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"Trilogy" - Emerson, Lake & Palmer

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Il y à quelques mois, en plein confinement d'ailleurs (26 mars...), je me suis fait un petit plaisir : réaborder le Works - Volume 1 d'Emerson, Lake & Palmer, et en mode bien cassage de Q, d'ailleurs. C'est d'ailleurs tout ce que ce disque horriblement prétentieux méritait, je ne regrette pas du tout la charge, et je suis d'ailleurs, petit moment prétentieux de l'article, bien fier de cette chronique, une de mes meilleures dans le domaine des 'cassages d'albums' selon moi, voilà, fin du passage prétentieux. Il faudrait que je réaborde le second volume, mais c'est un peu au-dessus de mes forces mentales de le réécouter, même si Works - Volume 2 est deux fois plus court que le précédent opus. Mais j'avais quand même vraiment envie de réaborder ce groupe, ce super-groupe même, culte des années 70. Mais pas en faisant un autre cassage, cette fois-ci, c'est à une chronique bien plus gentille, et sobre, que vous aurez droit, vu que l'album que je vais réaborder est un de leurs meilleurs. Il est même souvent considéré par les spécialistes en rock progressif (dont ELP est un des plus illustres représentants, quoi qu'on pense du groupe) comme leur meilleur album, rien que ça. Bon, je serais plus partant pour dire que c'est Brain Salad Surgery (1973, leur suivant par ailleurs), et ce malgréBenny The Bouncer qui mériterait des baffes et une bastos dans le crâne (et pas nécessairement dans cet ordre), mais il faut reconnaître que Trilogy, c'est son nom, est un excellent album. 

ELP2

Ce super-groupe constitué d'un ancien membre des Nice (Emerson, claviers), d'un ancien membre de King Crimson (Lake, chant, guitare, basse) et d'un ancien membre d'Atomic Rooster (Palmer, batterie, le seul toujours vivant à l'heure actuelle, donc pour la reformation, c'est dans le cul la balayette), a été formé en 1970. Un premier album très sympa (Lucky Man, rien que pour cette chanson, merci Lake, merci le groupe), un deuxième (Tarkus) inégal, mais le long morceau-titre de la face A est parfait, et un troisième entièrement live, Pictures At An Exhibition, à la qualité sonore correcte (sauf les claviers, souvent dissonnants), au cours duquel le groupe ne fait que jouer l'ensemble de l'oeuvre éponyme de Moussorgski, en version progressive, pour un résultat pour le moins, euh...gênant, souvent. Puis le groupe va sortir, en 1972, ce Trilogy qui s'appelle ainsi parce que : 

a)le groupe est un trio ; 

b)c'est le troisième opus studio ; 

c) un des morceaux s'appelle ainsi.

Au choix. Un album qui, en 42 minutes, offre 9 morceaux, dont deux qui dépassent les 8 minutes : Trilogy (presque 9 minutes en fait) qui ouvre la face B, et est, malgré une durée un peu éreintante, un excellent morceau méconnu de rock progressif bien chargé, et l'instrumental Abaddon's Bolero (8 minutes), aussi sur la face B (entre les deux, le court, rock et au final peu remarquable Living Sin), assez inquiétant, pour ne pas dire oppressant, un morceau qui semble éternellement démarrer, sa conclusion se faisant vraiment attendre. Mais c'est efficace. 

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Champagne, caviar et petits gâteaux : ils sont dans l'ordre, pour une fois !!!

Le reste de l'album, la face A, est d'un très bon niveau aussi. Bon, OK, on a TheSheriff, vraie connerie redneck à la Jeremy Bender (de Tarkus) ou Benny The Bouncer (de Brain Salad Surgery) avec ce piano honky-tonk à la con, ELP en faisait une par album, de ce genre de merde. Mais le reste assure. Il fallait oser reprendre le Hoedown de Aaron Copeland en version progressive (ce morceau, instrumental, achève la face A), et le plus drôle, c'est que c'est juste génial. Sinon, l'album s'ouvre sur The Endless Enigma, morceau puissant et chargé découpé en deux parties avec un instrumental (Fugue) entre les deux, le tout faisant 10 minutes (mais Fugue et la seconde partie font 2 minutes chacun). Et surtout, on a, là aussi ELP en mettait une par album, la ballade de Lake. Il faut reconnaître que le bonhomme savait en faire des bonnes : Lucky Man, The Sage, Still..You Turn Me On, C'Est La Vie (bon, pas vraiment, pour cette dernière)... Ici, c'est From The Beginning. Avec Lucky Man, c'est sans doute sa plus belle. Une merveille acoustique à faire pleurer un caillou resté trop longtemps au soleil. Rien à dire, c'est sublime. Et dans l'ensemble, malgré deux morceaux vraiment pas bons (mais heureusement courts : supprimez-les, l'album ferait 36 minutes, une durée courte, mais acceptable, presque celle des deux précédents albums, je compte le live dedans), Trilogy est, effectivement, un grand cru d'Emerson, Lake & Palmer, et de rock progressif en général. Mais je continue de penser que leur meilleur est le suivant. Ils vont tout simplement plus loin dessus (un morceau de 29 minutes, notamment, réparti sur deux faces, rien que ça). 

Et ce, malgréBennyTheBouncer. L'ais-je dit, que ce morceau est horrible ?

FACE A

The Endless Enigma (Part 1)

Fugue

The Endless Enigma (Part 2)

From The Beginning

The Sheriff

Hoedown

FACE B

Trilogy

Living Sin

Abaddon's Bolero


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