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"Freak Out !" - Frank Zappa & The Mothers Of Invention

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Moi qui de temps en temps vous propose de nouvelles chroniques sur certains albums de Zappa, j'aurais pu faire un cycle chronologique (ce que je fais actuellement, d'ailleurs, avec un groupe bien différent, The Band, au passage). Mais devant l'écrasante tâche que ça représentait, j'ai préféré faire quelques albums de ci de là. On va s'intéresser, aujourd'hui, à la Genèse, livre 1 de l'histoire zappaïenne. Il n'est pas exclu que le livre 2 de cette même Genèse ne soit réabordé par la suite sur le blog, mais je ne m'emballe pas, Noël est passé et je ne suis pas un cadeau.

Bon, vous l'avez compris, cet article est une réécriture, l'ancienne chronique était vraiment trop minable depuis que je l'avais rédigée en 2009. Cet album, comment en parler ? Je dois vous le dire, en écrivant ces lignes, mes doigts treeeeembllennt un ppeu, ah merde, voyez bien, mes doigts tremblent vraiment, ça va être difffiiccille (merde...allez, calme-toi). Pourquoi ? Parce que cet album, il est difficile d'en parler. Freak Out ! est le premier album de Zappa et ses Mothers Of Invention. L'album est en fait uniquement crédité aux Mothers. Zappa n'était pas connu du tout à l'époque, son groupe de freaks aussi, il ne pouvait pas vendre sur son seul blaze comme il le fera par la suite. Déjà qu'il n'était pas sûr (et la maison de disques l'ayant signé, Verve Records, spécialisée dans le jazz, mais ayant aussi signé le Velvet Underground, chapeau pour le grand écart, elle non plus, n'en était pas sûre) d'en vendre, des disques, alors... 

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L'album est sorti en 1966, et est un double album. La même année sortira Blonde On Blonde de Bob Dylan. En fait, il s'agit des deux premiers double albums de l'histoire du rock, tout simplement. C'est le Dylan le premier, sorti en mai, tandis que le Zappa est sorti en juin. Mais je ne sais pas si, à la base, le Barde avait l'intention, durant les sessions (1965/1966) de son album, d'en faire un double, alors que je pense que dans le cerveau de Zappa, l'idée de faire un double était présent depuis le début des sessions (entièrement en mars 1966). C'est un double assez court, au passage : 61 minutes seulement. Tout tient évidemment sur un seul CD, depuis la nuit des temps et la chute de l'empire romain. On y trouve, en vinyle (il y à autant de morceaux sur le CD, mais l'album s'apprécie mieux en vinyle, je vais dire pourquoi une fois que cette parenthèse se sera fermée pour la nuit), un disque de chansons un peu chabraques et un disque de chansons totalement dingues, dont un titre de 12,20 minutes occupant toute la dernière face (le Dylan aussi offre un morceau sur l'intégralité de sa dernière face, mais il est plus court d'une minute), The Return Of The Son Of Monster Magnet, totalement indescriptible. En fait, le second disque (la suite Help I'm A Rock/It Can't Happen Here, parfois regroupée sur une seule plage audio, parfois en deux plages audio distinctes...) est totalement indescriptible, du bordel musical qu'il faut bien qualifier d'un nom, alors disons du free-jazz. C'est dingue, renversant (Trouble Every Day, morceau qui aborde un sujet difficile, la violence urbaine, le monde qui part en couilles), totalement inédit en 1966.

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L'autre disque ? Qui contient 11 titres sur les 14 ou 15 (voir ma précision sur la suite, en fin du précédent paragraphe) ? Ah ! oui, le premier disque, quoi. Il est dingue aussi, mais, en fait, bien plus accessible. Une suite de chansons, dont quatre que Zappa et son groupe de dingues réenregistreront en 1968 en version doo-wop crétin, sur leur Cruisin' With Ruben & The Jets (I'm Not Satisfied, You Didn't Try To Call Me, How Could I Be Such A Fool ? et Any Way The Wind Blows). Des chansons hilarantes, totalement givrées (Go Cry On Somebody Else's Shoulder, Who Are The Brain Police ?, Wowie Zowie), qui ont certainement dû botter des culs et relever des noms en 1966 tellement elles semblent venir de la planète Mars. Parmi les musiciens qui participent au joyeux bordel musical que constituent les 61 minutes de FreakOut! le bien-nommé, citons Kim Fowley, qui lui aussi venait de la planète Mars (ou de plutôt, Pluton), Paul Butterfield, Dr. John (qui, à l'époque, ne se faisait pas encore  appeler ainsi, mais simplement de son nom, Mac Rebennack), Carol Kaye, Les McCann. Un certain Motorhead Sherwood, crédité aux bruits, fera par la suite partie du groupe, à l'époque constitué de Zappa (guitare, chant, direction musicale), Jimmy Carl Black (batterie, percussions, Indien du groupe), Roy Estrada (basse, futur pédophile taulard), Ray Collins (chant, harmonica, percussions) et Elliot Ingber (guitare). Une première mouture des Mothers Of Invention qui n'est pas encore complète (il y aura bientôt Don Preston, Ian Underwood...), mais qui, déjà, promet, je peux vous le dire ! Putain d'album...

FACE A

Hungry Freaks, Daddy

I Ain't Got No Heart

Who Are The Brain Police ?

Go Cry One Somebody Else's Shoulder

Motherly Love

How Could I Be Such A Fool ?

FACE B

Wowie Zowie

You Didn't Try To Call Me

Any Way The Wind Blows

I'm Not Satisfied

You're Probably Wondering Why I'm Here

FACE C

Trouble Every Day

Help I'm A Rock

It Can't Happen Here

FACE D

The Return Of The Son Of Monster Magnet


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