Ca y est ! Fini ! Putain, j'en aurai un peu chié par moments (Leslie Barsonsec me l'avait bien dit, pas la peine de s'infliger ça, mais que voulez-vous...), certaines écoutes furent pour le moins pénibles, mais j'ai tenu bon, et voilà, le cycle Rod Stewart touche à sa fin. Le précédent album, When We Were The New Boys, sorti en 1998, je l'ai classé dans les ratages, sans aucun doute par excès de méchanceté, parce que le principe de l'album (9 chansons sur 10 sont des reprises, mais pourtant, l'album n'est pas un disque de reprises, non non) est tellement foutage de gueule, tellement fainéant, surtout après deux albums ma foi franchement corrects, que je me suis senti blousé. Mais l'album offrait du très bon (et notamment l'unique morceau original, le morceau-titre, sublime, vraiment), donc on peut dire que j'y ai été un peu fort sur ce coup. Mais quid de l'album suivant ? Cet album suivant, son 19ème opus studio, est sorti en 2001, et après des années (depuis 1975 !) passées, bon an mal an, chez Warner, Rod Stewart est passé sur Atlantic. Ce nouvel album s'appelle Human, et il est produit par 10 producteurs différents, merde de merde. Comme pour certains de ses anciens opus, le producteur change selon le morceau. Il y à 11 morceaux, presque un producteur par morceau, donc !
Ces producteurs, ça va me permettre de grappiller un peu de place parce que je n'ai en fait rien à dire sur ce disque ou peu s'en faut, sont : Gregg Alexander, Dennis Charles, Rob Dickins, Karl Gordon, Danny Kortchmar, Christopher Neil, Octave, Brian Rawling, Graham Stack et Mark Taylor. Kortchmar, je connais (un musicien de soft-rock), mais les autres... Bon, sinon, Human ? Long de 45 minutes, c'est un album sur lequel Rod n'a strictement rien écrit ou composé (mais s'il y à des reprises, comme It Was Love That We Needed, de Curtis Mayfield), mais sur lequel il s'essaie à des sonorités r'n'b/néo soul, très modernistes, il faut écouter la production, aujourd'hui terriblement datée. Terriblement datée ? Pourrie, oui. Camouflage et Out Of Order (1984 et 1988) étaient deux albums majestueusement épouvantables, Human se classe probablement numéro 1, lui, dans la catégorie mais dites-moi, il est bien raté, cet album, vous ne trouvez pas ? Si on met de côté, à la rigueur, I Can't Deny It (qui achève le disque), je ne sauve strictement rien ici.
Ouais, vas-y, ressers-moi, Dédé ! Ce regard de connaisseur en matant la boutanche...
Sincèrement, je préfèrerais me couper un bras et le balancer par-dessus le pont du Rialto à Venise un samedi 24 juin que de réécouter encore une fois, rien qu'une fois, ce truc. Soul On Soul, Smitten, le morceau-titre, Charlie Parker Loves Me, Don't Come Around Here (en duo avec Helicopter Girl)... Rien à sauver ici, même, en fait, I Can't Deny It (plus rock que le reste de l'album, mais pas terrible), qu'est-ce que je disais plus haut en écrivant 'à la rigueur' ? Non, ce morceau est minable comme le reste. Voilà, le cycle se termine, il se termine sur un ratage abyssal, un vrai, un pur, un qui sent la pisse de dix ans de sanisettes mal lavées. A fuir à tout prix !!
Human
Smitten
Don't Come Around Here
Soul On Soul
Loveless
If I Had You
Charlie Parker Loves Me
It Was Love That We Needed
To Be With You
Run Back Into Your Arms
I Can't Deny It