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"The Revölution By Night" - Blue Öyster Cult

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Et on reparle de Blue Öyster Cult, et on en reparlera bientôt, car je compte bien aborder ici, prochainement, deux albums d'eux n'ayant jamais été abordés ici, Spectres et Mirrors. Celui-ci aussi n'avait jamais été abordé ici, même pas en filigrane (sauf sur l'article résumant leur discographie, évidemment), dont acte. C'est un des albums les plus décriés du groupe de Long Island : il a des fans, mais dans l'ensemble, on l'estime être un de leurs plus faibles opus, en concurrence avec Mirrors et Club Ninja. C'est un disque sorti en 1983, et qui a la douloureuse particularité d'avoir été le premier album studio du groupe avec un line-up différent du line-up original. En effet, entre la sortie de l'album précédent (Fire Of Unknown Origin, 1981) et celui-ci, qui s'appelle, au fait, The Revölution By Night (on appréciera le umlaut sur le o, signe caractéristique du groupe), le batteur d'origine, Albert Bouchard, partira, viré par le reste du groupe (pour je ne sais quelle raison). Il n'a pas participéà la tournée 1981 (immortalisée par le remarquable double live Extraterrestrial Live en 1982), et fut remplacé par Rick Downey, qui joue sur cet album. Le reste du personnel est inchangé : Joe Bouchard (frangin d'Albert) à la basse, au chant occasionnel, il joue aussi un peu de guitare ; Eric Bloom au chant, un peu de guitare ; Donald (Buck Dharma) Roeser à la guitare, chant et un peu de claviers ; et Allen Lanier aux claviers. Lanier ne participera pas à l'album suivant, l'épouvantablement mauvais Club Ninja de 1985 (mais sera de retour ensuite, jusqu'à sa mort en 2013), et Downey ne participera plus à des albums du groupe ensuite, il me semble. L'équilibre du Cult commence, donc, en 1983, à trembler...

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Verso de pochette

Sorti sous une pochette quasi intégralement en noir & blanc (teintes grisâtres), si l'on excepte un bandeau pourpre en haut du recto (et en haut de la tranche du vinyle) avec le nom du groupe et le titre de l'album dessus, The Revölution By Night est produit par Bruce Fairbairn et possède un son totalement hard-FM (voir la chanson Eyes On Fire). Ce disque sonnerait presque comme du Ratt, , du Dokken, du Def Leppard ou du Scorpions de la même époque, ce qui ne manquera pas de décevoir et même d'écoeurer certains fans de la vieille école, les adorateurs de Secret Treaties ou Tyranny And Mutation, qui estimeront qu'entre les claviers surexposés et les mélodies très (trop) faciles, le Cult se paume en chemin. D'ailleurs, si deux des chansons marcheront très fort en singles (Take Me Away et Shooting Shark), l'album sera, dans l'ensemble, mal accueilli par la presse, et bidera lamentablement au hit-parade. Il est considéré, comme je l'ai dit, comme un des plus faibles opus du BÖC. Il dure 41 minutes, propose 9 chansons, et parmi ces chansons, trois sont vraiment mauvaises : Let Go (co-signée par Ian Hunter, ancien chanteur/leader du groupe de glam-rock anglais Mott The Hoople), dans laquelle le groupe s'autocite (B...Ö...C... ! ) ; Dragon Lady, putassière et bourrine, qui ne fonctionne pas ; et Eyes On Fire, encore plus putassière, une chanson de pur hard-FM destinéà plaire aux ménagères de moins de 50 ans ayant des oreilles résistantes à quelques sonorités un peu heavy, mais pas trop (un peu comme des chansons du style How You Remind Me de Nickelback, qui marcha fort il y à quelques années, passa souvent à la radio tout en étant assez heavy). Autant on était content que le Cult s'essaie au genre hard-FM en 1981 avec la chanson Burnin' For You, qui marcha fort, autant qu'il récidive de manière encore plus outrancière avec Eyes On Fire, non, ça ne passe pas. Veins est meilleure, pas géniale, et Light Years Of Love, chantée par Joe Bouchard, achève l'album sur une note un peu douce-amère, mais n'est pas honteuse.

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Sous-pochette vinyle (de l'autre côté, rien, que du noir), on distingue aussi la pochette principale derrière !

Ca fait donc trois chansons ratées, deux un peu moyennes mais convenables. Et les quatre autres ? Je vais vous rassurer tout de suite, elles sont franchement bonnes. Et ce sont, aussi, les plus longues de l'album, elles totalisent 22 minutes (soit un petit peu plus que la moitié de l'album). On a Feel The Thunder, chanson au rythme assez étrang, au climat qui ne l'est pas moins, une belle petite réussite ; on a, juste avant, Shadow Of California, co-écrite par Sandy Pearlman (un des producteurs/managers du groupe), terrible, et à ce sujet, sachez que le titre de l'album est issu des paroles de cette chanson ; on a aussi l'immortel Take Me Away (co-écrit par Aldo Nova, un guitariste de hard-rock canadien participant rapidement à l'enregistrement de ladite chanson), qui sortira donc en single et est une tuerie absolue, une des meilleures chansons du BÖC ; en plus, elle ouvre l'album. Et, avec ses 7 minutes, Shooting Shark, co-écrite par Patti Smith, est une merveille (qui sortira en single dans une version raccourcie) dotée d'un beau saxophone, et au rythme plus new-wave que hard-rock. Ces quatre chansons, deux par face, sont vraiment puissantes, et rien que pour elles, je me refuse à classer The Revölution By Night dans les ratages. Certes, je le concède volontiers, l'album est inégal, mineur, secondaire, assez faible par rapport aux quatre premiers opus studio du groupe, par rapport à leurs deux précédents aussi. Mais il est meilleur que les suivants, meilleur que Spectres et Mirrors, aussi. Bien meilleur que Mirrors, bien supérieur àClub Ninja, qui reprendra sa formule hard-FM, en plus poussé encore. Quelque part, ce disque, c'est le début de la fin pour le groupe. C'est en cela que c'est triste. Mais tout en étant inégal et dans ses moments de faiblesse, vraiment mauvais (ses moins bonnes chansons sont vraiment affligeantes), The Revölution By Night ne mérite pas tant de haine et de mépris de la part des fans du groupe. Ils ont fait pire. Après, ce n'est pas à acheter en priorité : téléchargez (légalement) ses quatre meilleures chansons, c'est suffisant, sauf si vous aimez vraiment le groupe !

FACE A

Take Me Away

Eyes On Fire

Shooting Shark

Veins

FACE B

Shadow Of California

Feel The Thunder

Let Go

Dragon Lady

Light Years Of Love


"Prisonnier De L'Inutile" - Gérard Manset

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Gérard Manset est à nouveau à l'honneur sur le blog : j'ai réabordé deux de ses albums, j'ai abordé sa discographie en un long article, et voici un album parmi  ceuxqui n'avaient pas encore été abordés ici. Celui-ci date de 1985 et doit faire partie de ses premiers àêtre sortis en CD, si ce n'est même son premier (à moins que ça ne soit son album suivant, Matrice, sorti en 1989 ?) A l'heure actuelle, et même s'il ne doit pas être évident à trouver sauf sur le Net, cet album, qui s'appelle Prisonnier De L'Inutile, est aussi un de ses rares albums trouvables en CD, et je précise : dans sa totalité. Il offre 7 titres, pour une petite quarantaine de minutes. Chose peu fréquente : on a les musiciens crédités sur la pochette intérieure ! Notamment, Serge Perathoner aux claviers, Didier Batard (crédité sans le 'd' de son nom de famille) à la basse et 'Bunny' Rizzitelli (créditéà'Bunny' tout court) à la batterie. Parmi les guitaristes, on cite Manset lui-même. Cet album à la pochette sobre (au dos, même photo, mais cadrée plus large, de Manset, une photo prise par Manset lui-même, en 1979, à Dhaka, Bangladesh) est un des albums les plus aventureux de l'ermite musical de Saint-Cloud. Non pas que Manset innove musicalement ici, mais plusieurs chansons parlent de l'Asie, souvenirs de voyages, un peu comme la chanson-titre de l'album Royaume De Siam (1979). Manset a pas mal bourlingué, notamment en Asie, continent qui l'a très fortement marqué.

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Version K7 de l'album

Toutes les chansons ne parlent pas de souvenirs de voyages, et parmi les chansons un peu exotiques, une ne parle pas de l'Asie du tout, mais de la Polynésie, des Marquises (non cité dans la chanson, mais au vu des paroles, c'est évident) : Et L'Or De Leurs Corps, qui ouvre le bal. Sans jamais le citer textuellement, Manset parle ici notamment de Paul Gauguin, fameux peintre français ayant longuement vécu aux Marquises, ayant puisé dans ces décors et ce peuple polynésien de quoi faire de magnifiques tableaux (l'un d'entre eux est reproduit en illustration sur la sous-pochette des paroles ; d'autres illustrations sont très asiatiques dans l'âme, statues sacrées...), et il est par ailleurs enterré là-bas (Jacques Brel aussi le sera, sa tombe est à côté de celle du peintre). Cette courte chanson, de 3 minutes et des couillettes (la plus courte du lot), est celle qui me plaît le moins ici, mais avec son chant assez prenant et lent, elle est une ouverture étrange et efficace. Mais le morceau suivant, Prisonniers De L'Inutile (le titre du morceau est au pluriel contrairement à celui de l'album), avec sa mélodie lancinante et synthétique (et assez asiatique dans l'âme) et ses paroles sombres, est un sommet total, 6 minutes au moins aussi grandioses que les 12 du morceau-titre de l'album précédent, Lumières (1984). Mauvais Karma (7 minutes, qui cite dans ses paroles la lumière et les ténèbres ; au passage, Manset avait au départ prévu de faire, en 1984, deux albums intitulés Lumières et Tenèbres ; on peut considérer Prisonnier De L'Inutile comme la version 'Tenèbres' de Lumière, son alter ego total) est plus enlevé, presque 'variété' dans son refrain, mais ça reste du Manset. Les Enfants Des Tours, comme le futur Banlieue Nord de l'album suivant (Matrice), parle de la banlieue, des enfants sacrifiés qui y vivent, c'est pas joyeux...

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Verso de pochette (pas une photo perso)

La face B s'ouvrait sur les 7,45 minutes de Chambres D'Asie, où on sent bien se refléter l'ambiance putride (moisie, un terme qui revient souvent dans les paroles), humide, glauque de ces chambres d'hôtel, de motels ou de pensions en Asie du sud-est, comme en Thaïlande, au Laos ou au Cambodge. C'est une pure merveille interprétée à la perfection, follement pas joyeuse du tout, une des meilleures chansons de l'album. Deux Voiles Blanches, qui parle apparemment du départ définitif d'un homme, pour changer de vie et essayer de la réussir ailleurs, est très belle, et Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Meurent (6,40 minutes), qui achève le disque, est encore une fois une tuerie dans le genre. Totalement sous influence du Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Vivent ? d'Aragon et Ferré (qui fut chanté par Lavilliers, Philippe Léotard, Ferré aussi) jusqu'à posséder un refrain mélodiquement identique et aux paroles très similaires, cette chanson n'est donc pas originale, on peut même dire que Manset va en terrain connu ici, mais c'est sinon une sublime, intense (et triste) chanson, qui achève idéalement Prisonnier De L'Inutile, album remarquable, donc, comme toujours avec ce chanteur si particulier (je ne reviendrai pas encore une fois sur ses idées sur la musique et la manière de gérer son catalogue). Trois chansons, notamment, sont absolument intouchables, donc, et rien que pour elles, je conseille fortement ce disque qui ne paie pas de mine avec sa pochette sobre et même peu réussie (le lettrage, etc), mais cache de vrais trésors.

FACE A

Et L'Or De Leurs Corps

Prisonniers De L'Inutile

Mauvais Karma

Les Enfants Des Tours

FACE B

Chambres D'Asie

Deux Voiles Blanches

Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Meurent

Ma collection de vinyles

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Voici, tout simplement, ma collection d'albums en vinyles. Une liste faite par ordre alphabétique des groupes/artistes et par ordre chronologique de parution des albums dans les discographies de ces divers groupes ! A chaque fois que cela sera nécéssaire, j'ajouterai des précisions sur tel ou tel album, et je tiendrai la liste à jour, la republiant à l'occasion ! La photo ci-dessus est une photo perso représentant une infime partie de ma collection, mais certains de mes albums de chevet, par ailleurs !

1977 LET THERE BE ROCKAC/DC : Let There Be Rock (1977) : avec Crabsody In Blue, morceau n'ayant jamais été mis en CD.

1978 IF YOU WANT BLOODAC/DC : If You Want Blood...You've Got It (1978).

1980 BACK IN BLACKAC/DC : Back In Black (1980).

1980 THE TURNThe Alan Parsons Project : The Turn Of A Friendly Card (1980).

1982 EYE IN THE SKYThe Alan Parsons Project : Eye In The Sky (1982).

a-killer1Alice Cooper : Killer (1971) : réédition, état neuf (le calendrier 1972 avec Alice Cooper pendu ne fut pas reproduit, hélas, dedans).

2800319The Allman Brothers Band : At Fillmore East (1971).

76170500_pAmon Düül II : Yeti (1970). Double album, état neuf (réédition avec notes de réédition dans la pochette intérieure).

42238593_pAphrodite's Child : 666 (1972).

91089097_oArcade Fire : Reflektor (2013) : à noter que l'ordre de certains morceaux, sur le premier disque, est différent de celui du premier CD, We Exist ouvrant la seconde face.

Badfinger-Magic-Christian-M-449295Badfinger : Magic Christian Music (1970).

51vLCh69l-LBadfinger : Ass (1973).

1983 LOIN DES YEUX DE L'OCCIDENTDaniel Balavoine : Loin Des Yeux De L'Occident (1983).

61364023_pThe Band : The Last Waltz (1978) : triple vinyle, avec un livret.

1981 TURN OF THE TIDEBarclay James Harvest : Turn Of The Tide (1981).

76050155_pSyd Barrett : The Madcap Laughs (1969). Etat neuf, réédition.

Syd-Barrett-Barrett-501x500Syd Barrett : Barrett (1970) : état neuf, réédition.

1976 KING KONG OSTJohn Barry : 'King Kong' Soundtrack (1976) : sans le poster.

49364901_pAlain Bashung : Roulette Russe (1979) : second pressage, de 1980, avec Gaby Oh Gaby et Elle S'Fait Rougir Toute Seuleà la place de deux autres titres (Milliards De Nuits Dans Le Frigo et Les Petits Enfants).

1982 PLAY BLESSURESAlain Bashung : Play Blessures (1982) : état neuf.

46698021_pAlain Bashung : Figure Imposée (1983) : état neuf, avec le tracklisting d'origine (pour le CD, deux titres furent virés et remplacés par d'autres)

1985 LT85Alain Bashung : Live Tour 85 (1985) : état neuf.

Passe_le_Rio_GrandeAlain Bashung : Passé Le Rio Grande... (1986).

0004228392462_600Alain Bashung : Novice (1989) : état neuf, teintes nettement plus pâles pour le contraste visage/noir.

1233650The Beatles : A Collection Of Beatles Oldies...But Goldies ! (1966) : une des premières compilations officielles du groupe.

1967 SGTThe Beatles : Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967) : réédition Apple de 1974, sans les cut-outs et la fin cachée de A Day In The Life.

1967 MMT EPThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : le double-EP britannique original de 6 titres, édition originale de 1967. Sans doute le joyau de ma collection, personnellement !

TheBeatlesMagicalMysteryTouralbumcoverThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : la version LP américaine, bref, l'album, quoi ! En réédition, état neuf, avec, évidemment, le livret, glissé dans la pochette au lieu d'être agrafé au centre de la gatefold.

1968 THE BEATLES DOUBLE BLANCThe Beatles : The Beatles (1968) : réédition de 1978, je n'ai pas les quatre photos individuelles dans la pochette, mais bien le poster.

TheBeatles-YellowSubmarinealbumcoverThe Beatles : Yellow Submarine (1969) : réédition, état neuf.

1969 ABBEY ROADThe Beatles : Abbey Road (1969) : pas de titre sur la tranche.

1973 ROUGEThe Beatles : 1962/1966 (1973).

1973 ROUGE BLEUThe Beatles : 1967/1970 (1973).

BeatlesRockNRollMusicalbumcoverThe Beatles : Rock'n'Roll Music (1976) : double compilation officielle d'époque jamais éditée en CD, proposant les morceaux les plus rock (reprises et originaux) des Beatles.

beck-ola_expanded_import-beck_jeff-16794895-frntThe Jeff Beck Group : Beck-Ola (1969) : réédition 1973, effet de fade-upà la fin de Rice Pudding.

74933849_pBig Brother & The Holding Company : Cheap Thrills (1968). Etat neuf.

the-black-angelsThe Black Angels : Clear Lake Forest (2014) : EP d'environ 27 minutes, format 33-tours et écoutable à la vitesse 45-tours. Le vinyle est blanc opaque, quasiment transparent, c'est le seul que j'ai de la sorte !

16cd7cc3a310c4501c8c783bd505630528262d8dThe Black Keys : El Camino (2011) : le vinyle contient aussi la version CD de l'album !

96116555The Black Keys : Turn Blue (2014) : le vinyle contient aussi la version CD de l'album !

1970 PARANOIDBlack Sabbath : Paranoid (1970).

498Black Sabbath : Sabotage (1975) : édition espagnole de 1981, quasiment à l'état neuf.

black-sabbath-1982-live-evilBlack Sabbath : Live Evil (1982).

23785462-origpic-2cb6cb_jpg_0_0_100_100_300_294_85Mike Bloomfield & Al Kooper : The Live Adventures Of Mike Bloomfield & Al Kooper (1969).

cover_5342161332010Blue Öyster Cult : Blue Öyster Cult (1972).

42294866_pBlue Öyster Cult : Tyranny And Mutation (1973).

42329929_pBlue Öyster Cult : Secret Treaties (1974).

Blue_Oyster_Cult-On_Your_Feet_Or_On_Your_Knees-FrontalBlue Öyster Cult : On Your Feet Or On Your Knees (1975).

51J-AJzp8HLBlue Öyster Cult : Agents Of Fortune (1976) : réédition, état neuf.

cover_1555161332010Blue Öyster Cult : Spectres (1977).

BOC_Some_enchanted_eveningsBlue Öyster Cult : Some Enchanted Evening (1978).

mirrorsBlue Öyster Cult : Mirrors (1979).

BOC_CultErecBlue Öyster Cult : Cultösaurus Erectus (1980).

blue-oyster-cult-fire-of-unknown-origin-20111024030832Blue Öyster Cult : Fire Of Unknown Origin (1981).

frontBlue Öyster Cult : Extraterrestrial Live (1982).

3685152Blue Öyster Cult : The Revölution By Night (1983).

501392977402Blue Öyster Cult : Club Ninja (1987).

1971 HUNKY DORYDavid Bowie : Hunky Dory (1971) : édition française avec bordures noires, absence du titre de l'album sur la tranche, et les titres Oh ! You Pretty Things et Eight Line Poem réunis en un seul bloc, ainsi que Fill Your Heart et Andy Warhol, sur les faces.

1972 THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST AND THE SPIDERS FROM MARSDavid Bowie : The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972) : réédition de 1983 : présence d'un code-barres, du titre sur la tranche supérieure...

1973 PIN UPSDavid Bowie : Pin Ups (1973) : édition française, les crédits sont écrits en noir au lieu d'être en rose/rouge sur le verso de pochette.

42921288_pDavid Bowie : Diamond Dogs (1974).

1974 DAVID LIVEDavid Bowie : David Live (1974) : édition française avec un macaron 'bis/spécial 2 disques' imprimé en haut à droite, assez moche...

david-bowie-young-americans-2917593David Bowie : Young Americans (1975).

sans-titreDavid Bowie : Station To Station (1976).

1978 STAGEDavid Bowie : Stage (1978).

1979 LODGERDavid Bowie : Lodger (1979).

1980 SCARY MONSTERSDavid Bowie : Scary Monsters (& Super Creeps) (1980).

96144276David Bowie : Ziggy Stardust & The Spiders From Mars (1983) : concert de 1973.

1983 LET'S DANCEDavid Bowie : Let's Dance (1983).

511FtQoLsVLDavid Bowie : Heathen (2002) : état neuf.

Brassens-Georges-N-9-Suplique-Pour-Etre-Enterre-Sur-La-Plage-De-Sete-33-Tours-303300242_MLGeorges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : 33-tours original à pochette blanche et mention "TNP".

69721880Georges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : réédition Brassens N°9. En état épouvantable, mais pas grave, l'autre exemplaire que j'ai (juste au-dessus) est, lui, en excellent état !

Brel en Public Olympia 1964_10_16 front coverJacques Brel : Olympia 64 (1964). 33-tours au format 20-cm, 8 titres.

1966 CES GENS-LAJacques Brel : Ces Gens-Là (1966) : réédition de 1978, numérotée 7 (pochette identique sauf le lettrage, avec les paroles dans l'intérieur).

1967 BREL 67Jacques Brel : Brel 67 (1967) : pochette ouvrante avec rabat.

1968 J'ARRIVEJacques Brel : J'Arrive (1968) : pochette ouvrante avec rabat.

1977 LES MARQUISESJacques Brel : Les Marquises (1977).

1970 SEX MACHINEJames Brown : Sex Machine (1970) : état neuf. Pas de séparation de titres sur les sillons des faces.

running-on-empty-jackson-browneJackson Browne : Running On Empty (1977).

1969 BLUE AFTERNOONTim Buckley : Blue Afternoon (1969) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album jamais sorti en CD.

1970 STARSAILORTim Buckley : Starsailor (1970) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album pour ainsi dire jamais sorti en CD.

5099902930152_600Kate Bush : Hounds Of Love (1985).

1977 LES MURSFrancis Cabrel : Les Murs De Poussière (1977) : pochette ouvrante, les 'cases' de la fenêtre de la pochette sont découpées (à la Physical Graffiti !). Une photo d'île paradisiaque à l'intérieur.

1979 LES CHEMINSFrancis Cabrel : Les Chemins De Traverse (1979).

1985 PHOTOSFrancis Cabrel : Photos De Voyages (1985).

1989 SARBACANEFrancis Cabrel : Sarbacane (1989).

68679668_pCanned Heat : Boogie With Canned Heat (1968).

67052088Chicago : Chicago Transit Authority/Chicago I (1969).

49434960Chicago : Chicago II (1970) : double album.

ChicagoIIIChicago : Chicago III (1971) : double album.

77318794_pChicago : Chicago IV - At Carnegie Hall (1971) : coffret rigide de 4 disques avec dépliant (mais, hélas, que le poster du Carnegie Hall, et pas les deux du groupe, ni le livret photos), un des gros, gros fleurons de ma collection avec l'EP Magical Mystery Tour des Beatles et Lotus de Santana ! Je ne le vendrai que le lendemain de ma mort, et uniquement si je suis toujours vivant à ce moment-là, bien entendu. Bref, never.

1976 CHICAGO XChicago : Chicago X (1976).

0731453182721Eric Clapton : Just One Night (1980).

75428814_pGene Clark : No Other (1974) : état neuf, réédition 2012. Avec l'insert des paroles et un joli et petit poster représentant Gene debout devant une arche de pierre portant son nom (lequel a étéévidemment rajouté sur la photo), on distingue un détail de ce poster au dos de pochette, d'ailleurs.

1979 LONDON CALLINGThe Clash : London Calling (1979) : double album, état neuf.

1980 SANDINISTA !The Clash : Sandinista ! (1980) : triple album. Je n'ai hélas pas le livret des paroles...

72806235_pJulien Clerc : N°7 (1975).

1977 ENREGISTREMENT PUBLICJulien Clerc : Enregistrement Public (1977) : triple album, pochette en triptyque.

1971 SONGS OF LOVE AND HATELeonard Cohen : Songs Of Love And Hate (1971).

43352181_pPhil Collins : Face Value (1981).

1982 HELLO I MUST BE GOINGPhil Collins : Hello, I Must Be Going ! (1982).

1985 NO JACKET REQUIREDPhil Collins : No Jacket Required (1985).

1965 A LOVE SUPREMEJohn Coltrane : A Love Supreme (1965) : état neuf.

copperhead-copperhead(2)Copperhead : Copperhead (1973) : rarissime !

FrontCream : Wheels Of Fire (1968) : double album, état neuf.

51495420_pCreedence Clearwater Revival : Cosmo's Factory (1970) : édition française.

image_-if-i-could-only-remember-my-name_-david-crosbyDavid Crosby : If I Could Only Remember My Name (1971).

1977 CSNCrosby, Stills & Nash : CSN (1977).

il_570xN_207132859Crosby, Stills, Nash & Young : 4 Way Street (1971).

1979 CHRISTOPHER CROSSChristopher Cross : Christopher Cross (1979).

1982 PORNOGRAPHYThe Cure : Pornography (1982).

1988 POUR NOS VIES MARTIENNESEtienne Daho : Pour Nos Vies Martiennes (1988).

1959 KIND OF BLUEMiles Davis : Kind Of Blue (1959) : réédition, état neuf.

514HOVgwgxLMiles Davis : Sketches Of Spain (1960) : réédition, état neuf.

1970 BITCHES BREWMiles Davis : Bitches Brew (1970) : état neuf, partie intégrante du coffret 40th Anniversary.

GET-UP-WITH-IT-300x300Miles Davis : Get Up With It (1974). Double album.

1969 CONCERTODeep Purple : Concerto For Group And Orchestra (1969).

1970 IN ROCKDeep Purple : In Rock (1970).

1972 MACHINE HEADDeep Purple : Machine Head (1972) : sans l'insert des paroles.

43959013_pDeep Purple : Made In Japan (1972).

41NH8GCCFTLDeep Purple : Who Do We Think We Are (1973).

1974 BURNDeep Purple : Burn (1974).

1974 STORMBRINGERDeep Purple : Stormbringer (1974).

220px-DeepPurpleComeTasteDeep Purple : Come Taste The Band (1975).

Layla%20&%20Other%20Assorted%20Love%20Songs-thumb-250x250-67226Derek & The Dominoes : Layla And Other Assorted Love Songs (1970).

DEVO - Are We Not Man -Devo : Q : Are We Not Men ? A : We Are Devo ! (1978).

1978 DIRE STRAITSDire Straits : Dire Straits (1978).

1979 COMMUNIQUEDire Straits : Communiqué (1979).

1980 MAKING MOVIESDire Straits : Making Movies (1980).

1982 LOVE OVER GOLDDire Straits : Love Over Gold (1982).

Dire-Straits-Twisting-By-The-P-47051Dire Straits : Extended DancE Play (983) : édition européenne 3-titres (j'aurais préféré l'américaine, qui en contient 4, mais bon), format et vitesse 45-tours, ouverture vers le haut

1984 ALCHEMYDire Straits : Alchemy (1984)

1985 BROTHERS IN ARMSDire Straits : Brothers In Arms (1985) : versions raccourcies pour certaines chansons.

1989 MONEY FOR NOTHINGDire Straits : Money For Nothing (1989) : compilation. Sans Telegraph Road (version live) qui est présente sur la version CD.

1991 ON EVERY STREETDire Straits : On Every Street (1991).

barry_lyndonDivers :'Barry Lyndon' Soundtrack (1975).

1969 PAINT YOUR WAGON OSTDivers : 'Paint Your Wagon' Soundtrack (1969).

1970 ZABRISKIE POINT OSTDivers :'Zabriskie Point' Soundtrack (1970).

folderkb1Divers : 'The Omen' Soundtrack (1976).

1971 ORANGE MECANIQUE OSTDivers : 'A Clockwork Orange' Soundtrack (1971).

1973 AMERICAN GRAFFITIDivers : 41 Songs From The Original Soundtrack Of 'American Graffiti' (1973) : double album. Edition française avec un vilain macaron '41 chansons originales' directement imprimé sur la pochette !

1977 SNF OSTDivers :'Saturday Night Fever' Soundtrack (1977).

68680291_pDivers : Woodstock : Music From The Original Soundtrack And More (1970) : triple vinyle. Les morceaux ayant été utilisés dans le long film de Michael Wadleigh, sorti en même temps que l'album. Les grands moments du fameux festival !

68762064_pDivers : Woodstock Two (1971) : double vinyle. Compilation de morceaux issus du même festival, mais n'ayant pas été utilisés pour la première compilation et le film de 1970.

1973 THE CAPTAIN AND METhe Doobie Brothers : The Captain And Me (1973).

1974 WHAT WERE ONCE VICES ARE NOW HABITSThe Doobie Brothers : What Were Once Vices Are Now Habits (1974) : sans le poster.

nick-drake-pink-moonNick Drake : Pink Moon (1972) : réédition, état neuf.

1980 GUERRE ET PETSJacques Dutronc : Guerre Et Pets (1980) : avec l'insert des paroles. Jamais sorti en CD.

42761947_pBob Dylan : Blonde On Blonde (1966) : réédition, état neuf.

51Q6HJ+NE0L__SS280Bob Dylan : Self Portrait (1970).

1973 PAT GARRETT OSTBob Dylan :'Pat Garrett & Billy The Kid' Soundtrack (1973).

101448594Bob Dylan : Dylan (1973).

1975 DESIREBob Dylan : Desire (1975) : avec l'insert des paroles.

1775536Bob Dylan : Hard Rain (1976) : réédition, état neuf.

1978 AT BUDOKANBob Dylan : At Budokan (1978) : avec un livret contenant des photos et les paroles (y compris en japonais).

2227764Bob Dylan : Good As I Been To You (1993) : état neuf, réédition.

101424429Bob Dylan & The Band : Planet Waves (1974).

Bob Dylan & The Band - Before The Flood - FrontBob Dylan & The Band : Before The Flood (1974).

1975 BASEMENT TAPESBob Dylan & The Band : The Basement Tapes (1975).

1976 HOTEL CALIFORNIAEagles : Hotel California (1976) : sans le poster.

1956 AT NEWPORTDuke Ellington : At Newport Jazz Festival (1956) : état neuf.

115291451Emerson, Lake & Palmer : Tarkus (1971) : état neuf, réédition 2012 avec un second disque contenant une version remixée de l'album.

51AOtRoQuyLEmerson, Lake & Palmer : Pictures At An Exhibition (1971) : état neuf, réédition.

62515652_pEmerson, Lake & Palmer : Trilogy (1972) : état neuf, réédition.

Brain Salad SurgeryEmerson, Lake & Palmer : Brain Salad Surgery (1973) : avec la pochette ouvrante en vertical (cachant la photo intérieure sous le crâne), plus le poster.

WELCOM~1Emerson, Lake & Palmer : Welcome Back My Friends To The Show That Never Ends...Ladies And Gentlemen, Emerson, Lake & Palmer (1974). Triple album live, avec les rabats en forme de lettres E, L et P.

MI0001665112Emerson, Lake & Palmer : Works, Vol. 1 (1977).

CS442842-01A-MEDMarianne Faithfull : Dangerous Acquaintances (1981).

92548407Nino Ferrer : Nino And Radiah (1974).

1960 MACK THE KNIFEElla Fitzgerald : Ella In Berlin - Mack The Knife (1960) : état neuf.

a26863b0fb1534aa3c6b7b5b22079b58a01bedb0Fleetwood Mac : Bare Trees (1972).

1211467Fleetwood Mac : Heroes Are Hard To Find (1974).

1977 RUMOURSFleetwood Mac : Rumours (1977).

1979 TUSKFleetwood Mac : Tusk (1979).

1980 FM LIVEFleetwood Mac : Live (1980).

1981 4Foreigner : 4 (1981).

1969 OUTRAGEOUSKim Fowley : Outrageous (1969) : réédition 2010, album rarissime mis à part ça !

42988083_pPeter Frampton : Frampton Comes Alive ! (1976).

49838471_pRobert Fripp & Brian Eno : (No Pussyfooting) (1973) : état neuf, réédition.

1977 PG 1Peter Gabriel : Peter Gabriel I/Car (1977).

1978 PG2Peter Gabriel : Peter Gabriel II/Scratch (1978).

1982 PG4Peter Gabriel : Peter Gabriel IV/Security (1982).

1983 PLAYS LIVEPeter Gabriel : Plays Live (1983).

1986 SOPeter Gabriel : So (1986) : version vinyle, donc sans This Is The Picture (Excellent Birds).

1979 AUX ARMES ETCSerge Gainsbourg : Aux Armes Et Cetera (1979).

38754Rory Gallagher : Irish Tour '74 (1974) : l'édition d'époque, avec Just A Little Bit (morceau final qui fut viré des éditions CD, pour je ne sais quelle raison).

75587080_pMarvin Gaye : What's Going On (1971).

1970 TRESPASSGenesis : Trespass (1970).

1971 NURSERY CRYMEGenesis : Nursery Cryme (1971) : réédition datant des années 80 (code-barres sur la pochette).

1972 FOXTROTGenesis : Foxtrot (1972).

1973 SELLINGGenesis : Selling England By The Pound (1973).

42988493_pGenesis : The Lamb Lies Down On Broadway (1974) : pressage anglais d'époque. Macarons de face avec détail des morceaux du disque sur chaque face A et une photo de l'artwork sur chaque face B (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire).

1976 A TRICK OF THE TAILGenesis : A Trick Of The Tail (1976) : avec un insert proposant les paroles en français et un grain de papier de pochette très 'vinyle'.

1977 WIND & WUTHERINGGenesis : Wind & Wuthering (1977) : avec un insert proposant les paroles en français.

Genesis-Spot-The-Pigeon--36773Genesis : Spot The Pigeon : EP 3 titres, format 33-tours, vitesse 45-tours

1978 AND THEN THERE WERE THREEGenesis : ...And Then There Were Three... (1978).

220px-Duke_GenesisalbumGenesis : Duke (1980).

1981 ABACABGenesis : Abacab (1981) : avec des teintes de couleurs différentes sur la pochette (plus fluo).

1983 GENESISGenesis : Genesis (1983).

1986 INVISIBLE TOUCHGenesis : Invisible Touch (1986).

1984_album_positif_300Jean-Jacques Goldman : Positif (1984).

114762371Jean-Jacques Goldman : Non Homologué (1985).

1987 ENTRE GRIS CLAIR ET GRIS FONCEJean-Jacques Goldman : Entre Gris Clair Et Gris Foncé (1987).

thumbnailJean-Jacques Goldman : Traces (1989) : double live avec une pochette épaisse s'ouvrant par le centre, en quatre volets (comme sur le visuel ci-contre).

2008 CHINESE DEMOCRACYGuns'n'Roses : Chinese Democracy : état neuf.

1975 VOYAGE OF THE ACOLYTESteve Hackett : Voyage Of The Acolyte (1975) : réédition datant des années 80 : il y à un code-barres sur la pochette...

1968 REVE ET AMOURJohnny Hallyday : Rêve Et Amour (1968) : état neuf.

1969 RIVIERE OUVRE TON LITJohnny Hallyday : Rivière...Ouvre Ton Lit (1969) : état neuf. Pochette ouvrante avec rabat.

1970 VIEJohnny Hallyday : Vie (1970) : pochette ouvrante avec rabat.

1975 LA TERRE PROMISEJohnny Hallyday : La Terre Promise (1975).

1976 HAMLETJohnny Hallyday : Hamlet (1976) : avec le livret des paroles.

97527629Peter Hammill : The Silent Corner And The Empty Stage (1974) : pressage anglais original (mon édition n'a pas le feuillet des paroles reproduit dans le livret CD).

the-concert-for-bangladesh-522f443c983feGeorge Harrison (& Friends) : The Concert For Bangla Desh (1971). Triple album dans coffret, avec livret épais de photos.

LITMW_album_cover_(clean)George Harrison : Living In The Material World (1973).

george-harrison-dark-horse-1974George Harrison : Dark Horse (1974) : édition originale anglaise (l'album ayant étéédité aussi avec un autre visuel, celui du verso).

George-Harrison-Extra-Texture---S-67791George Harrison : Extra-Texture (Read All About It) (1975) : pochette en découpage (les lettres).

CloudNineCoverGeorge Harrison : Cloud Nine (1987).

74938796_pThe Jimi Hendrix Experience : Electric Ladyland (1968) : état neuf, avec un livret similaire à celui de la réédition CD la plus courante.

62556367_pJacques Higelin : Irradié (1975).

1976 ALERTEZ LES BEBES !Jacques Higelin : Alertez Les Bébés ! (1976).

62647994_pJacques Higelin : No Man's Land (1978).

1979 CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDEJacques Higelin : Champagne Pour Tout Le Monde... (1979) : l'insert contient les paroles de l'album, mais aussi de ...Caviar Pour Les Autres.

61326668_pJacques Higelin : ...Caviar Pour Les Autres (1979).

Jacques%20HIGELIN%20mogadorJacques Higelin : Hold Tight - A Mogador (1981) : triple live.

73190843Jacques Higelin : Au Casino De Paris (1983) : introuvable en CD.

73190808Jacques Higelin : A Bercy (1986) : triple album. N'existe plus en CD, je crois...

1969 THE HOWLIN' WOLF ALBUMHowlin' Wolf : The Howlin' Wolf Album (1969) : état neuf, avec poster reproduisant la pochette.

iron-maiden-1985-live-after-deathIron Maiden : Live After Death (1985) : réédition 2014, état neuf, avec livret interne.

1979 OFF THE WALLMichael Jackson : Off The Wall (1979).

1982 THRILLERMichael Jackson : Thriller (1982).

1976 OXYGENEJean-Michel Jarre : Oxygène (1976) : réédition.

1978 EQUINOXEJean-Michel Jarre : Equinoxe (1978).

album-les-concerts-en-chineJean-Michel Jarre : Les Concerts En Chine (1982).

1986 RVJean-Michel Jarre : Rendez-Vous (1986).

1969 ELTON JOHNElton John : Elton John (1969).

76053898_pElton John : Honky Château (1972).

MUDD165Elton John : Don't Shoot Me, I'm Only The Piano Player (1973). Sans le livret des paroles/photos.

1973 GOODBYE YBRElton John : Goodbye Yellow Brick Road (1973) : pochette en triptyque.

1975 CAPTAIN FANTASTIC & BDCElton John : Captain Fantastic & The Brown-Dirt Cowboy (1975) : avec les deux livrets, un pour les paroles, et un de scrapbook.

1976 BLUE MOVESElton John : Blue Moves (1976).

elton_john-a_single_man(the_rocket_record_company)2Elton John : A Single Man (1978).

53906435_pMichel Jonasz : La Nouvelle Vie (1981).

74839528_pMichel Jonasz : Unis Vers L'Uni (1985).

cover_493961992009King Crimson : In The Court Of The Crimson King (1969). Etat neuf.

69787868_pKing Crimson : Lizard (1970) : pochette ouvrante, ouverture pour le disque dans l'intérieur de la pochette et non pas à l'extrémité comme c'est d'ordinaire le cas. Le côté recto de la pochette ouvrante est très fin (paroles à l'intérieur de la pochette). Edition allemande d'époque (EMI Stateside).

69810431_pKing Crimson : Islands (1971) : état neuf, réédition.

King_Crimson_-_EarthboundKing Crimson : Earthbound (1972).

69813048_pKing Crimson : Larks' Tongues In Aspic (1973).

69841151_pKing Crimson : Starless And Bible Black (1974).

King-Crimson-RedKing Crimson : Red (1974). Etat neuf.

cover_175581312006King Crimson : USA (1975).

1976 A YOUNG PERSON'S GUIDE TO KING CRIMSONKing Crimson : A Young Person's Guide To King Crimson (1976) : sans le livret de photos. Double compilation jamais éditée en CD, et donc rare.

kiss_alive1Kiss : Alive ! (1975).

1979 DYNASTYKiss : Dynasty (1979) : sans l'insert des paroles (s'il y en avait un, mais il me semble que oui).

1975 RADIOACTIVITYKraftwerk : Radio-Activity (1975).

74844371_pBernard Lavilliers : Le Stéphanois (1975).

115124917Bernard Lavilliers : Les Barbares (1976).

75528915_pBernard Lavilliers : T'Es Vivant...? (1978) : double live.

1979 POUVOIRSBernard Lavilliers : Pouvoirs (1979) : avec l'insert des paroles de la suite La Peurde la face A.

73060025Bernard Lavilliers : O Gringo (1980). Double album (un 33-tours de 8 titres, et un maxi-45-tours avec les deux titres restants).

73502767_pBernard Lavilliers : Live Tour 80 (1980) : triple live.

74735358_pBernard Lavilliers : Nuit D'Amour (1981) : double album avec Night Bird et Les Barbares (81) sur un disque, et le reste sur l'autre.

1983 ETAT D'URGENCEBernard Lavilliers : Etat D'Urgence (1983).

74713931_pBernard Lavilliers : Tout Est Permis, Rien N'Est Possible (1984).

74672363_pBernard Lavilliers : Voleur De Feu (1986) : double vinyle (un 33-tours de 10 titres, et un maxi-45-tours de 2 titres).

1969 LED ZEPPELIN IILed Zeppelin : Led Zeppelin II (1969) : édition française estampillée 'supergroup' et 'volume 2' au lieu du vrai titre sur les macarons de face. Pochette verdâtre au mieu de marron, et un Thank You créditéà une minute de moins que sa durée...

1971 ALBUM SANS NOM - LED ZEPPELIN IVLed Zeppelin : Led Zeppelin 'IV'/sans nom (1971).

houses-of-the-holy-front-coverLed Zeppelin : Houses Of The Holy (1973).

42803210_pLed Zeppelin : Physical Graffiti (1975) : avec le rabat intérieur, évidemment !

42886767_pLed Zeppelin : Presence (1976).

42300542_pLed Zeppelin : The Song Remains The Same (1976) : avec le livret photo interne.

76151405_pJohn Lennon (& The Plastic Ono Band) : Live Peace In Toronto 1969 (1969) : sans le calendrier.

1970 JLPOBJohn Lennon : John Lennon/Plastic Ono Band (1970) : réédition de 1974.

ImagineCoverJohn Lennon : Imagine (1971) : sous-pochette avec paroles.

john%20lennon%20some%20time%20in%20nycJohn Lennon & Yoko Ono : Some Time In New York City (1972) : avec, évidemment, le disque Live Jam.

01fb34cda4bddc7bcd28b893027bc78212d32c2aJohn Lennon : Mind Games (1973) : édition française du label Music For Pleasure (MPF) avec un visuel un peu différent.

20130203153359!Walls_And_BridgesJohn Lennon : Walls And Bridges (1974) : avec la fameuse pochette interchangeable (les deux petits volets sur le côté) et édition originale britannique.

John_Lennon-Rock_n_Roll_(2004)-FrontalJohn Lennon : Rock'n'Roll (1975) : édition française de l'année de sortie de l'album.

86281040_pJohn Lennon : Shaved Fish (1975) : compilation d'époque (la seule sortie du vivant de Lennon, le concernant).

1980 DOUBLE FANTASYJohn Lennon & Yoko Ono : Double Fantasy (1980).

Jerry Lee Lewis - Enregistrement Public Au Star-Club de HambourgJerry Lee Lewis : Live At The Star-Club, Hamburg (1964) : album mythique, mon édition est française et probablement d'époque ou approchant.

51295499_pMagma : Mekanïk Destruktïw Kommandöh (1973) : état neuf (réédition 2009).

2145916Gérard Manset : La Mort D'Orion (1970) : édition originale de 1970 publiée sur Pathé/Xénon, avec le livret, et les quelques secondes que Manset fit virer de la version CD (pour on ne sait quelles raisons), dans le morceau-titre et Ils.

115426113Gérard Manset : Y'A Une Route/Manset 75 (1975). Difficile à trouver en CD, et pas dans son intégralité. Comme quasiment tous les Manset.

103567784_to_resize_150x3000Gérard Manset : Rien A Raconter/Manset 76 (1976) : n'existe pas en CD, seuls deux titres furent ajoutés à la version CD de l'album de 75 (en remplacement de deux de ses propres titres...).

72423630Gérard Manset : 2870 (1978) : avec la triple pochette (c'est-à-dire que le disque est à l'intérieur d'une pochette qui est à l'intérieur d'une autre, qui est, elle, dans la pochette principale). N'existe pas en CD tel qu'il est (sur ses 6 titres, 5 furent placés sur des éditions CD diverses, mais en tant que tel, 2870 n'a jamais été fait en CD).

MANSET-03Gérard Manset : Royaume De Siam (1979) : existe en CD, mais pas dans son intégralité (le CD du même nom propose 5 des 8 titres de l'album, plus des morceaux de 2870  - Le Pont, notamment - et L'Atelier Du Crabe - Le Masque Sur Le Mur, notamment).

103567757_oGérard Manset : L'Atelier Du Crabe (1981) : jamais sorti en CD tel qu'il est.

75286189_pGérard Manset : Le Train Du Soir (1981) : mon premier Manset en vinyle ! Existe en CD, mais pas en totalité (comme pour l'album ci-dessus).

103567811_oGérard Manset : Comme Un Guerrier (1982) : existe en CD (du moins, a existé !), mais doit être rare désormais...

disque11vGérard Manset : Lumières (1985). Existe en CD, en totalité, mais difficile à trouver désormais.

manset prisonnierGérard Manset : Prisonnier De L'Inutile (1985). Existe en CD, mais ne doit pas être des plus faciles à trouver maintenant, en tout cas, à bon prix !

103567848_oGérard Manset : Matrice (1989). Pour le CD : voir comme pour Lumières.

1977 EXODUSBob Marley & The Wailers : Exodus (1977) : avec un insert offrant la traduction en français de la chanson-titre.

1978 KAYABob Marley & The Wailers : Kaya (1978).

1980 UPRISINGBob Marley & The Wailers : Uprising (1980).

1981 RUE DE SIAMMarquis De Sade : Rue De Siam (1981) : état neuf. Macaron de face A avec le détail de l'ensemble des morceaux (les deux faces) et macaron de face B vierge de toute inscription, hormis la lettre B, évidemment.

220px-McCartney1970albumcoverPaul McCartney : McCartney (1970).

75863156_pPaul McCartney : Ram (1971).

PaulMcCartneyalbum_-_McCartneyIIPaul McCartney : McCartney II (1980).

83896801_pPaul McCartney : Tug Of War (1982).

86557396_pPaul McCartney : Pipes Of Peace (1983).

BroadStreetCoverPaul McCartney : Give My Regards To Broad Street (1984).

89429583_pPaul McCartney : Press To Play (1986).

86930562_pPaul McCartney : Flowers In The Dirt (1989).

Wings_Wild_LifePaul McCartney & Wings : Wild Life (1971).

70127702_pPaul McCartney & Wings : Red Rose Speedway (1973) : avec le livret intérieur, plus la mention 'we love you baby', en braille, au dos de pochette, destinée à Stevie Wonder !

1973 BAND ON THE RUNPaul McCartney & Wings : Band On The Run (1973).

70156610_pPaul McCartney & Wings : Venus And Mars (1975) : apparemment, il y avait un poster dedans, en plus de la sous-pochette. Si c'est le cas, je n'ai pas le poster...

75967041_pPaul McCartney & Wings : Wings At The Speed Of Sound (1976).

70027537_pPaul McCartney & Wings : Wings Over America (1976) : triple album, pochette ouvrante simple, mais avec double encart pour sous-pochettes dans chaque 'ouverture'. Je crois qu'il y avait un poster ou un livret. Si c'est le cas, je ne l'ai pas...

83896046_pPaul McCartney & Wings : London Town (1978).

Wings_GreatestPaul McCartney & Wings : Wings Greatest (1978) : compilation d'époque, avec le poster.

83896146_pPaul McCartney & Wings : Back To The Egg (1979).

1970 ROCK'N'ROLLEddy Mitchell : Rock'n'Roll (1970) : sur la pochette, il est dit 'avec un poster'. Que je n'ai pas...

1977 LA DERNIERE SEANCEEddy Mitchell : La Dernière Séance (1977).

1965 OSTEnnio Morricone :'Pour Une Poignée De Dollars'/'...Et Pour Quelques Dollars De Plus' Soundtracks (1964/1965) : pas l'album avec le visuel ci-contre, mais un album avec les musiques des deux films.

1968 IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUESTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois Dans L'Ouest' (1968).

1971 IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION OSTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois...La Révolution' (1971).

1973 MON NOM EST PERSONNE OSTEnnio Morricone :'Mon Nom Est Personne' (1973).

1972Ennio Morricone : Les plus belles musiques.

1979 OVERKILLMotörhead : Overkill (1979).

1977 PLUME D'ANGEClaude Nougaro : Plume D'Ange (1977).

1215361Ted Nugent : Double Live Gonzo ! (1978).

1973 TUBULAR BELLSMike Oldfield : Tubular Bells (1973).

1975 OMMADAWNMike Oldfield : Ommadawn (1975).

1984 DISCOVERYMike Oldfield : Discovery (1984).

1950 BIRD AND DIZCharlie Parker (& Dizzie Gillespie) : Bird And Diz (1951) : état neuf.

1969 MORE OSTPink Floyd :'More' Soundtrack (1969).

1969 UMMAGUMMAPink Floyd : Ummagumma (1969).

42862076_pPink Floyd : Atom Heart Mother (1970). Avec une vilaine inscription en allemand et au stylo-bille sur la pochette (précédents possesseurs du disque), mais bon...

Pink Floyd - Meddle - Loucos Largados BlogspotPink Floyd : Meddle (1971).

1971 RELICSPink Floyd : Relics (1971) : édition française, avec la pochette ci-contre.

1972 OBSCURED BY CLOUDS OSTPink Floyd : Obscured By Clouds (1972) : pochette aux coins arrondis.

1973 A NICE PAIRPink Floyd : A Nice Pair (1973) : double compilation regroupant The Piper At The Gates Of Dawn sur le premier disque et A Saucerful Of Secrets sur le second.

1973 THE DARK SIDE OF THE MOONPink Floyd : The Dark Side Of The Moon (1973) : avec les deux posters, mais sans les deux stickers.

1975 WISH YOU WERE HEREPink Floyd : Wish You Were Here (1975) : sans la surpochette de plastique noir et sans la carte postale.

Pink Floyd_Animals_1977Pink Floyd : Animals (1977).

1979 THE WALLPink Floyd : The Wall (1979).

1978 OUTLANDOSThe Police : Outlandos D'Amour (1978).

1979 REGGATTAThe Police : Reggatta De Blanc (1979).

1980 ZENYATTA MONDATTAThe Police : Zenyatta Mondatta (1980).

1981 GITMThe Police : Ghost In The Machine (1981).

1982 SYNCHRONICITYThe Police : Synchronicity (1983).

1971 POLNAREFF'SMichel Polnareff : Polnareff's (1971) : état neuf.

49675353_pMichel Polnareff : Bulles (1981).

1985 STEVE McQUEENPrefab Srout : Steve McQueen (1985).

1987 SIGN 'O' THE TIMESPrince : Sign 'O' The Times (1987).

1989 BATMAN OSTPrince : 'Batman' Soundtrack (1989).

1977 NEWS OF THE WORLDQueen : News Of The World (1977).

1991 INNUENDOQueen : Innuendo (1991) : état neuf, certaines chansons sont légèrement raccourcies.

thRainbow : On Stage (1977).

1978 LONG LIVE ROCK'N'ROLLRainbow : Long Live Rock'n'Roll (1978).

4037Rainbow : Difficult To Cure (1981).

1968 THE IMMORTAL OROtis Redding : The Immortal Otis Redding (1968) : mais avec la pochette de Live At The Whiskey-A-Go-Go, du à une inversion de pochette ! Je ne possède pas la pochette de The Immortal... ni le disque du live...

43020758_p

Lou Reed : Transformer (1972) : état neuf, réédition 2009.

1973 BERLINLou Reed : Berlin (1973) : état neuf, réédition 2008. Les paroles des chansons sont sur une sous-pochette simple (je crois qu'il y avait un feuillet à la base), photos en noir & blanc au lieu de la couleur vert-de-gris et rouge.

cover_30561628102009Renaissance : Scheherazade And Other Stories (1975).

Renaissance - 1976 - Live At Carnegie Hall - frontRenaissance : Live At Carnegie Hall (1976).

1979 MA GONZESSERenaud : Ma Gonzesse (1979).

1980 MARCHERenaud : Marche A L'Ombre (1980).

Renaud++Bobino+renaudRenaud : A Bobino (1980).

1983 MORGANE DE TOIRenaud : Morgane De Toi... (1983).

1985 MISTRAL GAGNANTRenaud : Mistral Gagnant (1985).

Rock'n'roll%20StarDick Rivers : Rock'n'Roll Star (1974) : album très rare, jamas ou presque édité en CD.

their-satanic-majesties-request-600x537The Rolling Stones : Their Satanic Majesties' Request (1967). Etat neuf (pochette sans l'effet relief, donc).

71131879_pThe Rolling Stones : Exile On Main St. (1972) : double album, état neuf.

1973 GOATS HEAD SOUPThe Rolling Stones : Goats Head Soup (1973) : avec deux inserts, un pour les crédits et photos des accompagnateurs du groupe, et un avec une photo d'un chaudron rempli d'un bouillon rougeâtre, avec une tête de bouc dedans (le titre de l'album).

1974 IT'S ONLY ROCK'N'ROLLThe Rolling Stones : It's Only Rock'n'Roll (1974).

1978 SOME GIRLSThe Rolling Stones : Some Girls (1978) : avec les découpures de pochette.

1977 MAGICDemis Roussos : The Demis Roussos Magic (1977) : hé si. Si si. On passe ?

42182539_pRoxy Music : Roxy Music (1972) : réédition, état neuf. Edition avec Virginia Plain (qui était absente de l'édition originale) et un poster reproduisant la photo de pochette.

1982 AVALONRoxy Music : Avalon (1982).

1972 SATodd Rundgren : Something/Anything ? (1972) : sans le livret.

3913193Todd Rundgren : Initiation (1975) : le vinyle simple le plus long de l'histoire, probablement : 67 minutes (pour info, son précédent album, Todd, faisait la même durée, en étant double...), dont un morceau de 35 minutes occupant l'intégralité de la face B ! A cause de cette durée imposante, la qualité sonore est assez faible, et le vinyle, fragile (sillons serrés à mort, compressés), Rundgren lui-même s'en excuse sur la pochette et conseille l'enregistrement de l'album sur une cassette audio dès la première écoute, afin de ne pas flinguer le disque et la platine à force d'écoutes !

1974 LE MAUDITVéronique Sanson : Le Maudit (1974).

1970 ABRAXASSantana : Abraxas (1970).

1972 CARAVANSERAISantana : Caravanserai (1972).

76107263_pSantana : Lotus (1974) : pochette dépliante (un peu usée sur la tranche, ce qui est normal), triple album, très difficile à trouver !

1974 BORBOLETTASantana : Borboletta (1974).

1976 AMIGOSSantana : Amigos (1976).

1976 FESTIVALSantana : Festivàl (1976).

1977 MOONFLOWERSantana : Moonflower (1977).

1972 DANTONMichel Sardou : Danton (1972) : pochette simple mais avec rabat (chiant à ranger).

1976 LE MONDE SYMPHONIQUE DE MS ET JRMichel Sardou : Le Monde Symphonique de Michel Sardou Et Jacques Revaux (1976).

1980 LES LACS DU CONNEMARAMichel Sardou : Les Lacs Du Connemara (1981).

1983 VIVANT 83Michel Sardou : Vivant 83 (1983).

1983 VIMichel Sardou : Vladimir Illitch (1983).

1989 LMEQCMichel Sardou : Le Successeur/Sardou 89 (1989).

1989 BERCY 89Michel Sardou : Bercy 89 (1989). Intégralité du concert, soit plus d'une heure de musique par disque, et il y en à deux.

1980 WHEELS OF STEELSaxon : Wheels Of Steel (1980).

1975 IN TRANCEScorpions : In Trance (1975).

1976 VIRGIN KILLERScorpions : Virgin Killer (1976) : l'édition avec la pochette originale censurée, sauf en France !

52260462_pScorpions : Tokyo Tapes (1978).

1982 BLACKOUTScorpions : Blackout (1982).

1984 LOVE AT FIRST STINGScorpions : Love At First Sting (1984).

1985 WWLScorpions : World Wide Live (1985).

thBob Seger & The Silver Bullet Band : Live Bullet (1976).

1986 GRACELANDPaul Simon : Graceland (1986).

1970 BRIDGESimon & Garfunkel : Bridge Over Troubled Water (1970).

Simon--Garfunkel-The-Concert-In-Ce-408188Simon & Garfunkel : The Concert In Central Park (1981) : sans le livret des paroles, hélas (mais il y est dans le CD, ouf)...

homepage_large_e0d421a6Simple Minds : Empires And Dance (1980).

42327427_pSimple Minds : New Gold Dream ('81/'82/'83/'84) 1982 : avec les paroles (non reproduites dans le livret CD).

1984 SPARKLESimple Minds : Sparkle In The Rain (1984).

Street-Fighting-YearsSimple Minds : Street Fighting Years (1989). Sans le onzième titre (When Spirits Rise), qui ne se trouve que sur le CD. Quasiment en état neuf.

1975 HORSESPatti Smith : Horses (1975) : pochette simple.

imagesCA2YMMY1Patti Smith : Radio Ethiopia (1976) : avec le feuillet, évidemment.

0090771527714Spirit : Twelve Dreams Of Dr. Sardonicus (1970).

1978 DARKNESSBruce Springsteen : Darkness On The Edge Of Town (1978).

1980 THE RIVERBruce Springsteen : The River (1980).

1984 BORN IN THE USABruce Springsteen : Born In The U.S.A. (1984).

86025069_pRingo Starr : Ringo (1973) : Avec le livret de paroles et dessins de Klaus Voormann.

86264948_pRingo Starr : Goodnight Vienna (1974).

86380617_pRingo Starr : Blast From Your Past (1975) : compilation d'époque.

220px-Ringostarralbum_-_RingosrotogravureRingo Starr : Ringo's Rotogravure (1976) : était vendu à l'époque avec une petite loupe (pour lire les inscriptions au dos de pochette, écrites serrées), que je n'ai pas.

1974 QUOStatus Quo : Quo (1974).

1976 BLUE FOR YOUStatus Quo : Blue For You (1976).

steely-dan_ajaSteely Dan : Aja (1977) : réédition, état neuf.

Steppenwolf6Steppenwolf : Steppenwolf Live (1970).

1985 TDOFBTSting : The Dream Of The Blue Turtles (1985).

1987 NOTHING LIKE THE SUNSting : ...Nothing Like The Sun (1987) : édition double disque, avec poster, paroles, ainsi que paroles traduites en français et en allemand.

StoogesThe Stooges : Fun House (1970) : réédition, état neuf (édition avec un disque vinyle bonus, datant de 2005).

1981 STRAY CATSStray Cats : Stray Cats (1981).

1974 CRIME OF THE CENTURYSupertramp : Crime Of The Century (1974).

1975 CWCSupertramp : Crisis ? What Crisis ? (1975).

1977 EITQMSupertramp : Even In The Quietest Moments... (1977).

1979 BREAKFAST IN AMERICASupertramp : Breakfast In America (1979).

1980 PARISSupertramp : Paris (1980).

1970 JUST A POKESweet Smoke : Just A Poke (1970).

Talking Heads - Fear of MusicTalking Heads : Fear Of Music (1979) : réédition, état neuf.

1986 THE COLOUR OF SPRINGTalk Talk : The Colour Of Spring (1986).

1979 CRACHE TON VENINTéléphone : Crache Ton Venin (1979).

1980 AU COEUR DE LA NUITTéléphone : Au Coeur De La Nuit (1980) : avec un curieux trou au centre de la pochette et de la sous-pochette...

2008 SEXUALITYSébastien Tellier : Sexuality (2008) : état neuf, disque vinyle blanc.

1983 EN CONCERTHubert-Félix Thiéfaine : En Concert (1983) : rabat horizontal, pochette en forme de clap de cinéma.

1978 LIVE AND DANGEROUSThin Lizzy : Live And Dangerous (1978) : double live. Pochette usée, mais les disques, non (heureusement !).

1978 TOTOToto : Toto (1978).

51P5eV-vIsL__SY300_Toto : Hydra (1979).

Toto-Isolation-FrontalToto : Isolation (1984).

1980 REPRESSIONTrust : Répression (1980) : sans l'insert.

trust-marche-ou-creveTrust : Marche Ou Crêve (1981).

1984 PRIVATE DANCERTina Turner : Private Dancer (1984).

1987 THE JOSHUA TREEU2 : The Joshua Tree (1987).

ufo-no-heavy-petting-152925UFO : No Heavy Petting (1976).

52261141_pUFO : Lights Out (1977).

49760390_pUFO : Strangers In The Night - Live (1979).

43995689_pVan Der Graaf Generator : The Least We Can Do Is Wave To Each Other (1969) : état neuf, réédition.

1973 APOCALYPSEVangelis : L'Apocalypse Des Animaux (1973).

1976 ALBEDO 0 39Vangelis : Albedo 0.39 (1976).

1979 OPERA SAUVAGEVangelis : Opéra Sauvage (1979).

1979 CHINAVangelis : China (1979).

1981 CHARIOTS OF FIREVangelis : 'Chariots Of Fire' Soundtrack (1981).

1978 VAN HALENVan Halen : Van Halen (1978).

1984 1984Van Halen : 1984 (1984) : j'ai honte de le posséder, mais c'est ainsi.

1986 5150Van Halen : 5150 (1986) : j'ai honte de le posséder aussi.

1967 THE VELVET UNDERGROUND & NICOThe Velvet Underground : The Velvet Underground & Nico (1967) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards.

1973 THE 6 WIVES OF HENRY 8Rick Wakeman : The Six Wives Of Henry VIII (1973).

ericweissbergandstevemandel-duelingbanjosEric Weissberg & Steve Mandel : Duelling Banjos : 'Deliverance' Soundtrack (1972).

1969 TOMMYThe Who : Tommy (1969) : pochette en triptyque. C'est l'édition avec les visages des Who dans les 'cases' de la grille. Je n'ai pas le livret des paroles, hélas...

1970 LIVE AT LEEDSThe Who : Live At Leeds (1970) : pochette en carton de qualité moyenne, ouvrante. J'ai le sachet de feuillets divers (notes de frais, lettres, paroles de My Generation...) dedans.

1973 QUADROPHENIAThe Who : Quadrophenia (1973) : état neuf, réédition 2012, avec évidemment le livret photo.

1975 TOMMY OSTThe Who : 'Tommy' : Original Soundtrack (1975).

1974 PHANTOM OF THE PARADISE OSTPaul Williams : 'Phantom Of The Paradise' Soundtrack (1974).

ROADWORK AEdgar Winter's White Trash : Roadwork (1972).

1980 ARC OF A DIVERSteve Winwood : Arc Of A Diver (1980).

1972 TALKING BOOKStevie Wonder : Talking Book (1972).

1973 INNERVISIONSStevie Wonder : Innervisions (1973) : état neuf.

1976 SONGS IN THE KEY OF LIFEStevie Wonder : Songs In The Key Of Life (1976) : avec le livret des paroles et le mini-33-tours (format 45-tours) de chansons bonus.

1971 FRAGILEYes : Fragile (1971) : je n'ai pas le livret de photos et illustrations...

42697649_pYes : Close To The Edge (1972) : état neuf, réédition.

yessongsYes : YesSongs (1973) : triple album.

1973 TALES FROM TOPOGRAPHIC OCEANSYes : Tales From Topographic Oceans (1973).

YES-RELAYERYes : Relayer (1974) : état neuf, réédition.

1977 GOING FOR THE ONEYes : Going For The One (1977) : pochette ouvrante en triptyque, alors que le disque n'est que simple.

neil_young-journey_through_the_past(1)Neil Young : Journey Through The Past (1972) : double album à l'heure actuelle inexistant en CD officiel (je l'ai sur un label indépendant argentin...), rarissime, musique d'un film que Neil Young a réalisé, et contenant notamment des titres live.

1972 HARVESTNeil Young : Harvest (1972).

91R-YPpINyL__SX355_Neil Young : Time Fades Away (1973) : intérieur de pochette noir ; apparemment, il y avait un feuillet dans la pochette, avec les paroles, mais je ne l'ai pas (pas grave : le disque est le plus important, non ?) !

Neil_Young-ZumaNeil Young : Zuma (1975) : état neuf, réédition (grain de pochette assez pelucheux et fin).

1979 RUSTNeil Young : Rust Never Sleeps (1979).

Frank-Zappa-Fillmore-East---J-500410Frank Zappa & The Mothers : Fillmore East, June 1971 (1971).

002782Frank Zappa & The Mothers : Over-Nite Sensation (1973).

Zappa_Roxy_&_ElsewhereFrank Zappa & The Mothers : Roxy & Elsewhere (1974) : réédition, état neuf.

cover_5647426112010Frank Zappa : Ship Arriving Too Late To Save A Drowning Witch (1982).

1974 FANDANGO !ZZ Top : Fandango ! (1974).

"Give My Regards To Broad Street" - Paul McCartney

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Vous voulez du mauvais McCartney ? Choisissez, par exemple, son Pipes Of Peace de 1983, un disque franchement mineur, médiocre, il ne s'y passe quasiment rien, si l'on excepte le tube Say Say Say en duo avec Michael Jackson. Choisissez aussi Press To Play, de 1986, un album surproduit à la mode de l'époque, et comprenant aussi quelques chansons vraiment embarrassantes (mais aussi, il est vrai, de bonnes chansons comme Only Love Remains, Stranglehold et Good Times Coming/Feel The Sun). Entre les deux, en 1984, Paul McCartney a subi le pire bide commercial de sa carrière, pire encore que le premier opus des Wings (le très bon, mais commercialement catastrophique, et très mal accueilli par la presse à l'époque, Wild Life en 1971) : Give My Regards To Broad Street. Ce disque est assez à part dans la discographie de Sir Paulo. C'est en effet la bande originale d'un film (portant le même titre ; en français, Rendez-Vous A Broad Street), film réalisé par Peter Webb, et scénarisé par McCartney, qui joue dedans, aux côtés de, notamment, sa femme Linda, de Ringo Starr, Sir Ralph Richardson, Barbara Bach (alors madame Ringo !) et Tracey Ullman. Le film est doté d'un scénario tellement mince que je ne voudrais pas utiliser son manuscrit comme PQ, de peur de le trouer et de m'en foutre plein les doigts (bon appétit, au fait) : Paul part à la recherche des bandes de son dernier album, qui viennent d'être volées, et il a 24 heures pour les retrouver, afin d'empêcher la faillite de sa maison de disques. Musical comme on s'en doute lourdement, le film montre Paul, sa femme et Ringo dans leurs propres rôles, ainsi qu'Eric Stewart (musicien collaborant assez fréquemment avec Macca à l'époque).

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Intérieur de pochette : des photos du film

Le film sera un bide monstrueux, ce qui est justifié car il est, de plus, vraiment nul, à oublier. L'album sera lui aussi un retentissant échec, mais, curieusement, reste des plus écoutables. Oui, Give My Regards To Broad Street n'est pas un bon opus de Macca, c'est même un de ses moins satisfaisants, de son entière carrière (de ses débuts avec les Beatles jusqu'à cette année), et je le classe dans les ratages musicaux car après tout, ç'en est un, mais l'album m'est nettement plus appréciable que Pipes Of Peace, c'est curieux, mais c'est le cas. De quoi est-il constitué, ce disque ? De 16 morceaux, essentiellement des chansons déjà connues de tous, issues des répertoires des Beatles ou de Macca en solo, et ici réarrangés à la sauce du film, avec claviers, cuivres, cordes... La version CD de l'album propose un titre en plus, et, surtout, des versions rallongées (notamment pour Eleanor Rigby/Eleanor's Dream, long de 3 minutes sur le vinyle, et de...9 minutes en CD !) de pas mal des morceaux. La version CD dure environ une heure, le vinyle, lui, n'en fait que 45 à tout pétouiller ! Il est d'ailleurs indiqué au dos de la pochette que l'album a étéédité, pour le vinyle, par rapport au CD et à la K7, qui durent plus longtemps. Les détracteurs (et concernant ce disque, ils sont bien plus nombreux que les défenseurs !) diront que 45 minutes (voire un peu plus, je ne peux pas vraiment juger de la durée, c'est difficile à dire pour un vinyle, surtout que les passages non musicaux - quelques petits extraits sonores - n'entrent pas en compte dans le timing crédité des morceaux), c'est déjà trop. Surtout que, musicalement parlant, l'album n'offre pas grand chose à se carrer sous les dents : No More Lonely Nights, présente ici trois fois (une version lente, une version rythmée, et un intermède de 13 secondes reprenant le rythme lent de la chanson) est une superbe chanson dans sa première version, et une très bonne version dans la seconde ; Ballroom Dancing (à la base, issue de Tug Of War, 1982) est très efficace ici, avec les guitares de Dave Edmunds et Chris Spedding, et je préfère nettement cette version à celle de 1982. Wanderlust (à la base, issue aussi de Tug Of War) et Silly Love Songs (ce Wings At The Speed Of Sound, 1976, des Wings) sont pas mal aussi, la dernière bénéficie d'une excellente partie de guitare de Steve Lukather (de Toto, dont Jeff Porcaro, le batteur, joue aussi sur le titre). Le reste, et notamment les nouvelles versions des chansons des Beatles (Yesterday, Here, There And Everywhere, For No One, Good Day Sunshine, Eleanor Rigby, The Long And Winding Road), n'apporte strictement rien, et même, certaines nouvelles versions des standards des Beatles sont des affronts aux (clairement intouchables) versions originales.

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Une affiche du film

Bref, ce disque est une déception, une frustration, malgré quelques bons passages, tous sur sa première face, d'ailleurs. Pour finir, notons que l'album est produit par George Martin, et que Macca a su, ici, s'entourer de quelques musiciens de grande renommée, notamment son comparse Ringo, mais aussi Eric Stewart, David Gilmour, Steve Lukather, Jeff Porcaro, Chris Spedding, John Paul Jones, Dave Edmunds, Herbie Flowers, Louis Johnson, Dave Mattacks. Mais aussi sa femme Linda aux claviers et choeurs. Avec son enfilade de versions réarrangées de standards beatlesiens et ses quelques (rares) nouvelles chansons sans grande âme (No Values, Not Such A Bad Boy), à l'exception de No More Lonely Nights - marrant, les trois chansons inédites ont toutes un titre démarrant par un terme négatif, 'not' ou 'no' ! -, Give My Regards To Broad Street est donc un ratage pour Macca, et c'est la même chose pour le très oubliable film dont il est la bande-son. Je n'avais pas envie de mettre de clip en bas, mais, bon, No More Lonely Nights est vraiment belle, donc acte.

FACE A

No More Lonely Nights

Good Day Sunshine

Corridor Music

Yesterday

Here, There And Everywhere

Wanderlust

Ballroom Dancing

Silly Love Songs

FACE B

Silly Love Songs (Reprise)

Not Such A Bad Boy

No Values

No More Lonely Nights (Ballad Reprise)

For No One

Eleanor Rigby/Eleanor's Dream

The Long And Winding Road

No More Lonely Nights (Playout Version)

"Rock'n'Roll Music" - The Beatles

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beatles-rock-n-roll-music-album

Et c'est reparti pour un peu de Beatles. Pas pour reparler d'un de leurs albums, mais pour aborder un disque (et un autre le sera prochainement aussi) n'ayant, jusque là, jamais été abordé sur le blog. En l'occurrence, une compilation, style d'album assez peu souvent abordé ici. Des compilations du groupe, j'en ai déjà abordé : 1962/1966 (alias le double rouge), 1967/1970 (alias le double bleu), toutes deux sorties, en même temps, en 1973 ; la compilation The Beatles Again (désormais baptisée Hey Jude) sortie en 1970 ; et Love, sorti en 2006. Cette compilation, que j'aborde aujourd'hui, est double, et sortie en 1976. Elle s'intéresse exclusivement aux morceaux les plus rock du groupe, reprises ou originaux, et s'appelle, très logiquement, Rock'n'Roll Music. Comme plusieurs autres compilations du groupe (A Collection Of Beatles' Oldies...But Goldies ! que j'aborderai ici prochainement, ou bien Love Songs, The Beatles' Ballads, Reel Music), elle n'est jamais officiellement sortie en CD. En revanche, elle fut rééditée en vinyle, quelques années après la première édition, en deux volumes séparés. Longue d'environ 74 minutes, cette compilation est, sinon, sortie sous une pochette qui attirera une sorte de polémique, à l'époque : non seulement le lettrage reproduira fortement celui de l'album Rock'n'Roll de Lennon (1975, un disque de reprises), mais en plus, l'artwork est des plus hideux, et fait passer, selon les Beatles (et notamment Ringo Starr), le groupe pour des pignolos. Un look assez cheap, limite une caricature des Beatles. En plus, l'artwork reproduit des éléments des années 50, alors que les Beatles étaient un groupe des 60's.

Beatles

Il faut reconnaître que ce visuel est des plus repoussants, et fait effectivement caricatural au possible. Et très cheap, Ringo a raison. Mais Rock'n'Roll Music, qui se vendra assez bien, permet d'entendre, pas pour la première fois évidemment, les Beatles dans leurs moments les plus énergiques. Issus des albums ou pas (I Call Your Name, Slow Down, Bad Boy, I'm Down, Matchbox, Long Tall Sally ne se trouvent pas sur les albums britanniques originaux, quatre d'entre elles sortirent en tant qu'EP en 1964), ces 28 chansons (14 par disque, 7 par face) sont quand même absolument dantesques. On reprochera (George Martin, notamment, pourtant co-producteur crédité avec Phil Spector) d'avoir monté le bouzin à la va comme je te pète à la tronche. En effet, des conneries de mixage sont à déplorer, on entend le décompte de Ringo juste après Birthday, décompte qui, à la base, est celui de la chanson Yer Blues (qui, sur le Double Blanc de 1968, suit directement Birthday), et, à la fin de Back In The U.S.S.R. (issu aussi de l'album de 1968), on peut entendre vaguement, dans le fade-up, le début de Dear Prudence (qui suit la chanson sur le Blanc). Entre ça et le fait que plusieurs des morceaux, parmi les plus anciens, ont été utilisés dans d'anciennes versions mono deux-pistes converties assez sèchement en fausse stéréo, ce qui se ressent au son... Bref, cette compilation, pour très connue  et vendue qu'elle est, n'est pas LA compilation ultime du groupe, vous vous en doutez bien.

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Mais rien que pour ces chansons décidément indémodables, ces I Saw Her Standing There, Helter Skelter, Get Back (version de l'album Let It Be et pas la version single), Hey Bulldog, Roll Over Beethoven ou The Night Before, sans oublier Revolution (version single, la version rock, évidemment), et toutes les autres, cette compilation est àécouter, dans son jus, comme on dit (en la savourant pour ce qu'elle est, un best-of incomplet et imparfait, mais efficace quand même). On notera que, selon la légende, cette compilation fut éditée par EMI/Parlophone afin de rendre hommage aux 20 ans de la première rencontre entre Lennon et Macca. Mais cette première renconre ayant eu lieu en 1957 et pas 1956, si c'est vrai qu'EMI a sorti Rock'n'Roll Music en partie pour ça, c'est, de ce point de vue-là, loupé ! La vraie raison de la publication de cette compilation est toute simple : c'est du business, du commerce, du pognon à la clé. D'autres compilations, conceptuelles (des compilations de ballades du groupe) ou pas (des compilations généralistes du groupe) sortiront encore, toutes marcheront fort, l'une d'entre elles (le fameux 1 en 2001) cassera même totalement la baraque. Le fan qui les possède tous possède donc une enfilade de doublons, entre les albums, les compilations, les singles, etc, mais les exécutifs d'EMI, et les gérants du trésor beatlesien, savent bien qu'un fan du groupe casquera toujours, quand il s'agit des Beatles. Ils le savaient déjà en 1976, comme on peut le constater ici. Reste que cette compilation est vraiment pas mal dans son genre, bien que limitée.

FACE A

Twist And Shout

I Saw Her Standing There

You Can't Do That

I Wanna Be Your Man

I Call Your Name

Boys

Long Tall Sally

FACE B

Rock And Roll Music

Slow Down

Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey

Bad Boy

Matchbox

Roll Over Beethoven

FACE C

Dizzy Miss Lizzy

Any Time At All

Drive My Car

Everybody's Trying To Be My Baby

The Night Before

I'm Down

Revolution

FACE D

Back In The U.S.S.R.

Helter Skelter

Taxman

Got To Get You Into My Life

Hey Bulldog

Birthday

Get Back

"Double Live Gonzo !" - Ted Nugent

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Personnage particulier que ce Ted Nugent. D'un côté, c'est un des plus épouvantables connards qui puissent errer sur cette Terre, un grand défenseur du port d'armes à feu et du droit de s'en servir, un radical conservateur amateur de chasse, n'aimant les animaux que morts, un mec aux idées politiques bien marquées et douteuses (doublé probablement d'un bel obsédé sexuel quand on voit le sujet de plusieurs de ses chansons), grand partisan de la peine de mort même quand d'autres punitions moins ultimes pourraient, aussi, être justifiées... et d'un autre côté, c'est un des plus grands artistes de l'histoire du hard-rock, et un guitariste exceptionnel. Il a démarré sa carrière vers 1958, et sachez qu'il est né en 1948, ce qui force le respect ! Le vrai début de sa carrière survient cependant vers ses 20 ans, il fait partie d'un groupe du nom d'Amboy Dukes. Il se lance en solo en 1975, et sort, cette année-là, son premier opus solo, éponyme (Ted Nugent, donc), aveec notamment Stranglehold, 8,20 minutes de furie absolue. L'année suivante, il sort Free-For-All, puis, encore l'année suivante (1977 donc), c'est son grand oeuvre qui déboule, Cat Scratch Fever, un album immense et best-seller, un de ses plus connus avec son premier et celui que j'aborde aujourd'hui. La chanson-titre, qui parle des (més)aventures sexuelles de Ted et tire son nom d'une maladie transmise par les griffes de chat, fait partie des classiques du hard-rock ; l'album, dans sa globalité, en fait partie, des classiques, d'ailleurs. Un an plus tard, la même année que son album Weekend Warriors, mais quelques mois avant (en janvier, et Weekend Warriors est sorti en septembre), Ted Nugent sort son premier live, un double, qui restera à jamais un des piliers du hard-rock : Double Live Gonzo !

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Verso de pochette vinyle

Dans la longue liste des albums live de hard-rock qui ont marqué le genre (Live And Dangerous de Thin Lizzy, Alive ! de Kiss, Made In Japan de Deep Purple, Tokyo Tapes de Scorpions, On Stage de Rainbow, Strangers In The Night de UFO...), celui-ci, arrivé après tous les autres exception faite du Thin Lizzy, du UFO et du Scorpions, est en effet tout autant un monstre sacré qu'eux. Entouré de pur tueurs (Derek St. Holmes : guitare rythmique, choeurs ; Cliff Davies : batterie ; Rob Grange : basse) ayant par ailleurs participéà l'ensemble des albums studio qu'il avait publié jusque là, Ted Nugent offre un programme de démolition totalement dingue de chez dingue, 11 titres (pour 85 minutes, l'album est donc toujours double en CD, et de loin) qui n'offrent aucun répit pour les oreilles. Hurlements de malades, guitares en fusion, rythmique hallucinante, Double Live Gonzo ! offre vraiment un spectacle auditif total. On notera une reprise parmi eux (Baby Please Don't Go, de Big Joe Williams), bien défenestrée comme il se doit, et deux morceaux alors inédits, joués live avant d'être enregistrés en studio (je ne pense pas qu'ils aient été faits en studio par la suite, d'ailleurs) : Gonzo et Yank Me, Crank Me. Sinon, presque chaque album de Nugent est ici représenté : Ted Nugent l'est via Just What The Doctor Ordered (qui ouvre le bal avec furie), Stranglehold (morceau titanesque ici long de plus de 11 minutes occupant une grande partie de la face C), Stormtroopin' (qui occupe le reste de la même face C !) et Motor City Madhouse ; Cat Scratch Fever est représenté via sa chanson-titre et Wang Dang Sweet Poontang (agrémenté d'une intro vocale sur laquelle Nugent parle avec une telle rapidité que je ne sais tout simplement pas de quoi il parle ; il devait être bien perché, ce soir-là !). On a aussi des extraits d'albums que Nugent fit avec les Amboy Dukes : Hibernation et Great White Buffalo sont issus de l'album Tooth Fang & Claw de 1974, qui fut le dernier avant que Nugent ne se lance en solo. Ces deux morceaux sont sur la face B, Hibernation consiste en 16 minutes de folie de guitare, sans paroles, plus proche du psychédélisme que du hard-rock, et est clairement le passage le plus timbré de ce double live bien timbré dans l'ensemble.

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Intérieur de pochtte vinyle

Constitué non pas d'un seul concert, mais de plusieurs performances issues de concerts de 1976 et 1977 (c'est clairement indiqué au dos de pochette, pas de tricherie), Double Live Gonzo ! est donc un live que je recommande ultra fortement à toute personne aimant ou adorant le hard-rock. Performance hallucinante du Nuge, morceaux de choix (qui n'a jamais entendu Stranglehold, Cat Scratch Fever ou Motor City Madhouse n'a rien entendu), son remarquable, ambiance de folie tout du long, ce double live au titre bien logique est probablement le meilleur du bonhomme (qui n'était pas encore aussi politiquement et idéologiquement con en 1978 que maintenant, ou alors, il cachait bien son jeu), et, bien entendu, un des meilleurs lives de hard-rock qui puissent exister. Vous savez ce qu'il vous reste à faire !

FACE A

Just What The Doctor Ordered

Yank Me, Crank Me

Gonzo

Baby Please Don't Go

FACE B

Great White Buffalo

Hibernation

FACE C

Stormtroopin'

Stranglehold

FACE D

Wang Dang Sweet Poontang

Cat Scratch Fever

Motor City Madhouse

"Spectres" - Blue Öyster Cult

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Après un Agents Of Fortune remarquable en 1976, Blue Öyster Cult était attendu au coin du bois, avec des torches enflammées et des fourches bien pointues, au cas où ils se vautreraient en beauté. Car, avec son hit absolu (Don't Fear) The Reaper, cet album avait vraiment été un colossal succès, le plus imposant du groupe jusque là (disque de platine), et le groupe en sera tout retourné, ne pensant pas, un jour, connaître un tel succès et ne s'estimant pas du tout comme un groupe pop. Blue Öyster Cult entre donc en studio afin d'accoucher du successeur d'Agents Of Fortune, successeur qui sortira en 1977 sous une pochette aux couleurs chaudes (en contrepartie des couleurs sombres et froides, bleu nuit et gris foncé, du précédent opus) les représentant, assis à une table ronde dans un décor intérieur de salle de lecture (au dos, les membres sont debouts, des lasers leur sortant des mains et yeux, voir plus bas). Long d'une quarantaine de minutes, pour 10 titres dont deux futurs tubes, l'album porte le nom de Spectres. Le personnel est inchangé : Donald (Buck Dharma) Roeser à la guitare et au chant sur certains titres ; Eric Bloom au chant et à la guitare ; Allen Lanier aux claviers ; et les frangins Bouchard, Joe (basse, chant) et Albert (batterie, chant). Toujours sous la houlette du producteur Sandy Pearlman, le Cult livre ici un disque attendu, espéré, ce n'est jamais facile de succéder à un best-seller.

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Bilan ? Le disque s'ouvre sur une tuerie qui sera dès lors un jalon du groupe en concert : Godzilla. Rythmique pesante comme le pas du fameux lézard radioactif nippon venu foutre sa merde à Tokyo, guitares en pagaille, chant (de Bloom) efficace, ce morceau ouvre idéalement un album que l'on s'attend dès lors plus ou moins à trouver heavy comme pas deux. Mais le BÖC ne va jamais là où on veut qu'il aille, et si certains autres titres de l'album (Searchin' For Celine, et l'autre hit R.U. Ready 2 Rock qui, sous son titre raccourci digne des futures chansons de Prince, sera lui aussi un classique live) sont du pur hard-rock bien trippant et vibrant, dans l'ensemble, Spectres poursuit la voie d'Agents Of Fortune : la diversification. I Love The Night, chanté par Roeser, est une ballade douce, mélancolique, magnifique ; Death Valley Nights n'est pas loin dans le même genre, et Golden Age Of Leather est assez recherché. Nosferatu est un régal et un morceau absolument monstrueux (rien que le titre !) en guise de conclusion. Je ne suis pas fan de Fireworks et de Celestial The Queen, mais dans l'ensemble, le bilan cet album est, donc, assez positif.

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Bref, si vous cherchez du mauvais Blue Öyster Cult, c'est raté, et je ne puis que vous conseiller d'attendre encore deux ans : en 1979, en effet, sortira Mirrors, un disque reprenant la formule gagnante d'Agents Of Fortune et de Spectres (lequel, lui, reprend la formule gagnante d'Agents Of Fortune, avec moins de bonheur, mais quand même un résultat plus qu'honorable), formule dès lors totalement éculée (et consistant en un ton bien plus pop/rock que heavy dans l'ensemble, et assez hétéroclite), du réchauffé total, et pour le coup, ce Mirrors (que j'aborderai ici prochainement) sera un ratage. Spectres, quant à lui, n'est pas une réussite totale, mais j'avoue bien plus l'apprécier désormais qu'autrefois. J'apprécie mieux son côté un petit peu bordélique. Pas le meilleur album du groupe pour autant, il marchera assez bien, Godzilla sera un tube, et reste à l'heure actuelle une des chansons les plus connus du groupe, et une des préférées des fans. L'album, apparemment, est même devenu, à la longue, un des préférés des fans de Blue Öyster Cult.

FACE A

Godzilla

Golden Age Of Leather

 Death Valley Nights

Searchin' For Celine

 Fireworks

FACE B

R.U. Ready 2 Rock

Celestial The Queen

 Goin' Through The Motions

I Love The Night

Nosferatu

"A Collection Of Beatles' Oldies...But Goldies !" - The Beatles

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Cette chronique sera un peu plus courte que de coutume, car, au final, il y à peu de choses à dire au sujet de cet album abordé ici pour la première fois. Il ne s'agit pas d'un album, d'ailleurs, mais d'une compilation. C'est en partie pour ça que cette chronique ne contiendra que deux paragraphes au lieu de trois (ou plus), ce qui est le cas d'habitude sur le blog. On parle ici, vous l'avez compris en lisant le titre, des Beatles. Cette compilation date de 1966 (sortie en toute fin d'année, le groupe était alors en studio et y accouchait, lentement mais sûrement, de leur Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band) et propose la bagatelle de 16 titres, pour un tout petit peu moins de 40 minutes, ce qui en faisait le plus long des albums du groupe à l'époque (le disque qu'ils étaient alors en train d'enregistrer fera aussi un chouïa moins de 40 minutes, au fait). Sous une magnifique (enfin, je trouve) et très psychédélique pochette illustrée à la manière Carnaby Street, cette compilation s'appelle A Collection Of Beatles' Oldies...But Goldies ! (la seconde partie du titre apparaît au dos, voir illustration ci-dessous ; au verso, on voit donc une photo du groupe, photo prise au Japon pendant une de leurs tournées). Cette compilation jamais éditée en CD car ne s'y prêtant pas (elle est en effet devenue totalement obsolète dès 1973 et la sortie du 'double rouge' qui regroupe le meilleur de la période également concernée par la compilation sortie en 1966) est historique, car probablement la première compilation officielle du groupe.

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Les Beatles l'ont sortie (ou plutôt, leur management l'a sortie) afin de combler un vide, les Beatles avaient jusque là l'habitude, vers la fin d'année, de sortir un disque de chants de Noël, un petit disque de circonstance, et en 1966, totalement pris par leur projet un peu fou de Sgt. Pepper's..., ils furent dans l'incapacité de le faire. A Collection Of Beatles' Oldies...But Goldies ! est donc sortie par la force des choses, afin d'offrir un petit quelque chose aux fans en attendant un vrai album. Les fans furent sans doute un peu frustrés, mais, aussi, on s'en doute, contents, surtout que cette compilation regroupe à moitié des chansons absentes des albums originaux britanniques (mais sorties en singles) : Paperback Writer, Day Tripper, From Me To You, I Want To Hold Your Hand, She Loves You, I Feel Fine, We Can Work It Out... Gros atout de cette compilation, à l'époque : proposer un vrai inédit (sauf pour les Américains, cette chanson ayant été placé sur un des albums 'ricains' du groupe, albums constitués de bric et de broc à partir des tracklistings des albums britanniques originaux), en l'occurrence Bad Boy, une reprise (la seule de la compilation) de Larry Williams. On retrouvera cette chanson sur d'autres compilations par la suite (Rock'n'Roll Music en 1976...notamment), mais A Collection Of Beatles' Oldies...But Goldies ! fut la première à la proposer. Le reste est issu des albums, comme Yesterday, Michelle, Help !, Eleanor Rigby, Yellow Submarine... On ne va pas revenir sur la qualité ici présente, c'est du Grand Art. Concernant cette compilation assez généreuse (8 titres par face !), elle est certes désormais totalement inutile, sauf au Beatlemaniaque, parce que d'autres existent, plus complètes, et en CD qui plus est, mais si vous êtes un fan, il vous la faut, rien que pour l'objet, j'ai envie de dire. Personnellement, je me la suis payée en vinyle (d'époque : elle ne fait pas partie des albums réédités en vinyle), et ce, rien que pour sa pochette, seconde incursion psychédélique des Beatles après Revolver plus tôt dans la même année (et je ne parle pas des pochettes de singles, que des 33-tours), et selon moi, une des plus belles pochettes de l'ère psyché britannique.

FACE A

She Loves You

From Me To You

We Can Work It Out

Help !

Michelle

Yesterday

I Feel Fine

Yellow Submarine

FACE B

Can't Buy Me Love

Bad Boy

Day Tripper

A Hard Day's Night

Ticket To Ride

Paperback Writer

Eleanor Rigby

I Want To Hold Your Hand


"Mirrors" - Blue Öyster Cult

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mirrors

Si vous cherchez du mauvais Blue Öyster Cult et que ma chronique de leur album Club Ninja (1985, une vraie daube malgré deux-trois chansons écoutables) ne vous a pas suffi, alors je vous conseille ardemment de vous jeter, mais de pas trop haut car gare aux bobos, sur cet album sorti bien avant Club Ninja, en 1979 précisément, et qui est leur sixième album studio, et huitième album tout court : Mirrors. Aprèsle carton plein d'Agents Of Fortune (1976) et le succès un peu moins percutant, mais quand même succès, de Spectres (1977), deux albums aux forts climats pop/rock (mais sachant rester du hard-rock), le groupe livra un live remarquable en 1978, Some Enchanted Evening, dont le seul défaut (mais de taille selon moi), est de ne durer que 37 minutes, bref, de n'être qu'un simple disque (heureusement, une réédition CD rajoute environ autant de musique en bonus-tracks). Le groupe décide, après ça, d'expérimenter autre chose et de changer de producteur. Exit Sandy Pearlman, qui ne reproduira un disque du BÖC qu'en 1985 (tiens ! ça sera l'épouvantable Club Ninja, d'ailleurs). Le groupe engage un certain Tom Werman (un producteur du label Epic Records, qui a bossé pour des albums de Ted Nugent, Molly Hatchet, Cheap Trick, L.A. Guns, Poison, Mötley Crüe, Twisted Sister, bref, pour de gentils petits chanteurs à la croix de bois, comme on le voit). Bien que spécialiste du gros son heavy, Werman va modifier (ou va laisser le groupe modifier...tout dépend de son rôle de production pour le disque, s'il a laissé faire ou imposé ses vues) le son du groupe, et le rendre encore plus pop.

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Pochette, disque et sous-pochette vinyle (pas une photo perso, même si j'ai le vinyle)

Tellement encore plus pop que pour pas mal de fans, Mirrors (sous sa moche, son épouvantable pochette représentant un rétroviseur latéral de bagnole dans lequel le titre se reflète à l'envers) n'est pas un disque de hard-rock, mais de rock, tout simplement (et accessoirement un des pires du groupe, et leur premier mauvais opus). On peut commencer par parler de la pochette, histoire de se marrer (enfin, du verso de pochette, visuel plus bas dans l'article, car le recto, je viens de le décrire rapidement, et il n'y à rien d'autre à dire dessus) : on voit les cinq membres du groupe, debouts devant un décor vaguement pré-nocturne (crépuscule, quoi), de gauche à droite on a Eric Bloom (chant, guitare), Joe Bouchard (basse, chant occasionnel), Donald (Buck Dharma) Roeser (guitare, chant, claviers occasionnels), Albert Bouchard (batterie, percussions, chant occasionnel) et Allen Lanier (claviers). Je ne parlerai pas des tenues, qui pour certaines (Lanier et sa cravate bariolée sur chemise noire, plus pantalon de cuir ; Roeser et ses bretelles...), frôlent le hors-jeu. Les expressions faciales sont, pour certaines, impayables : Albert Bouchard et son petit sourire mi-narquois mi-pervers mi-débile (oui, je sais, ça ferait trois moitiés... oserais-je vous dire que je m'en fous un tout petit peu ? Non, je n'ose pas le dire, finalement, vous avez de la chance !!) ; Lanier et son regard de comptable de PME à qui on annonce un contrôle fiscal alors qu'il n'a pas tenu les comptes à jour depuis l'ouverture de la société, voilà de celà 20 ans ; Roeser, qui s'essaye au neutre absolu, et ne parvient qu'à passer pour un abruti... Bouchard Joe semble s'essayer, lui, au regard féroce, et Bloom parvient à paraître digne grâce à ses shades, mais son marcel bleu est impardonnable.  Tous tiennent en main une sorte de miroir qui reflète une lueur et l'envoie vers celui qui regarde la photo (est-ce une allusion aux lasers de la pochette de Spectres ?).

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Tant de bon goût (ah ah ah...) pour la pochette donnerait presque envie de ne pas parler de la musique qui est gravée dans les sillons, mais il faut quand même le faire, même si je ne vais pas en tartiner des paragraphes, celui-ci étant le dernier, et c'est déjà bien payé. L'album s'ouvre sur son tube, enfin, 'tube', c'est vraiment exagéré, la chanson ne boxe pas dans la même catégorie que (Don't Fear) The Reaper ou Godzilla (issus des deux précédents albums, et, eux, des tubes du groupe, des vrais), mais c'est clairement la plus connue de Mirrors : Dr. Music. Un morceau totalement ridicule, plus qu'à 70% inspiré du Rock'n'Roll Music de Chuck Berry. Paradoxe : cette chanson n'aura pas droit à sa sortie en single (même pas en face B), alors que c'est la plus connue du lot, la plus connue des 9 de l'album (qui dure dans les 36 minutes au fait). En tout cas, clairement pas une bonne chanson, et même sa version sur Extraterrestrial Live (1982), est le moins bon moment de l'album live en question (mais meilleure que la version studio quand même). Je ne vais pas être chien, Mirrors contient quand même deux très bonnes chansons : The Vigil (6,25 minutes ouvrant la face B), et The Great Sun Jester (4,50 minutes), qui suit Dr. Music et est co-signée par Michael Moorcock, fameux auteur de SF/fantasy qui livre ici sa première collaboration avec Blue Öyster Cult (il signera aussi une chanson sur chacun des deux albums suivants, respectivement les chansons Black Blade et Veteran Of The Psychic Wars, deux monstres sacrés du BÖC - aussi bien les chansons que les albums sur lesquels elles se trouvent, à savoir Cultösaurus Erectus - 1980 - et Fire Of Unknown Origin - 1981). Le reste de l'album, que cela soit Mirrors, In Thee (tous deux sortis en singles), Lonely Teardrops... ne vaut vraiment rien. Certains sauveraient aussi I Am The Storm, et en effet, elle est pas mal, mais je l'aime moins qu'avant. Dans l'ensemble, le Cult vire un peu à la pop/rock ici, la production est trop lisse, les chansons trop policées, on s'emmerde impérialement malgré deux excellentes chansons qui ne totalisent que 11 minutes (et si on rajoute I Am The Storm, ça passe à 15 minutes de bonne musique...et, donc, 21 minutes de merde) sur les 36 de l'album. Bref, à moins d'être un fan hardcore avide de tout écouter du groupe, Mirrors est un opus à oublier.

FACE A

Dr. Music

The Great Sun Jester

In Thee

Mirrors

Moon Crazy

FACE B

The Vigil

I Am The Storm

You're Not The One (I Was Looking For)

Lonely Teardrops

"L'Atelier Du Crabe" - Gérard Manset

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cover

Oserais-je ? Oui, j'ose : cet album de Gérard Manset n'est clairement pas un de mes préférés de lui, et pire, pas un de ses meilleurs. Je suis fan de Manset, et j'aime tous ses disques, celui qui me branche le moins étant Le Train Du Soir (que Manset fera juste après celui-ci, d'ailleurs, en 1981 tout comme celui-ci), qui est tout de même un très bon opus. Celui-ci, enregistré entre 1979 et 1980, s'appelle L'Atelier Du Crabe, et il est globalement super bien apprécié des fans ; il a de surcroît l'honneur (enfin, pour Manset, ça n'en est pas un...) de contenir un des rares tubes de Manset, j'ai nomméMarin'Bar, chanson au climat exotique/caribéen, qui aurait très bien pu être chantée par Philippe Lavil ou Julien Clerc. Ce n'est pas pour dire du mal de cette chanson, mais il faut reconnaître que ce n'est vraiment pas ce que Manset a fait de mieux dans sa carrière (et je crois qu'il est du même avis que moi), et personnellement, cette chanson me sort par tous les pores, par tous les trous (oui, même par celui-là ! et par celui-là aussi ! Te dire !), je n'en peux plus, de Marin'Bar. Idem pour le morceau-titre, à la mélodie enjouée et assez variétoche, qui est franchement irritante par moments. D'ailleus 'variétoche' est un terme un peu méchant, mais qui correspond, au final, plutôt bien àL'Atelier Du Crabe, malgré que la grosse majorité de ses chansons (il y en à 8 pour environ 33 minutes) soient d'un niveau supérieur à de la  variétoche classique.

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Le Masque Sur Le Mur, par exemple, ou bien Les Îles De La Sonde (qui, hélas, est trop courte, 3 petite minutes à peine) sont deux immenses chansons, assurément les meilleures de l'album. A moins que cela ne soit Manteau Rouge et Les Rendez-Vous D'Automne. Assez pop/rock (la guitare de Manteau Rouge...), L'Atelier Du Crabe, comme quasiment tous les albums de Manset jusqu'àComme Un Guerrier (1982), ne sortira jamais en CD tel qu'il est. Manset a pris quelques chansons de l'album, les a foutues sur des éditions CD bâtardes, il a fait ces modifications dégueulasses en 1988. Par exemple, Les Îles De La Sonde et Le Masque Sur Le Mur se retrouvera avec Le Pont et Ton Âme Heureuse (deux chansons de l'album 2870, sorti en 1978), sur la version CD, tronquée de presque la moitié de ses morceaux, de l'album Royaume De Siam (1979, le précédent opus de Manset). D'autres titres se retrouveront sans doute sur diverses compilations ou autres versions CD tronquées de ses albums... On ne peut que regretter qu'il faille obligatoirement se tourner vers le vinyle (heureusement, je l'ai : je possède tous les Manset de La Mort D'Orion (1970) àMatrice (1989) en vinyle, à l'exception de l'album Long Long Chemin de 1972, aussi difficile à trouver qu'une bonne chanson de Kendji Girac) ou, au pire, vers une version rippée en MP3 du bon vieux vinyle (et trouvable en liens sur le Net, faut chercher), pour écouter un disque de Manset de sa période 1968 (les débuts)/1982 (sauf La Mort D'Orion, qui existe en CD). Bien que n'étant pas son meilleur album quoi qu'on en dise, L'Atelier Du Crabe est quand même un excellent album, enregistré avec des musiciens de grand talent (qui sont par ailleurs crédités sur la pochette, et, ô joie, on a même des photos d'eux, chose rarissime pour Manset ! Hélas, les photos ne leur rendent pas vraiment justice, ces dégaines...), notamment les guitaristes Marc Peru et David Woodshill, le bassiste Didier Batard, le batteur Bunny Rizzitelli, le claviériste D. (pour Dominique, je crois, mais je n'en suis pas sûr) Perrier.

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Sous-pochette (on n'y trouve les paroles que de 4 des 8 chansons)

Sous sa pochette rouge criarde et franchement moche (hélas une constante chez Manset à l'époque, entre Le Train Du Soir, Comme Un Guerrier, Prisonnier De L'Inutile, Matrice, des pochettes parfois sobres, toujours quasi-bâclées) et son titre chelou, L'Atelier Du Crabe contient donc plusieurs chansons mémorables, aux climats pop/rock ou new-wave (Les Rendez-Vous D'Automne, quasiment 6 minutes grandioses). Tout n'y est pas parfait, entre L'Atelier Du Crabe et Marin'Bar, aux mélodies énervantes (et pour cette dernière, aux paroles débiles, du sous-Philippe Lavil, j'assume mes propos), et un Musique Dans La Tête final qui, bien que sympathique, n'est pas non plus inoubliable. Mais Le Masque Sur Le Mur, Manteau Rouge, le slow Il Faut Toujours Se Dire Adieu...ces chansons, les 5 chansons restantes, sont vraiment du grand Manset. Bref, à défaut d'être le meilleur et un de mes chouchous, c'est encore une fois un excellentissime album. Bref, du Manset, quoi !

FACE A

L'Atelier Du Crabe

Il Faut Toujours Se Dire Adieu

Manteau Rouge

Les Îles De La Sonde

FACE B

Les Rendez-Vous D'Automne

Marin'Bar

Le Masque Sur Le Mur

Musique Dans La Tête

"Ringo's Rotogravure" - Ringo Starr

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Aaaah, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé de Ringo Starr sur le blog, non ? Comment ça, ça ne vous manquait pas ? Bande de... non, enfait, vous avez raison. D'autant plus que j'avais abordé ses meilleurs albums (de loin), à savoir ses premiers (sauf le tout premier, Sentimental Journey, qui n'est pas terrible ; mais qui fut abordé ici quand même), Beaucoups Of Blues, Ringo et Goodnight Vienna. Plus une compilation d'époque (Blast From Your Past), plus une triple compilation de son All-Starr Band des années 80/90/2000 (The Anthology...So Far), plus un long article résumant son entière discographie solo (All-Starr Band inclus)... Bref, j'avais quand même abordé du Ringo ici. Pas beaucoup de Ringo, mais le meilleur de sa discographie. Reste donc à aborder le pire, et là, désolé s'il y à des fans de Ringo ici (et personnellement, je ne suis pas fan, mais je suis très respectueux de ce mec hautement sympathique, et puis c'est un ex-Beatles, quand même), mais quand on parle du 'pire de Ringo', il y à l'embarras du choix. Quel album allais-je aborder ? Bad Boy (1978), une chiure innommable faite par un ex-batteur en plein alcoolisme ? Ringo The 4th, le précédent (1977), disco/dance, avec une pochette d'un goût immonde ? Stop And Smell The Roses (1981), fait juste après la mort de Lennon, par un Ringo encore mal en point, et qui est affligeant de sa pochette à ses morceaux ? Old Wave (1983), qui fut très très mal distribué (euphémisme : c'est en fait comme s'il ne le fut pas du tout,vu ses ventes...), et a bidé comme c'est pas possible en grande partie à cause de ça (mais je vous rassure : il est quand même mauvais, donc il aurait bidé même en étant aussi bien distribué que d'ordinaire) ? Ou bien Starr-Struck (1988 ; ou 1989, je ne sais plus trop), deuxième compilation de Ringo, regroupant le meilleur de la période 1976/1983 ?

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Dans le genre, il y avait vraiment le choix. Le mien s'est porté sur un album sorti en 1976, et qui s'appelle Ringo's Rotogravure. En plus, c'est dans la continuité des albums que j'avais abordé, car ce disque suit, en effet, la compilation Blast From Your Past (1975), qui fut le dernier album de Ringo (et le dernier album  tout court !) àêtre sorti sur le label Apple à l'époque. Cette compilation très courte marquait en quelque sorte la fin d'une époque pour Ringo, sa meilleure, celle du succès et d'albums réussis (ou, au pire, vraiment écoutables). Après, le déluge. Qui démarre lentement, mais sûrement, avec Rotogravure, en 1976, album sorti sous une pochette à la fois amusante et gênante, Ringo, une loupe sur l'oeil, regardant malicieusement le possesseur du disque. Au dos, une photo d'une porte considérablement taguée, celle des locaux d'Apple Records. Dans la pochette était glissé, à l'époque, un petit cadeau : une petite loupe permettant de lire sans se forcer les inscriptions, écrites souvent en très petit, sur la porte ! Je possède le vinyle, sans la loupe, mais je ne m'attendais pas à la trouver dedans, donc, je ne suis pas trop frustré... On se souviendra de Ringo's Rotogravure pour deux choses : cette loupe, et le fait qu'il fut le début de la fin pour Ringo, son premier bide dans une longue et pénible série. Pourtant, l'album a été enregistré avec une série de musiciens de grand talent, tous des potes, tous réunis autour de l'ex-Beatles : Peter Frampton, Eric Clapton, Dr. John, John Lennon, Harry Nilsson, le couple Paul & Linda vous-savez-qui-n'est-ce-pas... En 34 minutes (et 11 titres, même si le dernier, Spooky Weirdness, 1,25 minute de petit bordel sonore sans queue ni tête, n'est pas officiellement crédité sur le vinyle), l'album propose un titre écrit par McCartney, un autre écrit par Lennon, un par Clapton, un autre par George Harrison (qui ne participe pas à l'album), respectivement Pure Gold, Cookin' (In The Kitchen Of Love), This Be Called A Song et I'll Still Love You. Aucune d'entre elle ne figure d'exception dans la liste de chansons médiocres présentes sur ce disque. On y trouve même une reprise (de Bruce Channel), Hey ! Baby, qui est amusante, mais sans plus, et une chanson sortira en single (en fait, deux : Hey ! Baby aussi sortira en single), A Dose Of Rock'n'Roll, qui est des plus affligeantes.

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Entre la chanson mariachi Las Brisas, le Cryin' insupportable, You Don't Know Me At All et Pure Gold, c'est peu dire, au final, que cet album, qui reproduit quelque peu la formule gagnante plein de stars autour de l'ex-Beatles+production étincelante de Ringo (1973) pour la seconde fois (après un Goodnight Vienna (1974) moins réussi que Ringo, mais tout de même vraiment bon), est raté. Aucune chanson, sauf à la rigueur la reprise de Hey ! Baby (on sent que Ringo s'est éclatéà la faire ; en fait, on sent qu'il s'est éclatéà faire tout le disque, entouré de ses potes, qui apparaissent sur l'intérieur de pochette - ci-dessus), ne surnage dans ce marasme, qui est donc le premier mauvais disque de l'ex-batteur. Il fera encore pire avec ses trois albums suivants, et surtout Ringo The 4th et Bad Boy, mais là, ça commence vraiment à devenir pénible, et je ne conseille ce disque (quasiment introuvable en CD à l'heure actuelle) qu'à celles et ceux qui veulent vraiment tout découvrir de la carrière solo de Ringo Starr et sont donc prêt(e)s à tout pour ça. Ce n'est vraiment pas bon du tout, parfois même embarrassant. A noter que la production est signée Arif Mardin (qui a notamment bossé avec Willie Nelson), on se demande ce qu'il est venu foutre dans cette galère...

FACE A

A Dose Of Rock'n'Roll

Hey ! Baby

Pure Gold

Cryin'

You Don't Know Me At All

FACE B

Cookin' (In The Kitchen Of Love)

I'll Still Love You

This Be Called A Song

Las Brisas

Lady Gaye

Spooky Weirdness  (non crédité sur la pochette)

"Comme Un Guerrier" - Gérard Manset

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Il ne reste plus beaucoup d'albums de Gérard Manset à aborder sur le blog : Revivre, La Vallée De La Paix, Obok, Le Langage Oublié... Il restait, aussi, et surtout, à aborder cet album, sorti en 1982, le dernier à avoir subi, de la part de Manset, des coupes par la suite (pour son édition CD : il virera un titre, Maubert). Cet album s'appelle Comme Un Guerrier, même si son titre officiel semble être, en réalité, Comme Un Guerrier/L'Enfant Qui Vole (titres de deux des huit chansons de l'album). Encore une fois, Gérard Manset semble se contrefoutre totalement de l'aspect commercial (pourtant assez important, évident, quand on sort un album) de la musique, car on a, entre nous, connu des visuels d'albums plus réussis que celui de Comme Un Guerrier (ou de Lumières, du Train Du Soir, de L'Atelier Du Crabe, de Prisonnier De L'Inutile, de Matrice...bref, de ses albums). Une vilaine couleur gris souris, recto comme verso, et deux cadres de photo. Celle du recto représente Manset, visage flou, assis en t-shirt et jean (et chaussettes) dans un décor nu et intérieur, et celle du verso le représente, debout, fringué pareil, ouvrant une porte donnant sur un décor paradisiaque et certainement pas européen. On notera aussi, sur le verso, des fautes de frappe assez impardonnables : le claviériste jouant sur le disque, Serge Perathoner, est crédité avec un 'e' en plus à la fin de son nom, et un des titres de chansons, Toujours Ensembles, me semble aussi victime d'une faute de frappe : le 's'à la fin de 'ensembles' semble en trop, non ? Cette seconde faute de frappe est sur mon exemplaire vinyle, pas sur tous, apparemment, à voir le visuel juste ci-dessous.

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Vous me demanderez (ou pas ; faites ce que vous voulez), est-ce que ça change quoi que ce soit au niveau musical de l'album ? et je vous répondrai non, bien entendu. Mais quand même.  D'une durée de 32 minutes environ (pas évident de juger de la durée d'un disque quand on n'a que le vinyle), Comme Un Guerrier, dont seules les paroles de deux des chansons sont proposées sur la sous-pochette (celles des deux chansons formant le titre à rallonge cité plus haut), est un album, comment dirais-je...secondaire, de Manset. Manset semblait être, en 1981/82, en petite perte de forme, Le Train Du Soir (le précédent opus) et cet album étant ses deux moins réussis depuis le début (1968) de sa carrière, rien que ça (et L'Atelier Du Crabe, fait avant Le Train Du Soir, est vraiment bon, mais marquait quand même un petite baisse de forme aussi par rapport aux précédents). Heureusement, deux ans plus tard, avec Lumières, il reviendra à un niveau tout bonnement exceptionnel. Bon, en attendant, ce disque de 1982, mon année de naissance, n'est vraiment pas mon préféré de lui. Il y à des chansons un peu faciles, anodines, je pense notamment àMaubert, qui est très rock (les guitares sont féroces sur ce titre), et qui sera excisé de la seconde version CD (et à l'heure actuelle, la seule commercialisée) de l'album. Pour Un Joueur De Guitare aussi n'est pas terrible par rapport au Manset des grands jours (mais ce n'est pas nul à chier pour autant), et L'Epée De Lumière est un peu anodine. Ces trois chansons sont toutes sur la seconde face de l'album, la plus courte (presque un quart d'heure) et la moins réussie, donc.

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Comme Un CD, version guerrier (euh, c'est pas l'inverse ?)

La A, elle, offre, heureusement, du lourd : Comme Un Guerrier, 6 minutes de tuerie qui assassine la guerre, une chanson mémorable et probablement une des meilleures de Manset (et, évidemment, le sommet de l'album). L'Enfant Qui Vole et La Mer Rouge (malgré des paroles un peu idiotes en jeux de mots avec Henri de Monfreid) assurent aussi totalement, et Toujours Ensemble est une belle chanson (La Route De Terre, sur la face B, aussi, d'ailleurs). L'album n'en demeure pas moins un tantinet inégal, et sa production, très ancrée dans les années 80 (le son des guitares, bien flangerisé, avec pas mal d'écho, a mal vieilli parfois), ne l'améliore pas trop. Comme Un Guerrier est un Manset effectivement un peu secondaire, pas honteux du tout, même plutôt bon, mais je ne le conseille qu'une fois que les grands crus du natif de Saint-Cloud sont découverts et maintes fois écoutés. Heureusement, avec l'album suivant, ce Lumières (1984) ahurissant de maîtrise (et les deux suivants encore, Prisonnier De L'Inutile en 1985, Matrice en 1989), Manset allait revenir à un niveau exceptionnel. Ici, le niveau n'est que très bon. Cet album ferait honneur à n'importe quel chanteur français type Bashung, Souchon, Cabrel ou Higelin, sauf pour Manset, où il fait vraiment mineur, tout ça, pour dire le niveau général de ce chanteur si particulier et vraiment génial (si on veut bien mettre de côté sa manière vraiment dégueulasse de gérer son catalogue, je ne reviendrai pas dessus encore une fois...) !

FACE A

Comme Un Guerrier

La Mer Rouge

L'Enfant Qui Vole

Toujours Ensemble

FACE B

Maubert

La Route De Terre

Pour Un Joueur De Guitare

L'Epée De Lumière

"The John Lennon Collection" - John Lennon

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On va reparler un peu de John Lennon ces jours-ci, sur le blog : deux albums (qui n'en sont pas vraiment) jamais abordés ici jusqu'à présent, et sans doute une ou deux réécritures d'anciennes chroniques. Un des deux albums qui n'avaient, jusque là, jamais été abordés ici et qui le sont donc dès à présent (du moins, pour l'un des deux, ici et maintenant, avec cette chronique), est une compilation. Vous allez me dire (et vous aurez raison), quel est l'intérêt de l'aborder, surtout que deux autres compilations lennoniennes (Shaved Fish de 1975, Imagine : John Lennon de 1988) l'ont été en leur temps, et il n'y à pas si longtemps que ça ? L'intérêt ? Aucun, ou quasiment aucun. Cette compilation, qui date de 1982, est la seconde de Lennon (après Shaved Fish) et la première posthume le concernant, c'est même, (si l'on excepte des singles issus de Double Fantasy ou un EP de 1981 proposant trois titres issus d'un concert d'Elton John en 1974, concert auquel participa, le temps de ces trois titres, Lennon, suite à un petit pari perdu entre les deux artistes), c'est même, donc, le premier disque posthume de Lennon. Sorti originellement en vinyle (forcément) de 17 titres, il sera réédité en CD en 1989 avec deux morceaux supplémentaires en fin de parcours (bref, les deux derniers titres, voir tracklisting plus bas) et est sorti sous une iconique pochette, d'une sobriété exemplaire, proposant la dernière photo (enfin, les dernières : recto et verso de pochette sont issus de la même session photo) de Lennon, prise la veille même de son assassinat. La compilation possède aussi un titre d'une sobriétééclatante, qui a tout du recueil : The John Lennon Collection.

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Verso vinyle (CD : identique, avec bandeau noir vertical à droite pour la liste des titres)

Un titre pareil irait plus à un coffret de l'intégrale (qui sera fait pour la première fois en 1990, un coffret qui ne contiendra d'ailleurs pas tout de ses albums, loin s'en faut, mais revenons à nos moutons) qu'à un simple disque (de plus d'une heure, quand même : 71 minutes pour le CD ; le vinyle était plus court, mais quand même simple, deux faces bien remplies, quoi). Le seul intérêt de cette compilation est dans sa version CD, tardive donc, qui propose un morceau jusque là inédit en album, et que l'on ne trouvait qu'en face B du single Stand By Me de 1975 (reprise du regretté Ben E. King) : Move Over Ms. L., une chanson qui fut à la base proposée à Keith Moon pour son album solo (Two Sides Of The Moon, 1975) mais que Lennon chantera lui aussi, normal, après tout, c'est sa chanson à la base. Une chanson de pur rock'n'roll basique, pas de quoi faire sauter la braguette du pantalon de papy, mais c'est sympa. Oubliable, mais sympa. Ne pas l'avoir placée sur la version d'époque (vinyle) de la compilation est une faute, ça aurait rendu The John Lennon Collection plus intéressant dès le départ. L'autre bonus-track de  la version CD est connu, Cold Turkey, déjà présent sur Shaved Fish. Sinon, le reste, 17 titres, est tout sauf inédit. Enfin, à la base, la version entière de Give Peace A Chance n'était disponible qu'en 45-tours d'époque, la chanson se trouvait certes sur Shaved Fish, mais considérablement amputée (seule ses 50 premières secondes avaient été placées sur la compilation). Le reste fait souvent doublon avec Shaved Fish : Power To The People, Instant Karma !, Imagine, Mind Games, Whatever Gets You Thru The Night, #9 Dream, Happy X-Mas (War Is Over) s'y trouvaient déjà. On notera la présence de Stand ByMe, issu de l'album de reprises Rock'N'Roll de 1975 ; de Love, issu de John Lennon/Plastic Ono Band de 1970 (hérésie : cette belle chanson, redécouverte tardivement grâce à un single posthume, est la seule de ce remarquable album de 1970 àêtre ici ; ni Working Class Hero, ni God, ni Mother, ni Remember ne s'y trouvent). On a aussi Jealous Guy, de l'album Imagine (1971). Autre hérésie : aucun titre de Some Time In New York City (1972, un double album à moitié live qui est certes très inégal et contesté, mais quand même, Woman Is The Nigger Of The World et New York City auraient pu se retrouver sur The John Lennon Collection, surtout la première).

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Lennon en 1974

Enfin, pas moins de 6 des 7 morceaux de Lennon de l'album Double Fantasy (qu'il fit en collaboration totale avec Yoko, qui en chante la moitié des morceaux) sont ici, seul Cleanup Time manque (personnellement, je trouve cette chanson infiniment supérieure àDear Yoko, mais bon...). OK, ces chansons sont remarquables (Woman, Beautiful Boy (Darling Boy), Watching The Wheels...), mais 6 des 7 de l'album sur la compilation, ça fait pas un peu remplissage éhonté et passage en force ? A la place de Dear Yoko, j'aurais mis Woman Is The Nigger Of The World, et à la place de I'm Losing You (que j'adore pourtant), j'aurais mis, disons, One Day (At A Time) ou Out The Blue, de Mind Games (autre album scandaleusement sous-représenté ici, un seul titre), ou bien un inédit, genre Rock'n'Roll People, que Lennon offrit à Johnny Winter vers 1974 (l'albinos bluesy la chantera sur son John Dawson Winter III, remarquable album), et qui se retrouvera en 1986 sur la compilation d'inédits Menlove Ave., qui est assez dispensable par ailleurs (la compilation, pas la chanson). Bref, The John Lennon Collection est une compilation moyennement concluante. Shaved Fish, la seule sortie du vivant de Lennon, est plus directe (et plus courte, incomplète certes, mais elle atteint la perfection), et par la suite, entre Imagine : John Lennon et Working Class Hero : The Definitive (2005), et surtout cette dernière car elle est double et vraiment complète, sans oublier The John Lennon Legend ou Power To The People : The Hits, on aura d'autres compilations soit aussi complètes, soit plus complètes encore. Et puis, si vous êtes fan, vous avez déjà tout, et vous aurez donc des doublons avec ces best-ofs, qui ne sont conseillés qu'aux néophytes, aux curieux ne voulant pas se risquer à acheter les albums (souvent vendus à prix élevé). A ceux-là (et celles-là !) je ne peux cependant que les encourager à sauter le pas et à prendre John Lennon/Plastic Ono Band, Imagine et Walls & Bridges. et Double Fantasy. La suite viendra sans doute en cas de bonne surprise auditive, et sinon, vous aurez le meilleur de Lennon avec ces albums intemporels ! Pour en finir avec cette compilation, je ne l'ai abordée ici que parce que je viens de me la payer, en CD d'occasion trouvé en brocante à 1 euro, et que, pour le coup, je me suis dit, autant le faire, ça ne sert pas à grand chose mis à part à rajouter un article, mais c'est quand même Lennon, et ces chansons, doublons ou pas avec les albums et compilation obsolète ou pas, sont quand même ce qu'elles sont : intouchables. Enfin, je n'ai jamais vraiment aiméHappy X-Mas (War Is Over), Dear Yoko et Power To The People, ceci dit...

FACE A

Give Peace A Chance

Instant Karma !

Power To The People

Whatever Get You Thru The Night

#9 Dream

Mind Games

Love

Happy X-Mas (War Is Over)

FACE B

Imagine

Jealous Guy

Stand By Me

(Just Like) Starting Over

Woman

I'm Losing You

Beautiful Boy (Darling Boy)

Watching The Wheels

Dear Yoko

Bonus-tracks version CD :

Move Over Ms. L.

Cold Turkey

"Beatles For Sale" - The Beatles

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BeatlesForSale

Tout ou presque a déjàété dit au sujet de cet album. Une des phrases les plus logiques que j'avait pu lire à son sujet venait d'un internaute anonyme qui, sur un site marchand (FNAC.com, je crois), dans un de ses commentaires, en parlait comme du seul album dispensable des Beatles, et que, rien que pour ça, il était quand même tout sauf dispensable, car seul dans son genre, dans la discographie studio du plus grand groupe du monde. Oui, c'est un peu tiré par les poils de couilles de votre Golden Retriever favori, mais dans un sens, c'est vrai : Beatles For Sale, quatrième album des Beatles, est en effet leur moins réussi. Mais est-ce pour autant un ratage ? Autrefois, j'aurais dit oui, et d'ailleurs mon ancienne chronique, désormais effacée et remplacée par celle-ci, avait été placée dans la catégorie des ratages (ce n'est donc plus le cas, et j'ai aussi viré le tag 'ratages') quand je l'avait écrite en, putain ça remonte à loin, 2009. Pourquoi réaborder Beatles For Sale en 2015 alors que les deux précédents opus du groupe, With The Beatles et A Hard Day's Night, , dont les chroniques datent aussi de 2009 et commencent à sentir le moisi, ne l'ont toujours pas été (réabordés) et que ça fait bien deux ans, environ, depuis que j'ai réabordéPlease Please Me ? En fait, demain (15 mai), ça fera pile poil deux ans que j'ai réabordéPlease Please Me avec au fond de moi l'intime envie de réaborder l'ensemble de leurs premiers albums (en gros, jusqu'à Rubber Soul, disque que j'ai cependant réabordé en janvier dernier), dans l'ordre. Mais avec un album tous les deux ans, mon rythme de travail commence àêtre presque aussi lent que celui des rééditions des albums solo de Paul McCartney dans sa Archive Collection (concernant Paulo et son  planning de rééditions, au fait, prochaines livraisons, Tug Of War et Pipes Of Peace, apparemment, mais quand ces albums seront réédités en CD, je l'ignore ; j'espère dans l'année)...

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Intérieur de pochette vinyle

Si j'ai choisi Beatles For Sale, c'est avant tout parce que j'avais été trop méchant avec lui il y à de cela, putain le temps ça file, 6 ans. Attention, je ne vais pas lui envoyer un bouquet Interflora pour autant, hein. La première chose à dire au sujet de cet album sorti en 1964 est qu'il a marqué une sorte de stase, dans la progression du groupe. Clairement, ça se voit dès la pochette (prise à Hyde Park) les montrant quelque peu fatigués (surtout Harrison et McCartney, Ringo faisant sa tronche de chien perdu sans collier qu'il a l'habitude de faire, et Lennon parvenant à faire un peu distant et hautain comme à son habitude). Alors que le précédent opus, A Hard Day's Night (1964, en partie une bande-originale pour le film du même nom, de Richard Lester, avec les Beatles en stars), n'était, du long de ses 30 petites minutes (le disque original britannique le plus court du groupe), constitué que de chansons signées du groupe, et principalement Lennon/McCartney (et c'était d'ailleurs le premier de leurs albums àêtre uniquement constitué de chansons originales, et pas de reprises mélangées à des originaux), Beatles For Sale, lui, est constitué, dans ses 14 titres (pour 34 minutes), de 6 reprises (enfin, 7, mais deux d'entre elles sont sur une seule plage audio). Et, donc, de 8 morceaux signés du groupe (tous par Lennon/McCartney). On prendra immédiatement ce détail pour une marque de fatigue, de perte de vitesse ; quelques reprises de plus au programme et on aurait carrément dit que les Beatles étaient foutus. Dans le coeur des Beatles, ce disque ne valait apparemment pas grand chose ; dans le coeur des fans, c'est un peu comme With The Beatles (1963), un disque parfois sous-estimé, quelque peu oublié, on ne l'aime pas autant que Rubber Soul, Abbey Road, Revolver ou Help !, mais allez, putain de lui, on l'aime bien quand même, le p'tit con. On n'y trouve qu'un seul tube, classé n°1 en Angleterre, Eight Days A Week (le titre vient d'une formule utilisée par un chauffeur de taxi, qui aurait dit au groupe, en les transportant, qu'il bossait huit jours par semaine), chanson démarrant par un fade-in, ce qui, pour l'époque, était quasiment une première. La chanson sera quelque peu dénigrée par le groupe, surtout par Lennon (qui la chante) qui estimera que c'est de la merde. C'est pourtant une excellente petite chanson, au même titre qu'une autre de l'album, bien connue (mais qui ne sera pas n°1, il aurait, pour ça, fallu qu'elle sorte en single, à la base, ce qui ne fut pas le cas), interprétée par Paul, What You're Doing.

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Verso de pochette

Mais ce sont les reprises qui envoient tout péter: Rock And Roll Music (de Chuck Berry), Honey Don't (de Carl Perkins, et interprétée par Ringo qui ne se gênera jamais pour la chanter sur scène au cours des tournées de son All-Starr Band), Words Of Love (de Buddy Holly), Everybody's Trying To Be My Baby (encore une de Carl Perkins, chantée ici par Harrison ; à noter qu'Harrison et Ringo, plus Eric Clapton et Dave Edmunds, feront un disque live avec Carl Perkins, disque publié dans les années 2000, mais enregistré au cours des années 80), et le fameux Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey, la première étant de Little Willie Littlefield, et la seconde, de Little Richard. Le reste de l'album est, cependant, parfois un peu décevant : si No Reply, I'm A Loser et Baby's In Black, les trois premières chansons, sont pas mal (et même, pour No Reply et I'm A Loser, franchement bonnes), on ne peut pas en dire autant de Mr. Moonlight, I'll Follow The Sun et I Don't Want To Spoil The Party. Every Little Thing est très bonne aussi, mais n'a jamais fait partie de mes préférées de l'album ni du groupe. Dans l'ensemble, Beatles For Sale (dont les notes de pochette sont signées Derek Taylor, attaché de presse du groupe, ni pour la première ni pour la dernière fois) est donc un album correct, ce qui, pour ce qui est des Beatles, est tout de même difficile à avaler. Comme les Beatlemaniaques (dont je fais assurément partie) le disent, c'est le plus faible de leur discographie, même si 'faible' est un terme un peu fort quand même, car on parle des Beatles. Personnellement, je trouve Please Please Me (1963, leur premier album) moins bon encore, et clairement le plus faible de leur répertoire, mais Beatles For Sale le talonne de près. Bien que contenant au final peu de chansons moyennes et anodines par rapport au nombre de morceaux (il y en à trois, voire quatre en comptant Baby's In Black), bien que comprenant quand même cinq grands moments beatlesiens (Honey Don't, Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey, Eight Days A Week, Rock And Roll Music, What You're Doing), bien qu'étant aussi bien interprété et produit que les précédents et suivants (enfin, que le suivant, Help !, autre bande-originale de film - du moins, pour sa face A -, car dès Rubber Soul, un cap allait être franchi, le niveau supérieur atteint), bien, enfin, qu'étant un disque des fuckin' Beatles, Beatles For Sale n'en demeure pas moins, en effet, un album secondaire dans leur discographie. Un disque à redécouvrir, àécouter absolument rien que parce que c'est un disque du groupe, mais si vous ne les connaissez pas encore en profondeur (et dans ce cas, je vous envie), ne commencez pas par lui. Il est àécouter une fois qu'on a écouté A Hard Day's Night, Rubber Soul, Help !, Revolver et, d'une manière générale, tous les albums faits après 1964.

FACE A

No Reply

I'm A Loser

Baby's In Black

Rock And Roll Music

I'll Follow The Sun

Mr Moonlight

Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey

FACE B

Eight Days A Week

Words Of Love

Honey Don't

Every Little Thing

I Don't Want To Spoil The Party

What You're Doing

Everybody's Trying To Be My Baby 

"Acoustic" - John Lennon

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Quand j'ai abordé la compilation The John Lennon Collection (1982) l'autre jour, j'ai annoncé qu'en plus d'elle, il y aurait ici, prochainement, un autre album (qui n'en est pas vraiment un, en fin de compte) de Lennon abordé sur le blog pour la première fois. Ben, c'est maintenant. Si. Cet album-qui-n'en-est-pas-vraiment-un est sorti en 2004, inutile donc de préciser qu'il est bien posthume comme il faut, et que sa sortie a été préparée par Yoko Ono. Il s'appelle Acoustic, ce qui est un titre plutôt bien trouvé, car son contenu (assez court malgré le nombre de morceaux : il y en à 16, mais l'album dure 44 minutes) est, vous n'allez jamais me croire, totalement acoustique. Jusque là, ça va, mais le problème, c'est que, dans l'ensemble, ce disque est un peu du genre qui trompe son monde. A la sortie de l'album, on en parlera, dans certains médias, comme d'un album inédit de Beatle John, et bien entendu, campagne de pub à l'appui. Après une écoute, l'évidence se fait, cet album proposant, dans son livret, les tablatures de guitare pour pouvoir jouer les morceaux (et les paroles pour s'accompagner ; le coup des tablatures, bien que peu faciles à déchiffrer, est une bonne idée), est une belle escroquerie, et j'ai envie de le carrer sèchement dans la catégorie des ratages. Je ne le fais pas, car au final, on trouve vraiment pas mal de moments corrects ou franchement bons ici, mais c'est la mentalité de Yoko, pour le coup, concernant ce disque, qui mériterait d'aller droit vers les ratages. Je m'explique.

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Généralement, quand on a entre les mains un disque qui s'appelle Acoustic, ou Unplugged, genre ceux de Dylan, Nirvana, Neil Young, Clapton, Alice In Chains, Corrs, Alanis Morrissette ou Paul McCartney, on se doute bien que l'on tient entre les mains un album live acoustique. Généralement de ceux enregistrés à la fameuse émission Unplugged de MTV. Bon, concernant Lennon, c'est foutu, MTV n'existait pas encore quand il a été tué par M*** C****** (l'ordure ayant tué Lennon ne mérite pas qu'on cite son nom encore une fois) en décembre 1980. Mais Acoustic aurait très bien pu être constitué de passages acoustiques de concerts de Lennon. Concerts qui ne furent pas légion, d'ailleurs, car Lennon n'en a vraiment pas donné beaucoup dans sa carrière solo. Des morceaux live, Acoustic en contient, en effet. Il y en à... trois. Tous datent de 1971, deux d'entre eux d'un concert donnéà Ann Arbor (Michigan, la patrie des Stooges et du MC5) et un autre à l'Apollo Theatre de New York. Les 13 autres morceaux sont des captations studio, le plus souvent en très très très bonne qualité audio (mais deux-trois titres ne sont pas aussi bien servis, concernant le son), de démos acoustiques de futurs morceaux d'albums. On va parler d'abord des prises live, qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire compte tenu de leur âge (1971, je le rappelle) et du fait que les seuls albums lives officiels de Lennon souffrent d'une qualité audio un peu moyenne (Live Peace In Toronto 1969, le posthume Live In New York City, le Live Jam du double Some Time In New York City), sont ici servis par une très très bonne qualité audio. On a Imagine, enregistréà l'Apollo Theatre, sans piano, version donc des plus sobres, et déjà un petit classique évidemment, l'année même de sa sortie en album et single (sauf au Royaume-Uni, où elle ne sortira en single qu'en 1975). Magnifique. Les deux autres titres, enregistrés à Ann Arbor, aussi en 1971, sont deux extraits du futur Some Time In New York City de 1972 : The Luck Of The Irish (en duo avec Yoko) et John Sinclair, chanson créée afin d'aider à la libération de prison de John Sinclair, leader anarchiste et ancien mentor du groupe MC5 (groupe local, de Detroit, Michigan), incarcéré pour possession de joints. Il sera en effet libéré par la suite. Là aussi, très bonne qualité audio, donc, et interprétation convaincante de Lennon, des version sobres, épurées, de ces chansons, loin de la production de Spector sur l'album studio (même si ce ne sont pas les chansons les plus outrageusement surproduites de l'album). On notera que sur John Sinclair, Lennon cite le nom du juge qui a fait emprisonner Sinclair, chose qu'il ne fait pas dans la version studio...

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Le reste d'Acoustic est donc constitué de démos studio, enregistrées, généralement, dans l'intimité, chez Lennon probablement. Ca commence par six morceaux issus de l'album John Lennon/Plastic Ono Band (1970), et on est en droit de se poser la question de l'utilité d'entendre des versions démo acoustiques de chansons qui, sur l'album final, sont tellement épurées, sobres (malgré qu'il soit produit par Spector, ce dernier a été réellement sobre pour le coup !), qu'elle sonnent souvent, du moins pour les morceaux acoustiques, comme des démos. Ces morceaux sont Working Class Hero, Love, Well Well Well, Look At Me, God et My Mummy's Dead. Les seules qui valent l'écoute sont Well Well Well (bien que ne durant qu'une minute environ) et God (malgré une qualité sonore déplorable ici, le morceau le moins bien enregistré de l'album), car on sent bien le côté version de travail ici. Pour les autres, la différence, malgré la durée des morceaux parfois, ne se fait pas sentir du tout. My Mummy's Dead dure 20 secondes de plus que la version studio (soit 1,13 minute !), mais mis à part ça, c'est kif-kif ! Cold Turkey, qui suit ces six premières plages un peu frustrantes, fonctionne moyennement en acoustique par rapport à la très cinglante version électrique sur laquelle brille la guitare tronçonneuse d'Eric Clapton. Les paroles restent saisissantes, sur l'addiction à la came de Lennon et sa manière de décrocher, à l'arrache. Ensuite, on a les deux titres live d'Ann Arbor, puis Woman Is The Nigger Of The World, qui ne dure que...40 secondes. Inutile de le dire, ça ne sert à rien, on a juste les premières paroles, chantonnées, et puis basta. What You Got (issu de Walls & Bridges, 1974), en version de 2,25 minutes, qualité audio correcte mais sans plus, Watching The Wheels et Dear Yoko (issus de Double Fantasy, 1980), sont meilleurs, mais pas de quoi se relever la nuit. Real Love est une belle arnaque ici, ce morceau inédit se trouvait en effet déjà (dans une version plus courte) sur la compilation Imagine : John Lennon de 1988, et quand Paul, George et Ringo se retrouveront en studio en 1994/95 pour faire les trois double-volets de la mythique Anthology des Beatles, ils bosseront sur ce morceau pour le peaufiner, et le proposer sur le volume 2 (ils bosseront aussi sur Free As A Bird, pour le volume 1). Cette version de 4 minutes, avec quelques paroles faisant penser à celles d'Isolation (I don't expect you to understand...), n'apporte rien de plus. Imagine, version live, suit, puis, en final, un instrumental d'une minute, It's Real, qui n'est pas terrible. Voilà donc pour Acoustic, un album qui n'en est pas vraiment un, une petite arnaque dans un sens, surtout que pas mal (environ la moitié, et parmi eux, les trois morceaux live, autrement dit, les meilleurs moments de l'album) de ses titres sont aussi sur le coffret John Lennon Anthology sorti en 1998 (et ça, les fans le savaient probablement déjà avant même d'écouter Acousticà sa sortie en 2004). Pour finir, je ne conseille cet Acoustic mal fagotté qu'aux fans ultras de Lennon, le genre vache-à-lait comme on dit, ceux qui casqueront toujours quand il s'agit de Lennon (ou des Beatles en général), bref, ceux pour qui cet album escroc a été fait. Yoko a parfois eu de bonnes idées, concernant le catalogue de feu son époux (les rééditions 2010, exceptionnelles, ou bien la très réussie double compilation Working Class Hero : The Definitive de 2005, ou bien encore, en 1986, Live In New York City, malgré le côté assez bancal de la performance de Lennon dessus, et le son un peu bof), mais quand elle se plante, elle se plante grave, et pour le coup, Acoustic ne s'imposait vraiment pas. Reste le plaisir toujours intact d'entendre la voix de John et ses chansons.

Working Class Hero

Love

Well Well Well

Look At Me

God

My Mummy's Dead

Cold Turkey

The Luck Of The Irish

John Sinclair

Woman Is The Nigger Of The World

What You Got

Watching The Wheels

Dear Yoko

Real Love

Imagine

It's Real


"In Extremis" - Francis Cabrel

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Un nouvel album de Francis Cabrel, du natif d'Astaffort, ça ne se refuse jamais. Si l'on excepte Vise Le Ciel Ou Bob Dylan Revisité en 2012, dans lequel il revisitait, en français, des chansons du Barde (un disque sans surprise, sans prise de risque, mais franchement réussi), Cabrel n'avait rien foutu en studio depuis 2008 et son remarquable Des Roses & Des Orties. Ce nouvel album de Cabrel, sorti très récemment (fin avril dernier), est donc son premier album de chansons originales en 7 ans, un record de lenteur (presque voulzyien !) le concernant, lui qui avait jusque là l'habitude de sortir un disque studio tous les 4/5 ans (de fait, Vise Le Ciel est bien sorti 4 ans après Des Roses & Des Orties). Enregistré chez lui à Astaffort avec ses amis musiciens (Bernard Paganotti à la basse, Denis Benarrosh à la batterie, Michel Françoise à la guitare pour ne citer qu'eux), long de 50 minutes et de 12 titres dont un bonus (pourquoi placer le dernier en tant que chanson bonus ? Autant l'incorporer à l'album sans autre forme de procès, non ? Quel est l'intérêt de mettre en bonus-track une chanson quand l'album en question sort pour la première fois, et n'est pas une réédition ou une version collector ? Enfin, bref ; a noter que ça fait depuis 1999 que Cabrel nous fait le coup), sorti sous une pochette un peu inhabituelle pour Cabrel (ça fait depuis 1989 et Sarbacane qu'on n'avait pas vu Cabrel d'aussi près sur une pochette, en blouson de cuir et regard direct), l'album s'appelle In Extremis, et si vous ne l'avez pas encore écouté depuis sa sortie, tout du moins ça doit être, forcément, le cas concernant son single promotionnel, Partis Pour Rester, car la chanson est assez matraquée à la radio à l'heure actuelle (rien qu'hier, sur deux stations différentes, je l'ai entendu à 10 minutes d'intervalle !).

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Francis multiplie les sujets inédits avec cet album : il parle d'une des plus fameuses branlées militaires nationales avec Azincourt (dont on fêtera l'anniversaire en octobre, c'était en 1415, hé oui, ça ne nous rajeunit pas, tout ça), il parle de la fin programmée et regrettable de la langue occitane dans In Extremis, il parle de Jésus sur la croix dans Dans Chaque Coeur, il semble émettre de virulentes (mais toujours avec sa légendaire bonhomie) critiques politiques du pouvoir en place avec Pas Si Bêtes et Dur Comme Fer, il parle de Nelson Mandela dans Mandela, Pendant Ce Temps (la chanson parle surtout de l'emprisonnement de Mandela et de sa libération que de sa mort), il parle des vieux chanteurs ringards dans La Voix Du Crooner, il s'essaie au jazz dans le morceau supplémentaire (Les Fontaines Du Jazz), ce qui ne s'imposait vraiment pas par ailleurs... Certaines chansons font mouche, Dur Comme Fer est une ouverture efficace, Le Pays D'A Côté, avec son refrain world music scandé par ses choristes, et Partis Pour Rester sont vraiment de remarquables chansons. Azincourt aussi, d'ailleurs, aux paroles très poétiques. Ces chansons sont clairement mes préférées de l'album, et j'ai même envie de dire, les seules qui me branchent vraiment sur In Extremis. Car si l'on excepte ces chansons, et si l'on excepte le côté très varié des sujets, l'album, sous sa pochette un peu 'rock' (restons relatifs, c'est Cabrel, après tout : il essaierait de poser en rockeur pour une photo qu'il n'y parviendrait pas vraiment, et on n'attend pas ça de lui, donc ça tombe plutôt bien), m'a déçu, et continue de le faire. Ca fait trois fois que je l'ai écouté depuis le jour de sa sortie, et je ne peux m'empêcher d'être déçu, malgré qu'aucune chanson (si l'on excepte Les Fontaines Du Jazz, celle-là, je peux pas) ne soit mauvaise. Mais il y à un je-ne-sais-quoi de frustrant, ici. Si Cabrel multiplie les sujets, il ne multiplie pas les mélodies : pas mal de chansons sont dans le registre blues pépère, vaguement boogie électrique. Si ça fonctionne bien sur Dur Comme Fer, ça ne marche pas sur Mandela, Pendant Ce Temps, ou In Extremis : le côté très léger, sautillant des mélodies ne s'accorde pas avec les paroles, assez sombres, introspectives ou mélancoliques. Pas Si Bêtes possède une mélodie assez irritante ; A Chaque Amour Que Nous Ferons et Dans Chaque Coeur, eux, sont lents, mélancoliques (pour la seconde citée, avec comme sujet la mort de Jésus sur la croix, difficile de faire dans le guilleret, nous sommes d'accord), et même assez chiants au final. La Voix Du Crooner, elle, est du genre bouche-trou, passe-partout, on l'oublie une fois écoutée.

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Bref, n'attendez pas un grand disque avec In Extremis. Pas mauvais, l'album n'est cependant vraiment pas ce que Francis Cabrel a fait de mieux, et je trouve l'album du niveau de Hors-Saison ou des Beaux Dégâts (1999 et 2004 respectivement), autrement dit, du Cabrel en demi-teinte, correct mais peut mieux faire comme on dit. J'attendais vraiment quelque chose de ce disque, me disant que s'il avait mis autant de temps pour le faire, c'est qu'il le peaufinait, qu'il voulait marquer le coup et sortir un grand album. Après, peut-être que par la suite, In Extremis se révèlera, mais pour le moment, pas de quoi fouetter tatie avec une branche d'arbre. OK, Le Pays D'A Côté, Dur Comme Fer, Azincourt, Partis Pour Rester sont vraiment bonnes, excellentes même. OK, aucune chanson n'est à chier, elles sont, au pire, très anodines. Mais que la maestria de Sarbacane, Des Roses & Des Orties et, surtout, de Samedi Soir Sur La Terre (qui reste son chef d'oeuvre absolu) est loin, tout de même... Francis, reprends-toi, putaing ! Tu tournes en rond !

Dur Comme Fer

A Chaque Amour Que Nous Ferons

Le Pays D'A Côté

Azincourt

In Extremis

Dans Chaque Coeur

Partis Pour Rester

Mandela, Pendant Ce Temps

Les Tours Gratuits

La Voix Du Crooner

Pas Si Bêtes

Les Fontaines Du Jazz  (chanson bonus)

"Tripping The Live Fantastic" - Paul McCartney

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On le sait, les années 80 furent difficiles pour pas mal de monde, dans le milieu rock et pop. On ne reviendra pas sur les carnages musicaux accomplis par Neil Young, David Bowie, Lou Reed, les Stones, Eric Clapton ou Bob Dylan (malgré, à chaque fois, au moins un bon/très bon/grand disque par artiste ou groupe cité, dans cette décennie, comme Infidels, Tattoo You, Freedom ou Scary Monsters (& Super Creeps), mais ça fait peu au final). Paul Mcartney aussi a eu droit à son petit passage à vide. Pour lui, les années 80 ont bien démarré (McCartney II, en 1980, le disque avec Coming Up, chanson qui, selon la légende, a poussé Lennon à revenir aux affaires ; McCartney II est sinon un disque assez foutraque et au final inégal, mais amusant), se sont poursuivies, la même année, en cauchemar avec l'assassinat de Lennon. Il refait surface en 1982 avec le monumental Tug Of War, mais la suite sera, hélas, vraiment inférieure. Pipes Of Peace, en 1983, constitué en intégralité de chutes de studio du précédent album, contient certes Say Say Say en duo avec Bambi, mais mis à part cette immense chanson, rien à signaler (Macca ne chantera jamais rien de cet album sur scène, et ça veut tout dire). 1984, Macca écrit un scénario pour un film dans lequel il tiendra son propre rôle (aux côtés de sa femme, mais aussi de ses musiciens, et on a aussi Ringo, notamment), et dont il signera la bande-son, Give My Regards To Broad Street. Bide commercial et artistique (l'album est des plus médiocres, malgréNo More Lonely Nights, et est constitué essentiellement de nouvelles versions, réarrangées, de classiques des Beatles, Wings et carrière solo de Macca). 1986, Press To Play, surproduit à la sauce 80's (ça veut tout dire), offre quand même de très très bonnes chansons, comme Stranglehold, Only Love Remains ou Talk More Talk, mais est, dans l'ensemble, des plus inégal, et fait partie, encore une fois, des albums secondaires, tertiaires même, de Paulo. Qui semble, donc, vraiment sur la mauvaise pente, une pente bien savonnée, de plus. Il faut se refaire une santé, une crédibilité. Avec l'aide de plusieurs producteurs (Trevor Horn, Elvis Costello...), il y arrivera en 1989 avec ce qui restera son meilleur album des années 80, et un de ses meilleurs tout court depuis Please Please Me (premier opus des Beatles) : Flowers In The Dirt.

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Un tel album, rempli de chefs d'oeuvre (We Got Married, Put It There, My Brave Face, This One...), méritait bien qu'on fasse une tournée gigantesque pour le ramoner aux foules, et il fallait bien, aussi, pour marquer le coup, en sortir un live, ce qui sera fait en 1990. Il existe trois versions de Tripping The Live Fantastic (car tel est son nom, à ce live) : la version vinyle, qui est triple ; la version CD, qui est double ; et une autre version CD, sous-baptisée "Highlights", qui est simple. Hélas, à l'heure actuelle, cette dernière est la plus facile à trouver (je me suis payé le double CD d'occasion sur le Net il y à une paire d'années). Mais en règle générale, pas mal d'albums de Macca sont à l'heure actuelle épuisés dans le commerce en attendant une réédition qui se fait franchement attendre (la série des McCartney Archive Collection, entamée en 2010, est d'une lenteur escargotesque ; il paraît d'ailleurs que les deux futures livraisons, Tug Of War et Pipes Of Peace, ne soient pas confirmées du tout par le management du label de Macca - MPL - et Macca himself). Et si vous voulez vous payer le double CD, il faut se tourner vers le marché de l'occasion, et bien faire gaffe qu'il n'y ait pas marqué"Highlights" sur la pochette qui, mis à part ça, est identique dans les deux versions de l'album. L'album, sinon, est enregistré en divers endroits au cours de la tournée mondiale, Rough Ride, par exemple, l'a étéà Paris, inutile de vérifier dans les livrets (il y en à deux, épais, dans le double boîtier d'époque) pour en être sûr, le Bonsoir, Paris ! crié par Paulo, en intro, devrait convaincre. Le son est absolument gigantesque du début à la fin de ce double programme d'environ 2h20 (le premier des deux disques dure pile poil 70 minutes !), bien généreux, et proposant, de temps à autre, des morceaux enregistrés en soundchecks (répétitions scéniques sans public). Entouré de musiciens remarquables, qui ont joué sur Flowers In The Dirt et joueront sur Off The Ground (1993, le remarquable album suivant), à savoir Paul 'Wix' Wickens (claviers), Hamish Stuart (guitare, basse, choeurs), Robbie McIntosh (guitare) et Chris Whitten (batterie), plus Linda aux claviers et choeurs (et Macca tient basse, piano et/ou guitare), Paulo est en forme olympique durant l'intégralité de ces deux disques, dont les morceaus sont donc issus de plusieurs concerts de la tournée : Wembley, Tokyo, Paris (un seul titre), Cincinnati, Gothenburg, Rio de Janeiro, Montréal, Detroit, Madrid ou Los Angeles, pour ne citer que ces localités.

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Flowers In The Dirt est représenté via ses meilleurs moments : My Brave Face, Figure Of Eight, This One, We Got Married (David Gilmour, qui tenait la guitare sur la version studio, est absent ici, mais Robbie McIntosh arrive à le faire oublier, grand exploit), Put It There et Rough Ride. Je ne remercierai jamais assez Macca de ne pas avoir mis (ou, tout simplement, interprété) Où Est Le Soleil, morceau présent sur la version CD (mais pas vinyle ; j'ai les deux) de Flowers In The Dirt, et qui, franchement, n'est pas bon du tout (je ne l'écoute jamais ; pour moi, l'album se finit avec Motor Of Love). Sinon, Tripping The Live Fantastic tape dans plusieurs albums solo de Macca : McCartney (Maybe I'm Amazed ; les gens auraient limite le droit de le lyncher s'il ne le chantait pas, ce morceau légendaire), Band On The Run (la chanson-titre et Jet), McCartney II (Coming Up), Tug Of War (Ebony And Ivory), mais curieusement, pas tant que ça. Si l'on excepte Jet, Band On The Run et Live And Let Die, la période Wings est bien oubliée, et ça sera hélas le cas pendant de nombreuses années, McCartney ayant quelque peu oublié, ou fait mine d'oublier, que cette période fut des plus populaires, surtout aux USA. Bien entendu, les Beatles sont à l'honneur (c'est de plus en plus le cas avec les tournées les plus récentes : Good Evening New York City, sorti en 2009, contient un disque entier de chansons issues du catalogue des Beatles, sur ses deux disques ! Personne ne s'en plaindra, au final, les Beatles, ça reste les Beatles, même avec seulement Paul sur scène pour chanter ces chansons), on a Birthday, que Macca, en 1990, refit en single studio, afin de commémorer non pas les 10 ans de la mort de Lennon, mais les 50 ans de sa naissance. On a aussi Back In The U.S.S.R., Yesterday, Get Back, Let It Be, The Fool On The Hill, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (avec sa Reprise), Got To Get You Into My Life, Hey Jude (avec une fausse intro rigolote, If I Were Not Upon The Stage), Can't Buy Me Love, I Saw Her Standing There, le medley Golden Slumbers/Carry That Weight/The End issu d'Abbey Road, et ici en conclusion parfaite (enfin, il y à encore un titre après, Don't Let The Sun Catch You Crying, un morceau inédit captéà Montréal), The Long And Winding Road, Eleanor Rigby, Things We Said Today, que du beau monde donc. On note aussi des reprises de rock'n'rolls bien efficaces, Matchbox, Twenty Flight Rock, Ain't That A Shame, que les Beatles chantaient sur scène autrefois (Matchbox le fut sur un EP de 1964, par...Ringo), ce qui ajoute de la matière au live et, surtout, de la variété. Rien à dire, dans l'ensemble, de négatif sur Tripping The Live Fantastic : avec Wings Over America (1976), c'est le meilleur live de Paul McCartney, essentiel absolu.

CD 1

Showtime

Figure Of Eight

Jet

Rough Ride

Got To Get You Into My Life

Band On The Run

Birthday

Ebony And Ivory

We Got Married

Inner City Madness

Maybe I'm Amazed

The Long And Winding Road

Crackin' Up

The Fool On The Hill

Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band

Can't Buy Me Love

Matchbox

Put It There

Together

CD 2

Things We Said Today

Eleanor Rigby

This One

My Brave Face

Back In The U.S.S.R.

I Saw Her Standing There

Twenty Flight Rock

Coming Up

Sally

Let It Be

Ain't That A Shame

Live And Let Die

If I Were Not Upon The Stage

Hey Jude

Yesterday

Get Back

Golden Slumbers/Carry That Weight/The End

Don't Let The Sun Catch You Crying

"Ringo The 4th" - Ringo Starr

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Oula. Attention les yeux, cette pochette peut rendre aveugle. Il y à de quoi : un Ringo Starr barbu et en costard-noeud-pap', regard envapé (à l'époque, hélas pour lui et pour nous, il tisait pas mal, et devait aussi touchotter un peu à la came ; mais sa came à lui, clairement, c'était l'alcool), arborant une massive épée bien tenue en pogne, entouré de roses, et avec une femme juchée sur ses épaules, une femme quasiment nue apparemment (en sous-vêtements, en tout cas). Au dos, on voit...son dos, et le cul culotté de la gonzesse, avec ses talons. Qui est-elle, je ne sais pas, rien n'est dit sur la pochette (mis à part que la photo fut pris par Nancy Lee Andrews, qui fut la compagne de Ringo à l'époque ; il sera par la suite avec Barbara Bach, dans le début des années 80, et sauf erreur de ma part, ils sont toujours ensemble, mariés depuis 1981). Avec une telle pochette, difficile de se dire que l'album qui s'y trouve (et qui date de 1977, c'est le sixième album solo, hors-compilation, de Ringo, mais son quatrième de musique pop/rock, d'où son titre) sera bon. Et en effet, Ringo The 4th n'est pas bon. Mais ça, tout le monde ou presque le sait, la réputation merdeuse de cet album n'est vraiment plus àétablir. Le plus drôle, là-dedans, c'est que ce n'est pas le pire de Ringo. Je trouve, en effet, l'album suivant, Bad Boy (1978), encore pire, et je pense même que l'album précédent, Ringo's Rotogravure (1976, que j'ai abordé récemment) est encore moins bon que Ringo The 4th (mais pas pire que Bad Boy). Petit rappel des faits : après deux albums étonnants mais pas marquants (Sentimental Journey, constitué de reprises de vieux standards des années 30, et Beaucoups Of Blues, disque de country et enregistréà Nashville) en 1970, Ringo met sa carrière de chanteur en quasi-pause, mis à part deux singles, It Don't Come Easy en 1971 et Back Off Boogaloo en 1972 (deux gros succès). En 1973, avec un peu d'aide de ses amis (comme le disait la chanson des Beatles qu'il chantait en 1967 ! Cette chanson, c'est toute l'histoire de Ringo), il sort Ringo, immense album, le genre de disque que personne n'attendait et qui a cueilli tout le monde, et sur lequel, même si ce n'est jamais sur le même morceau, tous les Beatles jouent (et chacun offre au moins un morceau à Ringo). On y trouve aussi quasiment tout le Band, ainsi que Harry Nilsson, Marc Bolan, Tom Scott, Jim Keltner, Klaus Voormann, j'en passe... 1974, Goodnight Vienna sort, qui reprend la même formule gagnante (plein de musiciens stars autour de Ringo et production chatoyante), avec un peu moins de succès, mais c'est quand même du bon boulot. 1975, la compilation Blast From Your Past (par ailleurs, ultime album sorti sur Apple Records, tous artistes confondus, pendant de longues années) sort, c'est immense, le meilleur de Ringo. Après ça, le déluge, avec un Ringo's Rotogravure minable en 1976.

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Recto de pochette, sous-pochette : en haut ; disque et verso de pochette : en bas

Et ce Ringo The 4th qui, pour une fois, ne reprend pas la formule de Ringo. Ayant enfin compris, après le bide de Rotogravure (qui reprenait la formule gagnante pour la troisième fois, mais à force, ça s'essouffle, déjà qu'en 1974, a commençait à montrer ses limites), que ça ne donnait pas forcément un bon résultat, Ringo, avec son associé et co-auteur Vini Poncia, et le producteur de Rotogravure Arif Mardin, se tourne vers autre chose. Oh, il y aura toujours de bons musiciens bien connus sur l'album (Steve Gadd à la batterie sur certains titres ; Tony Levin, Hugh McDonald, Chuck Rainey à la basse ; Danny Kortchmar, David Spinozza, Lou Van Eaton à la guitare ; les frangins Brecker aux cuivres ; et parmi les choristes, Luther Vandross, Bette Midler), mais plus de stars, plus d'ex-Beatles, plus d'amis musiciens et de fiestas pour entourer Ringo. Et on change aussi le style : fini la pop, bonjour les climats soul et dance. Quasiment disco, Ringo The 4th marque  les débuts d'un nouveau Ringo, qui ne durera pas. Long de 37 minutes, cet album contient trois chansons vraiment correctes : Wings, Drowning In The Sea Of Love (qui, cependant, avec 5 minutes, est nettement trop longue) qui sortiront toutes deux en singles et marcheront à peu près aussi fort qu'un album de Roch Voisine reprenant du Lorie, et Gave It All Up. Et encore, ces chansons ne sont pas vraiment bonnes, c'est juste qu'elles font un peu illusion au milieu de pures et authentiques daubes telles que Tango All Night, Gypsies In Flight, Out In The Streets ou Simple Love Song. Et je ne parle pas de la reprise du Sneaking Sally Through The Alley de Robert Palmer (signée Allen Toussaint)...

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Cependant, avec une telle pochette qu'on imagine avoir été prise au cours d'une soirée arrosée (même si ce n'est sûrement pas le cas), difficile à la base de ne pas sentir l'odeur de merde planer autour de soi, comme je l'ai dit en début d'article. Je sais qu'on ne juge pas un disque sur sa pochette, et bien fréquents sont les albums réussis malgré une pochette qui laisse planer le doute (No Other de Gene Clark, Venus And Mars des Wings de McCartney...). Mais pour le coup, Ringo The 4th est cohérent avec lui-même, et malgré une triplette de chansons correctes, et surtout Drowning In The Sea Of Love et Wings, c'est vraiment un album minable, nullissime. Quand je pense que l'ex-Beatles fera encore pire avec Bad Boy (et sa pochette montrant les mains outrageusement baguées de Ringo tenant un verre d'alcool)... Voici donc un album mauvais comme la météo en Bretagne en hiver. Je ne le conseille à personne, sauf si vous êtes fan hardcore de Ringo ou que vous voulez tout posséder des carrières solo des ex-Beatles. Un bon point : il est aujourd'hui très difficile à trouver en CD, surtout à bon prix. Ca tombe bien, personne n'ira dépenser 50 € (véridique ! On le trouve en CD, d'occasion, à ce prix-là sur le Net !) pour ça... Personnellement, je l'ai eu en vinyle à 4 €, c'est déjà cher payé...

FACE A

Drowning In The Sea Of Love

Tango All Night

Wings

Gave It All Up

Out On The Streets

FACE B

Can She Do It Like She Dances

Sneaking Sally Through The Alley

It's No Secret

Gypsies In Flight

Simple Love Song

"Past Masters (1 & 2)" - The Beatles

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My-thi-que ! Cette compilation, en réalité, deux compilations (deux volumes d'une seule et même compilation, plutôt ; 'tain, j'ai du mal, ce matin...), est tout simplement mythique. Concernant les Beatles, en plus mythique, mis à part les albums, je ne vois que les deux best-ofs de 1973 (le rouge et le bleu), et, bien entendu, les trois double-albums Anthology de 1995/1996.  Je veux ici parler de deux volumes sortis en 1988, en vinyle et CD, de manière séparée, mais en même temps, avant d'être, tardivement, réunis en une seule et même édition double CD remastérisée en 2009 (au moment de la fournée des rééditions remastérisées du catalogue original beatlesien : les Past Masters. On en parle souvent comme de LA compilation des Beatles. Sous leurs pochettes très glaciales (mais sobres), austères même (tout noir pour le premier volume, tout blanc pour le second, sans aucune illustration extérieure) qui ne donnent pas spécialement envie se cachent deux trésors de respectivement 42 et 51 minutes, pour 18 et 15 titres. Soit 33 morceaux et un peu plus d'une heure et demie de sublime musique qui, pour la version remastérisée en double digipack au carton glacé avec gros livret, bénéficie d'un son tout simplement dantesque (concernant la première édition CD, de 1988, j'imagine que le son devait être comme pour les albums dans leurs premières versions CD : correct, mais désormais un peu 'fin').

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En quoi consistent les Past Masters ? Essentiellement à mettre ensemble, sur disque, des raretés, faces B de singles, versions alternatives ou morceaux méconnus, du plus grand groupe de rock au monde. Démarrant par la version single (1962, avec Ringo à la batterie au lieu d'Andy White qui, bien que non créditéà l'époque, tenait la batterie sur la version album de la même chanson) de Love Me Do et s'achevant par la face B du single Let It Be (1970), à savoir You Know My Name (Look Up The Number) (une chanson datant de 1967 malgré qu'elle fut commercialisée en 1970 en tant que face B), cette double compilation regorge de moments prompts à faire frissonner le Beatlemaniaque le plus endurci par des années d'écoutes de son groupe de chevet. OK, From Me To You, She Loves You, I Want To Hold Your Hand, on connaît, merci bien ; mais, concernant ces deux dernières chansons (toutes sur le volume 1), on a aussi la possibilité, ici, d'écouter leurs amusantes (mais, il est vrai, peu utiles) versions chantées en...allemand, respectivement Sie Liebt Dich et Komm, Gib Mir Deine Hand. Les puristes et spécialistes diront que ces deux chansons, notamment, se trouvaient déjà sur une compilation baptisée Rarities et sortie en 1978 (jamais éditée en CD, comme bon nombre de ces compilations de l'ère 1976/1987), de même que This Boy, Thank You Girl, Yes It Is et You Know My Name (Look Up The Number) pour ne citer qu'elles. Les Past Masters permirent enfin de les réunir toutes sur une compilation officiellement reconnue par le groupe, avec un meilleur son, et en CD, au lieu de les mettre sur des compilations bâtardes, sorties le plus souvent à l'arrache, et qui n'étaient pas commandée par les Beatles eux-mêmes, qui ne possédaient plus le contrôle des droits d'éditions de leur musique (par la suite, ça changera). Alors, oui, celles et ceux qui collectionnent tout ce que les Beatles ont fait et qui possèdent, en glorieux vinyle d'époque, Rarities, auront de beaux doublons avec les Past Masters. C'est l'jeu, ma pauv' Lucette. Mais ces deux compilations de 1988, cette double compilation en deux volumes en fait, est totalement essentielle, plus que Rarities. On y trouve aussi les quatre chansons issues d'un EP sorti en Angleterre en 1964 : Long Tall Sally, Matchbox, Slow Down, I Call Your Name, ainsi que Bad Boy (OK, la double compilation de 1976 Rock'n'Roll Music les possède aussi, ainsi que Rarities...). On y trouve aussi She's A Woman, I Feel Fine, I'm Down, I'll Get You (pour le premier volume). Inutile de préciser que tout y est d'enfer. La manière qu'à Paulo de s'époumoner sur I'm Down est jubilatoire.

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Le second volume, plus long mais avec moins de titres, et sous sa pochette blanche, commence avec Day Tripper, We Can Work It Out et Paperback Writer, les bien connus singles. Aucun ne se trouve sur les albums originaux (de même que n'importe quel morceau du premier volume ; rappelons que Love Me Do est présent dans sa version single sur le volume 1), de même, d'ailleurs, que la totalité des chansons présentes sur ce second volume. Vous me direz que Let It Be, Across The Universe, Get Back sont sur l'album Let It Be. Oui, mais ces versions de Past Masters sont les singles (ou, concernant Across The Universe, une version alternative sortie en 1969 sur un album de charité intituléNo One's Gonna Change Our World). Cette version d'Across The Universe est d'ailleurs magnifique, plus sobre que celle de l'album (surproduite par Phil Spector), mais pas moins intéressante. On notera que Billy Preston joue sur Get Back et Don't Let Me Down, cette dernière est une de mes chansons préférées du groupe, clairement. Le vrai attrait du second volume, à l'époque, résidait dans la présence de The Inner Light et You Know My Name (Look Up The Number), deux faces B de singles qui étaient vraiment rares. La première, composée et enregistrée (pour la musique) en Inde au cours du pélerinage de méditation des Beatles en 1968, est une composition de George Harrison, qui sera sa première chanson à se trouver (bien qu'en face B ; celle de Lady Madonna, présent sur le volume 2, d'ailleurs) en single. C'est probablement sa plus belle incursion dans la musique indienne, mais pas sa première pour autant (Love You To). La seconde, enregistrée en 1967 (avec notamment une partie de saxophone jouée par...Brian Jones, guitariste des Rolling Stones !), ne sortira, en face B de Let It Be, qu'en 1970, et est probablement la chanson préférée de McCartney parmi celles des Beatles. Essentiellement composée par Lennon, c'est un pur délire qui alterne les mélodies et styles, et dans laquelle les paroles ne consistent que dans le titre du morceau, répété de diverses manières par Lennon et Macca. Un gros délire vraiment réussi (et une des chansons les plus atypiques du groupe avec Revolution 9), qui est sorti un peu tardivement, il aurait été pile poil dans son époque en 1967, il semblait un peu décalé en 1970, surtout avec Let It Be, une chanson aussi solennelle, en tant que face A. Pour résumer, les Past Masters ne proposent certes pas grand chose d'original : à l'époque de leur sortie, plusieurs chansons étaient très connues, et les plus hardcore des Beatlemaniaque possédaient déjà ces chansons soit sur les 45-tours, soit sur les compilations Rock'n'Roll Music et Rarities (sans oublier The Beatles Again et les best-ofs 'rouge' et 'bleu'). Mais ces deux volumes vendus d'abord séparément, puis, désormais, ensemble (ce qui est plus logique), avaient le principal attrait de toutes les proposer sur un seul et même programme, et en CD pour la première fois (rappelons que, de toutes les compilations que je viens de citer, seuls le 'rouge' et le 'bleu', ainsi que The Beatles Again, existent en CD, mais pour les deux best-ofs colorés, ça ne sera qu'à partir de 1993 - pour fêter les 20 ans de leur première sortie -, et pour The Beatles Again, alias Hey Jude, qu'à partir de...l'année dernière !). Malgré qu'elle soit désormais un peu distancée par d'autres best-ofs, cette double compilation rééditée en 2009 reste donc un album à posséder absolument si on aime les Beatles - et comment ne pas les aimer ? Certes, vous aurez des doublons, mais un fan ne s'arrête pas àça !

CD 1 (Past Masters Vol. 1)

Love Me Do (original single version)

From Me To You

Thank You Girl

She Loves You

I'll Get You

I Want To Hold Your Hand

This Boy

Komm, Gib Mir Deine Hand

Sie Liebt Dich

Long Tall Sally

I Call Your Name

Slow Down

Matchbox

I Feel Fine

She's A Woman

Bad Boy

Yet It Is

I'm Down

CD 2 (Past Masters Vol. 2)

Day Tripper

We Can Work It Out

Paperback Writer

Rain

Lady Madonna

The Inner Light

Hey Jude

Revolution

Get Back (with Billy Preston)

Don't Let Me Down (with Billy Preston)

The Ballad Of John And Yoko

Old Brown Shoe

Across The Universe

Let It Be

You Know My Name (Look Up The Number)

"John Lennon/Plastic Ono Band" - John Lennon

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39 minutes et autant de secondes (du moins, dans ma mémoire) de douleur, voilà ce que représente, grosso merdo, cet album. Sorti en fin d'année 1970, année de la 'mort' officielle des Beatles, année où chacun d'entre eux a dégoupillé au moins un album solo, ce disque est à la fois le premier et le cinquième album solo de John Lennon. Le cinquième, parce qu'il ne faut pas oublier les trois conneries avant-gardistes qu'il a vomies entre 1968 et 1969, en collaboration avec sa Yoko d'amour, ni le Live Peace In Toronto 1969 de...1969, tiens, enregistré aussi avec Yoko, et avec une première mouture, assez bandante (Eric Clapton, l'ami de toujours Klaus Voormann, le futur Yes Alan White) du Plastic Ono Band, le groupe de Lennon. Mais ces quatre albums, et surtout les trois avant-gardistes inécoutables, ne comptent pas vraiment, voilà pourquoi cet album de 1970, sous sa magnifique pochette, est en réalité le premier album solo de Lennon à mériter pleinement les qualificatifs d'"album" et de "solo". Yoko, bien que présente du début à la fin de l'enregistrement de l'album (et pour cause : de son côté, avec les mêmes musiciens, que je citerai plus bas, elle enregistrait aussi un disque solo, qui sortira sous une pochette presque identique - on change juste la position des amants sur la pochette, ils sont inversés - et un titre similaire, et sortira simultanément avec celui de John), n'apparaît pas dessus. Rien que pour ça, on remercie le petit Jésus, car quand on sait à quel point sa voix de chat qu'on étrangle et encule en même temps peut être irritante (Listen, The Snow Is Falling ; Happy X-Mas (The War Is Over) ; Don't Worry Kyoko...)... Bref, ce premier vrai opus solo de Beatle John s'appelle sobrement John Lennon/Plastic Ono Band. Ouiiiiiii, celui de Yoko s'appelle, en effet, Yoko Ono/Plastic Ono Band. Mais assez parlé d'elle. Le verso de la pochette montre John enfant, photo bien grossie, à voir de loin (même chose, avec Yoko enfant, pour son album à elle, évidemment).

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Les tourtereaux présentent leurs albums (montrés du côté de leur verso, photos de Yoko ou de John, enfants)

Pour ce disque, Lennon a fait les choses en grand, il s'est entouré de celui qui a 'sauvé' les bandes de l'album Let It Be, et en a fait ce que l'on sait (plus tôt dans la même année 1970), au grand malheur de Paul McCartney, d'ailleurs : Phil Spector. Spector (qui, la même année, produit le triple All Things Must Pass de George Harrison, et qui, par la suite, produira le triple live The Concert For Bangla Desh d'Harrison et les deux albums suivants de Lennon (Imagine et Some Time In New York City), plus une partie de l'album Rock'n'Roll du même Lennon), Spector, donc, est mondialement connu pour ses productions chatoyantes, luxuriantes un peu trop chargées même, le fameux Mur du Son, cet empilage de couches sonores en glorieux mono, quasiment indescriptible, mais parfaitement reconnaissable. Lui qui a bien usé de cette technique sur l'album de Harrison et les futurs Lennon, plus des morceaux de Let It Be, s'est curieusement, et on ne lui en voudra pas pour ça (au contraire !), retenu pendant les sessions de John Lennon/Plastic Ono Band. C'est bien simple, àécouter le disque, on ne jurerait vraiment pas que Spector est derrière, à la production (il coproduit avec le couple LennOno, cependant). L'album est en effet servi par une production raw, sèche de chez sèche, brut de décoffrage, on accusera même le disque d'être limite inécoutable, à sa sortie. Car en plus d'être produit avecla plus extrême austérité (de l'ascétisme musical), John Lennon/Plastic Ono Band, ou JL/POB pour faire plus court, est un des albums les plus intérieurs, introspectifs et sombres qui soient. Un vrai disque de psychanalyse musicale. Ne cherchez pas de la légèreté ici, tout, de MotheràMy Mummy's Dead (on sent le concept, hein, avec ces deux titres ?) est soit triste, soit colérique, soit mélancolique.

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Verso de pochette

Lennon reconnaîtra rapidement que le côté très austère et intérieur de l'album était un peu dur à encaisser pour le grand public qui attendait sûrement autre chose de sa part, et toujours sous la houlette de Spector, il accouchera, un an plus tard, d'Imagine, pour lequel il avouera avoir enrobé les chansons de miel et de chocolat, bref, d'avoir servi une production bien plus accessible (et en effet ; mais pour ce qui est des textes, c'est au moins aussi intérieur et sombre que JL/POB). Le succès sera à la clé. Mais revenons à son premier album, il y à plein de choses à dire à son sujet. Les musiciens qui y oeuvrent, notamment : John est à la guitare et au piano sur tous les titres (sauf deux, pour le piano) ; à la batterie, on a Ringo Starr, partout ; Billy Preston joue du piano sur un titre, et Spector sur un autre ; la basse est tenue par Klaus Voormann. Les morceaux, maintenant. Je ne me vois pas envisager de parler de l'album autrement que par un bon vieux track-by-track, aborder les chansons à la suite l'une de l'autre, c'est banal, mais toujours efficace. L'album s'ouvre donc sur Mother, morceau qui démarre, et fait donc démarrer l'album, par un son de cloches, celles de Big Ben probablement (le son éraillé est reconnaissable entre mille), son qui fait furieusement penser à un glas funèbre. En même temps, ça tombe bien, vu le sujet et l'ambiance du morceau... Mother, mythique chanson, parle donc de la mère de Lennon, Julia, qu'il a très peu connue : enfant, il fut confiéà de la famille par elle, qui l'a presque laissé tomber, avant de le retrouver plusieurs années plus tard, trop tardivement ; elle mourra dans un accident de voiture peu après. Cette tragédie traumatisera Lennon. Ayant essayé, avec Yoko, à l'époque, la fameuse méthode d'Artur Janov (fameux psychanalyste), le 'cri primal', qui consiste à recracher sa douleur, sa tristesse, sa haine, dans de longs cris inarticulés similaires aux vagissements d'un bébé, Lennon les expérimente sur album, ici : tout le final de cette chanson est braillé de plus en plus violemment, sur fond de piano entêtant et minimaliste et de batterie sèche, par Lennon. Momma don't gooooooooooooooooo/Daddy come hoooooooooooome... On sort différent de cette chanson, si on arrive à en sortir. C'est à la fois magnifique et angoissant, irritant et émouvant, traumatisant et libérateur.

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Le macaron de face de l'édition originale : la pomme en noir & blanc au lieu du vert

Hold On (John) suit et est une des chansons les plus courtes de l'album, même pas 2 minutes. Quasiment bucolique, elle est une sorte d'auto-encouragement, et d'encouragement envers Yoko aussi, comme pour dire que les temps difficiles sont passés, you're gonna see the light, que la suite ne pourra être que plus belle et agréable... Musicalement d'une sobriété exemplaire, belle guitare sèche, la chanson est reposante, s'il n'y avait, en son centre, un curieux passage d'une ou deux secondes : Lennon qui, d'une voix gutturale, dit le mot 'cookie', allusion, mais il fallait le savoir, au programme pour enfant Sesame Street. I Found Out, qui suit, est un radical changement de style : guitare électrique qui surchauffe, voix hargneuse et narquoise, la chanson est un pur rock bien rocailleux, dans lequel Lennon s'en prend àà peu près tout ce qui bougeait dans son collimateur : McCartney en prend pour son grade (I've seen religion from Jesus to Paul, phrase dans laquelle il revient aussi, rapidement, sur la polémique du "Plus populaires que le Christ"), ses parents aussi (They didn't want me so they made me a star). Guitares agressives, chant qui ne l'est pas moins, et la production directe rend le morceau encore plus violent, un peu comme Cold Turkey, sorti en single en 1969. Bluffant. Sans transition, comme PPDA le disait si bien, Working Class Hero, chanson ultra-mythique qui sera reprise par Marianne Faithfull (sur Broken English, 1979) et David Bowie (sur le premier opus éponyme de son groupe Tin Machine, 1989) notamment, est une des plus connues de Lennon. Musicalement proche de Dylan, avec sa guitare acoustique qui tourne ses minimalistes accords en boucle (ne manque plus qu'un harmonica), la chanson parle des inégalités sociales, de la vie des pauvres gens, une phrase fera mouche et sera source de polémique : You're still fucking peasants as far as I could see ("vous n'êtes toujours que des putain de paysans, aussi loin que je puisse en juger"), pour le gros mot, évidemment. Et l'insulte, probable. La vérité, ça fait mal. La chanson est magnifique, ce n'est pas ma préférée de l'album ni de Lennon, mais elle est, vraiment, indissociable du bonhomme, un best-of, en 2005 (qui reste le meilleur de tous les best-ofs lennoniens, parce que double), lui devra son nom. La face A se finissait par Isolation, chanson martelée au piano, magnifique et oppressante en même temps. On sent, à l'écouter, que quelque chose va péter, et en effet, les 'ponts' sont assez tendus (I don't expect you...to understand), et le morceau se finit sèchement. La face aussi. On le retourne, ce disque ?

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Remember, avec son piano assez sautillant, démarre la seconde face, on a l'impression qu'il n'y à pas eu de pause entre Isolation et lui, le premier morceau se finissait sèchement, celui-ci démarre directement, comme si ç'en était la suite. Ce n'est pas le cas, mais l'effet est réussi. Une chanson mémorable et une de mes préférées, qui s'achève étrangement par Lennon chantant quelques bribes d'une comptine traditionnelle anglaise, Remember the fifth of November ("Souviens-toi de ce 5 novembre"), allusion à la fameuse Conspiration des Poudres, le Guy Fawkes' Day (jour de fête nationale). Pour info, Fawkes, au XVIIème siècle, tentera de renverser le pouvoir et la monarchie, mais son complot capotera totalement. Depuis ce jour, on commémore ça par un grand feu d'artifices. On entend des explosions en final de la chanson, d'ailleurs (autre info, mais anecdotique : Guy Fawkes a inspiré, par son visage, le masque du vengeur dans le comic-book V Pour Vendetta d'Alan Moore, adapté au cinéma, et ce même masque, avec le V encerclé, deviendra le logo des hackers d'Anonymous). Après Remember, on passe à une pure douceur qui démarre et se finit en longs fades : Love. Redécouverte tardivement (elle sortira en single...après la mort de Lennon, et marchera plutôt bien), c'est une merveille absolue, douce comme une pluie estivale, avec, au piano, non pas Lennon, mais Phil Spector, qui en joue super bien par ailleurs. Love is real, real is love... Les paroles sont minimalistes, et parlent de l'amour. Encore une fois sans aucune transition, on passe àWell Well Well, le morceau le plus long (presque 6 minutes ; mais Mother n'est pas loin derrière) de l'album, et le plus rock. Un peu comme I Found Out, mais en plus radical, la chanson, avec sa guitare sanguinaire et ses cris primaux de Lennon (il finit la chanson par des hurlements de chien s'étant pris les couilles dans une porte à tambour, Weeeeeeellllllll, weeeeeeeeeeeeeellllll), parle d'un seul et unique sujet : son amour pour Yoko. Oui, les paroles sont idiotes. En fait, la chanson est le moins réussie du lot, c'est aussi la seule qui soit un tant soit peu difficile àécouter. Si tout John Lennon/Plastic Ono Band  avait été de cet acabit, ça aurait été le pire album de Lennon. Avec un peu plus de douceur, et une durée moins étendue (c'est surtout ça, qui est usant, ici), Well Well Well aurait été meilleure. Enfin, ce n'est pas nul non plus, juste le passage 'en trop' de l'album. Il ne fait pas pour autant baisser la note, maximale, que je lui attribue. Look At Me, encore une douceur bucolique à la Love, suit. Morceau court, il est magnifique, malgré des paroles peu joyeuses (Look at me, what I am supposed to be ?). On passe àGod, dont la partie de piano est signée Billy Preston. Tuerie mélancolique, cette chanson fera jaser, Lennon y clamant sans détour qu'il ne croit plus en rien du tout, auf en Yoko et en lui-même. Une longue litanie de I don't believe in..., je ne vais pas tous les citer, mais il y à notamment Elvis Presley, Bob Dylan (qu'il cite sous son vrai nom de Zimmerman), les rois, Bouddha, Jésus, le yoga, Hitler (pour celui-là, encore heureux qu'il ne croit pas en lui). I don't believe in Beatles. Gros silence. I just believe in me, Yoko and me (and that's reality). The dream is over, what can I say ? The dream is over, yesterday. I was the dream weaver, but now I reborn. I was the Walrus, but now I'm John. And so, dear friends, you just have to carry on. The dream is over. Quand on a dit ça, d'une petite voix un peu larmoyante et émue (car on sent que Lennon l'était un peu en laissant sortir ça), on a tout dit. Les gens, à l'époque, espéraient encore en une reformation du groupe, et God tuera cet espoir (même si les Beatles eux-mêmes, dans leurs déclarations, ne laissaient planer que peu de doute sur le fait que cette reformation était vraiment peu probable). Chers amis, il vous faut continuer seuls, le rêve est fini.

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Sous-pochette du vinyle

Une telle chanson aurait admirablement fini le disque, mais Lennon a eu une autre idée : 50 secondes de folk lacrymal enregistré sur un antique magnéto à cassettes, son criard et étouffé, radiomical, où on l'entend chantonner, d'une petite voix, quelques lignes de texte sur la mort de sa mère, My Mummy's Dead, en s'accompagnant à la guitare. Gros frissons. Et là, l'album s'achève, froidement, tristement, en contrepoint de la douleur colérique de Mother. La première édition CD proposait des bonus-tracks pas mal (Do The Oz, écrite afin de soutenir Oz, un magazine américain contre-culturel, et Power To The People, que l'on retrouve sur quasiment tous les best-ofs de Lennon), mais qui brisaient la cohérence de l'album. Comment écouter autre chose après My Mummy's Dead ? Heureusement, la réédition 2010 a viré ces bonus-tracks (même chose pour les autres albums réédités). Pour finir, que dire ? Disque qu'il faut éviter d'écouter le matin au réveil (si on est du genre émotif) pour ne pas avoir le blues tout du long de la journée, c'est un des albums les plus sombres, tristes et j'ai même envie de dire traumatisants qui soient. Aucun autre Beatles ne s'est répandu autant que Lennon sur ce disque de 1970 dont la pochette bucolique (Yoko adossée à un bel arbre, et Lennon allongé entre ses jambes ; pour la pochette de l'album de Yoko, c'est elle qui est allongée entre les jambes de Lennon adossé contre l'arbre) ne laisse pas présumer de son contenu. A la rigueur, c'est la pochette de l'album suivant, Imagine (Lennon, regard pensif et triste, dans des nuages), qui aurait mieux collé. Au final, John Lennon/Plastic Ono Band est tout simplement un des meilleurs albums solo d'un ex-Beatles (aux côtés notamment de Band On The Run, All Things Must Pass, Ram, Chaos And Creation In The Backyard, Walls And Bridges, Ringo, Cloud Nine ou Imagine) et le meilleur album solo de Lennon. Après, je dois avouer que je suis encore plus fan de Walls And Bridges que de lui (pour ma part, cet album de 1974 enregistré pendant le fameux "Lost Weekend" est le deuxième meilleur album solo de Lennon), mais je suis quand même totalement fan de cet album introspectif et douloureux, vraie séance de psy couchée sur album et qui, avec le temps, s'impose vraiment comme un chef d'oeuvre incontesté (je dis ça, car généralement, les premières écoutes de l'album ne sont pas les meilleures ; il faut du temps pour apprivoiser le disque, mais une fois que c'est fait...).

FACE A

Mother

Hold On (John)

I Found Out

Working Class Hero

Isolation

FACE B

Remember

Love

Well Well Well

Look At Me

God

My Mummy's Dead

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