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"Head Injuries" - Midnight Oil

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Ca faisait longtemps, très longtemps, que je voulais aborder du Midnight Oil ici, car mis à part quelques clips et Diesel And Dust (1987), rien ou presque de ce groupe australien ne se trouve sur le blog. Il était donc temps de rattraper cette lamentable lacune. Midnight Oil est un groupe culte, australien comme je l'ai dit, fondé en 1971, et dont le premier album (éponyme) date de 1978 (à noter que de 1971 à 1976, le groupe s'appellera The Farm et n'aura pas le même line-up que lorsqu'il deviendra Midnight Oil, nom tiré d'une expression anglophone signifiant travailler jusque très tard dans la nuit). Le groupe est porté par le charisme et les idées engagées de son chanteur et leader, Peter Garrett, géant chauve qui deviendra ministre de l'écologie, dans les années 2000, dans son pays. Le groupe, tout du long de sa carrière, sortira des chansons (non, en fait : des albums entiers) consacrés à leurs luttes : écologie, anti-nucléaire, anti-racisme, en faveur de la cause aborigène. Si ce n'est vraiment qu'à partir de 1982 et leur monumental 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 (alias, pour faire plus simple, 10 To 1) qu'ils deviendront totalement engagés, leurs premières chansons sont quand même assez fortes. Le premier opus éponyme n'est cependant pas génial, il faudra attendre 1979 et leur deuxième opus, Head Injuries (bref, ce disque-ci, que j'aborde aujourd'hui), pour que le groupe commence à faire parler del ui, même si on reprochera aux deux premiers albums du groupe de ne pas représenter, en studio, la furie live que représente ce groupe. Ici, en 34 minutes (pour 9 titres dont j'ai bien de peine à dire lequel est le moins bon du lot), on a du rock parfois très proche du hard-rock, voire même du punk-rock (pour l'interprétation de Garrett, pas pour la musique). La pochette donne le ton, on voit Garrett, en jaune sur fond noir, gueule hurlante, bras ouverts et tendus, mains ouvertes aux doigts écartés, en position de bête sauvage s'apprêtant à vous tomber dessus pour n'importe quelle raison, celle que vous voulez, il n'est pas sectaire. L'emblème du groupe, la main ouverte aux doigts tendus et écartés, vient de l'artwork de ce deuxième album fièrement enregistré aux studios Trafalgar de Sydney, down under.

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S'ouvrant sur le monumental et cinglant Cold Cold Change (cette guitare ! cette voix !), Head Injuries, ensuite, tout du long de sa courte durée de 34 minutes, vous ramone les conduits auditifs. Certes, ce n'est pas du AC/DC (pour citer un autre groupe australien), mais ça dépote quand même tout du long, et ce disque est sans aucun doute un des plus furieux et teigneux du groupe avec le très grungy Breathe (1996). Les fans du groupe, souvent, ne le sont pas de cet album, préférant 10 To 1, Red Sails In The Sunset (1985) ou le classique Diesel And Dust de 1987, l'écrin à hits (Beds Are Burning, The Dead Heart, Put Down That Weapon) que le group enregistra après avoir passé un an dans le bush australien, non loin des aborigènes, à l'ancienne. Retour à 1979. Ici, rien de vraiment sophistiqué, on a affaire à du rock teinté de hard, enregistréà l'ancienne, interprété par des gars qui en veulent (citons-là : Rob Hirst à la batterie, Garrett au chant, Martin Rotsey et Jim Moginie aux guitares, le dernier cité aussi aux claviers, et Andrew James à la basse), un disque que l'on qualifiera de pub-rock faute de mieux. Morceaux de choix, même si aucun (Cold Cold Change excepté, à la rigueur), ne sera un hit : Naked Flame, Profiteers, No Reaction, Section 5 (Bus To Bondi), Back On The Borderline. Faudrait tout citer.

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Bref, vous l'avez compris, Head Injuries, sous sa pochette qui claque, est un disque excellent, vraiment une bonne petit claque rock comme on aime en entendre de temps à autre. Aucun répit sur ce disque qui, s'il n'offre donc aucun tube en puissance, ne propose pour autant strictement rien de mauvais ou de moyen. L'interprétation de Peter Garrett est juste géniale (il faut cependant, pour certains, se faire à sa voix hargneuse et à son accent kangourou, mais quelle force de conviction il a, ce type !), les musiciens assurent, les morceaux sont percutants (Naked Flame), la production est certes assez basique (ça sonne bien 1979, sans fioritures, sans recherche, le producteur n'est pas un titan en la matière, le groupe n'avait de plus pas les moyens de se payer des type comme Eddie Kramer ou Martin Birch) mais efficace, et le seul défaut dans la cuirasse de ces 'blessures de la tête', pour moi, est la trop courte durée du bouzin, seulement 34 minutes, c'est vraiment trop peu... Mais la machinerie Midnight Oil est en marche, les futurs classiques ne vont dès lors pas tarder à pointer le bout de leurs nez... Amateurs de rock qui en jette, cet album devrait vous plaire !

FACE A

Cold Cold Change

Section 5 (Bus To Bondi)

Naked Flame

Back On The Borderline

Koala Sprint

FACE B

No Reaction

Stand In Line

Profiteers

Is It Now ?


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