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"Live At Max's Kansas City" - The Velvet Underground

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VU1

Aaah, le Souterrain de Velours...Bah oui, c'est un groupe culte, je sais. On ne va pas revenir sur l'extraordinaire excellence de leur discographie studio, tous leurs albums, du premier éponyme (The Velvet Underground & Nico) àSqueeze, oui, même Squeeze (mais j'ai eu l'occasion d'en reparler il y à un mois ou deux), sont remarquables. En ce qui me concerne, mention ultra spéciale àLoaded (1970), le dernier avec Lou Reed (et selon pas mal de fans, quasiment tout le monde en fait, le dernier Velvet, car Squeeze, sorti en 1973, n'est en fait pas un album du VU, mais un disque solo de Doug Yule que le manager du VU a insisté lourdement pour qu'il sorte sous le nom d'un groupe qui, alors, n'existait plus ; ce qui n'empêche pas l'album d'être vraiment réussi, ça n'a rien à voir). Ca tombe bien, car l'album que j'aborde aujourd'hui, mythique, est un live que le groupe a donné en 1970 (23 août), quelques mois avant la sortie de Loaded, dont on entend, ici, en avant-première, trois morceaux. Ce live, qui s'appelle évidemment Live At Max's Kansas City, est sorti en 1972 dans une version de 10 titres, pour 38 minutes, et a été réédité, en CD puis en vinyle, en version rallongée : 79 minutes et 15 titres. Le son a été, de plus, remastérisé, quelque peu amélioré entre la version 1972 et la 2015 (que j'aborde, mais je précise le tracklisting des deux versions en bas d'article), ce qui ne l'empêche pas d'être, euh...particulier.

VU2

Verso de la version double vinyle 2015 ; pour le vinyle d'époque, simple, c'est pareil mis à part le tracklisting, évidemment

Live At Max's Kansas City a en effet été enregistré au club Max's Kansas City de New York, sur un enregistreur portable à cassettes, par Brigid Polk, un membre de la Factory d'Andy Warhol. Le son de ce live est donc très mince, parfois même assez pourri, on entend relativement faiblement la musique et le chant, ne parlons pas de la basse s'il vous plaît, et on entend, aussi, parfois, des commentaires de spectateurs (parmi eux, le poète Jim Carroll) et de gros bruits de fond qui viennent parasiter l'ensemble. Bien que plutôt correctement remastérisé, Live At Max's Kansas City est incontestablement un des lives les moins bien enregistrés que je connaisse, pas aussi épouvantable que le Live At The Star-Club, Hamburg des Beatles, mais dans un sens, pire que le Earthbound de King Crimson (qui furent, tous deux, captés sur le même genre de matos que le live du Velvet). Alors, pourquoi je ne classe pas ce live dans les ratages  ? Mais parce que, musicalement, c'est juste génial. Bien que médiocrement mis sur bande, le Velvet joue ici remarquablement bien. A noter qu'ici, le Velvet, c'est Lou Reed (chant, guitare), Sterling Morrison (guitare), Doug Yule (basse, chant) et son frangin Billy (batterie), qui remplace Maureen Tucker qui avait temporairement quitté le groupe car elle était enceinte. Lou Reed quittera le groupe peu après la sortie de Loaded en novembre. Ce live est donc une des dernières prestations du groupe avec son légendaire chanteur. Il est en forme sur des morceaux tels que White Light/White Heat, Sweet Jane, Femme Fatale, Beginning To See The Light, notamment, tandis que Doug Yule chante sur New Age, Lonesome Cowboy Bill, I'll Be Your Mirror, Candy Says et I'm Set Free (le double CD offre aussi Who Loves The Sun dans une version incomplète, qui n'a pas été mise sur le double vinyle de 2015) et assure aussi.

VU3

Il est difficile d'entrer dans ce live en raison de sa piètre qualité audio, surtout sur le vinyle d'époque que j'ai eu il y à longtemps l'occasion d'écouter. La version 2015 est un peu meilleure, mais rien de transcendant non plus, Live At Max's Kansas City est à réserver aux gros fans. Paradoxe, ce live est remarquable pour la qualité des morceaux interprétés, mais minable quant à sa production inexistante. On dirait un bootleg, alors qu'il est sorti officiellement. La maison de disques du groupe à l'époque, Atlantic (via sa filiale Cotillion), avait perdu son espoir pour le groupe et décidera de sortir ce live d'archive histoire de se faire un peu de pognon, plutôt que d'attendre que le Velvet retourne en studio pour y enregistrer un hypothétique nouvel album (Steve Sesnick, le manager, n'hésitera pas, lui, en 1973, on l'a vu, à sortir l'oeuvre solo de Yule, Squeeze, sous le nom du groupe...mais sur Polydor). D'autres lives du groupe sortiront : 1969 : The Velvet Underground Live en 1974 (double album, qualité audio très bonne, contenu musical exceptionnel), le Live MCMXCIII en 1993 (de la reformation 1993, décevante), et le coffret Final V.U. 1971/1973 en 2001 (je ne sais pas ce qu'il vaut), sans Lou Reed donc. Quant à ce live de 1970 sorti en 1972, il est donc à la fois essentiel et secondaire. On prend plaisir à l'écouter une fois passé le cap de la qualité audio, un peu rebutante ; mais le contenu musical est excellentissime ! Privilégier la version 2015, deux fois plus longue, à la version d'époque. 

Version originale (1972) : 

FACE A

I'm Waiting For The Man

Sweet Jane

Lonesome Cowboy Bill

Beginning To See The Light

FACE B

I'll Be Your Mirror

Pale Blue Eyes

Sunday Morning

New Age

Femme Fatale

After Hours

Version remastérisée (2015) : 

FACE A

I'm Waiting For The Man

White Light/White Heat

I'm Set Free

Sweet Jane

FACE B

Lonesome Cowboy Bill

New Age

Beginning To See The Light

I'll Be Your Mirror

FACE C

Pale Blue Eyes

Candy Says

Sunday Morning

After Hours

FACE D

Femme Fatale

Some Kinda Love

Lonesome Cowboy Bill (Version 2)


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