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"Hotter Than July" - Stevie Wonder

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Sil y à bien un album dont tout le monde a vu au moins une fois la pochette, que ce soit en magasin, en brocante, sur le Net ou dans un magazine spécialisé, c'est celui-ci. Elle est on ne peut plus connue et culte, c'est bien souvent celle que l'on associe le plus avec Stevie Wonder (avec celle de Songs In The Key Of Life) : Stevie, torse-nu, chevelure rasta ornementée de nombreux colifichets, lunettes noires (bien obligé, vu son handicap), transpirant, tête levée vers le ciel, sur fond rouge, petit bouc, moustache à la Zappa, le tout dans un cadre vert et sur fond noir. Sorti en 1980, Hotter Than July (le titre vient des paroles de la première chanson de la face B, que je citerai plus tard) est le 19ème album studio de Stevie Wonder, et il fait suite à Journey Through The Secret Life Of Plants, son double album conceptuel et en partie instrumental de 1979, une bande-originale de documentaire, album que j'ai chroniqué il y à peu, et qui fut pour le moins moyennement réceptionné par la presse (qui jugeront l'album trop ambitieux et fouillis, mais certains aimeront bien quand même) et les fans (qui attendaient depuis 1976 un successeur au monumental double Songs In The Key Of Life et seront frustrés, déçus du résultat). Commercialement, ce fut une moyenne affaire. L'album se vendra bien, parce que c'est Stevie Wonder (il a quand même obtenu un Grammy Award à quasiment chacun de ses albums 70's, le bonhomme), mais pas aussi bien que prévu, si tant est qu'on pouvait prévoir un succès monumental pour un disque pareil (je précise que j'aime beaucoup l'album).

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Aussi, on espérait une chose, une seule, de Wonder : qu'il sorte un disque tubesque, un album commercial et pop/funk/soul, un disque qui cartonne et qui soit accessible. Enregistré dans son nouveau studio californien de Wonderland, entre 1979 et 1980, et sorti en fin septembre 1980, Hotter Than July, long de 45 minutes, va en effet péter la baraque. Cinq singles en seront tirés (la moitié de l'album), dont trois gros hits : I Ain't Gonna Stand For It, Happy Birthday et Master Blaster (Jammin'), le titre de l'album vient des paroles de cette chanson sur Bob Marley, morceau reggae/soul savoureux, touchant et majestueux. Marley décèdera en 1981, on le sait, mais cette chanson a vraiment tout de l'hommage, les deux se connaissaient bien. Happy Birthday, quant à elle, clairement le morceau qui ne me plaît pas ici parce qu'on l'a trop souvent entendue à tort et à travers depuis des décennies (rien qu'à la TV, quand, sur un plateau, on fête l'anniversaire d'un des invités, c'est cette chanson qui est systématiquement passée en fond sonore), part d'un bon sentiment : Wonder l'a écrite en hommage à Martin Luther King, en commémoration de son anniversaire, le 15 janvier (devenu jour férié aux USA, en fait, le troisième lundi de janvier). Mais son détournement en musique d'anniversaire, inévitable il est vrai, a fait que depuis des années et des années, elle est devenue une scie limite insupportable, et c'est bien con. 

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L'album (fait avec Nathan Watts, Dennis Davis, Earl DeRouen, notamment, ainsi qu'avec une chiée de choristes parmi lesquels Michael Jackson et Syreeta Wright, ex-femme de Wonder), sur lequel Wonder joue de quasiment tous les instruments (compte tenu de son handicap, ça m'a toujours étonné, et me fait totalement l'admirer rien que pour ça, que Wonder joue de tous les instruments ou presque : claviers évidemment, batterie, percussions, basse...il ne touche pas à la guitare, ici, par contre), Hotter Than July offre aussi Lately, Rocket Love, Did I Hear You Say You Love Me et All I Do, autant de très très bonnes chansons (notons cependant que la face B est moins percutante, malgréMaster Blaster (Jammin'), que la A) qui s'enchaînent sans aucune pause (sauf le changement de face) sur l'album. Un album excellemment bien produit par Wonder lui-même. Enorme succès commercial, il va marquer une certaine stase dans sa carrière : bien que n'ayant jamais cessé sa carrière, Wonder va dès lors mettre plus de temps entre chaque album. Après cet album, il collabore aved McCartney (deux chansons sur le Tug Of War de l'ex-Beatles en 1982), fait une bande originale de film en 1984, In Square Circle en 1985, Characters en 1987 (la même année, il collabore avec Michael Jackson sur une chanson de son album Bad), fera encore une bande originale en 1991, puis un album en 1995, puis un en...2005, qui est son dernier à ce jour. Quand on sait que dans les années 60 et 70, c'était un album par an (voire plus pour les 60's)... Il n'est pas exclu que j'en parle un jour, de ce dernier album, voire des autres. Characters, en tout cas, sera abordé dans un futur très proche !

FACE A

Did I Hear You Say You Love Me

All I Do

Rocket Love

I Ain't Gonna Stand For It

As If You Read My Mind

FACE B

Master Blaster (Jammin')

Do Like You

Cash In Your Face

Lately

Happy Birthday


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