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"Back To The Bars" - Todd Rundgren

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Todd Rundgren ! Sacré personnage que ce bonhomme originaire de Philadelphie, ancien membre fondateur des Nazz (Open My Eyes) et s'étant lancé en solo à la toute fin des années 60. Un début de carrière solo assez timide, commercialement parlant. D'excellents albums, mais il lui faudra attendre 1972 et Something/Anything ? (double album d'une richesse mélodique ahurissante) pour exploser : Hello It's Me, Black Maria... A Wizard/A True Star, en 1973, lui permet d'innover, d'expérimenter ; vous en connaissez beaucoup, vous, des mecs capables d'aligner 19 titres sur une seule galette de 56 minutes, 19 titres bien différents et formant un tout incompressible, et de faire en sorte que ça sonne immense (malgré le son un peu compressé) ? Lui, il y est arrivé. Puis il sort Todd, double album (court : 67 minutes) encore une fois incroyable, en 1974, et la même année, il fonde Utopia, groupe de rock progressif dont le premier album, long d'une heure (et disque simple malgréça), contient un morceau de 30 minutes. Puis il sort Initiation en 1975, aussi long que Todd, mais sur un seul disque, et avec un titre de 35 minutes sur une face entière. Puis Faithful, en partie constitué de reprises, en 1976, et Hermit Of Mink Hollow en 1978. Et RA de Utopia entre les deux. En 1978 toujours, il sort son premier live en solo (en 1975, il a sorti un live avec Utopia), un double live plutôt généreux (103 minutes !) intitulé Back To The Bars

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Enregistré en divers endroits (The Bottom End Club de New York, le Roxy Club de Los Angeles, l'Agora de Cleveland), Back To The Bars, autoproduit comme à son habitude (Todd est aussi et surtout un immense producteur, qui a bossé pour plein d'artistes aussi variés que Meat Loaf, Patti Smith, Grand Funk Railroad ou Hall & Oates), l'album a été enregistré avec, comme musiciens accompagnateurs, les membres actuels et anciens de Utopia (Kasim Sulton, John Siegler, Roger Powell, John Wilcox, Moogy Klingman), mais aussi quelques invités de luxe : Hall & Oates et Stevie Nicks (chanteuse de Fleetwood Mac) aux choeurs sur Hello It's Me, Spencer Davis au choeurs sur le même titre et à l'harmonica sur The Range War, Rick Derringer à la guitare sur Hello It's Me. Todd chante, joue de la guitare, du piano sur A Dreams Goes On Forever. La setlist ? Elle fait la part belle à la période 1972/1974, trois albums impériaux, mais n'oublie pas Initiation (Real Man, Eastern Intrigue, Initiation) et Faithful (The Verb "To Love", Love Of The Common Man, Black And White, Cliché). En revanche, aucun titre de Hermit Of Mink Hollow, le plus récent en date. Aucun titre de Utopia, malgré la présence des membres du groupe en accompagnateurs, mais les morceaux de ce groupe progressif n'auraient pas été forcément super à leur place ici ; imagine-t-on Phil Collins ou Peter Gabriel reprendre Squonk ou The Cinema Show entre deux de leurs titres solo en concert ?

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La qualité audio de ce live sorti sous une pochette plutôt sympa est vraiment excellente ; Toddy-O avait l'habitude de serrer à mort les sillons de ses albums pour faire tenir le plus de musique dessus (pas systématiquement : Hermit Of Mink Hollow ne dure que 34 minutes...), ce qui entraînait souvent une perte en puissance sonore, mais pour ce live, c'est totalement classique, pas de recherche de la performance technique, pas de compresssion, le live est long, mais d'une longueur, disons, normale. La performance musicale est excellente, même si on sent que la scène n'est pas forcément l'endroit où Todd se sent le plus à l'aise (vocalement, des fois, ça coince un petit peu), c'est plus un dingue de studio qu'une bête de scène. Les morceaux sont excellents, Couldn't I Just Tell You, Black Maria, The Last Ride, Zen Archer, Sometimes I Don't Know What To Feel... Todd nous ressert, et c'est sublime, le fameux medley de soul de A Wizard/A True Star, quasi complet, il change juste le final et au lieu de reprendre Cool Jerk des Capitols, il chante I Saw The Light, une de ses propres compositions. OK, rien à dire. Aucune mauvaise chanson ici, tout du long des 103 minutes de ce Back To The Bars qui, s'il n'est pas un des plus grands lives au monde, n'en demeure pas moins très sympa et intéressant. Il n'aura pas beaucoup de chance dans les charts, au passage : il ne foirera pas, mais ne s'imposera pas non plus, un disque un peu discret. Se concentrant surtout sur la production et sur son groupe Utopia, Todd ne refera pas de disque solo avant 1981...

FACE A

Real Man

Love Of The Common Man

The Verb "To Love"

Love In Action

A Dream Goes On Forever

FACE B

Sometimes I Don't Know What To Feel

The Range War

Black And White

The Last Ride

Cliché

Don't You Ever Learn ?

FACE C

Never Never Land

Black Maria

Zen Archer

Medley : I'm So Proud/Ooh Baby Baby/La La Means I Love You/I Saw The Light

FACE D

It Wouldn't Have Made Any Difference

Eastern Intrigue

Initiation

Couldn't I Just Tell You

Hello It's Me


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