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Quizz: Joy Division

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À mon tour de proposer un petit quizz. C'est parti pour Joy Division!


"Me And Mr. Johnson" - Eric Clapton

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Robert Johnson aurait croisé le Diable à Clarksdale, et aurait pactisé avec lui. Une des plus incroyables histoires tournant autour de de bluesman de génie, mort jeune (il fait partie du Club des Clamsés à 27 ans, non ?) et n'ayant enregistré que 29 chansons. Mais parmi elles, putain, des classiques. En 2004, Eric Clapton lui rend hommage par le biais d'un album entier de reprises. Clapton a toujours repris du Johnson en album ou sur scène, tout le monde se souvient avec passion de son monumental solo de guitare sur Crossroads, sur le Wheels Of Fire de Cream (1968), puis par la suite, Clapton ayant souvent, très souvent, jouéCrossroads en live (ce morceau colle tellement au derche de Clapton que le coffret qui sortira dans les années 90, coffret résumant la carrière de Clapton, s'appellera Crossroads). Clapton n'avait, cependant, jusqu'en 2004, jamais sorti d'album entièrement constitué de reprises de Robert Johnson, ça sera donc fait avec Me And Mr. Johnson, un disque remarquable offrant, en un tout petit peu moins de 50 minutes, pas moins de 14 reprises très bluesy (le contraire aurait étéétonnant) de standards du damné de Clarksdale. Crossroads n'en fait pas partie. Histoire de dire on oublie un peu ce morceau, OK ? Il y en à tant d'autres en magasin... Ce disque a été enregistré avec notamment Steve Gadd à la batterie, Nathan East à la basse, Billy Preston aux claviers, Andy Fearweather-Low et Doyle Bramhall II aux guitares accompagnatrices (Clapton chante et tient les guitares principales). Pino Palladino (basse) et Jim Keltner (batterie) jouent sur Traveling Riverside Blues. Le disque est produit par Clapton et Simon Climie et sa pochette estsignée Peter Blake. Deux photos de Johnson sont reproduites dessus.

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L'album, qui sera un gros succès commercial et critique (il est de plus considéré, à raison, comme un des sommets de Clapton), sera suivi d'un Sessions For Robert J. qui offrira des prises alternatives des morceaux présents sur le disque original. Pur joyau, Me And Mr. Johnson aligne les classiques, qui sont bien connus des amateurs : Traveling Riverside Blues, 32-20 Blues, Stop Breakin' Down Blues, Me And The Devil Blues, Love In Vain, ces chansons furent popularisées par le biais de groupes tels que Led Zeppelin, Rolling Stones, Flamin' Groovies, qui les ont reprises. Ici, c'est du pur jus très fidèle aux versions originales, Clapton ne fait pas du blues-rock ou du rock, ici, mais du blues, du vrai, de l'authentique, à se demander si on n'entendrait pas des craquements de vinyle 78-tours de ci de là (ce n'est pas le cas, mais on s'y croirait). Hell Hound On My Trail, Little Queen Of Spades, If I Had Possession Over Judgement Day, When You Got A Good Friend, They're Red Hot... Du lourd, du grandiose. Clapton a beaucoup d'admiration et de respect pour Robert Johnson (n'importe quel fan de blues en a, de toute façon : Johnson, c'est le pilier central sans qui le blues ne serait pas ce qu'il est ; il n'est pas le seul grand bluesman de son époque, certes, mais c'est le plus mythique), et ça s'entend.

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Cet album est vraiment une réussite totale, absolue, de la part du guitariste britannique. Un chef d'oeuvre et un disque indispensable pour tout fan de Clapton, et aussi pour tout fan de blues. Me And Mr. Johnson est par ailleurs le dernier grand disque studio de Clapton, les suivants (Back Home, Clapton) seront en effet très décevants (en attendant Old Sock, le futur, à sortir dans quelques jours ou semaines, et dont je n'attend pas énormément, malgré quelques guests sympas dessus comme Paul McCartney). Mais cet album de 2004, ce disque de reprises de Robert Johnson, est tout simplement essentiel et admirable.

When You Got A Good Friend

Little Queen Of Spades

They're Ted Hot

Me And The Devil Blues

Traveling Riverside Blues

Last Fair Deal Gone Down

Stop Breakin' Down Blues

Milkcow's Calf Blues

Kind Hearted Woman Blues

Come On In My Kitchen

If I Had Possession Over Judgement Day

Love In Vain

32-20 Blues

Hell Hound On My Trail

Quizz Iron Maiden

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Quizz: Talk Talk et Mark Hollis

"The Next Day" - David Bowie

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 Oui, la pochette est décevante. Après tout, ce n'est ni plus ni moins que la pochette d'un des anciens albums de Bowie, outrancièrement trafiquée, avec le titre rayé et un gros carré blanc (avec, à l'intérieur, sobrement, le titre du nouvel album) au centre, bouffant quasiment tout le visuel de la pochette originale. David Bowie n'a fait que reprendre la pochette du mythique "Heroes" de 1977 (y compris le verso de pochette vinyle : au dos du boîtier CD, on distingue un peu les titres des morceaux de "Heroes", qui sont aussi bouffés par un gros cadre blanc contenant les titres des morceaux du nouvel album), et on se demande bien pourquoi. Si encore "Heroes" datait de 1973, ou de 1983, ou de 1993, bref, d'une année en 3 (autrement dit, qui fêterait, en 2013, ses 40, 30, 20 ou 10 ans, ce genre), ou si ce nouvel album, The Next Day donc, était sorti en 2007, année des 30 ans de l'album "Heroes", on aurait eu une idée du pourquoi du comment d'une telle pochette (rendre hommage à ce disque culte). Mais en 2013, ça semble un peu étonnant. OK, Bowie veut sans aucun doute rendre hommage à ce disque mythique, assurément une de ses plus grandes réussites artistiques. Mais pour originale qu'est l'idée de pochette, elle est aussi franchement fainéante, non ? A l'intérieur de la pochette digipack (cartonnée) ouvrante en triptyque, on a d'abord deux pans recouverts, pour l'un, d'un cadre noir brillant sur fond noir, et de l'autre, une photo de Bowie, récente, cachée par un cadre blanc. On continue de déplier, et on voit la même photo, non masquée, et le CD. Et un livret dépliant qui reproduit, en teintes jaunâtre/orangée, la pochette de The Next Day, avec les crédits, et, au dos, à la queue leu leu, les paroles des morceaux (à la suite, sans séparation, pas même les titres des morceaux pour les distinguer les uns des autres). Voilà pour l'artwork, qui est, je trouve, assez frustrant.

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Mais c'est bien la seule chose de frustrante que je trouve à dire au sujet de ce nouvel album bowien. Parce que, musicalement, je dois dire que ce jour suivant est remarquable. Mais avant de commencer à parler des 14 morceaux (- ! - et pour 53 minutes, aucun morceau ne fait plus de 4,40 minutes, le plus court fait 2 minutes de moins que le plus long, calculez donc sa durée et l'âge à Roger), on va parler un peu de Bowie. Putain, que ça fait du bien de le voir de retour, le mec ! Impossible de parler de l'album sans parler de ce fait : jamis un délai aussi long entre deux albums de Bowie. Lui qui, dans la période 1969/1980, avait sorti un album par an (et parfois même deux), et qui, par la suite, ralentira quelque peu la cadence (un disque tous les 2/3 ans, autrement dit, tout ce qu'il y à d'acceptable), a mis 10 ans, 10 bon Dieu d'années, entre Reality (2003, album ma foi pas mal, mais pas extraordinaire) et The Next Day. Entre temps, tout y est passé, niveau rumeurs : il aurait décidé d'arrêter sa carrière ; il aurait été (et l'a en effet été) malade ; il serait même mort... cette dernière rumeur n'a pas tenu longtemps, d'autant plus que quelques participations amicales à des albums d'autres artistes (Scarlett Johansson ; plus des participations à des concerts d'Arcade Fire ou de David Gilmour), plus une ou deux apparitions publiques, ont tué dans l'oeuf cette rumeur morbide. Non, Bowie n'est pas mort, il respire, ses ongles et ses cheveux poussent encore. Et si certaines rumeurs l'annoncaient affaibli par une maladie (il a subi une angioplastie il y à quelques années, après la sortie de Reality, bref, pendant les 10 ans de sa 'pause'), il est de retour, et vocalement, et artistiquement, le gugusse est en forme. On espère juste, a) que The Next Day sera suivi d'autres albums, et b) qu'il ne mettra pas aussi longtemps à en refaire un (il a 66 ans cette année, le David Jones, tout de même). Bref, on espère que la machine infernale est relancée et que des pièces détachées soient à portée de main en cas de réparation éventuelle.

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Après, on parle de l'album. Et celui-ci a été précédé de deux singles : Where Are We Now ? et son clip étrange, et ses paroles qui abordent la période où Bowie a vécu à Berlin-Ouest, et The Stars (Are Out Tonight), deux excellentissimes chansons qui ont bien foutu la gaule en attendant le 11 mars, date de sortie de l'album. Ces deux chansons sont évidemment en bonne place sur The Next Day, dont l'annonce de la sortie a surpris tout le monde, en début d'année : un gros coup médiatique à n'en pas douter, et une belle grosse surprise pour les fans, surtout, qui ont dû se ruer comme des lemmings face à une falaise le 11 mars dernier dans toutes les FNAC, Virgin Mégastores (en attendant qu'ils ferment...putain d'époque...), Cultura, Le Grand Cercle et autres disquaires, afin de se payer un exemplaire de ce disque. Ce disque, Bowie l'a enregistréà New York et l'a coproduit avec Tony Visconti. Musicalement, on y retrouve Tony Levin (basse), Earl Slick (guitare), Tony Visconti (guitare), Gerry Leonard (guitare), Zachary Alford (batterie), Gail Ann Dorsey (basse), Bowie joue des claviers ou de la guitare, ça dépend des morceaux... Lire les crédits est une épreuve, tout est à la chaîne, une enculade de crédits, morceaux par morceaux, la durée des chansons est même écrite en lettres, aucune séparation... Bon, allez, suffit, on parle de l'album, musicalement parlant. Vous allez me dire enfin, je ne saurais vous donner tort.

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Autant le dire tout de suite, cet album est remarquable (je l'ai déjà dit plus haut, de toute façon). The Next Day, qui s'ouvre sur la chanson-titre (3,30 minutes, environ, de bonheur au refrain révélateur : Here I am, not quite dying), est un petit chef d'oeuvre rock qui offre 14 chansons mémorables. Les deux singles, Where Are We Now ? (mélancolique au possible) et The Stars (Are Out Tonight) (plus pêchu), sont absolument grandioses, mais il ne faut vraiment pas limiter l'album à ces deux chansons. Chanson la plus courte de l'opus, Dirty Boys (2,58 minutes) délivre une énergie quasi punk, et ce, magré un saxophone ténor très avant-gardiste. The Next Day, How Does The Grass Grow ?, Love Is Lost, Heat, Valentine's Day (qui pourrait très bien être un futur single) sont du même acabit (pas forcément pour l'énergie punk : Heat est plus reposant ; mais pour le niveau d'excellence), et je dois dire, pour résumer, être bien à la peine quant à dire quelle chanson, des 14, est la moins percutante. Dancing Out In Space, éventuellement, mais c'est vraiment élargir l'anus des mouches pour peu de chose ; ce morceau étant, tout de même, vraiment bon. Je ne peux, ici, qu'achever ma chronique en disant ces dernières choses : sous sa pochette décevante, The Next Day est un grand, grand cru de Bowie. Un disque qui, par moments (de nombreux moments, en fait !), fleure bon le Bowie cuvée mid-70's. C'est sans doute pour ça que la pochette reprend celle de "Heroes", au fond, car le disque semble, parfois, dater de 1977. Tout en étant musicalement encore plus musclé parfois (la chanson-titre, une furie ! La voix de Bowie quand il arrive au refrain, c'est terrible). A noter qu'Earl Slick, qui joue sur l'album, fut de l'aventure Bowie de Station To Station et Low (1976 et 1977), que Tony Levin est un vieux de la vieille du rock 70's et 80' (Peter Gabriel, Brian Eno, King Crimson...)... Précisons aussi que la batterie du plus jeune Zachary Alford (pas la première fois qu'il joue sur un Bowie) est tuante dans les morceaux les plus rock. Précisons, enfin, pour finir, que si vous êtes fan de Bowie, il vous est interdit de ne pas écouter ce disque. Est-ce son meilleur depuis Scary Monsters (& Super Creeps) de 1980 ? Clairement. En fait, et c'est sans doute là aussi une explication de l'autoplagiat de la pochette : The Next Day est le meilleur album de Bowie depuis "Heroes" , tout simplement. Vous pensez que j'en rajoute ? Ecoutez l'album !

The Next Day

Dirty Boys

The Stars (Are Out Tonight)

Love Is Lost

Where Are We Now ?

Valentine's Day

If You Can See Me

I'd Rather Be High

Boss Of Me

Dancing Out In Space

How Does The Grass Grow ?

(You Will) Set The World On Fire

You Feel So Lonely You Could Die

Heat

"Cabinet Of Curiosities" - Jacco Gardner

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Oubliez tout ce que vous avez déjà entendu. Découvrez Jacco Gardner. Enfin, si vous parvenez à mettre la main sur cet album, car il se cache, le petit enfoiré. Car c'est un fait, cet album, accueilli par une presse en liesse (disque du mois - N° du mois dernier - et note maximale de 5 étoiles pour Rock'n'Folk, tout comme le dernier Bowie qui, ce mois-ci, a eu droit à exactement les mêmes faveurs méritées), est dur à dénicher. Après des semaines de recherches (quasiment rien sur le Web, plusieurs magasins qui m'ont répondu nan, on l'a pas), j'ai tenté un dernier essai, en profitant d'une journée de promenade dans Paris, pour aller voir à la FNAC des Halles. Là-bas, s'ils l'ont pas, c'est que, quelque part, le disque n'existe pas, car cette succursale FNAC est assez grande et bien achalandée (faut voir leurs rayonnages vinyles... j'en bave encore rien que d'y penser !). Je suis reparti avec le CD en pogne ! Le soir même, de retour de Pantruche, je l'écoutais ! Le lendemain aussi ! Et aujourd'hui, la chronique ! C'est fou, le nombre de points d'exclamation qu'il y à dans ce premier paragraphe ! Bon, sinon, l'artiste, dont c'est le premier album après une petite série de singles aujourd'hui épuisés, c'est Jacco Gardner. Il est néerlandais, possède une voix proche de Syd Barrett et Nick Drake, un style musical proche de ces deux artistes maudits, ces deux Byron en diable, aussi. L'album, court (41 minutes, 12 titres, dans une pochette cartonnée sobre, dépliante mais sans livret), s'appelle Cabinet Of Curiosities, et ce titre est très éloquent et bien trouvé.

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On parle d'un disque majeur, les mecs, d'un disque culte en puissance. Jouant, en authentique whiz kidà la Todd Rundgren, de quasiment tous les instruments (sauf la batterie, c'est un certain Jos Van Tol qui en joue), Jacco Gardner livre ici un disque qui n'aurait franchement pas dépareillé dans les années 66/68. C'est du pur rock psychédélique à l'anglaise, ambiance similaire à celle des deux premiers albums de Pink Floyd, ou au premier opus solo (au second aussi, d'ailleurs) de Syd Barrett, au Five Leaves Left de Nick Drake (lequel n'est pas psyché du tout, de la pure folk, mais c'est pour la voix et l'ambiance, parfois), et un peu du Pet Sounds des Beach Boys par moments (des harmonies vocales à tomber, d'ailleurs je suis tombé, et j'ai mal). En 12 titres magnifiquement produits (par la même personne ayant écrit, composé et interprété ces titres ; je ne vous demande pas de deviner qui, donc !), de Clear The Air (un des deux singles que Gardner avait auparavant sortis) àThe Ballad Of Little Jane, on a ici une oeuvre, que dis-je, une Oeuvre (avec majuscule de rigueur), que dis-je, une Oeuvreabsolument quintessentielle. C'est d'autant plus dommage qu'il faille lutter contre vents et marées pour trouver un exemplaire de ce disque paru sur un label indépendant (Trouble In Mind Records) et dont la distribution, en France, est très aléatoire (m'a dit le vendeur fnacien des Halles à qui je fais confiance : après tout, c'est le seul vendeur de disque hexagonal m'ayant répondu par l'affirmative à la question auriez-vous un exemplaire du dernier album de Jacco Gardner, par le plus grand des hasards ?), donc, ce mec, je l'aime bien, même si je ne le reverrai sans doute jamais, n'allant que super rarement aux Halles de Paris). Cabinet Of Curiosities mériterait d'être distribué gratuitement dans la rue, à la sortie du métro/RER, dans les aéroports, sur les quais de Seine, dans les écoles... Si ça ne tenait qu'à moi, ça serait une baguette ou un croissant acheté(e), un Cabinet Of Curiosities offert, même.

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Je ne vais pas entrer dans les détails de l'album, je n'en ai pas le courage. Décortiquer pareil monument de folk-rock psychédélique me semble même un outrage à lui faire. Sachez que tout y est grandiose, l'instrumental-titre, Puppets Dangling, Clear The Air, Where Will You Go, The Riddle qui n'a évidemment rien à voir avec ce con de Nik Kershaw, ou bien encre Lullaby. Un disque pareil, quand on l'a, on ne le lâche plus. J'ajoute pour finir qu'en plus d'être parfait, musicalement parlant, de bout en bout, d'avoir une superbe production, l'album se paie le luxe de sortir sous une pochette qui laisse rêveur (et avec un verso de pochette sobre, sur fond noir, et au graphismme et lettrage rappelant encore une fois le bon vieux temps du psychédélisme de la fin des 60's), ce qui ne gâche rien. Non, vraiment, je ne vois rien à dire de négatif au sujet de Cabinet Of Curiosities. Je terminerai juste en disant que, pour Jacco Gardner, le deuxième album, quel que soit le moment où il sortira, sera une terrible gageure : faire mieux que ce premier opus me semble difficile, voire impossible. S'il arrive à faire mieux, imaginez quel sera le niveau de l'album ! En attendant, ce premier opus est tout simplement, pour moi, et pour le moment, le disque de l'année, juste devant le Bowie, le Nick Cave et le Endless Boogie (oui, je sais, l'année n'est pas finie, elle ne fait même que commencer, et d'autres merveilles nous attendent, attendues ou surprises, mais Cabinet Of Curiosities, croyez-moi, va tenir la route pendant longtemps). Anthologique !

Clear The Air

The One Eyed King

Puppets Dangling

Where Will You Go

Watching The Moon

Cabinet Of Curiosities

The Riddle

Lullaby

Help Me Out

Summer's Game

Chameleon

The Ballad Of Little Jane


"Groovin' High - Capitol Center, Landover, Maryland 1977" - Led Zeppelin

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Non, ce n'est pas un nouvel album live de Led Zeppelin. N'allez pas à la FNAC demain pour le trouver, vous seriez déçus. Ce live, double, datant de 1977 pour le concert et de 1997 pour le CD, est en effet un bootleg, un album pirate. Officiellement non reconnu par le groupe. Il a été capté (c'est le mot qui convient !) au cours d'un concert américain, donné au Capitol Center de Landover, dans le Maryland, le 26 mai 1977, et il s'appelle Groovin' High. Il existe d'autres bootlegs proposant ce concert, et celui-ci n'est pas le plus connu. Visuellement, on est vraiment dans l'ambiance 1977 concernant Led Zeppelin : le groupe est en tournée de l'album Presence (album de 1976, enregistré dans la douleur), et le visuel de ce bootleg (faussement édité sur Swan Song Records, label officiel du groupe) est copié, photos exceptées, sur celui de Presence : le cadre sur fond blanc (jaunâtre ici), les lignes horizontales encadrant les crédits sur le verso... Pour tout dire, le code-barres du bootleg est celui de l'édition CD de Presence, scanné et recopié ! Fallait le faire, et celui (ou ceux) qui a (ont) fait ce bootleg l'a (l'ont) fait ! Comme c'est un bootleg, le son n'est pas aussi bon que pour un album officiel, mais le son de ce Groovin' High est toutefois très correct. Il existe des albums live officiels (pas de Led Zeppelin, mais en général), comme Earthbound de King Crimson ou Got Live If You Want It ! des Stones (ou Live At Last de Black Sabbath, non reconnu par le groupe mais tout de même officiel), qui ont une qualité sonore moins bonne que ce bootleg ! Et s'il existe sans aucun doute des bootlegs zeppeliniens ayant une meilleure qualité sonore, il y en à aussi pas mal qui sonnent moins bien.

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Verso du CD

Groovin' High est double, et il dure à peu près aussi longtemps que deux des lives officiels du groupe, BBC Sessions et How The West Was Won : 2h30 environ. Le premier CD dure 78 minutes pour 12 titres, et le second, 76 minutes pour... 6 titres seulement. Dont 1,25 minute de Whole Lotta Love et 36 minutes de Moby Dick (solo de batterie), avec, comme intro, Out On The Tiles. 36 minutes de solo de batterie de la part du plus grand batteur de l'histoire du rock (devant Keith Moon des Who), il y à de quoi défriser les poils de derche. On a ici tout le talent de Led Zeppelin pour faire durer. Le groupe était un peu dans l'autosatifsaction, la suffisance (une suffisance toute britannique) entre 1975 et 1977, juste avant que le Destin ne vienne les cogner durement (dès 1975 : accident de bagnole de Robert Plant, juste avant l'enregistrement de Presence, que Plant a enregistré en fauteuil roulant ; et en 1977, après ce concert de Landover notamment, la mort de Karac, fils de Plant, d'une insuffisance respiratoire ; et en 1980, évidemment, John Bonham meurt d'overdose, scellant la fin du groupe). Ils livraient des versions de plus d'une demi-heure de Moby Dick (la preuve ici), de Dazed And Confused, No Quarter (absents ici). Ici, en morceau vraiment long, il n'y à que le solo de batterie, qui ouvre le second disque. Sinon, juste après, il y à un solo de guitare de 11,30 minutes, puis Achilles Last Stand (10,45 minutes), puis 12 minutes de Stairway To Heaven. Puis la courte version de Whole Lotta Love, puis 4,30 minutes du final Rock And Roll. Le premier disque, lui, offre The Song Remains The Same (durée identique à la version studio, 5,30 minutes), puis Sick Again avec The Rover (jamais joué en entier en live) en tant qu'intro (7 minutes), puis Nobody's Fault But Mine (7,20 minutes), In My Time Of Dying (10,40 minutes), Ten Years Gone (même durée), et un set acoustique : The Battle Of Evermore (6,45 minutes), Going To California (4,50 minutes), une minute de Dancing Days, 2 minutes de Black Country Woman, Bron-Yr-Aur Stomp (6, 05 minutes), White Summer/Black Mountain Side (6,40 minutes). Et on termine le premier disque en électrique avec Kashmir, long de 9,40 minutes.

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Comme on le voit, des morceaux souvent bien plus courts en studio (Bron-Yr-Aur Stomp, Black Mountain Side, Ten Years Gone, Sick Again) sont bien augmentés, en durée, ici, même si ce live offre aussi, bootleg oblige, Robert Plant qui discusse entre les morceaux. Ce Groovin' High n'offre pas tout du concert de Landover, Since I've Been Loving You et No Quarter aussi y furent joués. Il existe un autre bootleg, comme je l'ai dit, sur ce concert, et cet autre bootleg est triple en CD (le dernier CD est identique au second CD de Groovin' High), comme d'autres lives bootlegs concernant le groupe. En tant que tel, bien qu'incomplet (mais de peu, même si j'imagine la durée de No Quarter), ce bootleg est une réussite, enfin, selon moi. Le son est correct dans l'ensemble (bien sûr, il n'est pas parfait du tout, il est criard parfois, brouillon dans d'autres, mais c'est plus qu'écoutable et supportable), la setlist est très bonne (Ten Years Gone, Black Country Woman - même si ce morceau est ici très court - ne se trouvent sur aucun album live officiel du groupe en CD, Black Mountain Side, Achilles Last Stand et Sick Again aussi ; je parle des lives en CD, car certains de ces morceaux sont entendus sur le double DVD de 2003), le groupe était en forme durant cette tournée 1977 qui fut cependant difficile (Plant se remettait de son accident ; financièrement, ça commençait à aller moins bien ; la vague punk faisait du mal aux gros groupes de rock considérés désormais comme des dinosaures à abattre ; la came faisait des ravages). Pas la meilleure période du groupe, mais c'est tout de même vraiment excellent.

CD 1

The Song Remains The Same

The Rover (intro)/Sick Again

Nobody's Fault But Mine

In My Time Of Dying

Ten Years Gone

The Battle Of Evermore

Going To California

Dancing Days

Black Country Woman

Bron-Yr-Aur Stomp

White Summer/Black Mountain Side

Kashmir

CD 2

Out On The Tiles (intro)/Moby Dick

Guitar Solo

Achilles Last Stand

Stairway To Heaven

Whole Lotta Love

Rock And Roll

"Diamonds On The Inside" - Ben Harper

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J'ai découvert Ben Harper récemment (non, je ne plaisante pas, je l'ai vraiment découvert récemment, malgré qu'il ne soit vraiment pas un artiste méconnu ! Je n'avais, jusque là, pas eu l'occasion d'écouter ses albums) par le biais de son double album Live From Mars de 2001, un double live fait avec son backing-band The Innocent Criminals et qui, avec son disque rock et son disque folk/acoustique, est vraiment excellent. J'ai aussi découvert le folkeux/souleux par le biais de son album studio Diamonds On The Inside, qu'il a sorti deux ans plus tard, et qui sera un gros succès commercial, par le biais notamment de sa chanson-titre. Après avoir parlé du Live From Mars, il est donc temps de parler de ce Diamonds On The Inside sorti sous une très sympathique pochette (n'est-ce pas ?). Cet album de 2003 est le premier de Ben Harper à ne pas créditer un backing-band type Innocent Criminals ou Blind Boys Of Alabama. Long de 61 minutes pour 14 titres, il est produit par Harper (chant, orgue, guitares, basse, batterie, claviers divers), qui est, malgré son statut de multi-instrumentiste ici, accompagné d'Al Yasha Anderson (solo de guitare sur un titre), Ron Blake et Leo Chelyapov (trompettes), Greg Kurstin (claviers), Nicky Panicci (guitares), ainsi que de plusieurs cuivristes ou cordeux. On a aussi la participation vocale de Ladysmith Black Mambazo, un groupe de choristes spécialisés dans les chants traditionnels africains (on les entend aussi, notamment, sur l'album Graceland de Paul Simon, 1986).

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Sorte de grand melting-pot entre plusieurs genres (folk, pop, reggae, gospel, rock, blues, funk, bluegrass), Diamonds On The Inside n'est pas un disque parfait, il est un peu trop long, ou contient trop de chansons, mais, dans l'ensemble, il est vraiment bon tout de même. L'album est connu pour deux chansons, deux hits, deux merveilles, qui sont la chanson-titre (sortie en single en même temps que l'album, elle est aujourd'hui plus connue que le disque, et est même la chanson la plus connue de Ben Harper), une pure merveille de folk-rock mélodique au possible, et Amen Omen, quasiment 6 minutes de splendeur là aussi mélancolique (et même triste comme un jour sans cul, pour tout dire), une complainte bluesy et folkeuse que l'on entend dans le film Les Petits Mouchoirs, au cours d'une scène d'une tristesse insondable (le final). Ma préférée du disque et d'Harper. L'album, après, souvre sur un With My Own Two Hands (c'est sur ce titre qu'Al Yasha Anderson joue un solo de guitare) remarquable, et contient, notamment, When She Believes, Blessed To Be A Witness, She's Only Happy With The Sun, So High So Low, Everything ou Touch From Your Lust qui sont vraiment, chacune dans un registre différent ou presque, remarquables. Après, comme je l'ai dit, ce n'est pas un disque parfait, je ne suis notamment pas fan de When It's Good, Brown Eyed Blues et Temporary Remedy, mais rien de grave, les chansons mineures sont en...minorité, justement, par rapport aux chansons réussies.

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Si vous aimez Ben Harper, je ne peux que vous conseiller d'écouter Diamonds On The Inside. Mais en même temps, si vous aimez cet artiste, nul doute que vous connaissez déjà cet album qui, je le rappelle, a été un gros succès commercial et est très connu, c'est même sans doute l'album studio le plus connu de Ben Harper, chez le grand public ! Est-ce son meilleur, sans doute pas, mais c'est le seul que je connaisse, le double live de 2001 (que je préfère) excepté. J'ai vraiment bien aimé ce disque, sa production est très bonne, son alternance de genres est une bonne chose, il y à pour tous les goûts (dans le registre mainstream ; rien de heavy ici, hein)? Bref, un très bon album dans son genre, pas un chef d'oeuvre, mais un disque àécouter !

With My Own Two Hands

When It's Good

Diamonds On The Inside

Touch From Your Lust

When She Believes

Brown Eyed Blues

Bring The Funk

Everything

Amen Omen

Temporary Remedy

So High So Low

Blessed To Be A Witness

Picture Of Jesus

She's Only Happy With The Sun

"Midnight To 666" - The Lords Of Altamont

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 On est ici en présence d'un groupe d'enc... de leurs mères. En même temps, vu le nom du groupe, c'est une évidence, The Lords Of Altamont ne font pas dans la dentelle. Prendre son nom d'un fameux concert des Rolling Stones (un festival de musique, en fait) de 1969, au cours duquel un spectateur black fut tué (poignardé) par des Hell's Angels défonçés, juste devant la scène où Jagger braillait Under My Thumb, ça fait assez osé. Se dire Seigneurs d'Altamont, en plus... Le groupe, américain comme il se doit, officie dans le garage-rock bien sanglant, ils se taillent une réputation de seigneurs de guerre intraitables, limite underground, des tarés, les 13th Floor Elevators de leur époque. En 2011, le groupe sort son troisième (et à ce jour dernier) album, un disque court, 40 minutes pour 12 titres dont trois reprises, et qui sortira sous une pochette bien dans les années 60. Psychedelia à donf'. Le titre de l'album est un élément subversif de plus : Midnight To 666. La pochette est cartonnée, en pur vinyl-replica (l'album est aussi sorti en vinyle, je crois ; de toute façon, le détail des morceaux, au dos, indique l'agencement des deux faces). A noter qu'à l'intérieur de la pochette cartonnée dépliante, seules les 6 premières chansons sont indiquées ! Le groupe est constitué de Jake The Preacher Cavaliere (chant, orgue, harmonica), Shawn Sonic Medina (basse,chant, percussions), John Big Drag Saletra (guitare, chant) et Harry Full Tilt Drumdini (batterie). Cavaliere vient des Fuzztones, Drumdini des Cramps... On le voit bien, ces musikos ne sont pas vraiment dans le trip Bily Joel !

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Que dire ? Les 12 morceaux sont tous d'une puissance absolue. Ne cherchez pas un petit moment de douceur ou de délicatesse ici, Midnight To 666 est un pur disque de rock garage bien bourrin, 40 minutes de férocité implacable, le groupe, de F.F.T.S.àAction Woman, va vous dévaster les cages à miel avec bonheur. Comme je l'ai dit, l'album offre trois reprises ; pas des reprises de Led Zep, Black Sabbath ou Deep Purple, mais des trucs pas très connus : Action Woman (du groupe The Litter), I'm Alive (de Tommy James & The Shondells) et Ain't It Fun (des Dead Boys, fameux groupe de punk-rock américain de la grande époque, le groupe de Stiv Bators). Trois chansons aussi puissantes que les neuf autres (j'ignore si ce sont de bonnes reprises, je ne connais pas les originaux, mais ces chansons sont du même niveau surpuissant que les autres de l'album, c'est déjàça). Les morceaux de choix, qui ne passeront jamais sur RTL2 ou FIP, sont légion (car ils sont nombreux) : Get In The Car, Bury Me Alive, Save Me (From Myself), F.F.T.S., Ain't It Fun, Gettin' High (On A Mystery Plane)... Faudrait tout citer. Le chant de Cavaliere (pas Berlu-c'con-là, l'autre) est parfait, entre Roky Erickson, John Fogerty, Bob Hite et plein d'autres enragés du bulbe.

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Bref, voici un grand disque de tarés, un pur grand moment de garage-rock bien musclé et heavy. Pas vraiment, comme Blue Öyster Cult, Black Sabbath et Slayer avant eux, le groupe de rock que vous aimeriez présenter à votre soeur ou au sujet duquel vous avoueriez bien à vos parents que vous écoutez leurs albums, The Lords Of Altamont (qui ont, en plus, un look bien osé, à grands renforts de cuirs, croix pattées et tatouages) livrent ici un disque terrible. Midnight To 666 est-il le sommet du groupe ou leur disque le moins abouti, je ne sais pas, c'est le seul que je connais d'eux, mais ce qui est sûr, c'est que ce disque de 2011 est une claque dans la face, un disque que tout amateur de rock bourrin et garage se doit d'écouter au moins une fois, voire de posséder. Pas subtil, mais totalement arrache-papier peint. Dévastateur !!!

F.F.T.S.

You're Gonna Get There

Get In The Car

Gettin' High (On My Mystery Plane)

Save Me (From Myself)

Soul For Sale

I'm Alive

Turn Me Down

Bury Me Alive

Ain't It Fun

Synanon Kids

Action Woman

"People, Hell & Angels" - Jimi Hendrix

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 Jimi Hendrix est mort en 1970, mais il continue de sortir des albums. Vachement fort, le mec. Ou plutôt, vachement forte, sa soeur Janie, qui, aidée par le grand ingénieur du son et producteur Eddie Kramer (un mec ayant bossé avec Led Zeppelin, Kiss...et Hendrix), sort régulièrement des albums posthumes de son frangin le Voodoo Chile. Albums live, ou albums studio prétendument inédits. Je dis 'prétendument', car, par exemple, le précédent album studio d'Hendrix, Valleys Of Neptune (2010), bien que franchement réussi, ne contenait au final qu'une seule chanson réellement inédite (celle donnant son titre à l'album), le reste étant des versions alternatives, pas forcément inédites, de morceaux déjà connus (Red House, Stone Free, Fire, Hear My Train A-Comin'...) ainsi que des épures de morceaux qui, par la suite, seront renommés sur d'autres albums d'Hendrix (Lullaby For The Summer, un instrumental, deviendra Ezy Rider). Valleys Of Neptune n'était pas le premier album studio posthume d'Hendrix, il y à eu, bien auparavant (1971), The Cry Of Love, Rainbow Bridge (1971 aussi), War Heroes (1972), Loose Ends (1974), Crash Landing (1975), Midnight Lightning (1975 aussi), Nine To The Universe (1980), Voodoo Soup (1995), First Rays Of The New Rising Sun (1997), South Saturn Delta (1997 aussi), et, donc, Valleys Of Neptune. Et ça, ce n'est que les albums studio (des compilations maquillées, souvent), pas les lives !

JH2

Sorti très récemment, People, Hell & Angels est le 12ème album studio posthume de Jimi Hendrix. Il offre une cinquantaine (52) de minutes pour 12 titres allant de 1,45 minutes pour le plus court (Villanova Junction Blues) à 6,50 minutes pour le plus long (Let Me Move You). L'album est sorti très récemment, donc, le 5 mars dernier (précédé, en février, par deux singles issus de l'album, Somewhere et Earth Blues), et a été plutôt bien accueilli par la presse qui a loué sa production éclatante, le son de l'album, tout comme pour Valleys Of Neptune, étant en effet puissant et clair comme de l'eau de source de montagne (en même temps, c'est Eddie Kramer qui produit, encore une fois, aidé de la soeur d'Hendrix, de John McDermott, et Jimi Hendrix lui-même est crédité en coproducteur). Les morceaux datent de 1968 à 1970, à l'époque, Hendrix venait de sortir Electric Ladyland (1968) et de splitter son groupe The Jimi Hendrix Experience pour en fonder un autre, Band Of Gypsys. On trouve, en musiciens, sur People, Hell & Angels, Billy Cox (basse), Buddy Miles (batterie), Mitch Mitchell (batterie, de l'Experience), Juma Sultan (congas). On trouve aussi, éparpillés sur l'album, Stephen Stills à la basse sur un titre, Lonnie Youngblood au saxophone et chant, Larry Lee à la guitare rythmique, Rocky Isaac à la batterie, Jerry Velez aux congas, Jame Booker au piano, Albert Allen au chant. L'album est bien interprété, bien produit, pas trop long (Valleys Of Neptune durait dix minutes de plus environ, pour autant de morceaux). En revanche, est-ce un disque d'inédits ? Franchement, non. Hear My Train A-Comin' est déjà connue, Bleeding Heart aussi, Crash Landing aussi. Izabella aussi, d'ailleurs. En fait, il n'y à probablement qu'un seul titre réellement inédit ici, et il a été contruit à partir de plusieurs parties éparses de divers morceaux inachevés : Somewhere. Il est dit que ce morceau date de 1968, mais en fait, Eddie Kramer a mélangé plusieurs bribes de morceaux, de sessions, pour faire ce titre inédit et relativement virtuel. Le reste de l'album est d'un très bon niveau dans l'ensemble, mais un fan d'Hendrix qui possède déjà pas mal de choses de lui (je parle notamment des albums posthumes précédents, de lives, etc, et pas seulement les albums sortis du vivant du guitariste) ne trouvera pas grand chose à se carrer sous les dents.

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People, Hell & Angels est bien foutu, mais il ne fera pas date, comme le magazine Rock'n'Folk le dit par ailleurs dans sa chronique de l'album. On sent vraiment la machine à pognon ici, tout comme pour Valleys Of Neptune et les autres albums posthumes d'Hendrix. Attention, ce n'est vraiment pas à chier, on trouvera son compte en beaux moments de guitare, mais il ne faut pas non plus prendre les gens pour des cons, messieurs/dames de la Hendrix Legacy : ce disque n'apporte rien de plus. Hendrix était un géant de la guitare, on le savait déjà depuis des lustres. Cet album ne modifie en rien notre vision d'Hendrix, elle ne ternit pas son oeuvre (heureusement), mais ne l'améliore pas non plus. En gros, bien que pas mal fagotté, People, Hell & Angels ne sert à rien. Un disque que je vous déconseille d'acheter à moins d'être un complétiste acharné en matière d'Hendrix.

Earth Blues

Somewhere

Hear My Train A-Comin'

Bleeding Heart

Let Me Move You

Izabella

Easy Blues

Crash Landing

Inside Out

Hey Gypsy Boy

Mojo Man

Villanova Junction Blues

"'Hours...'" - David Bowie

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Les années 90 ne furent pas aussi terribles que les années 80, pour David Bowie, mais elles ont quand même été décevantes : Black Tie White Noise (1990) est un disque très plat, avec certes quelques bonnes chansons (Miracle Goodnight, Jump They Say), mais, dans l'ensemble, c'est vraiment médiocre. The Buddha Of Suburbia (1993), bande originale d'une série TV britannique du même nom, est méconnu et à oublier (malgré la chanson-titre). 1.Outside (1995), produit par Eno, et qui devait être le premier opus d'une série d'albums centrés autour du personnage d'un détective privé (un album conceptuel, donc), est terriblement trop long (plus de 70 minutes, 19 titres) et trop complexe, inégal, boursouflé, hermétique (mais on y trouve tout de même quelques chansons grandioses : Strangers When We Meet, The Hearts Filthy Lesson, The Motel, I Have Not Been To Oxford Town, Outside, Hallo Spaceboy, I'm Deranged). Le seul disque qui me plaît dans le Bowie 90's est Earthling (1997), disque de jungle rock à la Prodigy, album sous-estimé et renfermant Little Wonder, I'm Afraid Of Americans, Seven Years In Tibet, Looking For Satellites...du lourd. Mais ce disque, comme je l'ai dit, est sous-estimé, encore aujourd'hui. Deux ans plus tard, Bowie achève les années 90 avec un album, sorti donc en 1999, et qui sera le dernier avec le guitariste Reeves Gabrels (présent depuis l'aventure Tin Machine à la fin des années 80) : 'Hours...'. Plutôt court (47 minutes, comme Earthling), l'album offre 10 chansons, et aucun grand classique bowien, exception faite, sans doute, de la première, Thursday's Child. L'album, à sa sortie, décevra pas mal de monde, il faut dire que Bowie semble faire tabula rasa du passé, oubliées, les ambiances Nine Inch Nails de 1. Outside, les virées Prodigy d'Earthling... Le Bowie cuvée 99 est plus pop et rêveur.

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Reeves Gabrels cessera sa collaboration avec Bowie après ce disque, il n'aura apparemment pas trop apprécié la tournure que prenait la musique de Bowie. C'est vrai que l'album est assez plan-plan, peu de chansons vraiment énergiques (The Pretty Things Are Going To Hell, dont le titre semble une allusion aussi bien aux Stooges qu'à une ancienne chanson - 1971 ! - de Bowie, est une des rares chansons rock de l'album). En revanche, on a pas mal de morceaux assez calmes et planants, je pense au court (moins de 2 minutes) instrumental Brilliant Adventure, àThe Dreamers, àThursday's Child, Seven... Thursday's Child est sans doute une de mes chansons préférées de Bowie, et une de ses meilleures ouvertures d'album. Survive est aussi magnifique, et New Angels Of Promise est sans doute le sommet de l'album. De grandes chansons qui annoncent le futur Heathen (2002). Mais dans l'ensemble, difficile de ne pas se sentir un peu floué par ce 'Hours...' assez mineur dans la discographie de Bowie. Cet album n'est pas mauvais, mais il fait pâle figure à côté du précédent et de certains des suivants (et je ne parle pas des anciens albums des années 70, hein). C'est un disque plutôt méconnu, que l'on découvre généralement en dernier ou parmi les derniers quand on veut découvrir la discographie complète de Bowie. Y compris si on veut la découvrir de manière chronologique, ah ah ah.

DB3

Au final, c'est bien produit et interprété, mais sans grande originalité.'Hours...' est un Bowie mineur, correct mais frustrant, un album qui ne fera pas date mais contient tout de même quelques excellentes chansons. L'album est moins bon que le précédent et le suivant, mais nettement meilleurs que ceux de sa période 1984/1993. C'est tout de même un disque assez décevant qui n'est à réserver qu'aux fans absolus du chanteur. Bowie a certes fait pire (il ne refera pas aussi frustrant, cependant), mais il a fait et fera mieux. Cependant, rien que pour New Angels Of Promise, Thursday's Child et Survive, ce disque est tout de même àécouter. Pas en priorité, mais àécouter !

Thursday's Child

Something In The Air

Survive

If I'm Dreaming My Life

Seven

What's Really Happening ?

The Pretty Things Are Going To Hell

New Angels Of Promise

Brilliant Adventure

The Dreamers

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