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"Saints & Sinners" - Johnny Winter

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SAS

Un bon vieux Johnny Winter, ça fait du bien par oùça passe ! Celui-ci est selon moi un de ses meilleurs albums, et il fait suite au retour en forme de Still Alive And Well, en 1973 (qui marquait le retour de Winter après deux-trois ans d'addiction à la drogue et de sevrage). Cet album, sorti l'année suivante, soit 1974, sera par ailleurs son dernier album sur le label Columbia ; un peu plus tard dans la même année, l'Albinos signera sur un petit label du nom de Blue Sky, et il sortira un autre album du nom de John Dawson Winter III, que j'aborderai ici très bientôt. Mais en attendant, voici ce dernier album Columbia, sorti sous sa pochette bleutée et son lettrage germanique : Saints & Sinners. Tout comme le précédent opus, il est produit par Rick Derringer, guitariste ayant souvent collaboré avec Winter, avec le frangin de celui-ci (Edgar), et avec Todd Rundgren. Derringer joue justement sur l'album (basse, guitare, synthétiseurs), et on a aussi, parmi les musiciens, Edgar Winter (saxophone, claviers), Randy Jo Hobbs (basse), Bobby Caldwell (percussions), Richard Hughes (batterie), Randy Brecker (trompette), Dan Hartman (guitare, batterie, basse), Louis Del Gatto (saxophone), Lani Groves (chant additionnel, choeurs), Alan Rubin (trompette), John Smith (saxophone), Barbara Massey (choeurs) et Tasha Thomas (choeurs). Johnny chante et joue de la guitare et de l'harmonica.

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Intérieur de pochette

En 37 minutes (41 sur le CD car on y trouve un bonus-track en final, Dirty, très bonne chanson), Saints & Sinners est un régal de blues-rock assez imprégné de hard. C'est même, en fait, plus un disque de quasi hard-rock que du blues-rock, un des albums les plus énergiques, teigneux, féroces de Winter pour l'époque et en général. Et le lettrage germanisant façon heavy metal n'y est pour rien ! L'album est constitué de 10 titres, parmi lesquels pas moins de 7 reprises : Stone County de Richard Supa, Thirty Days de Chuck Berry, Blinded By Love d'Allen Toussaint, Stray Cat Blues des Rolling Stones, Feedback On Highway 101 de Van Morrison, Bony Moronie de Larry Williams et Riot In Cell Block #9 de Leiber & Stoller, fameux duo d'auteurs/compositeurs de rock'n'roll. Deux des trois chansons restantes sont signées Winter (Hurtin' So Bad, Bad Luck Situation), et Rollin' Cross The Country est, elle, signée Edgar Winter et Dan Hartman (à noter que le bonus-track est signé Johnny Winter). Si les reprises de Williams, des Stones et de Van Morrison sont assurément les sommets de l'album, Saints & Sinners est, dans l'ensemble, un régal total, et la confirmation, après un Still Alive And Well franchement réjouissant, que Johnny Winter était bel et bien de retour, pour de bon (et il avait apparemment décidé de se laisser pousser une petite barbichette qui ne lui allait vraiment pas ; d'ailleurs, sur la pochette de son album suivant, John Dawson Winter III, il ne l'aura plus).

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Production épatante, ambiance de feu, morceaux géants avec, parmi eux, d'excellents choix de reprises (il faut entendre Bony Moronie en live par Winter, voir notamment le Captured Live ! de 1976, c'est tuant), le moins que l'on puisse dire au sujet de Saints & Sinners, c'est que c'est un des meilleurs opus du guitariste/chanteur, mort en juillet dernier, et qui, décidément, manque cruellement au monde du rock et du blues. Pour fan de blues-rock, pour amateurs de bonne guitare, je ne peux que vous recommander chaudement ce disque très rock, offrant de remarquables chansons. La reprise de Stray Cat Bluesà elle seule (pas la première fois, loin de là, que Winter reprend les Stones : sur le précédent opus, il avait repris Silver Train et Let It Bleed, il interprétait Jumpin' Jack Flash en live...) suffirait au bonheur d'un amateur de blues-rock, mais tout l'album, définitivement trop court, est de ce niveau endiablé et extraordinaire. Mais comme je l'ai déjà dit ici, la discographie de Johnny Winter est, globalement, parfaite.

FACE A

Stone County

Blinded By Love

Thirty Days

Stray Cat Blues

Bad Luck Situation

FACE B

Rollin' Cross The Country

Riot In Cell Block #9

Hurtin' So Bad

Bony Moronie

Feedback On Highway 101


"Liege & Lief" - Fairport Convention

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Récemment, j'ai réabordé ici Unhalfbricking, chef d'oeuvre de folk-rock britannique et probablement le sommet de Fairport Convention (un des tous meilleurs groupes dans ce domaine), album datant de 1969. Un album sorti dans des conditions pénibles pour le groupe de Sandy Denny (chant) et Richard Thompson (guitare) : ils venaient (le groupe, pas spécialement Denny et Thompson) d'être victime d'un terrible accident de la route, et perdirent un de leurs membres, le batteur Simon Lamble, même pas 20 ans (ainsi que la petite amie de Thompson). C'est dans ces conditions que le groupe entrera en studio, peu après, toujours en 1969, pour accoucher au forceps du successeur d'Unhalfbricking, un album qui s'appellera Liege & Lief et sera très rapidement considéré (et c'est toujours le cas) comme un de leurs meilleurs albums. Pour certains, on tient même ici le sommet du groupe. Personnellement, je continue de penser que c'est le précédent opus, mais ce qui est sûr et certain, c'est que Liege & Lief est un chef d'oeuvre, un album essentiel, un jalon du genre folk-rock, un écrin à bijoux musicaux, et que le groupe a raison d'en être fier. Et que s'il n'y avait pas Unhalfbricking, oui, en effet, ça serait clairement le sommet du groupe pour l'éternité des siècles ! Le groupe (Sandy Denny, Richard Thompson, Ashley Hutchings - basse -, Simon Nicol - guitare) a ici officiellement incorporé le violoniste Dave Swarbrick, qui n'était qu'invité sur le précédent opus, et à la batterie, a fait venir un certain Dave Mattacks, qui, par la suite, collaborera notamment avec Paul McCartney (il joue sur Ram), John Lennon (Mind Games)... La production est signée Joe Boyd, producteur depuis les débuts de 1968, et quasiment le manager du groupe (producteur aussi, de Nick Drake).

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Intérieur de pochette

Sandy Denny et Simon Nicol partiront du groupe peu après la sortie de l'album, tous deux reviendront, lui en 1976, elle un an plus tôt. A sa sortie, Liege & Lief ne marchera pas fort dans les charts ; il sera bien accueilli, mais ce n'est que par la suite que l'influence de l'album se fera sentir. Il y avait pourtant de quoi influencer la musique, car les 40 minutes de ce disque sont pour le moins fulgurantes, un crossover remarquable entre musique traditionnelle/celtique, folk et rock. Intégralement interprété par Sandy Denny, cet album offre 8 titres, ce qui est peu, mais attendez de voir de quels titres il s'agit ! Mais avant de parler d'eux, parlons un peu du contenant : le titre de l'album puise dans le vieil anglais, et signifie, en gros, loyal et prêt. La pochette est assez rustique au recto (six photos individuelles des membres du groupe, teintes rosées, dans un cadre type tableau), mais au verso, voir plus bas, on a une photo, teintes rosées aussi, d'une sorte de statue, un totem. A l'intérieur, plusieurs photos et illustrations avec les paroles des chansons, une par chanson, un peu comme des vignettes. Dans l'ensemble, c'est assez étonnant, original, ça participe à la réussite de l'ensemble (l'album suivant, Full House en 1970, que j'aborderai ici prochainement, ira encore plus loin, Richard Thompson imaginera en effet des textes assez drôles pour illustrer diverses photos de cartes à jouer, reproduites tout du long de la pochette intérieure, textes ayant parfois un lointain rapport avec certaines des chansons de l'album). Liege & Lief s'ouvre par un Come All Ye vraiment irrésistible, 5 minutes qui donnent envie de se trémousser, de bouger son gros cul, de danser, et on parle de folk-rock à tendance celtique, là. Difficile de se dire que quelques semaines plus tôt, le groupe avait subi un drame, et perdu un de ses musiciens, jeune en plus, dans de terribles circonstances. Avec l'album, ils ont fait catharsis, clairement. Reynardine, qui suit, est un air traditionnel revisité par Fairport Convention, sublime. On a aussi, en final de la face A, le touchant Farewell, Farewell (signé Thompson). Entre les deux, une tuerie folk-rock de 8 minutes, qui durera souvent plus longtemps en live, j'ai nommé Matty Groves. Un peu comme A Sailor's Life sur le précédent opus (mais en moins contemplatif et triste ; ici, c'est plus énergique), Matty Groves, air traditionnel revisité, démarre classiquement, mais la fin du morceau est une sorte de jam électrico-acoustique absolument bluffante, le genre de truc qui vous fait aimer direct non pas le morceau en question, mais l'album, voire même le groupe ayant signé ledit morceau. Oui, le sommet de Liege & Lief, pas étonnant, hein ?

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Verso de pochette

Encore un air traditionnel (sur les 8 titres, 5 en sont !) en ouverture de la seconde face : le remarquable The Deserter. Considéré par certains rock-critics, à l'époque (John Mendelsohn, dans Rolling Stone), comme la seule chanson vraiment marquante de l'album (oui, Liege & Lief fut plutôt bien accueilli, mais pas non plus accueilli comme le Messie, il y à eu des 'pour' et des 'contre', comme toujours), c'est en effet une réussite. Pas ma préférée, ceci dit. Le morceau suivant, bien que ne durant que 4 petites minutes, est un Medley incluant quatre morceaux traditionnels : The Lark In The Morning, Rakish Paddy, Foxhunters' Gig et Toss The Feathers. C'est le passage qui m'a le moins marqué depuis ma première écoute, difficile de se rendre compte des différentes parties, ça va assez vite, trop vite (4 minutes pour un medley de quatre morceaux). Mais la suite et fin est immense : les 7,30 minutes de Tam Lin (immense, vraiment grandiose, c'est un morceau traditionnel, le dernier pour l'album) et un Crazy Man Michael plus que réussi en final. Au final, Liege & Lief offre un condensé de folk-rock des plus envoûtants, un album quasiment parfait, dont la production est, il faut le dire, meilleure que pour Unhalfbricking (même si la production de cet album n'était pas mauvaise). Pour fans du genre, ou pour découvrir ce genre, c'est totalement recommandé, quasiment essentiel, même.

 

FACE A

Come All Ye

Reynardine

Matty Groves

Farewell, Farewell

FACE B

The Deserter

Medley :

a) The Lark In The Morning

b) Rakish Paddy

c) Foxhunters' Gig

d) Toss The Feathers

Tam Lin

Crazy Man Michael

"Dylan" - Bob Dylan

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Ca y est, ne cherchez plus : voici le pire étron jamais chié par Bob Dylan, vous m'avez bien lu : le pire. Oubliez donc les pourtant horribles Knocked Out Loaded, Shot Of Love, Down In The Groove ou les albums en concert Real Live et Dylan & The Dead. Place à un OMNI (Objet Musical Non-Identifié) sorti en 1973 et qui, à l'heure actuelle, est le seul et unique album officiel de Dylan à ne pas avoir étéédité en CD, Dylan lui-même s'y refusant catégoriquement. Cet album s'appelle tout simplement Dylan, c'est un de ses albums les plus courts car, pour 9 titres, il ne dure que 33 petites minutes (c'est déjà bien assez, croyez-moi), et il est sorti sous une pochette éminemment abominable montrant Dylan de profil, et sérigraphié en couleurs chatoyantes et criardes (au dos, la même photo, mais sans les effets colorés). Avec la bande-son du film de Sam Peckinpah (dans lequel il jouera un rôle secondaire) Pat Garrett & Billy The Kid, album et film sortis la même année, ça sera le dernier album de Dylan pour Columbia Records, il partira pour Asylum peu après, fin 1973 (il reviendra chez Columbia fin 1974, pour ne plus en partir ensuite), sortira, sur ce label dirigé par David Geffen, les albums Planet Waves et Before The Flood (ce dernier est un double live), deux albums faits, d'ailleurs, avec The Band. On peut considérer ce changement de label comme une sorte de revanche de Dylan sur Columbia, après le traitement que ces derniers lui ont infligés via ce Dylan atroce. Car cet album, le Barde ne voulait pas le sortir, il ne l'envisageait pas. Dylan est sorti sans son accord, de manière officielle (campagne de pub, voir plus bas), mais sans son accord, et rien que pour ça, on comprend que Dylan se refuse à le sortir en CD (il doit exister en CD, mais de manière officieuse, en bootleg, mais bonjour pour en trouver un exemplaire !), et que ce disque n'ait pas été réédité en vinyle contrairement aux autres albums de Dylan.

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Publicité Columbia pour l'album

Cet album sans vrai titre est intégralement constitué de chutes de studio issues des sessions 1970 ayant donnéSelf Portrait (Dylan est essentiellement constitué de chutes de studio issues de ces sessions, 7 titres sur 9) et New Morning (2 morceaux sur 9). Autrement dit, et ce même si New Morning a ses fans, pas les meilleurs albums de Dylan, pas sa meilleure période. Faut savoir que Self Portrait, un double à l'époque, fut accueilli avec à peu près autant de joie qu'Ebola, l'album fut incendié (Greil Marcus, rock-critic fan absolu de Dylan, un vrai passionné qui lui a pardonné pas mal de choses, commencera sa chronique de l'album, dans Rolling Stone, par cette accroche devenue culte : C'est quoi cette merde ? - en anglais, évidemment). 24 chansons, dont 4 morceaux issus d'un concert donnéà Wight (un concert peu réussi, de plus), et parmi les 20 morceaux restants, pas mal de reprises. Et Dylan qui se la joue crooner folk/country, un peu comme sur Nashville Skyline (1969), mais en pire. Faut l'entendre chanter Blue Moon, Take A Message To Mary, I Forgot More Thant You'll Ever Know, c'est éloquent... Personnellement, j'aime bien Self Portrait, je l'aimais mieux avant, mais je l'aime bien. Mais, oui, en effet, ce n'est pas un grand cru ; c'est un album sans doute sous-estimé quand même, il vaut mieux que sa réputation de bâton merdeux, mais ce n'est pas un grand cru. New Morning, artistiquement plus abouti (If Not For You offert à George Harrison, Went To See The Gypsy, New Morning), qui suivra plus tard dans la même année, semble montrer un Dylan qui se reprend en main, mais pas suffisamment. Dylan voulait, en 1969/70, briser sa réputation de prophète folk, il en avait marre de passer pour un Messie, il voulait retomber dans l'anonymat, faire qu'on n'achète plus ses albums, crise de conscience ; ceci explique le double album Self Portrait, ainsi que New Morning, ainsi que son retrait de la vie publique (hormis le Concert For Bangla Desh d'Harrison en 1971) pendant quasiment trois ans, jusqu'à la bande-son du Peckinpah (album correct, mais pas très dylanien, malgréKnockin' On Heaven's Door) et, évidemment, le film de Peckinpah dans lequel il joue un petit rôle.

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Oui, il y à même eu un single !

Coincé entre un Planet Waves remarquable sorti en 1974 sur Asylum et la bande-son, qui ne sera pas bien accueillie et reste encore aujourd'hui un album à part, Dylan fait office, lui, de vrai bâton merdeux. Comment un album constitué de morceaux (uniquement des reprises) que le Barde n'estimait pas suffisamment bons pour être placés sur des albums qu'il désirait indignes de lui, comment un tel album pourrait-il être autrement que totalement nul ? Aucune des 9 chansons de l'album n'est limite digne d'être citée ici, je vais quand même le faire, mais sachez que ni le long (5,30 minutes) Mr. Bojangles, ni Spanish Is The Loving Tongue, ni The Ballad Of Ira Hayes, ni Lily Of The West ne méritent l'écoute. Le reste non plus (Can't Help Falling In Love, plus mièvre encore que l'originale chantée par Elvis). 33 minutes absolument épouvantables. Oui, Bob Dylan a bien raison de ne pas vouloir la sortie CD de ce Dylanépuisant de nullité. Mais encore une fois, et pour finir, comment un disque constitué d'outtakes d'albums médiocres (car si j'ai beau aimer Self Portrait, je sais qu'au fond, il ne vaut pas grand chose ; en revanche, même si je sais que New Morning est meilleur, lui, je ne l'aime pas), de morceaux jugés indignes de lui par le principal intéressé, comment un album sorti en loucedé, sans son accord, comment un tel album pourrait-il être digne d'intérêt ? Allons, oublions ce Dylan ; Dylan lui-même l'a oublié ! Je ne mettrai pas de clip pour la peine, pas la peine de vous rendre sourds.

FACE A

Lily Of The West

Can't Help Falling In Love

Sarah Jane

The Ballad Of Ira Hayes

FACE B

Mr. Bojangles

Mary Ann

Big Yellow Taxi

A Fool Such As I

Spanish Is The Loving Tongue

"At Budokan" - Cheap Trick

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Je vais être clair comme de l'eau de roche : ce live, malgré quelques défauts, est un monstre du genre. Il fait d'ailleurs bien souvent partie des meilleurs albums live jamais enregistrés, on le retrouve dans divers classements du genre, et assurément, quand on parle de ce groupe, Cheap Trick, c'est pour parler, toujours, de cet album sorti en 1979 : At Budokan. Ce live a donc été enregistré au Budokan, fameuse salle de spectacles située à Tokyo, Japon. Le Japon, terre d'accueil d'albums live de légende, tous genres confondus : Miles Davis y a enregistré, notamment, les bandes ayant donné les doubles albums live Agharta et Pangaea, Deep Purple y a fait son Made In Japan, Judas Priest Unleashed In The East, Scorpions les Tokyo Tapes, Bob Dylan At Budokan, Santana son triple Lotus, et il y en à indéniablement d'autres, moins connus, des lives enregistrés au pays du Soleil Levant (citons encore un album : Maiden Japan, un live de 1981, non réédité depuis lors, unique live officiel de la période Paul Di'Anno). Le Japon a toujours adoré le rock, le hard-rock en particulier, Kiss et Iron Maiden y sont, là-bas, des dieux vivants (Alain Delon, Jean Reno et Mireille Mathieu aussi, je sais, hélas). Un groupe comme Cheap Trick ne pouvait qu'y casser la baraque, et il suffit d'entendre les clameurs hystériques de la foule (parmi les gens, on soupçonne une forte, très forte majorité féminine) durant les 10 titres de ce live At Budokan pour en avoir la preuve. On croirait entendre un live capté pendant un concert d'un boys band français des années 90, pendant un concert des Beatles dans les années 60, pendant un concert de Bruel en 1989... Ca en devient limite usant à force d'écoutes, et on aurait envie de se foutre de la gueule de ce live et du groupe plutôt qu'autre chose.

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Verso de pochette

Cheap Trick, c'est quoi ? Un groupe de rock à tendance punk-hard, mais en soft, de la power-pop à la Nerves, à la Plimsouls, à la Romantics (vous vous souvenez sûrement de ces derniers pour leur tube Talkin' In Your Sleep). Un chanteur et guitariste blondinet chevelu ; un batteur au look de comptable binoclard et moustachu, un peu rondouillard ; un guitariste arborant une casquette pré-hip-hop, préfigurant les Beastie Boys ; un bassiste au look de total hard-rockeur, cheveux longs et noirs... Des looks pas possibles, un groupe de djeun'z de l'époque (le groupe s'est fondé en 1973, leur premier album date de 1977, le second aussi, et ce live sorti en 1979 (capté au cours de concerts donnés en 1978, les 28 et 30 avril) est, en tout, leur quatrième opus, et leur plus grosse vente), dont le succès fut colossal, Cheap Trick, vraiment, ce fut quelque chose. Le groupe est toujours en activité, son guitariste casquetté, Rick Nielsen, est toujours de la partie, le chanteur Robin Zander aussi. A noter, le batteur s'appelle Bun E. Carlos, et le bassiste, Tom Petersson, pour les citer. Sur la photo de pochette, c'est Zander et Petersson qui apparaissent au recto. Et Nielsen et Carlos au verso, voir ci-dessus. Le live est court, trop court : il dure, en tout et pour tout, et à la seconde près, 42 minutes. Tout rond. Le chanteur, en plus de son look improbable, possède une voix sympa, mais qui peut sembler un peu trop minet sur certains morceaux (le très pop I Want You To Want Me). Le guitariste, avec son look d'ado attardé, fait franchement sourire, heureusement qu'il assure vraiment sur sa gratte. Malgré la trop courte durée, un peu foutage de gueule en 1979, alors que tout le monde faisait déjà des double lives depuis belle lurette (la même année, Dylan sortira son live At Budokan, qui est double ; on notera que la manière d'agencer le titre de l'album sur la pochette est identique que pour le live de Cheap Trick, comme si les lives au Budokan étaient une série, une collection ; le lettrage est différent, en revanche), et malgré le côté trop pop pour minettes de l'ensemble, Cheap Trick ("astuce bon marché") assure vraiment ici.

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Intérieur de pochette

C'est sans aucun doute un gros coup commercial que ce groupe qui n'a pas fait grand chose de vraiment remarquable, mis à part ce live et une chanson présente ici (Surrender, annoncée en avant-première, inédite alors), chanson qualifiée comme étant une des 500 meilleures du rock par ailleurs. Tout du long de ce live, le groupe balance d'excellentes chansons, comme cette remarquable reprise du Ain't That A Shame de Fats Domino ouvrant la face B, ou les 9 minutes de Need Your Love, ou Surrender qui dépote grave, un Big Eyes génial, sans oublier ce final dantesque Clock Strikes Ten, une tuerie qui donne envie de réécouter tout l'album d'une traite, et qui fait vraiment regretter sa courte durée (en 1994, un At Budokan Vol. II sortira, proposant d'autres extraits live de concerts de 1978, mais ce deuxième live, un peu plus généreux - 54 minutes -, ne sera pas aussi immense). Bien qu'un peu caricatural (comme le groupe), bien que trop court, bien qu'un peu ruiné, des fois, par les clameurs hystériques de la foule (ce qui, cependant, prouve bien la popularité ahurissante, du moins au Japon, de Cheap Trick), ce live At Budokan est une tuerie, et probablement un des meilleurs lives qui soient malgré tout, hé oui. Vraiment, j'adore ce live, il ne m'a pas donné envie de poursuivre l'écoute de la discographie du groupe, mais en tant que tel, il fonctionne parfaitement, et c'est toujours un plaisir de l'écouter. Que demander de plus ?

FACE A

Hello There

Come On, Come On

Lookout

Big Eyes

Need Your Love

FACE B

Ain't That A Shame

I Want You To Want Me

Surrender

Goodbye

Clock Strikes Ten

"John Dawson Winter III" - Johnny Winter

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En 1974, Johnny Winter quitte Columbia, juste après l'album Saints & Sinners (abordé hier, un excellentissime opus bien calibré), pour signer sur Blue Sky Records. Peu après, il sort un nouvel album, son deuxième (et dernier) pour 1974. Sorti sous une très sobre et classieuse pochette photographique le représentant habillé en costard, avec classe, assis sur une chaise, l'album s'appelle de son vrai et complet nom de baptème, soit John Dawson Winter III. C'est un album encore une fois bien calibré, du blues-rock à tendance un peu hard parfois (comprendre, assez énergique, un peu plus que rock, mais  pas non plus violent), comprenant pas moins de 11 chansons pour un total au final peu généreux : seulement 37 minutes. Mais attention, ces 37 minutes sont vraiment remarquables, et on trouve, de plus, dans le lot des chansons, quelques chefs d'oeuvre, que Winter interprétera en live, le plus souvent avec une incroyable maestria (voir Captured Live ! qui contient, dans ses six titres, pas moins de la moitié de John Dawson Winter III) : Roll With Me, Sweet Papa John, Rock & Roll People. Par ailleurs, ce sont ces morceaux, justement, qui sont sur le live que je viens de citer et qu'il vous faut à tout prix si vous aimez le rock. Vous m'avez bien lu, à tout prix il vous le faut ! Mais revenons à nos moutons, John Dawson Winter III, disque du début de la seconde partie de la carrière (celle chez Blue Sky Records) de Johnny Winter.

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Une édition CD proposant l'album avec Saints & Sinners (on trouve aussi les deux albums séparément) ; le visuel par-dessous les deux pochettes d'album est le verso du vinyle de John Dawson Winter III

Sous sa très classe pochette, l'album a été enregistré avec, notamment, deux fidèles de Winter : Randy Jo Hobbs (basse) et Richard Hughes (batterie), qui posent avec le patron au dos de la pochette (photo moins distinguée que celle du recto, mais pas honteuse pour autant, c'est toujours mieux que l'allure faussement précieuse que Winter prenait sur la pochette de Still Alive And Well en 1973 !). Du début à la fin, l'album aligne les perles, des chansons peu connues (Self Destructive Blues, Raised On Rock, Pick Up On My Mojo) mais qui butent quelque chose de bien. Ne vous fiez vraiment pas à la pochette très propre sur elle, cet album est aussi sauvage que le sont Second Winter, Johnny Winter And, Still Alive And Well ou Saints & Sinners. Le Rock & Roll People introductif, une chanson écrite par, excusez du peu, un certain John Lennon (qui ne la placera jamais sur un de ses albums personnels ; je crois qu'il l'a écrite pour Winter, mais je peux me tromper), est à elle seule une raison valable d'écouter l'album, mais l'immensémissime Stranger, Roll With Me, Pick Up On My Mojo ou Sweet Papa John (qui, en live, sera démentiel) devraient vous plaire.

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Bref, John Dawson Winter III est encore une fois du beau, du du bon, Dubonnet (ah ah ah), un remarquable album de hard-blues rock, une production remarquable (signée Shelly Yakus), avec une interprétation géniale, des musiciens de grand niveau et assurant comme des bêtes... Citons-les, ils le méritent. Randy Jo Hobbs (basse), Richard Hughes (batterie) que j'ai déjà cités. Edgar Winter (le cher frangin) aux claviers et saxophone, Rick Derringer à la guitare, Kenny Aschr aux claviers, Michael Brecker au saxophone, son frère Randy à la trompette... En gros, Winter a repris les mêmes que pour Saints & Sinners, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Pour finir, ne vous fiez pas à ce que vous pouvz lire ou constater sur certains sites (notation faiblarde sur AllMusic et Wikipedia - site anglophone - , etc), cet album de 1974 est vraiment un des meilleurs albums du regretté Johnny Winter. Pour amateurs, c'est encore une fois un disque dont, au moins, l'écoute est indispensable !

FACE A

Rock & Roll People

Golden Olden Days Of Rock & Roll

Self Destructive Blues

Raised On Rock

Stranger

FACE B

Mind Over Matter

Roll With Me

Love Song To Me

Pick Up On My Mojo

Lay Down Your Sorrows

Sweet Papa John

"Nashville Skyline" - Bob Dylan

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J'ai comme des envies de réaborder du Dylan qui me prennent par les couilles, en ce moment. Vous le savez, ces envies, il ne faut pas les repousser, il faut les laisser vous choper, attendre qu'elles se passent. Non pas que je n'aime pas Dylan et que le fait de réaborder des albums que j'avais chroniqués ici il y à longtemps (2010 pour celui-là, 2009 pour d'autres que je referai ici bientôt) m'emmerde, oh que non : j'adore Dylan, et j'avais envie, depuis longtemps, de réaborder certains de ses albums. Dont acte avec celui-ci, un de ses plus particuliers, Nashville Skyline, sorti en 1969. C'est probablement un de ses albums les plus atypiques avec Dylan (1973, son pire), Pat Garrett & Billy The Kid (1973, musique de film) et (Self Portrait (1970, terriblement décrié). Nashville Skyline est sorti sous une pochette montrant un Dylan souriant aimablement (rien que ça suffit à faire de cette pochette un truc totalement original, Dylan étant du genre je rigole quand je me blesse), pris en contre-plongée sous un ciel bleu hivernal, soulevant légèrement son chapeau et tenant fièrement une guitare acoustique. Au dos, on a une vue lointaine d'une grande ville, indéniablement Nashville compte tenu du titre de l'album. On a un long texte un peu poétique signé Johnny Cash, au sujet de Dylan. Johnny Cash, que Dylan rencontrera durant les sessions, en 1969, et l'Homme en Noir apparaît sur le premier titre, chanté en duo, une reprise d'un des standards de Dylan originellement présent sur The Freewheelin' Bob Dylan : Girl From The North Country.

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Cette version à deux voix est supérieure en tous points à l'originale chantée par le Barde seul. L'album, sinon, offre 10 chansons, ce qui n'est pas original. En revanche, ce qui est original, concernant Dylan, est la durée de l'album : 27 minutes. Oui, 27 ! Là où, généralement, les albums de Dylan atteignent et bien souvent dépassent les 40 minutes (certains, comme The Freewheelin', Another Side Of Bob Dylan, Highway 61 Revisited, Desire, Blood On The Tracks, Street-Legal, atteignent et dépassent même la cinquantaine de minutes, et je ne parle pas des plus récents, qui sont doubles dans leurs format vinyle bien qu'étant sortis directement en CD à la base), Nashville Skyline, lui, est encore plus court qu'un album des Byrds de la même époque. J'imagine que cet état de fait a du en heurter quelques uns, à l'époque ; moi, je sais que ça m'a royalement emmerdé, je me suis demandé, lorsque j'ai écouté ce disque pour la première fois, pourquoi Bob Dylan avait-il sorti un disque aussi peu généreux, aussi cheap, la durée complète de l'album est plus courte que celle de n'importe laquelle des deux faces de Desire (qui, il est vrai, est bien généreux, 55 minutes) ? Ca n'a sans doute rien à voir en fait, mais à l'époque, Dylan en avait marre de sa réputation, de son statut de Messie folk, de chanteur prophétique (A Hard Rain's A-Gonna Fall...) dont on suivait les paroles comme des versets. Le Barde en a claque, et il décide que ça doit changer. Après avoir enregistré un disque de folk quasiment mystique (John Wesley Harding, 1967) et après s'être livré, avec le Band, à des sessions endiablées et incroyablement fertiles dans un sous-sol (les fameuses Basement Tapes sorties, à l'époque, en pirate, avant de sortir officiellement en double album en 1975), Dylan prend le taureau par les cornes et décrète : il faut sortir un ou des albums tellement à part, tellement éloignés de son style, qu'ils en décourageront les fans, qui cesseront dès lors d'acheter les albums de Dylan et passeront à autre chose. Dylan ne veut plus de la gloire. Sur Nashville Skyline, tout du long, on l'entend chanter non seulement de la country, et des chansons idiotes (Country Pie), mais avec un nouveau timbre de voix. Adieu la voix nasillarde et prophétique, bienvenue au timbre crooner country un peu roucoulant. Il réutilisera cette manière de chanter, en la surmultipliant, pour son double Self Portrait qu'il publiera début 1970 et qui sera si mal accueilli (chose que Dylan espérait secrètement).

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Ici, on a quelques classiques : I Threw It All Away, la reprise de Girl From The North Country avec Cash, mais surtout, surtout, Lay, Lady, Lay. Ouvrant la face B, cette chanson au rythme roucoulant est une merveille que Dylan, par la suite, en live, s'évertuera souvent à dézinguer, la braillant plus qu'il ne la chantera (voir Hard Rain, Before The Flood). On se rendra d'ailleurs compte par la suite que les chansons de cet album, interprétées en live, ne fonctionnent pas vraiment, car elles seront chantées (il y en à deux sur le dévasté et dévastateur live Hard Rain, 1976) à la manière dylanienne usuelle, pas à la manière Nashville Skyline, la manière crooner de country. Mais ici, elles fonctionnent. Toutes ne sont pas réussies, ceci dit (Country Pie ne mène à rien, Tell Me That Isn't True est risible, Peggy Day n'est pas top), mais on ne va pas chipoter, l'album est déjà suffisamment court, s'il fallait en retirer les maillons faibles, Nashville Skyline ne durerait que 20 minutes, ça serait un EP plus qu'un album... Et puis, les passages à vide de l'album sont peu de chose à côté de To Be Alone With You, Tonight I'll Be Staying Here With You, Lay, Lady, Lay, I Threw It All Away et Girl From The North Country. La moitié de l'album est d'un niveau exceptionnel, et il faut rajouter One More Night et l'instrumental Nashville Skyline Rag, qui valent bien plusieurs écoutes. Au final, ce petit album, surtout petit par sa taille plus que par sa réputation, est un très bon cru de Dylan. Autrefois, il faisait partie de mes préférés, ce n'est peut-être plus le cas, mais je n'ai cependant jamais cessé de l'aimer, et puis, après tout, sa courte durée est peut-être dommage, mais elle permet aussi à l'album de s'écouter sans problème, en même pas une demi-heure l'affaire est faite. Je ne conseillerai pas ce disque pour découvrir Dylan, mais une fois que vous avez découvert le bonhomme, c'est un album qu'il vous faudra, tôt ou tard, écouter. En plus, comme bien souvent avec Dylan, on le trouve facilement (en vinyle aussi, d'ailleurs, il a été réédité, comme pas mal de ses albums), et souvent à un prix des plus sympathiques. Vu sa faible durée, ce n'est d'ailleurs pas un luxe !

FACE A

Girl From The North Country

Nashville Skyline Rag

To Be Alone With You

I Threw It All Away

Peggy Day

FACE B

Lay, Lady, Lay

One More Night

Tell Me That Isn't True

Country Pie

Tonight I'll Be Staying Here With You

"Tormato" - Yes

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YES-TORMATO

Bon, il est temps de reparler un peu de Yes. Il y à deux albums d'eux qui n'avaient pas encore été abordés (il y en à en fait bien plus que deux, mais il y en à deux que je comptais aborder, voilà ce que je voulais dire par là), et celui-ci est donc l'un d'entre eux (l'autre est Drama, qui suit dans la discographie du groupe, et sera abordé ici prochainement). Sorti en une année assez difficile pour le rock progressif - 1978, année de sortie du Love Beach d'Emerson, Lake & Palmer, de ...And Then There Were Three... de Genesis, deux mauvais albums, surtout le premier le second étant juste inintéressant, à deux-trois chansons près -, il s'appelle Tormato. Ce n'est cependant pas ainsi que l'album devait s'appeler à la base. A la base, il avait comme nom Yes Tor. L'album fut rebaptiséTormato, un jeu de mots, après que le groupe ait vu les épreuves du projet de pochette (un homme en costard, dont un ne voit pas la tête, jouant du tambour dans un paysage rocailleux, un tor) et que Rick Wakeman, le claviériste, ait lancé une tomate sur la pochette, manière de dire ce qu'il en pensait ! On mettra une tomate éclatée et pulpeuse sur la pochette, je les soupçonne même d'avoir tout simplement photographié la pochette tomatisée par Wakeman, et l'album fut rebaptiséTormato ! C'est probablement la seule chose à retenir de l'album, pour tout dire...

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Dos de pochette et macaron vinyle de la face A

Car ce qu'il faut bien dire au sujet de cet album, c'est qu'il n'est pas bon. Enfin, il n'est pas à chier des briques molles contre la face de votre pire ennemi en le traitant de caniche rose à poils frisés, mais c'est tout juste. Tormato fait suite àGoing For The One (qui marquait le retour de Wakeman, parti en 1974 après la tournée de Tales From Topographic Oceans, et remplacé, le temps d'un album - Relayer, 1974 - et d'une tournée, par le Suisse Patrick Moraz), lequel album était vraiment bien, on y trouvait même un monstre sacré de Yes, Awaken, 15 minutes grandiosissimes. Tormato, lui, sous sa pochette signée Hipgnosis, ne vole pas très haut. 41 minutes qui, à deux exceptions près, ne resteront pas dans les mémoires, et la production, en elle-même (signée Yes et Brian Lane) est assez moyenne, molle, elle ne rend pas justice au son de Yes. Les deux exceptions, sur l'album, les deux morceaux qui valent le coup sont On The Silent Wings Of Freedom (7,45 minutes, le plus long de l'album, et le dernier titre de l'album aussi) et Don't Kill The Whale, morceau cependant un peu trop popisant pour être honnête. Circus Of Heaven (sur lequel on entend la voix du fils de Jon Anderson !), Madrigal ou Future Times/Rejoice, eux, peinent à intéresser. Le pire, dans Tormato, c'est que rien, ici, n'est à chier, vraiment, on trouve bien pire chez Yes, et les morceaux seront meilleurs en live (durant la tournée 1978/79, qui sera conclue par le départ de Jon Anderson, qui sera remplacé par Trevor Horn des Buggles, Anderson reviendra en 1983) qu'en studio.

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Anderson et Wakeman

Mais l'album, franchement, est pire que mauvais, il est insipide. Après une telle série d'albums, de The Yes Album (1971) àGoing For The One (1977), que des albums réussis, parfois un peu caricaturaux (Tales From Topographic Oceans et ses quatre morceaux, un par face, de 20 minutes chacun ; YesSongs, triple live ne comportant, malgré ses trois vinyles, que 13 titres), mais comptant tous parmi les sommets du rock progressif (Close To The Edge, Relayer), il est inutile de dire que Yes a bien déçu son monde avec cet album aux sonorités plus modernes, pop aussi, que les précédents. La quasi-totalité des 8 titres de cet album sont anodins, aucun n'a marqué son temps, contrairement aux anciens Roundabout, Siberian Khatru, Starship Trooper ou Close To The Edge. Un album à réserver aux grands fans de Yes, donc. L'album suivant, Drama, le seul et unique avec Trevor Horn au chant, un album mal-aimé des fans (surtout à l'époque) et assez à part, lui sera infiniment supérieur.

FACE A

Future Times/Rejoice

Don't Kill The Whale

Madrigal

Release, Release

FACE B

Arriving UFO

Circus Of Heaven

Onward

On The Silent Wings Of Freedom

"Hard Rain" - Bob Dylan

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bobdylanhardrain

Bob Dylan en live, ça a toujours été compliqué. Je parle des albums live, pas des concerts, même si certains semblent avoir étéépiques (aucun classique interprété durant certains concerts récents, etc). Mais une bonne partie des albums live de Dylan, hormis les fameux Bootleg Series qui, dans l'ensemble, sont excellents (tous ne sont pas lives, ceci dit), sont décevants, voire pire : son album acoustique (Unplugged), sorti au cours de la fameuse mode du milieu des années 90, ne mène à rien, et Dylan n'y est pas en grande forme ; Real Live, de 1984, est abominable ; Dylan & The Dead, de 1989, fait au cours de concerts donnés avec le Grateful Dead, est un chiure absolue, que je ne conseille à personne ; At Budokan, de 1978, est correct, et je l'aime vraiment beaucoup, mais il propose les classiques rejoués avec des arrangements parfois fantaisistes (reggae, lounge, pop...si, si !) et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'a pas plu à tout le monde, bien au contraire. Restent deux lives : Before The Flood, de 1974, qui fut son premier, et a été fait au cours d'une tournée faite avec le Band. C'est un live remarquable, double, et, probablement, son meilleur. Et ce live, Hard Rain, sorti en 1976, un live qui n'est que simple (50 minutes), ce qui est quasiment toujours un problème pour un live. C'est un album qui ne possède pas la même réputation d'excellence que Before The Flood ; sans être aussi décrié que At Budokan, Hard Rain n'est dans l'ensemble guère apprécié des rock-critics spécialistes es Dylan, et de ses fans. Mais, en ce qui me concerne, ne faisant que rarement les choses comme tout le monde, je ne peux m'empêcher de l'adorer, ce live !

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Verso de pochette vinyle (la mention "Music On Vinyl" montre qu'il s'agit ici de la réédition récente)

Pour bien comprendre tout le shebang qu'il y à autour de ce live, toutes les critiques qui furent faites quant à la manière dont Dylan joue sur ces 9 morceaux, il faut connaître son Dylan de l'époque. En 1975, après Blood On The Tracks (l'album du retour de Dylan chez Columbia après une année passée chez Asylum Records), Dylan décide de monter une troupe de musiciens et d'artistes, de poètes (Allen Ginsberg, de la Beat Generation, et Sam Shepard, en feront partie), troupe qu'il baptise la Rolling Thunder Revue, et avec laquelle, en artiste bohème, il va parcourir les routes américaines, posant des concerts (ceux ayant donnéHard Rain seront aussi filmés, le verso de pochette est issu du concert filmé, télévisé), les décors seront typiquement bohémiens, les tenues aussi, Dylan apparaît souvent avec un chèche sur la tête, ou bien les yeux entourés de khôl, le visage fardé de blanc, un clown triste. Un album studio sera enregistré durant cette période : Desire, en 1975. Plus ce live. Plus un film interminable (4 heures ou pas loin), réalisé par Dylan lui-même, avec Dylan, sa femme Sara, Allen Ginsberg, fim du nom de Renaldo And Clara, qui alterne scènes jouées et séquences live ; et il me semble que Street-Legal, sorti en 1978, est encore à peu près dans cette période Rolling Thunder, qui cèdera le pas à la période chrétienne (changement d'orientation religieuse de Dylan) en 1979 avec Slow Train Coming, jusqu'à 1982 environ. Je ne vais pas citer tous les musiciens ayant participéà l'aventure, il y à Scarlett Rivera, T-Bone Burnette, Steven Soles, David Mansfield, Rob Stoner, Gary Burke, Howard Wyett, Mick Ronson... Joan Baez a participé aussi à l'aventure (ne la cherchez pas ici, elle est absente), ainsi que le leader des Byrds, Roger McGuinn (même chose, il n'est pas présent sur Hard Rain). Le cinquième volume des Bootleg Series propose un concert de 1975 sur lequel on entend McGuinn et Baez, selon les titres. Il est plus recommandé que Hard Rain, qui reste quand même un très bon live.

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Mais un live pour le moins chabraque, bordélique, sur le fil. C'est un fait, l'interprétation est assez étonnante, entre un Dylan parfois assez perché, qui se plante sur Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again (il intervertit des couplets), livre un Lay, Lady, Lay très braillé, un I Threw It All Away sur le bord du gouffre, et je ne parle même pas de Maggie's Farm, morceau d'ouverture, interprété avec une frénésie assez peu fréquente chez le Barde, No I ain't gonna workin' for Maggie's farm no more crachéà dix mots/seconde, musiciens qui jouent encore plus vite qu'un enfant de choeur se branlant entre deux offices dans le confessionnal, sans parler de ces breaks impromptus, ces pauses quasiment intempestives vite rattrapées par l'urgence de l'interprétation... Rien que Maggie's Farm, en intro d'album, donne le ton, et il est difficile d'apprécier pleinement l'écoute de l'album au départ. Quelques moments plus calmes (Oh, Sister, One Too Many Mornings) ne parviennent pas à dissiper l'atmosphère hystérique et totalement rock, quasiment proche de l'amateurisme parfois (on croirait, des fois, entendre un jeune groupe de rock peu expérimenté, un groupe de balloche). Après, il y à deux grands moments de grâce totale, absolue, Shelter From The Storm, que Dylan ne chantera probablement jamais aussi bien que sur ce live, et ls 10 minutes finales, terminales, d'Idiot Wind, You're an iiiiiiiiidiot, babe, it's a wonder you still knoooow how to breeeeaaaaaathe... Dans l'ensemble, je peux comprendre sans problème que certains jugent Hard Rain raté, car l'interprétation est en effet très étonnante, pas dylanienne du tout, le Barde semble prendre un malin plaisir à démantibuler ses morceaux (même si son plantage sur Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again n'est clairement pas volontaire), interprétant Lay, Lady, Lay plus comme une chanson revendicatrice que comme la chanson d'amour qu'elle est, livrant un Maggie's Farmal limite, un Oh, Sister (unique extrait de l'album Desire, alors son plus récent) quasiment brisé... Ces 51 minutes parfois difficiles, totalement dévastées, sont bien représentatives de la période Rolling Thunder Revue, une période étrange dans la carrière de Dylan, une période fourre-tout, bordélique comme la troupe que Dylan avait organisée autour de lui, une période qui se cherche...ne s'est pas vraiment trouvée...mais mérite amplement la (re)découverte. Beaucoup préfèreront les version studio, ou les versions live plus anciennes, de ces chansons. Il reste que, comme le double At Budokan, Hard Rain est original, attachant en ce qui me concerne, assez spécial à l'image de sa pochette (un Dylan maquillé, khôl autour des yeux), mais il mérite vraiment d'être écouté, et pas qu'une fois !

FACE A
Maggie's Farm
One Too Many Mornings
Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again
Oh, Sister
Lay, Lady, Lay
FACE B
Shelter From The Storm
You're A Big Girl Now
I Threw It All Away
Idiot Wind


"Full House" - Fairport Convention

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FH

En 1969, Fairport Convention sort Unhalfbricking et Liege & Lief, deux immenses albums (leurs deux meilleurs). Peu après, Ashley Hutchings (basse, un des membres fondateurs) et Sandy Denny (chant) s'en vont. Ils reviendront vers 1976. Le groupe restant, mené par le guitariste Richard Thompson (qui partira vers 1971 pour se lancer en solo, et connaîtra une belle carrière),sort, en 1970, son cinquième album, qui s'appelle Full House. Le titre est une allusion à un coup au poker, une combinaison de cartes. Je ne m'y connais pas suffisamment en jeux de cartes, surtout en poker, pour affirmer que la série de cartes (il y en à, comme vous pouvez le constater, cinq) du recto de pochette est un full house, mais je pense que non, les cartes faisant plus penser à celles du tarot que du poker (à noter qu'en 1972, un groupe de rock à tendance boogie/blues, le J. Geils Band, sortira un (très bon) live du nom de Live Full House, à la pochette représentant une série de cinq cartes à jouer, mais cette série ne sera pas un full house, elle, malgré le titre ; c'était pour l'anecdote idiote permettant de combler un peu le premier paragraphe de la chronique, merci bien, passons à autre chose et revenons à Fairport). Toujours pour parler de cartes et de la pochette, il faut ici dire, et après, promis, on parlera de la musique gravée sur les sillons de l'album, que la pochette de Full House propose, à l'intérieur, une série de vignettes accompagnées de textes signés Richard Thompson. Ces vignettes sont des cartes du même style que celles de la pochette, et les textes, assez amusants, semblent parler d'une compétition sportive fictive et un peu délirante. Vous avez du bol, vous qui (comme moi) n'avez pas le vinyle de l'album : dans le livret de la réédition CD 2001, ces vignettes et textes ont été reproduit(e)s à l'identique. Ainsi qu'un texte plus récent, sur la genèse de l'album, signé Simon Nicol (guitariste, un des membres fondateurs du groupe).

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Vinyle (verso)

Les musiciens de Fairport Convention (groupe ayant énormément changé de line-up durant sa longue carrière, laquelle n'est, il me semble, pas achevée, bien que ralentie par rapport aux anciennes années), sur Full House, sont : Simon Nicol et Richard Thompson (guitares, chant), Dave Mattacks (batterie, harmonium), Dave Pegg (basse, chant, mandoline), Dave Swarbrick (violon, viola, mandoline, chant), il y avait apparemment un prix de gros sur les Dave. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'absence de Sandy Denny se fait ressentir, sa voix chaude manque ici. Mais malgré cela, Full House est un excellent album, bien interprété, proposant 8 titres pour un total d'une quarantaine de minutes. On précisera qu'en fait, non, il n'y avait pas 8, mais 7 titres, ou plutôt, non, il y en avait 8, mais pas tout le temps... En fait, c'est compliqué : à la base, l'album était prévu pour avoir 8 titres, mais pour je ne sais quelle raison, Richard Thompson retirera Poor Will & The Jolly Hangman de l'album, alors que les pochettes étaient déjà parties à l'imprimerie. Résultat, l'album sortira avec 8 titres crédités, mais seulement 7 au compteur (la réédition CD incorpore ce titre manquant, les 40 minutes sont celles de l'édition 8-titres, sinon, l'album en durait 35 environ dans sa version tronquée). Pendant des années, les fans durent se demander ce qui avait bien pu se passer, d'autant plus qu'il semblerait que des premiers pressages avec les 8 titres furent faits, et commercialisés (et, évidemment, ils s'arrachent à prix d'or, j'imagine) ! Cette aventure du titre manquant est relatée (il n'aurait pas pu faire autrement !) par Nicol dans les notes de pochette de la réédition CD.

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Intérieur de pochette

On notera aussi que l'édition vinyle 7-titres possède un ordre différent pour les morceaux par rapport à la version 8-titres du CD, voir en bas d'article. Bon, l'album, mis à part ça, offre d'excellents moments, comme Sir Patrick Spens, Doctor Of Physick, Sloth (9 minutes et 20 secondes remarquables) ou, justement, Poor Will & The Jolly Hangman. Quatre morceaux sont des airs traditionnels revus par le groupe : Flowers Of The Forest, Flatback Caper, Dirty Linen et Sir Patrick Spens. Le reste est signé, à chaque fois, Thompson et Swarbrick, sans exception. On notera, parmi les bonus-tracks, un morceau (un air traditionnel revu par le groupe) au titre qui, de par sa longueur, laisse rêveur (j'aurais bien aimé qu'il se retrouve sur l'album original, rien que pour ça, car sinon, c'est un bon morceau, mais pas exceptionnel), pendant longtemps le plus long titre de morceau de l'histoire de la musique : Sir B. McKenzie's Daughter's Lament For The 77th Mounted Lancers Retreat From The Straits Of Loch Knombe, In The Year Of Our Lord 1727, On The Occasion Of The Announcement Of Her Marriage To The Laird Of Kinleakie. Ouf ! Pink Floyd et leur titre à rallonge sur Ummagumma peuvent aller se refringuer ! Pour finir, l'album n'est peut-être pas le sommet du groupe, mais ça reste un excellent opus, de la folk-rock teintée de celtique, vraiment charmante et passionnante. Je conseille, donc !

Edition vinyle tronquée :

FACE A

Walk Awhile

Dirty Linen

Sloth

FACE B

Sir Patrick Spens

Flatback Caper

Doctor Of Physick

Flowers Of The Forest

Edition CD :

Walk Awhile

Doctor Of Physick

Dirty Linen

Sloth

Sir Patrick Spens

Flatback Caper

Poor Will & The Jolly Hangman

Flowers Of The Forest

"Nothin' But The Blues" - Johnny Winter

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En 1976, Johnny Winter propose à un géant du blues, alors en perte de vitesse depuis quelques années, de lui produire un album. Le géant du blues en question s'appelle Muddy Waters, et il accepte la proposition de Winter. L'album est enregistré, il sortira en 1977 sous le titre de Hard Again et une sublime et sobre pochette signée (pour la photo) Richard Avedon. La carrière de Muddy est, en cette année punk, relancée, l'album est en effet une tuerie dans le genre, un des meilleurs albums de blues, et tant pis si les puristes gueuleront devant le côté très électrique, quasiment heavy sur un Mannish Boy anthologique, de l'ensemble. Winter produira deux autres albums pour Muddy : I'm Ready en 1978, et King Bee en 1981 (le dernier album de Muddy, mort deux ans après), tous deux réussis, surtout celui de 1978, mais Hard Again reste le meilleur. La même année que Hard Again, Johnny enregistre son propre album de blues, qui sortira en 1977 aussi, donc : Nothin' But The Blues. Moins connu que l'album qu'il a fait pour Muddy, il a été enregistré au même endroit, mais pas en même temps, il sera enregistré juste après. S'autoproduisant, Winter a, en revanche, recruté les mêmes musiciens, à savoir Bob Margolin (guitare), Willie 'Big Eyes' Smith (batterie), "Pinetop" Perkins (piano), James Cotton (harmonica), Charles Calmese (basse), lui-même tenant le chant et la guitare et l'harmonica aussi (il joue de la basse et de la batterie, sur certains morceaux). Muddy participe aussi à l'album, au chant et à la guitare (à noter que sur Hard Again, Muddy ne jouera pas de guitare, n'en éprouvant pas la nécessité, en constatant le niveau de Winter et Margolin).

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Court (34 minutes), Nothin' But The Blues est dédiéà Muddy Waters (et, en règle générale, à toux ceux qui lui ont donné envie de faire du blues), et s'impose comme un excellent album de blues-rock, excellemment bien produit (ceux qui connaissent Hard Again et l'apprécient voire l'adorent devraient, selon toute logique, apprécier voire adorer tout autant ce disque). Tous les morceaux ont étéécrits par Winter à l'exception de Walkin' Thru The Park, signé Muddy Waters. Il faut ici préciser que la réédition CD de Hard Again propose aussi ce morceau, dans une autre version, enregistrée pendant les sessions de Hard Again. Cette version-ci date de sessions ayant lieu un peu après, c'est le même morceau, joué un peu différemment, mais tout aussi remarquable. Pas le sommet de Nothin' But The Blues, ceci dit, qui est, selon moi, le premier morceau, Tired Of Tryin', une tuerie dans le genre (la guitare !), un des meilleurs morceaux de blues traditionnel (mais électrifié) que Johnny Winter ait enregistrés tout du long de sa longue et passionnante carrière. 3,40 minutes de bonheur ! Le reste est à l'avenant, TV Mama, Bladie Mae, Drinkin' Blues, Mad Blues (pas moins de trois titres ont le mot 'blues', sans parler du titre de l'album), It Was Rainin' offrent tout ce qu'un amateur de blues peut espérer. Le seul reproche consiste dans la trop courte durée de l'album, un peu moins de 35 minutes (comparéàHard Again, qui fait une dizaine de minutes de plus pour le même nombre - 9 - de morceaux, c'est vraiment peu).

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Mais bon, Nothin' But The Blues est un excellentissime opus de l'Albinos du Texas, et c'est déjàça. Pas l'album le plus connu de Johnny Winter, il n'est pas aussi écouté, je pense (sauf des fans), que Second Winter ou Captured Live !, mais il offre vraiment de la super bonne musique, et c'est probablement, très probablement, un de ses meilleurs albums des années 70 (sa meilleure décennie, parfaite). Son album suivant, White, Hot And Blue, sera pas mal, suivi d'un Raisin' Cain lui aussi très très valable (que j'aborderai ici bientôt). En attendant, malgré sa courte durée, cet album à la pochette sobrissime (Winter, recto comme verso, devant la table de mixage, en studio) est un régal dans le genre !

FACE A

Tired Of Tryin'

TV Mama

Sweet Love And Evil Women

Everybody's Blues

Drinkin' Blues

FACE B

Mad Blues

It Was Rainin'

Bladie Mae

Walkin' Thru The Park

"Raisin' Cain" - Johnny Winter

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RC

Vous connaissez le fameux adage ne pas juger un livre en fonction de sa couverture ? Il semble avoir été inventé pour cette pochette, car il faut l'admettre, la pochette de cet album de Johnny Winter, Raisin' Cain, est pour le moins redoutable dans le genre. Criarde dans ses teintes, ridicule quant aux postures de Johnny et des deux zigotos (deux de ses musiciens sur l'album, il me semble que c'est Jon Paris - basse, guitare, harmonica - et Bobby Torello - batterie), elle est franchement horrible, et elle ne donne surtout pas envie d'écouter le disque qui y est enfermé. Ca serait faire une grosse connerie, car cet album sorti en 1980, le premier opus 80's (pas sa meilleure période, mais pas honteuse pour autant) de Johnny Winter, et le dernier album de Winter que j'aborderai ici pour le moment (du moins, le dernier album que j'aborderai en première chronique, car il n'est pas exclu que je réaborde Second Winter), est vraiment bon. Meilleur que sa pochette, ce qui n'est pas difficile, mais vraiment, vraiment bon. Il offre 43 minutes (et 11 titres) de blues-rock, aussi bien des reprises (et quelles reprises, vous allez voir !) que des morceaux originaux composés pour Johnny. L'album est produit par Dave Still (qui joue du tambourin sur l'album) et Johnny Winter, et il sera son dernier disque pour le label Blue Sky (sur lequel il est depuis la seconde moitié de 1974). Il ne refera un album qu'en 1984 (pour le label Alligator), ça sera Guitar Slinger.

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Raisin' Cain propose pas mal de reprises : Rollin' And Tumblin' (un classique du blues repris notamment par Eric Clapton, popularisé par Muddy Waters en 1950), Like A Rolling Stone (la fameuse chanson de Dylan, grandiose reprise), Bon Ton Roulet (popularisé par Clifton Chenier), New York, New York (pas la chanson de Liza Minelli, mais une chanson signée Rob Stoner, qui fut écrite pour Bob Dylan en 1975), The Crawl (de Lonnie Brooks)... C'est un album vraiment sympathique comme tout, qui ne fait cependant pas oublier les terribles Second Winter, Johnny Winter And, Saints & Sinners ou John Dawson Winter III, mais c'est du blues-rock assez nerveux, assez proche du hard-rock parfois (quoique certains des précédents opus de Winter étaient plus orientés hard que Raisin' Cain). Des morceaux comme Mother-In-Law Blues, Sittin' In The Jail House, Rollin' And Tumblin', Wolf In Sheep's Clothing, les plus lents Don't Hide Your Love et Walkin' Slowly, assurent vraiment, la production est efficace, les musiciens, excellents. Dans l'ensemble (et pardon pour cette courte chronique, plus courte que de coutume), Raisin' Cain est un bon petit cru de Johnny Winter, pas son sommet, mais si vous aimez le guitariste (qui, définitivement, manque depuis sa mort en juillet 2014), ça devrait, logiquement, bien vous plaire !

FACE A

The Crawl

Sittin' In The Jail House

Like A Rolling Stone

New York, New York

Bon Ton Roulet

Rollin' And Tumblin'

FACE B

Talk Is Cheap

Wolf In Sheep's Clothing

Don't Hide Your Love

Mother-In-Law Blues

Walkin' Slowly

Ma collection de vinyles

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Voici, tout simplement, ma collection d'albums en vinyles. Une liste faite par ordre alphabétique des groupes/artistes et par ordre chronologique de parution des albums dans les discographies de ces divers groupes ! A chaque fois que cela sera nécéssaire, j'ajouterai des précisions sur tel ou tel album, et je tiendrai la liste à jour, la republiant à l'occasion ! La photo ci-dessus est une photo perso représentant une infime partie de ma collection, mais certains de mes albums de chevet, par ailleurs !

1977 LET THERE BE ROCKAC/DC : Let There Be Rock (1977) : avec Crabsody In Blue, morceau n'ayant jamais été mis en CD.

1978 IF YOU WANT BLOODAC/DC : If You Want Blood...You've Got It (1978).

1980 BACK IN BLACKAC/DC : Back In Black (1980).

1980 THE TURNThe Alan Parsons Project : The Turn Of A Friendly Card (1980).

1982 EYE IN THE SKYThe Alan Parsons Project : Eye In The Sky (1982).

76170500_pAmon Düül II : Yeti (1970). Double album, état neuf (réédition avec notes de réédition dans la pochette intérieure).

42238593_pAphrodite's Child : 666 (1972).

91089097_oArcade Fire : Reflektor (2013) : à noter que l'ordre de certains morceaux, sur le premier disque, est différent de celui du premier CD, We Exist ouvrant la seconde face.

1983 LOIN DES YEUX DE L'OCCIDENTDaniel Balavoine : Loin Des Yeux De L'Occident (1983).

61364023_pThe Band : The Last Waltz (1978) : triple vinyle, avec un livret.

1981 TURN OF THE TIDEBarclay James Harvest : Turn Of The Tide (1981).

76050155_pSyd Barrett : The Madcap Laughs (1969). Etat neuf, réédition.

Syd-Barrett-Barrett-501x500Syd Barrett : Barrett (1970) : état neuf, réédition.

1976 KING KONG OSTJohn Barry : 'King Kong' Soundtrack (1976) : sans le poster.

49364901_pAlain Bashung : Roulette Russe (1979) : second pressage, de 1980, avec Gaby Oh Gaby et Elle S'Fait Rougir Toute Seuleà la place de deux autres titres (Milliards De Nuits Dans Le Frigo et Les Petits Enfants).

1982 PLAY BLESSURESAlain Bashung : Play Blessures (1982) : état neuf.

1985 LT85Alain Bashung : Live Tour 85 (1985) : état neuf.

0004228392462_600Alain Bashung : Novice (1989) : état neuf, teintes nettement plus pâles pour le contraste visage/noir.

1967 SGTThe Beatles : Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967) : réédition Apple de 1974, sans les cut-outs et la fin cachée de A Day In The Life.

1967 MMT EPThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : le double-EP britannique original de 6 titres, édition originale de 1967. Sans doute le joyau de ma collection, personnellement !

1968 THE BEATLES DOUBLE BLANCThe Beatles : The Beatles (1968) : réédition de 1978, je n'ai pas les quatre photos individuelles dans la pochette, mais bien le poster.

1969 ABBEY ROADThe Beatles : Abbey Road (1969) : pas de titre sur la tranche.

1973 ROUGEThe Beatles : 1962/1966 (1973).

1973 ROUGE BLEUThe Beatles : 1967/1970 (1973).

beck-ola_expanded_import-beck_jeff-16794895-frntThe Jeff Beck Group : Beck-Ola (1969) : réédition 1973, effet de fade-upà la fin de Rice Pudding.

74933849_pBig Brother & The Holding Company : Cheap Thrills (1968). Etat neuf.

1970 PARANOIDBlack Sabbath : Paranoid (1970).

23785462-origpic-2cb6cb_jpg_0_0_100_100_300_294_85Mike Bloomfield & Al Kooper : The Live Adventures Of Mike Bloomfield & Al Kooper (1969).

42294866_pBlue Öyster Cult : Tyranny And Mutation (1973).

1971 HUNKY DORYDavid Bowie : Hunky Dory (1971) : édition française avec bordures noires, absence du titre de l'album sur la tranche, et les titres Oh ! You Pretty Things et Eight Line Poem réunis en un seul bloc, ainsi que Fill Your Heart et Andy Warhol, sur les faces.

1972 THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST AND THE SPIDERS FROM MARSDavid Bowie : The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972) : réédition de 1983 : présence d'un code-barres, du titre sur la tranche supérieure...

1973 PIN UPSDavid Bowie : Pin Ups (1973) : édition française, les crédits sont écrits en noir au lieu d'être en rose/rouge sur le verso de pochette.

1974 DAVID LIVEDavid Bowie : David Live (1974) : édition française avec un macaron 'bis/spécial 2 disques' imprimé en haut à droite, assez moche...

david-bowie-young-americans-2917593David Bowie : Young Americans (1975).

sans-titreDavid Bowie : Station To Station (1976).

1978 STAGEDavid Bowie : Stage (1978).

1979 LODGERDavid Bowie : Lodger (1979).

1980 SCARY MONSTERSDavid Bowie : Scary Monsters (& Super Creeps) (1980).

1983 LET'S DANCEDavid Bowie : Let's Dance (1983).

Brassens-Georges-N-9-Suplique-Pour-Etre-Enterre-Sur-La-Plage-De-Sete-33-Tours-303300242_MLGeorges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : 33-tours original à pochette blanche et mention "TNP".

69721880Georges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : réédition Brassens N°9.

Brel en Public Olympia 1964_10_16 front coverJacques Brel : Olympia 64 (1964). 33-tours au format 20-cm, 8 titres.

1966 CES GENS-LAJacques Brel : Ces Gens-Là (1966) : réédition de 1978, numérotée 7 (pochette identique sauf le lettrage, avec les paroles dans l'intérieur).

1967 BREL 67Jacques Brel : Brel 67 (1967) : pochette ouvrante avec rabat.

1968 J'ARRIVEJacques Brel : J'Arrive (1968) : pochette ouvrante avec rabat.

1972 NE ME QUITTE PASJacques Brel : Ne Me Quitte Pas (1972) : double compilation d'anciennes chansons de Brel.

1977 LES MARQUISESJacques Brel : Les Marquises (1977).

1970 SEX MACHINEJames Brown : Sex Machine (1970) : état neuf. Pas de séparation de titres sur les sillons des faces.

running-on-empty-jackson-browneJackson Browne : Running On Empty (1977).

1969 BLUE AFTERNOONTim Buckley : Blue Afternoon (1969) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album jamais sorti en CD.

1970 STARSAILORTim Buckley : Starsailor (1970) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album pour ainsi dire jamais sorti en CD.

5099902930152_600Kate Bush : Hounds Of Love (1985).

1977 LES MURSFrancis Cabrel : Les Murs De Poussière (1977) : pochette ouvrante, les 'cases' de la fenêtre de la pochette sont découpées (à la Physical Graffiti !). Une photo d'île paradisiaque à l'intérieur.

1979 LES CHEMINSFrancis Cabrel : Les Chemins De Traverse (1979).

1985 PHOTOSFrancis Cabrel : Photos De Voyages (1985).

1989 SARBACANEFrancis Cabrel : Sarbacane (1989).

68679668_pCanned Heat : Boogie With Canned Heat (1968).

ChicagoIIIChicago : Chicago III (1971) : double album.

77318794_pChicago : Chicago IV - At Carnegie Hall (1971) : coffret rigide de 4 disques avec dépliant (mais, hélas, que le poster du Carnegie Hall, et pas les deux du groupe, ni le livret photos), un des gros, gros fleurons de ma collection avec l'EP Magical Mystery Tour des Beatles et Lotus de Santana ! Je ne le vendrai que le lendemain de ma mort, et uniquement si je suis toujours vivant à ce moment-là, bien entendu. Bref, never.

1976 CHICAGO XChicago : Chicago X (1976).

75428814_pGene Clark : No Other (1974) : état neuf, réédition 2012. Avec l'insert des paroles et un joli et petit poster représentant Gene debout devant une arche de pierre portant son nom (lequel a étéévidemment rajouté sur la photo), on distingue un détail de ce poster au dos de pochette, d'ailleurs.

1979 LONDON CALLINGThe Clash : London Calling (1979) : double album, état neuf.

1980 SANDINISTA !The Clash : Sandinista ! (1980) : triple album. Je n'ai hélas pas le livret des paroles...

72806235_pJulien Clerc : N°7 (1975).

1977 ENREGISTREMENT PUBLICJulien Clerc : Enregistrement Public (1977) : triple album, pochette en triptyque.

1971 SONGS OF LOVE AND HATELeonard Cohen : Songs Of Love And Hate (1971).

43352181_pPhil Collins : Face Value (1981).

1982 HELLO I MUST BE GOINGPhil Collins : Hello, I Must Be Going ! (1982).

1985 NO JACKET REQUIREDPhil Collins : No Jacket Required (1985).

1965 A LOVE SUPREMEJohn Coltrane : A Love Supreme (1965) : état neuf.

FrontCream : Wheels Of Fire (1968) : double album, état neuf.

51495420_pCreedence Clearwater Revival : Cosmo's Factory (1970) : édition française.

1977 CSNCrosby, Stills & Nash : CSN (1977).

1979 CHRISTOPHER CROSSChristopher Cross : Christopher Cross (1979).

1982 PORNOGRAPHYThe Cure : Pornography (1982).

1988 POUR NOS VIES MARTIENNESEtienne Daho : Pour Nos Vies Martiennes (1988).

1959 KIND OF BLUEMiles Davis : Kind Of Blue (1959) : état neuf.

1970 BITCHES BREWMiles Davis : Bitches Brew (1970) : état neuf, partie intégrante du coffret 40th Anniversary.

GET-UP-WITH-IT-300x300Miles Davis : Get Up With It (1974). Double album.

1969 CONCERTODeep Purple : Concerto For Group And Orchestra (1969).

1970 IN ROCKDeep Purple : In Rock (1970).

1972 MACHINE HEADDeep Purple : Machine Head (1972) : sans l'insert des paroles.

43959013_pDeep Purple : Made In Japan (1972).

1974 BURNDeep Purple : Burn (1974).

1974 STORMBRINGERDeep Purple : Stormbringer (1974).

Layla%20&%20Other%20Assorted%20Love%20Songs-thumb-250x250-67226Derek & The Dominoes : Layla And Other Assorted Love Songs (1970).

1978 DIRE STRAITSDire Straits : Dire Straits (1978).

1979 COMMUNIQUEDire Straits : Communiqué (1979).

1980 MAKING MOVIESDire Straits : Making Movies (1980).

1982 LOVE OVER GOLDDire Straits : Love Over Gold (1982).

1984 ALCHEMYDire Straits : Alchemy (1984)

1985 BROTHERS IN ARMSDire Straits : Brothers In Arms (1985) : versions raccourcies pour certaines chansons.

1989 MONEY FOR NOTHINGDire Straits : Money For Nothing (1989) : compilation. Sans Telegraph Road (version live) qui est présente sur la version CD.

1991 ON EVERY STREETDire Straits : On Every Street (1991).

barry_lyndonDivers :'Barry Lyndon' Soundtrack (1975).

1969 PAINT YOUR WAGON OSTDivers : 'Paint Your Wagon' Soundtrack (1969).

1970 ZABRISKIE POINT OSTDivers :'Zabriskie Point' Soundtrack (1970).

folderkb1Divers : 'The Omen' Soundtrack (1976).

1971 ORANGE MECANIQUE OSTDivers : 'A Clockwork Orange' Soundtrack (1971).

1973 AMERICAN GRAFFITIDivers : 41 Songs From The Original Soundtrack Of 'American Graffiti' (1973) : double album. Edition française avec un vilain macaron '41 chansons originales' directement imprimé sur la pochette !

1977 SNF OSTDivers :'Saturday Night Fever' Soundtrack (1977).

68680291_pDivers : Woodstock : Music From The Original Soundtrack And More (1970) : triple vinyle. Les morceaux ayant été utilisés dans le long film de Michael Wadleigh, sorti en même temps que l'album. Les grands moments du fameux festival !

68762064_pDivers : Woodstock Two (1971) : double vinyle. Compilation de morceaux issus du même festival, mais n'ayant pas été utilisés pour la première compilation et le film de 1970.

1973 THE CAPTAIN AND METhe Doobie Brothers : The Captain And Me (1973).

1974 WHAT WERE ONCE VICES ARE NOW HABITSThe Doobie Brothers : What Were Once Vices Are Now Habits (1974) : sans le poster.

1980 GUERRE ET PETSJacques Dutronc : Guerre Et Pets (1980) : avec l'insert des paroles. Jamais sorti en CD.

42761947_pBob Dylan : Blonde On Blonde (1966) : état neuf.

51Q6HJ+NE0L__SS280Bob Dylan : Self Portrait (1970).

1973 PAT GARRETT OSTBob Dylan :'Pat Garrett & Billy The Kid' Soundtrack (1973).

101448594Bob Dylan : Dylan (1973).

1975 DESIREBob Dylan : Desire (1975) : avec l'insert des paroles.

1978 AT BUDOKANBob Dylan : At Budokan (1978) : avec un livret contenant des photos et les paroles (y compris en japonais).

101424429Bob Dylan & The Band : Planet Waves (1974).

Bob Dylan & The Band - Before The Flood - FrontBob Dylan & The Band : Before The Flood (1974).

1975 BASEMENT TAPESBob Dylan & The Band : The Basement Tapes (1975).

1976 HOTEL CALIFORNIAEagles : Hotel California (1976) : sans le poster.

1956 AT NEWPORTDuke Ellington : At Newport Jazz Festival (1956) : état neuf.

115291451Emerson, Lake & Palmer : Tarkus (1971) : état neuf, réédition 2012 avec un second disque contenant une version remixée de l'album.

51AOtRoQuyLEmerson, Lake & Palmer : Pictures At An Exhibition (1971) : état neuf, réédition.

62515652_pEmerson, Lake & Palmer : Trilogy (1972) : état neuf, réédition.

Brain Salad SurgeryEmerson, Lake & Palmer : Brain Salad Surgery (1973) : avec la pochette ouvrante en vertical (cachant la photo intérieure sous le crâne), plus le poster.

WELCOM~1Emerson, Lake & Palmer : Welcome Back My Friends To The Show That Never Ends...Ladies And Gentlemen, Emerson, Lake & Palmer (1974). Triple album live, avec les rabats en forme de lettres E, L et P.

CS442842-01A-MEDMarianne Faithfull : Dangerous Acquaintances (1981).

92548407Nino Ferrer : Nino And Radiah (1974).

1960 MACK THE KNIFEElla Fitzgerald : Ella In Berlin - Mack The Knife (1960) : état neuf.

1977 RUMOURSFleetwood Mac : Rumours (1977).

1979 TUSKFleetwood Mac : Tusk (1979).

1980 FM LIVEFleetwood Mac : Live (1980).

1981 4Foreigner : 4 (1981).

1969 OUTRAGEOUSKim Fowley : Outrageous (1969) : réédition 2010, album rarissime mis à part ça !

42988083_pPeter Frampton : Frampton Comes Alive ! (1976).

49838471_pRobert Fripp & Brian Eno : (No Pussyfooting) (1973) : état neuf, réédition.

1977 PG 1Peter Gabriel : Peter Gabriel I/Car (1977).

1978 PG2Peter Gabriel : Peter Gabriel II/Scratch (1978).

1982 PG4Peter Gabriel : Peter Gabriel IV/Security (1982).

1983 PLAYS LIVEPeter Gabriel : Plays Live (1983).

1986 SOPeter Gabriel : So (1986) : version vinyle, donc sans This Is The Picture (Excellent Birds).

1979 AUX ARMES ETCSerge Gainsbourg : Aux Armes Et Cetera (1979).

38754Rory Gallagher : Irish Tour '74 (1974) : l'édition d'époque, avec Just A Little Bit (morceau final qui fut viré des éditions CD, pour je ne sais quelle raison).

75587080_pMarvin Gaye : What's Going On (1971).

1970 TRESPASSGenesis : Trespass (1970).

1971 NURSERY CRYMEGenesis : Nursery Cryme (1971) : réédition datant des années 80 (code-barres sur la pochette).

1972 FOXTROTGenesis : Foxtrot (1972).

1973 SELLINGGenesis : Selling England By The Pound (1973).

42988493_pGenesis : The Lamb Lies Down On Broadway (1974) : pressage anglais d'époque. Macarons de face avec détail des morceaux du disque sur chaque face A et une photo de l'artwork sur chaque face B (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire).

1976 A TRICK OF THE TAILGenesis : A Trick Of The Tail (1976) : avec un insert proposant les paroles en français et un grain de papier de pochette très 'vinyle'.

1977 WIND & WUTHERINGGenesis : Wind & Wuthering (1977) : avec un insert proposant les paroles en français.

1978 AND THEN THERE WERE THREEGenesis : ...And Then There Were Three... (1978).

1981 ABACABGenesis : Abacab (1981) : avec des teintes de couleurs différentes sur la pochette (plus fluo).

1983 GENESISGenesis : Genesis (1983).

1986 INVISIBLE TOUCHGenesis : Invisible Touch (1986).

1984_album_positif_300Jean-Jacques Goldman : Positif (1984).

114762371Jean-Jacques Goldman : Non Homologué (1985).

1987 ENTRE GRIS CLAIR ET GRIS FONCEJean-Jacques Goldman : Entre Gris Clair Et Gris Foncé (1987).

thumbnailJean-Jacques Goldman : Traces (1989) : double live avec une pochette épaisse s'ouvrant par le centre, en quatre volets (comme sur le visuel ci-contre).

2008 CHINESE DEMOCRACYGuns'n'Roses : Chinese Democracy : état neuf.

1975 VOYAGE OF THE ACOLYTESteve Hackett : Voyage Of The Acolyte (1975) : réédition datant des années 80 : il y à un code-barres sur la pochette...

1968 REVE ET AMOURJohnny Hallyday : Rêve Et Amour (1968) : état neuf.

1969 RIVIERE OUVRE TON LITJohnny Hallyday : Rivière...Ouvre Ton Lit (1969) : état neuf. Pochette ouvrante avec rabat.

1970 VIEJohnny Hallyday : Vie (1970) : pochette ouvrante avec rabat.

1975 LA TERRE PROMISEJohnny Hallyday : La Terre Promise (1975).

1976 HAMLETJohnny Hallyday : Hamlet (1976) : avec le livret des paroles.

97527629Peter Hammill : The Silent Corner And The Empty Stage (1974) : pressage anglais original (mon édition n'a pas le feuillet des paroles reproduit dans le livret CD).

the-concert-for-bangladesh-522f443c983feGeorge Harrison (& Friends) : The Concert For Bangla Desh (1971). Triple album dans coffret, avec livret épais de photos.

george-harrison-dark-horse-1974George Harrison : Dark Horse (1974) : édition originale anglaise (l'album ayant étéédité aussi avec un autre visuel, celui du verso).

George-Harrison-Extra-Texture---S-67791George Harrison : Extra-Texture (Read All About It) (1975) : pochette en découpage (les lettres).

74938796_pThe Jimi Hendrix Experience : Electric Ladyland (1968) : état neuf, avec un livret similaire à celui de la réédition CD la plus courante.

62556367_pJacques Higelin : Irradié (1975).

1976 ALERTEZ LES BEBES !Jacques Higelin : Alertez Les Bébés ! (1976).

62647994_pJacques Higelin : No Man's Land (1978).

1979 CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDEJacques Higelin : Champagne Pour Tout Le Monde... (1979) : l'insert contient les paroles de l'album, mais aussi de ...Caviar Pour Les Autres.

61326668_pJacques Higelin : ...Caviar Pour Les Autres (1979).

Jacques%20HIGELIN%20mogadorJacques Higelin : Hold Tight - A Mogador (1981) : triple live.

73190843Jacques Higelin : Au Casino De Paris (1983) : introuvable en CD.

73190808Jacques Higelin : A Bercy (1986) : triple album. N'existe plus en CD, je crois...

1969 THE HOWLIN' WOLF ALBUMHowlin' Wolf : The Howlin' Wolf Album (1969) : état neuf, avec poster reproduisant la pochette.

iron-maiden-1985-live-after-deathIron Maiden : Live After Death (1985) : réédition 2014, état neuf, avec livret interne.

1979 OFF THE WALLMichael Jackson : Off The Wall (1979).

1982 THRILLERMichael Jackson : Thriller (1982).

1976 OXYGENEJean-Michel Jarre : Oxygène (1976) : réédition.

1978 EQUINOXEJean-Michel Jarre : Equinoxe (1978).

album-les-concerts-en-chineJean-Michel Jarre : Les Concerts En Chine (1982).

1986 RVJean-Michel Jarre : Rendez-Vous (1986).

1969 ELTON JOHNElton John : Elton John (1969).

76053898_pElton John : Honky Château (1972).

MUDD165Elton John : Don't Shoot Me, I'm Only The Piano Player (1973). Sans le livret des paroles/photos.

1973 GOODBYE YBRElton John : Goodbye Yellow Brick Road (1973) : pochette en triptyque.

1975 CAPTAIN FANTASTIC & BDCElton John : Captain Fantastic & The Brown-Dirt Cowboy (1975) : avec les deux livrets, un pour les paroles, et un de scrapbook.

1976 BLUE MOVESElton John : Blue Moves (1976).

elton_john-a_single_man(the_rocket_record_company)2Elton John : A Single Man (1978).

53906435_pMichel Jonasz : La Nouvelle Vie (1981).

74839528_pMichel Jonasz : Unis Vers L'Uni (1985).

cover_493961992009King Crimson : In The Court Of The Crimson King (1969). Etat neuf.

69787868_pKing Crimson : Lizard (1970) : pochette ouvrante, ouverture pour le disque dans l'intérieur de la pochette et non pas à l'extrémité comme c'est d'ordinaire le cas. Le côté recto de la pochette ouvrante est très fin (paroles à l'intérieur de la pochette). Edition allemande d'époque (EMI Stateside).

69810431_pKing Crimson : Islands (1971) : état neuf, réédition.

69813048_pKing Crimson : Larks' Tongues In Aspic (1973).

69841151_pKing Crimson : Starless And Bible Black (1974).

King-Crimson-RedKing Crimson : Red (1974). Etat neuf.

1976 A YOUNG PERSON'S GUIDE TO KING CRIMSONKing Crimson : A Young Person's Guide To King Crimson (1976) : sans le livret de photos. Double compilation jamais éditée en CD, et donc rare.

1979 DYNASTYKiss : Dynasty (1979) : sans l'insert des paroles (s'il y en avait un, mais il me semble que oui).

1975 RADIOACTIVITYKraftwerk : Radio-Activity (1975).

74844371_pBernard Lavilliers : Le Stéphanois (1975).

115124917Bernard Lavilliers : Les Barbares (1976).

75528915_pBernard Lavilliers : T'Es Vivant...? (1978) : double live.

1979 POUVOIRSBernard Lavilliers : Pouvoirs (1979) : avec l'insert des paroles de la suite La Peurde la face A.

73060025Bernard Lavilliers : O Gringo (1980). Double album (un 33-tours de 8 titres, et un maxi-45-tours avec les deux titres restants).

73502767_pBernard Lavilliers : Live Tour 80 (1980) : triple live.

74735358_pBernard Lavilliers : Nuit D'Amour (1981) : double album avec Night Bird et Les Barbares (81) sur un disque, et le reste sur l'autre.

1983 ETAT D'URGENCEBernard Lavilliers : Etat D'Urgence (1983).

74713931_pBernard Lavilliers : Tout Est Permis, Rien N'Est Possible (1984).

74672363_pBernard Lavilliers : Voleur De Feu (1986) : double vinyle (un 33-tours de 10 titres, et un maxi-45-tours de 2 titres).

1969 LPIT69John Lennon (& The Plastic Ono Band) : Live Peace In Toronto 1969 (1969).

1970 JLPOBJohn Lennon : John Lennon/Plastic Ono Band (1970) : réédition de 1974.

86281040_pJohn Lennon : Shaved Fish (1975).

1980 DOUBLE FANTASYJohn Lennon & Yoko Ono : Double Fantasy (1980).

1969 LED ZEPPELIN IILed Zeppelin : Led Zeppelin II (1969) : édition française estampillée 'supergroup' et 'volume 2' au lieu du vrai titre sur les macarons de face. Pochette verdâtre au mieu de marron, et un Thank You créditéà une minute de moins que sa durée...

1971 ALBUM SANS NOM - LED ZEPPELIN IVLed Zeppelin : Led Zeppelin 'IV'/sans nom (1971).

houses-of-the-holy-front-coverLed Zeppelin : Houses Of The Holy (1973).

42803210_pLed Zeppelin : Physical Graffiti (1975) : avec le rabat intérieur, évidemment !

42300542_pLed Zeppelin : The Song Remains The Same (1976) : avec le livret photo interne.

Jerry Lee Lewis - Enregistrement Public Au Star-Club de HambourgJerry Lee Lewis : Live At The Star-Club, Hamburg (1964) : album mythique, mon édition est française et probablement d'époque ou approchant.

51295499_pMagma : Mekanïk Destruktïw Kommandöh (1973) : état neuf (réédition 2009).

115426113Gérard Manset : Y'A Une Route/Manset 75 (1975). Mon second Manset en vinyle, difficile à trouver en CD, et pas dans son intégralité. Mon premier Manset est plus bas dans la liste.

75286189_pGérard Manset : Le Train Du Soir (1981) : mon premier Manset en vinyle ! N'existe pas en CD...

1977 EXODUSBob Marley & The Wailers : Exodus (1977) : avec un insert offrant la traduction en français de la chanson-titre.

1978 KAYABob Marley & The Wailers : Kaya (1978).

1980 UPRISINGBob Marley & The Wailers : Uprising (1980).

1981 RUE DE SIAMMarquis De Sade : Rue De Siam (1981) : état neuf. Macaron de face A avec le détail de l'ensemble des morceaux (les deux faces) et macaron de face B vierge de toute inscription, hormis la lettre B, évidemment.

75863156_pPaul McCartney : Ram (1971).

83896801_pPaul McCartney : Tug Of War (1982).

86557396_pPaul McCartney : Pipes Of Peace (1983).

89429583_pPaul McCartney : Press To Play (1986).

86930562_pPaul McCartney : Flowers In The Dirt (1989).

Wings_Wild_LifePaul McCartney & Wings : Wild Life (1971).

70127702_pPaul McCartney & Wings : Red Rose Speedway (1973) : avec le livret intérieur, plus la mention 'we love you baby', en braille, au dos de pochette, destinée à Stevie Wonder !

1973 BAND ON THE RUNPaul McCartney & Wings : Band On The Run (1973).

70156610_pPaul McCartney & Wings : Venus And Mars (1975) : apparemment, il y avait un poster dedans, en plus de la sous-pochette. Si c'est le cas, je n'ai pas le poster...

75967041_pPaul McCartney & Wings : Wings At The Speed Of Sound (1976).

70027537_pPaul McCartney & Wings : Wings Over America (1976) : triple album, pochette ouvrante simple, mais avec double encart pour sous-pochettes dans chaque 'ouverture'. Je crois qu'il y avait un poster ou un livret. Si c'est le cas, je ne l'ai pas...

83896046_pPaul McCartney & Wings : London Town (1978).

Wings_GreatestPaul McCartney & Wings : Wings Greatest (1978) : avec le poster.

83896146_pPaul McCartney & Wings : Back To The Egg (1979).

1970 ROCK'N'ROLLEddy Mitchell : Rock'n'Roll (1970) : sur la pochette, il est dit 'avec un poster'. Que je n'ai pas...

1977 LA DERNIERE SEANCEEddy Mitchell : La Dernière Séance (1977).

1965 OSTEnnio Morricone :'Pour Une Poignée De Dollars'/'...Et Pour Quelques Dollars De Plus' Soundtracks (1964/1965) : pas l'album avec le visuel ci-contre, mais un album avec les musiques des deux films.

1968 IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUESTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois Dans L'Ouest' (1968).

1971 IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION OSTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois...La Révolution' (1971).

1973 MON NOM EST PERSONNE OSTEnnio Morricone :'Mon Nom Est Personne' (1973).

1972Ennio Morricone : Les plus belles musiques.

1979 OVERKILLMotörhead : Overkill (1979).

1977 PLUME D'ANGEClaude Nougaro : Plume D'Ange (1977).

1973 TUBULAR BELLSMike Oldfield : Tubular Bells (1973).

1975 OMMADAWNMike Oldfield : Ommadawn (1975).

1984 DISCOVERYMike Oldfield : Discovery (1984).

1950 BIRD AND DIZCharlie Parker (& Dizzie Gillespie) : Bird And Diz (1951) : état neuf.

1969 MORE OSTPink Floyd :'More' Soundtrack (1969).

1969 UMMAGUMMAPink Floyd : Ummagumma (1969).

42862076_pPink Floyd : Atom Heart Mother (1970). Avec une vilaine inscription en allemand et au stylo-bille sur la pochette (précédents possesseurs du disque), mais bon...

Pink Floyd - Meddle - Loucos Largados BlogspotPink Floyd : Meddle (1971).

1971 RELICSPink Floyd : Relics (1971) : édition française, avec la pochette ci-contre.

1972 OBSCURED BY CLOUDS OSTPink Floyd : Obscured By Clouds (1972) : pochette aux coins arrondis.

1973 A NICE PAIRPink Floyd : A Nice Pair (1973) : double compilation regroupant The Piper At The Gates Of Dawn sur le premier disque et A Saucerful Of Secrets sur le second.

1973 THE DARK SIDE OF THE MOONPink Floyd : The Dark Side Of The Moon (1973) : avec les deux posters, mais sans les deux stickers.

1975 WISH YOU WERE HEREPink Floyd : Wish You Were Here (1975) : sans la surpochette de plastique noir et sans la carte postale.

Pink Floyd_Animals_1977Pink Floyd : Animals (1977).

1979 THE WALLPink Floyd : The Wall (1979).

1978 OUTLANDOSThe Police : Outlandos D'Amour (1978).

1979 REGGATTAThe Police : Reggatta De Blanc (1979).

1980 ZENYATTA MONDATTAThe Police : Zenyatta Mondatta (1980).

1981 GITMThe Police : Ghost In The Machine (1981).

1982 SYNCHRONICITYThe Police : Synchronicity (1983).

1971 POLNAREFF'SMichel Polnareff : Polnareff's (1971) : état neuf.

49675353_pMichel Polnareff : Bulles (1981).

1985 STEVE McQUEENPrefab Srout : Steve McQueen (1985).

1987 SIGN 'O' THE TIMESPrince : Sign 'O' The Times (1987).

1989 BATMAN OSTPrince : 'Batman' Soundtrack (1989).

1977 NEWS OF THE WORLDQueen : News Of The World (1977).

1991 INNUENDOQueen : Innuendo (1991) : état neuf, certaines chansons sont légèrement raccourcies.

thRainbow : On Stage (1977).

1978 LONG LIVE ROCK'N'ROLLRainbow : Long Live Rock'n'Roll (1978).

1968 THE IMMORTAL OROtis Redding : The Immortal Otis Redding (1968) : mais avec la pochette de Live At The Whiskey-A-Go-Go, du à une inversion de pochette ! Je ne possède pas la pochette de The Immortal... ni le disque du live...

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Lou Reed : Transformer (1972) : état neuf, réédition 2009.

1973 BERLINLou Reed : Berlin (1973) : état neuf, réédition 2008. Les paroles des chansons sont sur une sous-pochette simple (je crois qu'il y avait un feuillet à la base), photos en noir & blanc au lieu de la couleur vert-de-gris et rouge.

1979 MA GONZESSERenaud : Ma Gonzesse (1979).

1980 MARCHERenaud : Marche A L'Ombre (1980).

Renaud++Bobino+renaudRenaud : A Bobino (1980).

1983 MORGANE DE TOIRenaud : Morgane De Toi... (1983).

1985 MISTRAL GAGNANTRenaud : Mistral Gagnant (1985).

Rock'n'roll%20StarDick Rivers : Rock'n'Roll Star (1974) : album très rare, jamas ou presque édité en CD.

their-satanic-majesties-request-600x537The Rolling Stones : Their Satanic Majesties' Request (1967). Etat neuf (pochette sans l'effet relief, donc).

71131879_pThe Rolling Stones : Exile On Main St. (1972) : double album, état neuf.

1973 GOATS HEAD SOUPThe Rolling Stones : Goats Head Soup (1973) : avec deux inserts, un pour les crédits et photos des accompagnateurs du groupe, et un avec une photo d'un chaudron rempli d'un bouillon rougeâtre, avec une tête de bouc dedans (le titre de l'album).

1974 IT'S ONLY ROCK'N'ROLLThe Rolling Stones : It's Only Rock'n'Roll (1974).

1978 SOME GIRLSThe Rolling Stones : Some Girls (1978) : avec les découpures de pochette.

1977 MAGICDemis Roussos : The Demis Roussos Magic (1977) : hé si. Si si. On passe ?

42182539_pRoxy Music : Roxy Music (1972) : réédition, état neuf. Edition avec Virginia Plain (qui était absente de l'édition originale) et un poster reproduisant la photo de pochette.

1982 AVALONRoxy Music : Avalon (1982).

1972 SATodd Rundgren : Something/Anything ? (1972) : sans le livret.

1974 LE MAUDITVéronique Sanson : Le Maudit (1974).

1970 ABRAXASSantana : Abraxas (1970).

1972 CARAVANSERAISantana : Caravanserai (1972).

76107263_pSantana : Lotus (1974) : pochette dépliante (un peu usée sur la tranche, ce qui est normal), triple album, très difficile à trouver !

1974 BORBOLETTASantana : Borboletta (1974).

1976 AMIGOSSantana : Amigos (1976).

1976 FESTIVALSantana : Festivàl (1976).

1977 MOONFLOWERSantana : Moonflower (1977).

1972 DANTONMichel Sardou : Danton (1972) : pochette simple mais avec rabat (chiant à ranger).

1976 LE MONDE SYMPHONIQUE DE MS ET JRMichel Sardou : Le Monde Symphonique de Michel Sardou Et Jacques Revaux (1976).

1980 LES LACS DU CONNEMARAMichel Sardou : Les Lacs Du Connemara (1981).

1983 VIVANT 83Michel Sardou : Vivant 83 (1983).

1983 VIMichel Sardou : Vladimir Illitch (1983).

1989 LMEQCMichel Sardou : Le Successeur/Sardou 89 (1989).

1989 BERCY 89Michel Sardou : Bercy 89 (1989). Intégralité du concert, soit plus d'une heure de musique par disque, et il y en à deux.

1980 WHEELS OF STEELSaxon : Wheels Of Steel (1980).

1975 IN TRANCEScorpions : In Trance (1975).

1976 VIRGIN KILLERScorpions : Virgin Killer (1976) : l'édition avec la pochette originale censurée, sauf en France !

1982 BLACKOUTScorpions : Blackout (1982).

1984 LOVE AT FIRST STINGScorpions : Love At First Sting (1984).

1985 WWLScorpions : World Wide Live (1985).

thBob Seger & The Silver Bullet Band : Live Bullet (1976).

1986 GRACELANDPaul Simon : Graceland (1986).

1970 BRIDGESimon & Garfunkel : Bridge Over Troubled Water (1970).

Simon--Garfunkel-The-Concert-In-Ce-408188Simon & Garfunkel : The Concert In Central Park (1981) : sans le livret des paroles, hélas (mais il y est dans le CD, ouf)...

42327427_pSimple Minds : New Gold Dream ('81/'82/'83/'84) 1982 : avec les paroles (non reproduites dans le livret CD).

1984 SPARKLESimple Minds : Sparkle In The Rain (1984).

Street-Fighting-YearsSimple Minds : Street Fighting Years (1989). Sans le onzième titre (When Spirits Rise), qui ne se trouve que sur le CD. Quasiment en état neuf.

1975 HORSESPatti Smith : Horses (1975) : pochette simple.

1978 DARKNESSBruce Springsteen : Darkness On The Edge Of Town (1978).

1980 THE RIVERBruce Springsteen : The River (1980).

1984 BORN IN THE USABruce Springsteen : Born In The U.S.A. (1984).

86025069_pRingo Starr : Ringo (1973) : Avec le livret de paroles et dessins de Klaus Voormann.

86264948_pRingo Starr : Goodnight Vienna (1974).

86380617_pRingo Starr : Blast From Your Past (1975).

1974 QUOStatus Quo : Quo (1974).

1976 BLUE FOR YOUStatus Quo : Blue For You (1976).

1985 TDOFBTSting : The Dream Of The Blue Turtles (1985).

1987 NOTHING LIKE THE SUNSting : ...Nothing Like The Sun (1987) : édition double disque, avec poster, paroles, ainsi que paroles traduites en français et en allemand.

StoogesThe Stooges : Fun House (1970) : réédition, état neuf (édition avec un disque vinyle bonus, datant de 2005).

1981 STRAY CATSStray Cats : Stray Cats (1981).

1974 CRIME OF THE CENTURYSupertramp : Crime Of The Century (1974).

1975 CWCSupertramp : Crisis ? What Crisis ? (1975).

1977 EITQMSupertramp : Even In The Quietest Moments... (1977).

1979 BREAKFAST IN AMERICASupertramp : Breakfast In America (1979).

1980 PARISSupertramp : Paris (1980).

1970 JUST A POKESweet Smoke : Just A Poke (1970).

1986 THE COLOUR OF SPRINGTalk Talk : The Colour Of Spring (1986).

1979 CRACHE TON VENINTéléphone : Crache Ton Venin (1979).

1980 AU COEUR DE LA NUITTéléphone : Au Coeur De La Nuit (1980) : avec un curieux trou au centre de la pochette et de la sous-pochette...

2008 SEXUALITYSébastien Tellier : Sexuality (2008) : état neuf, disque vinyle blanc.

1983 EN CONCERTHubert-Félix Thiéfaine : En Concert (1983) : rabat horizontal, pochette en forme de clap de cinéma.

1978 LIVE AND DANGEROUSThin Lizzy : Live And Dangerous (1978) : double live. Pochette usée, mais les disques, non (heureusement !).

1978 TOTOToto : Toto (1978).

1980 REPRESSIONTrust : Répression (1980) : sans l'insert.

trust-marche-ou-creveTrust : Marche Ou Crêve (1981).

1984 PRIVATE DANCERTina Turner : Private Dancer (1984).

1987 THE JOSHUA TREEU2 : The Joshua Tree (1987).

43995689_pVan Der Graaf Generator : The Least We Can Do Is Wave To Each Other (1969) : état neuf, réédition.

1973 APOCALYPSEVangelis : L'Apocalypse Des Animaux (1973).

1976 ALBEDO 0 39Vangelis : Albedo 0.39 (1976).

1979 OPERA SAUVAGEVangelis : Opéra Sauvage (1979).

1979 CHINAVangelis : China (1979).

1981 CHARIOTS OF FIREVangelis : 'Chariots Of Fire' Soundtrack (1981).

1978 VAN HALENVan Halen : Van Halen (1978).

1984 1984Van Halen : 1984 (1984) : j'ai honte de le posséder, mais c'est ainsi.

1986 5150Van Halen : 5150 (1986) : j'ai honte de le posséder aussi.

1967 THE VELVET UNDERGROUND & NICOThe Velvet Underground : The Velvet Underground & Nico (1967) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards.

1973 THE 6 WIVES OF HENRY 8Rick Wakeman : The Six Wives Of Henry VIII (1973).

ericweissbergandstevemandel-duelingbanjosEric Weissberg & Steve Mandel : Duelling Banjos : 'Deliverance' Soundtrack (1972).

1969 TOMMYThe Who : Tommy (1969) : pochette en triptyque. C'est l'édition avec les visages des Who dans les 'cases' de la grille. Je n'ai pas le livret des paroles, hélas...

1970 LIVE AT LEEDSThe Who : Live At Leeds (1970) : pochette en carton de qualité moyenne, ouvrante. J'ai le sachet de feuillets divers (notes de frais, lettres, paroles de My Generation...) dedans.

1973 QUADROPHENIAThe Who : Quadrophenia (1973) : état neuf, réédition 2012, avec évidemment le livret photo.

1975 TOMMY OSTThe Who : 'Tommy' : Original Soundtrack (1975).

1974 PHANTOM OF THE PARADISE OSTPaul Williams : 'Phantom Of The Paradise' Soundtrack (1974).

ROADWORK AEdgar Winter's White Trash : Roadwork (1972).

1980 ARC OF A DIVERSteve Winwood : Arc Of A Diver (1980).

1972 TALKING BOOKStevie Wonder : Talking Book (1972).

1973 INNERVISIONSStevie Wonder : Innervisions (1973) : état neuf.

1976 SONGS IN THE KEY OF LIFEStevie Wonder : Songs In The Key Of Life (1976) : avec le livret des paroles et le mini-33-tours (format 45-tours) de chansons bonus.

1971 FRAGILEYes : Fragile (1971) : je n'ai pas le livret de photos et illustrations...

42697649_pYes : Close To The Edge (1972) : état neuf, réédition.

1973 TALES FROM TOPOGRAPHIC OCEANSYes : Tales From Topographic Oceans (1973).

YES-RELAYERYes : Relayer (1974) : état neuf, réédition.

1977 GOING FOR THE ONEYes : Going For The One (1977) : pochette ouvrante en triptyque, alors que le disque n'est que simple.

neil_young-journey_through_the_past(1)Neil Young : Journey Through The Past (1972) : double album à l'heure actuelle inexistant en CD officiel (je l'ai sur un label indépendant argentin...), rarissime, musique d'un film que Neil Young a réalisé, et contenant notamment des titres live.

1972 HARVESTNeil Young : Harvest (1972).

91R-YPpINyL__SX355_Neil Young : Time Fades Away (1973) : intérieur de pochette noir ; apparemment, il y avait un feuillet dans la pochette, avec les paroles, mais je ne l'ai pas (pas grave : le disque est le plus important, non ?) !

Neil_Young-ZumaNeil Young : Zuma (1975) : état neuf, réédition (grain de pochette assez pelucheux et fin).

1979 RUSTNeil Young : Rust Never Sleeps (1979).

1974 FANDANGO !ZZ Top : Fandango ! (1974).

"The London Sessions" - Howlin' Wolf

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LONDON HOWLIN' WOLF

Voici un disque remarquable. Sans doute même est-ce le meilleur de l'artiste concerné, à savoir un des plus grands bluesmen de l'Histoire, à savoir Chester Burnett, à savoir le Loup Hurleur, à savoir Howlin' Wolf, à savoir, j'viens d'vous l'dire. Mort cinq ans après cet album (donc, en 1976 ; ce disque étant sorti en 1971, et enregistré en 1970), il doit son nom de scène à sa manière de chanter, de hurler comme un loup affamé sous la lune. C'est un des plus grands, avec Muddy Waters, B.B. King, Buddy Guy, Robert Johnson... Cet album est un des plus grands de l'artiste, et un des plus grands de l'histoire du blues. Il s'appelle The London Howlin' Wolf Sessions, ou bien The London Sessions comme je l'ai titré sur le blog. Comme son nom l'indique si fortement, cet album a donc été enregistréà Vancouver...euh, non, à Los Angeles...rhaââ non, à Paris... nan, je sais, j'déconne : à Londres. La pochette cartonnesque et ma foi très sympathique et réussie met aussi en avant un fait non négligeable : ce n'est pas un album classique du Wolf. Il a été enregistré avec une foule de musiciens rock (l'un d'entre eux est affilié au blues, aussi) de l'époque, des talents, des valeurs sûres : Steve Winwood (claviers, ex- du Spencer Davis Group, de Traffic, de Blind Faith, supergroupe fondé avec le suivant de l'énumération), Eric Clapton (guitare, ex- des Yardbirds, Bluesbreakers de John Mayall, Cream, Blind Faith, supergroupe fondé avec le prédécesseur dans l'énumération), Charlie Watts, Bill Wyman (respectivement batteur et bassiste des Rolling fuckin' Stones), et on peut aussi citer Ian Stewart (pianiste des Stones) sur un ou deux titres.

Howlin Wolf (2)

Verso de pochette gatefold

Produit par Norman Dayron, long de 41 minutes pour un total de 13 titres (en réalité, 12, car on a deux versions de The Little Red Rooster : une version de 2 minutes qui est en fait un faux-départ acoustique suivi d'un peu de répétitions, et une version électrique, immédiatement après, d'environ 4 minutes ; sur deux plages audios distinctes), The London Sessions est un killer du genre. On y trouve des versions à tomber d'un cocotier en flammes (ce qui est toujours mieux que d'y rester suspendu) de The Little Red Rooster, Sitting On Top Of The World (chanson que Cream magnifiera en 1968 sur Wheels Of Fire), Built For Comfort, Rockin' Daddy, I Ain't Superstitious ou Wang-Dang-Doodle. Tout l'album n'est pas du blues électrifiéà la Hard Again (Muddy Waters produit par Johnny Winter, 1977) ou à la The Howlin' Wolf Album, ce disque de 1969, blues psychédélique et électrique, fait par un Wolf totalement largué et mécontent du projet final (voir sa fameuse pochette), ce qui n'empêche pas l'album d'être réussi. Cet album (on reparle, maintenant, de The London Sessions) est parfois très électrique, à la limite du rock (Rockin' Daddy, qui envoie le bois sévère en introduction), parfois très classique (Built For Comfort, Sitting On Top Of The World). Le Wolf chante comme jamais, son harmonica est géant, et les musikos étaient peut-être impressionnés par cette légende vivante du blouze, mais ils n'en laissent rien paraître (cette fameuse morgue britannique, cette suffisance !). Clapton connaît son blues, il l'a déjà prouvé plein de fois à l'époque (Blind Faith, son premier opus solo éponyme, Cream, l'album des Bluesbreakers de Mayall), le reprouvera encore plein de fois par la suite, entre Derek & The Dominoes, From The Cradle, Slowhand, E.C. Was Here, ses collaborations avec J.J. Cale ou B.B. King... Ici, il est égal à lui-même, ce qui veut dire, en bon frenchy : whoah putain la vache, hé.

Howlin Wolf (3)

Intérieur de pochette

Cet album est, au final, un régal absolu pour amateurs de blues, pour fans du Wolf, de Clapton, pour fans de ce genre de projets. On sent que les musiciens se sont bien éclatés, Howlin' Wolf aussi (et le succès de l'album ne sera pas pour lui déplaire, cet album a quelque part relancé sa carrière, l'a repopularisé, l'a fait découvrir à des auditeurs plus jeunes), la production est géniale, les morceaux, bien choisis (les sessions complètes existent en édition collector double-disque, sortie en 2003, il n'y à en réalité que trois nouveaux titres : Killin' Floor, I Want To Have A Word With You et Goin' Down Slow, le reste est constitué de prises alternatives des morceaux de l'album original), sont superbement interprétés...Bref, c'est du lourd dans le genre !

FACE A

Rockin' Daddy

I Ain't Superstitious

Sitting On Top Of The World

Worried About My Baby

What A Woman !

Poor Boy

FACE B

Built For Comfort

Who's Been Talking ?

The Little Red Rooster (false start & rehearsal)

The Little Red Rooster

Do The Do

Highway 49

Wang-Dang-Doodle

"Drama" - Yes

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DRAMA

Lorsque j'ai abordé, ici, récemment, la discographie de Yes, il m'a pris l'envie d'aborder deux albums du groupe qui ne l'avaient pas encore été sur le blog : Tormato et celui-ci. Ayant abordé récemment Tormato (album plutôt raté de 1978), place maintenant àDrama, l'album suivant dans la discographie de Yes. Un disque qui a mis du temps, beaucoup de temps, à se faire accepter par les fans, et ce n'est pas encore totalement le cas, on a clairement des pro- et des anti- Drama au sein des fans de Yes. Cet album sorti sous une pochette dessinée par Roger Dean (qui n'avait pas retravaillé avec le groupe depuis Relayer en 1974, et qui continue de travailler pour eux actuellement) est en effet un des plus particuliers du groupe. Peu avant le début des enregistrements de l'album, Rick Wakeman, le claviériste du groupe, présent depuis 1971 et Fragile, se barre. Il s'était déjà barré en 1973, pour revenir en 1977... Plus grave, Jon Anderson, le chanteur présent depuis le début du groupe, se barre aussi, n'aimant pas la nouvelle direction prise par Yes. Le groupe, enfin, les membres restants (Steve Howe : guitare ; Alan White : batterie ; Chris Squire : basse), engagent alors deux musiciens connus essentiellement pour leur boulot de producteurs et leur expérience musicale en tant que groupe new-wave, les Buggles (auteurs du tube Video Killed The Radio Star, 1979). Ces deux musiciens s'appellent Geoff Downes (claviers) et Trevor Horn (chant). Si Downes recollaborera avec Yes par la suite (mais très tardivement : Fly From Here, en 2011, et Heaven & Earth, 2014), Horn, ici, marque sa seule et unique collaboration active (en tant que membre, donc) chez Yes. Il rebossera cependant avec le groupe à trois reprises, en tant que producteur, pour 90125 (1983), Big Generator (1987) et Fly From Here.

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L'artwork de Roger Dean (pochette recto et verso)

Vocalement parlant, Trevor Horn possède un timbre vocal assez proche de celui, haut-perché et facilement reconnaissable, de Jon Anderson. A un point tel que parfois, on croirait entendre Anderson ! Premier des deux albums (l'autre est Fly From Here, avec le chanteur canadien Benoît David) avec un autre chanteur que Jon Anderson, Drama ne sera pas très bien accueilli à sa sortie en 1980. La même année, et quelques mois plus tard (précisément en novembre ; Drama, enregistré entre avril et juin, est sorti en août), le groupe sortira un double live capté entre 1976 et 1978, et intituléYesshows, un très très bon live, le deuxième du groupe, et un document de la période Relayer/Tormato. Peu après, dans le courant de l'année 1981, Jon Anderson revient, la tournée de Drama n'ayant pas été concluante pour Trevor Horn, clairement pas bien accepté par les légions de fans de Yes. Il faudra cependant attendre 1983 pour un nouvel opus du groupe. Considéré comme le bâton merdeux de la discographie de Yes (pour l'époque), Drama est pourtant un album un million de fois plus réussi que Tormato. On y trouve 6 titres seulement (pour un total de quasiment 37 minutes), morceaux qui ne seront interprétés live, par le groupe, qu'à deux reprises : pendant la tournée (forcément), et pendant la tournée de Fly From Here en 2011/2012 (celle avec Benoît David, qui a remplacé Anderson après son départ du groupe vers 2008, et avant son retour vers 2013). Vous n'avez jamais entendu Anderson chanter, en live, un seul de ces morceaux, il s'y refuse catégoriquement, c'est à peine si des passages instrumentaux de Tempus Fugit furent, par la suite, imbriqués à un ancien morceau, instrumental, du groupe (The Fish (Schindleria Praematurus) pour ne pas le citer).

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Yes à l'époque de Drama : Trevor Horn avec les lunettes.

Bien que peu appréciéà l'époque, bien que s'étant vendu à peu près aussi bien qu'un vaccin de la grippe périmé depuis 10 ans, bien que sorti sous une pochette ne faisant pas partie des plus belles du groupe ou de Roger Dean (pour les décors, ça passe, mais je trouve les animaux assez ratés, et ce côté très minimaliste, quasiment abstrait dans le dessin fait pâle figure par rapport aux pochettes de Tales From Topographic Oceans, Relayer ou YesSongs), Drama renferme de grands moments : Machine Messiah (10,30 minutes de bonheur qui, à elles seules, sont meilleures que tout Tormato, oui, vous avez bien lu, que tout Tormato), Into The Lens, Tempus Fugit, Does It Really Happen ?, autant de morceaux vraiment excellents, même le très court (1,20 minute ; pour Yes, c'est ultra court !) White Car est réussi. Tout Drama l'est, réussi, de toute façon ; c'est un album mal reçu par les fans, incompris, peu réputé, qui mettra du temps àêtre réhabilité (aujourd'hui, même si c'est encore un peu un disque diviseur, on a de plus en plus de fans de Yes qui trouvent qu'effectivement, ce disque à part est une réussite, meilleur que le précédent, meilleur que plusieurs des suivants - Big Generator...). Le gros souci de Drama, à l'époque, est d'avoir été enregistré avec un autre chanteur que le chanteur traditionnel du groupe. Un peu comme si Mick Jagger avait quitté la porte desStones, qui auraient enregistré un album avec un autre chanteur, avant que Jagger ne revienne. Les fans auraient eu du mal à voir en ce disque un album des Stones, même si tous les autres membres du groupe avaient été sur le disque ! Hé bien là, et dans de plus petites proportions car il s'agit de Yes, et pas des Stones (si Yes est connu, ce n'est pas comparable, quand même), c'est grosso merdo la même chose. Ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas bon, car, au final, Drama offre vraiment d'excellents moments (Machine Messiah, Into The Lens), et mérite amplement d'être cité parmi les meilleurs albums de Yes ; ou plutôt, mérite d'être placé dans un deuxième Top 5, le premier étant définitivement occupé par (pas forcément dans cet ordre), Relayer, Close To The Edge, Tales From Topographic Oceans, Fragile et The Yes Album. Drama serait sans doute le deuxième album du second Top 5, après Going For The One (1977), ce qui est franchement une bonne place, surtout comparé au nombre d'albums studio (une vingtaine) du groupe !

FACE A

Machine Messiah

White Car

Does It Really Happen ?

FACE B

Into The Lens

Run Through The Light

Tempus Fugit

"The Boatman's Call" - Nick Cave & The Bad Seeds

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THE BOATMAN'S CALL

Difficile de parler d'un bonhomme comme Nick Cave. Ayant démarré sa carrière au début des années 80 dans un groupe de post-rock bien délirant et agressif du nom de The Birthday Party (si vous ne connaissez pas encore, je ne peux que vous conseiller l'écoute de Junkyard, 1982, leur sommet : c'est un chef d'oeuvre de rock bruitiste, comico-trash-gore, un truc de malade, le seul reproche réside dans sa production boueuse, mais ça en rajoute au côté trash, aussi), le mec, australien comme The Birthday Party (au sein duquel faisait déjà partie un certain Mick Harvey, qui suivra Cave durant de longues années), est une sorte de Jim Morrison gothique et encore plus timbré que le vrai. Voix d'outre-tombe, regard de fou, textes saisissants, Nick Cave fondera son propre groupe, les Bad Seeds ('mauvaises graines') en 1982, justement, The Birthday Party s'étant séparé peu après Junkyard. From Her To Eternity, le premier opus de Nick Cave & The Bad Seeds (1983), sous sa pochette fleurant bon l'enregistrement underground, renferme déjà des classiques : une reprise saisissante d'Avalanche, de Leonard Cohen (une des références, vocales et littérales, de Cave), Cabin Fever !, une reprise du In The Ghetto d'Elvis Presley, la chanson-titre (qui sera utilisée dans Les Ailes Du Désir de Wim Wenders quelques années plus tard, le groupe y apparaît justement), Wings Off Flies... L'écoute est difficile, les Bad Seeds étant, surtout à l'époque, peu accessibles. La suite de leur discographie est grosso modo du même acabit, des albums comme Henry's Dream, Tender Prey (avec le monumental The Mercy Seat, sans doute LE morceau de Nick Cave, une change anti-peine de de mort), Your Funeral...My Trial sont loin d'être des plus accessibles.

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En 1994, Cave semble mettre de l'Evian dans son pinard : Let Love In, excellent album offrant notamment Red Right Hand, I Let Love In, Do You Love Me et le classique Loverman que Metallica reprendra en 1998, est un album plus rock traditionnel, plus classique, plus accessible au grand public. Deux ans plus tard, 1996 donc, il publie Murder Ballads, chef d'oeuvre absolu constitué de reprises (ou de chansons écrites par ses soins, d'après des airs plus anciens, traditionnels) de vieilles chansons abordant toutes le même sujet : la mort violente et les assassins. Parmi les chansons, une en duo avec celle avec qui il était à l'époque, PJ Harvey (Henry Lee), une autre en duo avec une compatriote, Kylie Minogue (Where The Wild Roses Grow) qui sera un tube, et un Stagger Lee terrifiant de violence... Nick Cave est au sommet. Un an plus tard, rongé par une rupture sentimentale, Nick sort un album qui va encore plus le mettre au sommet, un album considéré comme une de ses plus flagrantes réussites (parmi lesquelles son dernier album studio en date, Push The Sky Away en 2013, fait indéniablement partie) : The Boatman's Call. La photo de pochette en dit long : on n'est pas là pour se marrer. Produit par le groupe et par Flood (Depeche Mode, notamment), The Boatman's Call offre 12 chansons (pour 52 minutes) sombres comme la nuit. Ca démarre d'ailleurs en ambiance bec Butagaz dans un sac de plastique autour de la tête et on respire à fond avec le piano crépusculaire et mélancolique de Into My Arms. Nick Cave semble, soit apaisé, soit totalement dévasté ; quoi qu'il en soit, il semble à bout de forces. Ce n'est pas un reproche à lui faire, ce disque étant, pour lui, ce que Tonight's The Night est à Neil Young, voilà, j'ai trouvé exactement la comparaison qu'il fallait faire.

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Le groupe est constitué de Mick Harvey (guitare), Blixa Bargeld (pareil), Warren Ellis (claviers, accordéon, violon...), Thomas Wydler (percussions, batterie), Martyn P. Casey (basse), Jim Sclavunos (percussions), Conway Savage (claviers). Cave joue du piano sur certains titres, comme Into My Arms (que Cave a chanté au cours des funérailles de son compatriote Michael Hutchence, le chanteur d'INXS), le grandiose Lime Tree Arbour, ou West Country Girl. Les paroles des chansons sont le plus souvent loin d'égaler la rigolarderie des chansons Disney : You were my mad little lover/In a world where everybody fuck everybody else over/You who are so far from me (Far From Me)... Les titres des chansons aussi ne sont pas très gais : People Ain't No Good, Where Do We Go But Nowhere ?, Far From Me, Idiot Prayer... Les chansons se suivent, souvent avec une ambiance fin de nuit, seul au piano (enfin, pas seul, le groupe joue, sauf sur Into My Arms), difficile de retenir une chanson parmi les onze autres au départ, The Boatman's Call ('l'appel du batelier') sonnant comme un tout, une entité globale, une cinquantaine de minutes sombres comme une marée noire, tristes comme un jour sans musique. C'est indéniablement un chef d'oeuvre, un des meilleurs albums d'un artiste torturé (certains disent gothique, j'ai moi-même utilisé ce terme plus haut pour le définir, mais Cave lui-même réfute ce terme), et quand Cave a enregistré, avec son groupe (mais sans Mick Harvey, chose alors unique dans l'histoire des Mauvaises Graines), Push The Sky Away, nul doute que The Boatman's Call a été une grosse influence, les deux albums partageant cette atmosphère triste, mélancolique et introspective, très accessible aussi, loin, très loin de la violence, de l'aggressivité coutumière des Bad Seeds (Loverman, sur Let Love In, ou bien l'album Tender Prey, sont de parfait représentants de cette brutalité faite musicale, que j'aime aussi chez le groupe, mais je dois dire que The Boatman's Call et Push The Sky Away me sont plus attachants, chers ; Murder Ballads, album alternant entre les deux styles, aussi). Bref, un authentique sommet (Brompton Oratory, There Is A Kingdom, Far From Me...), et le meilleur disque de 1997 !

Into My Arms

Lime Tree Arbour

People Ain't No Good

Brompton Oratory

There Is A Kingdom

(Are You) The One That I've Been Waiting For ?

Where Do We Go Now But Nowhere ?

West Country Girl

Black Hair

Idiot Prayer

Far From Me

Green Eyes


"Sunflower" - The Beach Boys

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SUNFLOWER

Je dois être clair : je n'ai jamais été un fan des Beach Boys. Du tout. Il y à très peu d'albums du groupe abordés ici, à savoir Pet Sounds, Surf's Up, Holland, Smile (la version faite par Brian Wilson seul) et cet album-ci, Sunflower. Comparé au nombre ahurissant d'albums que le groupe a fait, c'est pour le moins risible. Même si les deux meilleurs opus du groupe (pour pas mal de monde), Pet Sounds et Surf's Up, sont du lot des albums chroniqués ici. Mais les Beach Boys, merci bien, je resepcte, rien à dire de ce côté-là, mai sje n'ai jamais accrochéà leur style chansons de 2 minutes (et albums de 25 minutes, pour pas mal d'entre eux ; en tout cas, de moins d'une demi-heure, pour généralement une douzaine de chansons dessus !) sur le surf, les filles de Californie, la plage, les belles bagnoles et les soirées entre amis. Le groupe des frangins Wilson (Brian : chant, basse, piano ; Carl : guitare, chant, choeurs ; Dennis : batterie, choeurs, parfois chant), et de leur cousin Mike Love (chant), plus Al Jardine (guitare), ce groupe-là, est en effet un des groupes les plus mythiques (c'est le mot, c'est le mot) du rock, une légende du rock et de la pop, et ils ont fait des chansons imparables, dignes impératrices de la surf music (I Get Around, Barbara Ann, California Girls, Fun, Fun, Fun, Surfin' USA, Surfin' Safari, All Summer Long, Little Deuce Coupe), mais sur les albums, ils ne tiennent pas la route, du moins, jusqu'àPet Sounds, traumatisant album mélancolique et parfait de bout en bout, sorti en 1966 (totalement sous influence Rubber Soul des Beatles, cet album sera, on le sait, un bide à sa sortie, ce n'est que bien après qu'il sera reconnu à sa très juste valeur) sous une pochette comptant parmi les plus flinguées de l'histoire (le groupe au zoo de San Diego, posant devant un enclos, en train de donner à manger à des chèvres). Mais quelles chansons : God Only Knows chantée par Carl, Sloop John B, Wouldn't It Be Nice, Caroline No, l'instrumental Let's Go Away For Awhile...

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En haut, de gauche à droite : Brian, Al, Dennis ; en bas : Mike, Carl

Un an après (1967), Good Vibrations sort en single, c'est une des plus grandes chansons non seulement du groupe, mais de son époque, et du rock tout simplement. Elle anticipe tout ce que le futur album Smile, prévu pour 1967/68, mais qui ne se fera jamais du 'vivant' du groupe, devait être : un album renvoyant les Beatles et leur Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux pâquerettes. On connaît tous l'histoire, relatée par des articles de magazines, des biographies du groupe, etc... Brian Wilson, leader du groupe, sa tête pensante, et son parolier Van Dyke Parks, avaient prévu un album monumental, le genre de truc qui aurait effectivement renvoyé les Bitteuls chez eux (lesquels Beatles étaient entre temps passéà autre chose, retour aux sources), mais entre une consommation assez abusive de drogues (LSD, beuh, etc) et sentiment de rabaissement, Brian va progressivement perdre pied, péter les plombs. Une chanson intitulée Fire sera renommée Mrs. O'Leary's Cow, car Brian sera persuadé qu'elle est en partie à l'origine d'une vague d'incendies touchant la Californie (endroit des USA hélas souvent victime de feux...), plusieurs incidents émailleront les sessions, et au final, Capitol Records dira stop.

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Verso de pochette

On renferme les chansons de Smile dans les tiroirs, l'album est abandonné, et devient mythique (il finira par sortir, d'abord en version faite en solo par Brian Wilson dans les années 2000, puis en version 'sessions', avec pochette prévue à la base, et ordre des morceaux tels qu'ils étaient envisagés, quelques années plus tard). Mais plusieurs chansons feront, entre temps, surface sur les albums suivants du groupe, comme Smiley Smile, Surf's Up (la chanson-titre se trouvait prévue sur Smile). Pour les Beach Boys, carrément, il y à un 'avant' et un 'après' l'incident de l'album avortéSmile. Les albums suivants seront tous sous cette influence, et c'est aussi le cas de ce disque de 1970, Sunflower, 37 minutes et 12 titres, bien qu'il ne possède pas de chansons initialement prévues pour Smile.

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Intérieur de pochette

Le moins que l'on puisse dire au sujet de ce disque dont la pochette fut prise sur le terrain de golf situé dans le ranch appartenant à Dean Martin (l'acteur/chanteur), c'est qu'il est réussi. Pas un chef d'oeuvre comme le sont Surf's Up et bien évidemment Pet Sounds (et Smile), mais ce premier album sorti sur Reprise Records (pour le groupe) après des années sur Capitol est un disque vraiment excellent, renfermant quelques sublimes chansons, comme Forever et Slip On Through, toutes deux chantées par Dennis, le batteur du groupe, membre un peu discret du groupe (et le seul qui surfait vraiment). Lui qui se lancera en solo en 1977 par le biais d'un Pacific Ocean Blue aussi surprenant que monumental, et qui décèdera de noyade en 1983 avant d'avoir pu sortir son deuxième opus Bambu - qui restera à l'état de démo - offre ici une performance vocale remarquable, de quoi faire clouer le bec à ceux pour qui les Beach Boys, c'est Brian, et Mike Love. Carl et Mike interprètent un All I Wanna Do sublimissime, en revanche, Brian ne chante pas grand chose (des couplets sur telle ou telle chanson). Victime pendant de nombreuses années de troubles mentaux, il n'était pas forcément déjà malade à l'époque, mais ici, il est comme restreint (volontairement, probablement). Il n'en écrit ou compose pas moins de sept des douze titres, seul ou en collaboration. Il avait sans doute envie de laisser le champ libre à Love, à ses frangins, et à Bruce Johnston, membre du groupe à l'époque en tant que chanteur/choriste. Le résultat de l'album aurait été identique si Brian avait un peu plus chanté : Sunflower, dont la gestation fut apparemment un peu compliquée si l'on en croit les notes de pochette de la réédition CD (qui inclus cet album et Surf's Up, qui est le suivant, sur un seul et même CD de 70 minutes et 22 titres), est un album vraiment sublime, Forever, All I Wanna Do, Slip On Through, Add Some Music To Your Day, Tears In The Morning (arrangé par Michel Colombier), Deirdre,  le long Cool, Cool Water de 5 minutes, sont des chansons vraiment superbes. Ce n'est peut-être pas le sommet des Garçons de la Plage, mais c'est un petit régal pop au parfum suranné, et il mérite amplement la découverte...même si j'avais acheté le CD, à la base, pour Surf's Up, et pas pour lui !

FACE A

Slip On Through

This Whole World

Add Some Music To Your Day

Got To Know The Woman

Deirdre

It's About Time

FACE B

Tears In The Morning

All I Wanna Do

Forever

Our Sweet Love

Cool, Cool Water

"The Live Adventures Of Mike Bloomfield And Al Kooper" - Mike Bloomfield & Al Kooper

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Sorti en 1969, ce double album live est le premier album du duo Mike Bloomfield et Al Kooper. Lesquels avaient déjà travaillé ensemble sur Super Session, en 1968, un magistral album de blues-rock sur lequel les deux gars (Bloomfield : guitare ; Kooper : claviers) jouaient ensemble sur la face A (sur la B, Bloomfield parti, Kooper avait engagé Stephen Stills pour le remplacer). The Live Adventures Of Mike Bloomfield And Al Kooper, sorti donc un an plus tard, et toujours double (85 minutes en tout), est le premier album en duo, et il est, donc, live, enregistré au Fillmore West de San Francisco les 26 à 28 septembre 1968. Ce double album est aussi interprété par John Kahn à la basse et Skip Prokop à la batterie, et c'est Bloomfield (à gauche sur la pochette) qui chante. On notera une participation de Carlos Santana à la guitare sur un titre (Sonny Boy Williamson), et d'Elvin Bishop sur un autre (No More Lonely Nights, qu'il chante) et aussi le fait que cet album est quasi intégralement constitué de reprises de standards blues, soul, rock et folk.

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Pochette (verso)

Il suffit de regarder le tracklisting plus bas pour en juger, The Live Adventures Of Mike Bloomfield And Al Kooper est plus un album de reprises (en live) qu'autre chose, et toutes à la sauce blues-rock : The 59th Street Bridge Song (Feelin' Groovy) est de Simon & Garfunkel, magnifiée par un Al Kooper au sommet de son art, The Weight est la fameuse chanson du Band (en version instrumentale, ici, tout comme Green Onions (anthologique version), fameux morceau de Booker T. & The M.G.'s ; That's All Right est la chanson d'Arthur Crudup qui sera immortalisée par Elvis Presley, Dear Mr. Fantasy est une chanson du groupe de rock psychédélique Traffic (on y trouve aussi des bribes instrumentales du Hey Jude des Beatles), Mary Ann est de Ray Charles, No More Lonely Nights est de Sonny Boy Williamson II, Don't Throw Your Love On Me So Strong est d'Albert King, I Wonder Who est de Henry Burr et sera immortalisée par Ray Charles en son temps, Together 'Til The End Of Time est de Brenda Holloway. Le reste (qui contient deux speeches d'intro, un par disque, et qui sont respectivement de Bloomfield pour le premier disque et Kooper pour le deuxième), ce sont des morceaux signés du duo : Her Holy Modal Highness (sur Super Session, un morceau aussi long, soit 9,10 minutes, s'appelait Her Holy Modal Majesty), Finale - Refugee sont du duo. Sonny Boy Williamson est signée Jack Bruce (de Cream) et Paul Jones.

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Dans l'ensemble, ce live est vraiment extraordinaire, un pur régal de blues-rock comme on n'en fait plus, hélas, ou si peu. Tout est parfait, ici, les reprises, certes nombreuses (trop par rapport aux compositions originales), sont immenses, l'interprétation est épatante, le son est, ma foi, très bon... The Live Adventures Of Mike Bloomfield And Al Kooper est, dans l'ensemble, un classique absolu du blues-rock, et du rock tout court ! Au sujet des deux zigotos qui en son les auteurs, Bloomfield est mort en 1981 (overdose, je crois), mais Kooper est, lui, toujours là. C'est le même Kooper qui est derrière les grands albums de Bob Dylan de la période 1965/1967 (Blonde On Blonde), aux claviers et arrangements, mais ça, je pense que vous le saviez (il a aussi produit Lynyrd Skynyrd, au tout début) ! En résumé, ce disque et Super Session, déjà abordé ici, sont rigoureusement indispensables.

FACE A

Opening Speech

The 59th Street Bridge Song (Feelin' Groovy)

I Wonder Who

Her Holy Modal Highness

FACE B

The Weight

Mary Ann

Together 'Til The End Of Time

That's All Right

Green Onions

FACE C

Opening Speech

Sonny Boy Williamson

No More Lonely Nights

FACE D

Dear Mr. Fantasy

Don't Throw Your Love On Me So Strong

Finale - Refugee

"The Notorious Byrd Brothers" - The Byrds

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- Comment ça, on ne peut pas se permettre de mettre ta chanson sur le disque ? Hey, Rog', tu m'expliques, là ? Elle te plaît pas, ma chanson ?

- C'est pas ça, Dave, mais tu comprends, le sujet, c'est, euh...compliqué...Ca parle de sexe, les Byrds ne parlent pas de sexe, déjà que quand on avait parlé de drogue avec Eight Miles High, on a eu des problèmes, alors le sexe... Et puis, du sexe bizarre...

- Bizarre ? Y'à rien de bizarre dans un ménage à trois !

- C'est toi qui le dit...

- Alors c'est décidé, tu la passes à l'as, ma chanson ? Et tout ça, pour foutre une putain de chanson de Carole King à la place ? Ben tu sais quoi, Roger ? Allez tous vous faire foutre, je me barre !

- Tu te barres ?

- Ouais, je me barres ! Allez, salut, les nuls, je m'en vais la fourguer ailleurs, chez qui on me comprendra !

Petit dialogue imaginaire entre Roger McGuinn et David Crosby, alors deux membres des Byrds (McGuinn en leader incontesté), pendant les sessions d'enregistrement de cet album, The Notorious Byrd Brothers. J'ignore si les deux ex-compères ont réellement tenu pareil discours (encore une fois, ce petit dialogue est tiré de mon cerveau), mais le résultat fut, aussi bien dans la réalité que dans cette fiction, le même : Crosby est en effet parti, durant l'enregistrement de l'album, et ce, en grande partie parce qu'il n'appréciait pas la direction prise par le groupe, et la décision de ne pas mettre, sur le disque, une de ses chansons, Triad, ode aux threesomes, sujet que le groupe estimera quelque peu osé. La chanson ne sera pas sur le disque, McGuinn y mettra, à la place, une reprise d'une chanson écrite par Carole King (qui, avant de lancer sa carrière de chanteuse en 1971 avec le remarquable Tapestry, fut une des meilleures auteures de chansons style folk/soul : (You Make Me Feel Like) A Natural Woman pour Aretha Franklin, etc), Goin' Back. Laquelle chanson est, ici, en seconde position sur l'album (j'ignore si Triad aurait étéà cet emplacement précis), un album sorti en 1968.

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Verso de pochette vinyle

On parle souvent de ce disque comme du meilleur album des Oyseaux, et le moins que l'on puisse dire, c'est...en effet. Court comme tout album des Byrds qui se respecte (je crois que si l'on excepte leur double (Untitled) de 1971, mi-live mi-studio de 70 minutes, leur plus long opus fait 34 minutes, et c'est Dr Byrds & Mr Hyde, 1969), The Notorious Byrd Brothers fait en effet la petite bagatelle de 28 minutes, pour un total de 11 titres, le plus court fait un chouia moins de 2 minutes, et le plus long, un chouia moins de 4 minutes ! C'est le meilleur opus des Byrds, car c'est bien le seul, de leur discographie, àêtre parfait de bout en bout. Même leurs autres grands albums (Dr Byrds & Mr Hyde, le countrysant Sweetheart Of The Rodeo de 1968, fait juste après The Notorious..., avec Gram Parsons, ou bien encore Younger Than Yesterday de 1967, celui qui précède The Notorious... ; sans oublier Mr. Tambourine Man, leur premier, de 1965 ou 1966, je ne sais plus), même ces grands albums, ne sont pas parfaits, il y a à chaque fois au moins une chanson un peu en-dessous du reste. Leur double (Untitled) de 1971 est très bien, surtout sa partie live (un Eight Miles High de 16 minutes...), mais le disque studio est dans l'ensemble un peu mitigé, du bon et du moins bon. Je ne parlerai pas de Byrdmaniax, de Ballad Of Easy Rider, ces albums ne valent rien, ou presque rien. Le reste (Fifth Dimension, Turn ! Turn ! Turn ! est bien, parfois excellentissime, mais ce sont des albums un peu hésitants, trop de 'déchets' dessus, de chansonnettes peu accrocheuses, du remplissage (ils ne sont pas les seuls albums de l'époque victimes de ce genre de tare, hélas). The Notorious Byrd Brothers, lui, est parfait du début à la fin, vraiment-vraiment-vraiment, et il n'est pas seulement le meilleur album du groupe, il est aussi mon préféré d'eux, de loin (avec Dr Byrds & Mr Hyde, ceci dit, pas loi derrière), et un de mes 10 albums de chevet, tous styles, nationalités, époques confondu(e)s (et je ne peux en revanche pas dire ça de Dr Byrds & Mr Hyde).

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Crosby en période chapka, première...

La pochette de l’album est sympathique, et représente les trois Byrds restants (de gauche à droite Chris Hillman – basse -, Roger McGuinn – guitare, chant principal – et Michael Clarke – batterie, qui partira lui aussi du groupe, juste après les sessions) posant, chacun à une fenêtre, dans une maison toute en pierres de taille (l’arrière d’une maison, car on ne voit pas de porte). Quatre fenêtres, la dernière est occupée par un cheval, dont Clarke tient, par fenêtre interposée, les rênes. Une anecdote rigolote, quasiment une légende, plane autour de cette photo : le cheval serait une représentation du grand absent (car déjà parti au moment de la séance photo) David Crosby, lequel, et là ce n’est pas une légende, a été furieux en découvrant la pochette de l’album à sa sortie. Le représenter par le biais d’un canasson, non mais vraiment ! McGuinn, de son côté, dira que ce n’est pas vrai, le cheval ne représente pas Crosby, car si ça avait été le cas, on l’aurait fait poser, pour la photo, en tournant le dos à l’objectif ! En réalité, les Byrds restants venaient de faire un peu d’équitation (au dos de la pochette, la photo les montre, derrière le cheval), et la photo a été prise après l’effort. A la base, il ne devait y avoir rien dans la dernière fenêtre, histoire de symboliser, justement, l’absence de Crosby, mais le cheval s’est incrusté, et bon, la photo a été prise comme ça ! Une belle photo, une belle pochette, limite plus connue que l’album. Lequel album est un savant mélange entre folk, country, rock et ambiances psychédéliques, avec quelques effets sonores à l’appui. C’est, il faut le préciser, un des rares albums des Byrds à ne proposer aucune reprise de Bob Dylan ; eux qui se sont fait une spécialité de reprendre le Barde (Mr. Tambourine Man, My Back Pages, You Ain’t Goin’ Nowhere, Nothing Was Delivered, The Times They Are A-Changin’…), la plupart du temps avec une réussite insolente, n’ont pas touché au répertoire de Zimmy, ici. Il y à des reprises ici, bien sûr (Wasn’t Born To Follow, Goin’ Back, deux chansons signées Carole King), mais dans l’ensemble, les Byrds se sont sortis les doigts, et ont composé plus que de coutume.

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...et deuxième !

Crosby, notamment, outre son Triadévincé du projet (et heureusement présent en bonus-track sur la réédition CD : quelle grande chanson ! Il la chantera avec Crosby, Stills & Nash (& Young) en live, voir 4 Way Street, 1971), offre Tribal Gathering, Dolphin’s Smileet Draft Morning, quasiment toutes composées en partenariat avec Hillman et McGuinn (Tribal Gathering, seulement avec Hillman), et toutes absolument quintessentielles. On l’entend parfois, en harmonies (Tribal Gathering, surtout, sa voix rêveuse est immédiatement reconnaissable), il est certes parti du groupe, et le groupe ne l’a certes pas vraiment retenu, mais ils ne l’ont pas viré des bandes, heureusement. Son absence est cependant dommageable pour le restant de la carrière des Byrds ; ils parviendront certes à le faire un peu oublier sur Sweetheart Of The Rodeo, en engageant Gram Parsons (chanteur/guitariste country qui apportera un souffle nouveau au groupe le temps d’un album), mais par la suite, ça ne sera plus ça… Crosby y gagnera au change, formant Crosby, Stills & Nash dès son départ des Byrds (premier album, immense, en 1969, excellent passage à Woodstock avec Neil Young, second album avec lui aussi – Déjà-Vu, 1970, grandiosissime -, etc…et je ne parle même pas de son quintessentiel premier opus solo, en 1971, If I Could Only Remember My Name).

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Démarrant par un Artificial Energy court (2 minutes) et saisissant, l’album ne cesse de se découvrir au fil des écoutes. Lorsque je l’ai écouté pour la première fois, je me suis dit oui, c’est un bon album, mais sans plus. J’ai cependant adoréWasn’t Born To Follow (2 minutes aussi), que je connaissais déjà pour l’avoir entendue dans le film Easy Rider de Dennis Hopper, et que j’adorais déjà avant de le réentendre dans l’album, mais le reste ne m’a pas sauté aux oreilles comme étant immense. Par la suite, au fil des écoutes, l’album s’est imposé. Je dois dire que c’est l’album des Byrds que j’écoute le plus souvent, c’est même, en fait, le seul album des Byrds que je réécoute souvent, je ne sais plus à quand remonte ma dernière écoute de Fifth Dimension ou de Sweetheart Of The Rodeo, mais ça doit au moins faire trois ans. Et quand je les réécouterai, ça fera sans doute six ans depuis la dernière fois, traduction, ce n’est pas l’envie qui me prend, en ce moment, de les réécouter. Pas besoin. The Notorious Byrd Brothers, lui, putain, si je ne l’écoute pas une fois par semaine, c’est une mauvaise semaine qui se prépare. Le premier morceau, Artificial Energy, est étonnant, avec ses voix dézinguées (McGuinn, dans les notes du livret CD, estime que les voix ont été foirées, sur ce titre ; apparemment, l’effet ‘bousillé’ et tremblotant, qui fonctionne parfaitement, n’était pas voulu) et ses cuivres glorieux, ses paroles étranges qui semblent clairement parler de drogue (chose rigolote : le groupe a eu des ennuis avec Eight Miles High, qui semblait parler de came, sans que ça soit vraiment clairement le cas ; Artificial Energy, qui passera en radio aussi à l’époque aux USA, n’aura pas de problèmes, malgré que le sujet soit plus nettement établi), avec cette ultime ligne de texte qui marque les esprits par son nihilisme, sa négativité, sa tristesse : I’m in jail ‘cause I killed the Queen, et les cuivres qui achèvent l’album en petit fade. Goin’ Back, qui suit, est un régal doux-amer, beau à pleurer, et donc la chanson choisie par le groupe en remplacement du Triad de Crosby. Harmonies vocales sensationnelles, guitare carillonnantes (deux exemples mêmes du son des Byrds), cette chanson ne se décrit pas, ne s’explique pas, elle se vit, c’est tout simplement magnifique. Natural Harmony, avec son climat quelque peu étrange, vaguement sombre et crépusculaire (mais passant assez rapidement à un rythme plus soutenu, percussions à l’appui), est une chanson atypique dans le canon byrdien, alors que Goin’ Back est plus classique dans le ton. C’est encore une fois sublime, mais attention, voilà que débarque, sans pause (quasiment tous les morceaux s’enchaînent sans pause), la première chanson signée Crosby, Draft Morning, qui parle de l’armée, des jeunes enrôlés (le titre signifie ‘matin d’enrôlement’), du Vietnam. Cuivres glorieux (encore une fois), effets sonores militaires et guerriers, harmonies tristounettes, dernier couplet sans équivoque (Today’s the day for action...) accompagné, en final, d’une interprétation à la guitare de la sonnerie aux morts, ce morceau est certes gentil dans sa mélodie (rien, sur l’album, n’est brutal), mais il dit bien ce qu’il veut dire, merde à la guerre, c’est une des meilleures chansons contestataires du groupe. Wasn’t Born To Follow suit, belle incartade countrysante qui, vraiment, après coup, fait furieusement penser à la vision de Dennis Hopper et Peter Fonda sur leurs motos, roulant sous le soleil, sur les routes, pépères, en quête de belles sensations. Get To You achève la face A avec beauté, et à ce niveau-là, on n’a limite pas besoin d’écouter la face B (il le faut, cependant) pour savoir que l‘album est un chef d’œuvre.

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La face B s’ouvrait sur Change Is Now, encore une belle incartade à la sauce country, on à l’impression que Gram Parsons est là, à la guitare, ce qui n’est pas le cas. Alternance entre couplets pépères et refrains plus enlevés, cette chanson remarquable s’enchaîne avec le court (même pas deux minutes) et encore plus countrysant Old John Robertson (He wore a Stetson hat), la chanson la plus rythmée de l’album, la plus ‘nerveuse’ sans l’être en réalité. Elle aurait tout à fait pu se trouver sur Sweetheart Of The Rodeo, l’album suivant. C’est le morceau que j’aime le moins ici, ce qui ne veut pas dire que je ne l’aime pas, mais s’il fallait choisir un morceau à retirer à l’album (ce qui serait hérétique, l’album est déjà suffisamment court comme ça !), c’est lui que je choisirais, mais avec le cœur brisé quand même ; je préfèrerais rajouter un titre ou deux, notamment Triad, ou Bound To Fall, autre morceau évincé du projet, et présent en bonus-track CD. On passe à Tribal Gathering, chanson sur un rassemblement hippie/flower power, signée Crosby, une merveille au rythme chaloupé, quasiment jazzy, et groovy aussi, une de mes préférées du bonhomme. On sent vraiment la voix de Crosby ici, on l’entend clairement, comme je l’ai dit plus haut. Dolphin’s Smile, 2 petites minutes charmantes comme tout avec ses bruits aquatiques (plus sobres que ceux que les Beatles utiliseront pour leur Octopus’s Garden l’année suivante !), signée Crosby, est une autre merveille, une des rares chansons de l’album que j’avais adorées à la première écoute avec Wasn’t Born To Follow. On en redemande, mais hélas, c’est déjà la fin, ne reste plus que Space Odyssey, quasiment 4 minutes (pour l’album, c’est aussi long que le long Echoes l’est pour Pink Floyd !) très spatiardes, psychédéliques, avec voix bidouillées à la Artificial Energy (pour ce titre, en revanche, l’effet est très certainement voulu, contrairement au morceau ouvrant l’album), et ambiance cheloue. Le morceau parle de SF, plus précisément de la nouvelle The Sentinel d’Arthur C. Clarke, qui a donné le film 2001 : L’Odyssée De L’Espace. Le film date de la même année que l’album, mais je ne suis pas certain qu’il était sorti au moment de la sortie de l’album, je pense que non en fait (The Notorious Byrd Brothers a été enregistré dans la seconde moitié de 1967, il est sorti en janvier 1968). Une grande chanson, étonnante il est vrai, je crois que les fans du groupe, et de l’album, sont partagés à son sujet, entre ceux qui estiment que c’est une sorte de raga psychédélique interminable aux paroles absconses et ceux qui adorent son ambiance étonnante, manière vraiment originale d’achever un album qui, déjà, est détonnant par rapport au style habituel des Byrds. Personnellement, j’ai mis le temps, mais j’adore Space Odyssey. J’adore tout l’album, de toute façon, et si vous ne le connaissez pas encore, je ne peux que vous conseiller ardemment de rattraper ce retard. Sil ne fallait qu’un seul disque de Byrds, c’est celui-là !

FACE A
Artificial Energy
Goin' Back
Natural Harmony
Draft Morning
Wasn't Born To Follow
Get To You
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"If You Want Blood...You've Got It" - AC/DC

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 Alors qu'AC/DC a publié, le mois dernier (début décembre), et donc l'année dernière (déjà ! oui, je chipote...), un nouvel album, Rock Or Bust, leur premier sans leur guitariste rythmique et co-auteur Malcolm Young (on sait tous ce qui lui arrive, démence précoce, c'est bien triste), il est temps de reparler du groupe australien quand ils étaient vraiment au plus haut. En 1978, le groupe a publié son album Powerage et est déjà placé très haut dans le coeur des hardos-de-tous-pays-unissez-vous. Leur tournée est démentielle, et sera immortalisée, plus tard dans la même année, par, passage obligé, alors, pour tout groupe de rock se respectant, un live. Là où d'autres groupes du même acabit (Kiss, Thin Lizzy, UFO, les plus anciens Deep Purple et Led Zeppelin) auraient ou ont sorti un double live pour commémorer l'évênement, AC/DC, eux, s'en tiennent à une seule galette, longue de quelques 52 minutes quand même. Sorti sous une pochette montrant Angus Young (guitare principale) sanguinolent, transpercé par sa guitare, avec un Bon Scott (chant) chantant derrière lui - et comme en train de lui enfoncer sa gratte dans le bide -, l'album s'appelle d'un titre poétique et charmant, qui sera réutilisé l'année suivante comme titre de chanson de l'album Highway To Hell (on replacera les points de suspension par des parenthèses) : If You Want Blood...You've Got It. L'album est important pour moi : ce fut mon premier AC/DC, mon tout-premier, offert en CD par un ami à qui on le lui avait offert et qui n'aimait pas trop lives, et n'était pas plus accro que ça à AC/DC et au hard-rock, préférant le rock pur et dur. Je ne ne connaissais alors AC/DC que de nom, et par le biais de deux chansons, Highway To Hell et Hells Bells, aucune des deux n'étant ici, évidemment, n'ayant pas encore étéécrites. Je savais aussi, à l'époque (je devais avoir 13 ans), que le groupe tournait toujours (l'année de mes 13 ans est l'année de Ballbreaker), qu'un de ses membres était habituellement fringué en écolier, qu'ils avaient eu un chanteur mort dans des circonstances rock'n'roll et que ce chanteur s'appelait Bon Scott, mais si vous m'aviez demandé le nom du guitariste, de l'autre guitariste (Malcolm), de leur bassiste (Cliff Williams) ou de leur batteur Phil j'engage un tueur à gages Rudd), ou bien le nom d'un de leurs albums, ou d'une de leurs chansons, j'aurais été incapable de vous satisfaire en ce sens. Vous vous seriez bien foutus de ma gueule.

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Verso de pochette

Et puis, cet ami m'offre cet album, dont j'ignorais, au moment de le prendre (le CD, que j'ai toujours, je ne l'ai pas racheté en remastérisé) et de le remercier (l'ami), qu'il s'agissait d'un live. J'ouvre le boîtier, je déplie le mince livret, et je vois que c'est un live. OK. Ma première expérience AC/DCienne sera donc en public, il y à pire pour découvrir le groupe (il aurait très bien pu m'offrir Fly On The Wall ou Blow Up Your Video, cet ami). Le glisse le CD dans mon lecteur. 10 titres, 52 minutes, c'est plutôt correct. 'Play'. Clameurs de la foule, puis un riff qui déboule de nulle part, riff cyclique, paillard, brutal et incroyablement jouissif. Riff Raff. A l'époque, mon expérience du hard-rock se résumait à Queen (pas vraiment du hard-rock) et Scorpions, c'est tout. Quand, à 13 ans, on se prend ça dans la gueule, en version live qui plus est (autrement dit, en version plus musclée, viandarde, teigneuse que les pourtant déjà saignantes versions studio, que je découvrirai peu de temps après), on est sonné. La voix de Bon qui surgit, glapit les premières paroles de la chanson, See it on the television everyday, heard it on the radio... Je bande. Je ne débanderai que 52 minutes plus tard, Rocker (qui reste le morceau qui me branche le moins ici, et j'apprendrai bien plus tard que la version live durait généralement bien plus longtemps que ces 3 petites minutes) achevé. Tout le disque (captéà l'Apollo Theatre de Glasgow, Ecosse, le 30 avril 1978, l'album est sorti en fin d'année) est un programme de démolition des oreilles, 10 chansons, autant de classiques (mais pour moi, lors de la première écoute, ces 10 chansons furent 10 découvertes ; je n'en connaissais strictement aucune, j'ignorais donc qu'il s'agissait de leurs 'tubes'), parmi lesquels un Let There Be Rock anthologique, un Bad Boy Boogie sensationnel (au cours duquel Angus se livrait à un strip-tease), un The Jack paillard au possible (Bon Scott énumérant les différentes maladies vénériennes chopées en tringlant), un Hell Ain't A Bad Place To Be qui s'ouvre sur un riff d'une puissance folle (le tout, accompagné de ruades de batterie bien brutales) et reste à jamais mon morceau préféré sur le live (et son enchaînement après Riff Raff est démentiel), un Rock'n'Roll Damnation tétanisant, Whole Lotta Rosie avec la foule scandant Annnn-gus !! Annn-gus !!...

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If You Want Blood...You've Got It est une tuerie absolue qui aurait pu, et c'est bien le seul reproche à lui faire, être plus long encore. 52 minutes (quasiment 53, OK), c'est putainement trop court, malgré que rien, ici, ne soit à jeter. Il faudra attendre, par la suite, 1992 (...) pour que le groupe refasse un live, qui pour le coup sera double (il sortira aussi en une version simple qui, s'il avait été publiée à l'époque du vinyle, aurait été double sous ce format), et s'appellera d'un très con AC/DC Live. Un live remarquable malgré un beau défaut, les fade-out entre quasiment chaque morceau (ce qui tue quelque peu le charme, ça ne fait pas vraiment live à 100%), l'album étant un mélange de titres issus de plusieurs concerts de la tournée, et pas un seul et unique concert comme ce live de 1978. Le groupe sortira aussi un live en 2010 ou 2011 (je ne sais plus), Live At River Plate, très réussi, et ça sera tout (pour les albums, car il y à, sinon, des DVD musicaux). Mais leur meilleur live reste indéniablement If You Want Blood...You've Got It, malgré qu'il soit le moins généreux des trois lives officiels du groupe. Et malgré que sa qualité sonore, bien que géniale, soit, années 70 oblige, la moins percutante, puissante, des trois albums lives. Mais malgré cela, ça reste leur plus grand live, et aussi un des plus grands lives du rock et du hard-rock (il m'a fallu une écoute, une seule, et bien évidemment ce fut la première, pour m'en rendre compte, et à l'époque, je n'avais pas encore écoutéMade In Japan, The Allman Brothers Band At Fillmore East, Live And Dangerous, Live/Dead et Live After Death), lesquels sont eux aussi puissants, et même plus puissants encore. Cette première confrontation avec AC/DC a changé ma vie, on peut le dire : peu de temps après, au fil des deux-trois ans suivants, non seulement je me suis rué sur les albums du groupe et ai découvert, progressivement, leur musique, mais j'ai aussi, par le biais de mes écoutes, découvert Deep Purple, Led Zeppelin, Kiss, Thin Lizzy, UFO, Iron Maiden... Je ne peux qu'envier n'importe qui qui, un jour où l'autre de sa vie, quel que soit son âge, passera par de telles expériences musicales.

FACE A

Riff Raff

Hell Ain't A Bad Place To Be

Bad Boy Boogie

The Jack

Problem Child

FACE B

Whole Lotta Rosie

Rock'n'Roll Damnation

High Voltage

Let There Be Rock

Rocker

"Saved" - Bob Dylan

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Robert Zimmermann, juif de naissance, se convertit en 1979, il devient chrétien. Il enregistre, à Nassau (Bahamas), sous la houlette du légendaire producteur Jerry Wexler (qu'il essaiera de convertir aussi, sans succès !), l'album Slow Train Coming, abum enregistré notamment avec deux membres de Dire Straits (Mark Knopfler, le batteur Pick Withers), lequel groupe venait, au même endroit et avec le même Wexler, d'enregistrer Communiqué. L'album marchera plutôt bien, même si le côté religieux/Jésus-mon-Sauveur-que-j'aime déplaira à pas mal de ses fans (mais en attirera d'autres !). Peu après, toujours sous la houlette de Wexler (et aussi de Barry Beckett), Dylan entre en studio, en février 1980, pour accoucher du successeur, qui sortira en juin sous une pochette qui, dans certains pays, sera remplacée par celle plus bas : on y voit une main, ensanglantée, venir du ciel pour toucher plein d'autres mains dressées vers elle (la main ensanglantée venant des cieux étant, évidemment, celle de Dieu, ou de Jésus). L'album s'appelle Saved, c'est le deuxième opus de la désormais période chrétienne (born-again en anglais) de Dylan. Long de 43 minutes (et 1 seconde !) pour 9 titres, il sera nettement moins bien accueilli que Slow Train Coming, et ce mauvais accueil, cette mauvaise réputation perdure depuis 35 ans (Slow Train Coming, lui, est un bon album, pas le sommet de Dylan évidemment, mais ça reste plus qu'écoutable : Gonna Serve Somebody, Precious Angel, par exemple, assurent). Saved a été enregistré avec Tim Drummond (basse, un fidèle de Dylan, mort il y à quelques jours), Jim Keltner (batterie, idem, autre fidèle dylanien), Spooner Oldham (claviers), Fred Tackett (guitare), et plein de choristes : Clydie King, Carolyn Dennis, Regina Havis, Monalisa Young, Terry Young (aussi aux claviers).

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Pochette alternative (certaines éditions vinyles, rééditions vinyles)

Nul doute que la reconversion au christianisme de Dylan, si elle n'a pas duré longtemps (en 1983, il sort Infidels, lequel semble marquer la fin de cette période, et il se reconvertira au judaïsme à cette époque ; la période chrétienne tient en trois albums, Shot Of Love, 1981, est le dernier), fut sincère. Avec sa citation de la Bible dans sa pochette intérieure (du Livre de Jérémie, 31:31) et ses chansons au style gospellien (nombreux choristes) et aux thèmes et titres éloquents (In The Garden, Saving Grace, Covenant Woman, Saved), Saved est un album de folk-rock (parfois plus rock que folk : Saved est énergique) chrétien, impossible de parler de l'album sans parler de cela. Si Slow Train Comingétait réussi, Saved est, lui, franchement médiocre. Dylan fera encore pire un an plus tard avec un Shot Of Love abordé ici il y à longtemps (2009 ou 2010) et que je n'ai pas envie de réaborder, et il fera pire aussi, entre la fin des années 80 (1984 : le nul à chier live Real Live ; 1986 : l'épouvantable Knocked Out Loaded ; 1988 : Down In The Groove ; 1989 : le nullissime live Dylan & The Dead fait avec un Grateful Dead à la ramasse) et le tout début des années 90 (Under The Red Sky, Good As I Been To You, World Gone Wrong, un live MTV Unplugged nullissime), seules exceptions à cette épouvantable période 1980/1995 : Infidels (1983), vraiment correct, et Oh Mercy (1989), immense. Le retour à la grande forme se fera attendre, ça sera Time Out Of Mind de 1997. En attendant, Dylan nous 'régalera' d'albums foirés, et si Saved l'est assurément, croyez-moi, par rapport à tous les albums que je viens de citer (j'ai oublié de citer Empire Burlesque, 1985, qui est certes moins pourri que Shot Of Love ou Knocked Out Loaded, mais n'est pas glorieux pour autant, oh non), il est presque - presque ! - écoutable. Il faut reconnaître que Covenant Woman, Saved, Solid Rock et Pressing On, quand on n'y prête pas trop attention (et je ne parle pas ici des thèmes religieux, mais de la qualité musicale des morceaux), quand on les écoute en fond sonore - il n'y à que là que cet album passe vraiment -, sont écoutables, supportables.

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Intérieur de pochette

Il faut cependant éviter de penser que l'interprète (et avant cela, auteur/compositeur) de ces chansons, de cet album, est le même que celui qui a fait Highway 61 Revisited, Blonde On Blonde, Blood On The Tracks ou Desire. Ou Planet Waves. Ou même Self Portrait, tudieu. Il faut à tout prix éviter de penser à cela, de se dire que c'est un album de Bob Dylan, parce que sinon, l'écoute de ces 9 chansons fait trop mal au coeur. Comment un artiste aussi puissant, aussi talentueux, aussi mythique, important que Dylan a-t-il pu se laisser aller à pareilles merdes ? C'est un fait, si Covenant Woman est pas mal, aucune chanson, aucune, ne peut être qualifiée de classique, contrairement à Slow Train Coming qui a Gonna Serve Somebody, contrairement àInfidels qui a Jokerman, et même àKnocked Out Loaded (cet infâme galette merdeuse) qui a Brownsville Girl (oubliez l'album, mais téléchargez la chanson). Mais aucune chanson de Saved ne fait partie des classiques de Dylan, et je ne sais pas si on en retrouve une sur ses best-ofs les plus récents (après vérification : non, aucune, sur aucune compilation ! Ca veut tout dire, non ?). Je ne conseille ce disque qu'à une seule catégorie de personne : les fans acharnés et complétistes de Dylan, ceux qui veulent tout avoir de lui. Sinon, franchement, même si Dylan a fait encore pire par la suite, Saved n'est vraiment pas un bon album, de Dylan ou en général.

FACE A

A Satisfied Mind

Saved

Covenant Woman

What Can I Do For You ?

Solid Rock

FACE B

Pressing On

In The Garden

Saving Grace

Are You Ready

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