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"Twilley Don't Mind" - Dwight Twilley Band

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Twilley Don't Mind est typiquement le genre d'album qui vous accompagne toute une vie. Dès la première écoute, on est sous le charme de cette petite demi-heure (oui, l'album n'est vraiment pas long, dans les 32 minutes) remplie de grands moments. Pourtant, l'album, bien que réputé parmi les ceusses qui s'y connaissent en rock (et adulé parmi les amateurs de power-pop comme étant un des plus grands représentants du genre), ne fait pas partie des 'classiques', dirons-nous. Bien que totalement réussi, cet album se trouve rarement cité dans les listes et classements du genre Discothèque idéale du rock. Vous y trouverez pléïade de Sticky Fingers, Led Zeppelin IV, Abbey Road et autres OK Computer, mais pas de Twilley Don't Mind. Ce qui est purement et simplement aussi dégueulasse que des huîtres au nutella. Je n'ai pas goûté pour vérifier, ceci dit, mais c'est une image. C'est même, en fait, plus dégueulasse que des huîtres au nutella, en fait. Sorti en 1977, cet album est le deuxième du Dwight Twilley Band, un groupe de power-pop américain (Twilley, comme Tom Petty et J.J. Cale, est originaire de l'Oklahoma) fondé en 1975 et constitué de Dwight  Twilley (chant, guitare, claviers), Phil Seymour (batterie, basse, chant) et Bill Pitcock IV (guitare). Un certain Tom Petty apparaît à la basse sur le deuxième titre de Twilley Don't Mind, au passage. Le premier album du groue, Sincerely, date de 1976 et offre quelques morceaux absolument dantesques : Sincerely, Just Like The Sun, Feeling In The Dark, T.V. et surtout I'm On Fire, tellement puissante, tellement jouissive qu'elle entrera dans votre Top 5 personnel dès la première écoute. Et pas en dernière position.

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Verso de pochette vinyle

Ce premier album est génial, le second, sorti donc en 1977 sous une pochette représentant Seymour (blondinet ; mort, hélas, en 1993) et Twilley (en premier-plan), est tellement tuant qu'à côté, Sincerely est une grosse daube. Vous dire. Entièrement constitué (comme le précédent, en fait) de morceaux signés Twilley, il n'en contient que 9, mais c'est dur de dire lequel est le meilleur. Mon avis personnel : la face A est tellement ahurissante de maîtrise et de puissance qu'on a l'impression, au départ, que la face B est moins réussie. C'est faux, elle l'est tout autant, mais l'enchaînement des cinq premiers titres est du genre à vous retourner le slip sans y toucher. Trois mots suffisent à qualifier l'album : Oh. La. Vache. On a tout ce qui fait le charme et la force de la power-pop : guitares carillonnantes à la Byrds, chant rempli d'écho et du genre victorieux, harmonies vocales tuantes, rythmiques de feu, ambiance décontractée, à la fois totalement pop radiomicale et férocement rock qui bute... N'importe laquelle de ces 9 chansons pourrait passer sur RTL2 à n'importe quel moment de la journée, sans que ça paraisse trop rock pour de la radio populaire. Aucune de ces chansons, hélas, n'est un tube, et ne passera donc jamais sur RTL2. L'album, je l'ai dit, au même titre que la trilogie de Big Star, n'est pas très connu, sauf des amateurs de ce genre de musique et de ceux qui sy connaissent bien en rock. 

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Pochette alternative, vertigineuse de laideur

Mais rien que Trying To Find My Baby, Invasion et Looking For The Magic suffisent au bonheur d'un rock-addict. Ces trois chansons tuent, mais l'ensemble est d'un niveau tellement haut qu'à côté, l'album préféré de votre choix (insérez votre album préféré ici, dans l'espace laissé en blanc ;                                       ; ah tiens, je ne savais pas que c'était celui-là, votre album préféré, on en apprend tous les jours) vous semblera plus merdique que le dernier Vianney. Te dire. Here She Comes ouvre à la perfection l'album (à noter qu'il existe des pressages ou versions CD sur lesquelles c'est Twilley Don't Mind, premier morceau de la face B, qui ouvre l'album, il est inversé avec Here She Comes), des morceaux comme Rock & Roll 47 et Twilley Don't Mind peuvent sembler pépères au début, mais la basse du premier et le riff du second vous hanteront pendant des années. Chance To Get Away est une petite merveille électro-acoustique, Sleeping, long de 6 minutes (le mammouth de l'album !) est une splendeur interprétée d'une voix langoureuse, endormie, That I Remember vous rechargera les batteries mieux qu'une dose de Juvamine... Tout l'album est une tuerie rock absolue, magnifiquement produite. Dans son genre, hormis le Damn The Torpedoes de Petty, les trois opus de Big Star et le Tulsa que Twilley, en solo, sortira en 1999 (ultra chaudement conseillé, ce disque est une tuerie), je ne vois rien de mieux. 

FACE A

Here She Comes

Looking For The Magic

That I Remember

Rock & Roll 47

Trying To Find My Baby

FACE B

Twilley Don't Mind

Sleeping

Chance To Get Away

Invasion


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