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Channel: Rock Fever
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"Live" - Steppenwolf

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Dans la série double album live (comme je l'ai dit récemment en abordant le Live Bullet de Bob Seger, je me réécoute pas mal de double lives, actuellement), voici Steppenwolf. Vous connaissez ce groupe, n'est-ce pas ? Férocement sous-représenté sur le blog (deux albums dont celui-ci, dont c'est la deuxième chronique, la première datait de 2010 et commençait fortement à puer le ranci), ce groupe américain fondé en 1967 est tout simplement un des principaux artisans du son heavy rock. On parle souvent de ce groupe comme étant un des premiers groupes de hard-rock de l'histoire du rock, aux côtés de Blue Cheer, Iron Butterfly (pour la simple et unique raison de leur morceau-fleuve In-A-Gadda-Da-Vida) et de Cream. Cream fut le premier de ces  groupes à sortir un album (1966), mais Steppenwolf et Blue Cheer, dont le premier album, pour les deux groupes, date de 1968, sont plus bourrins (Blue Cheer est même tellement bourrin que c'est difficilement écoutable à jeun à l'heure actuelle, entre la production très brutale et le côté violemment homme des cavernes apprenant à jouer des musiciens). Steppenwolf est clairement un grand groupe de hard-rock, si tristement méconnu à l'heure actuelle (hormis pour leur hit Born To Be Wild, issu du premier opus, et utilisé comme on le sait pour Easy Rider l'année suivante) que je ne peux que vous conseiller fortement de rattraper le retard. Leur premier album, Steppenwolf, outre Born To Be Wild, offre aussi The Pusher (hymne anti défonce lourde), Sookie Sookie, Hoochie Coochie Man, The Ostrich, Your Wall's Too High...

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Dos de pochette : brrrrr...

Trois de ces chansons, les trois premières citées, sont ici, sur les 67 minutes de ce double live sorti en 1970 sous une pochette en raccord avec le nom du groupe (qui tire son nom du roman de Hermann Hesse Le Loup Des Steppes, roman culte sur un homme faisant ressortir le côté sauvage de sa personnalité) : un loup, hargneux, tous crocs dehors, l'air pas très gentil-gentil sur les bords et au centre non plus. Au dos, sur fond un peu de velours, un crâne humain (ce motif du crâne revient souvent chez Steppenwolf : on en voit au dos de la pochette de Monster, on en voit aussi sur celle de Steppenwolf 7 et de Skullduggery (avec un titre pareil, il aurait été dommage de louper le motif du crâne...). L'intérieur de pochette montre plusieurs photos des membres du groupe (notamment le chanteur John Kay, un Allemand ayant apparemment, selon la légende, fui la RDA, franchi le mur par en-dessous, la chanson Your Wall's Too High en serait le témoignage), ainsi que plusieur photos de loups, sans couleurs, avec des teintes de gris. Double live, donc, cet album (dont tout tient sur un seul CD, il n'est en effet pas très long, comme double live !) porte un titre totalement original, tellement original qu'il en foutrait le vertige à un highliner : Steppenwolf Live. Putain, se sont pas cassés le derche, les cons. Heureusement, musicalement parlant, ce live assure mieux que son titre à la confiture de pruneaux et son artwork des plus basiques. Les 13 titres (12 plages audio, mais Hey Lawdy Mama et Magic Carpet Ride sont réunies sur une seule plage audio) sont absolument fantastiques, des versions à tomber du long (10 minutes) Monster, du très engagéDraft Resister (le titre signifie 'résistant à l'enrôlement militaire', bref, 'objecteur de conscience' ou 'déserteur'), Sookie Sookie qui ouvre les hostilités, Magic Carpet Ride, Born To Be Wild ou The Pusher. John Kay en grande forme, un shouter hallucinant qui livre ici une remarquable prestation. Le guitariste (Larry Byrom) assure à donf, de même que le bassiste Nick St. Nicholas, le claviériste Goldy McJohn et le batteur Jerry Edmonton (frangin de Dennis, alias Mars Bonfire, alias l'auteur de Born To Be Wild), seule la production (un live de 1970...) est par moments un peu juste, mais on trouvera bien pire dans le genre, quand même.

Steppenwolf_(1971)

On notera une chose importante, non précisée sur la pochette (qui, il faut le dire, offre bien peu de précisions de crédits : les noms des membres du groupe sont sous leurs photos, mais sans leurs attributions, on a juste la liste des morceaux au dos de pochette - avec Sookie Sookie mal haurtaugraffié- et rien d'autre), à savoir que trois titres, ici, Hey Lawdy MamaTwisted et Corrina, Corrina, ne sont pas live, mais enregistrés en studio (les deux premières sortiront en single), on rajoutera des effets live aux morceaux pour parfaire le truc, et faire croire qu'ils sont issus d'un concert. Oui, je sais, c'est con, mais Steppenwolf ne fut pas le seul groupe à faire ça (parmi les exemples, un des morceaux présents sur le Live And Dangerous de Thin Lizzy n'est pas live, c'est Southbound), et on ne s'en rend pas trop compte à l'écoute de ce Steppenwolf Live qui, sinon, envoie le bois, sévère. Un excellent album live pas terriblement généreux (67 minutes...), mais rien n'y est à jeter, c'est génial du début à la fin !

FACE A

Sookie Sookie

Don't Step On The Grass

Tighten Up Your Wig

FACE B

Monster

Draft Resister

Power Play

FACE C

Corina, Corina

Twisted

From Here To There Eventually

FACE D

Hew Lawdy Mama/Magic Carpet Ride

The Pusher

Born To Be Wild


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