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"Amused To Death" - Roger Waters

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Roger Waters quitte Pink Floyd en 1984. Pourquoi ? Tensions permanentes dans le groupe (tout le monde l'accusait d'avoir voulu faire un disque solo virtuel avec The Final Cut, en 1983, mais personne d'autre que lui n'a écrit la moindre chose dessus), prise de pouvoir de sa part ayant été forcément mal prise... Et puis, il avait envie de se lancer en solo. Il le fait en 1984, donc, avec The Pros And Cons Of Hitch-Hiking, un album qu'il avait imaginé, en projet, en même temps que The Wall (il avait demandé au groupe de choisir entre les deux projets, on sait lequel fut sélectionné). Mais pour les puristes, sa carrière solo démarra en fait en...1970, avec The Music Of Body, disque conceptuel et expérimental conçu avec Ron Geesin (lequel bossera la même année avec le Floyd via Atom Heart Mother, sur son long morceau-titre). En 1986, Waters signe une partie de la bande-originale d'un film, puis, en 1987, Radio K.A.O.S., en 1990 une version live, à Berlin, de The Wall, et, en 1992, le disque dont je vais parler maintenant, Amused To Death. Par la suite, il a livré un live en 2000, un album conceptuel sur la Révolution Française (Ca Ira) en 2005, et mis à part des singles, plus rien depuis. L'album Amused To Death est son troisième opus solo, et date donc de 1992. Assez long sans être le plus long de Waters (son plus long est Ca Ira, double), il aligne tout de même 14 morceaux, dont un sur lequel Waters ne joue absolument de rien ni ne chante (le premier), pour 72 minutes. Ah, la glorieuse époque où les artistes/groupes remplissaient les CDs, profitant alors pleinement de ce nouveau support... Ils n'avaient alors pas encore pigé que la quantité ne signifie pas forcément la qualité, et qu'un disque rempli quasiment à donf'était bien souvent inégal, rempli de chansons soit trop longues, soit de trop de chansons. Par la suite, à la fin des années 90, le déclic se fit, et il n'est désormais pas rare d'avoir des albums récents longs de 40 et quelques minutes (soit la durée d'un vinyle) en CD. Heureusement, parmi les 'longs' albums de la grande époque, on en a quand même quelques uns qui sont parfaits, vraiment réussis, ces Disintegration (The Cure), Chinese Democracy (Guns'n'Roses, album plus récent que les autres cités, cependant), Avril (Laurent Voulzy), The Division Bell (Pink Floyd), Sleeps With Angels (Neil Young), Time Out Of Mind (Bob Dylan), Screamadelica (Primal Scream)... et Amused To Death.

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Car, oui, Amused To Death est vraiment une réussite ! Pour ce disque qu'il a coproduit avec Nick Griffiths et Patrick Leonard, Waters a collaboré avec un nombre assez imposant de musiciens, et, ensemble, tous ont livré ce qui restera à vie, probablement, comme étant le meilleur album solo de l'ex-Pink Floyd. Se trouvent sur ce disque Jeff Beck, Patrick Leonard, Andy Fairweather-Low, Jeff Porcaro, Steve Lukather, B.J. Cole, Don Henley, Rita Coolidge, Randy Jackson... Tous ne sont pas extraordinairement connus, certains ne jouent que sur un titre (Porcaro, Henley, et ce dernier, que vocalement), mais tous ont bien aidé Waters (chant, basse, synthés, guitare) à faire de ce disque doublement conceptuel (critique de la société de consommation ; dénonciation des horreurs de la guerre, un thème cher à Waters, dont le père est mort au feu à Anzio, Italie, pendant la Seconde Guerre Mondiale, Waters ne l'a jamais connu) un chef d'oeuvre. Le vrai concept est en quelque sorte résumé par la pochette : un singe découvre une télévision et zappe au petit bonheur la chance, découvrant notamment la religion (les trois remarquables parties de What God Wants), la guerre (The Ballad Of Billy Hubbard, le morceau d'ouverture, sur lequel un authentique vétéran de la Première Guerre Mondiale, Alfred 'Alf' Razzell, raconte comment il a dû malgré lui abandonner Billy Hubbard, un compagnon mourant, afin de pouvoir s'en sortir ; l'album est dédiéà Hubbard, et il se termine aussi sur un témoignage de Razzell), le pouvoir dévastateur de la TV (Watching TV), la Guerre du Golfe (The Bravery Of Being Out Of Range)... La production est parfaite pour son époque, le disque ayant été enregistré en QSound, un procédééquivalent à la 3D pour le son (comme Waters l'explique dans le livret : au début du disque, on entend un chien aboyer. Il faut se placer entre les enceintes, et si on entend les aboiements du chien comme s'il se trouvait dans le jardin d'à-côté, alors l'effet QSound est garanti, sinon, c'est que les enceintes sont déphasées). Ecouter Amused To Death au casque est une belle expérience.

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L'album offre certaines chansons assez longues (What God Wants 1 fait 6 minutes, le remarquable Too Much Rope en fait 5,45, et les quatre derniers titres font respectivement 6, 6,50, 8,30 et 9,05 minutes !), mais ces chansons font assurément partie des sommets du disque : It's A Miracle, Too Much Rope, Amused To Death. Le titre de l'album vient d'un roman de Neil Postman intituléAmused Ourselves To Death, le titre exact du roman est dans les paroles de la chanson-titre, d'ailleurs. Waters livre ici un album fantastique, super bien produit et interprété (il nous ressert ici de sa fameuse voix plaintive entendue dans The Wall et surtout dans The Final Cut, mais c'est le style de l'album, bien sombre et parfois même dépressif, qui le veut), et assurément un des albums majeurs des années 90. Sans parler du fait qu'il s'agisse, de loin, de son sommet absolu en solo (et ce, même en incluant le remarquable The Final Cut du Floyd dans la liste des albums solo de Waters, car, dans un sens, ç'en est un, virtuel). Bref, si vous aimez le rock engagé et Roger Waters, Amused To Death devrait, logiquement, vous combler !

The Ballad Of Billy Hubbard

What God Wants 1

Perfect Sense 1

Perfect Sense 2

The Bravery Of Being Out Of Range

Late Home Tonight 1

Late Home Tonight 2

Too Much Rope

What God Wants 2

What God Wants 3

Watching TV

Three Wishes

It's A Miracle

Amused To Death


"Directions To See A Ghost" - The Black Angels

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Je ne sais pas si c'est vrai que ce groupe tire son nom d'une chanson du premier album du Velvet Underground (c'est bel et bien le cas, apparemment), mais en tout cas, The Black Angels sonnent, parfois, comme du Velvet Underground du nouveau millénaire. Ils tirent donc leur nom de la chanson The Black Angel's Death Song, une des chansons les plus flippantes et étranges que je connaisse. The Black Angels est un groupe américain, fondé en 2004, à Austin, Texas, là même où fut fondé, dans les années 60, un autre groupe culte américain (comme les New-Yorkais du Velvet) ayant été une grosse influence pour eux : Les 13th Floor Elevators de ce fou de Roky Erickson. En 2006, le groupe sort son premier opus, Passover, un disque qui contient notamment un long morceau du nom de Call To Arms en final (18 minutes !). Deux ans plus tard, ils sortent leur second album, ce disque, Directions To See A Ghost, lequel, pour 70 minutes, offre 11 titres, et un de 16,15 minutes, Snake In The Grass (le dernier de l'album) ! Le groupe est alors constitué de Christian Bland (chant, guitare, basse, batterie), Stephanie Bailey (batterie, percussions, basse), Alex Maas (chant, basse, orgue, sitar), Jennifer Raines (drone machine), Nate Ryan (guitare, basse) et Kyle Hunt (basse, guitare, orgue, batterie). Depuis ce deuxième album, le groupe en a sorti un troisième en 2010 (Phosphene Dream, plus concis), et en quatrième doit sortir en cette décidément passionnante année 2013. Mais retour à ce toujours difficile à enregistrer deuxième album.

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Sous sa pochette verte et rouge bien psychédélique (et le boîtier, digipack cartonné, est sublime, tout en gaufrages, y compris pour la liste des morceaux dans le volet intérieur du boîtier, lettres vertes sur fond blanc), ce disque est une bombasse atomique. Les récents Français de Wall Of Death (dont le premier album, Main Obsession, sorti en fin d'année dernière, vient d'être abordé sur le blog), citent les Black Angels dans leurs crédits de remerciements, et pas besoin de se rendre compte que les Texans ont été une profonde source d'inspiration pour leur musique. Si vous aimez le rock psychédélique bien barréà la 13th Floor Elevators ou Velvet Underground première période, et si vous aimez le garage-rock à la Stooges/MC5/Pink Fairies, nul doute que vous allez grave kiffer votre race de timbrés postaux avec ce disque certes long (une heure et dix minutes, quand même), mais ô combien réjouissant ! Rien que le long Snake In The Grass final, qui sonne vraiment comme un serpent se dandinant dans de hautes herbes, mérite qu'on écoute tout l'album, mais Doves, Deer-Ree-Shee, 18 Years, Vikings, Never/Ever, sont autant de chansons qui, surtout après quelques écoutes, s'imposent. Entre rythmes lancinants et/ou cavalcades furieuses, la musique de ces Anges Noirs est certes bourrée d'influence (clairement, le Velvet et les 13th Floor Elevators, comme je l'ai dit plusieurs fois ici), mais on sent un profond respect de ces zigotos pour leurs aînés, ces mecs vivent vraiment le psychédélisme à l'ancienne alors que ce courant est fini depuis longtemps (malgré un regain d'intérêt pour les deux différents styles de psychédélisme, le psyché américain, riche en électrique cinglé, comme l'Airplane ou les 13th, et le psyché britannique à la Pink Floyd/Soft Machine, parfois plus bucolique).

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Directions To See A Ghost. Sous ce titre étonnant se cache un album tout aussi étonnant, un disque puissant, réellement. Ne connaissant que les deux premiers albums du groupe, et ne sachant pas ce que le dernier en date vaut (apparemment, il est pas mal), je ne sais pas si c'est leur sommet, mais c'est, en tout cas, des deux premiers opus, le meilleur (donc, sans aucun doute, il s'agit de leur meilleur album en date). C'est un album certes long, àécouter plusieurs fois et avec patience, mais c'est aussi le genre de disque qui vous ravagera bien le crâne si vous êtes dans le bon état d'esprit. Un peu comme les Endless Boogie, en beaucoup moins violent et extrême cependant (là, il y à des chansons, des textes, des mélodies, alors qu'Endless Boogie, c'est des rythmes psyché/garage répétés en boucle, des ambiances très jouissives, mais zéro paroles et mélodies dignes de ce nom, difficile de faire des chansons quand les morceaux durent au bas mot 8/9 minutes et peuvent aller jusqu'à 23 minutes...). Bref, ce deuxième album des Black Angels est génial ! Avis aux amateurs de psychédélique !

You On The Run

Doves

Science Killer

Mission District

18 Years

Deer-Ree-Shee

Never/Ever

Vikings

You In Color

The Return

Snake In The Grass

"Heathen" - David Bowie

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Avant, j'aimais bien ce disque. Mais ça, c'était avant, comme le dit une fameuse pub. Parce que, maintenant, je n'aime plus du tout ce disque, non : je l'adore !! Et je sais que je ne suis pas le seul à adorer Heathen et à le considérer comme un des meilleurs albums de David Bowie. Parce qu'il fait partie des meilleurs, assurément. Ce disque, Bowie l'a sorti en 2002, et il sera assez rapidement un très beau succès commercial. Je me souviens encore de ce passage TV de Bowie à Vivement Dimanche de Drucker, oui, Bowie un dimanche après-midi sur la 2, en train de chanter Everyone Says 'Hi', chanson utilisée en tant que single promotionnel pour l'album. Peu après sortait la double compilation Best Of Bowie (deux CDs, mais aussi deux DVDs de clips, pas forcément les mêmes chansons), avec une autre des chansons des Heathen en bonus final, Slow Burn (pour l'édition CD, mais il n'y avait rien de Heathen pour le double DVD de clips). Puis, quelques semaines après, sur Arte, ils diffusaient le film Furyo, d'Oshima, avec Bowie et Ryuichi Sakamoto, ce chef d'oeuvre, et, juste après, un concert de Bowie, de la tournée Heathen, enregistré je ne sais plus où, et au cours duquel Bowie se livra à des versions magnifiques de certaines des meilleures chansons de son album. A l'époque, j'ose le dire (alors que j'avais 20 ans déjà !), je ne connaissais pas grand chose de Bowie, j'avais Aladdin Sane, "Heroes", la bande-son du film Christiane F. et le Best Of Bowie cité plus haut. Je me suis alors payéHeathen, puis, dans un laps de temps assez scandaleusement court, une grande partie des autres albums de Bowie (parmi eux, j'ai le regret de le dire, Tonight de 1984).

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J'ai passé des mois à découvrir ces albums, j'ai pris un panard d'enfer, et je me souviens encore de ma première écoute de Heathen. J'avais alors trouvé le disque très bon. Quelques temps plus tard, je le réécoute, et je le trouve meilleur encore. Au fil des écoutes, je l'appréciais de plus en plus, et maintenant, c'est clairement un des mes chouchous, sous son artwork défigurant à la fois Bowie (yeux blancs et inhumains) et des oeuvres d'art religieuses (le titre de l'album signifie païen) ! L'album, il est vrai, aligne les merveilles. Notamment trois reprises, une des Pixies (Cactus), une de Neil Young (I've Been Waiting For You) et une du Legendary Stardust Cowboy, artiste folk britannique méconnu au succès aussi important que le PIB du Salvador, et dont le nom de scène a inspiré le personnage de Ziggy Stardust (I Took A Trip On A Gemini Spaceship). Les 9 autres morceaux, car Heathen contient 12 titres (pour une petite cinquantaine de minutes : hormis 1.Outside, les albums studio de Bowie sont rarement longs), sont de Bowie. Et parmi eux, donc, Slow Burn et Everyone Says 'Hi', deux chansons assez 'légères' si on peut dire, en tout cas, plus légères que le reste de l'album. La première citée est remarquable, la seconde est probablement, au final, le morceau le moins puissant de l'album, mais il est tout de même excellent et je l'adore. Après, le disque s'ouvre sur un Sunday tout simplement inoubliable, et la suite, après Cactus (qui suit Sunday), est à tomber : Slip Away, Slow Burn, Afraid, la reprise du Loner, I Would Be Your Slave... puis, par la suite, la reprise du Legendary Stardust Cowboy (le morceau le plus space de l'album), et 5:15 The Angels Have Gone, A Better Future et ce Heathen (The Rays) final qui met tout le monde à genoux.

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Avec son atmosphère assez relaxante (c'est un fait, ce disque est, tout comme le précédent, 'Hours...', très calme dans son ensemble ; bien plus qu'Earthling !), Heathen est un sommet pour Bowie, un disque majeur et admirable de bout en bout. Production sensationnelle, musiciens fantastiques (à noter que Reeves Gabrels, présent dans l'univers bowien depuis 1989 et Tin Machine, n'est plus là, l'expérience de'Hours...' l'ayant détourné de Bowie, il n'aimait pas la direction prise par le chanteur), un Bowie en forme olympique, des chansons mémorables (dont trois sublimes reprises), une ambiance parfaite, une durée qui ne l'est pas moins, tout concourt à faire de ce Heathen un chef d'oeuvre, et à mes oreilles, il en est un, assurément. Essentiel !!!

Sunday

Cactus

Slip Away

Slow Burn

Afraid

I've Been Waiting For You

I Would Be Your Slave

I Took A Trip On A Gemini Spaceship

5:15, The Angels Have Gone

Everyone Says Hi

A Better Future

Heathen (The Rays)

"Glass Spider Live" - David Bowie

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A la base, j'avais prévu de réaborder Never Let Me Down, album que David Bowie a fait en 1987 (et qu'il a totalement renié depuis, tout comme Tonight de 1984, estimant que cette période 1984/1988 est le nadir de sa carrière ; si vous ne savez pas ce que c'est que le nadir, sachez que c'est l'opposé total du zénith ; et si vous ne savez pas que le zénith est à la base autre chose qu'un nom générique de salles de spectacles françaises, je ne peux plus rien pour vous...). Je comptais le réaborder, vu que la chronique que j'avais fait de ce terriblement médiocre album est vraiment plate, trop courte. Bah, je la referai bientôt ! Car au final, j'ai plutôt décidé d'aborder ici, maintenant, un double live sorti en 2007, enregistré 20 ans plus tôt (1987 donc), pendant la tournée promotionnelle de Never Let Me Down, la tournée Glass Spider Tour (une tournée tant décriée, mais qui sera un beau succès commercial, et qui marquera la fin de la période commerciale à donf' de Bowie). Ce live s'appelle sobrement Glass Spider Live. Il a étéédité en 2007 sur l'éditeur néerlandais Immortal, et je doute qu'il soit (le live) à 100% officiel. On peut le qualifier de semi-bootleg, c'est à dire un album sorti sur un vrai label, officiellement, mais n'étant pas totalement reconnu par l'artiste ou le groupe concerné. Etant donné que Bowie a renié la période 1984/1988 (pendant longtemps, il ne jouera, en live, plus rien de cette période, hormis une version acoustique de Loving The Alien de temps à autre), il paraît étonnant qu'il puisse avoir donné son feu vert pour la parution d'un double live (en DVD aussi, je crois) de la tournée Glass Spider Tour ! Malgré son statut probable de semi-bootleg, le son de Glass Spider Live (qui dure 100 minutes pour 20 titres : deux disques de 50 minutes chacun) est remarquable.

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C'est un fait, cette tournée, très théâtrale (le retour de Bowie au 'théâtre rock' depuis la tournée Diamond Dogs de 1974), très kitsch aussi avec ses nombreuses choristes, ses décors pharaoniques (dont une araignée métallique gigantesque dans laquelle Bowie se trouvait au début du show, photo ci-dessus), ses tenues de scène datées, son Peter Frampton (guitare) péroxydé, son Bowie qui l'est tout autant (péroxydé) et le jeu de scène surdimensionné de Bowie qui en rajoutait (voir le clip plus bas), cette tournée, donc, est, rétrospectivement, un désastre. Bowie le reconnaît lui-même, alors pourquoi le nier ? Never Let Me Down, aussi, est un désastre, malgré quelques (rares) chansons correctes : la chanson-titre, Time Will Crawl ou Bang Bang (reprise d'Iggy Pop). Une des chansons de l'album, Too Dizzy, ne se retrouvera pas sur les rééditions CD, jugée trop pourrie pour ça, c'est dire ! Mais malgré cela, ce double live bien enregistré est, dans l'ensemble, pas mal du tout, j'ai vraiment apprécié. D'abord, tout le côté théâtral daté passe à l'as ici : on n'a que le son, difficile donc de juger l'ampleur du carnage de la prestation scénique (je parle de la gestuelle) de Bowie dans ce cas ! Si les choeurs très présents, trop présents, sont parfois too much, ils fonctionnent bien sur Absolute Beginners, chanson qui, à la base, est riche en choeurs. Le seul moment que je trouve vraiment insipide est le premier morceau, qui s'ouvre sur une longuette intro de guitares saturées à la Robert Fripp, agrémentées d'un Shut up ! violent de Bowie de temps en temps (allusion à la fin de It's No Game (1) sur Scary Monsters (& Super Creeps) de 1980), immédiatement suivie, sur la même plage audio (qui dure quasiment 10 minutes en totalité), par une courte version de Up The Hill Backwards (de l'album de 1980) à la sauce hip-hop (épouvantable) et, juste après, par Glass Spider (de l'album de 1987). C'est surtout le passage rap (pas par Bowie, mais par ses choristes) qui est insipide.

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Le reste de ce Glass Spider Live n'est pas transcendant, mais on y trouve suffisamment de morceaux rarement joués en live (et présents pour la première fois sur un live 'officiel' de Bowie) pour que le fan, malgré que ce live date de 1987, trouve son compte : Young Americans (autre morceau riche en choeurs et pour lequel la sauce passe bien ici), Modern Love, Absolute Beginners, Fashion, Never Let Me Down, Sons Of The Silent Age (morceau joué souvent durant la tournée 1987/88, jamais joué avant elle, et plus jamais joué, je crois, après elle ; le morceau date de 1977 !), plus une reprise du I Wanna Be Your Dog des Stooges. L'autre reprise fut souvent jouée par Bowie, celle du White Light/White Heat du Velvet Underground. Et on a aussi la reprise de deux chansons d'Iggy Pop en solo, China Girl et Bang Bang. A côté de ces morceaux rarement joués lives, ou présents pour la première fois sur un album live de Bowie, on a aussi des titres plus courants, comme Fame, Rebel Rebel, "Heroes" ou The Jean Genie. Ou Time. Bowie ne joue aucun titre de The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972), aucun titre plus ancien que 1973. Il livre surtout des chansons dont l'ambiance, l'atmosphère, se prêtait bien au jeu du Glass Spider Tour. Et je le soupçonne d'avoir chantéSons Of The Silent Age uniquement parce que le refrain dit Baby, I'll never let you down, soit quasiment, à un mot près, le titre de l'album qu'il a sorti en 1987 ! Dans l'ensemble, le son est remarquable, l'interprétation est parfois too much (Frampton en fait trop, mais c'est Frampton, sans doute le seul musicien de la tournée qui estimera le Glass Spider Tour profitable et réussi) mais sympa, le tracklisting est sympa, avec pas beaucoup de titres de Never Let Me Down (quatre, et pas les moins réussis, malgré un Day-In, Day-Out comme toujours insoutenable). On ne peut évidemment pas qualifier Glass Spider Live de réussite, mais ce live est quand même mille fois plus recommandé que les deux albums studio de 1984/1987 (de Tonight, deux morceaux ici, les deux tubes, les deux seuls bons titres de l'album de 1984), et s'il souffre de la comparaison avec la majorité des autres lives de Bowie (Stage, A Reality Tour, Santa Monica '72, Ziggy Stardust & The Spiders From Mars), je le trouve meilleur, oui oui, que David Live (1974) ! Dans le genre pop-rock décomplexée, c'est pas mal, et, je le redis, bien supérieur, mille fois supérieur, aux albums studio de la même époque.

CD 1

Intro/Up The Hill Backwards/Glass Spider

Day-In, Day-Out

Bang Bang

Absolute Beginners

Loving The Alien

China Girl

Rebel Rebel

Fashion

Never Let Me Down

CD 2

"Heroes"

Sons Of The Silent Age

Young Americans

The Jean Genie

Let's Dance

Time

Fame

Blue Jean

I Wanna Be Your Dog

White Light/White Heat

Modern Love

"Soily" - Wings

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Une version absolument démentielle de Soily, qui achève Wings Over America. Oui, McCartney savait être heavy !!!

"Tin Machine" - Tin Machine (David Bowie)

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Plonger dans la mélasse 80's...Ruiner son set de concert avec des synthés puants...Offrir au monde des chansons aussi périssables que Day-In, Day-Out, Glass Spider, Dancing With The Big Boys ou Tumble & Twirl...Se fringuer comme un aliéné venant de découvrir la mode du futur...et puis renaître. Renaître, c'est un peu ce que Bowie a fait, en 1989, par l'intermédiaire de quelque chose d'aussi éloigné de ses deux/trois précédents albums (tous mauvais, sauf Let's Dance de 1983 qui, pour ce qu'il est - de la pop décomplexée - se laisse vraiment écouter) que le sucre est éloigné du sel. Après avoir utiliséà fond la carte 'commercial' de son jeu de Monopoly personnel, David Bowie, en 1989, Recrute le guitariste Reeves Gabrels (qui, dès lors, restera dans le giron de Bowie pendant 10 ans, il collaborera avec lui jusqu'à l'album'Hours...' inclus, de 1999) et retrouve deux musiciens, deux frangins, qui avaient rapidement collaboré avec lui au moment de l'enregistrement des deux premiers albums solo d'Iggy Pop (The Idiot et Lust For Life) : Hunt et Tony Sales. Respectivement batteur et bassiste (Hunt, c'est celui avec les longs cheveux, et Tony, celui au premier plan sur la pochette). On a aussi, sur l'album, Kevin Armstrong à la guitare additionnelle et aux quelques claviers (Hammond). Ce quatuor (les Sales, Gabrels et, oeuf corse, Bowie) décident de s'appeller Tin Machine. L'album, qui aligne 14 chansons dont une du nom de Tin Machine (pour 56 minutes), s'appelle aussi Tin Machine. Désormais, il est réédité dans la collection Bowie de chez EMI, sous le nom de Bowie en premier lieu, mais à la base, c'était un album de Tin Machine, à savoir, donc, un groupe fondé par Bowie. Le but, pour Bowie, est de se faire un peu oublier, après les très décriés albums commerciaux de la fin des 80's (période qu'il reniera totalement : 1984/1988), et, surtout, de revenir à l'essentiel : le rock. Tin Machine, c'est du pur putain de pur jus de rock à l'ancienne, sans fioritures, pas mal de chansons font dans les 3 minutes (la première, en revanche, en fait 6, c'est, de très loin, la plus longue), la tournée promotionnelle de l'album se fera dans des 'petites' salles, aucun titre ancien de Bowie ne sera joué. Sur la pochette, Bowie est difficilement distinguable, aussi bien par sa posture que sa tenue, des trois autres, un look à la Jam/Reservoir Dogs du plus bel effet qui veut bien dire ce que ça veut dire : back to the bone.

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Après ce premier album bien accueilli par une presse rock bien excitée par ce revirement inattendu de l'ex-chanteur de Modern Love et Time Will Crawl, Tin Machine fera un autre album, en 1991 (Tin Machine II) qui sera bien moins réussi et est aujourd'hui difficilement trouvable (pas réédité comme le fut le premier), et un live, en 1992, Oh Vey, Baby, qui sera certes élu disque du mois de Rock'n'Folkà sa sortie, mais est cependant assez décrié, et lui aussi difficilement dénichable car pas vraiment réédité. Puis Bowie, en 1993, sortira Black Tie White Noise, son premier vrai opus solo depuis 1987, et tout le monde le saura alors, Tin Machine, c'est fini. Trois albums epicétou, et j'ai envie de dire que seul le premier de ces albums mérite l'écoute et l'achat. Il faut dire que, sans être grandiose (en rien Tin Machine premier du nom n'égalise les joyaux que sont Station To Station, Low, ...Ziggy Stardust... ou Hunky Dory, dont il est d'ailleurs musicalement assez éloigné), ce premier opus du supergroupe de Bowie était, en 1989, son meilleur depuis Scary Monsters (& Super Creeps), album datant tout de même de 1980. Il faut dire que sa production (signée du groupe et de Tim Palmer ; album enregistréà Montreux et New York) est efficace et n'a pas vieilli d'un iota. Il faut dire que Bowie prend à l'évidence un gros plaisir à s'éclater comme une bête sur ces 14 titres (dont une reprise, celle du Working Class Hero de John Lennon, pas aussi quintessentielle que la reprise que Marianne Faithfull en avait fait dix ans plus tôt sur son Broken English, mais tout de même très bonne). Il faut dire aussi que sans offrir de hits, Tin Machine aligne des chansons bien efficaces, I Can't Read, Pretty Thing, Tin Machine, le long Heaven's In Here, Under The God ou Crack City...et la reprise de Lennon.

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Disque méconnu, d'une période souvent mal-aimée de Bowie (car peu connue et trop à part du reste de sa discographie), ce premier opus de Tin Machine est un album à conseiller aux grands fans de Bowie. Ceux-ci sauront sans doute se diviser en deux clans : ceux qui ne pardonneront pas à Bowie d'avoir mis de côté sa carrière perso pour se perdre dans un groupe minimaliste (dont le succès commercial sera au final peu étendu ; les gens allèrent voir Tin Machine en concert à la fois pour voir Bowie et par curiosité, mais ne pas entendre les classiques bowiens en concert fut sans doute bien frustrant pour la majorité des gens), et ceux qui se raviront d'un tel revirement tout sauf mégalo (Bowie voulait vraiment revenir à l'essentiel, Tin Machine fut son premier vrai groupe digne de ce nom depuis ses débuts dans les années 60). Pour ma part, je suis partagé. Ce premier album est le plus souvent très très bon, et je l'écoute sans déplaisir, mais en même temps, Bowie a fait mieux par le passé, et fera mieux dans le futur. L'album suivant est, lui, moyen, malgré une ou deux bonnes chansons. Le live est sympa, mais sans plus. Tin Machine n'a pas tenu toutes ses promesses et ce n'est pas pour rien que ce supergroupe éphémère est aujourd'hui si peu connu et estimé : mis à part permettre à Bowie de se refaire une petite santé musicale (ça sera surtout à partir de 1995 que la santé reviendra totalement, la période 1993 étant en effet un peu hésitante encore) et de collaborer pour la première fois avec Reeves Gabrels, Tin Machine n'a pas vraiment de raison d'être porté aux nues. D'ailleurs, je ne le fais pas. Je dis juste que ça serait dommage de passer à côté, mais il vaut mieux bien connaître son Bowie avant de s'atteler à la tâche de découvrir son petit groupe de 1989/1992.

Heaven's In Here

Tin Machine

Prisoner Of Love

Crack City

I Can't Read

Under The God

Amazing

Working Class Hero

Bus Stop

Pretty Thing

Video Crime

Run

Sacrifice Yourself

Baby Can Dance

David Bowie: la discographie

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ae283d18f7a0e3d71f7987854e2Space Oddity, 1969: Une très bonne face A essentiellement constituée des trois excellents morceaux que sont Space Oddity, Unwashed And Somewhat Slightly Dazed et Cygnet Committee. Malheureusement, la face B n'arrive pas à convaincre en proposant plusieurs morceaux complètement anecdotiques. Un coup d'essai en demi-teinte, donc.

Avis de ClashDoherty : Un deuxième album (le premier, de 1967, est si peu connu qu'il est généralement oublié, et, dans un sens, ce n'est pas plus mal) offrant directement quelques classiques : Wild-Eyed Boy From Freecloud, Cygnet Committee, et bien évidemment Space Oddity, sortie en single avant que Neil Armstrong ne pose le pied sur la Lune. Letter To Hermione, dédiée à la petite amie (ex-petite amie, en fait) de Bowie à l'époque, est aussi pas mal. Le reste est dans l'ensemble très plat, voire même nul (Janine), et cet album n'est pas impérissable. Il a étéédité sous plusieurs titres (Man Of Words, Man Of Music ; David Bowie ; Space Oddity) et pochettes différentes, notamment vers l'époque où Bowie commencera vraiment à se faire connaître et aimer.

dbman1The Man Who Sold The World, 1970: Album bien plus réussi que le précedent. Ici, Bowie s'essaye parfois au hard-rock, bien que cela reste soft. Ce qui nous donne une face A monumentale dans laquelle rien n'est à jeter. Mais, encore une fois, la face B peine àégaler le niveau de sa soeur, malgré l'excellent titre éponyme. Ceci dit, rien que pour sa face A, The Man Who Sold The World s'impose comme le premier grand cru de Bowie.

Avis de ClashDoherty : Bowie a essayé la folk (album précédent), il passe maintenant au heavy rock. Pas sur tout le disque, mais quand même, She Shook Me Cold, Running Gun Blues, Saviour Machine et The Width Of A Circle sont assez hard. Hélas, excepté la dernière citée, ces chansons sont vraiment fadasses... On le préfèrera, ici, en mode 'calme' : All The Madmen, The Man Who Sold The World, After All, The Supermen. Une pochette qui fera scandale, l'album sortira d'ailleurs sous une autre pochette aux USA. Des paroles parfois douteuses sur l'ésotérisme, le mythe du Surhomme cher à Nietzsche, des thèmes glissants qui parsèmeront encore un peu les chansons de Bowie dans l'année à venir, referont un come-back en 1976, et disparaîtront ensuite. On ne s'en plaindra pas trop. L'album, sinon ? D'excellentes chansons cotoîent des trucs vraiment fades. Un album meilleur que le précédent, cependant, mais pas encore le sommet annoncé. Un disque, cependant, avec une atmosphère bien à lui.

album_David_Bowie_Hunky_DoryHunky Dory, 1971: Bowie rentre dans son ère glam rock avec un véritable coup de maître. Je ne vois rien à jeter dans ce disque grandiose bourré de classiques, souvent impressionnant de par sa fluiditéévidente. Un chef d'oeuvre !

Avis de ClashDoherty : Premier sommet absolu, oui. Rien à jeter ici, sauf sans doute la reprise du Fill Your Heart de Biff Rose (seule reprise ici), et encore, je chipote. Encore une fois, des thèmes douteux (Oh ! You Pretty Things qui cite l'homo superior de Nietzsche, Quicksand et ses allusions à Aleister Crowley, la Golden Dawn et qui cite même Göering..., poses mystiques et douteuses dans les photos du livret, où Bowie reprend des poses d'Aleister Crowley), mais une horde de classiques : Changes, Life On Mars ?, The Bewlay Brothers qui parle de sa relation avec Terry, son demi-frère schizophrène interné (qui se suicidera en 1985), Oh ! You Pretty Things, Quicksand, Andy Warhol (que ce dernier n'appréciera que trop peu), Queen Bitch... Sous sa pochette où Bowie imite Marlene Dietrich (ou Greta Garbo ? Je ne sais plus), Hunky Dory est un disque tellement grandiose que le posséder sans même l'écouter suffit au bonheur - Jérôme Soligny.

28e10af2b4c707b216e66be25c98a603The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, 1972: Album cultissime à la réputation totalement justifiée. Encore une fois, un véritable chef d'oeuvre de glam rock superbement bien porté par le groupe d'époque de Bowie... euh, de Ziggy, les Spiders From Mars ! Un disque immense, à conseiller à quiconque souhaite découvrir Bowie.

Avis de ClashDoherty : Sous sa pochette faite en noir & blanc, puis colorisée, ce disque au titre à rallonge est un sommet absolu de plus pour Bowie, et un de ses disques (si ce n'est LE disque ?) les plus importants. Bowie se crée une nouvelle personnalité, ce fameux extra-terrestre débarquant de l'espace sur une Terre qui n'en aurait plus que pour 5 ans avant de s'autodétruire. Ziggy Stardust arrive, découvre la vie terrestre, ses joies, ses peines. Chansons indémodables (Starman, Rock'n'Roll Suicide, Five Years, Ziggy Stardust, Moonage Daydream, Lady Stardust, Suffragette City) au programme. Malgré un Star que je n'aime pas, et un Hang On To Yourself que j'apprécie modérément, ce disque est une tuerie glam. Un traumatisme culturel et générationnel pour son époque.

david_bowie_aladdin_saneAladdin Sane, 1973: Disque culte, encore une fois... Mais là déjà, sa réputation est moins justifiée. Si on trouve quelques chansons grandioses, comme le titre éponyme de l'album, on trouve aussi des chansons insupportables comme Cracked Actor. Inférieur aux trois disques précédents, un Bowie mineur, quoiqu'on en dise.

Avis de ClashDoherty : Je n'ai jamais trouvé ce disque meilleur que les deux précédents, et je ne le trouverai sans doute jamais meilleur qu'eux, mais il faut dire ce qui est, Aladdin Sane est tout de même mythique (rien que par sa pochette) et réussi. Sa production est un peu trop grasse (on entend d'ailleurs très mal la voix de Bowie sur Watch That Man, surproduit, et sur Cracked Actor, c'est un peu mieux, mais pas inoubliable non plus), certaines chansons sont d'un niveau largement inférieur à d'autres (la reprise du Let's Spend The Night Together des Stones, Cracked Actor, la scie Drive-In Saturday), mais on a des classiques ici : la chanson-titre, The Jean Genie, Time, Panic In Detroit, Lady Grinning Soul. Ce fut mon premier vrai Bowie (après un album de bande-son et un best-of), et rien que pour ça, je l'aime bien. Mais la recette glam s'essouffle un peu ici, il faut l'avouer.

david_bowie_pin_upsPin-Ups, 1973: Bowie s'offre un disque de reprises... Disque dans lequel on entend les Kinks, Pink Floyd, les Yardbirds ou les Pretty Things. Ca donne souvent lieu à des reprises vraiment réussies, toutefois on requiert deux ou trois reprises un peu mineures. Mais on ne va pas s'en faire pour autant, ce disque reste en majeure partie une réussite.

Avis de ClashDoherty : Je l'adore, celui-là ! Certes, que des reprises, et que des reprises de l'ère du Swinging London (1965/67, Angleterre), les Kinks, Merseys, Them, Pretty Things, Who, Pink Floyd, Yardbirds... Pin Ups, sous sa sublime pochette montrant Bowie et le mannequin Twiggy (l'un avec le teint de peau de l'autre, en des 'masques' originaux dessinés sur le visage), a été enregistré en France (c'est un détail), est très court (33 minutes ; autre détail), et sera le dernier disque de Bowie avec ses Spiders From Mars déjà amputés de leur batteur. Le succès sera fort en France, moyen ailleurs. On ne pigera pas bien la raison du disque. Mais Bowie veut juste, et il le dit au dos, rendre hommage à ces groupes et cette période. Tout n'est pas grandiose, mais Rosalyn, Sorrow (un tube), See Emily Play, Where Have All The Good Times Gone et Here Comes The Night, notamment, assurent. Un disque de fan, pour fans.

David_Bowie_Diamond_DogsDiamond Dogs, 1974: Tout simplement grandiose. Réussite totale, donnant lieu à des envolées glam merveilleuses. On notera l'hymne Rebel Rebel, un des tous meilleurs titres de Bowie, ainsi que l'éponyme, We Are The Dead ou le medley de la face A... Je ne jette que 1984, le reste, miam (oui, même Rock'n Roll With Me, désolé...) ! Un des plus grands Bowie, pour moi.

Avis de ClashDoherty : Si vous lisez ce blog depuis sa création ou presque, ou que vous l'avez bien parcouru, vous savez sans doute ce que je pense de cet album. Pour moi, ce mix improbable entre 1984 d'Orwell (la veuve de l'écrivain refusera que Bowie adapte le roman, Bowie avait déjà commencé l'adaptation, ça se ressent dans la fin d'album), un univers imaginé par Bowie (bien apocalyptique) et la technique du cut-up inventée par William Burroughs et que Bowie inaugure pour lui-même pour la première fois, est un de ses plus mauvais albums. Malgré quelques chansons magnifiques (We Are The Dead, le triptyque Sweet Thing/Candidate/Sweet Thing (Reprise), Diamond Dogs) et une pochette anthologique. Album enregistré aux Pays-Bas par un Bowie déjà bien cocaïné et lorgnant, là aussi déjà, vers la soul et les USA. A noter qu'il joue de toutes les guitares sauf sur 1984, et qu'il tient le saxophone aussi. Un album que je n'ai jamais réussi à aimer (Rock'n'Roll With Me : insupportable ; Rebel Rebel : énervant et redondant, magré un bon gros riff qui tue), et pourtant, j'ai essayé et j'essaie encore de temps en temps ; mais rien n'y fait.

bowie2Young Americans, 1975: Le disque le moins bon de Bowie dans les années 70 (je ne compte donc pas Space Oddity qui est encore moins bon). Grosse déception, avec souvent des titres anecdotiques, comme le surestiméFame, co-écrit avec Lennon, et qui sera le tube de l'album. On n'arrive jamais vraiment à rentrer dedans, et c'est dommage. Après, ce n'est pas nul, loin de là... C'est juste moyen.

Avis de ClashDoherty : Pas d'accord avec la majeure partie des fans : pour moi, ce disque fait partie des meilleurs de Bowie pour les années 70. Un régal de soul et de pop/rock, 8 chansons magnifiques le plus souvent (Fascination, la chanson-titre, Somebody Up There Like Me, Fame co-écrite avec Lennon, lequel a aussi participéà une reprise de son Across The Universe). Après, oui, Bowie était accro à la cocaïne et ça se ressent un peu : il est blême, squelettique, il devient parano et bipolaire...mais apparemment, la coke lui faisait aussi du bien, il livrera ses meilleurs albums durant la période 1975/1979, période au cours de laquelle il s'usait les narines avec la poudre blanche. Voir Bowie en photo ou vidéo à l'époque, ça fait du mal. L'entendre, pendant la même période, ça fait du bien. Certes, ce disque est, comme le Sally Can't Dance de Lou Reed (1974), opportuniste, il surfe sur la vague soul/funk de l'époque. Mais même si Bowie qualifiera Young Americans de plastic soul par la suite, il faut reconnaître que ce disque sonne super bien. Bref, j'adore !

ec7a30e6785884092f525f066c124b52Station To Station, 1976: Disque absolument magnifique, un vrai retour en forces de Bowie. Six titres immenses, dont le merveilleux titre éponyme de 10 minutes, et un Wild Is The Wind purement envoûtant qui reste sûrement mon morceau préféré de Bowie. Immense, mais ma préférence va encore au disque suivant...

Avis de ClashDoherty : Vous cherchez le meilleur album studio de Bowie ? C'est là qu'il faut aller. Totalement rendu parano par la cocaïne, Bowie, qui a inauguré la même année que ce disque sa carrière cinématographique (L'Homme Qui Venait D'Ailleurs de Nicholas Roeg, un film pour lequel il n'a pas vraiment eu à se forcer pour sembler ailleurs, selon lui ; un vrai monument du genre, dont une des photos est en recto de pochette de l'album, et aussi pour l'album suivant, Low), voit ressurgir quelques uns de ses anciens démons : il fait des allusions bizarres à la TV et la radio, et dans la presse, sur les nazis et l'occultisme (mauvais plans), et semble n'avoir aucun souvenir concret de l'enregistrement de l'album, ce Station To Station impérial qui n'offre que 6 titres, mais quels titres ! Golden Years, Stay, Word On A Wing, la chanson-titre... Mal en point physiquement et psychologiquement, Bowie parvient cependant à livrer un album totalement prodigieux. Il n'arrivera, par la suite, que rarement à un tel niveau.

album_lowLow, 1977: Tout simplement son sommet absolu. Premier volet de la trilogie Berlinoise de Bowie, Low est un disque affreusement glacial, qui comporte une face A pop-rock morbide, et une face B d'instrumentaux expérimentaux avec notemment et surtout le sublimissime Warszawa. Disque quintessentiel, du pur bonheur pour les oreilles. The best.

Avis de ClashDoherty : Enregistré au Château d'Hérouville, en France, là même où il avait fait Pin Ups. Premier d'une trilogie d'albums faits avec Brian Eno (qui ne produit pas, mais a co-signé des titres, et joue sur l'album), Low est un sommet absolu de plus, un disque dévastateur avec une face A assez rock expérimental, faussement gaie, et une face B instrumentale totalement glaçante (Weeping Wall, Warszawa, Subterraneans). Le disque a été enregistré selon le procédé des stratégies obliques de Brian Eno (on tire au hasard des cartes indiquant une manière de jouer de tel ou tel instrument, et on joue en fonction), ce qui occasionne des expérimentations étranges. Un album peu commercial, mais totalement majestueux.

imgb2ae1e08zikbzj«Heroes», 1977: Second volet de la trilogie Berlinoise, voici un disque sombre, ancré dans de la cold-wave expérimentale, et célèbre pour son immense titre éponyme, sans doute le titre le plus accessible du disque. Encore une fois, la face B est remplie d'instrumentaux qui foutent les jetons, Sense Of Doubt étant le meilleur exemple. Grand disque quoiqu'il en soit, mais difficile d'accès.

Avis de ClashDoherty : Second volet de la 'trilogie berlinoise', c'est le seul de ces trois albums à avoir été enregistréà Berlin. Sa pochette mythique sera réutilisée en 2013 pour The Next Day. L'album offre"Heroes", merveille absolue, et est constuit selon le même procédé que Low : face A rock, mais assez expérimentale tout de même. Face B instrumentale (sauf le dernier titre, The Secret Life Of Arabia, excellent et léger, mais pas à sa place ici, il brise un peu la cohésion des quatre instrumentaux glaçants qui le précèdent), avec Sense Of Doubt, Neuköln... Si l'on excepte Sons Of The Silent Age (sur la face A) que je n'aime pas, l'album est parfait.

4eee2a675281c940d70dca612936ab60_fullLodger, 1979: Dans ce dernier volet de la trilogie Berlinoise, Bowie s'essaye à de la world music. Résultat: disque souvent considéré comme une merde, mais qui ne mérite pas cette réputation foireuse. Lodger est certes un disque inhabituel chez Bowie, mais il n'en demeure pas moins une petite perle d'expérimentation.

Avis de ClashDoherty : Le dernier volet de la trilogie, enregistré en Suisse (Montreux), est celui sur lequel Eno semble avoir le plus officiellement collaboré pour les crédits d'auteurs. Pourtant, ce disque très court (35 minutes) est le moins Eno des trois ! Assez sous influence Talking Heads (qu'Eno produisait déjàà l'époque...et un des musiciens sur le disque, Adrian Belew, participera à un disque du groupe), Lodger est un album particulier, plus terre-à-terre que les deux précédents, très ambient. Yassassin (Turkish For : Long Live) et Repetition sont à chier, mais le reste assure à fond, même s'il m'a fallu du temps et de la patience pour aimer l'album, sorti sous une pochette étrange et mettant, quelque part, mal à l'aise. Mention spéciale àFantastic Voyage, Red Sails, Look Back In Anger, D.J. et African Night Flight. Le moins aimé de la trilogie, et un des Bowie les moins bien estimés en général, hélas (on critique souvent, il est vrai que c'est le cas, sa production un peu boueuse).

27zyvq9Scary Monsters And Super Creeps, 1980: Ce disque ne figure pas dans la trilogie Berlinoise (sinon ç'aurait été une quadrilogie, ahahah !), et pourtant, pour le faire, Bowie s'est entouré des mêmes collborateurs. Brian Eno, Robert Fripp, entre autres. Véritable réussite, ce disque offre le classique absolu Ashes To Ashes, mais ne se limite pas àça. Tout à fait magistral, il s'agit du dernier grand Bowie en 22 ans... C'est dire s'il est grand !

Avis de ClashDoherty : Les années 80 commencent en fanfare avec ce chef d'oeuvre rempli de hits : Ashes To Ashes, Fashion, la chanson-titre. Mais limiter l'album à ces trois hits serait faire une grave erreur. En 45 minutes, l'album est parfait de bout en bout. L'ouverture It's No Game 1 est très rock, avec sa chanteuse nippone et son Bowie qui, littéralement, hurle ses paroles. Teenage Wildlife est un démontage en règle de ces jeunes chanteurs new-wave qui se disent influencés par Bowie (salut, Gary Numan), It's No Game 2 est la conclusion toute en douceur de l'album... Un disque mémorable qui sera le dernier sommet absolu de Bowie en 17 ans, voire même, comme Koamae le dit plus haut, en 22 ans. C'est tout sauf rien.

20080110034116_David_bowie_lets_danceLet's Dance, 1983: Le début de la déchéance 80's pour Bowie. Certes, ce disque contient deux immenses classiques, j'ai nomméLet's Dance et la reprise d'Iggy Pop China Girl. Mais ça ne l'empêche pas d'avoir beaucoup vieilli, avec parfois des morceaux minables. Ce n'est pas son pire album, mais c'est le début de la traversée du désert...

Avis de ClashDoherty : Pas aussi pourri qu'on le dit, mais un album foncièrement commercial, rempli de tubes et de chansons faites pour, comme le titre de l'album le dit, danser. On passe allègrement sur les merdiques Shake It et Without You, et Ricochet non plus n'est pas top. Le reste ? Souvent excellent dans son genre (la reprise du China Girl de l'Iguane, Cat People (Putting Out Fire), la reprise du Criminal World des méconnus Metro), avec la participation du guitariste Stevie Ray Vaughan (sur tout le disque) et une production clinquante de Nile Rodgers. En entendant ce disque, Gainsbourg aura l'idée de son Love On The Beat, qu'il aurait voulu produit par Rodgers, ce qui ne sera pas le cas. Let's Dance est un disque mineur, mais assez sympa, finalement. Ah oui, et avec ce disque, Bowie passe chez EMI après une décennie et plus chez RCA.

bowie_tonightTonight, 1984: Disque pourrave jusqu'au bout, la pochette veut tout dire. Ridicule, quasiment rien à sauver si ce n'est, vraiment à la rigueur, Blue Jean et Loving The Alien. A part ça, c'est creux, c'est risible, c'est..... Pfffff......

Avis de ClashDoherty : Ca fait 10 ans que je ne l'ai pas écouté, et je ne tiens pas à rattraper ce retard. C'est le pire album de David Bowie, un naufrage intégral (Loving The Alien excepté, et éventuellement Blue Jean aussi) qu'il a renié par la suite. Un disque quasi intégralement constitué de reprises, celles qu'il ne fallait pas faire, d'ailleurs : God Only Knows, Tonight (d'Iggy Pop)... Même la pochette est abominable, et la production (de Hugh Padgham), du Let's Dance en pire. Atroce, et trop long malgré sa durée de 35 minutes.

David_Bowie_Never_Let_Me_Down_FrontalNever Let Me Down, 1987: Grosso merdo, «Ne Jamais Me Laisser Tomber». Disque qui porte bien mal son nom. Rigoureusement abominable, le pire absolu de Bowie. Rien à sauver de cette purge que le chanteur semble bien regretter...

Avis de ClashDoherty : Bowie a aussi renié ce disque de 1987, qu'il estime être son nadir musical (son point le plus bas dans sa créativité et son niveau). Avec le recul, je dois dire que Never Let Me Down (dont un des morceaux, Too Dizzy, sera expurgé des rééditions CD car jugétrop nul, imaginez son niveau et tremblez, pauvres fous) est meilleur, bien meilleur que Tonight. Bon Dieu, il est même limite meilleur que Let's Dance ! On a, ici, des trucs nullissimes (New York's In Love, Day-In, Day-Out, Glass Spider), mais, aussi, deux-trois merveilles méconnues : la chanson-titre, Time Will Crawl, Beat Of Your Drum, la reprise du Bang Bang de l'Iguane. Mais la production vient tout faire foirer, hélas... Pas un bon Bowie. Un Bowie secondaire, même tertiaire (ah ah). Mais meilleur, mille fois meilleur que Tonight.

cover_9451919112009Black Tie White Noise, 1993: Le retour de Bowie. Alors, bon ou mauvais ? En fait, vraiment moyen, mais pas totalement nul non plus. Ca se laisse écouter, et c'est déjà bien meilleur que Tonight et Never Let Me Down. Alors ne nous plaignons pas...

Avis de ClashDoherty : Produit par Nile Rodgers, ce disque marque le retour de Bowie aux affaires solo après trois disques (dont un live) avec Tin Machine, groupe de rock qu'il a fondé en 1989. Mick Ronson, guitariste de la période glam, est de retour, pour peu de temps, il décèdera de cancer peu après. Reeves Gabrels (guitare), là dès Tin Machine, assure. La production, très dance/funk/disco, est hélas moyenne. Dommage, car il y à d'excellents trucs ici, Jump They Say (sur le suicide de son demi-frère schizo Terry), Miracle Goodnight (sur Iman, sa femme depuis 1992), The Wedding Song, la reprise du I Feel Free de Cream. Dans l'ensemble, c'est son meilleur album depuis 1983, sans pour autant être un grand cru. Un Bowie, donc, mineur, à réserver aux fans.

DB8The Buddha Of Suburbia, 1993 : Avis de ClashDoherty : Disque méconnu, quasiment oublié, une bande-originale pour un TVfilm britannique adapté d'un best-seller du même nom. L'album, parfois instrumental, et offrant une belle et première version de Strangers When We Meet deux ans avant celle de 1.Outside, est sorti sous une autre pochette que celle présente ici, à la base (une photo issue du TVfilm). Dans l'ensemble, ce disque étrange, à la fois bande-son et album digne de ce nom, est un Bowie très correct, mais un peu ennuyeux par moments (certains instrumentaux). A noter la participation guitaristique de Lenny Kravitz sur la chanson-titre, du moins une des deux versions de la chanson, l'album s'ouvrant et se fermant sur The Buddha Of Suburbia. Un Bowie un peu mineur, mais àécouter, car vraiment peu connu.

1995_DavidBowie_Outside1.Outside, 1995: Déjà, le nom du disque est étrange, et la pochette ne l'est pas moins. Disque qui contient quelques excellentes chansons, mais qui est, dans l'ensemble, trop long, trop surchargé (74 minutes, le plus long disque de Bowie, de loin). De ce fait, pas un grand cru de Bowie, mais un bon disque quand même, supérieur au précédent.

Avis de ClashDoherty : Comme Koamae l'a dit, c'est le plus long album studio de Bowie, et il est trop long, justement. 19 titres. A la base, ça devait être le premier opus d'une série d'albums conceptuels sur un détective privé fictif du nom de Nathan Adler, mais ce projet de série d'albums sera abandonné après ce disque (ça explique le 1 dans le titre, d'ailleurs). En virant les morceaux inutiles (les (Segue), notamment) et moyens, on arriverait à faire un disque fantastique, car des merveilles, 1.Outside en contient : The Motel, Strangers When We Meet (reprise d'une chanson de The Buddha Of Suburbia), I Have Not Been To Oxford Town, Hallo Spaceboy, Outside, The Hearts' Filthy Lesson, I'm Deranged. Une ambiance très sombre à la Nine Inch Nails (d'ailleurs, le groupe participera à la tournée 1995/96 de Bowie), une production (de Brian Eno, le retour ; dernière collaboration entre les deux hommes pour le moment) complexe, un disque difficile d'accès, inégal, mais sachant offrir du très grand niveau. Surestimé, cependant, et trop hermétique. Le disque a cependant ses fans.

DavidBowie_EarthlingEarthling, 1997: Le meilleur des années 90 pour Bowie. Très bon album, avec plusieurs passages hauts en couleurs. Néanmoins je n'en suis pas fan, donc je suis plutôt objectif avec ce disque qui ne me tient pas trop à coeur, mais qui reste quand même imprégné d'un certain talent Bowien, je reconnais.

Avis de ClashDoherty : Meilleur album de Bowie depuis 1980, rien que ça. Plus court que le précédent, Earthling, très influencé par le jungle-rock (The Prodigy, notamment) n'atteint pas 50 minutes. On y trouve un morceau un peu moyen (The Last Thing You Should Do), mais le reste est d'un niveau absolument fabuleux : Little Wonder, Seven Years In Tibet, Battle For Britain (The Letter), du lourd. Il faut cependant plusieurs écoutes pour bien apprécier ce disque, que sa production très technoïde rend barbare à la première écoute. Un album sous-estimé, par la même occasion, et son meilleur des années 90.

B00027LCRG_01_LZZZZZZZ...hours, 1999: Celui-là m'est un peu obscur, j'ai dû l'entendre une fois, mais je ne m'en rappelle plus vraiment. Donc, incapable d'en dire plus.

Avis de ClashDoherty : Dernière participation de Reeves Gabrels à un album de Bowie, il quittera le navire car il n'aimera pas la nouvelle orientation du chanteur. Ce disque, le dernier des 90's, est un peu inégal et paresseux, mais on y trouve Thursday's Child, Survive, The Pretty Things Are Going To Hell et New Angels Of Promise, quatre sublimes chansons. Mine de rien, c'est quand même un cru un peu secondaire, une petite relâche, mais, là encore, le disque a ses fans. Moins nombreux que les fans de 1.Outside, et pas les mêmes, mais il en a quand même.

heathenHeathen, 2002: Ou le retour du grand Bowie ! Disque dans lequel le chanteur oublie ses obstinations expérimentales des 90's et remet au goût du jour un pop-rock sans prétention excellent au possible. Superbe !

Avis de ClashDoherty : Je ne serai pas objectif avec ce disque. Un de mes grands préférés absolus, et son meilleur depuis 1980 (je sais, j'ai dit ça de Earthling, mais Heathen est meilleur que l'album de 1997, qui était aussi le meilleur album de Bowie depuis 1980 à sa sortie ; et The Next Day, de 2013, est désormais le meilleur album de Bowie depuis 1980, comme quoi...). Trois reprises, ce qui est étonnamment beaucoup pour un album de Bowie lambda : une de Neil Young, une des Pixies, et une du méconnu The Legendary Stardust Cowboy dont le nom de scène a été une partie de l'influence de Bowie pour Ziggy Stardust. L'album n'offre aucune mauvaise chanson, et on peut citer Heathen (The Rays), Sunday, Slip Away et 5:15 The Angels Have Gone comme étant de nouveaux classiques absolus du chanteur. Grandiose.

covers_0493Reality, 2003: Si ça devait être définitivement son dernier disque, Bowie aurait fini sa carrière sur un disque fort sympathique, encore plus pop-rock que le précédent, remplies de belles chansons qui ne cassent pas trop la tête. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais ça reste quand même un disque très accessible et sympa, et à conseiller outre mesure...

Avis de ClashDoherty : Au premier abord un peu décevant, facile, mais Reality offre vraiment de grandes chansons : Bring Me The Disco King, Fall Dogs Bombs The Moon, la reprise touchante du Try Some, Buy Some de George Harrison, Never Get Old et, en ouverture, New Killer Star. Tout, sur l'album, n'est pas de ce niveau (Looking For Water, She'll Drive The Big Car, Days), mais c'est quand même un très bon disque rock, qui sera le dernier de Bowie pendant une longue, si longue période : toute une décennie sans rien de nouveau à se carrer sous la dent. Pochette hideuse, en revanche. Ce qui, chez Bowie, n'est pas très fréquent, d'ailleurs !

84681486_pThe Next Day, 2013 : Avis de ClashDoherty : Une baffe dans la face ! 10 ans d'attente stressée (reviendra-t-il ou pas ? Malade ou en bonne santé ? Manque d'inspiration ou une envie d'arrêter la musique ?...Vivant ou mort ?) et au final, la surprise totale, en janvier, de l'annonce d'un nouvel album, qui sort le 11 mars. Sous une pochette reprenant, en la maquillant (recto et verso), celle de "Heroes", ce qui, au final, est vraiment une bonne idée, même si j'ai pensé tout le contraire au début. The Next Day est une réussite majeure de Bowie, et je ne dis pas ça parce que c'est son come-back après 10 ans de silence radio. 14 chansons le plus souvent monstrueuses. Citer les meilleures équivaudrait à en citer 12 sur les 14, je ne le ferai donc pas. Si vous aimez Bowie, ce disque très efficace, parfois nerveux, très rock, vous comblera d'aise !

"The Buddha Of Suburbia" - David Bowie

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Ce disque est étrange, et assez méconnu dans la discographie de David Bowie. Certains iront jusqu'à le qualifier de sous-estimé, et dans un sens, ce n'est pas faux. Sorti en 1993, dans un premier temps, sous une pochette différente de celle ci-dessus (qui est celle de sa réédition de 2007), The Buddha Of Suburbia est un disque considéré comme une bande originale de film (celle d'un TVfilm britannique adapté d'un roman du même nom, Le Bouddha De Banlieue d'Hanif Kureishi), ce qui a partiellement freiné ses ventes, les gens n'ayant sans doute pas envie d'acheter une vulgaire bande originale (les cons). Bowie coproduit le disque avec David Richards et est entouré, sur l'album, d'Erdal Kizilcay - claviers, trompette, basse, guitare, batterie - , de Mike Garson - piano - et, sur le dernier titre, de Lenny Kravitz - guitare ; quant à Bowie, en plus du chant, il tient les claviers, le saxophone et la guitare. L'album dure 55 minutes, offre 10 titres, même si le dernier n'est qu'une reprise du premier morceau avec Kravitz en guest. Parmi les 10 titres, un sera réutilisé deux ans plus tard, vaguement réarrangé, sur 1.Outside : Strangers When We Meet. C'est de loin le morceau le plus connu de The Buddha Of Suburbia. L'album, qui contient quelques instrumentaux, n'a vraiment pas fait parler de lui, et il fait partie des albums qu'un fan de Bowie, généralement, découvre parmi les derniers, au même titre que les albums de Tin Machine ou les deux premiers albums du chanteur (1967 et 1969).

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Première édition CD (1993)

Longtemps considéré par Bowie lui-même comme l'album qu'il préférait parmi ceux qu'il avait fait, The Buddha Of Suburbia a vraiment connu les affres d'une distribution chaotique : l'album, vendu comme une bande-son et, aussi, en marge du catalogue discographique classique de Bowie, fut pendant longtemps, jusqu'à sa réédition 2007 sous une autre pochette, difficile à trouver, voire même retiré de la vente. Et la nouvelle pochette, si elle met bien en avant le fait que c'est un disque de Bowie, est franchement peu réussie (en même temps, je ne suis pas très fan de la pochette initiale, même si elle est au moins raccord avec le disque, vu qu'elle montre une photo issue du TVfilm britannique dont l'album est la musique), bien que sobre. A sa sortie, l'album n'a apparemment pas été super bien accueilli, contrairement à la chanson-titre. On a eu du mal à voir en cet album un disque intéressant, les gens semblaient faire peu de cas de l'album, semblaient oublier que Bowie s'était impliqué dedans, il a quand même écrit 9 chansons rien que pour l'album, et parmi elles, Sex And The Church, Buddha Of Suburbia dans ses deux versions, Strangers When We Meet (qui sera ressuscité deux ans plus tard, donc) ou le long - 7,10 minutes - The Mysteries sont sublimes. Je ne suis en revanche pas fan de Untitled N°1 et de Ian Fish, U.K. Heir, mais rien de grave, ce disque est, dans l'ensemble, plutôt correct. Certes, ce n'est pas le joyau de la couronne de Bowie, il n'est pas aussi grandiose que beaucoup de ses précédents albums ou que certains de ses suivants, mais il est nettement meilleur que Black Tie White Noise (sorti un peu avant en cette même année 1993) et je le trouve meilleur que le suivant, ce 1.Outside trop long et hermétique (à noter que The Buddha Of Suburbia ne sortira qu'en 1995 aux USA).

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Bref, dans l'ensemble, cet album méconnu et même un peu fantômatique est à découvrir. Pas en priorité, car David Bowie a fait mieux, et pour un néophyte, la découverte de cet album assez particulier (pas mal d'instrumentaux, une succession d'ambiances étranges, et ce n'est pas à proprement parler un 'vrai' album) risquerait fort d'en décourager certains (sauf les plus courageux et patients). Mais une fois les albums majeurs découverts, pourquoi ne pas tenter le coup ? Plus facile à trouver depuis 2007 rapport à sa réédition (le livret est hautement décevant, d'ailleurs, comme le visuel de pochette ; je ne sais pas à quoi ressemblait le livret de l'édition 1993, je ne la possède pas), The Buddha Of Suburbia est un Bowie attachant, à défaut d'être grandiose. Bowie en a parlé comme de son préféré, je ne sais pas si c'est encore le cas, mais ça m'étonnerait qu'il ait subitement cessé de l'aimer. En tout cas, c'est un de ses albums les plus particuliers, et en attendant, qui sait, qu'un jour il soit réhabilité comme il se doit, il ne faut pas passer à côté. C'est vraiment un bon petit album.

Buddha Of Suburbia

Sex And The Church

South Horizon

The Mysteries

Bleed Like Craze, Dad

Strangers When We Meet

Dead Against It

Untitled N°1

Ian Fish, U.K. Heir

Buddha Of Suburbia (with Lenny Kravitz)


"McCartney II" - Paul McCartney

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MC1

C'est assez logique que ce disque s'appelle McCartney II : bien que n'étant pas le deuxième album de Paul McCartney, il était, à sa sortie en 1980 (en mai), son premier vrai album solo depuis Ram en 1971, soit en neuf ans. Vu que son tout premier album solo, sorti en 1970, s'appelait McCartney (vous vous rappelez, sa pochette pleine de cerises, son Maybe I'm Amazed ?), il est logique que son premier album solo en quasiment 10 ans, et surtout son premier après l'aventure de son second groupe les Wings, s'appelle McCartney II ! En 1980, oui, les Wings, c'est terminé. Un incident quasi diplomatique entraînera quelque peu cette fin d'aventure : en 1979, Macca et sa femme Linda sont arrêtés, au Japon (les Wings allaient y faire quelques concerts), pour possession de drogue. Rien de grave : un peu de shit. Mais ça entraînera l'annulation de la tournée nipponne des Wings. Macca, de toute façon, semblait désireux de stopper la machine Wings, il avait envie de refaire un vrai disque solo (il joue de tout sur McCartney II, Linda l'aide un peu aux voix, c'est tout), et une fois de retour chez lui, il accouche, dans son home-studio, de plusieurs dizaines de chansons, dans lesquelles il piochera les 11 titres de son futur album. Un album sorti sous une pochette sobre : une photo aux teintes jaunâtres (et à l'aspect vaguement granuleux au visuel, comme un peu brouillé) d'un Paulo à l'expression légèrement étonnée, voire outrée, on se demande pourquoi. L'album, à sa sortie, sera super bien accueilli par la presse et sera un beau succès commercial. Son destin sera légèrement chamboulé par la suite : autant il fut super bien reçu à l'époque, autant il est désormais considéré par certains fans et par la presse rock comme étant un des plus décevants albums de l'auteur ! Malgré cela, l'album a ses fans ardents, sans doute plus que n'importe quel album de Macca, en fait.

MC2

Une vue de l'intérieur du vinyle (pas une photo perso)

C'est en entendant en radio Coming Up (premier single issu de l'album, une chanson étrange et qui cartonnera) que John Lennon, qui avait depuis des années remballé bien profond dans un carton sa rancoeur envers Macca, décidera de revenir aux affaires ; peu après, en 1980, il entrera en studio, avec Yoko, sous la houlette du producteur Jack Douglas, pour y enregistrer ce qui sera Double Fantasy, sorti en novembre, quelques semaines avant son assassinat (un disque très correct, à moitié chanté et composé par Lennon, mais aussi à moitié par Yoko, hélas). Mais on peut difficilement comparer McCartney II et l'ultime bafouille lennonienne. L'album de Lennon est somme toutes très sobre, pop/rock. Celui de Macca est expérimental, très étrange, et pour tout dire, vraiment à part dans sa discographie. C'est un disque que j'aime beaucoup, tout en étant franchement énervé par certains de ses aspects. Pour tout dire, je pense que les superbes critiques qu'il a reçues à sa sortie sont sans doute un peu exagérées, il ne les méritaient pas tant que ça, mais il ne mérite pas non plus les tombereaux de merde qu'il se prend désormais en pleine face. On a 11 titres, ici (pour 38 minutes), et sur ces 11 titres, 6 sont soit très bons, soit grandioses. Il y en à un, aussi, qui est plutôt moyen, mais amusant. Et 4 sont, eux, vraiment à chier. On commence par quoi, les mecs ? Le morceau un peu moyen, Temporary Secretary, morceau faisant partie des plus expérimentaux et modernes (ces sons électroniques !) de l'album. Macca y chante d'une voix vraiment bizarre (pas bidouillée par informatique, mais assez nasillarde et plus aiguë que de coutume) et le morceau peine à décoller, mais on sent qu'il y à quelque chose, malgré tout. Les morceaux ratés ? On a Darkroom, le plus court de l'album (2,20 minute), un titre qui ne parvient à rien du tout, vraiment médiocre ; on a les deux instrumentaux Front Parlour et Frozen Jap, qui, eux aussi, sont totalement débiles, on a l'impression d'entendre des ébauches de morceaux pas finies plutôt que des titres achevés, ce n'est pas à chier, en fait, mais vraiment mineur (à noter les accents nippons de Frozen Jap le bien nommé) ; le pire morceau de l'album étant indéniablement Bogey Music, là, je ne vois pas quoi dire si ce n'est abattez-le ! Il est dit dans le livret que ce morceau a étéécrit en allusion à un roman qui parlerait d'un peuple d'humains vivant sous la surface de la Terre, les Bogeymen, et que cette chanson serait en hommage à eux. On sait que Macca aimait fumer, à l'époque...

MC3

En revanche, l'album offre 6 morceaux d'un tout autre niveau : On The Way est un blues efficace, Coming Up est un morceau très à part, aux sonorités inclassables (Macca a composé le titre d'une manière tout sauf conventionnelle ; comme tout l'album, d'ailleurs), qui marchera fort en single. Faut prendre du temps, mais au final, ce morceau est très attachant ! Nobody Knows aussi, d'abord vaguement irritant, puis on apprend à l'aimer. Summer's Day Song, quasiment instrumental (et sandwiché entre les deux instrumentaux cités plus haut), est une petite merveille ; One Of These Days (rien à voir avec Pink Floyd, mais pourquoi je le précise, je ne sais vraiment pas), est un régal acoustique, chose rarissime sur McCartney II et ses ambiances expérimentales et électroniques. Mais le sommet absolu de l'album (et la chanson la plus longue avec 4,45 minutes, aussi) est indéniablement Waterfalls. Là, on touche au sublime. Chanson plutôt sobre, interprétée avec passion et force (ce refrain...) par un Macca convaincu, Waterfalls est quasiment acoustique, du moins, les quelques effets modernes de la chanson ne sont pas envahissants. Si tous les morceaux avaient été au minimum à moitié aussi bons que celui-ci, McCartney II serait un sommet absolu, le meilleur de l'artiste. Mais au final, ce disque assez inclassable est à moitié convaincant. Certes, en additionnant les durées des 6 réussites de l'album, on se retrouve avec (environ) 22 minutes sur 38 qui sont au pire très bonnes (Nobody Knows, On The Way), au mieux grandioses. Ce qui fait pencher la balance sérieusement du côté positif, surtoutsi j'y rajoute le moyen mais amusant Temporary Secretary. Mais malheureusement, les quatre mauvais morceaux sont tellement mauvais qu'ils flinguent pas mal l'album, et ce, malgré le fait qu'ils représentent moins de 'présence', en terme de durée, que les autres titres (on notera aussi que tous les mauvais morceaux sont sur la face B, ce qui rend l'album encore plus inégal que s'ils étaient répartis sur l'ensemble de la galette). Pour ma part, j'aimerais adorer McCartney II (qui a été réédité en 2011 dans la collection The Paul McCartney Archive Collection, au même titre que, pour le moment, McCartney, Ram et un disque des Wings, Band On The Run ; fin mai prochain, le triple live - double CD - Wings Over America des Wings, de 1976, sera lui aussi réédité, champagne), mais au final, je l'aime bien, mais sans plus. Il y à trop de choses, ici, qui m'insupportent totalement (Bogey Music, rhââââ...), mais j'avoue que je l'écoute quand même pas mal, parce que Waterfalls, One Of These Days ou Coming Up, ben, ça ne se refuse pas ! Au final, c'est donc un album à part, qui a ses fans transis et ses détracteurs féroces ; ne faisant jamais rien comme tout le monde, je me situe au milieu ; je conseille ce disque, mais pas en priorité si vous ne connaissez rien de Macca en solo. Mais si vous avez l'oreille musicale étendue, pourquoi ne pas tenter l'expérience ? Elle durera moins de 40 minutes, ce qui n'est pas cher payé si vous n'arrivez pas à aimer ce que vous entendrez...

FACE A

Coming Up

Temporary Secretary

On The Way

Waterfalls

Nobody Knows

FACE B

Front Parlour

Summer's Day Song

Frozen Jap

Bogey Music

Darkroom

One Of These Days

"Magic Christian Music" Badfinger

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5338e32a1f2317bae8946fdfbcae8229_full

Question: Quel groupe de la fin des années 60, et du début des années 70, dont le nom commence par la lettre "b", est considéré comme maudit et dont l'un des membres est mort à l'âge tragique de 27 ans?... Oui Clash?... "Big Star!" Et non clash, ça aurait pu mais c'est pas ça! Non, la réponse était: Badfinger. Badfinger, quelqu'un connait?... Oui? Non? Personne? Bon, un petit cours d'histoire s'impose alors... Badfinger se forme en 1965, et porte à ce moment- là, le nom de The Iveys. Pendant plusieurs années ils vont galèrer, faisant quelques concerts à droite à gauche mais jamais rien de concret jusqu'en 1969, où le groupe va être signé par le label Apple Records, le fameux label des Beatles. On leur suggère de changer de nom: John Lennon veut les appeler "Price", tandis que Mccartney préfère "Home". Ça sera finalement Badfinger, en référence à"Badfinger Boogie", qui était un titre de travail de la chanson "With A Little Help From My Friends" des Beatles. Le groupe commence alors doucement mais sûrement à percer.  Leur premier single, "Come And Get It" marchera plutôt bien et se retrouvera sur le premier album du groupe Magic Christian Music. Le groupe est alors en pleine ascension, leurs albums se vendent bien, et ils participent même à l'enregistrement de All Thing Must Pass de Georges Harrison et un peu aussi du Imaginede John Lennon. Malheureusement le groupe sera par la suite lâché par Apple Records, et mal entouré, leurs ventes d'albums déclineront de manière considérable. Le chanteur et guitariste Pete Ham ne le supportera pas et se suicidera par pendaison en 1975, à l'âge de 27 ans. Tom Evans, le bassiste et également chanteur du groupe, fera de même en 1983. Voilà, on peut réellement parlerde groupe maudit, car promis à un grand avenir, mais qui finira par tomber dans l'oubli.

badfinger promo5de gauche à droite: Pete Ham (chanteur et guitariste); Joey Molland (Guitariste); Mike Gibbins (Batteur); Tom Evans (Bassiste et Chanteur)

 

 Maintenant que l'on a parlé du groupe, parlons un peu de l'album Magic Christian Music, le premier album du groupe, alors en pleine ascension, et bien loin d'imaginer le terrible dénouement de leur histoire.L'album sort en 1970, sous une pochette assez étrange, et dure une quarantaine de minutes (plus en cd). Toutes les chansons sont des compositions originales, à l'exception du titre qui ouvre l'abum, le fameux Come And Get It, composé par Mccartney spécialement pour le groupe, et qui sera leur premier succès. Une chanson courte, efficace, qui rentre rapidement dans la tête pour ne plus en sortir. Le reste, donc, ce sont des chansons originales, dans un style pop/rock et même power-pop selon certaines sources. On sent l'influence des Fab Four sur le groupe: chansons souvents courtes, à la mélodie imparable, et chantés soit par le compositeur original, par exemple I'm In Love est chanté par Pete Ham et Fisherman par Evans, soit par pete Ham et Tom Evans en même temps, leurs voix se complétant à merveille. Un duo qui n'est pas sans rappeller le tandem Lennon/Mccartney. Tout n'est pas génial sur ce disque: je ne suis pas trop fan de Fishermans et I'm In love mais ces chansons sont correct. En revanche, Maybe Tomorrow, Give It A Try, Carry On Till Tomorrow, Crimson Ship ou encore, Knocking Down Our Home, miam miam.

zap_badfinger


Grâce à cet album, le groupe commence enfin à obtenir le succès qu'il mérite, et peut ésperer un avenir radieux. Ça sera le cas pendant trois ans, avant que le groupe ne sombre définitivement. Aujourd'hui, Badfinger commence doucement mais surement à refaire surface, et si vous ne connaissez pas encore ce groupe, je vous le conseille vivement surtout si vous aimez la pop sixties et les beatles. Si tel est le cas, alors vous devriez vraiment apprécier ce groupe qui se décrivait lui- même, avec humour, comme "la meilleur imitation des beatles", avec qui ils ont un autre point commun: leurs albums sont vendus chère. Mais la qualité est là je peux vous le garantir, ce Magic Christian Music en est la preuve, même si le groupe fera encore mieux.

Face A

Come And Get It

Crimson Ship

Dear Angie

Fisherman

Midnight Sun

Beautiful And Blue

Rock Of All Ages

Face B


Carry On Till Tomorrow

I'm In Love

Walk Out In The Rain

Angelique

Knocking Down Our Home

Give It A Try

Maybe Tomorrow

Bonus réédition cd 1991:

Storm In A Teacup

Arthur

 

 

"Good Evening New York City" - Paul McCartney

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M1

Vous connaissez le procédé de l'Autotune ? Alias le Cher Effect (allusion à la chanteuse Cher qui, avec sa chanson Believe, a très lourdement usé et abusé du procédé, dénaturant sa voix) ? Ce procédé capable de gommer les imperfections vocales, de faire que tout le monde peut chanter dans le ton, est en usage, parfois (et c'est parfois officiellement dit, parfois juste une rumeur persistante ; Cher, je crois, n'a jamais nié avoir utilisé l'Autotune, et même si elle l'a nié, c'est péter dans le vent, car ça crêve les yeux, ou plutôt, les oreilles), et il semblerait qu'avec ce double live sorti en 2009 (et capté la même année au Citi Field de New York, l'ancien Shea Stadium où les Beatles s'étaient glorieusement produits autrefois), il ait fait usage de l'Autotune. Ou qu'on ait fait usage, sans citer de nom, de l'Autotune. Macca le nie, certains autres aussi. D'autres braillent que c'est parfois très évident (il semblerait que ça s'entend fortement sur Hey Jude, notamment). Pour ma part, je m'en fous un peu, car, 'Autotuné' ou pas, Good Evening New York City (tel est le nom de ce double live sorti dans une édition 3 disques : les deux CD et un DVD live, proposant dans les deux cas tout le concert), live très généreux de 33 morceaux (et deux heures de musique en CD, un peu plus en DVD vu qu'on a les interventions vocales de Macca, qui manquent à la version sonore), est un excellent live, qui sonne vraiment très bien (excellente production), malgré, il est vrai, un public qui semble un peu froid (ou alors, sous-mixé, on l'entend parfois peu). Mais Macca et ses sbires (quasiment pas cités dans le livret...entre ça et la posture de Macca sur la pochette, on a deux exemples de la proverbiale suffisance britannique dans toute sa splendeur ! Mais il peut se le permettre, avec la carrière qu'il a), Macca  et ses sbires, donc, sont en forme, ici, et s'éclatent comme des ballons de baudruche dans une fabrique de punaises.

M2

Qui dit Paul McCartney dit forcément Beatles. Je ne crois pas qu'il ait existé un seul concert de Macca sans au moins un titre de son ancien groupe de gloire, même à l'époque 1970/1971 où, fraîchement parti du groupe et commençant sa carrière solo, il n'avait envie que d'une chose, qu'on parle de lui pour autre chose que les Beatles. Ici, sur les 33 titres (en fait, 35 : deux plages audio, sur le second CD, proposent chacune deux titres imbriqués en un), on a pas moins de 21 (en comptant les morceaux en eux-mêmes et pas seulement les plages audio) titres du répertoire des Beatles, morceaux essentiellement chantés, autrefois, par Macca, exception faite d'un hommage à Harrison via Something (que je trouve que Macca chante avec un peu trop de légèreté et de rapidité, mais c'est mon avis). On entend aussi A Day In The Life (couplé avec la chanson de Lennon en solo Give Peace A Chance), chanson qui était interprétée par Lennon et Macca, mais surtout Lennon. Lennon a droit à plus d'hommages qu'Harrison, vu que Macca, ici, chante son fameux Here Today qu'il avait composé en hommage à son compère assassiné, et que serait un concert de Macca, aussi, sans un hommage à celle qui partagea sa vie durant de longues années, a aussi longtemps partagé sa musique (ayant fait partie des Wings), et étant décédée en 1998 : Linda. Ici, en hommage à sa regrettée femme, Paul chante son hymne My Love, qui fut le premier hit des Wings en 1973. Les Wings, justement... On avait 'accusé' Macca de ne pas suffisamment prendre en compte, dans ses setlists, cette période de sa carrière, quasiment une entière décennie toute de même (1971/1979), sa période Wings, riche en hits et en albums prodigieux. Les Wings, groupe ayant connu une popularité immense aux USA (plus que dans son propre pays, plus qu'en Europe, où il était alors 'bien' de chier sur eux...jusqu'au coup de poing dans la face que fut, fin 1973, le monumental album Band On The Run), les Wings, donc, ne furent pendant longtemps pas bien représentés dans les concerts de Paul en solo (je parle d'après la fin des Wings, hein). Il chantait My Love, Band On The Run, éventuellement Live And Let Die. Ici, en plus de ces trois morceaux, on a Jet, Let Me Roll It (avec, en final, un bout instrumental du Foxy Lady d'Hendrix, grand moment) et, surtout, Mrs. Vandebilt, dont c'est, je crois, la première apparition sur un live officiel de Paul. Remarquables versions de ces classiques 70's.

M3

Sinon, on trouve, ici, deux morceaux d'Electric Arguments, le troisième album que Macca a fait sous le nom de The Fireman (sous ce nom, il a pu sortir des albums assez expérimentaux, électroniques, ambient), ces morceaux sont Highway et Sing The Changes. Deux morceaux assez conventionnels (et réussis), le troisième opus de The Fireman étant moins expérimental que les deux autres. Mais tout de même, il ne néglige pas cette autre partie, peu connue (et au succès faiblard, mais Macca s'en fout) de sa carrière ! De sa carrière solo conventionnelle, on a des extraits de Flaming Pie (la chanson-titre, Calico Skies), de son album le plus récent alors (Memory Almost Full de 2007 : Only Mama Knows), mais ni Maybe I'm Amazed, ni Uncle Albert/Admiral Halsey, deux classiques de son début de carrière solo. Rien de l'intimiste Chaos And Creation In The Backyard de 2005 aussi, mais les chansons intimistes, justement, de l'album, Fine Line exceptée, ne permettent pas trop leur inclusion dans un concert rock. Sinon, on a les Beatles, évidemment : Blackbird, Yesterday, Day Tripper, I Saw Her Standing There, Eleanor Rigby, Drive My Car (qui ouvre le bal), Paperback Writer, Got To Get You Into My Life, Lady Madonna, Helter Skelter, I'm Down, Get Back, Hey Jude, j'en passe, autant de chansons ultra populaires et grandioses qui font de ce double live un excellent moment à passer, et quasiment la sensation d'écouter les Beatles en live (rappelons que les deux seuls albums live du groupe, sortis en 1976/1977, non seulement n'existent pas ou plus en CD, mais sont de qualité sonore médiocre et, généralement, peu reconnus par les Beatles eux-mêmes : un concert de 1962 au mythique Star-Club de Hambourg et un autre de 1965 au Hollywood Bowl). Dans l'ensemble, ce double CD + DVD Good Evening New York City, sans être sans doute le sommet live de Macca (Wings Over America, triple live de 1976, qui sera réédité fin mai en CD et vinyle, est supérieur, et le double Tripping The Live Fantastic de 1990 est remarquable également), est en tout cas un excellentissime live, et peu importe s'il a été retouché, légèrement ou lourdement, à l'Autotune. Personnellement, je m'en fous, car on prend beaucoup de plaisir à l'écouter (ou à le regarder en DVD) et moi, ça me suffit amplement ! Conseillé, surtout qu'il n'est généralement pas vendu trop cher pour un double live contenant, en plus, un DVD (donc une édition 3 disques) !

CD 1

Drive My Car

Jet

Only Mama Knows

Flaming Pie

Got To Get Yo Into My Life

Let Me Roll It

Highway

The Long And Winding Road

My Love

Blackbird

Here Today

Dance Tonight

Calico Skies

Mrs. Vandebilt

Eleanor Rigby

Sing The Changes

Band On The Run

CD 2

Back In The U.S.S.R.

I'm Down

Something

I've Got A Feeling

Paperback Writer

A Day In The Life/Give Peace A Chance

Let It Be

Live And Let Die

Hey Jude

Day Tripper

Lady Madonna

I Saw Her Standing There

Yesterday

Helter Skelter

Get Back

Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (Reprise)/The End

""Open Up Your Door"- Richard Hawley

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Magnifique chanson de Richard Hawley issue de son chef d'oeuvre Truelove's Gutter.

Talk Talk: la discographie

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Et maintenant, place à la discographie de mon deuxième grand groupe de chevet derrière Pink Floyd, j'ai nommé Talk Talk ! Une discographie aussi courte que parfaite !

419C07xzv6L__SL500_AA300_The Party's Over, 1982: Déjà une pochette sublime (signée James Marsh, comme toutes les autres du groupe) pour ce premier album. A l'époque, Talk Talk est composé de quatre membres: Mark Hollis (chant), Paul Webb (basse), Lee Harris (batterie) et Simon Brenner (claviers). Résultat: un premier disque très orienté new-wave, dans ce plus pur style d'ailleurs. Tout n'est pas immense là-dedans, mais on retient quand même de ces 36 minutes bien 80's quelques chefs d'oeuvre: l'éponyme The Party's Over, Have You Heard The News et Candy sont d'indéniables réussites, comme les plus putassiers Talk Talk, Today et Hate. Un bon coup d'essai en somme, même s'il s'agit de leur moins bon disque. La suite n'en sera que plus passionnante !

Buckley: C'est avec cet album que débute la passionante aventure de Talk Talk, un des groupes majeurs des eighties. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on n'est sûr d'être dans les années 80 avec cet album: ces synthés mon dieu! Alors ok, l'éponyme et Have You Heard The News sont exellentes et Talk Talk, Candice et Today sont sympas mais le reste résiste mal aux poids des années. En gros un album correct, mais clairement pas à la hauteur de ce qui va suivre.

0724385679759_600It's My Life, 1984: la consécration absolue. Simon Brenner quitte le groupe, qui se retrouve officiellement à trois, mais aidés par des musiciens de studio, notemment Tim Friese-Greene, que l'on peut véritablement considérer comme le quatrième membre du groupe (il participe aux compos, etc, et on lui doit beaucoup). Au final, 43 minutes immenses, malgré un The Last Time faiblard. Mais le reste... Il y a bien sûr les deux tubes absolus du groupe, Such A Shame et It's My Life, deux magnifiques machines à pognon. Mais il ne faudrait pas sous-estimer Dum Dum Girl, Renée, It's You, qui sont également des chefs d'oeuvre absolus. La palme revenant évidemment àTomorrow Started: impossible de ne pas frissonner sur ce sommet, une des meilleures chansons des années 80, et probablement la meilleure du groupe... Signalons aussi que le son de Talk Talk se fait plus pop-rock, moins new-wave. Bref, vous l'avez compris, It's My Life est un chef d'oeuvre immanquable et absolument indispensable. Et dire que l'album qui suit est encore supérieur...

Buckley: Aaaah voilà qui est mieux! Toujours des synthés mais ils sont beaucoup mieux utilisés sur cet album, sans doute le plus connu du groupe, en raison de la présence de deux gros hits qui traumatiseront les radios en 1984/1985: It's My Life, et Such A Shame. Outre ces deux tubes, on trouve également d'autres merveilles comme Dum Dum Girl, Renée ou encore l'immense Tommorow Started. Un quasi- chef d'oeuvre, la faute à une production qui a un petit peu vieilli (mais pas de quoi crier au scandale ça reste très appréciable). Le groupe est sur la bonne voie et il le prouvera avec l'album suivant.

album_the_colour_of_springThe Colour Of Spring, 1986: nous y voilà. Le sommet absolu du groupe, et mon deuxième grand disque de chevet derrière Wish You Were Here de Pink Floyd. Toujours la même formation pour le groupe à Mark Hollis, qui signe ici son magnum opus. Cette fois, plus de new-wave, seulement du bon pop-rock dont on raffole. 45 minutes, et 8 merveilles totales, je ne vois pas quoi dire de plus. Les classiques sont là, de Life What's You Make It àLiving In Another World, mais aussi Give It Up. Trois morceaux titanesques, et pour le reste, c'est toujours grandiose, de l'immense Time It's Time final qui me piquera toujours les yeux au sublime I Don't Believe In You. Happiness Is Easy est un puissant morceau d'ouverture, et ce serait criminel de ne pas aborder les deux perles calmes et reposantes que sont April 5th et Chameleon Day... Des participations de Robbie McIntosh et Steve Winwood, entre autres. The Colour Of Spring est juste merveilleux, l'Oeuvre d'Art du pop-rock en général.

Buckley: Koamae a tout dit, ce disque est un putain de chef d'oeuvre. Passionant de la première à la dernière minute, de Happiness Is EasyàTime It's Time, de la première à la cent quatre- vingt douze millième écoute. Un disque qui force le respect littéralement, rarement 45 minutes (un peu plus) auront semblée passer aussi vite. Même la pochette est sublime!

1245963443Spirit Of Eden, 1988: le début de la fin pour le groupe, car un immense bide commercial. Mais pas musical. Pour 41 minutes, seulement 6 titres. Trois par face. Sur la première, les trois morceaux sont enchaînés, de manière à ne former qu'une orgasmique symphonie continue, et extrêmement reposante, carrément post-rock, parfois jazz-rock, voire même, si on cherche loin, progressive. On est loin du Talk Talk des débuts. Dans ces 20 minutes non-stop, donc, on trouve The Rainbow, perle totale de 8 minutes ouvrant le disque, et qui promet un chef d'oeuvre de plus. C'est sans compter sur Eden et Desire, les meilleurs morceaux de l'album, tous deux sublimissimes. La face B, par contre, se démarque, car cette fois, les morceaux sont très séparés: facile 20 secondes de silence entre chaque ! Mais loin d'être à fuir, preuve en est avec, par exemple, I Believe In You, monument absolu, qui répond, niveau titre, au I Don't Believe In You de l'album précédent... En bref, si vous êtes un amateur de musique calme mais jamais ennuyeuse, Spirit Of Eden vous tend les bras. Un sommet.

Buckley: Un dsque qui fut un bide commercial est ça n'est pas difficile de comprendre pourquoi: Aucune chanson n'est susceptible d'être un Hit fm. Heureusement, comme koamae le dit, le bide n'est que commercial, car musicalement, le groupe change radicalement sa recette, mais la sauce prend! Un album calme, éthéré, qui s'écoute vraiment comme un tout. D'ailleurs, les trois premiers titres, soit la face A du vinyle, sont parfois considérés comme une seul et unique chanson. Un disque qui me fait voyager et rêver à chaque écoute. Encore un sommet!

Talk_Talk_Laughing_Stock_FrontalLaughing Stock, 1991: et on termine avec la rareté totale, un disque qui a tellement foiré commercialement qu'il n'a plus jamais étéédité, et qu'aujourd'hui, les seuls moyens de l'avoir sont l'achat en ligne ou le téléchargement... Que ce soit au niveau de la pochette ou au niveau musical, Laughing Stock est la suite directe de Spirit Of Eden. Toujours six morceaux, pour à peu près le même temps. Encore une fois, tout y est sublime. Bon, mieux vaut ne pas être abonnéà Audika pour l'écouter, compte tenu de certaines chansons extrêmement calmes, à l'image de Myrrhman ou Runeii (titres de chansons qui, d'ailleurs, font penser à d'autres chansons du groupe, Mirror Man et Renée: volontaire ?). A signaler également, la présence de deux titres très longs, 9 minutes pour After The Flood et presque 10 pour New Grass. Au final, un album très froid, sombre, mais immense, qui marque la fin d'un groupe décidément quintessentiel.

Buckley: À voir la pochette, on se dit que le groupe a continué dans la même direction, et l'écoute ne fait que confirmer cette impression. Un disque culte pour de nombreux artistes, à ne pas écouter si on a le cafard mais musicalement encore un sommet et probablement le meilleur de groupe derrière The Colour Of Spring, voir même le meilleur tout cours. Et il existe en cd désormais, à l'état neuf même donc si vous ne l'avez pas ruez- vous dessus! Et ruez vous aussi sur tout le reste de la discographie de ce groupe, sauf le premier album à la rigueur.

"Ringo" - Ringo Starr

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1973 est une année assez importante et satisfaisante pour les Beatles, enfin, les ex-Beatles. Si on excepte à la rigueur John Lennon (l'album qu'il a sorti en cette année, Mind Games, est très très bon, mais ne marchera pas bien, commercialement parlant, et sera mal accueilli par la presse), tout va pour le mieux : George Harrison sort Living In The Material World, un de ses meilleurs opus. Paul McCartney, lui, est clairement au sommet avec Band On The Run (et, avant ce disque sorti en fin 1973, il y à eu Red Rose Speedway, et le single Live And Let Die ; les deux albums et le single sont faits avec les Wings, évidemment) ; et les Beatles reviennent, en tant que groupe, en haut des charts avec les deux doubles compilations 1962/1966 (alias le double rouge) et 1967/1970 (alias le double bleu), qui seront détrônés par les albums solo de Macca de la même année en première place des charts, mais tout de même. Et Ringo ? Pour lui aussi, tout va bien. Honnêtement, on peut même dire que son album de 1973, ce disque, donc, qui s'appelle sobrement Ringo (sa pochette est moins sobre, avec ses allusions à celle du Sgt. Pepper's... !), est de loin son sommet absolu. Allez, je me lance (pas trop loin, quand même) : il ne vous faut qu'un seul album de Ringo Starr, et c'est celui-ci. Il aura fait parler de lui, à sa sortie, et pas seulement parce qu'il offre quelques chansons absolument mémorables. Il aura fait parler de lui essentiellement parce que, disséminés sur l'ensemble des morceaux (mais jamais sur le même morceau), jouent, sur ce disque, l'ensemble des Beatles. Qui plus est, chaque ex-Beatles a offert au moins une chanson à Ringo : Harrison avec Photograph, Macca avec Six O'Clock, Lennon avec I'm The Greatest... A la sortie de l'album, vu que c'était, depuis Let It Be, le premier album sur lequel on retrouvait l'ensemble des Beatles (mais, je le répête, il y à une différence majeure : ici, ils ne jouent jamais ensemble sur un même titre ; Macca et Lennon, notamment, ne se sont apparemment pas rencontrés durant l'enregistrement, ne collaboreront plus jamais ensemble sur un disque une fois les Beatles finis en 1970), on commencera à se demander si les Beatles ne se reformeraient pas un jour. Lennon et les autres auront rapidement fait de dire 'non'. Et une fois Lennon mort, quand on demandera aux autres s'ils se reformeront un jour, même à trois, Harrison dira tant que John est mort, ça ne se fera pas.

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Dos de pochette vinyle (CD : identique)

Mais je divague, reparlons de l'album de Ringo. Non seulement Harrison, Macca et Lennon, dispatchés, jouent sur le disque (parfois, on a trois Beatles sur un même morceau, d'ailleurs), mais Ringo Starr a su aussi s'entourer de plein d'autres amis musiciens, ce disque est un vrai bottin : Jim Keltner (batterie ; Ringo est batteur et, évidemment, joue sur tous les titres, mais il est assisté de Keltner sur certains morceaux) ; Marc Bolan de T-Rex (guitare sur un titre), Billy Preston (claviers) ; Klaus Voormann (basse, et aussi auteur des rigolos dessins du sublime livret interne proposant les paroles) ; Harry Nilsson (choeurs) ; Nicky Hopkins (piano) ; Vini Poncia (choeurs, guitare acoustique, futur producteur de Ringo, mais aussi de Kiss) ; Linda McCartney (choeurs, avec son mari Paul) ; Jimmy Calvert (guitare) ; la quasi-totalité de The Band (Garth Hudson, Levon Helm, Robbie Robertson, Rick Danko) ; Tom Scott (saxophone) ; Bobby Keyes (idem) ; Jack Nitzsche aux arrangements de cordes sur deux titres... Produit par Richard Perry, sorti sous une pochette dessinée par Tim Bruckner (et des dessins de Voormann, auteur de la pochette du Revolver des Beatles, dans le livret, donc), Ringo est un disque quasiment unique dans la discographie chaotique de Ringo. Ses deux précédents albums (car Ringo est le troisième) étaient Sentimental Journey (1970 ; Ringo fut d'ailleurs le premier Beatles, en 1970, à sortir un disque solo, les autres Beatles suivront dans le courant de l'année), un disque de reprises que le batteur avait conçu, comme il disait, pour faire plaisir à sa maman ; et Beaucoups Of Blues (1971), disque de country. Deux albums corrects, mais sans plus. Ringo est son premier vrai disque rock (c'est pour ça que le pitoyable Ringo The 4th de 1978 s'appelle ainsi : bien qu'étant le sixième album de Ringo, il est son quatrième album pop/rock), et, en 37 minutes et 10 titres dont quelques reprises, il assure de bout en bout. Reprises : Have You Seen My Baby de Randy Newman (chanson que les Flamin' Groovies ont reprise aussi en 1971), sur laquelle joue Marc Bolan ; You're Sixteen - You're Beautiful (And You're Mine) de Johnny Burnette. Toutes deux efficaces. Mais c'est sur les morceaux inédits que Ringo assure : I'm The Greatest (signée Lennon), Photograph (un hit co-signé Harrison), Oh My My, Six O'Clock (signée McCartney), You And Me (Babe) (sur laquelle, à la fin, il cite et remercie l'équipe technique de l'album), autant de chansons qui font de ce troisième album solo de Ringo un petit chef d'oeuvre.

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Une vue du livret (illustration pour Photograph)

Bien que n'ayant pas une voix parfaite, bien que n'étant pas un chanteur d'exception, Richard Starkey (son vrai nom) livre ici un disque touchant, super bien produit, et vraiment, j'insiste, on peut parler de sommet absolu pour lui. La suite de sa carrière sera hélas assez chaotique : Goodnight Vienna (1974) est une petite dégringolade, pas une grosse déception, mais un disque tout de même inférieur, bien inférieur àRingo. Puis Ringo sort un best-of en 1975 (la même année que Lennon et Harrison, d'ailleurs...), puis il s'effondrera progressivement, Rotogravure, Ringo The 4th... Les années 80 seront difficiles, terriblement (en plus de l'insuccès commercial, Ringo se tapera un alcoolisme aggravé), et les années 90 le verront revenir avec un concept, le All-Starr Band, une réunion live de plusieurs gloires passées du rock et de la pop (le personnale changeait souvent, c'était là l'intérêt, d'ailleurs : Todd Rundgren, Roger Hodgson, Sheila E, Dave Edmunds, Rod Argent...), réunies autour de lui pour des concerts qui seront l'objet de pas mal d'albums lives tous assez médiocres, mis à part les deux-trois premiers (en tout, le nombre de lives du All-Starr Band est trop important, une dizaine en une décennie environ). Plus des albums studio solo, le dernier, une vraie merde de même pas 30 minutes (!!!), datant d'ailleurs de l'an dernier. Si vous ne voulez posséder qu'un album de Ringo, c'est donc celui-ci, de 1973, qu'il faut choisir. A la rigueur, je conseille aussi Goodnight Vienna en complément, mais uniquement si vous avez aiméRingo et que vous savez que son successeur (Goodnight Vienna, donc) lui est inférieur, tout en offrant quelques bonnes chansons. A noter que sur le CD de Ringo se trouvent trois bonus-tracks, et notamment le génial single de 1970 It Don't Come Easy (écrite par Harrison), qui fut un des gros, gros succès solo de Ringo avec I'm The Greatest (chanson faisant allusion à Billy Shear, nom sous lequel est présenté Ringo dans Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, sur l'album du même nom !), Photograph et un autre single, Back Off Boogaloo (qui est, lui, présent en bonus-track sur le CD de Goodnight Vienna). On a donc une autre bonne raison de se procurer Ringo, disque vraiment fantastique.

FACE A

I'm The Greatest

Have You Seen My Baby

Photograph

Sunshine Life For Me (Sail Away Raymond)

You're Sixteen - You're Beautiful (And You're Mine)

FACE B

Oh My My

Step Lightly

Six O'Clock

Devil Woman

You And Me (Babe)

"Double Fantasy" - John Lennon & Yoko Ono

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Double_20fantasy

C'est très difficile de parler de cet album. D'en parler sincèrement, en arrivant à occulter le fait qu'il s'agisse du dernier album de John Lennon. Double Fantasy est sorti en 1980, en novembre. Le 17. Lennon sera abattu par ce tordu de Mark Chapman (qu'il meure en prison, celui-là !) en décembre. Le 8. Même pas un mois après l sortie de ce disque qui marquait son retour aux affaires après 5 ans de silence radio, son précédent album, Rock'n'Roll (album de reprises de standards de rock'n'roll, album assez moyen et sans grand intérêt), était quand même sorti en 1975 (et avait été enregistré en 1973/74) ! D'après la légende lennonienne, c'est en entendant, en 1980, Coming Up de Paul McCartney (chanson issue de son album McCartney II, album assez expérimental qui marchera plutôt bien) que Lennon aura envie de refaire de la musique, et, en août, il entre en studio (The Hit Factory, à New York) pour y enregistrer Double Fantasy. Il n'y entrera pas seul : Yoko, sa Yoko, est là aussi. Mieux (ou pire, c'est selon) : elle partage littéralement l'album avec Lennon. En 1970, tous deux avaient enregistré et commercialisé, simultanément, leurs albums solo intitulés respectivement John Lennon/Plastic Ono Band et Yoko Ono/Plastic Ono Band (pochettes quasi identiques, même ambiance intimiste, mais on peut cependant sans regret faire l'impasse sur le disque de Yoko, sans être mauvaise langue pour autant : c'est vraimentpas bon). Puis Yoko a, épisodiquement, proposé ses petits pipis à la face du monde, des disques généralement aussi bien accueillis que l'annuelle épidémie de gastro en hiver. Double Fantasy, lui, propose 14 titres, et sur ces 14 titres (pour trois quarts d'heure de musique), la moitié est écrite et interprétée par Lennon, et l'autre, par Yoko. Faire une face Lennon et une face Ono aurait été risqué : il n'aurait pas été rare de trouver, chez les possesseurs du vinyle, une face Yoko toute clean, jamais passée en platine, et une face Lennon usée plus ou moins normalement (d'après la légende, il n'est pas rare de trouver des exemplaires vinyles du Live Peace In Toronto 1969 avec la face B, la face occupée par les miaulements nucléaires de Yoko, en état impeccable ; je témoigne en ce sens, ayant un exemplaire vinyle dudit album avec la face B en meilleur état que la A, et c'est flagrant).

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Lennon, Ono et le coproducteur Jack Douglas (Patti Smith, Aerosmith...) ont donc décidé de mélanger le tout. Une quasi parfaite alternance entre les chansons de Lennon et celles de Yoko. La partie Yoko est sensiblement plus courte (à peine 20 minutes) que la partie Lennon, donc, de toute façon, faire deux faces distinctes aurait été maladroit, on aurait eu une trop grande différence de durée entre elles. Double Fantasy est donc un album de collaboration entre les deux amoureux, l'album est d'ailleurs crédité, comme ce fut le cas de Some Time In New York City (1972) et des trois abominations avant-gardistes de 1968/69, à Lennon & Yoko. Les fans de Yoko (ça existe) furent aux anges de pouvoir entendre 7 nouvelles chansons d'elle. Les fans de Lennon (ils ne sont pas rares, eux !) le furent aussi d'entendre à nouveau le binoclard, mais furent frustrés de ne l'entendre que sur une moitié d'album. L'album se vendra très bien, mais il faut préciser qu'il se vendra encore mieux après le 8 décembre, le contrecoup de la mort de Lennon faisant une sorte d'effet boomerang, tous ceux qui n'avaient pas eu le temps ou l'envie d'écouter l'album l'achetèrent, l'air de dire allez, c'est le dernier album de Lennon, il faut l'écouter en mémoire de ce qu'il fut, ce genre de trucs. Sur 100 acheteurs, en 1980, de l'album, combien l'achetèrent après le tragique assassinat du 8 décembre ? Gageons, plus de la moitié. Comme je l'ai dit en intro, difficile d'occulter ce faits divers sordide et épouvantablement tragique, quand on parle de l'album. C'était plus facile d'en parler pendant les trois semaines précédant la mort de Lennon, quand personne (sauf un esprit dérangé, celui de Chapman) ne pouvait prédire pareille chose. Lennon en parlera comme d'un renouveau, le début d'une nouvelle orientation de carrière. Bref, on peut dire que Double Fantasy est plus un disque qui augurait de ce qui aurait été la suite de la carrière de Lennon qu'un disque de plus pour Lennon. Je n'ai pas encore eu le temps de parler de l'album musicalement parlant, si ce n'est de dire que la moitié est signée Lennon et l'autre, Ono. Ma première chronique de l'album, ici (car cet article est une 'refonte' de l'ancienne chronique), était moyennement gentille. Avec le temps, je dois dire que, putain, j'adore cet album. Ce n'est sans doute pas son sommet (c'est John Lennon/Plastic Ono Band, 1970), mais sans doute son deuxième meilleur album, ou alors son troisième, car Walls & Bridges (1974, cruellement sous-estimé) ou Imagine (1971, un peu inégal, mais le bon y est vraiment extraordinaire) méritent aussi une seconde place. Mais j'aurais plus tendance à mettre Imagine en quatrième position, derrière l'album de 1980 qui serait, donc, troisième, sur le podium avec une belle médaille de bronze.

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L'album offre quelques merveilles absolues. Oui, la plupart sont signées Lennon, en effet : Watching The Wheels, I'm Losing You, les deux sensationnels hits (Just Like) Starting Over (qui dit bien ce que ça veut dire : avec cet album, Lennon entendait bien reprendre sa carrière sur de nouvelles bases ; à noter que Jean-Louis Aubert reprendra lourdement la mélodie de cette chanson pour une des siennes, Les Plages, en 1987) et Woman, et le sublimissime Beautiful Boy (Darling Boy) dédiéà l'enfant qu'il a eu avec Yoko, Sean. Une chanson aux accents orientaux, nipponisants, et pour cause, Sean est à moitié japonais par sa mère. Ces chansons sont assurément les meilleures de l'album, même si Yoko en livre quelques unes de belles aussi (je n'exagère pas). Les deux titres restants de la partie lennonienne de Double Fantasy me plaisent moins, Dear Yoko et Cleanup Time, mais c'est pas mal, rien de mauvais. Yoko, elle, offre du très très très bon (Every Man Has A Woman Who Loves Him, que Lennon reprendra pendant les sessions, sa version sera commercialisée quelques années après sa mort dans une compilation ; Give Me Something, très courte et nerveuse ; I'm Your Angel (malgré des tralalala assez irritants) ; Hard Times Are Over, au titre cruellement à côté de la plaque sans le vouloir, vu que quelques semaines après la sortie de l'album, l'autre connard prouvera que non, pour le couple, les temps difficiles ne sont pas terminés ; Beautiful Boys. Là aussi, on a quand même deux chansons moins percutantes, I'm Moving On et Kiss Kiss Kiss, mais, là aussi, franchement, rien de mauvais non plus. C'est un fait, avec seulement 10 titres, 5 par partie, Double Fantasy serait encore meilleur. Mais dans l'ensemble, cet album très bien produit (le son est typiquement ricain, les musiciens qui participent sont remarquables, citons Hugh McCracken, Tony Levin, Earl Slick, Andy Newmark pour les plus réputés, des requins de studio) est une merveille.

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Vraiment, je l'adore, et même si certains critiqueront (à sa sortie, et par la suite) le fait de n'avoir que 7 chansons de Lennon sur les 14, il faut avouer que les chansons restantes sont excellentes et ne dépareillent pas (elles sont juste un peu plus aventureuses parfois : Every Man Has A Woman Who Loves Him, Kiss Kiss Kiss) l'ensemble. Et puis, qui sait, si Lennon avait rempli tout un disque avec 14 ou 12 chansons rien qu'à lui, l'album n'aurait sans doute pas été meilleur : en 1984, Yoko commercialisera Milk And Honey, disque de chutes de studio des sessions de Double Fantasy, avec 12 titres, et là encore, la moitié d'elle et la moitié de John, en alternance. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet album de 1984 est moins bon, nettement moins bon, même. Rien ne surnage (et la pochette propose une photo prise lors des mêmes sessions que Double Fantasy). On imagine les 6 chansons de Lennon de cet album posthume avec les 7 de son ultime album, et on se dit que Double Fantasy n'aurait pas été pareil, et aurait été pour le moins inégal. Alors que là, il est vraiment génial. A noter qu'en 2010, au moment des rééditions des albums de Lennon, Double Fantasy sortira dans une édition double CD, proposant, sur le CD 2, l'album original, et sur le CD 1, une version dite stripped down (une production épurée, à l'essentiel), permettant d'entendre l'album sous un autre jour. Mais pour moi, c'est la version originale qui reste le summum. Un des meilleurs albums de Lennon (un Lennon assagi, mûri), malgré qu'il soit un disque de collaboration. Essentiel.

FACE A

(Just Like) Starting Over (Lennon)

Kiss Kiss Kiss (Ono)

Cleanup Time (Lennon)

Give Me Something (Ono)

I'm Losing You (Lennon)

I'm Moving On (Ono)

Beautiful Boy (Darling Boy) (Lennon)

FACE B

Watching The Wheels (Lennon)

I'm Your Angel (Ono)

Woman (Lennon)

Beautiful Boys (Ono)

Dear Yoko (Lennon)

Every Man Has A Woman Who Loves Him (Ono)

Hard Times Are Over (Ono)


"Tonight" - David Bowie

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 Je ne sais pas ce que j'ai, ce matin, mais j'ai une sacrée grosse envie de gerber. Sans doute le simple fait de me dire que je réaborde cet album sur le blog. Oui, ça doit être ça, vu que je n'ai rien mangé de lourd hier, et qu'à part ça, ben, j'me sens bien, rien à signaler. Mais penser à cet album... Bwouuf, excusez-moi, ça va passer, ça va pass...euurgh... Hum. Ce disque, c'est le seizième album studio de David Bowie (je compte son premier album de 1967 dedans, bien qu'il soit assez à part et ne compte pas trop), et il date de 1984. Déjà, tremblez, pauvres fous, en apprenant que ce disque date de cette année. Tremblez aussi en apprenant qu'avec ce disque, Bowie a décidé d'aller plus loin encore que Let's Dance (1983), son précédent opus. Commencez à chouiner en apprenant que la production est signée Hugh Padgham (Genesis, The Police, autrement dit, un spécialiste du gros son pop 80's), producteur qui semble aller aussi bien à Bowie qu'une robe de bal irait à Robert De Niro. Et, enfin, vomissez dans la joie en regardant la pochette de l'album, une sorte de vitrail fleuri criard devant lequel un Schtroumpf péroxydé (on me signale que c'est Bowie, ah, pardon) pose torse nu, la tête vaguement relevée, le regard fixant un point dans le ciel (sans doute les chiffres de vente espérés pour l'album ; mieux valait, dans ce cas, regarder ses pompes, perso...). La pochette, criarde comme c'est pas humainement envisageable, va au final bien à l'album (qui s'appelle Tonight, d'ailleurs), qui est musicalement, et à une ou deux petites exceptions près, aussi flingué qu'elle. L'album, pour 9 titres, ne dure pas très longtemps, c'est un des albums les plus courts de Bowie : 35 minutes. C'est déjàça, comme le chante la Souche.

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Bowie ici est entouré de son fidèle sbire Carlos Alomar (guitare), présent depuis 1975, et parmi les musiciens les plus connus, citons le batteur Omar Hakim (qui a bossé avec Sting en solo, avec Dire Straits...), Stan Harrison (saxophone) et Carmine Rojas (basse). Les autres sont aussi connus que les membres du gouvernement di Lietchstenstein : Guy St. Onge (marimba), Sammy Figueroa (percussions), Derek Bramble (basse, guitare, synthétiseur), Lenny Pickett (saxophone, clarinette), Steve Elson (saxophone). Plus des choristes (Robin Clark, les Simms Brothers, enfin, un des deux), et plus Tina Turner sur un titre, en guest. La pauvrette. Mais pas pauvre Bowie, en revanche, ah ça, non. Ce disque, Bowie l'a imaginé comme un Let's Dance 2, il le voulait comme ça, et si par la suite il l'a totalement renié, comme le suivant Never Let Me Down de 1987 (qui lui aussi est bien pitoyable, mais quand même nettement meilleur que Tonight), il n'empêche qu'il en semblait assez satisfait à sa sortie. Il fut apparemment bien le seul. Combien de fans de Bowie furent atterrés par Let's Dance, album pas mal du tout, mais franchement commercial et sans âme ? L'album se vendra bien, certes (en fait, il cartonnera), mais il ne valait mieux pas le comparer aux disques du passé, sous peine de se faire du mal. L'album avait quand même satisfait certains, qui ne demandaient pas mieux qu'un disque pop pour danser dessus (la vocation première de l'album de 1983). Mais même ceux qui furent enthousiasmés par Let's Dance et sa garde prétorienne de hits furent déçus, au minimum, par Tonight. Des hits, l'album en contient deux, ou même trois, mais le troisième (la chanson-titre, une reprise, en fait, du Tonight d'Iggy Pop, en duo avec Tina Turner) est à fuir comme une épidémie de variole. Les deux autres hits sont d'un niveau amplement supérieur, mais ce n'est pas Shangri-La non plus : Blue Jean, très court (3 minutes), est au final assez irritant si on l'écoute trop souvent ; Loving The Alien, morceau le plus long (7 minutes ; le single sera plus court), qui ouvre l'album, est, lui, fantastique. Si si, j'insiste : cette chanson qui aborde la religion, les guerres de religions précisément (croisades, Palestine contre Israël, intifada...), est fantastique. Sur le live A Reality Tour de 2004, Bowie en livre une version acoustique, quasiment sans accompagnement, qui la rend touchante et plus belle encore.

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Bowie et Alomar

Mais le reste de l'album... Essentiellement constitué de reprises, Tonight vole aussi bas qu'un pigeon voyageur devant livrer une machine à laver. Parmi les reprises, on en a donc une du Tonight de l'Iguane (pas la première fois, loin de là, que Bowie reprend du Iggy ; la chanson en question est issue de Lust For Life de 1977, que Bowie a produit), et Iggy est repris aussi avec Neighborhood Threat (issue à la base du même album de 1977), outrancièrement revampée à la sauce techno-dance 80's, synthés qui puent de la gueule au programme. Tonight, elle, est refaite en une sorte de slow en duo avec la tigresse, et ça fait mal, même si apparemment ça a plutôt bien marchéà l'époque (avait-on de la merde dans les oreilles en 1984 ?). Autre reprise, I Keep Forgettin' (chanson qu'Elvis Presley a chanté), qu'il faut oublier absolument sous peine d'avoir envie de pleurer. On a aussi Don't Look Down, reprise d'une chanson d'Iggy, encore (mais, cette fois-ci, issue d'un album non produit par Bowie : New Values de 1979, qui sera le dernier bon disque de l'Iguane jusqu'àBrick By Brick), une chanson qui démarre bien avant de s'effondrer dans une mélasse niaise et pop. Mais surtout, Bowie a commis l'impardonnable ici, et juste après Don't Look Down : il a osé reprendre God Only Knows des Beach Boys, l'enculé de sa race de pute. Le petit salopiaud. Mais merde, quoi, cette chanson est littéralement intouchable, qui a osé lui dire qu'il devrait la refaire à la sauce pop 80's (avec moult cuivres bornéoesques) ? Hugh Padgham ? Un de ses musiciens ? Un membre de son entourage ? Son propre reflet dans le miroir ? Une petite voix dans la tête ? Napoléon ? Qui ? Qui, qu'on le cloue à une planche pourrie qu'on jettera ensuite dans la Seine ? Bref, c'est pas bon. Après, l'album offre aussi des chansons écrites pour l'occase : les deux hits plutôt corrects cités plus haut, ainsi que Dancing With The Big Boys et Tumble & Twirl, co-écrits avec Iggy, mais il ne s'agit pas de reprises, mis à part ça. On ne va pas se faire du mal plus longtemps que nécéssaire à en parler : c'est tout simplement un carnage, surtout la seconde citée (les choeurs répétant Borneoooooo me filent envie de débagouler grave).

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Bref, mis à part deux chansons, qui totalisent 10 minutes sur les 35, rien à sauver de cet épouvantable album. Alors en plein trip dance music des années 80/chevelure péroxydée et en brosse/clips infâmes avec costumes en carton brillant et décors même pas digne de l'attraction Disney "It's A Small World", Bowie est au fond du trou. Ceux qui pensent qu'il le sera avec l'album suivant n'ont apparemment pas pris le temps de bien écouter Tonight, qui est vraiment pire. Même lui ne veut plus parler de ce disque qu'il jugera atroce (il aura le même avis pour Never Let Me Down, ceci dit), son nadir musical. Les fans commencent à perdre patience. L'espoir de voir Bowie revenir avec un bon disque s'amenuisera d'année en année, il faudra attendre 1993 (voire même 1995) pour ça, malgré une expérience assez correcte (mais pas grandiose non plus) avec Tin Machine (son groupe de rock minimaliste) entre 1989 et 1991. Pour ma part, j'avais achetéTonight pour deux choses : la présence de la version longue de Loving The Alien, moi qui ne connaissait que la version courte, et, aussi con que ça puisse paraître, la pochette. La pochette ne m'a pas plus longtemps, et l'album, encore moins : à peine la première écoute finie que je me suis écrié, à la Greil Marcus, What's this shit ? *, et si je n'avais pas été aussi fan de Bowie, j'aurais utilisé le disque pour jouer au frisbee avec. Une dizaine d'années après l'achat, je me demande encore ce qui m'a retenu (surtout que ça fait facile 5 ans que je n'ai pas réécouté le disque, et je n'ai nullement l'intention de le faire). D'ailleurs, je sors prendre l'air, un peu de frisbee me fera du bien.

*Greil Marcus, rock-critic des années 60/70 et au-delà, était fan de Bob Dylan, ce qui ne l'empêchera pas de titrer sa chronique de Self Portrait, en 1970, dans Rolling Stone Magazine, de cette phrase signifiant c'est quoi cette merde ?...

FACE A

Loving The Alien

Don't Look Down

God Only Knows

Tonight

FACE B

Neighborhood Threat

Blue Jean

Tumble & Twirl

I Keep Forgettin'

Dancing With The Big Boys

Ma collection de vinyles

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Voici, tout simplement, ma collection d'albums en vinyles. Une liste faite par ordre alphabétique des groupes/artistes et par ordre chronologique de parution des albums dans les discographies de ces divers groupes ! A chaque fois que cela sera nécéssaire, j'ajouterai des précisions sur tel ou tel album, et je tiendrai la liste à jour !

1977 LET THERE BE ROCKAC/DC : Let There Be Rock (1977) : avec Crabsody In Blue, morceau n'ayant jamais été mis en CD.

1978 IF YOU WANT BLOODAC/DC : If You Want Blood...You've Got It (1978).

1980 BACK IN BLACKAC/DC : Back In Black (1980).

1980 THE TURNThe Alan Parsons Project : The Turn Of A Friendly Card (1980).

1982 EYE IN THE SKYThe Alan Parsons Project : Eye In The Sky (1982).

1971 AT FILLMORE EASTThe Allman Brothers Band : At Fillmore East (1971) : double album.

42238593_pAphrodite's Child : 666 (1972).

1983 LOIN DES YEUX DE L'OCCIDENTDaniel Balavoine : Loin Des Yeux De L'Occident (1983).

61364023_pThe Band : The Last Waltz (1978) : triple vinyle, avec un livret.

1981 TURN OF THE TIDEBarclay James Harvest : Turn Of The Tide (1981).

1976 KING KONG OSTJohn Barry : 'King Kong' Soundtrack (1976) : sans le poster.

1982 PLAY BLESSURESAlain Bashung : Play Blessures (1982) : état neuf.

1985 LT85Alain Bashung : Live Tour 85 (1985) : état neuf.

1967 SGTThe Beatles : Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967) : réédition Apple de 1974, sans les cut-outs et la fin cachée de A Day In The Life.

1967 MMT EPThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : le double-EP britannique original de 6 titres, édition originale de 1967. Sans doute le joyau de ma collection, personnellement !

1968 THE BEATLES DOUBLE BLANCThe Beatles : The Beatles (1968) : réédition de 1978, je n'ai pas les quatre photos individuelles dans la pochette, mais bien le poster.

1969 ABBEY ROADThe Beatles : Abbey Road (1969) : pas de titre sur la tranche.

1973 ROUGEThe Beatles : 1962/1966 (1973).

1973 ROUGE BLEUThe Beatles : 1967/1970 (1973).

1970 PARANOIDBlack Sabbath : Paranoid (1970).

42294866_pBlue Öyster Cult : Tyranny And Mutation (1973).

1971 HUNKY DORYDavid Bowie : Hunky Dory (1971) : édition française avec bordures noires, absence du titre de l'album sur la tranche, et les titres Oh ! You Pretty Things et Eight Line Poem réunis en un seul bloc, ainsi que Fill Your Heart et Andy Warhol, sur les faces.

1972 THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST AND THE SPIDERS FROM MARSDavid Bowie : The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972) : réédition de 1983 : présence d'un code-barres, du titre sur la tranche supérieure...

1973 PIN UPSDavid Bowie : Pin Ups (1973) : édition française, les crédits sont écrits en noir au lieu d'être en rose/rouge sur le verso de pochette.

1974 DAVID LIVEDavid Bowie : David Live (1974) : édition française avec un macaron 'bis/spécial 2 disques' imprimé en haut à droite, asez moche...

1978 STAGEDavid Bowie : Stage (1978).

1979 LODGERDavid Bowie : Lodger (1979).

1980 SCARY MONSTERSDavid Bowie : Scary Monsters (& Super Creeps) (1980).

1983 LET'S DANCEDavid Bowie : Let's Dance (1983).

69721880Georges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : réédition Brassens N°9.

1966 CES GENS-LAJacques Brel : Ces Gens-Là (1966) : réédition de 1978, numérotée 7.

1967 BREL 67Jacques Brel : Brel 67 (1967) : pochette ouvrante avec rabat.

1968 J'ARRIVEJacques Brel : J'Arrive (1968) : pochette ouvrante avec rabat.

1972 NE ME QUITTE PASJacques Brel : Ne Me Quitte Pas (1972) : double compilation d'anciennes chansons de Brel.

1977 LES MARQUISESJacques Brel : Les Marquises (1977).

1970 SEX MACHINEJames Brown : Sex Machine (1970) : état neuf. Pas de séparation de titres sur les sillons des faces.

1969 BLUE AFTERNOONTim Buckley : Blue Afternoon (1969) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album jamais sorti en CD.

1970 STARSAILORTim Buckley : Starsailor (1970) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album pour ainsi dire jamais sorti en CD.

1977 LES MURSFrancis Cabrel : Les Murs De Poussière (1977) : pochette ouvrante, les 'cases' de la fenêtre de la pochette sont découpées (à la Physical Graffiti !). Une photo d'île paradisiaque à l'intérieur.

1979 LES CHEMINSFrancis Cabrel : Les Chemins De Traverse (1979).

1985 PHOTOSFrancis Cabrel : Photos De Voyages (1985).

1989 SARBACANEFrancis Cabrel : Sarbacane (1989).

68679668_pCanned Heat : Boogie With Canned Heat (1968).

77318794_pChicago : Chicago IV - At Carnegie Hall (1971) : coffret rigide de 4 disques avec dépliant (mais, hélas, que le poster du Carnegie Hall, et pas les deux du groupe, ni le livret photos), un des gros, gros fleurons de ma collection avec l'EP Magical Mystery Tour des Beatles et Lotus de Santana ! Je ne le vendrai que le lendemain de ma mort, et uniquement si je suis toujours vivant à ce moment-là, bien entendu. Bref, never.

1976 CHICAGO XChicago : Chicago X (1976).

75428814_pGene Clark : No Other (1974) : état neuf, réédition 2012. Avec l'insert des paroles et un joli et petit poster représentant Gene debout devant une arche de pierre portant son nom (lequel a étéévidemment rajouté sur la photo), on distingue un détail de ce poster au dos de pochette, d'ailleurs.

1979 LONDON CALLINGThe Clash : London Calling (1979) : double album, état neuf.

1980 SANDINISTA !The Clash : Sandinista ! (1980) : triple album. Je n'ai hélas pas le livret des paroles...

72806235_pJulien Clerc : N°7 (1975).

1977 ENREGISTREMENT PUBLICJulien Clerc : Enregistrement Public (1977) : triple album, pochette en triptyque.

1971 SONGS OF LOVE AND HATELeonard Cohen : Songs Of Love And Hate (1971).

1982 HELLO I MUST BE GOINGPhil Collins : Hello, I Must Be Going ! (1982).

1985 NO JACKET REQUIREDPhil Collins : No Jacket Required (1985).

1965 A LOVE SUPREMEJohn Coltrane : A Love Supreme (1965) : état neuf.

51495420_pCreedence Clearwater Revival : Cosmo's Factory (1970) : édition française.

1977 CSNCrosby, Stills & Nash : CSN (1977).

1979 CHRISTOPHER CROSSChristopher Cross : Christopher Cross (1979).

1982 PORNOGRAPHYThe Cure : Pornography (1982).

1988 POUR NOS VIES MARTIENNESEtienne Daho : Pour Nos Vies Martiennes (1988).

1959 KIND OF BLUEMiles Davis : Kind Of Blue (1959) : état neuf.

1970 BITCHES BREWMiles Davis : Bitches Brew (1970) : état neuf, partie intégrante du coffret 40th Anniversary.

1969 CONCERTODeep Purple : Concerto For Group And Orchestra (1969).

1970 IN ROCKDeep Purple : In Rock (1970).

1972 MACHINE HEADDeep Purple : Machine Head (1972) : sans l'insert des paroles.

43959013_pDeep Purple : Made In Japan (1972).

1974 BURNDeep Purple : Burn (1974).

1974 STORMBRINGERDeep Purple : Stormbringer (1974).

1978 DIRE STRAITSDire Straits : Dire Straits (1978).

1979 COMMUNIQUEDire Straits : Communiqué (1979).

1980 MAKING MOVIESDire Straits : Making Movies (1980).

1982 LOVE OVER GOLDDire Straits : Love Over Gold (1982).

1984 ALCHEMYDire Straits : Alchemy (1984)

1985 BROTHERS IN ARMSDire Straits : Brothers In Arms (1985) : versions raccourcies pour certaines chansons.

1989 MONEY FOR NOTHINGDire Straits : Money For Nothing (1989) : compilation. Sans Telegraph Road (version live) qui est présente sur la version CD.

1991 ON EVERY STREETDire Straits : On Every Street (1991).

1969 PAINT YOUR WAGON OSTDivers : 'Paint Your Wagon' Soundtrack (1969).

1970 ZABRISKIE POINT OSTDivers :'Zabriskie Point' Soundtrack (1970).

folderkb1Divers : 'The Omen' Soundtrack (1976).

1971 ORANGE MECANIQUE OSTDivers : 'A Clockwork Orange' Soundtrack (1971).

1973 AMERICAN GRAFFITIDivers : 41 Songs From The Original Soundtrack Of 'American Graffiti' (1973) : double album. Edition française avec un vilain macaron '41 chansons originales' directement imprimé sur la pochette !

1977 SNF OSTDivers :'Saturday Night Fever' Soundtrack (1977).

68680291_pDivers : Woodstock : Music From The Original Soundtrack And More (1970) : triple vinyle. Les morceaux ayant été utilisés dans le long film de Michael Wadleigh, sorti en même temps que l'album. Les grands moments du fameux festival !

68762064_pDivers : Woodstock Two (1971) : double vinyle. Compilation de morceaux issus du même festival, mais n'ayant pas été utilisés pour la première compilation et le film de 1970.

1973 THE CAPTAIN AND METhe Doobie Brothers : The Captain And Me (1973).

1974 WHAT WERE ONCE VICES ARE NOW HABITSThe Doobie Brothers : What Were Once Vices Are Now Habits (1974) : sans le poster.

1980 GUERRE ET PETSJacques Dutronc : Guerre Et Pets (1980) : avec l'insert des paroles. Jamais sorti en CD.

42761947_pBob Dylan : Blonde On Blonde (1966) : état neuf.

1973 PAT GARRETT OSTBob Dylan :'Pat Garrett & Billy The Kid' Soundtrack (1973).

1975 DESIREBob Dylan : Desire (1975) : avec l'insert des paroles.

1978 AT BUDOKANBob Dylan : At Budokan (1978) : avec un livret contenant des photos et les paroles (y compris en japonais).

1975 BASEMENT TAPESBob Dylan & The Band : The Basement Tapes (1975).

1976 HOTEL CALIFORNIAEagles : Hotel California (1976) : sans le poster.

1956 AT NEWPORTDuke Ellington : At Newport Jazz Festival (1956) : état neuf.

1960 MACK THE KNIFEElla Fitzgerald : Ella In Berlin - Mack The Knife (1960) : état neuf.

1977 RUMOURSFleetwood Mac : Rumours (1977).

1979 TUSKFleetwood Mac : Tusk (1979).

1980 FM LIVEFleetwood Mac : Live (1980).

1981 4Foreigner : 4 (1981).

1969 OUTRAGEOUSKim Fowley : Outrageous (1969) : réédition 2010, album rarissime mis à part ça !

42988083_pPeter Frampton : Frampton Comes Alive ! (1976).

1977 PG 1Peter Gabriel : Peter Gabriel I/Car (1977).

1978 PG2Peter Gabriel : Peter Gabriel II/Scratch (1978).

1982 PG4Peter Gabriel : Peter Gabriel IV/Security (1982).

1983 PLAYS LIVEPeter Gabriel : Plays Live (1983).

1986 SOPeter Gabriel : So (1986) : version vinyle, donc sans This Is The Picture (Excellent Birds).

1979 AUX ARMES ETCSerge Gainsbourg : Aux Armes Et Cetera (1979).

75587080_pMarvin Gaye : What's Going On (1971).

1970 TRESPASSGenesis : Trespass (1970).

1971 NURSERY CRYMEGenesis : Nursery Cryme (1971) : réédition datant des années 80 (code-barres sur la pochette).

1972 FOXTROTGenesis : Foxtrot (1972).

1973 SELLINGGenesis : Selling England By The Pound (1973).

42988493_pGenesis : The Lamb Lies Down On Broadway (1974) : pressage anglais d'époque. Macarons de face avec détail des morceaux du disque sur chaque face A et une photo de l'artwork sur chaque face B (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire).

1976 A TRICK OF THE TAILGenesis : A Trick Of The Tail (1976) : avec un insert proposant les paroles en français et un grain de papier de pochette très 'vinyle'.

1977 WIND & WUTHERINGGenesis : Wind & Wuthering (1977) : avec un insert proposant les paroles en français.

1978 AND THEN THERE WERE THREEGenesis : ...And Then There Were Three... (1978).

1981 ABACABGenesis : Abacab (1981) : avec des teintes de couleurs différentes sur la pochette (plus fluo).

1983 GENESISGenesis : Genesis (1983).

1986 INVISIBLE TOUCHGenesis : Invisible Touch (1986).

114762371Jean-Jacques Goldman : Non Homologué (1985).

1987 ENTRE GRIS CLAIR ET GRIS FONCEJean-Jacques Goldman : Entre Gris Clair Et Gris Foncé (1987).

2008 CHINESE DEMOCRACYGuns'n'Roses : Chinese Democracy : état neuf.

1968 REVE ET AMOURJohnny Hallyday : Rêve Et Amour (1968) : état neuf.

1969 RIVIERE OUVRE TON LITJohnny Hallyday : Rivière...Ouvre Ton Lit (1969) : état neuf. Pochette ouvrante avec rabat.

1970 VIEJohnny Hallyday : Vie (1970) : pochette ouvrante avec rabat.

1975 LA TERRE PROMISEJohnny Hallyday : La Terre Promise (1975).

1976 HAMLETJohnny Hallyday : Hamlet (1976) : avec le livret des paroles.

1975 VOYAGE OF THE ACOLYTESteve Hackett : Voyage Of The Acolyte (1975) : réédition datant des années 80 : il y à un code-barres sur la pochette...

74938796_pThe Jimi Hendrix Experience : Electric Ladyland (1968) : état neuf, avec un livret similaire à celui de la réédition CD la plus courante.

62556367_pJacques Higelin : Irradié (1975).

1976 ALERTEZ LES BEBES !Jacques Higelin : Alertez Les Bébés ! (1976).

62647994_pJacques Higelin : No Man's Land (1978).

1979 CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDEJacques Higelin : Champagne Pour Tout Le Monde... (1979) : l'insert contient les paroles de l'album, mais aussi de ...Caviar Pour Les Autres.

61326668_pJacques Higelin : ...Caviar Pour Les Autres (1979).

Jacques%20HIGELIN%20mogadorJacques Higelin : Hold Tight - A Mogador (1981) : triple live.

73190843Jacques Higelin : Au Casino De Paris (1983) : introuvable en CD.

73190808Jacques Higelin : A Bercy (1986) : triple album. N'existe plus en CD, je crois...

1969 THE HOWLIN' WOLF ALBUMHowlin' Wolf : The Howlin' Wolf Album (1969) : état neuf, avec poster reproduisant la pochette.

1979 OFF THE WALLMichael Jackson : Off The Wall (1979).

1982 THRILLERMichael Jackson : Thriller (1982).

1976 OXYGENEJean-Michel Jarre : Oxygène (1976) : réédition.

1978 EQUINOXEJean-Michel Jarre : Equinoxe (1978).

album-les-concerts-en-chineJean-Michel Jarre : Les Concerts En Chine (1982).

1986 RVJean-Michel Jarre : Rendez-Vous (1986).

1969 ELTON JOHNElton John : Elton John (1969).

1973 GOODBYE YBRElton John : Goodbye Yellow Brick Road (1973) : pochette en triptyque.

1975 CAPTAIN FANTASTIC & BDCElton John : Captain Fantastic & The Brown-Dirt Cowboy (1975) : avec les deux livrets, un pour les paroles, et un de scrapbook.

1976 BLUE MOVESElton John : Blue Moves (1976).

53906435_pMichel Jonasz : La Nouvelle Vie (1981).

74839528_pMichel Jonasz : Unis Vers L'Uni (1985).

69787868_pKing Crimson : Lizard (1970) : pochette ouvrante, ouverture pour le disque dans l'intérieur de la pochette et non pas à l'extrémité comme c'est d'ordinaire le cas. Le côté recto de la pochette ouvrante est très fin (paroles à l'intérieur de la pochette). Edition allemande d'époque.

69841151_pKing Crimson : Starless And Bible Black (1974).

1976 A YOUNG PERSON'S GUIDE TO KING CRIMSONKing Crimson : A Young Person's Guide To King Crimson (1976) : sans le livret de photos. Double compilation jamais éditée en CD, et donc rare.

1979 DYNASTYKiss : Dynasty (1979) : sans l'insert des paroles (s'il y en avait un, mais il me semble que oui).

1975 RADIOACTIVITYKraftwerk : Radio-Activity (1975).

74844371_pBernard Lavilliers : Le Stéphanois (1975).

75528915_pBernard Lavilliers : T'Es Vivant...? (1978) : double live.

1979 POUVOIRSBernard Lavilliers : Pouvoirs (1979) : avec l'insert des paroles de la suite La Peurde la face A.

73502767_pBernard Lavilliers : Live Tour 80 (1980) : triple live.

1983 ETAT D'URGENCEBernard Lavilliers : Etat D'Urgence (1983).

74713931_pBernard Lavilliers : Tout Est Permis, Rien N'Est Possible (1984).

1969 LPIT69John Lennon (& The Plastic Ono Band) : Live Peace In Toronto 1969 (1969).

1970 JLPOBJohn Lennon : John Lennon/Plastic Ono Band (1970) : réédition de 1974.

1980 DOUBLE FANTASYJohn Lennon & Yoko Ono : Double Fantasy (1980).

1969 LED ZEPPELIN IILed Zeppelin : Led Zeppelin II (1969) : édition française estampillée 'supergroup' et 'volume 2' au lieu du vrai titre sur les macarons de face. Pochette verdâtre au mieu de marron, et un Thank You créditéà une minute de moins que sa durée...

1971 ALBUM SANS NOM - LED ZEPPELIN IVLed Zeppelin : Led Zeppelin 'IV'/sans nom (1971).

42803210_pLed Zeppelin : Physical Graffiti (1975) : avec le rabat intérieur, évidemment !

42300542_pLed Zeppelin : The Song Remains The Same (1976) : avec le livret photo interne.

51295499_pMagma : Mekanïk Destruktïw Kommandöh (1973) : état neuf (réédition 2009).

75286189_pGérard Manset : Le Train Du Soir (1981) : mon premier Manset en vinyle ! N'existe pas en CD...

1977 EXODUSBob Marley & The Wailers : Exodus (1977) : avec un insert offrant la traduction en français de la chanson-titre.

1978 KAYABob Marley & The Wailers : Kaya (1978).

1980 UPRISINGBob Marley & The Wailers : Uprising (1980).

1981 RUE DE SIAMMarquis De Sade : Rue De Siam (1981) : état neuf. Macaron de face A avec le détail de l'ensemble des morceaux (les deux faces) et macaron de face B vierge de toute inscription, hormis la lettre B, évidemment.

83896801_pPaul McCartney : Tug Of War (1982).

Wings_Wild_LifePaul McCartney & Wings : Wild Life (1971).

70127702_pPaul McCartney & Wings : Red Rose Speedway (1973) : avec le livret intérieur, plus la mention 'we love you baby', en braille, au dos de pochette, destinée à Stevie Wonder !

1973 BAND ON THE RUNPaul McCartney & Wings : Band On The Run (1973).

70156610_pPaul McCartney & Wings : Venus And Mars (1975) : apparemment, il y avait un poster dedans, en plus de la sous-pochette. Si c'est le cas, je n'ai pas le poster...

75967041_pPaul McCartney & Wings : Wings At The Speed Of Sound (1976).

70027537_pPaul McCartney & Wings : Wings Over America (1976) : triple album, pochette ouvrante simple, mais avec double encart pour sous-pochettes dans chaque 'ouverture'. Je crois qu'il y avait un poster ou un livret. Si c'est le cas, je ne l'ai pas...

83896046_pPaul McCartney & Wings : London Town (1978).

Wings_GreatestPaul McCartney & Wings : Wings Greatest (1978) : avec le poster.

83896146_pPaul McCartney & Wings : Back To The Egg (1979).

1970 ROCK'N'ROLLEddy Mitchell : Rock'n'Roll (1970) : sur la pochette, il est dit 'avec un poster'. Que je n'ai pas...

1977 LA DERNIERE SEANCEEddy Mitchell : La Dernière Séance (1977).

1965 OSTEnnio Morricone :'Pour Une Poignée De Dollars'/'...Et Pour Quelques Dollars De Plus' Soundtracks (1964/1965) : pas l'album avec le visuel ci-contre, mais un album avec les musiques des deux films.

1968 IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUESTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois Dans L'Ouest' (1968).

1971 IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION OSTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois...La Révolution' (1971).

1973 MON NOM EST PERSONNE OSTEnnio Morricone :'Mon Nom Est Personne' (1973).

1972Ennio Morricone : Les plus belles musiques.

1979 OVERKILLMotörhead : Overkill (1979).

1977 PLUME D'ANGEClaude Nougaro : Plume D'Ange (1977).

1973 TUBULAR BELLSMike Oldfield : Tubular Bells (1973).

1975 OMMADAWNMike Oldfield : Ommadawn (1975).

1984 DISCOVERYMike Oldfield : Discovery (1984).

1950 BIRD AND DIZCharlie Parker (& Dizzie Gillespie) : Bird And Diz (1951) : état neuf.

1969 MORE OSTPink Floyd :'More' Soundtrack (1969).

1969 UMMAGUMMAPink Floyd : Ummagumma (1969).

42862076_pPink Floyd : Atom Heart Mother (1970).

1971 RELICSPink Floyd : Relics (1971) : édition française, avec la pochette ci-contre.

1972 OBSCURED BY CLOUDS OSTPink Floyd : Obscured By Clouds (1972) : pochette aux coins arrondis.

1973 A NICE PAIRPink Floyd : A Nice Pair (1973) : double compilation regroupant The Piper At The Gates Of Dawn sur le premier disque et A Saucerful Of Secrets sur le second.

1973 THE DARK SIDE OF THE MOONPink Floyd : The Dark Side Of The Moon (1973) : avec les deux posters, mais sans les deux stickers.

1975 WISH YOU WERE HEREPink Floyd : Wish You Were Here (1975) : sans la surpochette de plastique noir et sans la carte postale.

1979 THE WALLPink Floyd : The Wall (1979).

1978 OUTLANDOSThe Police : Outlandos D'Amour (1978).

1979 REGGATTAThe Police : Reggatta De Blanc (1979).

1980 ZENYATTA MONDATTAThe Police : Zenyatta Mondatta (1980).

1981 GITMThe Police : Ghost In The Machine (1981).

1982 SYNCHRONICITYThe Police : Synchronicity (1983).

1971 POLNAREFF'SMichel Polnareff : Polnareff's (1971) : état neuf.

49675353_pMichel Polnareff : Bulles (1981).

1985 STEVE McQUEENPrefab Srout : Steve McQueen (1985).

1987 SIGN 'O' THE TIMESPrince : Sign 'O' The Times (1987).

1989 BATMAN OSTPrince : 'Batman' Soundtrack (1989).

1977 NEWS OF THE WORLDQueen : News Of The World (1977).

1991 INNUENDOQueen : Innuendo (1991) : état neuf, certaines chansons sont légèrement raccourcies.

1978 LONG LIVE ROCK'N'ROLLRainbow : Long Live Rock'n'Roll (1978).

1968 THE IMMORTAL OROtis Redding : The Immortal Otis Redding (1968) : mais avec la pochette de Live At The Whiskey-A-Go-Go, du à une inversion de pochette ! Je ne possède pas la pochette de The Immortal... ni le disque du live...

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Lou Reed : Transformer (1972) : état neuf, réédition 2009.

1973 BERLINLou Reed : Berlin (1973) : état neuf, réédition 2008. Les paroles des chansons sont sur une sous-pochette simple (je crois qu'il y avait un feuillet à la base), photos en noir & blanc au lieu de la couleur vert-de-gris et rouge.

1979 MA GONZESSERenaud : Ma Gonzesse (1979).

1980 MARCHERenaud : Marche A L'Ombre (1980).

Renaud++Bobino+renaudRenaud : A Bobino (1980).

1983 MORGANE DE TOIRenaud : Morgane De Toi... (1983).

1985 MISTRAL GAGNANTRenaud : Mistral Gagnant (1985).

71131879_pThe Rolling Stones : Exile On Main St. (1972) : double album, état neuf.

1973 GOATS HEAD SOUPThe Rolling Stones : Goats Head Soup (1973) : avec deux inserts, un pour les crédits et photos des accompagnateurs du groupe, et un avec une photo d'un chaudron rempli d'un bouillon rougeâtre, avec une tête de bouc dedans (le titre de l'album).

1974 IT'S ONLY ROCK'N'ROLLThe Rolling Stones : It's Only Rock'n'Roll (1974).

1978 SOME GIRLSThe Rolling Stones : Some Girls (1978) : avec les découpures de pochette.

1977 MAGICDemis Roussos : The Demis Roussos Magic (1977) : hé si.

42182539_pRoxy Music : Roxy Music (1972) : réédition, état neuf. Edition avec Virginia Plain (qui était absente de l'édition originale) et un poster reproduisant la photo de pochette.

1982 AVALONRoxy Music : Avalon (1982).

1972 SATodd Rundgren : Something/Anything ? (1972) : sans le livret.

1974 LE MAUDITVéronique Sanson : Le Maudit (1974).

1970 ABRAXASSantana : Abraxas (1970).

1972 CARAVANSERAISantana : Caravanserai (1972).

76107263_pSantana : Lotus (1974) : pochette dépliante (un peu usée), triple album, très difficile à trouver !

1974 BORBOLETTASantana : Borboletta (1974).

1976 AMIGOSSantana : Amigos (1976).

1976 FESTIVALSantana : Festivàl (1976).

1977 MOONFLOWERSantana : Moonflower (1977).

1972 DANTONMichel Sardou : Danton (1972) : pochette simple mais avec rabat.

1976 LE MONDE SYMPHONIQUE DE MS ET JRMichel Sardou : Le Monde Symphonique de Michel Sardou Et Jacques Revaux (1976).

1980 LES LACS DU CONNEMARAMichel Sardou : Les Lacs Du Connemara (1981).

1983 VIVANT 83Michel Sardou : Vivant 83 (1983).

1983 VIMichel Sardou : Vladimir Illitch (1983).

1989 LMEQCMichel Sardou : Le Successeur/Sardou 89 (1989).

1989 BERCY 89Michel Sardou : Bercy 89 (1989).

1980 WHEELS OF STEELSaxon : Wheels Of Steel (1980).

1975 IN TRANCEScorpions : In Trance (1975).

1976 VIRGIN KILLERScorpions : Virgin Killer (1976) : l'édition avec la pochette originale censurée, sauf en France !

1982 BLACKOUTScorpions : Blackout (1982).

1984 LOVE AT FIRST STINGScorpions : Love At First Sting (1984).

1985 WWLScorpions : World Wide Live (1985).

1986 GRACELANDPaul Simon : Graceland (1986).

1970 BRIDGESimon & Garfunkel : Bridge Over Troubled Water (1970).

Simon--Garfunkel-The-Concert-In-Ce-408188Simon & Garfunkel : The Concert In Central Park (1981) : sans le livret des paroles, hélas (mais il y est dans le CD, ouf)...

42327427_pSimple Minds : New Gold Dream ('81/'82/'83/'84) 1982 : avec les paroles (non reproduites dans le livret CD).

1984 SPARKLESimple Minds : Sparkle In The Rain (1984).

1975 HORSESPatti Smith : Horses (1975) : pochette simple.

1978 DARKNESSBruce Springsteen : Darkness On The Edge Of Town (1978).

1980 THE RIVERBruce Springsteen : The River (1980).

1984 BORN IN THE USABruce Springsteen : Born In The U.S.A. (1984).

1974 QUOStatus Quo : Quo (1974).

1976 BLUE FOR YOUStatus Quo : Blue For You (1976).

1985 TDOFBTSting : The Dream Of The Blue Turtles (1985).

1987 NOTHING LIKE THE SUNSting : ...Nothing Like The Sun (1987) : édition double disque, avec poster, paroles, ainsi que paroles traduites en français et en allemand.

1981 STRAY CATSStray Cats : Stray Cats (1981).

1974 CRIME OF THE CENTURYSupertramp : Crime Of The Century (1974).

1975 CWCSupertramp : Crisis ? What Crisis ? (1975).

1977 EITQMSupertramp : Even In The Quietest Moments... (1977).

1979 BREAKFAST IN AMERICASupertramp : Breakfast In America (1979).

1980 PARISSupertramp : Paris (1980).

1970 JUST A POKESweet Smoke : Just A Poke (1970).

1986 THE COLOUR OF SPRINGTalk Talk : The Colour Of Spring (1986).

1979 CRACHE TON VENINTéléphone : Crache Ton Venin (1979).

1980 AU COEUR DE LA NUITTéléphone : Au Coeur De La Nuit (1980) : avec un curieux trou au centre de la pochette et de la sous-pochette...

2008 SEXUALITYSébastien Tellier : Sexuality (2008) : état neuf, disque vinyle blanc.

1983 EN CONCERTHubert-Félix Thiéfaine : En Concert (1983) : rabat horizontal, pochette en forme de clap de cinéma.

1978 LIVE AND DANGEROUSThin Lizzy : Live And Dangerous (1978) : double live. Pochette usée, mais les disques, non (heureusement !).

1978 TOTOToto : Toto (1978).

1980 REPRESSIONTrust : Répression (1980) : sans l'insert.

trust-marche-ou-creveTrust : Marche Ou Crêve (1981).

1984 PRIVATE DANCERTina Turner : Private Dancer (1984).

1987 THE JOSHUA TREEU2 : The Joshua Tree (1987).

1973 APOCALYPSEVangelis : L'Apocalypse Des Animaux (1973).

1976 ALBEDO 0 39Vangelis : Albedo 0.39 (1976).

1979 OPERA SAUVAGEVangelis : Opéra Sauvage (1979).

1979 CHINAVangelis : China (1979).

1981 CHARIOTS OF FIREVangelis : 'Chariots Of Fire' Soundtrack (1981).

1978 VAN HALENVan Halen : Van Halen (1978).

1984 1984Van Halen : 1984 (1984) : j'ai honte de le posséder, mais c'est ainsi.

1986 5150Van Halen : 5150 (1986) : j'ai honte de le posséder aussi.

1967 THE VELVET UNDERGROUND & NICOThe Velvet Underground : The Velvet Underground & Nico (1967) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards.

1973 THE 6 WIVES OF HENRY 8Rick Wakeman : The Six Wives Of Henry VIII (1973).

1969 TOMMYThe Who : Tommy (1969) : pochette en triptyque. C'est l'édition avec les visages des Who dans les 'cases' de la grille. Je n'ai pas le livret des paroles, hélas...

1970 LIVE AT LEEDSThe Who : Live At Leeds (1970) : pochette en carton de qualité moyenne, ouvrante. J'ai le sachet de feuillets divers (notes de frais, lettres, paroles de My Generation...) dedans.

1973 QUADROPHENIAThe Who : Quadrophenia (1973) : état neuf, réédition 2012, avec évidemment le livret photo.

1975 TOMMY OSTThe Who : 'Tommy' : Original Soundtrack (1975).

1974 PHANTOM OF THE PARADISE OSTPaul Williams : 'Phantom Of The Paradise' Soundtrack (1974).

1980 ARC OF A DIVERSteve Winwood : Arc Of A Diver (1980).

1972 TALKING BOOKStevie Wonder : Talking Book (1972).

1973 INNERVISIONSStevie Wonder : Innervisions (1973) : état neuf.

1976 SONGS IN THE KEY OF LIFEStevie Wonder : Songs In The Key Of Life (1976) : avec le livret des paroles et le mini-33-tours (format 45-tours) de chansons bonus.

1971 FRAGILEYes : Fragile (1971) : je n'ai pas le livret de photos et illustrations...

1973 TALES FROM TOPOGRAPHIC OCEANSYes : Tales From Topographic Oceans (1973).

1977 GOING FOR THE ONEYes : Going For The One (1977) : pochette ouvrante en triptyque, alors que le disque n'est que simple.

neil_young-journey_through_the_past(1)Neil Young : Journey Through The Past (1972) : double album à l'heure actuelle inexistant en CD, rarissime, musique d'un film que Neil Young a réalisé, et contenant notamment des titres live.

1972 HARVESTNeil Young : Harvest (1972).

1979 RUSTNeil Young : Rust Never Sleeps (1979).

1974 FANDANGO !ZZ Top : Fandango ! (1974).

"Never Let Me Down" - David Bowie

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Je le redis encore une fois, mais, oui, définitivement, les années 80 furent difficiles pour pas mal de monde, et pour Bowie, notamment (exception fait de son premier album de la décennie, Scary Monsters (& Super Creeps), qui est génial). Si Let's Dance, en 1983, est écoutable, bien que trop fortement commercial et stérile, Tonight (1984) est à fuir à grandes enjambées. On se demande si Bowie peut faire pire que Tonight. Certains affirmeront oui, en citant le disque que je vais maintenant réaborder. Moi, je dirais non, Tonight est définitivement le pire. Certes, Never Let Me Down, l'album suivant, ce disque donc (1987), est mauvais, et comment, mais il ne l'est pas autant que Tonight. Pourtant, il est un cas unique dans la discographie bowienne en cela qu'il contient une chanson si mauvaise que, lors des rééditions CD, elle ne fut pas incluse avec les autres. La chanson est Too Dizzy, que l'on trouve donc sur les éditions vinyle et cassette et, sans doute, la toute première édition CD de l'album. L'album offrait donc 11 titres à la base, mais, maintenant, il n'y en à que 10 (pour 47 minutes environ) et on ne va pas s'en plaindre, Too Dizzyétant, effectivement, trop mauvaise pour être écoutable. Vous dire son niveau ! En 1986/87, au moment de la confection de l'album, Bowie va mal, Tonight s'est pris une flambée, le film de Jim Henson (Labyrinth) dans lequel il a joué et pour lequel il a écrit et interprété des chansons a pris un bide aussi (et est pour le moins médiocre)... Comme qui dirait refroidi, Bowie semble avoir fait peu de cas de cet album pour lequel collaborent Carlos Alomar (guitare, claviers, choeurs), Erdal Kizilcay (claviers, basse, batterie, trompette, choeurs), Peter Frampton (guitare principale), Philippe Saisse (claviers, piano), Carmine Rojas (basse), Stan Harrison (saxophone), Steve Elson (idem), Lenny Pickett (idem) et, sur une chanson, pour un petit rap infâme, Mickey Rourke (oui, vous avez bien lu). L'album est produit par Bowie et David Richards, et enregistréà Montreux, en Suisse, là même où en 1979, Bowie fera Lodger. Et où des groupes tels que Queen, Deep Purple ou AC/DC, pas des merdes donc, ont accouché d'albums. Qui, eux (les albums), étaient parfois des daubes : Fly On The Wall, Hot Space...

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Never Let Me Down (titre signifiant ne jamais me laisser tomber) sera suivi d'une tournée mondiale qui sera un assez beau succès, même si, artistiquement, elle sera assez coriacement critiquée, Bowie y livrant des prestations très théâtralisées (en même temps, ce fut le but de la tournée, revenir à des bases théâtrales comme ce fut le cas en 1974 pour la tournée Diamond Dogs, elle aussi critiquée), avec des décors assez moyens (aah, l'araignée métallique et de verre dans laquelle Bowie apparaissait en début de show...) et des versions revampées de chansons qui, parfois, ne méritaient pas tant de haine (Time, The Jean Genie, Sons Of The Silent Age,"Heroes"à la sauce 1987, parfois, c'est daubesque). La tournée porte le nom d'un des morceaux de l'album : Glass Spider. J'ai récemment abordé un double live enregistré en 1987 pendant la tournée, publiée plus ou moins officiellement 20 ans plus tard (Glass Spider Live). Revenons à l'album studio, maintenant (dont quatre titres sont sur le double live). Pour Bowie, c'est son nadir musical. Lors de ma précédente chronique, qui était par ailleurs bien nulle (sans doute la plus courte du blog à l'époque, plus courte que ce que vous venez de lire pour le moment de cette chronique actuelle, pour vous dire ; mais je n'avais vraiment pas envie de m'appesantir dessus à l'époque), j'en parlais comme d'un disque pire que Tonight. La réalité est toute autre. Never Let Me Down est meilleur, bien meilleur, que le précédent album de Bowie, mais il n'en demeure pas moins mauvais. Il sera un semi-bide commercial, la tournée Glass Spider ayant plus ou moins aidé aux ventes. Mais on suppliera intérieurement Bowie de ne jamais, jamais au grand jamais (jamais, tu m'entends ? Jamais !) récidiver. Deux ans plus tard, Bowie sort le premier disque (éponyme) de son groupe de rock minimaliste Tin Machine (avec les frangins Hunt et Tony Sales, et Reeves Gabrels), un changement de style radical, et son premier vrai groupe (pas un groupe d'accompagnement autour de Bowie, non : Bowie dans un groupe, tout simplement). Histoire de faire oublier le marasme de la période 1984/88. Puis, progressivement, il remontera la pente. Je ne sais pas si, depuis 1993 (année de son retour en solo, Tin Machine arrêté), il a souvent joué des morceaux de Never Let Me Down en live... Peu s'y prêteraient.

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Sur l'album, je dois avouer adorer (et vraiment !) quatre morceaux : la reprise du Bang Bang d'Iggy Pop ; la chanson-titre ; Time Will Crawl (inspirée par la catastrophe de Tchernobyl) ; et Beat Of Your Drum. Pourtant, rien de glorieux ici, Beat Of Your Drumétant même férocement pop FM, et je n'en voudrai absolument pas à la personne qui me dira que c'est de la grosse soupe commerciale sans âme et sans intérêt. Oui, mais voilà, j'aime bien, et je ne me l'explique pas. Les autres chansons citées sont du même acabit. Le reste de l'album est aussi du même acabit, mais là, en revanche, soit je n'aime pas trop (Zeroes,'87 And Cry), soit je conchie littéralement ce que j'y entend (Shining Star (Makin' My Love), New York's In Love avec la participation de Mickey Rourke, Day-In, Day-Out, Glass Spider, Too Dizzy). Bowie semble avoir fait peu de cas de l'enregistrement de l'album, ça s'est passé sans heurts, mais il ne s'est pas super impliqué dedans. Comme s'il sentait que ça ne volerait pas haut. Ou comme s'il avait étééchaudé par l'insuccès de son précédent opus et du film dans lequel il s'était impliqué, Labyrinth. La production est épouvantable, bien dans son époque (la fin des années 80, vers 86/88, est redoutable pour ça), Frampton en fait des mégatonnes (et semble être le seul à s'être vraiment, sincèrement éclaté durant l'enregistrement de l'album et le Glass Spider Tour)... Niveaux textes, c'est parfois assez mauvais (Bowie a signé les chansons seul comme un grand dans la majeure partie des cas, sauf un titre en collaboration avec Alomar). Bref, dans l'ensemble, Never Let Me Down signe la fin de quelque chose, pour Bowie. Il a raison, quand il estime avoir atteint son point le plus bas avec ce disque, quelle dégringolade, cette période 1984/1987, franchement... D'ailleurs, une des chansons de l'album s'appelle Zeroes, une autre s'appelle '87 And Cry ('87 et pleurer'), comment ne pas s'étonner du médiocre, très médiocre niveau général de l'album ? Lequel est, pourtant, je le redis, mille fois meilleur que Tonight, ce qui n'était pas difficile à faire, en même temps. Mais ça ne veut quand même pas dire que l'album est correct, certainement pas ! A fuir, à moins d'être un Bowie-fan ultra qui désire tout posséder de lui (en même temps, si vous avez été suffisamment cons - comme moi... - pour acheter Tonight, vous le serez suffisamment pour acheter Never Let Me Down). C'est la seule raison valable pour acquérir ce disque, qui n'est généralement pas vendu cher, comme si les distributeurs savaient bien que personne le l'achèterait à prix d'or... Car acheter ce disque à 15 €... On a le droit d'être con, mais pas aussi con, quand même pas.

FACE A

Day-In, Day-Out

Time Will Crawl

Beat Of Your Drum

Never Let Me Down

Zeroes

FACE B

Glass Spider

Shining Star (Makin' My Love)

New York's In Love

'87 And Cry

Too Dizzy

Bang Bang

"Traveling Wilburys Vol. 1", Traveling Wilburys

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 On parle de supergroupe quand plusieurs célébrités musicales venues de groupes divers (ou n'ayant jamais participéà un groupe, d'ailleurs) se réunissent pour en former un, même de manière très éphémère : Blind Faith (Clapton, Winwood, Ginger Baker, Ric Grech), Derek & The Dominoes (Clapton, Duane Allman, Carl Radle, Bobby Whitlock, Jim Gordon), The Plastic Ono Band (Lennon, Yoko, Clapton - décidément ! -, Klaus Voormann, Alan White), Them Crooked Vultures (Josh Homme, John Paul Jones, Dave Grohl), mais aussi, sans citer leurs membres parce que je commence à me lasser, Mad Season, SuperHeavy, The Last Shadow Puppets...  On peut aussi, dans un sens, citer les Wings de Paul McCartney (un des plus importants membres du groupe, Denny Laine, était déjà connu avant d'incorporer les Wings, via les Moody Blues). Pour ce dernier exemple, ça reste cependant sujet à caution. En revanche, difficile de ne pas citer les Traveling Wilburys. Ce groupe (ce supergroupe, pardon) n'a sorti que deux albums, en 1988 et 1990. Deux albums commercialisés séparément, mais aussi, depuis 2007, réunis dans une édition trois disques (le troisième est un DVD proposant des clips et un documentaire) intitulée The Traveling Wilburys Collection, coffret existant aussi en vinyle (et rempli de babioles sympas, photos, posters...), coffret ayant été une grosse vente en 2007, il s'est sans doute même mieux vendu que les deux albums à leurs sorties respectives. Lesquels se sont bien vendus quand même, d'ailleurs. Ce supergroupe a été fondé en 1988 au moment de la création et de l'enregistrement d'une chanson de George Harrison que ce dernier voulait, au départ, caser en face B de son single This Is Love (chanson présente sur Cloud Nine, son grandiose album de 1987 qui l'a fait renouer avec le succès). Harrison et son pote Jeff Lynne (ex des Electric Light Orchestra, et producteur de Cloud Nine, sur lequel il a cosigné des titres et, aussi, joué) ont eu une idée sympa : convoquer d'autres amis et délirer ensemble pour cette chanson de face B, du nom de Handle With Care.

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Mais quand les potes en question s'appellent Tom Petty (des Heartbreakers, que Lynne produira aussi), Roy Orbison (légendaire chanteur de Pretty Woman, notamment) et Bob Dylan (est-ce utile de le présenter ?), une petite jam entre potes devient rapidement un truc de fou. Handle With Care, chantée par Harrison et Orbison, est enregistrée, et Harrison et Lynne se rendent compte que la caser en face B de single (c'est à dire, à un emplacement bâtard, les faces B étaient largement moins écoutées que les A, pour les singles, quand elles étaient écoutées, déjà) serait faire preuve d'idiotie. La chanson est si bonne qu'elle mérite une face A ! Alors... Alors, le supergroupe d'une chanson décide de faire un album entier de chansons à la Handle With Care (qui se trouvera en ouverture dudit album, lequel sortira en 1988 donc). Pour rendre les choses plus fun encore, les cinq zigotos, pas des perdreaux de l'année musicalement parlant comme on en a déjà parlé, décident de se cacher derrière des faux noms. Ils décident d'appeler le groupe The Traveling Wilburys, et chacun d'entre eux devient un membre de la fratrie des Wilbury. Voici leurs noms de scène : Otis Wilbury (Jeff Lynne), Lefty Wilbury (Roy Orbison), Nelson Wilbury (George Harrison), Lucky Wilbury (Bob Dylan) et, curieusement, Charlie T. Junior (Tom Petty), le seul à ne pas avoir le nom Wilbury dans le sien (une pièce rapportée ? Un demi-frère ? Un cousin ?). Bien sûr, c'est Lynne qui produit, on reconnaît sa patte pas toujours très fine (Not Alone Any More, chantée par Orbison, sublime chanson, mais avec des effets sonores assez kitsch parfois). Mais de même que pour Cloud Nine d'Harrison, la production de ce premier opus des Traveling Wilburys (album intituléTraveling Wilburys Vol. 1, très sobre tout ça) est dans l'ensemble remarquable et a plutôt bien vieilli. L'album a d'ailleurs vraiment bien vieilli, cette country-rock à tendance pop, chantée par plusieurs voix (Dirty World et Congratulations, c'est Dylan, lequel, en 1988, était encore dans un état moyen ; Heading For The Light, c'est Harrison...) est un disque magnifique.

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L'album est court (36 minutes ; l'album suivant aussi fera cette durée), et ne contient aucune mauvaise chanson, j'avoue juste être moins fan de Congratulations que des neuf autres titres. End Of The Line, Margarita, Rattled ou Tweeter And The Monkey Man (de Dylan ; la chanson la plus longue avec quasiment 6 minutes ; une franche réussite) sont grandioses. L'album sortira donc en 1988 et marchera bien, il sortira à la surprise générale car rien n'avait filtré de ce supergroupe. On reconnaîtra évidemment tout de suite les membres réels de la fratrie Wilbury, ils apparaissent sur la pochette (laquelle est assez à l'ancienne, pas spécialement réussie ni originale, d'ailleurs). Peu après la sortie de l'album, Roy Orbison décèdera brutalement (il avait 52 ans...), d'une crise cardiaque. Le clip d'End Of The Line montre un fauteuil vide, en son hommage. L'album suivant (et le dernier) du supergroupe sera dédiéà Lefty Wilbury, pour continuer avec le concept. Après ce deuxième album, en 1990, le groupe s'arrêtera (et depuis la port, en 2001, de George 'Nelson Wilbury' Harrison, il ne se reformera plus jamais). Au sujet du deuxième album (que j'aborderai ici très bientôt, n'ayez crainte), séchez, en avant-première, que malgré qu'il soit le deuxième album, il s'appelle Traveling Wilburys Vol. 3 ! Sachez aussi que dans le coffret de 2007 (en fait de coffret, c'est un boîtier digipack quatre volets...), le DVD est casé entre les deux albums, et porte le nom de Traveling Wilburys Vol. 2, afin que le titre étonnant du deuxième album paraisse, rétroactivement, moins bizarre. Pour en revenir, en conclusion, à ce premier album, il fait assurément partie des meilleures oeuvres d'Harrison, dans un sens, même s'il n'est évidemment pas le seul artisan ici. Une collection de sublimes chansons que tout fan de rock, de country-rock, d'Harrison, de Dylan, de Petty, d'Orbison, de Lynne (ouf !), se doit d'écouter. Surtout que, séparément, les deux albums ne sont pas vendus cher, souvent moins de 10 € (le coffret vaut, lui, dans les 22 €, mais ça les vaut). Personnellement, j'adore !

FACE A

Handle With Care

Dirty World

Rattled

Last Night

Not Alone Any More

FACE B

Congratulations

Heading For The Light

Margarita

Tweeter And The Monkey Man

End Of The Line

"Live Peace In Toronto 1969" - Plastic Ono Band

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 Nous allons jouer pour vous les morceaux que nous connaissons bien, vu que c'est la première fois que nous jouons ensemble. C'est, après une courte introduction d'un annonceur et quelques réglages, ainsi que démarre cet album live. Par cette rigolote et franche (en anglais dans le texte, évidemment) annonce d'un John Lennon barbu/chevelu/costume-blanchu. Cet album a été enregistré au cours d'un festival pour la paix, organiséà Toronto en 1969 (le 12 semtembre pour la performance de l'album), festival dans lequel les Doors ou Chuck Berry ont également joué. Mais c'est la prestation lennonienne qui reste dans les annales (pour la face A) et les anales (avec un seul 'n'...) pour la face B. L'album s'appelle Live Peace In Toronto 1969 et, sous sa pochette bleu ciel avec un unique petit nuage en bas (et aucune inscription au recto), il est l'unique album d'un supergroupe fondé spécialement pour l'occasion et dissous juste après, le Plastic Ono Band premier du nom : Lennon au chant et à la guitare, Eric Clapton à la guitare, Alan White (futur Yes) à la batterie, Klaus Voormann à la basse, Yoko Ono aux cris. Ah, cette Yoko... Le concert fut filmé, le DVD existe, il me semble, et on peut apercevoir, durant la prestation de Yoko, une expression consternée, à la caméra, d'un Clapton semblant vouloir dire non mais regardez-moi cette timbrée..., il faut dire qu'il y à de quoi. L'album, court (un peu moins de 40 minutes, en 8 titres, dont 6 sur la face A), propose des morceaux joués par le groupe sur la face A, et deux prestations interminables, surtout la seconde (12 minutes ! l'autre en fait un peu moins de 5, mais paraît durer le quadruple), de Yoko.

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Une légende circule : il ne serait pas rare du tout de tomber sur un exemplaire vinyle d'occasion de l'album avec une face A raisonnablement usée par les écoutes et une face B nickel-chrome, jamais passée (ou alors une fois). Je possède un exemplaire vinyle (sans le calendrier qui était glissé dans la pochette et est heureusement reproduit dans l'épais livret CD), et je le certifie, vu que mon exemplaire est bien usé sur la face A, et vraiment en bon état sur l'autre. Comment blâmer les possesseurs du vinyle de ne jamais avoir fait jouer la face B ? Ces quasi 17 minutes sont en effet épouvantables : Don't Worry Kyoko (Mummy's Only Looking For Her Hands In The Snow), qui pouvait durer bien plus que 5 minutes par la suite (sur le disque live de Some Time In New York City, c'est 16 minutes, les mecs), est à se jeter par la fenêtre. John John (Let's Hope For Peace), qui dure 12 minutes, est encore pire, même si, généralement, l'auditeur est en pleine dépression après les 5 minutes (en réalité, un petit peu moins) du précédent titre et ne se rend pas compte qu'il est en train d'écouter les 12 minutes du morceau, tout en étant en train de baver et de se pisser dessus, yeux révulsés, mains tremblantes, un gaaaaaaaahhhh interminable sortant de sa bouche et les oreilles en sang. Entendre Yoko chouiner, d'une voix semblable à un chaton qu'on encule et qu'on égorge simultanément, Leeeeeet's hoooooope foooooorr peeeeaaaaacccccceeeeeeaaahaoooohwaaaoooowoaaaaahoooooaaaaaaa... Et ces cris stridents vers les 8 minutes... Je n'ai trouvé aucun extrait sonore de cette face B sur TonTube, alors rejoyce, les mecs, rejoyce.

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'reusement, la face A assure, elle. Du pur rock'n'roll, entre reprises et chansons des Beatles, plus deux titres alors tout récents et signés de Lennon, post-Beatles (Cold Turkey, qui fait référence à la came, et Give Peace A Chance, au cours duquel Lennon dit, et c'est amusant vu les paroles, qu'il ne se souvient pas d'elles, juste du refrain ; vu que la chanson est une répétition du refrain...). La reprise des Beatles, c'est Yer Blues (qui parle de came aussi), et les reprises sont Blue Suede Shoes, Money (That's What I Want) et Dizzy Miss Lizzy, ces deux dernières furent jouées par les Beatles à leurs débuts. Le son est parfois rugueux (et encore), et le groupe joue fort et dur, c'est du pur rock, pas de la pop. On sent qu'en effet, le Plastic Ono Band est débutant, ils n'ont apparemment pas eu le temps de se rôder. J'ignore s'ils jouent ensemble réellement pour la première fois (sans avoir répété, donc) où s'ils se produisaient ensemble en concert pour la première fois, mais en tout cas, ça somme brut de décoffrage et sans fioritures, et totalement live (heureusement, vu que c'est un live). Dans l'ensemble, cette face A est une réussite, qui fait un peu oublier que la face B est un épouvantable carnage, un gaspillage de vinyle, le niveau zéro de la musique. Live Peace In Toronto 1969 est à la fois un excellent et un médiocre album. Si tout était du niveau et du style de la face A, l'album serait limite un incontournable. Il n'est que moyen est réservé aux fans absolus de Lennon, et encore, à ceux qui sauront pardonner sa trop grande aptitude à laisser sa Yoko occuper une partie de l'album (pas la plus longue, mais quand même trop longue). Quelques mois plus tard, Lennon sortira son premier vrai opus solo, avec un groupe accompagnateur du nom de Plastic Ono Band, mais pas le même. Ca sera un chef d'oeuvre (sur lequel Yoko ferme admirablement bien sa gueule, mais comme elle sortira un disque solo en même temps...), par ailleurs, et le vrai début de sa carrière solo. On peut considérer Live Peace In Toronto 1969 comme sa dernière récréation.

FACE A

Blue Suede Shoes

Money (That's What I Want)

Dizzy Miss Lizzy

Yer Blues

Cold Turkey

Give Peace A Chance

FACE B

Don't Worry Kyoko (Mummy's Only Looking For Her Hands In The Snow)

John John (Let's Hope For Peace)

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