Aaah, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un article résumant une discographie (officielle, hors compilations) d'un groupe, ici ! En l'occurrence, voici celle d'un des plus fameux groupes de rock progressif : Yes. Comme d'habitude, albums studio et lives officiels uniquement, dans l'ordre, avec un petit avis personnel à chaque fois !
Yes (1969) : Constitué alors de Jon Anderson (chant), Bill Bruford (batterie), Tony Kaye (claviers), Chris Squire (basse) et Peter Banks (guitare), Yes sort son premier opus en 1969, donc. Comprenant une reprise des Beatles (Every Little Thing, pas la chanson la plus connue du groupe, un choix étonnant ! On y entend le riff de Day Tripperà un moment donné...), cet album ne brille pas par sa réussite, c'est même un des moins recommandés du groupe. Si la suite de la carrière de Oui avait été aussi bonne que ce premier opus, le groupe n'aurait pas été loin, c'est moi qui vous le dit...
Time And A Word (1970) : Les fans estiment ce disque encore pire que Yes. Je le trouve, personnellement, un tantinet meilleur, mais ça ne veut pas non plus dire que c'est du grand art. Aucun grand morceau ne surnage ici, Time And A Word n'arrive vraiment pas à la cheville des albums suivants, c'est du sous-rock progressif à peine digne d'être écouté, à moins d'être un grand fan du groupe, du genre de ceux qui pardonnent tout.
The Yes Album (1971) : Banks se barre, remplacé par Steve Howe, qui restera jusqu'au bout. The Yes Album marque les vrais débuts de Yes, le titre de l'album en est, quelque part, un indice, une preuve. Seulement 6 titres, beaucoup d'entre eux font partie des classiques absolus du groupe, Perpetual Change, I've Seen All Good People, Yours Is No Disgrace, Starship Trooper. Quasiment 42 minutes parfaites, les deux morceaux restants, A Venture et The Clap, sont certes moins aboutis, mais loin d'être inintéressants. Oui, au final, cet album est un des joyaux du groupe. Mais le meilleur reste à venir.
Fragile (1971) : Kaye se barre, Rick Wakeman arrive. Il n'est encore quasiment qu'un invité ici, il sera officialisé juste après. Autre nouveauté, la pochette, signée Roger Dean, qui signera une grosse partie des suivantes, toutes dans le même style, un régal. Boosté par un single absent de l'album (une reprise du America de Simon & Garfunkel), Fragile est une réussite qui propose en partie des morceaux collectifs (les plus longs : le grandiose et prenant Heart Of The Sunrise, Roundabout, South Side Of The Sky, et Long Distance Runaround, nettement plus court), et en partie des pièces solo composées chacune par un des cinq membres du groupe. Si la pièce du guitariste Howe (Mood For A Day) et celle du bassiste Squire (The Fish (Schindleria Praematurus) qui sera souvent, en live, précédé de Long Distance Runaround) sont remarquables, le reste est moins convaincant, mais la brièveté de ces morceaux (35 secondes pour le Five Per Cent For Nothing de Bruford, le batteur, et moins de deux minutes pour celles de Wakeman - Cans And Brahms - et d'Anderson - We Have Heaven) empêche l'album d'être inégal, heureusement. Un remarquable album, l'Âge d'Or démarre, pour Yes.
Close To The Edge (1972) : Le sommet. Seulement 3 morceaux (dont, forcément, un occupant une face entière : le morceau-titre, 18 minutes), seulement 37 minutes, mais quel chef d'oeuvre ! Rien à dire de négatif ici, Close To The Edge est parfait de bout en bout, trois immenses morceaux : une épopée en plusieurs parties sur la face A, une chanson à prédominance acoustique (And You And I) et un rock bien nerveux (Siberian Khatru) sur la B, trois monuments qui seront très souvent joués sur scène. On notera la beauté de la pochette de Roger Dean, aussi bien le recto/verso (sobre, verte, sans motifs) que l'intérieur (sublime décor que je vous laisse découvrir en farfouillant sur le Net ou en achetant l'album). Un disque tout simplement essentiel.
YesSongs (1973) : Un triple live, le premier live du groupe par ailleurs. Depuis double CD, YesSongs ne contient, malgré ses trois galettes originelles, que 13 titres (dont une ouverture reprenant L'Oiseau De Feu de Stravinsky, et un morceau constitué d'extraits de l'album The Six Wives Of Henry VIII de Rick Wakeman, une petite pub perso du claviériste, il a bien raison), parmi eux l'intégralité de Close To The Edge. Le seul reproche à faire ici : la qualité sonore, sans être pourrie, est quand même vraiment mince, un peu comme le premier live (de la même année) de Genesis. Bill Bruford joue encore dessus au moment de l'enregistrement (1972) des morceaux, mais au moment de la sortie de l'album, il est déjà parti pour rejoindre King Crimson, et est remplacé par Alan White (connu notamment pour avoir joué sur certains albums solo de John Lennon). Un live essentiel à tout fan de rock progressif. Triple pochette belle à tomber. Rien que pour elle, il faut l'avoir en vinyle.
Tales From Topographic Oceans (1973) : Pour certains, le sommet du groupe ; pour d'autre, un pensumépouvantable qui marque le début de la fin, et caricaturise totalement le genre. Faut dire qu'ils ont fait fort, Rick Wakeman lui-même, pourtant peu avare en claviers, en longs soli, etc, dire ne plus supporter de jouer ce disque en live, et partira peu après la tournée. C'est un double album, toujours en CD (il dure dans les 82 minutes), ne comprenant que quatre morceaux allant chacun entre 18 minutes pour le plus court, et 21 pour le plus long. Composé par Anderson et Howe (les paroles, nombreuses, par Anderson), Tales From Topographic Oceans, que j'adore mais n'écoute pas souvent (il est épuisant), aurait été imaginé en totalité d'après une note de bas de page d'un livre sur l'hindouïsme que lisait Anderson. Les quatre longs morceaux/faces sont des mouvements, des cycles. On y trouve de grands moments (la dernière face, Ritual - Nous Sommes Du Soleil, qui n'est pas interprété en français, sauf une ligne, malgré son titre, est un chef d'oeuvre), mais après, il est vrai que c'est long, et bien que j'adore cet album (pochette magnifique), je peux comprendre ceux qui estiment que c'est limite une caricature de ce que le rock progressif peut être dans ses pires moments : long, chargé, prétentieux, complexe... Ce disque a ses fans et ses détracteurs, acharnés dans les deux cas. Vous savez de quel côté je me trouve !
Relayer (1974) : Rick Wakeman en ayant eu assez rapidement classe de jouer, soir après soir, les quatre longs morceaux de Tales From Topographic Oceans (album qu'il n'a jamais vraiment aimé, de plus), il s'en va après la tournée. Yes engage à sa place un Suisse, Patrick Moraz, qui ne restera que le temps d'un album et d'une tournée. L'album s'appelle Relayer, et il est généralement considéré comme un des plus réussis du groupe, et en effet, malgré qu'il soit parfois ardu (The Gates Of Delirium, long morceau de 20 minutes occupant toute la face A, est assez recherché, quasiment jazzy parfois, expérimental dans d'autres ; sa section finale, Soon, est à tomber par terre). Et malgré les vocalises énervantes et ridicules d'Anderson sur le final de Sound Chaser (Cha cha cha ! Cha cha !), qui font bien rire les fans. Pochette sublime du fidèle Dean, seulement trois morceaux, mais que du lourd, cet album est effectivement un des tout meilleurs.
Going For The One (1977) : Trois ans d'absence. Il faudra ce temps pour convaincre Wakeman de revenir. A l'arrivée, Going For The One, sorti en pleine année punk, pas la plus recommandée pour un disque de rock progressif, surtout de Yes. Mais le succès sera au rendez-vous, en dépit d'un visuel franchement épouvantable (ce n'est pas Roger Dean qui a signé la pochette, ça se voit) ne donnant pas envie d'écouter le disque à l'intérieur (à noter que malgré que l'album ne soit que simple, la pochette est triple ! Un luxe inoui...). De grandes chansons, comme la chanson-titre, Turn Of The Century, et surtout l'immense Awaken, 15 minutes au Paradis. Pas le sommet du groupe, mais ceux qui l'estiment raté se gourent. J'admets cependant avoir mis du temps à l'aimer, mais maintenant, c'est le cas !
Tormato (1978) : Aïe. Après une telle série d'albums (de 1971 à 1977), il fallait bien que ça arrive un jour. Tormato date de 1978, une des pires, si ce n'est la pire année du rock progressif (année de sortie d'un des plus mauvais Genesis, d'un des plus mauvais Emerson, Lake & Palmer...et d'un des pires Yes, donc. Il paraît que le titre de l'album aurait été changé après que Rick Wakeman ait jeté, sur les épreuves de la pochette, des tomates pour indiquer son ressenti à son sujet. Les tomates furent conservées, le titre de l'album (qui, à la base, était Yes Tor) changé en conséquence ! Mis à part ça, pas grand chose à se carrer ici, Don't Kill The Whale et On The Silent Wings Of Freedom sont bonnes, mais dans l'ensemble, on s'emmerde assez royalement ici. Pas le pire de Yes (par la suite, rassurez-vous, ils arriveront à faire pire), mais clairement pas un bon album.
Yesshows (1980) : Double live de la tournée Tormato, Jon Anderson quittera le groupe peu après. Moins pharaonique que YesSongs, avec une meilleure qualité sonore, mais moins mythique, Yesshows est un très bon live, sorti sous une pochette signée Roger Dean, et on y trouve, notamment, un Ritual magnifique (qui fut coupé en deux, rapport à sa durée de, si je ne m'abuse, 28 minutes en tout). On notera aussi les 22 minutes de The Gates Of Delirium, un Time And A Wordétonnant, et Going For The One. Un seul morceau issu de Tormato, Don't Kill The Whale...
Drama (1980) : Le mal-aimé. Parce que Jon Anderson n'est plus là, remplacé par Trevor Horn (un ancien des Buggles, vous vous souvenez de leur tube de 1979 Video Killed The Radio Star). Rick Wakeman non plus n'est plus là, remplacé par Geoff Downes (un ancien des...Buggles, aussi, tiens). Drama, sous sa pochette plutôt moyenne (je trouve les animaux horriblement mal dessinés, par rapport au décor, qui, lui, tient la route) et sa courte durée (37 minutes, 6 titres), n'est pour autant pas un mauvais cru, il est nettement supérieur àTormato et à pas mal des albums suivants. Rarement représenté en live, voire même jamais, car Jon Anderson, dès son retour (pour l'album suivant), refusera d'en chanter le moindre morceau, c'est un opus qui contient de très bonnes choses, comme Machine Messiah, Tempus Fugit, Into The Lens... J'aime beaucoup ce disque qui, dans l'ensemble, tout en étant réhabilité avec le temps, demeure par trop méconnu et mésestimé.
90125 (1983) : L'album du hit absolu de Yes, Owner Of A Lonely Heart. Devant son nom à son numéro de catalogue, 90125 marque le retour de Jon Anderson au chant. Chose amusante, le chanteur l'ayant remplacé le temps d'un album, Trevor Horn, est ici à la production ! Outre le gros tube qui reste toujours aussi agréable à l'écoute malgré son côté très new-wave, l'album offre aussi Changes, Hearts, City Of Love, chansons plutôt correctes. Mais l'album n'en demeure pas moins inégal, plus de la new-wave vaguement progressive que du rock progressif pur et dur, c'est calibré FM dans l'ensemble, ça se laisse écouter, mais il vaut mieux éviter de penser aux premiers albums quand on l'écoute... A noter que Steve Howe est parti, remplacé par Trevor Rabin, et que Tony Kaye, claviériste des débuts, fait son retour à la place de Wakeman-la-bougeotte.
9012Live : The Solos (1985) : Comme son nom l'indique, cet album est live, et il est issu de la tournée de 90125. Ultra-court (34 minutes), c'est en fait une sorte de mini-album proposant des solos des différents membres du groupe à l'époque (Trevor Rabin, Tony Kaye, Chris Squire, Jon Anderson, Alan White) plus des morceaux collectifs, captés live (Hold On, Changes). La version CD 2009, japonaise, rajoute plusieurs morceaux et, donc, de la durée à ce live franchement pas réjouissant, à oublier à moins d'être un grand fan.
Big Generator (1987) : Un peu comme 90125... en pire, ou en meilleur, c'est selon. Les fans estiment généralement que ce disque est une chiure ahurissante de nullité, un truc de merde, le pire opus du groupe. J'avoue adorer bien comme il faut Love Will Find A Way, et bien aimer le morceau-titre et Shoot High Aim Low, mais dans l'ensemble, Big Generator (le visuel ci-contre est celui du CD ; pour le vinyle, les couleurs étaient vert pâle au lieu du jaune, et lettrage en bleu) est effectivement un des moins bons albums de Yes. Beaucoup trop calibré FM/New-wave pour plaire aux fans de la première heure.
Anderson Bruford Wakeman Howe (1989) : Je me suis posé la question : faut-il le mettre dans la liste ? Après tout, officiellement, cet album n'est pas un disque de Yes. Il s'agit d'un disque fait par quatre membres de Yes, Jon Anderson, Bill Bruford, Rick Wakeman et Steve Howe, avec la participation du bassiste Tony Levin (qui n'a jamais fait partie de Yes, mais fut membre de King Crimson, comme Bruford). Pour des raisons légales, le quatuor n'a pas eu le droit d'utiliser le nom du groupe, et c'est donc sous leur quadruple appellation qu'ils sortirent ce disque, ainsi qu'un live en 1993 (enregistré en 1989). Cet album est dans l'ensemble correct, mais on ne peut vraiment pas le qualifier de meilleur album de Yes. Enfin, de Yes...non, ce n'est pas du Yes, mais vous m'avez compris, c'est presque du Yes (remplacez Levin par Chris Squire, et vous avez le line-up de l'Âge d'Or 1971/1973) ! Une petite heure de rock progressivo-symphonique qui se laisse écouter. La production a pris un coup, cependant.
Union (1991) : Comme son nom l'indique, Union marque le retour du Yes qu'on connaît, Anderson, Howe, Wakeman, Squire et Bruford (Alan White joue aussi sur certains titres). On notera que les musiciens remplaçants des précédents albums, Rabin, Kaye, jouent aussi sur certains titres, un beau bordel. Long (plus d'une heure), cet album est, musicalement parlant, un beau petit bordel aussi, trop long, chargé, les morceaux ne sont pas terriblement longs (en tout, il y en à 14), mais il y en à trop, ce disque souffre de ce syndrôme qui touchera le rock dans les années 90, dès l'avènement du CD : le remplissage. Et encore, ça aurait pu être pire, mais Union aurait été meilleur avec une durée bien plus restreinte.
An Evening Of Yes Music Plus (1993) : 130 minutes de live capté en 1989 en Californie, sorti en 1993, par le quatuor Anderson Bruford Wakeman Howe, lesquels, pour des raisons légales, n'avaient pas le droit de s'appeler Yes. C'est le deuxième album du Yes officieux après leur éponyme de 1989, qui n'était pas honteux, mais clairement pas d'un niveau ahurissant. Ce live, qui propose aussi bien des morceaux de l'album de 1989 que des titres de Yes, se laisse écouter, mais ce n'est pas le meilleur live de Yes (car quoi qu'on en dise, c'est quand même quatre membres de Yes qui jouent ici, dont leur chanteur, et leur guitariste mythique, plus leur claviériste le plus connu, et leur premier batteur, donc, c'est quasiment Yes). Ni le pire, OK. Cependant, vu que le groupe d'origine s'est reformé deux ans plus tôt (Union), ça semble obsolète, ce live du Yes officieux, qui sort après...
Talk (1994) : Au secours, abattez-les, faites quelque chose... Talk est un des pires albums de Yes. Plus court que le précédent (il dure quand même 55 minutes, avec seulement 9 titres, dont cinq dépassent les 6 minutes et un, parmi eux, en fait quasiment 12), sorti sous la pire pochette du groupe devant celles de 1983/1987, il marque le retour de la formation 1983/87, Rabin, Anderson, Kaye, Squire et White, l'album Union n'aura finalement servi à rien ? Je ne conseille ce disque qu'aux grands fans malades, complétistes acharnés. Ce que je ne suis pas, faut pas déconner.
Keys To Ascension (1996) : Le retour de Howe et Wakeman, enfin. Keys To Ascension est un double album de quasiment deux heures, à la fois live et studio. La partie live (intégralité du premier disque et les deux premiers titres du second, qui contient seulement quatre morceaux) est très efficace, on y trouve de bonnes versions de Siberian Khatru, Starship Trooper, Awaken et du America de Simon & Garfunkel. La partie studio ne contient que deux titres, dont un de quasiment 20 minutes, et elle totalise une demi-heure en tout, c'est la portion congrue, mais ce n'est pas mauvais pour autant : That, That Is (le plus long des deux) est assez boursouflé mais contient de bons passages, mais Be The One est nettement supérieur. Pas mal, le meilleur album de Yes depuis Drama, même s'il n'est pas comparable.
Keys To Ascension 2 (1997) : Dernier album de Yes avec Wakeman... Encore un album à la fois live et studio, et double, ce qui est dans un sens logique vu son titre : c'est la suite du précédent opus, sorti l'année précédente. Moins réussi, moins convaincant, mais pas honteux, Keys To Ascension 2 contient de bons moments dans sa partie live : Close To The Edge, And You And I, Turn Of The Century. La partie live est entièrement contenue dans le premier disque, et la partie studio, dans le second. La partie studio est donc, ici, plus importante que sur le précédent opus. Hélas, elle est aussi moins convaincante, malgré un bon (et long : quasiment 19 minutes) Mind Drive en entrée de jeu. Un peu dispensable, sauf pour sa partie live.
Something's Coming : The BBC Recordings 1969-1970 (1997) : Une double compilation de morceaux captés à la BBC pendant les premiers passages du groupe, en 1969/1970. Les anciens morceaux, du premier album essentiellement (No Opportunity Necessary, No Experience Needed). Si ce n'est pour le document (on y entend Peter Banks, guitariste, qui sera viré peu après les derniers passages BBC présents ici), ce n'est pas des plus recommandés. Chaque artiste ou groupe a fait de même (Led Zeppelin, Bowie...), sortir des bandes BBC, certains de ces albums assurent (les deux exemples), mais celui de Yes, franchement, est assez médiocre.
Open Your Eyes (1997) : 74 minutes (dont un titre de quasiment 24 minutes en final : The Solution, raté) ! Le groupe prend pleinement conscience, ici, des capacités du CD, et ce, à notre plus grand malheur, Open Your Eyesétant vraiment un ratage malgré la chanson-titre, correcte. Arrivée du claviériste Billy Sherwood. Seule chose de valable à dire au sujet de cet album...Je passe...
The Ladder (1999) : C'est un peu meilleur ; un peu seulement. Plus court mais atteignant quand même une heure (si je précise les durées, ce n'est pas pour rien : le groupe ne fera quasiment jamais dans la demi-mesure, ce qui était parfois une qualité, mais deviendra, rapidement, une tare), The Ladder, sous sa pochette signée Roger Dean, est produit par Bruce Fairbairn, lequel aura la mauvaise idée de mourir durant les sessions (pas un jour où le groupe enregistrait, et dans le studio, non, mais durant la période où l'album était encore en chantier). L'album lui est dédié. L'album contient un hommage à...Bob Marley (The Messenger) ! Un album un peu moyen, mais le groupe a fait et fera pire.
House Of Yes : Live From The House Of Blues (2000) : Un live de la tournée The Ladder. Double, il propose aussi bien des anciens morceaux (Perpetual Change, Awaken, Roundabout, Owner Of A Lonely Heart) que des morceaux du nouvel album (Homeworld (The Ladder) ou Lightning Strikes). Enregistréà la House Of Blues, à Las Vegas, c'est un live plutôt moyen, pour ne pas dire médiocre...
Magnification (2001) : Très bien accueilli à sa sortie, Magnification est un opus assez correct, sans doute leur meilleur album studio depuis Drama si on y réfléchit bien, même si Drama lui est quand même supérieur (disons le meilleur depuis 90125). Aucun claviériste ici (Alan White, le batteur, joue un peu des claviers, Chris Squire, le bassiste, aussi), et unique album officiel du groupe avec seulement quatre membres. Une heure de musique qui renferme de bons moments, comme In The Presence Of, Magnification, Can You Imagine ou Dreamtime. Le groupe a fait mieux, mais ça reste vraiment potable.
Songs From Tsongas (2005) : Sorti en DVD (par la suite en Blu-Ray) et en CD, ce live capté au Tsongas Arena de Lowell, dans le Massachusetts, est triple dans sa version CD. Issu de la tournée américaine marquant les 35 ans du groupe, on y trouve de très bonnes versions de Roundabout, South Side Of The Sky, And You And I, Turn Of The Century, Ritual et Starship Trooper. La reprise des Beatles issue du premier album, Every Little Thing, est présente aussi ! On notera le retour de Rick Wakeman (revenu en 2002, en fait). Un très très bon live, leur meilleur depuis Yesshows.
The World Is Live (2005) : Un box-set entièrement live proposant d'excellents moments du groupe pendant une période généreuse allant de 1970 à 1988. On a donc ainsi, notamment, durant les quasiment 4 heures de musique, un Sound Chaser capté en 1976, un I've Seen All Good People de 1971, Heart Of The Sunrise en 1978... Un peu trop long (ne pas tout écouter d'une traite), mais l'idée était bonne.
Live At Montreux 2003 (2007) : Celui-là, je ne le connais pas, j'ignore donc sa qualité. Double live (sorti aussi en version simple, apparemment) capté au cours du Festival Jazz de Montreux, en 2003. Présence de Long Distance Runaround/The Fish (Schindleria Praematurus), de Magnification, Awaken, Don't Kill The Whale, In The Presence Of, And You And I, un assez bon tracklisting donc.
Symphonic Live (2009) : Wakeman ne joue pas dessus, non pas parce qu'il a refusé de participer à cette expérience symphonique (entre nous, ça aurait été une raison valable, car Symphonic Live n'est pas terrible) mais pour des problèmes de calendrier, il avait un agenda chargé. C'est un certain Tom Brislin qui le remplace. Un double live (double CD ou double DVD) qui contient de bons moments, mais ne changera pas le monde, ni votre manière de voir le groupe : ceux qui détestent n'auront aucune chance de changer d'avis, et les fans ne se mettront pas à détester Yes non plus après l'écoute.
Union Live (2011) : Double CD (et il existe aussi en une édition simple DVD) capté en 1991 durant la tournée de l'album Union. Autant le dire, je ne le connais pas non plus, celui-là, mais l'envie n'est pas extraordinairement forte de combler cette lacune...
Fly From Here (2011) : Jon Anderson absent de l'album, remplacé par le très bon Benoît David (un Canadien). Ca me troue le cul une deuxième fois de le dire, mais ça y est, on le tient, le meilleur opus de Yes depuis Drama (1980), et du même niveau que lui, pas seulement d'un niveau à peu près égal ! Fly From Here est même probablement un chouïa meilleur, vous dire ! De plus, avec seulement 47 minutes (et 11 titres dans l'ensemble courts, le plus long n'atteignant pas sept minutes), c'est un disque sobre, discret même. La pochette est signée Roger Dean, une peinture commencée en 1970, restée inachevée, qu'il a terminée assez rapidement, mais le résultat est plus que correcte. Ce disque est indéniablement le seul totalement recommandé en 30 ans, concernant Yes, et rien que ça, c'est déjà immense.
In The Present : Live From Lyon (2011) : Unique album live de Yes sans le chanteur Jon Anderson, remplacé, sur Fly From Here dont ce live captéà Lyon est issu de la tournée, par Benoît David. Premier album live de Yes sur lequel on entend des extraits de Drama (sur lequel Jon Anderson aussi n'était pas, ce qui explique que par la suite, aucun morceau de l'album ne fut joué, Anderson ne voulait pas chanter des morceaux qui n'avaient pas étéécrits par ses soins), comme Tempus Fugit et Machine Messiah. Un live très correct.
Heaven & Earth (2014) : Nul à chier, malgré le retour espéré, attendu et, donc, survenu, de Jon Anderson (bien que son remplaçant sur Fly From Here assurait bien). Retour de Geoff Downes aux claviers pour cet Heaven & Earth qui ne vaut que pour sa pochette signée Dean, vous dire...allez, on oublie.
Like It Is : Live At The Bristol Hippodrome (2014) : Sorti il y à quelques mois, ce double live propose tout Going For The One dans l'ordre pour le premier disque, et tout The Yes Album dans l'ordre, pour le second, rien d'autre. Qualité sonore correcte, mais interprétation sans aucune âme, on s'emmerde impérialement ici. A fuir.