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"Press To Play" - Paul McCartney

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MC1

Très récemment (par rapport à la date de publication de cet article, évidemment !), on a beaucoup parlé de Paul McCartney sur le blog : il a, en effet, mis en disposition, sur le Net, une nouvelle chanson, du nom de New, premier extrait d'un nouvel album qui sortira courant octobre 2013 et devrait, apparemment, porter le même titre de New. Une chanson sympa comme tout, pop, racée, qui rappelle aux auditeurs les très riches heures du Duc de Berry de Macca, aussi bien avec les Beatles qu'avec les Wings ou en pur solo. Mais pourquoi est-ce que je démarre ma chronique d'un ancien album de Paul par ça, je me demande bien (sans doute pour trouver une belle accroche, ce qui est toujours important)... On va maintenant aborder les choses qui fâchent, par le biais de cette chronique d'un album que Macca a sorti en 1986, une année assez douloureuse pour à peu près tout le monde, Peter Gabriel, Kate Bush et les groupes de heavy/thrash metal Iron Maiden, Metallica, Megadeth et Slayer exceptés. Si ces artistes ou groupes ont réussi, en 1986, à sortir de bons (voire d'excellents) albums, pour le commun des mortels des artistes/groupes de rock et affiliés, ce fut difficile : Iggy Pop avec Blah Blah Blah, Lou Reed avec Mistrial, Genesis avec Invisible Touch (que j'aime beaucoup et sans honte, mais qui est considéré comme un des mauvais albums du groupe), Neil Young avec Landing On Water... et Macca. Avec Press To Play. Un album sorti sous une sublime pochette photographique, photo du couple McCartney prise avec un antique appareil photo des années 30 (et par un photographe ayant oeuvréà Hollywood dans les années 30). Malgré que cette photo soit sublime, on peut douter de l'opportunité de mettre une photo aussi rétro, old school, kitsch aussi, pour un album qui, musicalement, est assez moderne...

MC2

Produit par Hugh Padgham (Genesis, Phil Collins, les deux derniers opus de The Police...) et Macca, l'album est en effet très fortement imprégné de nouvelles sonorités. Totalement douché par l'accueil froid qui fut réservéàPipes Of Peace (1983) et par l'échec artistique et commercial de son film musical Give My Regards To Broad Street (1984 ; l'album de la bande-son, du même titre, bien que raté, marchera mieux, sans pour autant casser la baraque), Paul a décidé de changer son fusil d'épaule, et de faire plus moderne. La preuve avec, notamment, Pretty Little Head, un des singles de l'album, une chanson très synthétique, new-wave, étrange (et pas la pire du projet). Enregistré avec, notamment, Phil Collins, Ray Cooper, Pete Townshend, Carlos Alomar, Eric Stewart de 10cc (lequel cosigne plus de la moitié des chansons), Jerry Marotta et Nick Glennie-Smith, l'album sera la source de plusieurs singles : Pretty Little Head, donc, mais aussi Press, Only Love Remains (orchestrations de Tony Visconti). A l'intérieur de l'album (voir illustration plus bas), 10 petits dessins similaires qui sont, c'est indiqué au verso de pochette, des représentations stylisées de la structure sonique des chansons, en effet stéréo (avec qui joue, et de quel instrument), ce qui est assez original, je dois le dire. Plus original que l'album musicalement parlant, qui offre certes quelques chansons très correctes (les trois singles, Stranglehold et Good Times Coming/Feel The Sun sont très bonnes) mais est dans l'ensemble d'une banalitéà faire frémir. Je pense notamment àFootprints, assez niaiseux, ou àAngry, qui est tout le contraire, et aussi colérique que son titre le précise. However Absurd reste longtemps en tête parce que c'est le dernier morceau de l'album, et que sa mélodie est entêtante (le refrain), mais rien de génial quand même. Le reste, je ne préfère pas en parler...

MC3

Marrant que deux albums aussi éloignés l'un de l'autre (deux artistes totalement différents, deux époques différentes, et même pas la même nationalité) portent des titres d'albums similaires, et sont, tous deux, d'un niveau bien médiocre : cet album de Macca (dont le titre signifie 'pressez pour jouer', autrement dit, 'appuyez sur le bouton pour lancer le disque', allusion évidente au format CD qui, en 1986, commençait son invasion), et un album d'Aerosmith, sorti en 2001, du nom de Just Push Play. C'était pour l'anecdote à la con et sans aucun intérêt, désolé... Sinon, vous l'aurez compris, en 1986, Paul McCartney nous livre donc un album bien médiocre, raté malgré, quand même, 5 chansons (soit la moitié) assez sympathiques et bonnes. Mais les 5 autres sont tellement mauvaises... La production est froide, clinique, et ne correspond pas trop au style de Macca. Lui-même semble un peu à côté de la plaque ici, peu convaincu par ce qu'il fait... On s'en doute, l'accueil sera froid, Press To Play sera un bide commercial. Deux ans plus tard, Macca surprendra pas mal de monde en sortant, pour le marché soviétique (puis dans le reste du monde) un album de reprises de standards de rock'n'roll, Choba B CCCP. Qui est pas mal dans le genre. Et encore un an plus tard, il remontera totalement la pente avec ce qui restera, devant Tug Of War (1982), comme son meilleur opus 80's : Flowers In The Dirt. On peut, dès lors, oublier charitablement Press To Play, et d'une manière générale toute la période 1983/1986...

FACE A

Stranglehold

Good Times Coming/Feel The Sun

Talk More Talk

Footprints

Only Love Remains

FACE B

Press

Pretty Little Head

Move Over Busker

Angry

However Absurd


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