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"Real Life"- Magazine

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Attention, disque étrange et assez inclassable pour cette nouvelle chronique. Il s'agit de Real Life, premier album du groupe Post-Punk Magazine. L'album est sorti en 1978 et est donc considéré comme un des premiers disque de ce mouvement issu du punk, au même titre que Pink Flag de Wire ou le premier Public Image Limited. Le groupe est composé du chanteur Howard Devoto, ex du groupe de punk-rock The Buzzcocks, du guitariste john Mcgeoch (une pointure de la scène new- wave, il fera ensuite parti entre autre de Siouxie And The Banshees et de PIL), du bassiste Barry Adamson et du batteur Martin Jackson. Ah oui et de Dave Formula aux claviers. Voilà pour la composition du groupe, qui sort son premier album en 1978, album va devenir une pierre angulaire de la scène post- punk de la fin des années 70.  Un album comme je l'ai déjà dit assez étrange, éxpérimental, il va m'être très dur d'en parler.

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L'album est sorti sous une pochette assez space qui, si elle colle bien à l'ambiance de l'album, est aussi moche qu'un cul de lépreux mal torché.  heureusement musicalement c'est une toute autre histoire. Autant vous le dire, si vous ne connaissez pas encore cet album les premières écoutes ne seront pas des plus faciles, l'album n'offrant pour ainsi dire aucune chanson mémorisable rapidement. Mais au bout de quelques écoutes (personellment il m'en a fallut quatre), l'album se révèlera être un indispensable. Huit chansons magistrales, impossible d'en citer une plutôt qu'une autre tant elles forment un "tout".  je dirai juste que Burst rappelle par moment Roxy Music, groupe qui était d'ailleurs adulé par Howard Devoto et que l'on trouve dans ce disque des sonorités assez proche du krautrock, mais aussi du glam, du psychédélisme,... Le groupe est l'un des premiers de la scène punk à utiliser des synthétiseurs, se plaçant ainsi en précurseur de toute la scène new wave des années 80.

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Un disque foutrement difficile d'accès que ce Real Life, donc. Avec son ambiance à la foix obscur et chatoyante, cet album est l'un des plus cultes de son époque. Je m'excuse de la briéveté de cette chronique mais parfois il vaut mieux écouter plutôt que de discuter, donc si vous ne connaissez pas encore cet album je vous le conseille fortement! 42 minutes de pur bonheur post-punk, rempli de sublimes chansons telle que Definitive Gaze ou Parade, malgré encore une fois une pochette franchement moche. Incontournable, inoubliable. 

Chronique complémentaire de ClashDoherty

So this is real life, you telling me... Comme Buckley92 l'a si bien dit dans sa chronique ci-dessus, il est difficile de parler de cet album. C'est le premier album de Magazine. Oui, mais c'est kwa, Magazine ? Un groupe de rock, pardi, enfin, un groupe de post-punk, fondé en 1977, et dont le chanteur, Howard Devoto, est un ancien punk, membre des fameux Buzzcocks, le groupe de Pete Shelley, lequel Shelley ne fait pas partie des Magazine au passage. Barry Adamson (basse), qui fera par la suite rapidement partie de The Birthday Party, John McGeoch (guitare) qui fera par la suite partie de Siouxsie & The Banshees et de Public Image Limited, Dave Formula (claviers) et Martin Jackson (batterie) forment le groupe. Le groupe fera cinq albums, entre 1978 et 1981, avant de splitter, et se reformeront en 2009 (un album en 2011), depuis plus rien apparemment. McGeoch est par ailleurs mort en 2004. Le premier album du groupe s'appelle Real Life et il est sorti, sur le label Virgin, en 1978. C'est John Leckie, producteur des trois premiers Simple Minds, du White Music de XTC, du premier Stone Roses et des deux premiers Muse (notamment), qui officie à la production de ce disque étrange, sorti sous une pochette aussi étrange que moche, et qui ne donne franchement pas envie de se pencher sur le disque. Il le faut, pourtant, tant Real Life (41 minutes, 9 titres) est grandiose. 9 titres, donc (dont deux co-signés avec Pete Shelley), et absolument rien à jeter.

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Verso de pochette vinyle

Mais Buckley92 a bien raison de le dire dans sa chronique principale du haut d'article : le son de Magazine (qu'il est difficile de choper des images du groupe, sur le Net, à cause de leur nom des plus lambda !) est chelou, et il est difficile d'accrocher au début. Real Life n'est pas aussi difficile d'accès que The Modern Dance, le premier album (sorti en cette même année 1978) d'un autre groupe culte de post-punk, Pere Ubu, mais c'est tout de même bien particulier, en raison essentiellement du chant, de la voix, de Howard Devoto. Pas forcément la voi la plus immédiatement accrocheuse et agréable. Une voix aigrelette, cynique, narquoise, qui semble en faire trop parfois, on l'imagine cramponnéà son micro sur pied, yeux exorbités, grimaçant en chantant, une attitude très punk, ce qui est logique, Devoto vient du punk, et d'ailleurs, quasiment tous les groupes de post-punk de cette époque (Public Image Limited, Siouxsie & The Banshees, Pere Ubu, Wire, Simple Minds, Killing Joke...) viennent du punk. Le punk, c'était juuuuste avant, ne l'oublions pas, et en 1978, c'était pas encore vraiment fini. Bon. Le reste du son de Magazine est parfois très étrange (les claviers sont souvent inoubliables, à la limite du kitsch, comme chez les Stranglers, mais comme pour eux, c'est volontaire), mais pas plus étrange que pour la majorité des groupes de post-punk. C'est vraiment la voix de Devoto qui fait tout. Un look à la Adrian Belew, une voix à la Richard Hell ou Johnny Rotten, quelque part. 

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Les chansons de l'album sont absolument grandioses, tout au plus peut-on dire de Recoil (le morceau le plus court, et de loin : moins de 3 minutes, tandis que quasiment tous les autres atteignent les 5 minutes, ou en tout cas les 4) qu'il est le moins époustouflant, mais c'est bien pour citer le moins bon que je dis ça. La triplette d'introduction est à elle seule une raison des plus valables pour se procurer cet album : Definitive Gaze, My Tulpa, Shot By Both Sides (co-écrit avec Shelley, et le morceau le plus punk et violent de l'album). Le reste est excellentissime (Parade, conclusion étonnante et marquante ; The Great Beautician In The Sky, Burst, l'immense Motorcade), mais ces trois premiers morceaux sont absolument parfaits : chant habité et dingue (la première phrase de l'album, après un tunnel de synthés et de guitares en folie, et sur un fond de basse inoubliable : I've got this bird eye's view... nom de Zeus, il voulait dire quoi par là, le Devoto ?), basse monumentale et subjective, guitares inventives, claviers chelous, rythmique efficace, paroles (hélas absentes de la pochette vinyle d'époque et de la réédition CD que je possède) d'enfer et bien dans la norme post-punk (à savoir, souvent tarabiscotées, imagées). Oui, vraiment, rien que pour ces trois premiers morceaux (My Tulpa, le plus dingue de l'album probablement...), Real Life est un des albums majeurs de ce génial courant musical qui, par la suite, c'est moins glorieux, donnera la new-wave de Duran Duran, Soft Cell et Frankie Goes To Hollywood. 

FACE A

Definitive Gaze

My Tulpa

Shot By Bothes Sides

Recoil

Burst

FACE B

Motorcade

The Great Beautician in the Sky

The Light Pours Out of Me

Parade


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