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Eels: Hombre Lobo 12 Songs Of Desire

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Eels___Hombre_Lobo

Quatre ans après le superbe Blinking Lights and Other Revelations, Mark Oliver Everett, alias Eels, est de retour avec un septième album, Hombre Lobo: 12 Songs of Desire. Pour Mark Oliver Everett, alias Mister E (oui je sais, faut suivre...), Hombre Lobo est censé marquer une étape importante dans sa discographie. En effet, avec ce nouveau disque, le chanteur et principal compositeur du "groupe" entame une trilogie, trilogie que l'on pourrait qualifier de "loup solitaire".
D'ailleurs, Mark Oliver Everett affiche désormais une grosse barbe. Ce n'est pas la première fois. Il avait déjà adopté ce style dans Souljacker, quatrième livraison du groupe.

Hombre Lobo est souvent considéré comme le premier volume de la trilogie du loup solitaire et sera suivi par End Times et Tomorrow Morning. Hombre Lobo sort également après quatre ans de silence. Pour Mark Oliver Everett, une telle attente est assez surprenante. En effet, jusque-là, l'artiste s'est montré particulièrement prolifique en sortant un nouvel album tous les deux ans.
Néanmoins, il se rattrapera avec les deux disques suivants (donc je le rappelle, End Times et Tomorrow Morning) qui sortiront tous les deux en 2010. Premier constat: Mark Oliver Everett n'a pas seulement changé de style.

Désormais, finie la tristesse et place à des sentiments plus harmonieux et marqués par cette volonté de vivre et d'aller de l'avant. Ce qui est assez surprenant. En effet, jusque-là, la discographie de Eels brillait surtout par sa mélancolie, la mort, le deuil et les tragédies.
Second constat: l'auteur, chanteur et compositeur a pour ambition de varier sa musique avec un son plus rock et de nouvelles trouvailles musicales. Telle est la direction prise et assumée par Hombre Lobo. Tomorrow Morning, dernier volet de la trilogie, confirmera cette tendance. Troisième et dernier constat: la pochette de Hombre Lobo est colorée et teintée d'une couleur orange.

On peut même y voir le visage barbu (et dessiné) de Mark Oliver Everett. Reste à savoir ce que vaut l'album au niveau musical. Indéniablement, Mister E aime surprendre son monde et revient à des sonorités plus rock. En tout cas, au niveau du style, Hombre Lobo se rapproche fortement de Souljacker. Sur cette septième livraison, on trouve encore de grandes réussites dont Mark Oliver Everett a le secret, notamment Prizefighter, That Look You Give That Guy, In My Dreams ou My Timing is Off.
Curieusement, c'est encore sur les balades que Eels s'en sort le mieux. En résumé, Hombre Lobo paraît un peu fade à côté de Blinking Lights, donc l'album précédent.

En gros, Hombre Lobo est assez décevant dans l'ensemble. En dehors de quelques chansons imparables, il est clair que Mark Oliver Everett se cherche encore et ne semble pas forcément à l'aise dans un registre (encore une fois) plus joyeux et plus coloré. Bien sûr, on note ici et là quelques éclairs de génie, à l'image de That look you give that guy, In My Dreams et My Timing Off (des morceaux déjà cités), bref encore et toujours des balades, cette fois marquée par une certaine mélancolie.
Comme quoi, qu'il le veuille ou non, c'est bien dans cette tristesse qui façonne toute la gloire et la beauté de ce groupe, que Mister E trouve ses meilleures notes.

On sent pourtant une certaine audace et cette tentative de se débarrasser des démons du passé. D'ailleurs, ironie du sort, le second volet de la trilogie, End Times, reviendra vers des hostilités plus sombres avant de retomber dans de nouvelles sonorités musicales avec Tomorrow Morning, qui souffre lui aussi des mêmes défauts que Hombre Lobo.
En vérité, Hombre Lobo n'est pas un album honteux, loin de là. Comme je l'ai déjà souligné, on y trouve encore de très bonnes chansons mais aussi des morceaux sans grand intérêt, notamment The Longing, What's a fella gotta do ou encore Beginner's luck. Même le single Tremendous Dynamite peine réellement à convaincre sur la durée. Toutefois, avec Hombre Lobo, Mark Oliver Everett semble avoir perdu (en partie) sa fulgurance et son inspiration du passé.
Personnellement, c'est probablement l'album que j'aime le moins dans la discographie du groupe. Cependant rien de grave. Les fans de Eels seront malgré tout en terrain connu et quasiment conquis.

Liste des titres:

Prizefighter
That look you give that guy
Lilac Breeze
In my dreams
Tremendous Dynamite
The Longing
Fresh Blood
What's a fella gotta do
My timing is off
All the beautiful things
Beginner's luck
Ordinary man


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