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"Listen Without Prejudice Vol. 1" - George Michael

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Allez, on continue notre petit périple, qui sera court (cinq albums, il n'en a pas fait plus, donc j'espace un petit peu chaque livraison), dans le merveilleux monde de George Michael. L'autre jour, on a démarré le cycle non pas avec les albums de Wham ! (n'espérez pas de moi que je chronique ce groupe, je préférerais m'en trancher une et la manger avec un peu de sauce cocktail), mais avec le premier opus solo, sorti en 1987, de l'ex-chanteur du groupe : Faith. Un disque, on l'a vu, qui est en partie miné par les effets de production de l'époque, et qui offre quelques chansons secondaires, mais qui, sinon, offre aussi les premiers classiques du chanteur : le morceau-titre, I Want Your Sex, One More Try. Et un très beau et jazzy Kissing A Fool, manière de prouver que George Michael n'est pas un chanteur à minettes lambda, mais qu'il sait bien utiliser son organe (je parle de son organe vocal, les gars ; alors on se calme). Faith se vendra à plusieurs millions (une vingtaine) d'exemplaires, c'est un triomphe, une des plus grosses ventes de disques de 1987 avec le U2, notamment, et le Bad de Michael Jackson évidemment. Michael (George, pas Jackson) est définitivement, avec un seul disque, une star de son époque. Inutile de dire que l'on attend avec impatience, à l'époque, le futur deuxième album, celui qui est toujours le plus difficile à faire, celui qui devra l'imposer encore plus et faire date. 

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Ce deuxième album sort en 1990 sous une pochette représentant, en noir & blanc, une foule gigantesque. Listen Without Prejudice Vol. 1. Le titre semble indiquer que tôt ou tard, l'ex-Wham ! nous offrira un Listen Without Prejudice Vol. 2, mais ça n'arrivera jamais : après la sortie de ce disque, et pendant des années, le torchon brûlera entre George Michael et sa maison de disques, Columbia/Epic (alias SonyMusic), qu'il accusera de ne pas le soutenir dans ses choix d'artiste. Michael a enregistré des morceaux destinés à finir sur le second volume, qui ne se fera jamais. Pour son album suivant, sorti en 1996, et que j'aborde dans une paire de jours, il sera passé chez Virgin Records. Il ne reviendra chez son ancien label que pour son dernier opus, en 2004 (son cinquième par ailleurs). Bon. Après un Faith rempli de hits et très orienté dance pop, ce deuxième opus est un sacré coup de tonnerre. Les 48 minutes de l'album sont, en effet, dans l'ensemble, très orientées soul/gospel, peu de morceaux sont dance pop. Encore une fois autoproduit (et selon les morceaux, Michael joue de la basse, de la batterie, des claviers, de la guitare acoustique, des programmations, percussions, toutes les pistes vocales de choeurs...), Listen Without Prejudice Vol. 1 est, on peut le dire, le sommet de la carrière du chanteur. Il sera évidemment un triomphe commercial, même si les ventes ne seront pas aussi incroyable que pour Faith : 8 millions au lieu des 20 du précédent. Mais bon, 8 millions, tout de même (et en Angleterre, il se vendra mieux que Faith).

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Pas moins de 5, voire 6 singles sortiront, et quand on sait que l'album n'offre que 10 titres... On trouve, parmi les chansons de cet album qui mérite totalement qu'on s'y intéresse et qu'on l'écoute plusieurs fois (si j'aborde tous les albums du chanteur, si je les possède tous, c'est le seul qui passe souvent dans mon lecteur, j'ai dû réécouter les autres, parfois pour la première fois depuis un bail, pour les chroniquer), Freedom ! 90 (le titre ne signifie pas qu'il s'agit d'une nouvelle version de la chanson Freedom de Wham ! ; la précision du titre est là pour éviter, justement, qu'on ne confonde inutilement les deux chansons), très gospel, une des plus connues du chanteur, qu'il interprètera au cours de la cérémonie de clôture des JO de Londres en 2012. Autres singles à succès, autres excellentes chansons, Praying For Time, Waiting For That Day, co-créditée avec Mick Jagger et Keith Richards non pas parce qu'ils ont effectivement coécrit la chanson - vous imaginez les Glimmer Twins collaborer avec George Michael ? Nan, sérieux, vous y parvenez vraiment ? - mais parce que la chanson cite allègrement You Can't Always Get What You Want dans son final, et offre aussi d'autres similitudes avec la chanson des Stones, donc sans aucun doute pour éviter les emmerdes du genre ''hé mais tu m'as plagié'', on a crédité les Glimmer (The Verve aurait mieux fait de faire pareil en 1997 avec Bittersweet Symphony qui plagiait The Last Time, mais c'est une autre histoire). L'album offre aussi Heal The Pain, Soul Free et une remarquable (j'insiste) reprise, très fidèle à l'esprit de l'original, du They Won't Go When I Go de Stevie Wonder, pure merveille de soul gospellienne, chanson très mystique, intérieure, qui file les poils. Au final, on a affaire à un disque juste excellent, superbement bien produit, un disque plus subtil que le précédent, peut-être pas totalement ce que les fans et la maison de disque attendaient (mais s'ils lui avaient laissé l'opportunité de faire le Vol. 2, celui-ci aurait été plus orienté dance), mais un album qui compte sans doute parmi les meilleurs de la décennie alors naissante.

Recommandé, oui, j'insiste. Il n'en faut qu'un de George Michael, c'est celui-là. 

Praying For Time

Freedom ! 90

They Won't Go When I Go

Something To Save

Cowboys And Angels

Waiting For That Day

Mother's Pride

Heal The Pain

Soul Free

Waiting (Reprise)

 


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