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"Nadir's Big Chance" - Peter Hammill

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Peter Hammill n'avait sans doute pas en tête l'idée de faire un chef d'oeuvre quand il est entré en studio, en fin d'année 1974, pour accoucher de cet album, mais au final, c'est bel et bien ce qu'il a fait. Et attention, je n'exagère pas : ce disque est bel et bien un chef d'oeuvre. Considéré par Hammill lui-même comme un de ses deux albums de chansons pop avec Fool's Mate (qui fut son premier opus solo, après avoir mis en pause son groupe Van Der Graaf Generator, qui reprendra du service en 1975 avec Godbluff), cet album, qui s'appelle Nadir's Big Chance, est, paradoxalement à cela, et malgré qu'il contienne des chansons plutôt courtes (les plus longues font 5 et 6,20 minutes), un disque peu facile d'accès, assez peu consensuel, assez recherché. C'est aussi et surtout une sorte de concept-album dans lequel Hammill (chant, guitare, basse, claviers) se renomme Rikki Nadir. Ce Rikki Nadir est une rock-star en pleine ascension et chute, un jeunot sous influence probable du Ziggy Stardust de Bowie (personnage et album cultes ayant déjà quelque peu inspiré T-Rex en 1974 via leur album Zinc Alloy And The Hidden Riders Of Tomorrow). Nadir ne tiendra que le temps de cet album culte sorti en 1975, mais quelques années plus tard, Hammill sortira un single, The Polaroid, qu'il publiera sous le nom de Rikki Nadir. Nadir's Big Chance, sous sa pochette photographique qui n'est pas sans rappeler celle du Exile On Main St. des Rolling Stones (décidément, les plus belles influences rôdent !), est, aussi et surtout, un disque qualifié de fer de lance de la future génération punk. John Lydon (alias Johnny Rotten), chanteur des Sex Pistols puis de Public Image Limited, ne tarira pas d'éloges sur l'album et Peter Hammill, et interprètera deux des titres de l'album en live au cours d'une émission de radio en 1977, pour Capitol (les deuxième et troisième titres de l'album). Le son même de l'album est assez punk avant l'heure, et, en tout cas, plus rock que de coutume.

PH2

Oui, cet album est le disque furax et sans concessions d'un artiste ayant cependant déjà livré des albums radicaux comme le monumental (ça reste, selon moi, son meilleur album, Nadir's Big Chance venant tout juste derrière) The Silent Corner And The Empty Stage de 1974. Ou Pawn Hearts et Godbluff par Van Der Graaf Generator. Ou Over (1976). Ou The Future Now (1978) et sa pochette représentant un Hammill à moiti barbu et à moitié glabre. Le son est parfois tellement rock, tellement jusquauboutiste (et il faut rajouter à cela les saxophones de David Jackson, de Van Der Graaf Generator, car, de même que pas mal d'autres albums solo de Hammill de l'époque, le disque a été enregistré avec VDGG au complet ; les deux autres sont le batteur Guy Evans et le claviériste Hugh Banton), que la voix en est sous-mixée dans les chansons nerveuses et rock : Nadir's Big Chance, le très punk Birthday Special ou Two Or Three Spectres, morceau composéà partir de la basse (ce qui se ressent). A côté, sachant varier les plaisirs, l'album offre aussi de beaux moments de calme : Been Alone So Long est à pleurer tellement c'est beau, Pompeii est sublime aussi... En tout et pour tout, Nadir's Big Chance dure la bagatelle de 47 minutes, soit une durée assez généreuse, plus longue que la moyenne des durées des albums de l'époque (qui était de 37/42 minutes, et comme je l'ai dit plus haut, le morceau le plus long, Two Or Three Spectres, dure à peine 6 minutes, ce qui change des morceaux très longs (pour 50 minutes, il n'y en avait que 7 sur l'album !) de The Silent Corner And The Empty Stage.

PH3

Album féroce et rock sur une pop-star en devenir, sorte de récréation pour un Peter Hammill qui laisse ici de côté, le temps d'un disque, les climats progressifs et art-rock de ses précédents opus et de Van Der Graaf Generator, et album punk avant l'heure (le terme 'punk' se trouve dans les notes de pochette de l'époque ; dans le Oxford English Dictionary, la première utilisation, en Angleterre, de ce terme est créditée à janvier 1976 - pour les USA, ça remonte à plus loin, 1971 -, mais l'album de Peter Hammill est sorti en février 1975, inutile de dire que Hammill revendique le fait d'avoir été le premier musicien britannique à faire allusion à ce terme sur un de ses albums). Nadir's Big Chance, sorte d'album conceptuel proto-punk, est une bombe atomique, à peine surpassé, dans la discographie, solo et avec VDGG, de Hammill, par The Silent Corner And The Empty Stage, mais vraiment à peine surpassé par lui ; en fait, pour faire large, les deux albums sont du même niveau, ils sont juste très différents : si ce n'est la voix très identifiable du Hendrix vocal, difficile de se dire que c'est le même artiste, et dans un laps de temps proche, qui a signé les deux albums !

FACE A

Nadir's Big Chance

The Institute Of Mental Health, Burning

Open Your Eyes

Nobody's Business

Been Alone So Long

Pompeii

FACE B

Shingle Song

Airport

People You Were Going To

Birthday Special

Two Or Three Spectres


"Meat Is Murder"- The Smiths

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meat-is-murder

Jusqu'à il y a quelques mois, je ne connaissais presque rien des smiths. En fait je ne connaissais d'eux que l'album The Queen Is Dead de 1986, leur troisième album, ainsi que la chanson This Charming Man datant de 1984. Malgré le fait que j'aimais beaucoup le peu que je connaissais de la discographie du groupe, je n'avais jamais vraiment cherchéà connaître les autres albums. J'ai réparé cette erreur, il y a peu, grâce à ma copine, grande fan du groupe qui m'a prêté les autres albums du groupe. Après les avoir tous écouté, je dois dire avant toute chose que je ne regrette absolument pas la découverte, et je pense désormais que les smiths méritent leur statut: le groupe est l'un des plus culte, si ce n'est le plus culte de sa génération! Ensuite, si je n'ai trouvé aucun de leurs albums mauvais, ou même moyen, il y en a un qui m'a plu plus que les autres, c'est Meat Is Murder, leur deuxième album sorti en 1985. À l'époque, les smiths, formé en 1982, était déjà des stars en grande bretagne: leur premier album, sobrement intituléThe Smiths, s'était vendu à 300 000 exemplaires dans leur pays et ils avaient également sorti de nombreux singles à succès, tel que How Soon Is Now? ou This Charming Man, au point d'être élu en 1984 "meilleur groupe de l'année".

Morrissey-Johnny

L'album est sorti sous une pochette qui était à la base une photo de 1967. Le groupe l'a légèrement modifié en inscrivant sur le casque du soldat représenté, la phrase "Meat Is Murder", au lieu de "Make War Not Love". C'est donc un album engagé que nous livre le groupe. Ainsi, la chanson titre est une chanson dénonçant la consommationde viande et sans doute la maltraitance des animaux.  Mais au delà de ça c'est surtout un album rempli de sublime chansons pop et/ou rock, d'une durée de seulement 40 petites minutes, et qui je crois est moins cité que le premier abum ou que The Queen Is Dead. C'est vraiment dommage car on trouve de vraies merveilles sur cet album. Outre la chanson titre, on peut également cité le très rock  What She Said ou encore I Want The One I Can't Have, dont le refrain est assez triste. D'ailleurs, l'album dans sa globalité est plutôt sombre. Après ne vous y trompez pas: ça n'est pas de la cold wave à la the cure ou joy division! C'est juste un peu tristounet par moment. Un seul single sera tiré de l'album, une ballade, That Joke Isn't Funny Anymore. Une chanson magnifique, mais pas préférée de l'album qui est The Headmaster Ritual, qui ouvre l'album sur une note pop rock absolument parfaite, entre la guitare de Johnny Marr, et la voix superbe de Morrissey, assez précieuse par moment.

smcover

L'album est de ceux qui se révèle au fil des écoutes. Sans être difficile d'accès, il est moins évident que les deux albums qui le sandwichent dans la discographie du groupe. Une discographie assez courte par ailleurs: seulement quatre albums, un live et une compilation de single et face b. Mais une discographie exemplaire: pas un seul ratage parmi les albums. Parmis les chansons c'est une autre histoire... Encore que je n'en compte pas de véritablement ratée sur Meat Is Murder, tout au plus peut on dire que je ne suis pas trop fan de Well I Wonder mais cette chanson reste très sympa. Au final, je ne sais pas si cet album est le sommet du groupe (cet honneur revient généralement à the Queen Is Dead), mais en tout cas je recommande son écoute à tout ceux qui ne connaîtrai pas encore ce groupe. Un groupe qui, je le redit, est culte et a influencé un grand nombre de musiciens en angleterre, et certains d'entre eux seront des acteurs principaux de la vague britpop des années 90. Un grand groupe!

The Headmaster Ritual

Rusholme Ruffians

I Want The One I Can't Have

What She Said

That Joke Isn't Funny Anymore

Nowhere Fast

Well I Wonder

Barbarism begins At Home

Meat Is Murder

"Live In Boston" - The Doors

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the doors

Selon la légende - laquelle est vérifiée par les commentaires des trois autres membres des Doors et de l'ingénieur du son Bruce Botnick, dans le livret du boîtier de ce live -, James Douglas Jim Morrison était totalement dé-chi- le soir de ce concert, le 10 avril 1970, au Boston Arena de... Boston, Massachussets. Ce live est sorti en album en 2007 sous la forme d'un triple CD (le dernier disque est considérablement plus court que les deux autres : il fait dans les 36 minutes, contre plus de 70 minutes par tête de pipe pour les deux autres disques ; total du live, à peu près 3 heures de musique), et comme on pouvait s'y attendre d'un album live enregistréà Boston, il porte le nom sadiquement banal de Live In Boston. La pochette de l'album aussi est banale, et fait très bootleg (or, ce live est tout ce qu'il y à de plus officiel) : une reproduction d'une affiche promotionnelle du soir du concert, soir au cours duquel les Portes ont donné deux shows au Boston Arena. Le premier show est sur le premier disque, et le second, plus long (en tout cas, on a plus de choses le concernant), sur les deux autres disques. Le premier show était-t-il vraiment plus court que l'autre, ou bien tout n'a pas été enregistré (ou des morceaux n'étaient pas convaincants sur bande, ou les bandes avaient morflé) ? Je ne sais pas. Toujours est-il que ce live est triple, et que, des deux shows, le plus long est le second, et de loin : quasiment deux heures. Pendant les trois heures (en deux shows, donc ; OK, j'arrête), on ne peut qu'admirer les trois membres du groupe derrière Morrison : le guitariste Robbie Krieger, le claviériste Ray Manzarek (mort il y à un an et demi) et le batteur John Densmore. Vu l'état d'ébriété avancé de leur frontman, qui passe assez rapidement du coq à l'âne, d'une chanson à l'autre, qui les interrompt, harangue la foule et, d'une manière générale, défonce les classiques doorsiens, le simple fait de tout simplement parvenir à maintenir la cadence est un exploit. D'autant qu'ils devaient être un peu high, eux aussi.

Inside 4

Rempli à la pelleteuse de petits morceaux non-musicaux de quelques petites secondes et sans intérêt, comme les deux Start, Adolf Hitler, More, More, More ! (et les trois qui suivent) ou Wait A Minute !, Live In Boston n'offre, en réalité, tout compte fait, sur les 46 titres qu'il contient, que 24 vraies chansons (Wake Up ! est incluse dedans, mais ni Away In India, ni les bribes de morceaux présentes dans le medley du troisième disque, medley centré autour de Light My Fire, et constitué de six plages audio). Mais aucun vrai remplissage ici, sauf Power Turned Off, 9 minutes de bruit de foule avec un peu de la voix de Morrison ; ce dernier morceau du live est le moment où le courant fut coupé, dans l'Arena, manière, sans doute, de dire que le spectacle était fini... Musicalement, comme je l'ai dit, les Doors tentent le plus souvent (et ils y parviennent admirablement) de suivre un Morrison totalement torché, et qui devait probablement continuer de se biturer sur scène entre deux chansons. Malgré l'état de leur chanteur et l'ambiance quelque peu alcoolique de l'ensemble, Live In Boston, tout du long de ses trois disques, offre de grands moments : Roadhouse Blues (surtout la seconde version, mais la première, précédée d'une intro du nom de Roadhouse Moan, vaut le coup aussi dans son genre), Light My Fire, Break On Through (To The Other Side) (bien destroy, celle-là !), Ship Of Fools, The Spy (rarement jouées, je crois), deux versions totalement monstrueuses de Five To One, et deux versions étendues (14 minutes chacune) de When The Music's Over, la seconde est la plus réussie, la plus maîtrisée (sur la première, Morrison s'interrompt parfois pour parler à la foule, etc...et semble sur Mars plutôt qu'à Boston). D'une manière générale, le second show semble plus abouti, malgré un Morrison plus imbibé que sur le premier (logique, il a eu le temps de boire un peu plus d'alcool entre temps).

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On trouve quelques reprises ici, comme Crossroads, Mystery Train, des bribes (rapides !) de Summertime et Fever au milieu du medley Light MyFire (deuxième show), plus les reprises issues des albums (toutes deux du premier, The Doors, 1967), ces Back Door Man et Alabama Song (Whiskey Bar). On trouve même une curiosité, en fin de concert : Been Down So Long, morceau que le groupe n'enregistrera, en studio, que pour l'album suivant (et dernier avec Morrison), L.A. Woman en 1970 (au moment de faire ces concerts bostoniens, le groupe est en promotion de leur album de 1970 Morrison Hotel). Longue de 6 minutes, située juste avant les interminables 9 minutes de Power Turned Off qui achèvent le dernier disque, cette version de Been Down So Long est embryonnaire, on note des différences avec la future version studio (pas les mêmes arrangements ; la version live est plus rock). Surtout, comme Morrison le dit juste avant, il y à une particularité : Robbie Krieger, le guitariste, y tient la basse, et Ray Manzarek, le claviériste, y tient la guitare électrique ! En revanche, contrairement à ce que dit Morrison en riant, il ne chante pas avec son cul, mais bien avec sa bouche (les détracteurs diront que la différence ne se serait pas faite sentir, le cas échéant) ! Un des meilleurs moments d'un triple live assez chaotique, mais qui, quand il est bon, l'est vraiment. Mine de rien, en live des Doors, je préfère celui du Hollywood Bowl de 1968...

CD 1

Start

All Right, All Right, All Right

Roadhouse Moan

Roadhouse Blues

Ship Of Fools

Alabama Song (Whiskey Bar)

Back Door Man

Five To One

When The Music's Over

Rock Me

Mystery Train

Away In India

Crossroads

Prelude To "Wake Up !"

Wake Up !

Light My Fire

CD 2

Start

Break On Through (To The Other Side)

I Believe In Democracy

When The Music's Over

Roadhouse Blues

The Spy

Alabama Song (Whiskey Bar)

Back Door Man

Five To One

Astrology Rap

Build Me A Woman

You Make Me Real

Wait A Minute !

Mystery Train

Away In India

Crossroads

CD 3

Band Intro's

Adolf Hitler

Light My Fire

Fever

Summertime

St. James Infirmary Blues

Graveyard Poem

Light My Fire (Reprise)

More, More, More !

Ladies & Gentlemen

We Can't Instigate

They Want More

Been Down So Long

Power Turned Off

"Live At The Mar Y Sol Festival : Puerto Rico '72" - Emerson, Lake & Palmer

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Emerson, Lake & Palmer, alias ELP... Les anti-rock progressif, en entendant ces trois noms, généralement, tremblent, ou ressentent une violente douleur anale, ou ont envie d'éclater de rire, ou font un pfff méprisant, ou parfois même, les quatre à la fois. Et les amateurs de rock progressif (dont me, myself, I), généralement, se garent en deux catégorie : les pro- et les anti- ELP. Pas de milieu. Même chez les progueux, ce groupe, ou supergroupe plutôt (chacun de ses membres est, dans sa partie, un virtuose et était connu avant la formation d'ELP), est controversé ! Alors chez les anti-prog, pas la peine de dire que même Yes, Genesis, Jethro Tull et Ange sont plus appréciés (tout en étant dénigrés) qu'eux. Faut dire qu'Emerson, Lake & Palmer ont rarement fait dans la mesure : après un premier opus (éponyme) qui ne se distingue pas tant que ça du commun des albums de prog, ils ont livré un album constitué en partie d'un morceau de 20 minutes occupant toute une face (Tarkus et son morceau-titre) ; puis d'un live (sorti après, mais enregistré avant) proposant une relecture prog de la suite du compositeur russe Modeste (ce que ne sont pas ELP) Moussorgski Tableaux D'Une Exposition (Pictures At An Exhibition), ce qu'il fallait oser faire ; puis, Trilogy ; puis Brain Salad Surgery, et sa suite Karn Evil 9, tellement longue (29 minutes !) qu'elle est sur deux faces, dont la totalité de la seconde ; puis un triple live au titre interminable (Welcome Back My Friends, To The Show That Never Ends...Ladies And Gentlemen, Emerson, Lake & Palmer) qui non seulement propose Karn Evil 9 dans une version de 35 minutes occupant TOUT le dernier disque vinyle, mais aussi une version, en deux faces (dont une entière), et de 27 minutes, de Tarkus, plus un Take A Pebble en deux parties (sur deux faces) dont une de 11 minutes et une de 3, plus, entre les deux parties de Take A Pebble, un solo de piano de 11 minutes... Pour les anti-ELP, ceci représente l'Enfer sur Terre, d'autant plus que la production est un peu moyenne. Ensuite, le groupe sort un double album hautement prétentieux du nom de Works, Vol. 1, proposant une face de compositions solo par chaque membre et une face collective, et, peu après, Works, Vol. 2 (qui, lui, est simple, à pochette blanche alors que le volume 1 est à pochette noire), qui propose une sorte de suite, des morceaux supplémentaires des sessions du premier volume. La suite de leur carrière (arrivéà là, on est à 1978) est totalement sans aucun petit intérêt, même le second opus de Works l'est, d'ailleurs.

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Les trois coupables, dans l'ordre de leur appellation

Constitué donc de trois pointures du genre (le pianiste Keith Emerson, ancien des Nice ; le bassiste, guitariste et chanteur Greg Lake, ancien de King Crimson ; le batteur Carl Palmer, ancien d'Atomic Rooster), ELP est un groupe assez caricatural, morceaux longs et encore plus longs en live qu'en studio, etc... Trois poseurs assez antipathiques par moments, car se prenant vraiment pour la plus belle invention depuis le pain de mie tranché (faut lire les interview d'époque, c'est du style on est vraiment trop bons pour le commun des mortels, je ne suis pas sûr que vous nousméritez ; putain j'suis vraiment trop beau et fort ; notre version des Tableaux D'Une Exposition est, je pense, aussi bonne que celle de Moussorgski (bande de connards...ils l'ont vraiment dit, ça. Non, en fait, ils ont dit pire, ils ont dit : si les gens aiment notre version, c'est aussi bien que s'ils aimaient celle de Moussorgski) ; vous nous avez trouvés super bons hier soir, mais on n'était pas en forme, entre nous, bla bla bla). Après avoir assisté, en 1974, à un de leurs shows, Lester Bangs, ce fameux rock-critic culte, dira : s'il y à bel et bien une crise de l'énergie, ces types sont des criminels de guerre, allusion à la débauche d'effets soniques, de lasers, de matos que le groupe utilise sur scène - à eux trois ! - et, donc, à l'électricité utilisée par eux au cours de leurs shows (et rappelons qu'il y à eu une crise énergétique en 1973/74). La citation du groupe, au sujet de Moussorgski, provient du même article de Lester Bangs que celui dans lequel je le cite ci-dessus. Vous allez me dire : mais je croyais que tu aimais ELP ! (au vu des autres articles, sur le blog, les concernant), et en effet, j'aime ELP, entre leur premier opus et le triple live de 1974 inclus (après, je ne réponds plus de rien si on me confie un de leurs albums ; pas sûr que je le restitue en bon état, j'aurais trop envie de casser le disque et/ou - et plus probablement 'et' que 'ou' - de déchirer la pochette), mais je sais aussi reconnaître que l'on trouvera difficilement plus caricatural, prétentieux, arrogant, suffisant et pompier que ce trio de progueux qui a sans doute réussi à faire détester le prog à des personnes qui, avant, aimaient ce courant musical.

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Ce live, sorti en 2011, est officiel, malgré sa pochette très bootleg, sa qualité de son très 70's et un peu moyenne (mais il y à bien pire, aussi) et le fait qu'il soit distribué sur un label méconnu (Shout ! Factory). Il fait partie des quelques lives d'ELP qui ont été, il y à deux-trois ans, édités, au grand bonheur des fans, et sont issus soit de bootlegs, soit des bandes conservées par les membres du groupe. Au choix, il y à eu un live de 1977, un de 1978, un de 1974, un de 1970... celui-ci, long de 79 minutes pour seulement 7 titres (pas des bluettes de 2,30 minutes, donc), date de 1972, et a été enregistréà Porto Rico, au cours d'un festival du nom de Mar Y Sol. Le 2 avril (les dates du festival étaient les 1, 2 et 3 avril, précisément). Il faisait apparemment très chaud, selon les commentaires des trois membres du groupe dans le fin livret du CD. La performance est chaude, aussi ; disons plutôt que ce Live At The Mar Y Sol Festival offre vraiment un condensé du meilleur d'Emerson, Lake & Palmer durant leur meilleure période (1971/1974). 1972 est l'année de sortie de Trilogy, album vraiment remarquable contenant notamment la reprise du Hoedown d'Aaron Copland, un instrumental réjouissant qui, ici, ouvre le bal (4 minutes). Suivi par 23 minutes (ce n'est pas trop long, encore, compte tenu que la version studio dure 20 minutes) de Tarkus, puis un trio de morceaux qui forment Take A Pebble : le morceau en lui-même (un peu moins de 5 minutes), Lucky Man (magnifique ballade de 3 minutes issue, tout comme Take A Pebble, du premier opus) et 10 minutes de Piano Improvisations. On a ensuite une version d'un quart d'heure de Pictures An An Exhibition, version considérablement raccourcie par rapport à celle formant le live du même nom de 1971, longue de 33 minutes (l'album dure 37 minutes, mais il y à un titre qui ne fait pas partie de la suite dessus), qui est certes un peu expédiée par rapport à la complète, mais vaut le coup. Enfin, le live se termine sur Rondo, une relecture à la sauce ELP, de 18, 30 minutes, du Blue Rondo A La Turk de Dave Brubeck, morceau de jazz légendaire. En tout, on a donc 79 minutes de live de rock progressif made in 70's, et, croyez-moi, c'est vraiment du bon boulot, malgré le son parfois un peu rocailleux. Mais ça a quand même été nettoyé, et c'est très honorable. Pour fans d'ELP, c'est une belle acquisition en perspective. En revanche, quel visuel de merde pour la pochette, ça ne donne pas envie d'acheter le bordel...

Hoedown

Tarkus

Take A Pebble

Lucky Man

Piano Improvisations

Pictures At An Exhibition

Rondo

"Hey Jude"- Wilson Pickett

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Magnifique reprise des beatles par Wilson Pickett avec le grand duane allman à la guitare.

"Low-Life" - New Order

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On peut parler de chef d'oeuvre ? Oui, je crois. Unique album du groupe à paraître sous une pochette photographique (les représentant, je précise), en l'occurrence une pochette de papier calque avec quatre photos individuelles (pour le CD), ce qui permet de changer le visuel de recto comme on le veut, cet album est le troisième opus studio de New Order. New Order ? Groupe britannique de new-wave fondé en 1980 sur les cendres encore fumantes de Joy Division, ce fameux groupe dont le chanteur, Ian Curtis, s'est donné la mort par pendaison, en 1980, peu avant la sortie du deuxième et ultime album du groupe, Closer. Les trois autres membres, qui sont le guitariste Bernard Albrecht, le bassiste Peter Hook et le batteur Stephen Morris (sur le visuel plus haut), ont donc décidé de continuer, en formant un nouveau groupe, avec l'ajout de la claviériste Gillian Gilbert. Albrecht (alias Bernard Sumner) devient dès lors le chanteur. Ceremony, en 1981, sera le coup d'essai, en single, de New Order, suivi par l'album Movement, sur lequel la chanson (à la base enregistrée, en démo, par Joy Division) est royalement absente. Puis, en 1983, Power, Corruption & Lies (avec Age Of Consent) et le single hors-album Blue Monday, qui a révolutionné la future techno. Deux ans plus tard encore, en 1985 donc, New Order sort son troisième album, et c'est donc ce disque-ci, intituléLow-Life. 41 minutes de pur triomphe de la volonté, un régal absolu de pop électro/new-wave. Par la suite, le groupe livrera encore d'autres bons disques, et surtout Technique en 1989, mais Low-Life est clairement le sommet du groupe.

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Hook, Albrecht, Gilbert, Morris

Démarrant d'entrée de jeu par une chanson démentielle, l'album est de ceux qui, je le redis, forcent le respect. Bon, à la rigueur, la production est un peu faiblarde à l'heure actuelle, ou bien est-ce le CD qui n'a pas été bien remastérisé (le son est un peu fin, mais les autres albums de New Order de la même époque, et ceux de Joy Division, sonnent pareil ; la production est signée du groupe lui-même), mais ce défaut est bien le seul. A moins d'être totalement réfractaire au son new-wave des années 80, comment ne pas apprécier Low-Life ? La première chanson, Love Vigilantes, est un régal de pop électro à tendance un peu countrysante, au refrain simple mais imparable (I want to see my family, my wife and children, waiting for me), et augure de bien des plaisirs auditifs. Mais c'est dès le second titre, The Perfect Kiss, que ça démarre vraiment. Chanson qui, sur l'album, dure un peu moins de 5 minutes, mais dont une version longue de 8 minutes existe sur la compilation Substance 1987 de... 1987, c'est un des deux hits de l'album, et une chanson au rythme immensément entraînant, quasiment disco. This Time Of Night, qui suit, est, elle, de facture plus sombre, on croirait entendre une chanson de The Cure par moments (la guitare...), et cette comparaison n'est pas au déshonneur de la chanson, bien au contraire... Sans doute, au final, ma préférée de l'album. Sunrise, 6 minutes de tuerie, achève la face A, et la B, elle, s'ouvrait sur un morceau dont la version longue dure environ 17 minutes (la version studio, elle, en fait seulement 5) : Elegia. C'est un instrumental, le seul de l'album, et il a été dit et redit au moins un zilliard de fois depuis 1985 qu'il s'agissait d'un morceau en hommage à Ian Curtis, je ne ferai donc pas preuve d'originalité en le disant ici moi aussi. Impossible de ne rien ressentir (malaise, frissons, tristesse, mélancolie...) en l'écoutant, c'est beau à pleurer et très étrange. Sooner Than You Think, très pop, suit, on peut se dire que passer d'un instrumental funèbre à ce genre de morceau dansant est difficile, mais New Order s'en sort parfaitement. Excellente chanson, bien qu'étant probablement (il en faut une) la moins grandiose des 8 de l'album (ça n'enlève rien à la chanson, qui est géniale). Sub-Culture, autre single à hit, suit, c'est démentoïde au possible. Face Up achève l'album sur une mélodie qu'on n'oubliera que difficilement une fois l'album remis dans sa housse en plastique rigide (son boîtier, quoi). Je précise qu'une fois le premier morceau de l'album écouté, le petit défaut de Low-Life (la minceur de sa production, le rendu sonique) passe complètement à l'as, on l'a oublié, l'oreille s'étant habituée.

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Les quatre photos individuelles de Low-Life

Bref, cet album est un régal, le meilleur album du groupe de Manchester, et un des meilleurs albums des années 80, rien que ça. 1985 n'est pas une année exceptionnelle (enfin, on a quand même Brothers In Arms, Rum, Sodomy & The Lash, Non Homologué, Live After Death, Hounds Of Love, Rain Dogs, Meat Is Murder, Rock'N'Roll Attitude, Steve McQueen, du beau linge, mais dans l'ensemble...), mais ce disque fait partie, aussi, des piliers musicaux de cette année, peut-être pas LE disque de 1985 (je pense que le Rum, Sodomy & The Lash des Pogues, qui est bien différent de lui en même temps, mérite ce titre), mais un des cinq meilleurs de l'année, c'est clair. Régal total de new-wave et d'électropop, quasiment parfait mis à part sa production un peu datée, constitué en totalité de chansons (et d'un instrumental) d'une perfection absolue, Low-Life est un essentiel. S'il ne vous fallait qu'un seul album de New Order...et de new-wave, c'est celui-ci !

FACE A

Love Vigilantes

The Perfect Kiss

This Time Of Night

Sunrise

FACE B

Elegia

Sooner Than You Think

Sub-Culture

Face Up

Lykke Li "Gunshot"

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Aujourd'hui, dans la rubrique "Top musique", je vous propose un morceau que j'écoute en boucle en ce moment, Gunshot de Lykke Li. Superbe... Que dire de plus ?

"Sunbathing In Somerset" - Pink Floyd

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Les 27 et 28 juin 1970 eut lieu, à Bath, dans le Somerset, en Angleterre, un festival de musique rock. Au programme passèrent, durant les deux jours, Fairport Convention, Hot Tuna, Johnny Winter (le regretté Johnny, parti dernièrement), Canned Heat, John Mayall, Jefferson Airplane, les Moody Blues, les Byrds, Dr John, Santana, Country Joe, Steppenwolf, Frank Zappa et ses Mothers Of Invention et le Keef Hartley Band. Il y en à eu d'autres à passer, moins connus. Led Zeppelin fut une des plus grosses têtes d'affiche de cette édition du festival, et on nota aussi, le 27 juin, la présence de Pink Floyd. Le groupe, alors en période Atom Heart Mother (qui sortira en octobre de la même année), est l'objet, justement, de l'album que j'aborde aujourd'hui. Il s'appelle Sunbathing In Somerset, fut enregistré durant le show floydien du festival, et est sorti en CD en 2009. Ne le cherchez pas à la FNAC et consorts : ce live est en effet un bootleg de la plus belle eau, édité par le label indépendant et même quasiment artisanal (mais compétent, professionnel) Godfatherecords. En 71 minutes, ce live propose 5 titres, seulement 5 (mais allez voir leurs durées : 3,30, 10, 18, 13,30 et 25 minutes respectivement, dans l'ordre !), mais l'offre est quand même généreuse. Moi qui possède une fuckitude de bootlegs du Floyd (en fichiers MP3, tous, sauf celui-ci, en CD digne de ce nom), je peux vous dire deux choses : ce n'est pas le meilleur live bootleg du floyd (Concertgebouw 1969, Pompeii 1971, pour ne citer qu'eux, sont meilleurs), mais il est tout de même foutralement bon. On peut cependant se douter d'une chose, et je vais d'ailleurs en parler maintenant (pour ne plus y revenir ensuite) : la qualité sonore, ici, n'est pas à proprement parler extraordinaire. Attention : il y à pire, bien pire, pour un bootleg, mais ce n'est pas d'une nettetéà toute épreuve (les deux bootlegs que j'ai cité avant ont une meilleure qualité sonore, ainsi que le seul live audio officiel du groupe de l'époque 1967/1970 : le disque live du double album Ummagumma de 1969). En même temps, on a affaire à un bootleg, autrement dit, à un live soit enregistré officieusement, illégalement, soit enregistré au vu et au su du groupe, mais dans les deux cas, commercialisé sans leur accord.

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Autrement dit, à cheval donné, on ne regarde pas les dents, comme on dit. Donc on cesse de parler du son parfois un peu rugueux, cafouilleux (mais pas honteux dans l'ensemble, même si, sur les deux premiers titres et les cinq dernières minutes du dernier, c'est franchement dur), pour parler du live en lui-même. Sunbathing In Somerset vaut le coup (mais ce n'est pas, je le précise, le seul live bootleg floydien sur lequel on trouve ce morceau, bien au contraire !) pour proposer une version de 25 minutes, avec orchestre (bref, une version très proche de la version studio), d'Atom Heart Mother, nommée ici d'un de ses premiers titres, The AmazingPudding (un autre ancien titre était, je crois, Epic). D'autres versions live existent, toutes n'étaient pas avec l'orchestre, et certaines étaient plus courtes (d'autres, au contraire, atteignaient ou dépassaient la demi-heure de musique). Dans le livret accompagnant le CD (on y trouve aussi un petit poster reproduisant le visuel de la pochette, lequel est aussi craignos qu'on peut l'imaginer, compte tenu que c'est un bootleg), il est dit qu'apparemment, le groupe était arrivéà l'heure pour le show, mais ce n'était pas le cas des musiciens de l'orchestre classique ! Cette version live est franchement une des meilleures que je connaisse, et elle est aussi incroyable que la version studio, qui fut, selon les aveux du membre du groupe David Gilmour (guitare, chant), un vrai bordel à enregistrer. Le reste du live propose des morceaux que l'on retrouve TRES souvent dans les setlists floydiennes de l'époque : Set The Controls For The Heart Of The Sun, A Saucerful Of Secrets, Careful With That Axe, Eugene, trois morceaux ici dans des versions pour le moins éblouissantes. Le concert s'ouvre sur le bucolique Green Is The Colour, qui apparaissait souvent (mais à un degré moindre quand même) aussi en concert à l'époque. Initialement composé comme partie intégrante de la suite The Man And The Journey(qui ne fut jamais enregistrée telle quelle officiellement), elle a été refaite très rapidement après pour la bande-son du film More de Barbet Schroeder (1969). Malgré le son un peu cafouilleux (aaahhhh, et moi qui m'étais juré, plus haut, de ne plus parler du son, sur cette chronique !), c'est sublime.

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Pour tout dire, Sunbathing In Somerset (chouette titre, en jeu de mots, vu la localisation, la ville de Bath) est un excellent live pirate de Pink Floyd, à réserver aux fans, et surtout aux fans de la période 1968/1970 (ma préférée). Le groupe est en forme, la présence d'Atom Heart Mother est un atout non négligeable, et malgré qu'il ne contienne qu'un seul disque, ce bootleg est dans l'ensemble assez généreux et vraiment sympa. Après, est-ce le meilleur bootleg floydien, sans doute pas. J'en connais vraiment des fameux, comme The Band Who Ate Asteroids For Breakfast (double live de 1971), ou bien Who Was Trained Not To Spit In The Fan (le concert de 1977 à Montréal au cours duquel Waters crachera à la face d'un spectateur hystérique, incident ayant directement entraînéThe Wall), ou bien le concert du Concertgebouw d'Amsterdam de 1969... Mais celui-ci est vraiment un bon cru. Amateurs ayant la possibilité de se le procurer, ne pas trop hésiter (comme pour tout bootleg commercialisé, généralement, le prix est une source de frein ; je l'ai eu à 17 euros, et c'était déjà cher pour un simple CD, mais quand on sait que ce n'est pas un CD 'classique', ça passe) !!

Green Is The Colour

Careful With That Axe, Eugene

A Saucerful Of Secrets

Set The Controls For The Heart Of The Sun

The Amazing Pudding (Atom Heart Mother)


"Live At Pompeii" - Pink Floyd

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pink floyd - live in pompeii

Voilà un disque bien particulier : c'est à la fois un live bootleg...et ce n'en est pas un ! Je m'explique : en 1971, Pink Floyd accepte de tourner un film-concert, réalisé par Adrian Maben (réalisateur écossais naturalisé français, qui, désormais, travaille pas mal pour le journal du soir de France 3, si si si !), film-concert se passant dans les ruines de la ville antique italienne de Pompéi. Un concert sans public, afin de laisser la musique parler. Tout n'a pas été enregistré/filmé sur place pour des raisons de temps et de contraintes techniques (en gros, sur les 7 titres - en comptant celui en deux parties comme, évidemment, un seul morceau, ce qu'il est - , 3 ont été effectivement tournés là-bas, et le reste a été fait dans un studio français, avec une technique de projection d'images de Pompéi en arrière-plan pour faire croire que ça a été fait là-bas aussi, mais personne ne fut dupe). Le film sortira en 1972, il sera commercialisé en VHS, puis, désormais, en DVD, avec des séquences d'interviews et d'enregistrement de l'album The Dark Side Of The Moon, pour rajouter du métrage (le film original dure une heure, et la version complète, 90 minutes). Ce film de concert est tout ce qu'il y à de plus officiel. Mais, en revanche, jamais le groupe n'a commercialisé l'album du live, aussi bien en vinyle, K7 ou CD. Il existe moult éditions différentes de ce live, et celle dont j'utilise le visuel plus haut en est une (le visuel plus bas en est une autre), mais ces différentes versions, sous différents supports, sont, toutes, des bootlegs. Même si la musique dessus ne l'est pas, piratée, car le groupe l'a officiellement reconnue et commercialisée en version filmée !

Pink_Floyd_-_Pink_Floyd-_Live_at_Pompeii

Quelque part, donc, Live At Pompeii, ou Pompeii, ou Pink Floyd At Pompeii (c'est selon), est un semi-bootleg. Il est probable que l'album ne sortira jamais officiellement en CD, car ça ferait double emploi avec le DVD, mais, en même temps, l'album live et le film-concert The Song Remains The Same, de Led Zeppelin, sont tous deux sortis, officiellement, en même temps, en 1976, alors qu'ils proposent les mêmes titres ; donc, pourquoi ne pas le faire pour ce live mythique (car c'est bien le mot qui convient) du Floyd ? Précisons, et ce n'est pas le cas pour tous les bootlegs, que le son est, ici, à tomber. Normal, vu que les sources sont officielles, mais tout de même. En une petite heure (59 minutes, en fait), ce live propose 8 titres en comptant l'Introduction instrumentale et bruitiste et les deux parties, une en entrée de jeu (de 11,30 minutes) et une en final (de 12 minutes) d'Echoes. Si l'on excepte la minute 45 de Mademoiselle Nobs (une relecture de Seamus, sans les paroles, et avec un autre chien que Seamus pour les aboiements beuglants, d'où le changement de titre), qui n'apporte strictement rien et n'est pas terrible (déjà que Seamus est, en tant que tel, un bel incident de parcours...), Live At Pompeii est parfait. Le groupe se livre à des interprétations tout simplement quintessentielles d'Echoes, Set The Controls For The Heart Of The Sun (la plus belle version live existante de la chanson, selon moi) et Careful With That Axe,Eugene (très oppressante), sans oublier un A Saucerful Of Secretsà tomber (la partie rats dans le piano, alias Syncopated Pandemonium, alias la seconde partie, avec la batterie et le piano free, est immense), et une très très efficace version de One Of These Days. Le seul regret, c'est l'absence des images (les ruines et fresques de Pompéi, le groupe écrasé par la chaleur), mais on parle ici de la version audio, je le rappelle.

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Mais il est vrai que ce live fonctionne encore mieux en images qu'en audio pur, sans doute, au final, est-ce pour ça que le groupe ne l'a jamais officiellement commercialisé en disque : après la vision du film, comment réussir à se passer de ces images, de se contenter uniquement du son ? Après tout, pour reparler du live et du film-live de Led Zeppelin que j'ai cité plus haut, le film est plus appréciable, because les images (bien barrées, parfois) qui accompagnent le son. D'ailleurs, tant que le clip fonctionnera, vous trouverez le film, en entier (version 1972) en bas d'article. Pour finir, Pompeii est un immense live, un des meilleurs moments de l'histoire du groupe. Performance inégalée, son parfait, ambiance géniale, concept brillant (mêler la musique du Floyd avec les ruines de cette antique cité ravagée par le Vésuve, choc culturel !), morceaux cultes et indémodables... Impossible de s'en lasser, et surtout, de passer à côté !

Introduction

Echoes (Part 1)

Careful With That Axe, Eugene

A Saucerful Of Secrets

One Of These Days

Set The Controls For The Heart Of The Sun

Mademoiselle Nobs

Echoes (Part 2)

"Vierundzwanzig Teile Von Nichts" - Pink Floyd

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Attention, encore un bootleg de Pink Floyd sur Rock Fever ! Sous sa pochette très, euh, comment dire... troublante, et même un peu angoissante (et moche aussi ; non, si, quand même, elle est moche), et sous son titre en allemand qui signifie, du moins il me semble, "The return of the son of nothing" (par ailleurs le titre d'un des morceaux du live, et je reviendrai sur ce morceau plus bas, n'ayez crainte), ce bootleg est double (chacun des deux CD dure 60 minutes environ, soit deux heures de show, soit probablement le concert entier), et c'est un concert donné le 5 juin 1971 au Berliner Sportspalast de Berlin (Berlin Ouest, évidemment). Le live s'appelle Vierundzwanzig Teile Von Nichts, et il est généralement qualifié, par les fans du Floyd qui s'y connaissent un tant soit peu en enregistrements pirates du groupe, comme étant un des meilleurs bootlegs existants. Il faut dire que, nivau son, on est servis : mis à part quelques petits reproches de ci de là (sur les deux derniers titres du second disque, le son est moins bon, et on entend parfois limite difficilement le chant, sur certains morceaux), ce double live officieux possède une qualité sonore exemplaire, digne de celle du disque live du double Ummagumma (1969) et même de meilleure qualité, en fait, par moments. En nettoyant un peu plus les bandes, ce live pourrait très bien sortir officiellement, c'est dire !

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9 titres sur ce double live, inutile de dire donc que la durée des morceaux est éléphantesque : de 5 minutes dans sa version studio, Fat Old Sun, ici, passe à quasiment un quart d'heure (ce n'est pas une durée ahurissante concernant ce morceau en live, qui a toujours été considérablement rallongé quand le groupe le jouait, en 1970/71). Idem pour Cymbaline, qui dure ici 11 minutes de folie... Le live vaut vraiment le coup, notamment pour proposer Astronomy Domine (presque 8 minutes) pour une des toutes dernières fois avant que le groupe ne le rejoue en live en 1994 pendant la tournée The Division Bell ; on a aussi 19 minutes de folie pour A Saucerful Of Secrets dans une version démentoïde, Set The Controls For The Heart Of The Sun dure 14 minutes et aura rarement été aussi bien jouée, Embryo (10 minutes), très souvent jouée à l'époque mais jamais mise sur album (sauf sur la compilation Works de 1983, reniée par le groupe) est terrible, et on a aussi un Careful With That Axe, Eugene terrifiant en ouverture. Quant àThe Return Of The Son Of Nothing, qui dure 24 minutes, c'est tout simplement Echoes, sous son premier titre (quelques mois avant la sortie de Meddle, l'album sur lequel on retrouve la version studio), avec des parols un peu différentes (on y parle d'espace) pour le premier couplet. C'est une des premières versions live de ce morceau, pas encore finalisé, mais quasiment tout y est déjà. Rien que pour ce long morceau, ce bootleg mérite l'écoute, mais tout est fantastique ici, même les quasiment 7 minutes du Blues final, morceau incongru mais sympathique, jamais mis en album (ce n'est pas More Blues).

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Bref, vous l'aurez compris, Vierundzwanzig Teile Von Nichts (à vos souhaits...) est un live dantesque, anthologique, un de ceux qui, tout en étant officieux, mériteraient vraiment de sortir officiellement sur le catalogue floydien (on peut toujours rêver...). Le son est dans l'ensemble absolument d'enfer (OK, les voix sont parfois, voir sur Fat Old Sun et The Return Of The Son Of Nothing, un peu distantes, mais le reste, mon Dieu !), surtout pour un bootleg, et la setlist est incroyable, avec des versions grandioses de chansons géniales. Les spécialistes préciseront que ces morceaux étaient tous des classiques du groupe en concert à l'époque, ils les jouaient souvent sur scène en 1970/72, certes. Le nombre de bootlegs avec ces titres est assez impressionnant. Mais entre la qualité exemplaire du son, et l'interprétation bluffante de ces morceaux, on a affaire ici à un must parmi les musts, tout simplement. Le meilleur bootleg floydien de son époque (1971, j'ignore en quelle année il a été'proposé' aux fans) ? Très probable !

CD 1

Careful With That Axe, Eugene

Fat Old Sun

Embryo

The Return Of The Son Of Nothing

CD 2

Set The Controls For The Heart Of The Sun

Cymbaline

A Saucerful Of Secrets

Astronomy Domine

Blues

"Works" - Pink Floyd

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pink-floyd_works

On le sait, il faudra attendre le début des années 2000 pour que Pink Floyd sorte enfin une vraie compilation officielle digne de ce nom, et ça sera Echoes : The Best Of Pink Floyd, qui se vendra par semi-remorques. Mais avant cette compilation, il y en à eu d'autres. Deux d'entre elles, au moins, sont officielles : Relics en 1971 (petit best-of amusant et étrange, un peu beaucoup décousu) et A Nice Pair en 1973 (encore plus étrange, et jamais édité en CD à cause de son contenu, cette double compilation vinyle que je possède regroupait littéralement les deux premiers albums du groupe, un par disque, et rien d'autre). On a eu aussi deux compilation officielles, mais généralement non reconnues par le groupe : A Collection Of Great Dance Songs en 1981 (le titre est chelou, car difficile de danser sur du Floyd, surtout quand il s'agit de Sheep ou de One Of These Days, deux des morceaux présents sur cette compilation à la pochette remarquable), et, en 1983, Works. Si la première, celle de 1981, est à la rigueur reconnue par le groupe, l'autre ne l'est pas, le groupe ne l'a pas voulue. 1983 est l'année de sortie de The Final Cut, album mal-aimé et dernier du groupe avec Roger Waters, bassiste/chanteur/auteur-compositeur ayant par ailleurs pris le pouvoir sur le groupe dès 1973 environ, et dont The Final Cut, dédiéà son père mort pendant la Seconde Guerre Mondiale, est une sorte d'album solo virtuel. La maison de disques du groupe avait sans doute envie de faire rappeler aux fans que Pink Floyd, avant, c'était ça, et c'est ainsi que Works, constitué de 10 titres dont un inédit studio (mais pas live, le groupe l'ayant souvent joué en 1970/71) et d'un autre morceau qui se trouvait déjà sur A Collection Of Great Dance Songs, sera publié, sous une infâme pochette.

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La réaction du groupe quand on lui montra Works...?

Vous avez remarqué, sans doute, que j'ai classé cette compilation dans la catégorie des coups de gueules et ratages. Pas à cause de la musique qui est dessus, mais à cause du principe même d'avoir publiéWorks. Et aussi pour le choix de certains des titres, il est vrai. Bref, un vrai coup de gueule de ma part, concernant cette compilation heureusement difficile à trouver dans le commerce à l'heure actuelle, car non rééditée officiellement par le groupe et son management. En une quarantaine de minutes, Works propose un peu de tout, sauf de la période 1975/1979 (et, évidemment, rien de The Final Cut). On a quelques morceaux essentiels, le genre de morceaux que l'on s'attendrait à retrouver sur n'importe quelle compilation digne de ce nom (d'ailleurs, deux de ces morceaux étaient déjà sur Relics, et quatre d'entre eux seront sur Echoes : The Best Of Pink Floyd, la compilation officielle de 2001). One Of These Days (qui ouvrait déjà A Collection Of Great Dance Songs) ouvre le bal. Ce morceau issu de Meddle, instrumental, est saisissant, inutile de revenir là-dessus. Inutile aussi de revenir sur le morceau suivant, Arnold Layne, un des deux titres, ici, de la période Syd Barrett, chanson géniale sur un travesti. On passe àFearless, chanson issue de Meddle, une chanson sublime, essentiellement acoustique, et qui constitue une des rares bonnes surprises de cette compilation bâtarde de 1983, donc. La face A se terminait par les deux derniers titres de The Dark Side Of The Moon : Brain Damage et Eclipse, qui sont indissociables, en même temps. Set The Controls For The Heart Of The Sun ouvrait la seconde, suivi par See Emily Play, dernier titre de Works chanté par Syd. Et c'est là que la compilation devient étrange, car voilà-t-y pas qu'on trouve, ensuite, Several Species Of Small Furry Animals Gathered Together In A Cave And Grooving With A Pict, morceau issu d'Ummagumma, pièce solo de Waters constituée de bruitages bestiaux et bizarres et d'un Waters allumé braillant, dans un écho retentissant, quelque chose d'incompréhensible avec un horrible accent écossait à couper à la débroussailleuse. Un morceau au titre interminable, morceau amusant, certes, mais, euh, comment dire...? Le trouver sur une compilation est vraiment incongru. Vous imaginez une compilation floydienne avec ce titre ? Ceux qui ont eu l'idée de Works l'ont fait, et ils n'auraient pas du ! Il y à tellement de grandes chansons méconnues à mettre à la place, comme Fat Old Sun, Cymbaline, Remember A Day ou, je ne sais pas, moi, Point Me At The Sky, chanson jamais mise en album et rarement jouée live. On passe ensuite àFree Four, chanson issue d'Obscured By Clouds (album de la bande-son du film La Vallée de Barbet Schroeder), chanson qu'avant je n'aimais pas, et maintenant, c'est tout le contraire (cette guitare...). Sortie en single, elle fera un bide, l'album et le film lui-même ne seront pas de francs succès, mais je suis un fan inconditionnel de l'album, mon préféré (si, si !) du groupe. Bref, je ne conteste pas la présence de Free Four ici, même si je peux comprendre qu'on le fasse. Personne, en revanche, ne conteste la présence du dernier titre de la compilation : Embryo. Ce morceau datant de 1968 (le groupe le jouera à la BBC cette année-là) a souvent été joué live (dans des versions allant entre 10 et 20 minutes, si ce n'est, des fois, plus !) entre 1970 et 1971, et n'aura jamais, jamais, été placé sur un album studio officiel (ni sur aucun album officiel, d'ailleurs : aucune version live n'existe officiellement, toutes sont sur des bootlegs). Un morceau, pourtant, grandiose sur un foetus en attente de naissance, et espérant bientôt sortir du ventre de sa mère. En live, Gilmour expérimentera souvent, ce qui occasionnera le fameux son de sirène, ou de baleine, qui sera, dès 1971, utilisé pour Echoes, et qui fut trouvé accidentellement au cours d'une interprétation live d'Embryo.

BC

Pour finir, Works est donc une compilation inutile, malgré la présence d'Embryo et de quelques chansons tout simplement tuantes (Fearless, Set The Controls For The Heart Of The Sun, One Of These Days, les deux chansons de Syd, Brain Damage, Free Four, bref, de quasiment tout le programme !). Si vous aimez le Floyd, je veux dire, si vous aimez vraiment ce groupe, vous devez déjà avoir chez vous, en CD ou vinyle (ou dans les deux formats), les albums sur lesquels se trouvent 90% de ces titres, et je ne vais pas vous conseiller d'acheter cette compilation uniquement pour Embryo, malgré que ce morceau soit immense. Si vous ne connaissez pas vraiment le groupe et hésitez à prendre de leurs albums, prenez la compilation de 2001, citée plus haut. Dans tous les cas, Works est à oublier, et le fait que cette compilation n'a pas été reconnue par le groupe et n'a pas été rééditée depuis 1990 (à cette époque, les albums du groupe n'avaient pas encore tous étéédités officiellement en CD, d'ailleurs !) en dit, d'ailleurs, long sur la question. La présence d'un inédit majeur n'excuse pas tout. Works ne sert à rien.

FACE A

One Of These Days

Arnold Layne

Fearless

Brain Damage

Eclipse

FACE B

Set The Controls For The Heart Of The Sun

See Emily Play

Several Species Of Small Furry Animals Gathered Together In A Cave And Grooving With A Pict

Free Four

Embryo

"Rise And Shine !" - Pink Floyd

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Copy of Rise and Shine Cover

Vous allez me dire : je ne parle que d'albums live bootlegs de Pink Floyd, en ce moment. Oui. Mais c'est aussi parce que ça fait longtemps que je voulais aborder certains de ces albums live officieux du groupe sur le blog, et n'avais pas encore trouvé le temps de le faire. Maintenant, le temps, je le trouve de ci de là, ce qui explique que Rock Fever n'est pas très souvent réalimenté en nouveaux articles (un par semaine si possible, mais pas systématiquement). Bon. Cet album est un live, donc, et un double, et il est très généreux (seulement 8 titres, 4 par disque, mais il dépasse allègrement les deux heures, en fait presque 2h30 en fait). Je ne sais pas en quelle année ce bootleg a été publié, mais le concert, lui, provient du City Hall de Sheffield, Angleterre, le 22 décembre 1970, alors que le groupe est en pleine tournée de promotion de l'album à la vache, le fameux Atom Heart Mother. D'ailleurs, le titre de ce bootleg est directement issu de l'album, c'est aussi (sans le point d'exclamation) celui de la première des trois parties du morceau instrumental Alan's Psychedelic Breakfast qui achève l'album à la vache. Ce bootleg s'appelle donc Rise And Shine !, et si vous vous y connaissez un peut en bootlegs floydiens, vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il est à la fois unique dans la discographie underground du groupe, et, en même temps, une redite. Pourquoi est-ce une redite ? Parce que, avant la publication de ce bootleg, il y en à eu un autre, triple (en CD), du nom d'Alan's Psychedelic Mastertape, et qui regroupait exactement les mêmes titres, du même show. Mais avec une qualité sonore inférieure. Celui-ci possède une qualité sonore bien souvent exemplaire (bon, OK, parfois on entend moins bien le chant que la musique : Embryo, Fat Old Sun, mais rien de grave). C'est en quelque sorte la version définitive du concert de Sheffield.

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En quoi ce concert, ce bootleg, est unique, en revanche ? Des versions à tomber de certains des morceaux les plus cultes du groupe (Atom Heart Mother dure ici 32 minutes, avec orchestre, plus 3 minutes de rappel de la partie Remergence, ce qui, donc, fait 35 minutes en tout ; A Saucerful Of Secrets, avec un plantage vers la fin, et le groupe qui rejoue cette fin une fois le plantage technique réparé, l'ensemble dure 26 minutes ; Embryo ; Fat Old Sun ; Set The Controls For The Heart Of The Sun, malheureusement coupé après un peu plus de 12 minutes, mais cette coupe parvient, quelque part, à sembler naturelle, tant le morceau se fond dans le suivant ; Careful With That Axe, Eugene...), et surtout, en ouverture, la seule et unique interprétation, en live, d'Alan's Psychedelic Breakfast. De 13 minutes dans sa version studio, le morceau, instrumental et entrecoupé de plages de silence ou de quasi-silence (discussions, bruits, etc), dure, ici, quasiment la demi-heure (29 minutes), truc de folie ! Là, les avis divergent autour de ce morceau : clairement, Alan's Psychedelic Breakfast, malgré la beauté de certains de ses passages (Morning Glory, Rise And Shine), est le maillon faible de l'album Atom Heart Mother, et un morceau trop long, un beau remplissage/gâchis de surface vinyle. Difficile à jouer sur scène en raison de sa structure (trois plages musicales entrecoupées de bruitages de petit-déjeuner solitaire, celui d'Alan Stiles, un des roadies du groupe), le morceau ne le sera donc qu'une fois, et l'écouter ici, malgré que cela dure 29 minutes, est une expérience. Curieusement, les 29 minutes passent plutôt bien, on a de bons moments (cependant, des passages un peu chiants, aussi, comme ce larsen sans doute involontaire qui sonne pendant une bonne minute, ou ce riff de guitare bluesy un peu bof), mais ce qui, en studio, est déjà une sorte de passage obligé ne peut pas vraiment, en live, et ce, dans une version plus de deux fois plus longue, devenir immense. Mais sans ce morceau, ce bootleg ne serait pas aussi culte (enfin, si, parce que les 35 minutes d'Atom Heart Mother, pardon !).

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Sous sa pochette rigolote représentant un coq braillant dans un mégaphone, juché sur son piquet, Rise And Shine ! est donc un bootleg essentiel pour tout fan de Pink Floyd qui se respecte (et les fans du Floyd se respectent énormément, on le sait, et je parle en connaissance de cause). Certes, on a 29 minutes, et en ouverture de plus, d'Alan's Psychedelic Breakfast, et certes, Set The Controls For The Heart Of The Sun est tronqué de deux minutes environ, après 12,40 minutes (ce qui, soit dit en passant, n'est pas trop grave : c'est déjà pas mal, non, 12,40 minutes ?), et certes aussi, A Saucerful Of Secrets contient un plantage suivi d'une reprise de la partie finale, mais dans l'ensemble, c'est du lourd. A noter que l'autre bootleg, Alan's Psychedelic Mastertape, contenait deux versions d'A Saucerful Of Secrets : celle avec le plantage, et une autre, de 22 minutes, sans le plantage, qui est la même, mais avec une édition dessus. Idem, on y trouvait aussi deux versions de Set The Controls For The Heart Of The Sun : celle coupée, et une d'un quart d'heure, sur laquelle le concepteur du bootleg rajoutera un peu d'une autre version live du morceau, issue d'un concert très proche de celui de Sheffield, pour faire la farce. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je préfère laisser le morceau tel quel, légèrement amputé, plutôt que ce vulgaire edit qui ne sert pas à grand chose. Enfin, dans l'ensemble, avec sa remarquable qualité sonore, ses morceaux légendaires (Embryo, Careful With That Axe, Eugene...), avec sa durée généreuse et avec son unique inclusion d'Alan's Psychedelic Breakfast en live, Rise And Shine ! est tout simplement mythique dans la galaxie des enregistrements pirates du groupe.

CD 1

Alan's Psychedelic Breakfast

Embryo

Fat Old Sun

Careful With That Axe, Eugene

CD 2

Set The Controls For The Heart Of The Sun

A Saucerful Of Secrets

Atom Heart Mother

Atom Heart Mother : Reprise (Remergence)

"Animals Aux Abattoirs" - Pink Floyd

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La tournée promotionnelle que Pink Floyd a fait en 1977 pour l'album Animals s'appelait "In The Flesh", nom qui sera, deux ans plus tard, celui de deux titres du futur album The Wall (album dont l'idée vint très vraisemblablement à Roger Waters, bassiste et leader du groupe, alors qu'il pensera à ce geste malheureux, cracher à la face d'un spectateur, qu'il a eu au cours du dernier show de la tournée, à Montréal, mais il faut dire que le spectateur l'avait bien cherché : il tirait des petits feux d'artifice dans le public et irritait tout le monde !). Au cours de cette tournée, le groupe organisera un plan de show bien précis, qui ne souffrira quasiment d'aucune variation : tout l'album Animals, dans un ordre différent de celui de l'album studio (mais toujours dans le même ordre à chaque concert), en première partie, et tout l'album Wish You Were Here (1975), dans l'ordre, en seconde partie. Avec un ou deux morceaux en rappel, généralement Money, Us And Them ou un blues sans nom, mais que le groupe avait autrefois l'habitude de jouer live de temps à autre. Aucun live officiel ne sera fait, mais cette tournée compte parmi les plus référencées en ce qui concerne les bootlegs. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que chacun des concerts de la tournée mondiale y passe, mais on a bien une bonne trentaine de bootlegs différents, de qualité sonore variable, pour la tournée 1977, preuve s'il en est qu'elle fait partie des plus appréciées des fans. Une tournée riche en émotions fortes, en tensions internes, David Gilmour (guitare, chant) ira même jusqu'à dire qu'elle a failli, littéralement, mettre fin au groupe : après la tournée, Waters s'isolera du reste du groupe pendant un an environ, peaufinant The Wall et un autre projet, qu'il proposera au groupe en même temps que The Wall (le groupe choisira, donc, ce dernier), et finira, en 1984, par faire en solo : The Pro And Cons Of Hitch-Hiking.

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Parmi les meilleurs bootlegs de la tournée "In The Flesh", on peut noter Who Was Trained Not To Spit On The Fan, qui propose le show de Montréal (le dernier show de la tournée), celui du glaviot-dans-la-gueule-du-spectateur-inconvenant ; on a aussi Animal Instincts (un show allemand, si je ne m'abuse) ; et on a, aussi, deux bootlegs issus de concerts parisiens donnés au Pavillon de Paris, à la Villette, aux anciens abattoirs. Le premier de ces bootlegs s'appelle Pavillion de Pigs, et le second, que j'aborde, s'appelle Animals Aux Abattoirs. Il ne s'agit pas du même concert, le groupe ayant joué, je crois, quatre dates au Pavillon, en février. Animals Aux Abattoirs (le titre est chouette) propose le show du 25 février. Apparemment, le groupe a choisi ce lieu pour les concerts parisiens de la tournée, estimant amusant de jouer un album du nom d'Animals dans un ancien abattoir ! Cette salle de concerts, où se sont notamment, à la même époque, produits les Stones, n'existe plus , c'est, je crois, le Zénith qui le remplace à peu près, géographiquement. Le live, un bootleg donc, possède une qualité sonore des plus réjouissantes : si on excepte un son un peu rugueux sur Sheep (premier morceau) et le tout début de Have A Cigar, c'est tout simplement grandiose. Tel quel (en le nettoyant quand même un peu, et encore), ce live pourrait sortir officiellement. Le groupe y interprète donc tout Animals, et tout Wish You Were Here (et Money en rappel), et l'ensemble est d'une facture monumentale. Pink Floyd est très en forme ce soir-là, je dois bien le reconnaître, et rien que le premier disque (presque une heure de musique ; l'autre dure presque 70 minutes, ce qui fait un peu plus de deux heures de live), qui offre tout Animals, est infernal : un Sheep de folie, un Pigs (Three Different Ones) qui prend tout son sens en live (le solo...) et dure aussi longtemps - soit 18 minutes, enfin, presque - que Dogs, lequel Dogs est grandiose...

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L'autre disque propose donc Wish You Were Here en totalité, et que dire, là aussi ? Entendre Shine On, You Crazy Diamond (dans une version de plus d'une demi-heure, les deux parties cumulées), interprété par Waters, c'est toujours aussi bon. Wright est très en forme, notamment dans le final de la seconde partie, au cours duquel l'hommage à Syd Barrett (quelques mesures de See Emily Play) fait toujours effet (on notera aussi des mesures de The Great Gig In The Sky dans ce même final). Welcome To The Machine, avec un chant moins inhumain que sur la version studio (le bidouillage sur la voix en moins, ça change pas mal de choses), est génial, Have A Cigar (chanté par Waters) assure, même s'il est vrai, et on n'y peut rien, qu'entendre la chanson interprétée par un autre que Roy Harper - qui, invité de luxe, chantait sur la version studio -, ben, c'est pas pareil. Wish You Were Here ? Sublime. Enfin, Money, dans une version de quasiment 10 minutes, achève super efficacement le live. Rien à dire, donc, sur Animals Aux Abattoirs, c'est un bootleg des plus réussis, sans doute un des meilleurs de la tournée 1977 (avec celui cité plus haut sur le live de Montréal, devenu mythique pour l'incident que l'on sait, et qui a été le déclencheur de The Wall, enfin, un des éléments déclencheurs...). Si vous avez la possibilité de vous procurer ce bootleg, vous ne le regretterez pas une seule seconde. En plus, c'est un concert français, alors, cocorico !

CD 1

Sheep

Pigs On The Wing 1

Dogs

Pigs On The Wing 2

Pigs (Three Different Ones)

CD 2

Shine On, You Crazy Diamond 1

Welcome To The Machine

Have A Cigar

Wish You Were Here

Shine On, You Crazy Diamond 2

Money

"Wonderful, Glorious" - Eels

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L'air de rien, Wonderful, Glorious est déjà le dixième album de Eels. On ne présente plus le "groupe" américain. D'ailleurs, peut-on réellement parler de groupe puisque Mark Oliver Everett, alias Mister E, chante, écrit et compose la quasi totalité de ses disques ?
En ce sens, Wonderful, Glorious est l'exception qui confirme la règle. En effet, pour cette dixième livraison, sortie en 2013, Mark Oliver Everett a fait appel à son groupe scénique pour composer les 13 morceaux de cette nouvelle "galette". Après la trilogie du loup solitaire, marquée par la sortie de Hombre Lobo: 12 songs of desire, End Times et Tomorrow Morning, Mister E continue sur sa lancée.

En effet, depuis quelques années, le chanteur et compositeur a montré un visage plus joyeux, à l'exception de End Times. Avec Hombre Lobo et Tomorrow Morning, Mark Oliver Everett a aussi exploré de nouvelles sonorités. Néanmoins, le songwritter semble avoir perdu (en partie) la flamme du passé. Certes, la trilogie du loup solitaire est loin d'être honteuse.
Elle est même de qualité, à défaut d'être exceptionnelle. En gros, on est loin de la qualité des tous premiers disques. C'est sans doute pour cette raison que Mister E a fait appel à ses musiciens pour composer Wonderful, Glorious.

C'est un concept à réitérer. Viblement, la participation de The Chet (guitare), Knuckles (batterie), Kool G Murder (basse) et P-Boo (guitare lui aussi) ont apporté une nouvelle source d'inspiration au groupe. Premier constat, la pochette du disque est marqué par une couleur orange assez vive. Elle a le mérite d'annoncer la tonalité de cet album, assez joyeux en l'occurrence.
Sur cette pochette, on voit aussi un avion larguer plusieurs bombes. Second constat: le disque est plus long qu'à l'accoutumée. Généralement, chez Eels, à quelques exceptions près, les albums n'excèdent pas les 40 minutes. Wonderful, Glorious s'étale sur une durée de presque 50 minutes.

Troisième et dernier constat: Wonderful, Glorious marque un retour à l'ambiance électrique de Souljacker. Ce n'est pas forcément une très bonne nouvelle. Personnellement, j'ai toujours eu un peu de mal avec Souljacker. Je le considère comme l'album le plus faible de la discographie de Eels, même si ça reste un disque plus qu'honorable.
Qu'à cela ne tienne, Wonderful, Glorious se montre supérieur à son modèle. On tient ici un vrai bon disque, en tout cas, un album solide et plus abouti que le fameux Souljacker. Wonderful, Glorious est à l'image de son concept.

C'est un album assez hétérogène et réalisé dans la bonne humeur. Dès le premier morceau, à savoir Bombs Aways, le disque a le mérite de présenter les hostilités. L'ambiance est donc assez rock mais avec de nombreuses variations sonores. La suite confirme cette tendance avec des riffs assez appuyés, à l'image des deux singles finalement que sont Peach Blossom et New Alphabet.
Parfois, Eels calme le jeu en plaçant un morceau plus calme, parfaitement intercalé entre des titres beaucoup plus rock. Bref, Wonderful, Glorious possède de solides arguments. A défaut de devenir une référence incontournable dans la discographie de Eels, Wonderful, Glorious reste un bon, voire même un très bon disque. C'est déjà pas mal.

Liste des titres:

 

  1. Bombs Away
  2. Kinda Fuzzy
  3. Accident Prone
  4. Peach Blossom
  5. On the Ropes
  6. The Turnaround
  7. New Alphabet
  8. Stick Together
  9. True Original
  10. Open My Present
  11. You’re My Friend
  12. I Am Building a Shine
  13. Wonderful, Glorious

 

"Meddled" - Pink Floyd

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Oui, vous avez bien raison, cet album est (encore une fois) un bootleg. Pourtant, à voir sa pochette et lire son titre, on pourrait tout à fait croire (enfin, à condition de ne pas bien connaître Pink Floyd, ou d'être quelque peu distrait) qu'il s'agit d'un des albums studio officiels du groupe, le fameux Meddle sorti en 1971. Or, ce bootleg, live (une captation d'une qualité cristalline de cinq morceaux joués le 30 septembre 1971 au Paris Theatre de Londres, et enregistré par la BBC, on entend d'ailleurs la voix de l'animateur-vedette de l'époque, John Peel, entre certains morceaux), s'appelle Meddled. Et sa pochette reprend celle de Meddle, en la doublant, et en la retournant (rappelons que la pochette de Meddle représente, en format paysage, une oreille humaine dans de l'eau rougie et vibrante). Ce bootleg, long de 64 minutes, est un des meilleurs qui soient concernant le Floyd. Mais ce n'est pas le seul à proposer ces morceaux, car il existe une autre version de ce bootleg, un tout petit peu plus courte (62 minutes), avec une qualité sonore légèrement moins bonne (ce qui ne la rend pas moins remarquable), mais avec la même pochette et le même nombre de morceaux (et dans le même ordre), et quasiment le même titre : Meddler. Des deux versions, Meddled, que j'aborde maintenant, est probablement la meilleure, car elle a été quelque peu améliorée, niveau son.

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Seulement cinq titres sur ce Meddled au son divin, mais pardon, quels titres ! Vous les trouverez d'ailleurs tous (du moins, tant que le clip TonTube fonctionne...) sur le clip regroupant tout le bootleg, en bas d'article. Le bootleg démarre par un Fat Old Sun sublime (toutes les versions live, toujours longues de 13/15 minutes par rapport aux 5,30 minutes de la version studio, sont sublimes, de toute façon) de quasiment un quart d'heure (le quart d'heure inclus la très courte présentation de John Peel et un peu de réglage après le morceau et avant le suivant, mais, en gros, cette version fait plus de 13 minutes), qui laisse rêveur et nous fait vraiment regretter que le Floyd n'ait jamais sorti d'album live officiel de la période où ils interprétaient ce morceau en live (soit 1970/71, plus après). Après, 7,30 minutes de One Of These Days, instrumental saisissant qui ouvrait Meddle. Excellentissime. Mais le meilleur arrive ensuite : Echoes. Le morceau-phare de Meddle, qui occupait toute sa face B (la version studio dure 23,30 minutes). Cette version live dure, elle, 3 minutes de plus que la version studio. 26 minutes d'Echoes !! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe a bien eu l'occasion, depuis l'enregistrement de Meddle plus tôt dans l'année (en revanche, l'album n'était pas encore sorti, au moment de ce concert : l'album sortira en octobre/novembre 1971), de peaufiner les interprétations scéniques de son cheval de bataille, car c'est juste à tomber par terre, pardon de tant de banalités, mais je ne peux rien dire d'autre. Ensuite, pour 10 minutes, on a droit à une excellente version live d'Embryo, morceau mythique jamais mis sur un album officiel (la compilation Works de 1983, qui le contient, n'est pas officiellement reconnue par le groupe), ce qui est toujours un grand moment. En final, 5 minutes de ce Blues (parfois appeléPink Blues, mais pas ici) que le groupe jouait souvent en final de concert, et ce, jusqu'à la tournée 1977. Un Blues sans vrai titre, jamais mis sur album, instrumental et efficace, pas très floydien, mais histoire de rappeler qu'à la base, le Floyd vient de là, et que le rock aussi vient de là. Ca termine bien le bootleg.

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Meddled est une réussite majeure dans le genre. Le son est juste parfait (on croirait un live officiel !), la setlist est certes courte, mais très intéressante (à défaut, aussi, d'être originale : Fat Old Sun, Embryo, le Bluesétaient très très souvent joués live à l'époque, et les deux extraits de Meddle seront les seuls de l'album àêtre joués sur scène), et l'interprétation assure, les versions de Fat Old Sun, One Of These Days, Echoes et Embryo sont à tomber, vraiment à tomber. Je ne peux, donc, que conseiller ardemment aux amateurs, aux fans, aux curieux aussi, de se ruer, s'ils le peuvent (en fouillant bien la Toile, on peut facilement trouver ce live...), sur Meddled, et s'ils n'arrivent pas à le choper, n'oubliez pas le clip ci-dessous (du moins, tant qu'il est en état de fonctionner) !

Fat Old Sun

One Of These Days

Echoes

Embryo

Blues


"The Great Gig In Böblingen" - Pink Floyd

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Mythique. C'est le mot qui convient àThe Dark Side Of The Moon, album que Pink Floyd a enregistré en 1972 et publié un an plus tard. L'album, on le sait, fut interprété sur scène, en intégralité (parfois sous le titre Eclipse), en 1972, dans une version embryonnaire, avant que le groupe ne l'enregistre en studio dans sa version définitive. Il existe plusieurs enregistrements bootlegs proposant ces versions live de l'album, comme les concerts du Rainbow 1972, les concerts japonais de la même année... Un bootleg fait l'unanimité parmi les fans de Pink Floyd : The Great Gig In Böblingen. Double (les quatre derniers titres du second CD sont issus d'un concert donné au Rainbow Theatre de Londres, en 1972), avec en visuel de pochette une photo des répétitions du concert donné avec le ballet de Roland Petit (lequel ballet n'apparait royalement pas au cours du concert allemand de Böblingen (pour les ceusses qui ne sont pas familiarisés avec la prononciation à l'allemande des mots avec umlaut, il faut prononcer 'Beublinegaine'), rien à voir, mais sans doute que le visuel a plu aux concepteurs du bootleg), ce live propose une des meilleures versions de The Dark Side Of The Moon qui soient, avant la sortie de l'album, et ce, malgré quelques imperfections sonores (un ou deux petits trous d'une ou deux secondes, un son remarquable dans l'ensemble, mais parfois un petit peu grésillant). Autre imperfection, les césures entre les titres ne sont pas forcément bien foutues (du style, on entend encore un peu de The Great Gig In The Sky dans les premières secondes de Money, juste avant le fameux bruit de tiroirs-caisses annonçant ledit morceau). Aussi, pourquoi avoir nomméFunky Dung un morceau qui, en réalité une improvisation, est le futur On The Run ? Rappelons que Funky Dung est le nom d'une des six parties d'Atom Heart Mother, et ce que l'on entend, ici, sous ce titre n'a rien à voir avec la section d'Atom Heart Mother concernée. Enfin...

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Concert donné le 20 mai 1972 à Böblingen en Allemagne, The Great Gig In Böblingen fait donc la part belle au futur The Dark Side Of The Moon. C'est bien simple, le premier des deux disques propose tout le futur album, bien reconnaissable (Breathe, Time, The Great Gig In The Sky sans les vocalises, Money, Us And Them, Any Colour You Like encore sans titre et en version plus longue, Brain Damage - avec Eclipse incluse dedans, non-créditée), bien complète, déjà. Il manque encore des choses - comme je l'ai dit, On The Run n'existe pas encore vraiment, ce n'est pas pareil que le futur On The Run, en fait : pas de bidouillages électro ici, mais une longue impro rock - , mais si vous connaissez bien votre TDSOTM, vous ne serez pas dépaysé. Et hormis quelques ratages soniques (un trou d'une ou deux secondes, une ou deux césures mal foutues, des grésillements à deux reprises), quel son ! Après cette interprétation live du futur mythique album au prisme, le groupe livre un Careful With That Axe, Eugene (autrefois, dans la première édition CD du bootleg, c'était le premier titre du second disque ; la première édition CD ne comprenait pas les morceaux finaux issus du Rainbow) monstrueux de quasiment un quart d'heure, avec improvisations vocales de Waters (qui, en fait, reprend les délires vocaux de Several Species Of Small Furry Animals Gathered Together In A Cave And Grooving With A Pict), et ce morceau dévastateur (comme toujours) achève le premier disque. Le second s'ouvre sur 27 minutes d'Echoes (autrefois renommé, pour ce bootleg, Looking Through The Knotholes In Grandma's Wooden Leg, véridique !), toujours aussi grandiose, suivi de One Of These Days (quasiment 10 minutes) et, histoire de finir la section Böblingen du bootleg, Set The Controls For The Heart Of The Sun, dans une version de 14 minutes divisée (curieusement) en deux plages audio successives. Une des meilleures versions live de ce morceau avec celle de Pompéi 1971 et celle issue du live officiel se trouvant dans le double album (1969) Ummagumma. La suite et fin du second CD du bootleg propose quasiment tout The Dark Side Of The Moon version Rainbow Theatre, en deux medleys et deux plages distinctes. Tout réuni, on a 7 des 10 titres du futur album ici. Je peux me tromper, mais ces concerts du Rainbow datent d'avant celui de Böblingen. Autrement dit, les extraits de TDSOTM, ici, sont encore plus embryonnaires que pour Böblingen !

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Ces quatre plages audio rajoutées ne peuvent être considérées que comme des bonus-tracks, le concert de Böblingen s'achevant avec Set The Controls For The Heart Of The Sun. En plus, ça fait redite avec le CD 1 (si encore ça avait été Atom Heart Mother, A Saucerful Of Secrets ou Interstellar Overdrive de joués, passe encore), même si ce ne sont pas les mêmes versions. Ca n'empire cependant en rien le niveau global du bootleg (je ne peux que vous conseiller l'écoute des shows du Rainbow, ils sont terribles dans l'ensemble), mais j'aurais cependant préféré que l'on y trouve, comme pour la première édition du disque, que les morceaux de Böblingen. D'ailleurs, je me suis gravé mon double CD de la sorte, sans les quatre rajouts du Rainbow ! Pour finir : son génial (sauf quelques petites conneries totalement pardonnables), interprétation idem, joie d'entendre The Dark Side Of The Moon dans une version terrible, The Great Gig In Böblingen assure totalement. Amen !

CD 1

Breathe

Funky Dung (On The Run)

Time/Breathe (Reprise)

The Great Gig In The Sky (The Mortality Sequence)

Money

Us And Them

Improvisation (Any Colour You Like)

Brain Damage/Eclipse

Careful With That Axe, Eugene

CD 2

Echoes

One Of These Days

Set The Controls For The Heart Of The Sun 1

Set The Controls For The Heart Of The Sun 2

Live At The Rainbow 1972

Medley : Speak To Me/Breathe/On The Run

Time/Breathe (Reprise)

The Great Gig In The Sky

Brain Damage/Eclipse

 

"Any Port In A Storm : The Lost Soundboard Show" - Led Zeppelin

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Si le plus grand concert jamais donné par Led Zeppelin, selon moi, est celui (ou plutôt, ceux !) donné(s) à Earl's Court en mai 1975 - et j'aurai bientôt l'occasion, ici, de parler d'un de ces concerts, celui du 25 mai, par le biais du quadruple bootleg When We Were Kings), la plus grands tournée qu'ils aient jamais donnée est en revanche celle de 1972/73, ayant servi à promouvoir l'album (sorti en 1973) Houses Of The Holy. C'est au cours de cette tournée qui fut des plus éreintantes (à force de concerts et d'abus en tous genres, Robert Plant, chanteur du groupe, en perdra une partie de sa voix, ce qui explique que sa voix est éraillée, dès 1975) que le groupe livrera les concerts ayant donné les deux albums live The Song Remains The Same (1973 au Madison Square Garden de New York, derniers shows de la tournée, concerts filmés car l'album est aussi sorti en version film, en 1976) et How The West Was Won (triple live sorti en 2003, qui se base sur les concerts de 1972 au L.A. Forum et au Long Beach Arena, Los Angeles, et qui, auparavant, existaient déjà en bootlegs). Plus plein de bootlegs, comme Bonzo's Birthday Party (L.A. Forum, en 1973, concert donné le jour de l'anniversaire de John 'Bonzo' Bonham, batteur du groupe)...et celui que j'aborde maintenant, datant aussi de 1973, et qui, apparemment, fut un temps envisagé par Jimmy Page (guitariste du groupe) comme pouvant sortir de manière officielle. Ce bootleg, double (plus de 2h20 de concert en tout !), s'appelle Any Port In A Storm et propose un live donnéà Southampton, Angleterre. Le sous-titre du bootleg (The Lost Soundboard Show) tendrait à prouver que les bandes furent un temps égarées, puis retrouvées, et bien nettoyées (le son est en effet excellent).

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Le son est excellent, oui, même s'il faut quand même dire que sur un ou deux titres, ce n'est pas extraordinaire : sur Rock And Roll et sur Misty Mountain Hop (sur Heartbreaker, aussi, mais à un degré moindre). Sur Rock And Roll, on n'entend pas beaucoup la voix de Robert Plant au début, il fallait apparemment encore régler un peu le bouzin avant d'avoir un son convaincant (le rôdage de la bande ?), mais au bout d'une trentaine de secondes, ça s'améliore. Sur Misty Mountain Hop, en revanche, entre le son un peu moyen (par rapport aux autres titres) et de petits soucis de bande qui s'emballe par moments (effet accéléré assez court, mais irritant), on peut clairement décerner à ce titre la Palme du morceau le moins bien enregistré pour le bootleg. Le reste est franchement d'un niveau sonore quasiment remarquable. Et, musicalement, le groupe, qui n'avait pas encore sorti l'album Houses Of The Holy (il sortira vers avril 1973, ce live date de la fin janvier de la même année), et qui en interprète ici quatre des huit titres, est en grande forme. Apparemment, Plant avait eu une petite grippe quelques jours plus tôt, mais ça ne se ressent pas, il s'était remis, depuis le temps. Le show est typique du Led Zep de l'époque, avec un Dazed And Confused de 28 minutes (incluant San Francisco de Scott McKenzie dans son medley central), un Whole Lotta Love de 25 minutes avec medley rock'n'roll dedans, un Rock And Roll puissant en ouverture et un Stairway To Heaven sublimissime et généreux. Les quatre morceaux du nouvel album sont, par ordre d'apparition à l'écran, Over The Hills And Far Away, Dancing Days, The Song Remains The Same et The Rain Song, tous sur le premier des deux disques. On regrettera l'absence de No Quarter, je ne sais pas si le groupe l'interprétait déjà en live avant la sortie de l'album, ou s'ils n'avaient pas attendu la sortie de l'album pour, enfin, en proposer une version live (après tout, le live How The West Was Won, sorti en 2003 mais proposant des titres de lives de 1972, ne le contient pas, et s'il est sur le live The Song Remains The Same sorti en 1976 - et proposant un show de 1973 -, le show concerné par le live date d'après la sortie de Houses Of The Holy).

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On notera, aussi, une conclusion assez rare, pour ce concert : Thank You (13 minutes avec un long solo de claviers en intro, très progressif !), How Many More Times et Communication Breakdown, un triplé de titres du premier album. Si le dernier morceau fut souvent joué live par le groupe durant leur carrière, ce ne sera plus trop le cas des deux autres, à partir de 1971 environ, donc leur présence sur Any Port In A Storm en rajoute au côté intéressant de ce bootleg généreux et vraiment, vraiment réussi. Comme je l'ai d'ailleurs dit en intro, le groupe a un temps envisagé (en tout cas, Jimmy Page l'a un temps envisagé !) de le sortir officiellement. Le son est vraiment excellent, la setlist est bien représentative de l'époque, le groupe était en forme, c'est généreux (plus de deux heures de musique)... Un fan de Led Zeppelin, et de hard-rock, sera aux anges !!

CD 1

Rock And Roll

Over The Hills And Far Away

Black Dog

Misty Mountain Hop

Since I've Been Loving You

Dancing Days

The Song Remains The Same

The Rain Song

Dazed And Confused

CD 2

Staiway To Heaven

Whole Lotta Love

Heartbreaker

Thank You

How Many More Times

Communication Breakdown

"When We Were Kings" - Led Zeppelin

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Alors là... On tient probablement : a) le meilleur bootleg de Led Zeppelin ; b) le meilleur bootleg au monde, tous groupes et genres confondus ; et, avant ça, c) le plus grand concert jamais donné par Led Zeppelin, de toute sa carrière. Enfin, un des plus grands, avec les autres shows donnés en 1975 (celui-ci est le dernier, du 25 mai) dans la mythique arena londonienne d'Earl's Court. C'est aussi un des concerts les plus longs jamais donnés par le groupe (lequel groupe avait l'habitude, alors, de donner de longs, longs shows de presque trois heures, voire même de plus de trois heures) : ce concert dure, en effet, quasiment...quatre heures ! Ca se joue à une vingtaine de minutes, même pas ! Ce bootleg existe chez deux éditeurs, le visuel de l'une de ces deux éditions est ci-dessus, l'autre, en deux volumes, ci-dessous. Le titre est le même, When We Were Kings, un titre bien approprié pour ce bootleg proposant donc le meilleur d'un des meilleurs groupes au monde, soit, un des plus grands lives jamais faits, et dire qu'il n'est pas officiel... En quatre disques (le dernier dure une petite demi-heure, mais les autres !), ce bootleg possède une qualité sonore absolument grandiose : ce disque sonne mieux que The Song Remains The Same (unique album live officiel sorti du 'vivant' du groupe) !

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On notera juste que Tangerine et la toute fin de No Quarter (les cinq dernières minutes...cette version live en dure 26 !) est de qualité sonore médiocre, mais le reste... Franchement, le reste déchire tout ! OK, les tatillons diront que le son n'est pas raffiné (les basses ressortent bien, etc), mais on parle de bootleg, ici, même si ce bootleg (un soundboard, autrement dit, enregistré directement sur scène et pas dans le public, et apparemment, ce soundboard a été enregistré par monsieur Eddie Kramer lui-même, producteur-ingénieur du son de génie) pourrait sortir tel quel. Et musicalement, quelle puissance ! Le groupe y interprète morceaux de Physical Graffiti (double album sorti en février 1975) et classiques, dont certains n'étaient pas fréquemment joués, comme Communication Breakdown, Tangerine, Going To California (je parle de l'époque, 1975, pas en général, même si c'est vrai que Tangerine n'a pas souvent été joué live en général). Le concert, sur ce bootleg, démarre après une assez longue Introduction (la plage audio dure 7 minutes, on n'entend quasiment rien pendant une bonne partie, à part le public de temps en temps) qui, avec certaines parlottes de Plant entre les morceaux (j'aime bien le passage où il dit, en français dans le texte, Quel dommage, quel dommage, après avoir annoncé que ce concert serait probablement le dernier concert britannique de leur carrière) et le long silence à la fin de Stairway To Heaven, est une preuve qu'on écoute bien un bootleg et pas un live officiel (parce que, et je sais que je me répête, niveau son, c'est d'enfer). Concernant Stairway To Heaven, cette version est éblouissante, et dure 20 minutes. Enfin, 20 minutes pour la plage audio, mais au bout de 10 minutes, le morceau est fini, et on entend Plant dire c'était la dernière, au revoir, et, ensuite, pendant quasiment 10 minutes, le bruit de la foule. J'aurais préféré 20 minutes entièrement occupées par le morceau, mais étant donné qu'on a, juste avant, 21 minutes de Moby Dick (ça aurait pu être plus long, voir les shows de 1977 !) et 32 de Dazed And Confused (ça sera, en revanche, rarement plus étendu, et le morceau ne sera plus joué en 1977), le tout sur le même troisième CD, on se dit que, bah, c'est pas grave.

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Le live propose aussi un petit set acoustique (sur le second disque, après les 26 minutes de No Quarter, au cours desquelles Jonesy se livre à un solo de claviers très néoclassique), qui démarre à la fois bien et mal par Tangerine (bien, parce que le morceau, peu fréquemment joué, est une petite merveille ; et mal, car c'est ce morceau qui, avec le final de No Quarter, souffre d'une qualité sonore médiocre), puis par Going To California, That's The Way et Bron-Y-Aur Stomp. On a aussi, tout du long du concert, des Black Dog, Trampled Under Foot, The Song Remains The Same/The Rain Song, In My Time Of Dying et Heartbreaker de folie. Il faudrait tout citer, des 20 morceaux. Pour info, ce show (ou un autre d'Earl's Court : j'ai un doute entre celui-ci et le précédent, du 24 mai...) fut filmé, et on y trouve (ça, en tout cas, c'est sûr !) six extraits sur le grandiose double DVD Led Zeppelin de 2003 : In My Time Of Dying, Stairway To Heaven, Trampled Under Foot, et les trois derniers titres du set acoustique. Soit une cinquantaine de minutes (une paille, comparé au reste du show !) qui, pendant des années, m'a furieusement donné envie d'avoir le reste. Même si ce n'est qu'en audio, c'est désormais chose faite !

CD 1

Introduction

Rock And Roll

Sick Again

Over The Hills And Far Away

In My Time Of Dying

The Song Remains The Same

The Rain Song

Kashmir

CD 2

No Quarter

Tangerine

Going To California

That's The Way

Bron-Y-Aur Stomp

Trampled Under Foot

CD 3

Moby Dick

Dazed And Confused

Stairway To Heaven

CD 4

Whole Lotta Love

Black Dog

Heartbreaker

Communication Breakdown

"R-Omayyad" - Pink Floyd

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A la fois live et studio, ce disque est assez particulier, et je ne sais comment le définir (mis à part que c'est un bootleg, hé oui, encore un, mais je ne vais aborder quasiment que ça pendant un moment, ayant du retard à rattraper dans ce domaine). En plus, ce bootleg n'est pas un bootleg comme les autres, car il s'agit d'une nouvelle version (avec son nettement corrigé - il est, ici, sublime - et un ordre de morceaux différents) d'un ancien bootleg de Pink Floyd - car il s'agit d'eux, encore une fois - qui s'appelait Omayyad (ou Omay Yad, même si cet orhographe est erroné). On y trouvait, et on y trouve toujours, à la fois des morceaux enregistrés live (au cours d'un concert donné le 1er mai 1970 au Civic Hall de Santa Monica, Californie) et des titres enregistrés en studio, issus de la bande-son du film Zabriskie Point de Michaelangelo Antonioni, mais qui ne furent au final pas utilisés pour le film (dans le film, concernant le Floyd, on a trois titres, sur la bande-son officielle, et l'un de ces trois s'appelle, comme ici, Crumbling Land, mais ce n'est pas la même version, celle de ce bootleg est plus longue ; les deux autres titres, absents ici, s'appellent Heart Beat, Pig Meat et Come In, N°51, Your Time Is Up, qui n'est qu'une relecture de Careful With That Axe, Eugene). Cette nouvelle version d'Omayyad (le nom viendrait d'une dynastie musulmane de califes qui règnèrent sur le monde arabe de 661 à 750, les Omeyyades, en orthographe français ; merci Wikipédia) s'appelle, tout logiquement, R-Omayyad, pour Revisited Omayyad.

Pink+Floyd

On parle de quoi, d'abord ? Des enregistrements studio (au nombre de quatre, sur les six titres de ce bootleg atteignant la cinquantaine de minutes), ou des deux titres live, qui achèvent le bal ? Allez, on parle d'eux, d'abord. La setlist, issue d'un concert, donc, californien, n'est pas très originale : Embryo et Interstellar Overdrive, soit deux titres que le groupe interprétait souvent sur scène (et surtout Embryo, en fait). Respectivement longs de 12,45 minutes et de 14,15 minutes (soit plus de la moitié du bootleg : on a 22 minutes, environ, de studio, et 27 de live), ces deux titres à eux seuls font que R-Omayyad est conseilléà tout fan de Pink Floyd (et surtout aux fans de la période 1968/1970). Deux merveilles absolues (au son remarquable, ce qui ne gâche rien) qui prouvent que le Floyd assurait comme une bête. Embryo, chanson sur un foetus dans le ventre de sa mère, attendant avec espoir de sortir un jour, chanson jamais placée sur un album officiel (tant studio que live) et qui fut la base, en live, d'expérimentations guitaristiques ayant entraînéEchoes (le fameux son de baleine de la guitare, que l'on a dans le milieu d'Echoes, vient des versions live d'Embryo, et d'une erreur de Gilmour, erreur bien heureuse), est ici vraiment sublime. Je préfère encore plus la version présente sur Vierundzwanzig Teile Von Nichts (bootleg de juin 1971 au Sportspalast de Berlin-Ouest), mais celle-ci est superbe. Les titres studio, eux, sont issus, donc, des sessions 1969 pour le film d'Antonioni (sessions qui ne se passeront pas au mieux, Antonioni refusait pas mal de choses que le Floyd lui proposait, comme, ben, ces titres). On notera que Rain In The Country fait furieusement penser àThe Narrow Way (album Ummagumma), que Crumbling Land, présent dans une autre version sur l'album officiel de la bande-son du film, est ici rallongé, avec moults effets sonores... L'ensemble est d'un niveau bluffant (Oenone).

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R-Omayyad, au final, est vraiment une réussite. Une cinquantaine de minutes au final assez rares (on trouve cependant les titres studio sur d'autres bootlegs, mais ne les cherchez pas sur un enregistrement officiel, mis à part Crumbling Land dans sa version raccourcie), super bien enregistrées (disons plutôt que le son de l'ancien bootleg a été bien nettoyé, car le Omayyad originel sonnait franchement moyen, des fois), et prouvant encore une fois, si une telle chose était encore à prouver en même temps, que Pink Floyd est un des groupes les plus importants et originaux de sa génération. Pour un fan, c'est une acquisition des plus essentielles.

Fingal's Cave

Crumbling Land

Oenone

Rain In The Country

Embryo

Interstellar Overdrive

"When You're In...Tampa" - Pink Floyd

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Les bootlegs de Pink Floyd sont légion ; je crois même, sans me gourer, que c'est le groupe le plus représenté par les bootlegs, le plus souvent piraté, devant Led Zeppelin, les Stones, Genesis ou les Beatles. Parmi les périodes les plus représentées dans les bootlegs, 1970, 1977 (la fameuse tournée "In The Flesh", de l'album Animals) sont très fournies, mais la tournée The Dark Side Of The Moon (1972/1973, avec pas mal de concerts datant d'avant la sortie de l'album) offre aussi un beau petit lot d'enregistrements pirate : les concerts du Rainbow de Londres (1972), ceux de la tournée nippone de 1972 aussi, The Great Gig In Böblingen (abordé ici récemment) de 1972, etc... Tous ne sont pas d'une qualité audio exceptionnelle (certains concerts japonais, ou bien The Valley Of The Kings de 1973), mais, musicalement, le groupe y est toujours en pleine possession de ses moyens, et livre des performances certes parfois gâtées par un son un peu cafouilleux (et le bootleg que je vais aborder maintenant ne fait pas exception), mais vraiment passionnantes. Le groupe y interprétait tout son nouvel album, soit en entrée de jeu, soit en seconde partie, et avec, généralement, en complément, One Of These DaysEchoes, Careful With That Axe, Eugene et deux ou trois extraits de l'album Obscured By Clouds (1972), toujours les mêmes : Obscured By Clouds, When You're In (toujours en intro de concert et à la suite), et, des fois, Childhood's End (rare, celui-ci).

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Enregistré le 29 juin 1973 au Stadium de Tampa (Floride), là même où Jules Verne fit partir son projectile dans De La Terre A La Lune (de Tampa, hein, pas du Stadium qui n'existait alors pas !), ce bootleg au visuel repoussant et sentant bon le fait-maison s'appelle When You're In...Tampa, un titre en jeu de mots (When You're In, instrumental présent ici et issu d'Obscured By Clouds, et dont le titre signifie "quand tu es (de)dans"), et dure 115 minutes environ (un disque d'à peu près une heure, et l'autre, d'un chouia moins). La setlist propose l'intégralité (tel que c'était jouéà l'époque) de The Dark Side Of The Moon plus One Of These Days sur le second disque, et, sur le premier disque, des compléments, donc. Au sujet de The Dark Side Of The Moon, vous noterez que le tracklisting est assez aberrant (il est d'ailleurs dit sur le boîtier du bootleg, voir ci-dessus, que l'encodage en MP3 était déconseillé) : plusieurs titres sur une seule plage audio, sauf pour Money qui est tout seul. En gros, quasiment tout l'album mythique de 1973 est, en une bonne quarantaine de minutes, sur quatre plages audio étendues ! On notera l'absence de Time et The Great Gig In The Sky. De même, sur le premier CD, Obscured By Clouds et When You're In sont sur une seule plage audio (mais là, ça choque moins). Si on excepte une qualité sonore un peu rugueuse (mais il y à pire), When You're In...Tampa est un très très bon et correct bootleg proposant un show efficace. Il faut se faire au son, qui peut rendre l'écoute des 13 minutes de Set The Controls For The Heart Of The Sun ou du long marathon d'Echoes (le solo de guitare est coupé, aux environs de la 7ème minute, et vers la 19ème, et, le pire, est incomplète, s'achevant à la 20ème minute, en pleine conclusion ! Frustrant...) un peu difficile parfois, mais si on est un grand connaisseur en bootlegs, on sait que ça fait partie du jeu, le son parfois un peu moyen. Trouver des bootlegs avec une qualité sonore grandiose est dans l'ensemble assez rare, bien que totalement possible.

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Après, comme je l'ai dit, When You're In...Tampa, malgré sa qualité sonore parfois douloureuse (mais pas immonde) et son découpage étonnant (5 plages audio pour 9 titres joués...), reste un excellent témoignage de la tournée The Dark Side Of The Moon, et c'est toujours un immense bonheur d'entendre Echoes, Careful With That Axe, Eugene ou le mythique album de 1973 en live. Concernant The Dark Side Of The Moon, tout n'y est pas encore totalement là (encore que, comparé aux shows de 1972, c'est vraiment chipoter que de dire ça), et c'est toujours intéressant, de même que les versions embryonnaires de Sheep et Dogs (sous d'autre noms) qui seront jouées live dès l'année suivante, de les écouter. Au final, voici donc un bootleg dans la plus pure tradition bootlegienne : son un peu difficile, mais interprétation éblouissante, un bon cru, pas immense, pas nul. Si le son était meilleur, ça serait, en fait, un vrai must-have !

CD 1

Obscured By Clouds/When You're In

Set The Controls For The Heart Of The Sun

Careful With That Axe, Eugene

Echoes

CD 2

Speak To Me/Breathe/On The Run

Money

Us And Them/Any Colour You Like

Brain Damage/Eclipse

One Of These Days

 

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