On a appris la nouvelle hier soir...Eddie Van Halen, le fameux guitariste du groupe de hard-rock américain portant son nom, est mort, des suites d'un cancer de la gorge, il avait 65 ans (on a aussi appris, à peu près au même âge, la mort de l'acteur français Wladimir Yordanoff, aujourd'hui, mais désolé, on est là pour parler musique, donc RIP pour lui aussi, évidemment, surtout que ce n'était pas un mauvais acteur, mais retour à Eddie).
Je ne sais comment le dire... Je respecte totalement, entièrement, bref, totalièrement, le talent d'Eddie Van Halen, créateur ou peu s'en faut de la fameuse technique du tapping. Sa mort m'attriste beaucoup. Surtout qu'un de mes premiers souvenirs de sonorités rock dignes de ce nom, avant ma découverte du genre via Queen, Téléphone, Scorpions et Toto alors que j'avais 11/12 ans, c'est l'album Thriller de Michael Jackson, on m'avait offert l'album en CD (j'ai toujours cet antique CD) pour mes 10 ans, j'étais tellement fan des chansons de Bambi entendues à la radio ou à la TV qu'on m'a offert le disque. A la base, c'est Bad que je voulais (c'étaient les chansons de Bad que j'entendais tout le temps et que j'adorais) mais il y à eu erreur, c'est pas grave, et ce fut même salvateur. Ma première écoute de la chanson Beat It fut un cataclysme : ce solo de guitare destroy, situé au beau milieu du morceau, et qui à la base aurait dû figurer en final (mais Bambi et Quincy Jones furent tellement estomaqués qu'ils le mirent en exergue, au centre), solo joué par Eddie Van Halen, a été ma première rencontre avec le rock, et le hard-rock en particulier, à une époque où j'ignorais encore tout de ce qui était le rock (horrmis une ou deux chansons des Stones ou des Beatles comme Miss You, (I Can't Get No) Satisfaction, Yellow Submarine ou Let It Be). Jai pris ça dans les dents, sans comprendre, mais en appréciant.
Ma découverte du rock en a découlé, lentement, mais sûrement.
Quand j'ai découvert Van Halen, j'avais dans les 13 ans. A ce moment, je savais déjà qui était à la guitare sur Beat It (solo uniquement, ceci dit), je connaissais leur chanson Jump. J'ai emprunté des albums du groupe en bibliothèque. Les premiers. Balance, leur album le plus récent, venait alors de sortir, je me souviens. Je suis bien content, même si son titre est aussi celui de mon signe zodiacal (mais évidemment, ne signifie pas ça) et que rien que pour ça j'aurais été bien fichu, à l'époque, de l'acheter, de ne pas avoir découvert le groupe par son biais. Ce fut par le biais des quatre premiers. De bonnes chansons, des trucs qui m'ont plu, mais, et j'ai un peu honte de le dire hic et nunc, je n'ai jamais été fan du groupe, je n'ai jamais aimé, j'ai essayé, mais jamais réussi, le premier album mis à part (celui-là, même si je ne l'écoute pas aussi souvent que vous pourriez le penser en lisant ça, je l'aime beaucoup).
Van Halen, c'est un guitariste exceptionnel (même si se basant sans doute un peu trop sur son tapping...et sur un jeu de scène échevelé et acrobatique...au point d'en être devenu caricatural assez vite, je parle du groupe, pas d'Eddie en particulier), c'est un chanteur exceptionnel pour sa première période (David Lee Roth, qui doit être bien tristouille aujourd'hui...et qui, lui aussi, a beaucoup fait pour cette image caricaturale, façon DouSSeur de Vivre, que le groupe a chopé depuis des années)... C'est un premier album exceptionnel (Runnin' With The Devil, On Fire, Eruption, Ain't Talkin''Bout Love, une reprise à tomber du You Really Got Me des Kinks qui fut ma porte d'accès pour le groupe de Ray Davies...). Ce sont, par la suite, quelques chansons exceptionnelles (Dance The Night Away, Hear About It Later, Jump, oui, Jump, Why Can't This Be Love, When It's Love, And The Cradle Will Rock... entre autres). Mais c'est surtout une collection d'albums globalement moyens, voire même, parfois, pire (Balance, 5150, OU182, Diver Down, 1984), des albums qui, pour certains, les premiers, atteignent péniblement 33 minutes, font même parfois moins, ont parfois des morceaux de moins de 2 minutes, parfois plusieurs reprises (Diver Down) dessus, des albums qui semblent expédiés, bâclés, gâchés, ratés. Ou, parfois, aussi, avc l'arrivée de Sammy Hagar au chant en remplacement de DLR, des albums terriblement datés, inégaux, fadasses comme un verre d'eau désoxygénée.
Sincèrement, je me sens un peu salaud de dézinguer son groupe sur cet article lui rendant hommage, mais autant Eddie était un sacré guitariste, rien à dire, autant son groupe, je ne peux pas. Mais RIP, parce que, franchement, hein, rien que pour ça :
Rien que pour ça, donc, merci Eddie.