The Bunnymen pour ne pas les nommer (merde, c'est fait). Je ne connaissais pas les bons albums en fait. Je connaissais deux-trois albums faits à la fin des années 80 et dans le courant des années 90 (Evergreen, Reverberation), j'avais pas aimé, et j'ai donc cessé de m'intéresser au groupe de Ian McCulloch. Et puis un jour, en 2019, je tombe, dans une brocante, sur trois albums du groupe (en CD, je précise, j'aurais préféré en vinyles, mais bon, je me les paierai sans doute un jour sous ce format), vendus 50 centimes d'euro pièce. 1,50 euro les trois, donc. J'ai même pas marchandé. Ne sachant pas si j'allais aimer, mais voulant donner une seconde chance au groupe, je les ai achetés. Rentré chez moi, je glisse Heaven Up Here, le premier (par ordre chronologique) des trois albums (c'est bien simple, ce sont leurs deuxième à quatrième albums que j'ai chopés) dans le lecteur. Puis, une fois écouté, je me passe le suivant, puis le suivant.
Pendant deux heures, j'étais avec le groupe dans leurs pérégrinations, et la première chose que je me suis dit, c'est il faut en parler sur le blog. C'est ainsi qu'un an plus tard...car c'était en septembre 2019, bordel à cul, que j'ai acheté ces albums...voici Echo & The Bunnymen sur Rock Fever. Heaven Up Here, sorti en 1981 (pochette sublime, ce qui, concernant ce groupe, n'est pas rare : Crocodiles et les deux autres albums que j'aborderai ont aussi de sublimes pochettes), est le deuxième album du groupe, et il dure 45 minutes, ce qui est une durée très correcte. Le groupe, cosntitué de Ian McCulloch (chant, guitare rythmique, piano), Will Sergeant (guitare principale), Les Pattinson (basse) et Pete De Freitas (batterie), faisait de la new-wave assez arty et un peu psychédélique. Pas vraiment la new-wave du genre Duran Duran, plus du genre comme les Simple Minds à leurs débuts. Les 11 titres de ce deuxième album font parfois un peu penser à du Marquis De Sade anglophone, à du Cure, aussi. Le chant de McCulloch peut être parfois un peu usant tant il en fait parfois des tonnes dans le registre voix un peu profonde, un peu maniérée - mais pas trop. Mais c'est, malgré sa tronche de cake aux fruits confits, un sacré chanteur, il faut le reconnaître, et il suffit d'écouter A Promise (et cette guitare sensationnelle qui fait penser un peu à du U2 de la même époque), All My Colours, le morceau-titre ou All I Want pour s'en convaincre.
Je ne sais que dire, c'est de la qualité exceptionnelle que ce groupe nous offre là. Ayant récemment écoutéCrocodiles (1980), leur premier album, curieusement, il ne m'a pas autant emballé que Heaven Up Here et les deux suivants, Porcupine et Ocean Rain (lequel est un peu différent, tandis que Porcupine est du même style musical), sans que j'ai non plus détesté ce que j'ai écouté dessus. Mais ce deuxième album est une vraie réussite, de Show Of StrengthàAll I Want, on a 11 chansons mémorables, fulgurantes pour la plupart, qui distillent une atmosphère à la fois arty, sépulcrale (pas comme The Cure ou Joy Division, mais ce n'est clairement pas de la new-wave dansante), guitares fantastiques, rythmiques hallucinantes (surtout la basse, qui est globalement monumentale ici), chant habité, parfois un peu énervant, mais on s'y fait... Cet album est un petit chef d'oeuvre du genre, rien de moins ! La suite ne sera pas en reste...
FACE A
Show Of Strength
With A Hip
Over The Wall
It Was A Pleasure
A Promise
FACE B
Heaven Up Here
The Disease
All My Colours
No Dark Things
Turquoise Days
All I Want