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"Yesterday And Today" - The Beatles

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Encore les Beatles sur le blog, ils vont être encore pas mal à l'honneur ces prochains jours. Surtout que je me suis dit, l'autre jour, tiens, les albums américains du groupe n'ont jamais été abordés (sauf Magical Mystery Tour). En même temps, les Beatlemaniaques et/ou les personnes s'y connaissant un petit peu en rock 60's vous le diront mieux que moi, il n'y à aucun intérêt de les aborder quand on a abordé les albums britanniques, qui sont les albums originaux, ceux qui (Magical Mystery Tour excepté) furent évidemment choisis pour le CD. Mais les albums américains ayant étéédités en CD l'an dernier (en coffret et séparément), et ce, pour la première fois officiellement, alors pourquoi ne pas en aborder, ici, un ou deux ? Ou tous ? Mais avant toutes choses, pour celles et ceux qui ne sauraient pas en quoi ces albums américains (parus sur le label Capitol) sont à part, petite explication. Jusqu'en 1966 et l'album Revolver inclus, les albums des Beatles, aux USA, ne sortiront pas dans la même version que partout ailleurs. Ce n'est qu'à partir de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967) que les albums sortiront aux USA sans aucune modification par rapport à l'Europe. Pour info, les albums américains sont tous beaucoup plus courts que les britanniques (comptez entre 25 et 29 minutes par album !), ont des pochettes et titres différents  (sauf rares exceptions), et, surtout, ne proposent pas les mêmes titres. Le plus souvent, on a un peu de morceaux de tel ou tel album mélangés à des morceaux d'un autre album (généralement, le suivant ou le précédent dans la discographie britannique), avec, pour faire encore plus à part, des morceaux sortis, en Angleterre, en singles (faces A ou B), mais pas sur album. Et des chansons, aussi, n'ont jamais été placées sur album, aux USA. Deux de ces albums (A Hard Day's Night et Help !), dans leurs versions ricaines, proposent des instrumentaux absents de tout album officiel britannique (mais pas les chansons des faces B des albums britanniques). Mais prenez donc un Doliprane, ça va passer...

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J'ai décidé d'aborder le plus mythique de ces albums américains : Yesterday And Today. Mythique non pas par ses morceaux (OK, ces morceaux, au nombre de 11 pour 28 minutes, sont mythiques, quasiment tous en tout cas, mais on les trouve sur les albums et compilations officielles), mais à cause de sa pochette. La fameuse Butcher Cover. Manière comme une autre de prouver que les Bitteuls avaient un redoutable sens de l'humour et n'étaient pas que des petits chanteurs/musiciens à la coupe bien proprette et au sourire Colgate, cette pochette les représentant en blouse blanche de médecin, hilares, avec des quartiers de viande et deux bébés de plastique décapités sur les genoux et en mains, sera, on le sait, source d'une polémique ahurissante (et, pour l'époque et le pays - les USA, bien puritains comme on le sait - assez compréhensible). Rapidement après la sortie de cet album, en 1966, on le retirera du commerce pour le rééditer, avec une autre photo de pochette, représentant (photo ci-dessous) le groupe autour d'une grande malle ouverte, à l'intérieure de laquelle se trouve, assis, Paul McCartney. La nouvelle pochette ayant été juste collée (avec de la bonne colle bien costaude, ceci dit) sur l'ancienne, il ne furent pas rares, les possesseurs de cette édition dite paste over qui tentèrent, avec plus ou moins de bonheur, de la décoller, au risque évident de flinguer les deux pochettes... Trouver des exemplaires vinyle de cet album est une gageure, en trouver à un prix raisonnable, impossible. Un exemplaire de l'édition originale, avant la censure, est à peu près aussi cher qu'un appartement (sans rire), et aussi rare qu'un fou rire d'Alain Delon. Le Graal beatlesien par excellence, plus rare encore que la première édition (avec livret de 60 pages et coffret) de Let It Be. Un exemplaire avec la pochette collée par-dessus la Butcher One, et que l'on n'a pas essayé de décoller, est également hors de prix. Enfin, un exemplaire plus ou moins flingué par le décollage est, selon l'état de la pochette, plus ou moins très cher. L'album a été, comme les autres american albums, réédité l'an dernier, donc. Coup de génie de Capitol/EMI/Apple : avoir imprimé la pochette vinyl-replica (car tous les albums américains ont étéédités en CD sous ce format reproduisant les pochettes cartonnées des vinyles, à la taille CD) avec la fameuse Butcher Cover, et avoir proposé, sur un autocollant posé (mais pas collé) par-dessus, la pochette de la malle. On a le choix, si on le souhaite (mais quel intérêt il y aurait à cela ?), entre coller la seconde pochette par-dessus la première, ou la coller ailleurs, où vous voulez. Ou ne pas la coller (mais elle rentre difficilement dans la pochette rigide).

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La pochette de remplacement

Autre coup de génie : avoir proposé, pour chaque album américain réédité, les deux mixes, mono et stéréo, l'un à la suite de l'autre. On a l'intégralité de l'album (soit, ici, 11 titres) en mono, et juste après, la même chose en stéréo (ou l'inverse, je ne sais plus l'ordre des mixes), pour le même prix. Bon, musicalement, sinon ? Rien à dire, même si cette version bâtarde des Beatles est, comme les autres albums américains, moins intéressante que les albums britanniques originaux. Yesterday And Today (alias"Yesterday"...And Today) contient deux titres de Help ! (Act Naturally et Yesterday, deux chansons issues de la face B de l'album britannique), quatre de Rubber Soul (What Goes On, If I Needed Someone, Drive My Car, Nowhere Man ; quand Rubber Soul sortit aux USA, sa version U.S. ne comprenait donc pas ces morceaux, mais conservera le même titre et pochette), trois de Revolver (Doctor Robert, And Your Bird Can Sing, I'm Only Sleeping), album qui, à l'époque de la sortie de Yesterday And Today, n'était pas encore sorti aux USA (et quand il sortira, ça sera le dernier album des Beatles à subir ces différences de tracklistings, et il n'y aura que 11 titres dessus, mais la même pochette et titre), et enfin, deux chansons sorties, en Europe, en singles : Day Tripper et We Can Work It Out (et qui ne se trouvent sur aucun album officiel des Beatles, que des compilations). Comme on le voit, rien de neuf, rien d'inédit, mais ça fait marrant et intéressant d'entendre dans un ordre différent, et quelque peu mélangées, toutes ces chansons. Après, ces albums américains (il n'est pas exclu que j'en aborde d'autres ici) ne sont intéressants que pour les Beatlemaniaques confirmés ; un néophyte se tournera vers les 'vrais' albums, et il aura raison. D'ailleurs, il paraît que les albums américains, en CD, ont fait un petit flop commercial... Dernière chose : pour me faire plaisir, offrez-moi un exemplaire vinyle de l'album, d'époque, et si possible avec la Butcher Cover ! Il vous faudra sans aucun doute hypothéquer votre maison, signer une tonne de crédits et autres ennuis de ce genre, mais au moins, vous ferez un heureux...

FACE A

Drive My Car

I'm Only Sleeping

Nowhere Man

Doctor Robert

Yesterday

Act Naturally

FACE B

And Your Bird Can Sing

If I Needed Someone

We Can Work It Out

What Goes On

Day Tripper


"Live" - 801

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801 A

A moins d'être ultra calé en rock ou d'être un fanatique inconditionnel de Brian Eno, cet album ne devrait pas trop vous parler. C'est le premir et quasiment unique album officiel d'un supergroupe du nom de 801, fondé vers 1976, et cet album date justement de 1976, et est live. 801 (qui tire son nom des paroles d'un des morceaux de Brian Eno, The True Wheel, qui se trouve sur son album de 1974 Taking Tiger Mountain (By Strategy). Morceau qui brille d'ailleurs pas son absence ici. 801 est un supergroupe, donc, constitué de Brian Eno (ou simplement Eno) aux claviers, bidouillages électroniques et chant principal ; de Phil Manzanera (de Roxy Music, groupe dont Eno fit partie aussi, ce supergroupe 801 était donc pour eux l'occasion de rebosser ensemble) à la guitare ; de Bill McCormick (ex Matching Mole et Quiet Sun, groupes de free-rock; à noter que Quiet Sun n'a sorti qu'un album en 1975, et que ce groupe était constitué de McCormick, d'Eno et de Manzanera, notamment, bref, quasiment 801, un an avant 801 !) à la basse ; de Lloyd Watson à la slide guitar et chant ; de Francis Monkman (ex Curved Air) aux claviers type piano et clavinet ; et de Simon Philips (futur membre de Toto, et collaborateur de Mike Oldfield) à la batterie et percussions. 801 n'aura le temps de ne faire que...trois concerts avant de s'arrêter. Un an après cet album (qui, au fait, s'appelle Live), Phil Manzanera sort un disque solo du nom de Listen Now, sur lequel collaborent Eno, Bill McCormick, Simon Philips et Francis Monkman (entre autres, car on y trouve aussi Mel Collins, Rhett Davies, Dave Mattacks...), album qui, avec l'espoir de renouer avec lee beau succès commercial que fut Live, sortira en partie sous la bannière 801. Mais ce n'est pas vraiment un album de 801, voilà pourquoi, en début d'article, je disais que ce Live de 1976 est quasiment le seul et unique album officiel du groupe.

801 B

Dos de pochette

46 minutes pour 10 titres (une version CD en propose deux de plus, situés entre les deux faces : Golden Hours et Fat Lady Of Limburg), donc, voilà ce qu'est ce live enregistré au Queen Elizabeth Hall de Londres le 3 septembre 1976 (et l'album est sorti en novembre). Très beau succès à sa sortie malgré sa pochette assez hideuse, son nom de groupe abscons et pas très vendeur, et son titre banal (plus le fait que Manzanera, Eno, McCormick, pour ceux qui les connaissaient - enfin, Eno est ultra connu, je parle surtout des deux autres -, étaient très affiliés à un rock expérimental, ambient et pas vraiment commercial), Live est un album absolument quintessentiel, je pense que le mot est d'usage. Bénéficiant d'une qualité audio absolument quintessentielle (c'est un des meilleurs albums lives de son époque en ce qui concerne la qualité du son, et je crois même que ce disque a fait date, rapport à la manière dont il fut enregistré : tous les instruments (sauf la batterie) et les voix ont été enregistrés directement sur la table de mixage du studio mobile, plutôt que de transiter par d'autres bidules avant d'être mixés), cet album est, de plus, musicalement parfait. Les morceaux, qu'ils soient signés Eno (trois), Manzanera (deux), en duo par Manzanera et Eno (un), par Manzanera et McCormick (un), de Charles Hayward (un morceau, Rongwrong), batteur membre de Quiet Sun, groupe éphémère dont firent donc aussi partie McCormick, Eno et Manzanera, ou bien des reprises (deux), les morceaux, donc, sont tous absolument grandioses. La seule chose de négative à dire consiste en la fin de Sombre Reptiles, mixée en fade-out (lente diminution du volume sonore), un effet strictement impossible à faire en live évidemment. Ce morceau achève la face A, c'était sans doute pour faire une sorte de transition, mais ce n'est pas malin. Enfin, c'est un détail.

801 C

Certains diraient sans doute aussi que la reprise du You Really Got Me des Kinks est assez inutile, qu'elle envoie le bois un peu pour rien, qu'Eno, en effet, ne semble pas supr à l'aise avec un morceau aussi rock. Je ne suis pas de cet avis. Ecoutez, justement, le morceau suivant (et dernier), Third Uncle, un des morceaux de la carrière solo d'Eno (de Taking Tiger Mountain (By Strategy)), justement, et qui, ici, est abolument tuant. Autre morceau issu de la carrière solo d'Eno (de son premier album solo, Here Comes The Warm Jets, très glam), Baby's On Fire, chanté d'une amusante voix de fausset. C'est certes assez space parce que signé Eno, mais c'est du putain de rock qui tue, malgré cela ! Après, ce Live contient aussi de beaux moments d'abîme, d'ambiances aériennes, éthérées. Prenez l'autre reprise, TNK, qui, sous son titre raccourci et chelou, n'est autre que le Tomorrow Never Knows des Beatles (de toute façon, c'est indiqué sur la pochette). J'ose le dire, cette version planante, interprétée par un Eno en total état de grâce, est la meilleure reprise jamais faite de ce morceau (qui fut mis à part ça repris aussi par Phil Collins, Jimi Hendrix, le Grateful Dead, les Pink Fairies, Gov't Mule ; pour ces trois derniers, uniquement en live), et elle égalise, bien que dans un registre différent, la version originale des Beatles, qui datait, à l'époque de la sortie de Live, de 10 ans. Juste sublime. Tout comme le Diamond Head de Manzanera (de son album solo éponyme, qui contient aussi Miss Shapiro et Lagrima), le Sombre Reptiles d'Eno (issu d'Another Green World). Au final, donc, Live de 801, ou 801 Live, est un album essentiel. Ne vous fiez pas à sa pochette, cet album est une pure merveille du début à la fin, c'est même vraiment dommage qu'il ne soit pas plus long que ses 46 petites minutes !

FACE A

Lagrima

TNK (Tomorrow Never Knows)

East Of Asteroid

Rongwrong

Sombre Reptiles

FACE B

Baby's On Fire

Diamond Head

Miss Shapiro

You Really Got Me

Third Uncle

"The Place I Love" - Splinter

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Ca, je sais que vous ne connaissez pas. Ou alors, c'est que vous êtes un authentique Beatlemaniaque, du genre de ceux qui ne se contentent pas des albums des Beatles et de leurs carrières solo, mais s'intéressent aussi aux albums sur lesquels ils ont ne seraient-ce qu'un petit bout d'importance, les albums qu'ils ont produits ou coproduits, ou sur lesquels ils (par 'ils', au fait, je veux dire : au moins un des Beatles, évidemment) ont joué sur au moins un titre. C'est le cas de cet album, justement, et le Beatles concerné est George Harrison. Ce disque date de 1974 et est signé d'un très obscur groupe vocal de country/folk-rock du nom de Splinter, constitué de deux chanteurs, donc, à savoir Bill Elliott (c'est l'un des deux) et Bob Purvis (c'est fatalement l'autre ; quant à savoir qui est qui précisément, je ne sais plus trop, désolé). George Harrison a une grande part d'importance dans la sortie de ce premier album de Splinter, album qui ne sera pas un succès prodigieux (encore qu'une des chansons, sortie en single, marchera assez bien pendant quelques semaines) et n'a jamais (comme leurs autres albums de l'époque) étéédité en CD. Non seulement Harrison joue sur tous les titres (sans exception), mais il a fait enregistrer cet album dans son studio personnel, FPSHOT, situé dans sa propriété de Friar Park, c'est d'ailleurs là que fut prise la photo de pochette. Enfin, last but not least, l'album est produit par Harrison, et est un des premiers àêtre sorti sur son propre label, Dark Horse Records (et il est amusant de signaler que le premier album de Harrison sorti sur son label, Thirty-Three & 1/3, date de 1976 ; Dark Horse Records, qui tire son nom de l'album Dark Horse (1974) de Harrison, est certes crée en 1974, mais les albums que Harrison a fait en 1974 et 1975 sont sortis sur Apple Records).

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Dos de pochette

Ce premier album de Splinter s'appelle The Place I Love. L'année suivante, le groupe sortira un Harder To Live sur lequel Harrison n'aura quasiment rien fait, trop concentré sur sa propre production. Le groupe sortira encore un disque sur Dark Horse (Two Man Band, 1977) avant de retomber dans un total oubli, et aujourd'hui, mis à part les Beatlemaniaques et les spécialistes, qui connaît leur existence ? The Place I Love, donc (avec sa pochette qui s'ouvre latéralement, en deux volets, au centre, l'ouverture est entre les deux mecs, et le disque est donc en-dessous ; comme le Brain Salad Surgery d'Emerson, Lake & Palmer), est le premier album de Splinter. Un album que j'ai acheté en vinyle pour la simple et bonne raison qu'Harrison (mon Beatles préféré) y était producteur et musicien. Il n'est pas le seul grand nom de la musique à jouer dessus, voici la liste des musiciens qui collaborent, parfois sur un titre, parfois sur tous ou presque : Willie Weeks (basse), Billy Preston (claviers), Klaus Voormann (basse), Mel Collins (cuivres), Alvin Lee (guitare), Gary Wright (piano), Jim Keltner (batterie), excusez du peu. On notera une chose rigolote : Harrison, dans les crédits des musiciens (par morceau), n'est jamais crédité sous son vrai nom, mais il signe de trois pseudonymes qui ne tromperont personne : P. Roducer (producer, alias, donc, lui, car il est en revanche crédité sous son vrai nom en tant que producteur), Hari Georgeson, et, moins évident mais quand même facile à piger, Jai Raj Harisein (manière quelque peu indianisante d'écrire son nom). Assez court (36 minutes), l'album offre 9 titres, dont un qui marchera plutôt correctement, Costafine Town. Pas le tube de l'année, pas le hit-single de la décennie, et il y à de fortes chances que cette chanson ne vous dise rien, si jamais vous écoutez un jour (et c'est conseillé) l'album, mais à ce que j'ai pu lire, cette chanson a quand même été un succès d'estime, comme on dit.

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Sous-pochette

C'est une des meilleures de l'album, aux côtés des remarquables Gravy Train, Somebody's City et du morceau-titre, The Place I Love. Le reste est d'un très bon niveau, et l'harmonie vocale entre Purvis et Elliott est magnifique, digne du meilleur des Byrds ou de Crosby, Stills & Nash (& Young) selon moi. OK, pas tout à fait le même niveau, pas la même renommée, mais croyez-moi quand je vous dis que Splinter est un groupe de très bonne facture, malheureusement trop méconnu. Le fait que leurs albums n'aient jamais étéédités en CD, et qu'ils n'aient pas été réédités en vinyle (on les trouve toujours en occasion, plutôt facilement sur le Net, c'est déjàça ; et l'internaute m'ayant vendu ce vinyle m'a fait un cadeau : un CD gravé de l'album et du suivant, Harder To Live ! Je peux donc écouter ces deux albums en bagnole si je le souhaite), est un petit affront. On a réédité, récemment (vers 2010, je crois), les albums de Badfinger, Billy Preston, Doris Troy, Mary Hopkin qui avaient été publiés sur Apple en 1969/1974, alors pourquoi ne pas rééditer les albums qui le furent sur le label Dark Horse de Harrison (seuls les albums de Harrison le furent, édités en CD) ? Il est cependant vrai que Splinter fut le seul groupe 'valable' (à moins d'aimer Ravi Shankar, qu'Harrison a publié sur son label) publié sur Dark Horse... Enfin, ce premier opus de ce duo vocal de country/folk est vraiment touchant, magnifique, et musicalement très proche des albums d'Harrison (logique, il produit et joue dessus), donc, si vous aimez le Quiet Beatle, vous devriez aimer !

FACE A

Gravy Train

Drink All Day

China Light

Somebody's City

FACE B

Costafine Town

The Place I Love

Situation Vacant

Elly-May

Haven't Got Time

"Back In The World" - Paul McCartney

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back 1

Y'a pas à dire, en live, Paulo, il assure. Que ce soit Wings Over America (1976, triple à sa sortie), Tripping The Live Fantastic (1990), Paul Is Live (1994), Good Evening New York City (2009) ou ce live sorti en 2003 (et sorti peu de temps après un autre live intituléBack In The U.S., sorti principalement pour le marché ricain, et aujourd'hui difficile à dénicher) et intituléBack In The World, il nous offre à chaque fois un régal, deux disques (sauf Paul Is Live, qui est simple, mais bien chargé quand même : le CD est blindé jusqu'à la gueule) de pur bonheur musical. S'il y à bien une chose que je regrette, c'est de ne pas pouvoir aller voir Macca au Stade de France le 11 juin prochain, une des deux dates francaouises qu'il nous fait, l'autre étant au tout nouveau Vélodrome de Marseille peu de jours avant (le 5 ? le 6 ?). Enfin, Macca sortira peut-être un live de sa tournée... Bon, sinon, Back In The World date de 2003, et propose un large condensé (deux heures de show) du meilleur de sa tournée mondiale de promotion de son Driving Rain de 2001. Si vous possédez Back In The U.S. et Back In The World, vous savez que des morceaux présents sur le premier (C'Moon, Freedom, Vanilla Sky) ne sont pas sur le second, mais remplacés par Let 'Em In, Michelle, She's Leaving Home et Calico Skies. Et que Hey Jude n'est pas dans la même version. Ce qui fait que malgré d'importants doublons (tout le reste de l'album...), les deux versions se complètent, car chacune propose des titres que l'autre n'a pas. J'aurais adoré entendre C'Moon (morceau de la période Wings, 1971), mais je n'ai que Back In The World (pour le moment)...

back 2

Driving Rain, peu représenté ici (Lonely Road, Driving Rain, Your Loving Flame, qui se suivent ; Freedom, sur l'autre live, est aussi de Driving Rain), n'est pas le meilleur album studio de McCartney, le fait qu'il n'y ait, au final, que peu de chansons de cet album, ici, n'est pas un mal (enfin, ce n'est pas un album raté quand même ; il est juste trop long, et certaines chansons sont un peu moyennes ; heureusement, les trois que Macca chante ici n'en font pas partie). On a, en revanche, beaucoup de chansons des Beatles, ici, et personne ne s'en plaindra, même si Macca n'en était pas encore à consacrer tout un pan entier de son show aux chansons des Fab (voir Good Evening New York City : tout le second disque est constitué de chansons des Beatles, exceptéLive And Let Die, des Wings, et une courte version du Give Peace A Chance de Lennon). En même temps, quand on vient voir Paulo le Gaucher sur scène, on vient certes pour l'entendre chanter ses tubes (Band On The Run, Live And Let Die, My Love, Coming Up, Jet, Let 'Em In, Maybe I'm Amazed, Let Me Roll It sont là, bien en place, on savoure chacune des secondes de chacune de ces chansons immortelles), mais on vient aussi voir l'ancien Beatles, et s'il n'avait jamais chanté la moindre chanson de son ancien groupe mythique sur scène, Paul n'aurait sans doute pas eu la même carrière au final, on lui en aurait voulu. Même en essayant de se démarquer des Beatles avec les Wings, dans les années 70, Macca chantait quand même Yesterday, Lady Madonna ou The Long And Winding Road. D'un côté, ça lui plaisait, faut pas déconner non plus, mais d'un autre, que ça lui plaise ou pas, il était bien obligé.

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Ici, on a ces trois chansons, mais aussi Let It Be,  Eleanor Rigby, Hey Jude, The Fool On The Hill, Blackbird, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band couplé avec The End (en final, évidemment), plus pas mal de chansons rarement jouées : Mother Nature's SonYou Never Give Me Your Money (avec Carry That Weight ; seul le second morceau est crédité), Hello Goodbye (en ouverture), Here, There And Everywhere, All My Loving, Getting Better, She's Leaving Home, Michelle, We Can Work It Out... du lourd. On regrettera des absences (Helter Skelter, Get Back pour les chansons des Beatles ; Silly Love Songs, Tug Of War, We Got Married, Another Day pour celles de Macca solo ; notamment ; liste non exhaustive), mais dans l'ensemble, ce double live de deux heures, magnifiquement enregistré (qualité audio époustouflante), est un régal pour amateurs des Beatles et de Macca en particulier. De grands moments, des musiciens en grande forme, un Paulo qui assure, aucun temps mort... Juste génial, quoi !

CD 1

Hello Goodbye

Jet

All My Loving

Getting Better

Coming Up

Let Me Roll It

Lonely Road

Driving Rain

Your Loving Flame

Blackbird

Every Night

We Can Work It Out

Mother Nature's Son

You Never Give Me Your Money/Carry That Weight

The Fool On The Hill

Here Today

Something

CD 2

Eleanor Rigby

Here, There And Everywhere

Calico Skies

Michelle

Band On The Run

Back In The U.S.S.R.

Maybe I'm Amazed

Let 'Em In

My Love

She's Leaving Home

Can't Buy Me Love

Live And Let Die

Let It Be

Hey Jude

The Long And Winding Road

Lady Madonna

I Saw Her Standing There

Yesterday

Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band/The End

"Toto XIV" - Toto

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Il y à des retours qu'on attend avec impatience, qu'on espère tous avec tous les doigts croisés, comme ceux de Bowie, Black Sabbath ou Pink Floyd (trois retours gagnants, d'ailleurs). Il y  en à d'autres dont on n'attend au final pas grand chose avant écoute, mais qui parviennent à nous surprendre. Incontestablement, ce dernier album de Toto, sorti il y à quelques semaines, est de ceux-là. Baptisé Toto XIV car il s'agit tout connement de leur quatorzième album studio (il faut, pour cela, inclure l'album Toto XX qui, sorti en 1998, était constitué de chutes de studio inédites, et que certains fans ne considèrent pas toujours comme un disque studio du groupe, plus comme une compilation ; son titre venait du fait qu'il était sorti pour célébrer les 20 ans du groupe), ce disque, tout comme pas mal d'autres du groupe (le premier éponyme, Hydra, Toto IV, The Seventh One, la compilation Past To Present...et Toto XX, aussi), possède un artwork avec une épée dessus. L'épée est en quelque sorte le logo du groupe, son symbole, et un des membres du groupe dira même, un jour, qu'au final, leurs meilleurs albums étaient ceux avec une épée dessus (ce qui n'est pas totalement vrai, et est réducteur : Toto IV, avec une épée dessus, est très inégal ; Isolation, sans épée dessus, est un de leurs meilleurs selon moi, idem pour Kingdom Of Desire qui, lui aussi, n'en possède pas dans son artwork). Le titre de ce nouvel  album est donc là pour rappeler qu'il s'agit de leur quatorzième, ce qui force toujours un peu le respect. Il est aussi là (rapport à la manière dont le titre est écrit) pour faire une allusion au plus gros succès commercial du groupe, Toto IV et son enculade de tubes, Africa, Rosanna, I Won't Hold You Back, Waiting For Your Love.

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Comme pour encore plus rappeler les bons moments de l'ancien temps, le bassiste originel du groupe, David Hungate, qui était parti en 1982 après Toto IV, est de retour, de même que le claviériste Steve Porcaro (qui était un des membres fondateurs du groupe avec son frangin Jeff, batteur, mort en 1992) et le chanteur Joseph (fils de John) Williams (1986/1988, revenu en 2014 pour le concert des 35 ans du groupe). En revanche, exit Simon Phillips, batteur qui faisait partie du groupe depuis 1992 (suite au décès de Jeff Porcaro), il est remplacé ici par Keith Carlock. Le reste du groupe est inchangé depuis le début : Steve Lukather à la guitare et au chant, David Paich aux claviers et au chant. On notera que si Hungate est de retour, il ne joue pas sur tous les morceaux (sur 4 des 11 seulement), partageant la basse, ici, avec notammnt Leland Sklar (qui joue sur un titre), Tal Wilkenfield (deux titres) et Tim Lefebvre (un titre). Et Lukather en joue sur trois. Pourquoi ce problème de basse ? Le décès, l'an dernier, du bassiste du groupe depuis 1983, Mike Porcaro (frangin de Steve et Jeff), bien entendu, et bien malheureusement... On note la participation de Michael McDonald (fameux choriste et membre des Doobie Brothers de 1976 à 1980) aux choeurs, du saxophoniste Tom Scott et du percussionniste (et fidèle de Toto) Lenny Castro. Bon, assez parlé des musiciens (qui assurent tous ici : les claviers de Paich et Porcaro n'ont que rarement aussi bien sonné sur un album de Toto qu'ici), parlons de la musique. 56 minutes pour ce Toto XIV, et qu'y a-t-il à retenir de ces 11 morceaux ?

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Beaucoup de bonnes choses. Si l'album n'est pas parfait, il offre une ribambelle de chansons absolument dantesques. Personnellement, c'est en entendant 21st Century Blues (une des chansons interprétées par Steve Lukather, et un des titres les plus rock et efficaces de l'album) en magasin, en fond sonore, que je me suis définitivement convaincu du bien-fondé de l'achat de cet album, alors que j'hésitais franchement pas mal (des critiques positives sur le Net me convainquaient... le fait que Toto n'avait rien fait de potable en studio depuis 1995 me refroidissait...). Cette chanson, la quatrième de l'album, et une des plus longues (6 minutes ; la plus longue dure presque 7 minutes, Great Expectations, une tuerie mélodique riche en tout, digne de chansons telles que Kingdom Of Desire ou Home Of The Brave), est une pure merveille. Mais les 6 premières chansons sont toutes de pures merveilles, comment ne pas tripper sur Burn, sur Orphan, sur Running Out Of Time ? Unknown Soldier (For Jeffrey) est un bel hommage, très tardif mais sincère, à leur premier batteur, Jeff Porcaro, mort en 1992. Les chansons qui suivent sont parfois un peu moins percutantes (The Little Things, All The Tears Are The Same), mais Chinatown, Fortune et Great Expectations assurent pas mal, voire énormément (les deux dernières, un final dantesque). A l'arrivée, sous sa pochette quelque peu Blade Runner/cyberpunk, Toto XIV est une belle réussite, pas le sommet du groupe, mais clairement le meilleur depuis plus de 20 ans, le meilleur depuis Kingdom Of Desire (1992), certains diraient même depuis 1988 et The Seventh One, et en effet, pourquoi pas ? Un album très rock, parfois à la limite du hard-rock (d'où le tag hard-FM), en tout cas, pas aussi popisant que certains albums de Toto, type Toto IV ou Fahrenheit. Un album remarquable et, disons-le, inespéré, miraculeux. Pas de clip, en revanche, je n'ai pas pu en mettre (bug ?)...

Running Out Of Time

Burn

Holy War

21st Century Blues

Orphan

Unknown Soldier (For Jeffrey)

The Little Things

Chinatown

All The Tears Are The Same

Fortune

Great Expectations

"Снова в СССР" - Paul McCartney

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Aujourrrrd'hui, camarrrrades, c'est du lourrrrrd (mode [accent russe de merde] off). Un album quasiment mythique, historique, dont tout le monde ou presque a au moins déjà entendu parler (à condition d'avoir au moins 25 ans). En 1988, Paul McCartney, alors en plein regain de popularité grâce à deux choses (son best-of All The Best de 1987, et la première, et à l'époque tant attendue et espérée, édition CD du catalogue des Beatles, en 1987/88), et ce, après le ratage consécutif de Pipes Of Peace (1983), Give My Regards To Broad Street (1984, film et album de bande originale) et Press To Play (1986), McCartney, donc, décide ce projet un peu fou, et totalement anticonformiste : faire un disque pour le marché soviétique, et rien que pour eux. Compte tenu, il le sait, qu'en URSS (car c'est bien évidemment encore l'URSS à l'époque, le bloc de l'Est ne tombera qu'en 1991) les Beatles avaient et ont toujours des fans, mais que ceux-çi ne pouvaient décemment écouter leurs albums pour des raisons politiques (rien de ce qui venait de l'Ouest n'arrivait à l'Est), ou alors, en cachette sur des copies de mauvaise qualité, McCartney décide d'enregistrer, directement pour eux, pour un label soviétique (Melodiya) via son propre label MPL, un disque. Ce disque, qui sortira en URSS en 1988 dans une version de 11 titres, puis de 13 titres, et qui sortira en CD, mondialement, en 1991 dans une version de 14 titres, ce disque, sorti sous une pochette rappelant (c'est voulu) un peu les affiches de propagande collectiviste soviétique des années 30/40/50, ce disque, c'est Choba B CCCP, titre russe signifiant Back In The U.S.S.R., l'allusion est logique.

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Affiche promotionnelle pour la réédition 1991 de l'album

Surnommé le Russian Album par les fans, ce disque fera, on s'en doute, parler de lui, et pas qu'en bien, à sa sortie en 1988 (année où il ne sera disponible qu'en URSS, avant de débouler partout ailleurs trois ans plus tard), les journalistes du monde entier, enfin, du monde capitaliste, n'apprécieront globalement pas qu'un de leurs meilleurs artistes fasse un disque uniquement pour les cocos. Je n'ose imaginer ce que Le Figaro en a dit, si tant est qu'ils aient daigné en parler, mais j'imagine que L'Humanité fut plutôt sympa avc l'album (Libération, journal assez de gauche, ne le fut pas vraiment) ! Bien que sorti pour les Russes, sur un de leurs labels de musique, bien que sorti sous une pochette en russe (au dos, le long texte sur les morceaux est en cyrillique, ainsi que le nom de l'artiste et le titre de l'album, seule la liste des morceaux est en anglais), y compris les macarons de face, ce disque est chanté intégralement dans la langue de Shakespeare, et est entièrement constitué de reprises de vieux rock'n'rolls. Un peu comme le Rock'n'Roll de Lennon en 1975, et d'ailleurs, sur les 13 titres de Choba B CCCP (qui se prononce Snova V SSSR, au fait), trois se trouvent aussi sur le disque de reprises de Lennon : Just Because (que Macca reprend de manière nerveuse, par rapport à la version lennonienne), Ain't That A Shame et Bring It On Home To Me (que Lennon reprenait dans un court medley avec Send Me Some Lovin'). Parmi les reprises, on dénombre Kansas City, déjà repris par les Beatles en 1965 (sur Beatles For Sale) via le fameux Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey. On note aussi Summertime, morceau de Gershwin issu de son opéra contemporain Porgy And Bess, popularisé par Miles Davis, Janis Joplin ou Billi Holiday, pas un rock'n'roll, mais un morceau assez jazzy (et cette reprise est assez fidèle au style de la chanson, ce n'est pas une reprise nerveuse). Le CD international 1991 propose, en quatrième position, I'm In Love Again de Fats Domino.

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Loin des orfèvreries des Beatles ou de certains de ses abums solo, Macca livre ici un disque brut de décoffrage, enregistréà l'arrache (la production est très bonne, à l'ancienne, mais rien de chatoyant, de recherché), le plus souvent il doit s'agir ici de prises uniques ou presque. Les musiciens sont Henry Spinetti (batterie), Chris Whitten (idem), Mick Green (guitare), Mick Gallagher (claviers) et Nick Garvey (basse), Macca tient, de son côté, basse et guitare (et la production). La photo de pochette est issue de la pochette intérieure de l'album Ram (1971), photo qui fut prise par Linda McCartney. Choba B CCCP est un disque ultra efficace, du bon vieux rock'n'roll à l'ancienne, Eddie Cochran, Fats Domino, Elvis Presley, Little Richard, Sam Cooke, Bo Diddley, ils sont tous là ou presque sur ce disque de reprises qui n'a rien à envier à celui de Lennon. Si le disque fut controverséà sa sortie, et critiqué, c'est à cause du fait qu'il était destiné aux Russes, et pas pour son contenu musical, qui est, vraiment, excellent, environ 47 minutes (dans sa version vinyle 13 titres, que je possède) de pur bonheur pour fan de rock brut de pomme, sans fioritures, histoire de rappeler que toute la musique qu'on aime, c'est ça, du bon vieux rock'n'roll. Un an plus tard, Macca reviendra en force avec un Flowers In The Dirt majestueux, à la fois pop et rock. Mais ce Choba B CCCP est déjà un beau retour en force, bien que limité géographiquement à l'URSS pour l'époque ! A noter qu'en 1999, Macca récidivera dans le disque de reprises de vieux rock'n'rolls avec Run Devil Run.

FACE A

Kansas City

Twenty Flight Rock

Lawdy, Miss Clawdy

Bring It On Home To Me

Lucille

Don't Get Around Much Anymore

I'm Gonna Be A Wheel Someday

FACE B

That's All Right Mama

Summertime

Ain't That A Shame

Crackin' Up

Just Because

Midnight Special

"Help ! Soundtrack" - The Beatles

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Encore les Beatles ? Oui. Il y à quelques jours, j'ai abordé un de leurs albums dits "américains", les albums du label Capitol, qui paraissaient, de 1963 à 1966, parallèlement aux albums originaux britanniques Parlophone/EMI. L'album abordéétait Yesterday And Today, disque mythique (essentiellement pour sa pochette censurée et remplacée, ce qui en fait un collector des plus rares et chers) mais chabraque, sorti en 1966, constitué de deux titres de l'album Help !, de trois de Revolver (qui, au moment de la sortie de Yesterday And Today, en 1966, n'était pas encore sorti, mais peu s'en fallait), quatre de Rubber Soul et de deux singles hors-albums britanniques. Les albums américains Capitol, globalement, mélangeaient les morceaux des albums britanniques, en viraient certains et les remplaçaient par des morceaux sortis en singles en Angleterre... et étaient, dans l'ensemble, bien plus courts, avec genre 10/12 titres par album  (au lieu des 14 des albums britanniques) et entre 25 et 28 minutes par album (au lieu des 33/34 minutes de quasiment chaque album anglais). J'avais dit que j'aborderais d'autres albums américains, et c'est donc chose faite ici,car en voici un autre, et non des moindres : la bande originale du film Help ! de Richard Lester (1965), le deuxième film des Beatles après Quatre Garçons Dans Le Vent (A Hard Day's Night) de 1964, qui fut aussi réalisé par Lester.

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Intérieur de pochette vinyle

Les albums britanniques de bandes originales de ces deux films étaient constitués de la même manière : la face A était constitué des chansons composées pour le film et y apparaissant, et la face B, de chansons indépendantes du film. Quand les Beatles feront Magical Mystery Tour en 1967, ils feront différemment, publiant un double 45-tours avec les chansons du film, mais aux USA, on préfèrera un 33-tours avec les chansons du film en face A, et des singles indépendants en face B (et vu que c'est cette version album qui sera choisie pour le CD, ça sera la seule et unique fois qu'un album américain des Beatles sera choisi à la place d'un album anglais, pour le CD). En revanche, en ce qui concerne les albums américains des bandes originales, c'est différent : au revoir les chansons indépendantes (deux de celles présentes sur la version anglaise de Help ! seront sur Yesterday And Today : Yesterday et Act Naturally), bonjour des morceaux supplémentaires, issus du film, et globalement instrumentaux. Les version américaines des bandes originales (ici, je ne parlerai que de celle de Help ! mais pour A Hard Day's Night, l'album américain est conçu de la même manière) ne proposent que les chansons issues du film. Dans un sens, c'est vraiment plus logique que les mixed bags des versions originales anglaises, même si les chansons de leurs faces B (au pif, Things We Said Today, I've Just Seen A Face, Yesterday, Dizzy Miss Lizzy, You Can't Do That...) assurent.

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Verso de pochette vinyle

Pour Help ! Soundtrack, donc, dont le visuel de pochette est à peu près pareil (mais plus proche de l'affiche originale du film que la pochette anglaise, et avec des photos issues du film, et un long texte à son sujet, dans la pochette intérieure), on a les 7 chansons bien connues que sont Help !, The Night Before, Ticket To Ride, You've Got To Hide Your Love Away, I Need You, You're Going To Lose That Girl, Another Girl (pas dans cet ordre sauf les deux premières). Ces chansons sont remarquables (Harrison livre une chanson fantastique avec I Need You, The Night Before est prodigieuse, Ticket To Ride et la chanson-titre sont des intouchables...), les entendre dans un ordre différent de la version anglaise bien connue, et entrecoupées d'instrumentaux amusants (Another Hard Day's Night, In The Tyrol, The Bitter End/You Can't Do That...) utilisant les ambiances du film (indianisantes ou alpinisantes, le film se passant en partie dans le Tyrol autrichien, et en partie en Inde). Ces morceaux ne sont pas prodigieux, mais ils apportent une petite atmosphère qui fait se replonger dans le film. Cette version américaine de l'album ne sera cependant pas appréciée (comme les autres en général) du groupe qui, en conférence de presse, gueuleront que Capitol Records ne font que bousiller ce qu'eux mettent des semaines à accomplir en studio, imaginant leurs albums comme des ensembles cohérents, ce que la réorganisation des morceaux, parfois sur plusieurs albums (les chansons de la face B de la version originale de Help ! sont sur les albums américains Yesterday And Today, Beatles VI et Rubber Soul), fout en l'air. C'est du commerce pur et simple, ce réagencement, fait pour pouvoir sortir plus d'albums qu'en Angleterre (les albums Capitol étant plus courts, avec moins de morceaux dessus, on en sort plus que les albums britanniques Parlophone, mais ce sont, essentiellement, à de rares exceptions près - Bad Boy, par exemple, ou Yes It Is, tous deux sur Beatles VI - des chansons présentes sur les albums Parlophone). Il n'empêche que ces albums Capitol, bien que totalement bâtards par rapport aux 'vrais' albums, n'en sont pas moins intéressants pour ce qu'ils sont. Ils ont été réédités en CD l'an dernier, en vinyl-replicas, et permettent de pouvoir entendre les Beatles d'une manière un peu différente ; ils n'apportent rien, mais musicalement, ce qu'ils offrent est aussi grandiose que les albums originaux britanniques ! Un beau petit complément pour Beatlemaniaque acharné.

FACE A

James Bond Theme/Help !

The Night Before

From Me To You Fantasy

You've Got To Hide Your Love Away

I Need You

In The Tyrol

FACE B

Another Girl

Another Hard Day's Night

Ticket To Ride

The Bitter End/You Can't Do That

You're Going To Lose That Girl

The Chase

"Walls And Bridges" - John Lennon

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 John Lennon a eu une carrière solo un peu en dents de scie. Si l'on fait abstraction de ses trois premiers albums, faits avec Yoko Ono en 1968/1969, et totalement avant-gardistes et inécoutables même après trois bouteilles de vodka, sa carrière solo démarre en 1970 avec un John Lennon/Plastic Ono Band mémorable, grandiose, mais très introspectif, tellement intérieur même qu'il en était qualifié d'inécoutable à l'époque, car très sombre, psychanalytique même, et doté d'une production assez sèche. En 1971, c'est la consécration avec Imagine, sorte de version surproduite du précédent opus (l'album étant en effet assez introspectif et sombre, encore une fois). Puis, c'est la dégringolade pire qu'au début du Tonnerre de Zeus du Parc Astérix : Some Time In New York City, double album (mi studio/mi live) de 1972 fait en collaboration avec sa Yoko d'amûûûr est un disque quasiment raté, le disque live est dans l'ensemble inécoutable, et le disque studio, meilleur, mais daté (des chansons d'actualité, sur des sujets brûlants et engagés, mais rien ne vieillit plus mal que ce genre de chansons, l'actualitéévoluant tout le temps). Gros bide commercial et critique, Lennon en est sonné. 1973, alors qu'il commence à vivre une petite crise avec Yoko, il enregistre Mind Games, premier album qu'il produit tout seul (pour les autres, la production était signée Phil Spector), un album qui se veut retour aux sources. Hélas, l'album ne marchera pas fort, malgré de belles chansons. Lennon et Yoko décident, à cette époque, de se séparer, temporairement, pour faire le point. Elle reste à New York (où ils étaient arrivés en 1971, après Imagine), il s'installe à Los Angeles. Commence alors la période la plus troublée de sa vie, qu'il baptisera, par la suite, ironiquement (et l'expression restera) le lost weekend.

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Avec Elton John

A Los Angeles, rattrapé par ses démons, Lennon va errer de bar en bar, accompagné d'authentiques soûlographes diplômés : Keith Moon (batteur des Who), Harry Nilsson, Ringo Starr (pour qui il va offrir une chanson, Goodnight Vienna, sur son album du même nom, de 1974)...Il rencontre Bowie, les deux collaborent rapidement sur son album Young Americans de 1975 (la chanson Fame, co-écrite par Bowie et Lennon, et la reprise du Across The Universe des Beatles). Il cotoie aussi Elton John, avec qui il va collaborer pour l'album qui nous intéresse ici, et dont je vais, je vous rassure, bientôt parler pour de bon, Walls And Bridges. Mais avant de faire cet album (qui sortira en 1974), Lennon va commencer, sous la houlette de Phil Spector, l'enregistrement d'un album qui ne sortira qu'en 1975, Rock'n'Roll. Disque entièrement constitué de reprises de vieux rocks des années 50, il est une sorte d'album forcé, pour Lennon, à cause d'emmerdements juridiques avc un certain Morris Levy. Ce dernier, possesseurs des droits de chansons de Chuck Berry, n'appréciera pas du tout que Come Together (1969, Abbey Road, Beatles, évidemment) soit un plagiat de You Can't Catch Me, une chanson de Berry. Lennon aurait oublié de créditer officiellement la chanson... Levy lui intentera un procès, les deux se mettront d'accord sur une reprise officielle de la chanson. Voire même, sur un disque entier de reprises officielles de vieilles chansons appartenant à Levy. D'oùRock'n'Roll, album qu'un Lennon alors sur la mauvaise pente va enregistrer au compte-gouttes, d'abord avec Spector, puis seul (ce dernier va rapidement retirer ses billes du projet). Les sessions d'enregistrement, longues comme un jour sans pain, seront entrecoupées de celles de Walls And Bridges qui, démarré après Rock'n'Roll, sortira donc avant, sous une pochette qui, à la base, était celle que Lennon envisageait pour Rock'n'Roll : des dessins d'enfants de Lennon, datant de 1952, Lennon avait alors 11 ans (quant à la pochette de Rock'n'Roll, ça sera cette mythique photo de Lennon en teddy boy, prise à Hambourg, en 1962, devant un night-club). Après Rock'n'Roll, Lennon (qui entre temps aura retrouvé Yoko, en 1974, bientôt enceinte de Sean, qui naîtra en 1975) fera sortir le best-of Shaved Fish, puis stoppera totalement sa carrière pendant 5 ans (mais personne alors ne savait, en 1975, que Lennon reviendrait en 1980, année de sa mort par ailleurs), voulant se consacrer à sa famille.

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Une pub d'époque

Walls And Bridges, donc, date de 1974. C'est un disque comptant parmi les moins connus de Lennon, je me souviens même d'un hors-série de Rock'n'Folk, en 2005 il me semble, consacré intégralement à Lennon, et qui faisait, dans sa partie discographique, l'impasse totale sur cet album. Le hors-série parlait de Milk And Honey (album posthume sorti en 1984), il parlait même de Menlove Ave. (disque posthume de 1986, compilation d'inédits studios), mais pas de Walls And Bridges, pourtant un album studio tout ce qu'il y à d'officiel, et vraiment digne d'éloges et de respect. Pour ma part, c'est clair, ce disque est, oui oui, le meilleur de Lennon en solo. Enfin, le meilleur avec John Lennon/Plastic Ono Band de 1970. Les deux au même niveau, mais pas dans le même registre. 46 minutes de bonheur, et un disque très éclectique. Avec une production (signée Lennon, et nettement meilleure que celle de Mind Games) totalement réussie et américaine. Ce disque est sorti donc sous une pochette proposant des dessins d'enfant de Lennon. Cette pochette, qui ne rend rien en CD, est des plus ludiques, et rien que pour elle, je me suis payé le vinyle (je me le serais aussi payé si la pochette avait été sobre, ceci dit). Je vais essayer de la décrire, mais le visuel plus bas sera très utile quand même : la pochette possède, sur son côté gauche, deux volets illustrés recto comme verso, et rabattables (en ouvrant les volets, on libère la fente pour glisser le disque, qui se trouve dans une sous-pochette illustrée des deux côtés). Les volets proposent, pour le recto, des éléments de dessins, et sur le verso, des parties de photos du visage (yeux ou bouche qui tire la langue) de Lennon. Au verso de pochette, on a Lennon, photographié avec plein de lunettes sur le visage, et avec une moue un peu perplexe. En permutant les volets, on peu changer l'expression du visage de Lennon. Et la sous-pochette propose aussi diverses combinaisons avec les volets, d'autres expressions sur le visage de Lennon. On avait aussi un petit livret, proposant d'autres photos de Lennon, plus un texte d'encyclopédie, ancien, sur les origines du nom de famille de Lennon (finissant sur le fait qu'aucun Lennon n'avait réussi à s'imposer dans l'Histoire, et une annotation manuscrite de Lennon disant 'ah oui ?'), livret que je ne possède pas dans mon exemplaire, mais mis à part ça, j'ai le reste.

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Verso de pochette et les deux volets, dépliés (de l'autre côté, une variante 'langue tirée/sans les lunettes' du visage de Lennon)

Des heures d'amusement avec cette pochette ludique rappelant évidemment les livres-jeux pour enfants. Une des meilleures pochettes de l'histoire du rock selon moi, une des plus originales avec Physical Graffiti de Led Zeppelin et celle de leur troisième album. Musicalement, l'album est une pure merveille, qui fut servie chaude par le biais de deux singles qui marcheront fort : Whatever Gets You Thru The Night et #9 Dream. La première a étéécrite en collaboration avec Elton John, qui joue et chante dessus (il apparaît aussi sur une autre chanson, au piano, Surprise, Surprise (Sweet Bird Of Paradox), écrite par Lennon seul), et qui a été sujet d'un pari entre les deux hommes. Lennon ne croyait pas trop en cette chanson, et Elton lui certifiera qu'elle sera un hit-single, N°1. Les deux hommes parient ça, et Lennon dira à Elton que si la chanson se place N°1, il la chantera sur scène, avec lui. Ce qui sera fait en fin d'année 1974 ! Il existe un EP au format 45-tours (mais vitesse 33-tours) proposant trois chansons chantées par les deux, en concert (un concert d'Elton) : Lucy In The Sky With Diamonds (qu'Elton reprit en single), I Saw Her Standing There et, donc, Whatever Gets You Thru The Night. Une chanson assez trépidante, distillant une joyeuse exubérance, et qui démarre en fanfare par un saxophone déjanté. L'autre tube, #9 Dream, est une merveille onirique qui viendrait d'un rêve récurrent que Lennon faisait, il rêvait du chiffre 9. Le refrain, sans queue ni tête (aah böwakawa poussé poussé) viendrait aussi de ses rêves. Lennon a failli avoir des soucis avec la censure, qui avait compris poussé en pussy (chatte)... Une chanson absolument magnifique qui ouvre la face B avec élégance. L'album, sinon, s'ouvre sur Going Down On Love, une sorte de blues popisant de toute beauté, dans lequel Lennon parle de ses soucis conjugaux (tout Walls And Bridges, d'ailleurs, est un disque intérieur, assez triste, sur la vie sans Yoko, le lost weekend... Ce disque, c'est le lost weekend  personnalisé, immortalisé sur deux faces), des cuivres sensationnels viennent apporter un peu de chaleur à un morceau aux paroles pas follement gaies (Gotta feel down, down on my knees). Le morceau suivant est le tube en duo avec Elton, que j'ai mis du temps à aimer, c'est désormais le cas. Old Dirt Road, avec son ambiance pianistique et douce à la Imagine, arrive ensuite, c'est le genre de chansons méconnues qui méritent amplement la (re)découverte. What You Got, ultra rock et même musicalement saignant, suit après, une chanson dans laquelle Lennon s'en prend à lui-même, seul sans sa Yoko, you don't know what you got until you lose it, oh baby baby baby, give me one more chance... Un S.O.S. lancé de Los Angeles en direction de New York, un cri du coeur. Bless You ('Sois béni(e)'), calme, apaisée (résignée ?), suit, une merveille dans laquelle Lennon, s'il parle bien de Yoko, semble s'être calmé. Il n'est pas si apaisé que cela, car la chanson suivante, Scared ('apeuré') dans laquelle il fait aussi un jeu de mots avec scarred ('plein de cicatrices'), qui démarre par des hurlements de loup, est un blues déchirant et déchiré, interprété avec sobriété (ce qui le rend plus triste encore), qui achève la face A avec un sentiment de tristesse pour lui.

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Photo du livret (le texte généalogique sur le nom Lennon)

#9 Dream ouvre donc la face B en beauté. Surprise, Surprise (Sweet Bird Of Paradox), sur lequel Elton joue du piano (et semble poser des voix de choeur). Cette chanson assez exubérante parle de May Pang, assistante personnelle du couple LennOno, que Yoko mettra dans les bras de Lennon afin qu'elle l'assiste, veille sur lui à Los Angeles. Les deux vivront un peu ensemble durant cette période, les débuts seront difficiles pour Lennon, mais au final, May lui a sans doute amélioré la vie durant cette période d'errance. Le final de la chanson, dans le lointain, fait entendre Lennon chantonner, d'une petite voix de fausset, Sweet sweet, sweet sweet love, avec la mélodie du gimmick Bip bip, bip bip yeah du Drive My Car des Beatles, autoréférence amusante. Autre autoréférence pour la chanson suivante, Steel And Glass. Cette chanson cinglante dans laquelle Lennon règle ses comptes, il semblerait, avec Allen Klein (manager des Beatles pendant la période 1969/75, ce dernier, le dégraisseur de mammouths selon son surnom, foutera bien la merde avec sa gestion sévère et ses prises de position ; les Beatles ont déconné en l'engageant, mais ils ne pouvaient pas le savoir...), cette chanson, donc, reprend l'air du How Do You Sleep ? de 1971 dans laquelle Lennon s'en prenait à McCartney (ce qu'il regrettera peu après, surtout que la charge avait été des plus lourdes). On pourrait presque parler d'autoplagiat, tellement Lennon a eu la main lourde ici, impossible de ne pas penser àHow Do You Sleep ? en écoutant Steel And Glass. Mais la chanson est une belle réussite dans le genre aussi, et je la prèfère àHow Do You Sleep ? (sans doute parce que l'attaque est ici mille fois plus justifiée que la débauche de fiel emplie de jalousie de l'autre chanson). Après, on a un instrumental (chose rarissime sur un album solo de Lennon ; en fait, c'est même un cas unique, si on veut bien excepter les 3 secondes silencieuses du Nutopian International Anthem de Mind Games, morceau fantôme), Beef Jerky, morceau savoureux, avec quelques choeurs reprenant apparemment le titre du morceau. Les parties de guitare (instrument principal ici, avec des cuivres) reprennent un peu, il me semble, le riff du Let Me Roll It des Wings de McCartney (1973), morceau rock sur lequel Macca chantait un peu comme Lennon, d'ailleurs. Encore une petite pique, mais ici, vraiment pas méchante, c'est même presque de la réconcilliation, car en 1974, les relations entre les deux ex-Beatles étaient apaisées (Lennon avait pour projet d'aller rendre visite à Macca pendant que lui et ses Wings enregistraient Venus And Mars, en 1974, à L.A, mais entre temps, Yoko sera de retour, et ça primera sur le reste). J'adore cet instrumental.

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Verso de pochette

Nobody Loves You (When You're Down And Out) est un blues tristounet et magnifique en guise de conclusion, des guitares magnifiques et un Lennon comme résignéà son sort, touchant. Mais ce n'est pas le final, en fait. L'album se finit sur une courte reprise de 1 minute du Ya Ya de Lee Dorsey (qui sera aussi sur Rock'n'Roll, en version longue et plus sérieuse). Amusante et faite pour se marrer, cette reprise de 1 minute n'aurait pas vraiment de mérite àêtre signalée si Lennon ne l'avait pas enregistrée en duo avec son fils Julian (qui avait alors 11 ans, l'âge de Lennon quand il fit ses dessins reproduits sur la pochette), qui joue de la batterie (et Lennon au piano). Une petite récréation entre père et fils, agrémentée d'une petite pique envers Morris Levy, l'air de dire, oui, je sais, j'ai pas encore fait l'album exigé par notre accord, mais je m'en fous. Levy, de son côté, en 1974 (quelques semaines avant la sortie officielle de Rock'n'Roll), fera sortir, sur un label lui appartenant, les morceaux de Rock'n'Roll, non mixés, obtenus je-ne-sais-comment, sur un album du nom de Roots - John Lennon Sings The Great Rock'n'Roll Hits, à la pochette jaune hideuse. Lennon fera retirer rapidement le disque du commerce, et sortira sa version, mixée, de l'album...ah mais ! Bon, pour en revenir àWalls And Bridges, c'est donc un album assez varié, on a des ballades, une diatribe hargneuse, de la pop un peu glam, du rock bien vibrant, des blues intérieurs, un petit délire en final, un instrumental bien joyeux... Le disque, généreux qui plus est (46 minutes, 12 titres), est sorti sous une pochette absolument mythique et ludique (seul reproche : à force d'usage, les volets peuvent, et c'est normal car c'est du carton après tout, s'user, s'effilocher), qui fait le bonheur de tout beatlemaniaque la possédant en glorieux vinyle. A l'arrivée, ce disque enregistré au cours d'une période difficile et troublée, par un Lennon accumulant les dérives (alcool, drogues aussi sans doute), est un de ses plus personnels avec l'album de 1970, et son meilleur avec, justement, celui-là. Certains d'entre vous diront sans doute que tous les albums solo de Lennon sont ses plus personnels, et c'est loin d'être faux. Mais ses deux meilleurs sont clairement JL/POB et Walls And Bridges, et si le premier des deux fait l'unanimité, ce n'est hélas pas toujours le cas du second, qui mérite vraiment la (re)découverte. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire, si vous ne connaissez pas encore cet album !

FACE A

Going Down On Love

Whatever Gets You Thru The Night

Old Dirt Road

What You Got

Bless You

Scared

FACE B

#9 Dream

Surprise, Surprise (Sweet Bird Of Paradox)

Steel And Glass

Beef Jerky

Nobody Loves You (When You're Down And Out)

Ya Ya


"Something New" - The Beatles

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Aaah, décidément, je ne peux pas laisser passer une seule journée sans écouter un disque des Beatles. C'est une putain d'obsession, ce groupe me vampirise, et le pire (ou le meilleur, plutôt !), là-dedans, c'est que j'en redemande. Chaque jour, je me réécoute un peu de ce groupe mythique, c'est soit Abbey Road, soit Revolver, soit une compilation, ou bien un disque de leurs carrières solo, Band On The Run, Mind Games, Goodnight Vienna, Cloud Nine, peu importe, celui qui me tombe dans les mains à ce moment. Aujourd'hui, mon choix s'est porté sur un album des plus chabraques, que je me suis payé en vinyle récemment, Something New. Sorti en 1964, cet album est de ceux qui furent faits par Capitol Records, label américain ayant édité, au pays de Barack, les chansons des Beatles. En pervertissant un peu le bouzin, car Capitol n'a pas publié, aux USA, les albums anglais Parlophone/EMI, mais a sorti ses propres albums, en modifiant les tracklistings des albums originaux, en les mélangeant, en virant certains chansons et en les remplaçant par des chansons qui, en Angleterre, ne sortirent qu'en singles. Par exemple, pour ce disque, on a Slow Down, Matchbox (deux chansons sorties, en Europe, sur un EP de 4 titres) et Komm, Gib Mir Deine Hand (version chantée en allemand de I Want To Hold Your Hand). Pour cette dernière chanson, ça ne s'imposait vraiment pas (mais comme, en Europe, Something New est sorti en Allemagne sur le label Odéon, ça faisait plaisir aux fans teutons). Le reste de cet album est constitué de 8 chansons issues des faces A et B de l'album A Hard Day's Night. Des chansons issues du film, donc (And I Love Her, If I Fell, I'm Happy Just To Dance With You) et de la face B de l'album de la bande-son (chansons ne faisant pas partie de la B.O.), comme Things We Said Today et When I Get Home. 4 chansons par face, pour être précis.

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Dos de pochette et macaron de face de l'édition européenne (allemande) Odéon, que j'ai

Tout album américain, bâtardisé donc, des Beatles est plus court, de beaucoup, que les albums originaux. Something New ne fait pas exception du tout, car il ne dure même pas 25 minutes, pour 11 titres. Sorti en 33-tours au format 30cm, bref, au format traditionnel, il aurait gagnéà sortir en format 20cm (comme, par exemple, les anciens albums de Brel, Brassens, etc, bref, les vieux 33-tours qui ne duraient généralement pas plus de 28 minutes, et ce, au grand maximum), la très courte, limite scandaleuse durée aurait été mieux exploitée sur cette circonférence raccourcie. En CD (tous les albums Capitol, sauf Magical Mystery Tour qui fut édité en CD officiellement dès 1987 à la place du double EP anglais, ont été réédités en CD, en vinyl-replica, en 2014), on a l'album en mono, puis en stéréo, bref on a deux fois la durée. Sympa pour les mélomanes et audiophiles, mais accessoire. Musicalement, Something New, sous sa pochette montrant le groupe en pleine action télévisuelle, est une réussite. Comme faire autrement, avec ces chansons ? Certes, a fait un gros doublon de titres avec l'album A Hard Day's Night, et depuis l'existence, en 1988, des Past Masters, on a aussi les doublons avec les morceaux supplémentaires ici présents (la chanson en schleu, sympa mais pas essentielle, et les deux reprises de rock'n'roll Matchbox et Slow Down), et comme je l'ai dit au cours de mes chroniques récentes de deux autres albums ricains et bâtards des Beatles, il ne vaut mieux pas que les néophytes en Beatles les découvrent avec ces albums. Il faut à tout prix privilégier les albums originaux. Les Beatles eux-mêmes gueulaient contre Capitol, pour sortir ces albums écourtés, mélangés, batardisés, au lieu des vrais albums. En plus, comme ils étaient courts et comprenaient moins de chansons ils (Capitol, pas le groupe) pouvaient en sortir plus, et écluser le stock des chansons mises de côté pour les regrouper sur d'autres albums (c'est ainsi que Yesterday And Today , de 1966, contient 2 titres de Help !, 3 de Revolver, 4 de Rubber Soul)...

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Verso de pochette de l'édition U.S. originale

Bon, vous avez donc compris : Something New, petit album d'un peu plus de 24 minutes, n'est à conseiller qu'aux Beatlemaniaques impulsifs, collectionneurs et n'ayant pas peur des doublons. Prenez Past Masters 1 et A Hard Day's Night, encodez les morceaux en MP3, réorganisez-les, vous pouvez vous faire ce disque, enfin, presque, car les versions présentes ici sont tout de même, des fois, un tantinet différentes (pas le même mixage, prise alternative, durée légèrement variée, etc). Disque vendu hélas très cher en CD comme les autres albums des Beatles, il ne s'impose pas vraiment, malgré la réussite totale des chansons présentes ici. Any Time At All, Things We Said Today, And I Love Her, If I Fell, Slow Down, notamment, sont en effet des tueries comme les Beatles avaient l'habitude, durant toute leur carrière, d'en faire. La seule chose positive, mis à part ça, à dire ici, c'est que c'est toujours rigolo et rafraichissant d'entendre ces chansons dans un ordre différent de celui des albums originaux. C'est peu, mais pour certains Beatlemaniaques, c'est déjà pas mal.

FACE A

I'll Cry Instead

Things We Said Today

Any Time At All

When I Get Home

Slow Down

Matchbox

FACE B

Tell Me Why

And I Love Her

I'm Happy Just To Dance With You

If I Fell

Komm, Gib Mir Deine Hand

"Beatles' Greatest" - The Beatles

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Récemment, j'ai abordé une compilation des Beatles datant de 1966, A Collection Of Beatles' Oldies...But Goldies !, et j'ai, aussi, enfin abordéRock'n'Roll Music (1976) et les deux cultissimes Past Masters (1988). Etant donné que d'autres compilations (le fameux et ultra-vendu 1 de 2001, les deux best-ofs colorés - 'rouge' et 'bleu' de 1973) sont aussi sur le blog, ça devrait suffire, êtes-vous en train de vous dire. Mais non, je suis incorrigible : voici que j'aborde une autre compilation des Beatles, de la même époque que la première citée plus haut (elle date d'un an après) : Beatles' Greatest. Cette compilation de 16 titres utilisant le visuel du verso de pochette de Beatles For Sale (1964) comme recto fait partie de cette inombrable série de compilations qui, à l'époque, furent faites, dans le monde, afin de, déjà, rendre hommage à ce groupe définitivement culte. Déjà du marketing, à l'époque. Ce n'est que par la suite que le groupe mettra fin (dans les années 80) à cette accumulation de compilations officielles, mais qu'ils n'ont, dans l'ensemble, pas désirées. Il y à eu les compilations sorties par EMI/Parlophone (Rock'n'Roll Music, Beatles' Rarities, Love Songs, Beatles' Ballad, Reel Music) dans les années 70/80, et il y à eu aussi les compilations sorties nationalement, quasiment chaque pays avait la sienne. Celle-ci, par exemple, est, sauf erreur de ma part, néerlandaise (en tout cas, je possède un exemplaire vinyle d'époque, pressé aux Pays-Bas, avec un texte en néerlandais au dos), ou bien française, et ayant été pressée un peu partout dans le Bénélux. Sortie sur le label Odéon, elle s'appelle, je l'ai dit plus haut, Beatles' Greatest, un titre bien chiant quand il s'agit de chercher des informations sur ce disque sur Internet.

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Avec un peu moins de 40 minutes en durée (enfin, approximativement : il n'y à pas les durées indiquées sur le disque, et j'ai additionné les durées des morceaux vite fait, donc je peux me tromper, surtout qu'entre moi et les maths, ça fait 30), cette compilation, bien que sortie en 1967 (et après Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band : au dos de pochette, on a des visuels d'albums du groupe, du genre 'aussi par les Beatles', et le disque le plus récent àêtre proposé est Sgt. Pepper...), ne résume absolument pas la carrière des Beatles de leur premier album Please Please Me (1963) à, justement, 1967. Ou 1966. Beatles' Greatest, pour une raison que j'ignore, se concentre sur les cinq premiers albums du groupe, aucun morceau ici ne date de l'après Help ! (1965). Aucun titre de Rubber Soul, Revolver ou Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, pas de Penny Lane, Strawberry Fields Forever (sortis en single en 1967), Day Tripper, Paperback Writer ou We Can Work It Out non plus. Oui, ça fait chelou, et ça l'est un peu ! En même temps, la photo de pochette pouvait donner un indice, c'est une photo issue de la pochette verso de Beatles For Sale, le dernier album de la première période du groupe (avant les premières expérimentations musicales), le dernier sur lequel on trouvera des reprises (il y en à sur cette compilation aussi : quatre), le dernier 'brouillon' avant les chefs d'oeuvre, enfin, si on veut bien mettre de côtéA Hard Day's Night qui, sorti avant lui, et premier album des Beatles sans aucune reprise dessus, est déjà un petit chef d'oeuvre. Bref, cette compilation peu utile, et vraiment peu complète, se consacre aux trois premières années, loin d'être inintéressantes, mais c'est quand même frustrant de se limiter àça, et uniquement àça, alors que la compilation est sortie en 1967, et qu'entre temps, d'autres chansons, absolument monstrueuses, sont sorties, qui auraient pu être là (la compilation A Collection Of Beatles' Oldies...But Goldies !, d'ailleurs, sortie en fin d'année 1966, a tapé un peu partout dans la discographie du groupe, et est plus aboutie, avec le même nombre de morceau que Beatles' Greatest).

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Verso de pochette

Enfin bref. On a quand même I Feel FineShe Loves You, All My Loving, Can't Buy Me Love, Ticket To Ride, A Hard Day's Night, Eight Days A Week (et son intro en fade-in, une ultra rareté pour l'époque), From Me To You, I Want To Hold Your Hand, Please Please Me, plus les reprises Twist And Shout, Long Tall Sally, Rock And Roll Music, autrement dit, de la bouteille de Butane, du lourd de chez lourd. On s'étonnera de la présence ici de chansons rarement reprises dans les compilations (en tout cas, jamais dans les officielles type 'rouge' ou 1  !), soit It Won't Be Long, Please Mr. Postman et I Should Have Known Better (cette dernière se retrouvera cependant sur The Beatles Again en 1970). On s'étonnera et s'offusquera aussi et surtout de l'absence, ici, de Yesterday, And I Love Her, Help !, Love Me Do, I Saw Her Standing There et Things We Said Today. Bref, bien que comprenant de vraies merveilles du groupe, bien que ça fasse toujours plaisir d'écouter ces chansons, et bien que ça soit sympa de retrouver des chansons moins connues (les trois 'curiosités' - qui n'en sont pas du tout, en fait : elles sont sur les albums originaux - absentes des 'vraies' compilations officielles), il n'en demeure pas moins que Beatles' Greatest est un best-of vraiment incomplet, inutile (je l'ai quand même acheté en vinyle, oui, je sais ; mais pour 4 euro, ça vaut le coup, surtout qu'il est en état irréprochable), et qui sera totalement torpillé, à jamais, par les compilations officielles, plus généreuses, qui sortiront par la suite. A ne conseiller qu'aux Beatlemaniaques atteints de collectionnite aiguë !

FACE A

I Want To Hold Your Hand

Twist And Shout

A Hard Day's Night

Eight Days A Week

I Should Have Known Better

Long Tall Sally

She Loves You

Please Mr. Postman

FACE B

I Feel Fine

Rock And Roll Music

Ticket To Ride

Please Please Me

It Won't Be Long

From Me To You

Can't Buy Me Love

All My Loving

"Love Songs" - The Beatles

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Revoilà encore une compilation des Beatles ! Il s'agit d'une des compilations officielles éditées par EMI/Parlophone après le split des Beatles, et qui sont sorties sans un vrai accord desdits Beatles. Une fois que ceux-ci récupèreront (ça sera d'ailleurs dans le courant des années 80, après la mort de John Lennon) les droits d'édition, ils y mettront le hola, et d'ailleurs, ces compilations officielles n'ont jamais été officiellement éditées en CD. Sortie en 1977, cette compilation, double (mais ne durant que 59 petites minutes !), est sortie le 21 octobre (par ailleurs le jour de mon anniversaire, même si je suis né en 1982, pour l'anecdote sans intérêt majeur) aux USA, et le 19 novembre en Angleterre et Europe. Elle s'appelle Love Songs, et elle regroupe 25 titres qui ont tous la particularité d'être des chansons d'amour des Beatles (et toutes, sauf une, signées du groupe : deux de Harrison, le reste de Lennon/McCartney ; et une reprise de Buddy Holly). C'est la seconde compilation thématique, un an après Rock'n'RollMusic qui, elle, regroupait les morceaux les plus rock du groupe (reprises et originaux). En 1980, une autre compilation sortira, The Beatles Ballads, qui, sur un seul disque vinyle à lui seul aussi long que l'ensemble de Love Songs (!!!), contiendra 20 chansons du groupe, toutes des ballades, et parmi elles, pas mal de doublons avec Love Songs, on s'en doute. J'en reparlerai ici prochainement, enfin, sans doute.

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Sortie sous une belle pochette en imitation cuir et photo imitation embossée d'or, Love Songs est un disque qui ne s'adresse qu'aux Beatlemaniaques compulsifs, du genre de ceux qui ont tous les albums en vinyle (mono ET stéréo), les ont aussi en première édition CD de 1988, et ont racheté les mêmes albums en rééditions 2009, plus, sans doute, les versions CD mono, les album américains, et tous les best-ofs qui sont sortis depuis lors. En tant que compilation thématique, c'est très efficace et réussi, et son intérêt majeur n'est pas de proposer que des chansons d'amour, mais surtout de proposer des chansons vraiment peu connues du grand public, comme Yes It Is, Words Of Love (la reprise de Buddy Holly), I'll Follow The Sun, I Need You, P.S. I Love You, I Will ou bien encore This Boy. On a aussi de grands classiques qu'il aurait étéétonnant de ne pas retrouver ici : Something, Yesterday, The Long And Winding Road, Michelle, In My Life, For No One, And I Love Her, You've Got To Hide Your Love Away et le fabuleux Norwegian Wood (This Bird Has Flown). On notera que dans la pochette de l'album se trouvait un livret avec les paroles, et que, dans les crédits par face, il y à une précision indiquant sur quel album se trouve telle ou telle chanson. Sur mon exemplaire vinyle, français d'époque, les albums indiqués sont...les albums américains Capitol, et pas les albums originaux Parlophone/EMI ! Ce qui est des plus aberrants, totalement débile même (ceci ne concerne pas les chansons datant de 1967 et après), et c'est assez bizarre que ça n'ait pas été corrigé pour l'édition européenne de la compilation (comme je l'ai dit, mon exemplaire vinyle est français, Pathé Marconi, mais les albums crédités sont les Capitol, type Beatles VI, Yesterday And Today ou Something New). Pour la précédente compilation, Rock'n'Roll Music de 1976, les albums aussi étaient indiqués, mais il s'agissait bien des albums britanniques, des originaux.

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Intérieur de pochette

Cette petite heure (en deux disques, donc) de musique est bien agréable, ça fait toujours plaisir d'entendre ces chansons, même celles qu'on connait par coeur (Something, Yesterday, The Long And Winding Road...). La force des grands groupes, et des grandes chansons, c'est qu'on peut les écouter tous les jours, tout le temps, sans jamais s'en lasser. Les Beatles sont assurément le plus grand groupe de tous les temps. Même avec une compilation aussi opportuniste et commerciale (et encore, The Beatles Ballads et Reel Music, par la suite, feront pire que ça) que Love Songs, qui propose des morceaux déjà connus, dans un agencement anarchique (aucun ordre ici, ni chronologique, ni sous-thématique, non, aucun ordre), qui sont batardes et uniquement là pour exploiter à outrance le filon, même ce genre de compilation est toujours agréable àécouter. Bien entendu, on préfèrera toujours les albums originaux, et quitte à prendre une compilation, on préfèrera toujours les deux mythiques double best-ofs de 1973, le 'rouge' et le 'bleu' (les seuls à avoir été officiellement édités en CD, en 1993 puis 2013), à ces compilations obsolètes et sans âme, mais n'empêche, ces chansons sont immortelles, et même sandwichées sans aucun ordre, dans le chaos le plus total, And I Love Her suivant Something, P.S. I Love You en final juste avant I Will, même ainsi, ces chansons sont tuantes. La force des grands groupes, et des grandes chansons, je vous dis.

FACE A

Yesterday

I'll Follow The Sun

I Need You

Girl

In My Life

Words Of Love

Here, There And Everywhere

FACE B

Something

And I Love Her

If I Fell

I'll Be Back

Tell Me What You See

Yes It Is

FACE C

Michelle

It's Only Love

You're Going To Lose That Girl

Every Little Thing

For No One

She's Leaving Home

FACE D

The Long And Winding Road

This Boy

Norwegian Wood (This Bird Has Flown)

You've Got To Hide Your Love Away

I Will

P.S. I Love You

"Paul Is Live" Paul McCartney

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Jeudi prochain, Sir Paul de Liverpool est en concert unique au Stade De France, et l'autre jour (vendredi dernier, 5 juin), il l'était au Vélodrome de Marseille. Ses deux seuls concerts français de sa tournée "Out There", la tournée de son dernier opus en date, New. Ne pas pouvoir assister à son concert au SDF sera le drame de ma soirée de jeudi, le drame de ma semaine, celui du mois, celui de cette année, même (j'ai essayé de prendre une place : comme on pouvait s'y attendre, ce fut rapidement complet). C'est en quelque sorte en compensation (une bien faible compensation) que je me suis réécouté, hier, un de ses lives, celui de 1994 (tournée de l'album Off The Ground de 1993), et si j'ai choisi celui-là, c'est surtout parce que c'est le seul que je n'avais toujours pas abordé ici (d'autres l'ont été récemment, pour la première fois). Ce n'est pas son meilleur live pour une seule et unique raison : avec 77 minutes au compteur, il est simple album, là où les autres lives de Macca sont doubles en CD (et, pour les versions vinyle, triples). Sorti sous une amusante et autoréférentielle pochette montrant Macca promenant son chien sur le passage piétons tout près des studios EMI d'Abbey Road, ce live s'appelle Paul Is Live, et sa pochette et son titre sont évidemment des allusions rigolotes a cette fameuse légende urbaine auto-anéantissante surgie en 1966, comme quoi Paul serait mort en 1965 dans un accident de la route, et aurait été remplacé par un sosie du nom de William Campbell. C'est con, hein, comme histoire ? Sur la pochette d'Abbey Road, on voyait, dans le décor, une voiture avec une plaque d'immatriculation disant LMW28IF, qui fut traduit, par les fanas du complot, par Living M(cCartney) Would (be) 28 If (alive), Macca aurait eu 28 ans s'il était encore vivant (et Macca, en 1969, année de sortie de l'album Abbey Road, avait en effet 28 ans). Sur la pochette de Paul Is Live, qui reprend l'essentiel du fond de pochette sauf une voiture de flic qui fut virée, on peut voir, sur une plaque d'immatriculation (la même) de voiture, 51 IS (il a 51 ans). Le plus drôle, là-dedans, c'est le nom de la tournée 1993 de Macca : "New World Tour". Ainsi, on ouvre le livret dépliant de l'album, et on peut lire la suite du titre : Paul is live...in a New World (Paul est en vie...dans un nouveau monde), ce qui est encore une allusion rigolote et ironique à cette rumeur ayant, cependant, fait du mal à Paul à l'époque.

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Bon. Suffit avec cette histoire, qu'il m'a fallu ressortir pour commencer à parler de ce live. Paul Is Live, sinon, est sorti en 1994, une époque où Macca a volontairement mis de côté sa carrière solo afin de commencer la préparation d'un gigantesque projet musical et documentaire qui sortira entre la fin 1995 et l'année 1996 (et en effet, entre 1993 et l'album Off The Ground, et 1997 et Flaming Pie, Macca ne sortira pas d'album studio solo), projet organisé avec Ringo Starr et George Harrison (et George Martin, ne l'oublions pas), et qui n'est autre que la fameuse Anthology des Beatles. Trois doubles albums, plus une série documentaire, regroupant le meilleur des Beatles en prises studio et/ou live inédites, des démos rares, des prises alternatives, et pour couronner le tout, deux morceaux inédits basés sur des démos de Lennon solo. J'aurai ici l'occasion, prochainement, très prochainement même, de parler, enfin, de l'Anthology, je me demande d'ailleurs comment un tel monstre sacré n'a pas été abordé ici depuis le temps (je me suis aussi posé la question concernant les Past Masters des Beatles, qui ont été, enfin, abordées ici récemment), je ne sais pas encore, en revanche, si je ferai un looooooong article sur l'ensemble des trois double volumes, ou trois articles séparés. Pendant la gestation de ce projet, McCartney est donc bien occupé, et Paul Is Live est sorti au moment du début de ce projet (enfin, à peu près), afin de donner un peu de matière aux fans en attendant la livraison du tome 1 (qui aura lieu en novmbre 1995). 77 minutes, donc, et 24 titres, ce live est plus court que de coutume, et c'est là son principal, si pas unique, défaut selon moi. Contrairement aux autres albums lives du bonhomme (Wings Over America, des Wings, 1976, inclus), on n'a pas, ici, l'intégralité d'une prestation, en terme de durée. En revanche, de même que l'ensemble des autres albums live de Macca (enfin, sauf Good Evening New York City de 2009, qui a été enregistré au Citi Field Stadium, anciennement Shea Stadium, mythique stade où les Beatles s'étaient produits en 1965), Paul Is Live est un patchwork de plusieurs prestations de la tournée, des prestation quasi exclusivement américaines ici, et indiquées au dos de pochette (localité et date). Enfin, de même qu'on trouvait, sur le double live Tripping The Live Fantastic de 1990, des extraits de soundchecks (répétitions scéniques sans public, des balances, en français), on en trouve ici, toutes placées en fin d'album (à partir de Welcome To Soundcheck, un court instrumental non-musical de 40 secondes). Loin d'être inintéressantes, on y trouve une reprise de I Wanna Be Your Man, chanson des Beatles qui fut autrefois chantée par Ringo (et que le groupe offrit aux Rolling Stones) et deux inédits studio : Hotel In Benidorm et le génial A Fine Day.

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Le reste est issu de concerts, des concerts donnés à New York, Kansas City (la reprise de Kansas City, autrefois reprise par les Beatles en 1964 dans le Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey de Beatles For Sale, est issue d'un concert de Kansas City, on s'en doute), Atlanta, Charlotte, Boulder, mais aussi Sydney en Australie (seule exception de lieu de concert non américain ici). Au programme, des chansons issues d'Off The Ground, album remarquable mais n'ayant pas une réputation aussi élevée que les classiques de Macca type Flowers In The Dirt, Ram ou les futurs Chaos And Creation In The Backyard et Flaming Pie. Ces chansons sont Hope Of Deliverance, Peace In The Neighbourhood, Biker Like An Icon, Looking For Changes et C'Mon People, toutes excellentes (dommage que Off The Ground ne fut pas jouée, ou en tout cas, mise sur l'album). Et, bien entendu, des chansons des Beatles, et de Macca solo. On entend ainsi Let Me Roll It, Live And Let Die, My Love (les trois seules chansons des Wings chantées ici), et si on excepte les chansons d'Off The Ground, c'est tout pour la carrière solo de Paul. Le reste, essentiellement, concerne les Beatles, et là, il y à de quoi faire : Drive My Car, PennyLane, Paperback Writer, Magical Mystery Tour (oui, même celle-là !) furent chantées, durant cette tournée, pour la première fois par Paul, qui, tout du long de ses autres tournées, s'amusera à sélectionner d'autres titres des Beatles (She's Leaving Home, Getting Better, I've Got A Feeling, Being For The Benefit Of Mr. Kite ! notamment). Autres morcaux de choix présents ici, All My Loving, Lady Madonna, Michelle, We Can Work It Out et Here, There And Everywhere. On regrettera amèrement l'absence de plusieurs morceaux fédérateurs type Yesterday, The Long And Winding Road, Hey Jude, I Saw Her Standing There, Blackbird, Let It Be (pour la période Beatles), Maybe I'm Amazed, Jet, Band On The Run, l'hommage à Lennon Here Today (pour la période solo), mais Paul Is Live, mis à part Live And Let Die, ne contient aucun doublon avec Tripping The Live Fantastic de 1990 ; sans doute est-ce pour ça, au final, qu'il n'est que simple, Macca ne voulait pas faire des doublons (pour ses autres lives futurs, il n'aura pas autant de retenue, ceci dit). Enfin, il n'empêche, un live de Paul sans Hey Jude, Yesterday, Jet et Maybe I'm Amazed, ça le fait pas trop. On se console en se disant que Paul Is Live est, malgré sa durée, vraiment efficace, excellent, bien joué (les musiciens, qui accompagnent Paul depuis Flowers In The Dirt en 1989, assurent : Blair Cunningham, Paul 'Wix' Wickens, Robbie McIntosh...ainsi que Linda, évidemment, pour sa dernière tournée avec Paul : elle décèdera d'un cancer en 1998, et la tournée de 1993 sera la dernière de Paul en attendant celle de 2001/2002, de l'album Driving Rain), le son est génial, les morceaux sont mythiques et dans d'excellentes versions... Bref, tout en étant probablement le moins grandiose des lives de Macca, c'est tout de même un moment de plaisir intense à (ré)écouter, 77 minutes de bonheur, que ce Paul Is Live !

Drive My Car

Let Me Roll It

Looking For Changes

Peace In The Neighbourhood

All My Loving

Robbie's Bit (Thanks Chet)

Good Rockin' Tonight

We Can Work It Out

Hope Of Deliverance

Michelle

Biker Like An Icon

Here, There And Everywhere

My Love

Magical Mystery Tour

C'Mon People

Lady Madonna

Paperback Writer

Penny Lane

Live And Let Die

Kansas City

Welcome To Soundcheck

Hotel In Benidorm

I Wanna Be Your Man

A Fine Day

"Anthology" - The Beatles

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Le Gros Oeuvre commence : aborder l'Anthology des Beatles. Putain, je frissonne. C'est que ce n'est pas n'importe quoi, ce truc : trois gros coffrets de deux CDs, avec un bon gros livret de 48 pages par coffret, et un artwork (designé par Klaus Voormann, le pote de toujours du groupe depuis leur escapade à Hambourg, Allemagne, en 1960) permettant, quand on positionne les trois boîtiers (ou livrets, qui les reproduisent) l'un à côté de l'autre, de constituer une belle fresque représentant l'ensemble de l'iconographie du groupe (visuel plus haut). Anthology, sorti entre fin 1995 (premier volume) et 1996 (les deux autres, forcément), est le Magnum Opus des Beatles. Il ne s'agit pas d'une compilation, enfin, pas vraiment. Conçu en 1994 par les trois Beatles restants (Macca, Harrison, Ringo) et leur fameux producteur/arrangeur George Martin, il s'agit, oui, d'une compilation, aucun autre mot ne convient vraiment, mais regroupant des prises inédites de morceaux connus...ou des morceaux inédits, tout simplement. Autant le dire tout de suite, comme ça, c'est clair : cette triple compilation en six CDs (pour plus de 6 heures de musique, et 145 plages audio, en comptant les morceau non-musicaux, surtout présents sur le volume 1) ne s'adresse pas aux néophytes. Vous ne connaissez pas les Beatles, ou vous ne les connaissez pas très bien ? Anthology vous semblera un gros gâteau bien chargé, et vous écoeurera assez rapidement. Il vous faudra préférer les Past Masters, ou la compilation 1, ou les best-ofs 'rouge' et 'bleu' de 1973.

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Anthology s'adresse aux fans, à ceux qui connaissent par coeur ou presque les albums, à ceux qui vénèrent les Beatles, et ceux-là, croyez-moi, vont adorer (ou adorent déjà) ces trois gros double volumes qui, hélas, sont généralement vendus aussi cher qu'un appartement à Neuilly-Sur-Seine. J'ai eu du bol de les choper, autrefois, à environ 15 € pièce, mais généralement, ils sont vendu 20 € de plus par tête de pipe. Ce qui fait plus de 100 € en tout. Ils n'ont pas été réédités en remastérisé depuis 1996, au fait, et ne le seront vraisemblablement pas, même si on approche doucement des 20 ans du projet, et qu'à ce titre, ça serait bien de les rééditer en remastérisé (après tout, les Past Masters et les best-ofs de 1973 l'ont été, eux) pour l'occasion. Enfin, si c'est le cas, ça ne me fera pas les racheter, pas fou le ClashDo. Ces trois volumes, qui existent en coffret et, surtout, à l'unité, sont les accompagnateurs d'une série documentaire du même nom, qui existe depuis en DVD. Ainsi qu'un livre, en 2000 (visuel plus haut), comme le DVD. Ce projet un peu fou, résumer la carrière du plus grand groupe de tous les temps, chronologiquement, en utilisant des prises studio inédites, enregistrements lives, démos personnelles et en enregistrant deux morceaux inédits (à la base, trois étaient prévus, mais pour le troisième, McCartney, Ringo et Harrison, ainsi que George Martin, ne parviendront pas à se mettre d'accord), deux morceaux utilisant des démos personnelles de John Lennon (fournies par Yoko), démos datant des années 70 et qui ont donc servies de base à deux chansons coproduites avec Jeff Lynne. La première de ces chansons, Free As A Bird, est sur le premier volume, et la seconde, qui était par ailleurs déà connue à l'état de démo car se trouvant sur la compilation Imagine : John Lennon de 1988 (Real Love), sur le second volume.

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On commence donc par le premier volume, Anthology 1. Ce premier volume, long de quelques 124 minutes et proposant 60 plages audio (parmi elles, plusieurs bribes de speeches de Lennon, McCartney, Brian Epstein et autres, non-musicaux, et de quelques secondes : il y en à 8), se concentre sur la première époque du groupe, et va de 1958 à 1964. Anthology 1 démarre par Free As A Bird, morceau enregistré en 1994 en studio par les trois Beatles survivants à partir d'une démo solo de Lennon, de 1977, qui fut offerte par Yoko. Le procédé, entremêler la voix de Lennon et ses accords avec celles des trois autres Beatles, plus âgés, et leurs instruments, sera source de controverse chez les fans, mais le résultat est, au final, avec la production co-signée Jeff Lynne (Electric Light Orchestra, et producteur de George Harrison pour Cloud Nine en 1987 et les Traveling Wilburys, dont il fit partie aux cotés d'Harrison, de Roy Orbison, de Bob Dylan et Tom Petty, en 1988/1991), grandiose, et sortira en single (immense succès). Après, on a un speech de Lennon, de quelques secondes, puis ça démarre. Autant le dire, de That'll Be The Day (une reprise de Buddy Holly) à, disons, You'll Be Mine (un morceau signé Lennon et Macca, issu d'une démo personnelle du groupe enregistrée en 1958 chez Paul), le son est des plus épouvantables, limite inaudible. Le batteur, sur ces titres, et jusqu'au 22ème environ, est Pete Best, l'homme le plus scoumounard du monde selon la légende, viré du groupe en 1962 et remplacé par Ringo. On entend aussi le bassiste Stuart Sutcliffe (mort tragiquement en 1962, à Hambourg, d'une hémorragie cérébrale) sur certains de ces titres, comme Hallelujah, I Love Her So.

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Dos du boîtier

A partir de l'instrumental Cayenne (issu cependant de la même démo que You'll Be Mine et Hallelujah, I Love Her So, à la qualité audio déplorable), le son devient meilleur, et il l'est totalement dès My Bonnie (qui suit), un des trois titres présents ici et issus de l'album du même nom, sorti en 1961, et que les Beatles, alors les Beat Boys (et anciennement Quarrymen), firent en accompagnateurs de Tony Sheridan. My Bonnie est interprété par Sheridan, mais Ain't She Sweet, qui suit, l'est par Lennon, c'est la première apparition vocale officielle et commercialisée de Lennon. Cry For A Shadow, qui achève ce segment Tony Sheridan, est un instrumental, et le seul et unique morceau crédité Lennon/Harrison, de toute l'histoire des Beatles. C'est après ça que Brian Epstein décide de les produire, et le groupe devient de plus en plus professionnel, enchaînant les enregistrements. Decca les refuse (les morceaux qui suivent, Searchin', Three Cool Cats...jusqu'àHello Little Girl, sont issus des sessions Decca), Emi, via sa filiale Parlophone, les signe. Le groupe devient vraiment les Beatles, comprendre : les vrais débuts sont là. Besame Mucho, et déjàLove Me Do (avec Pete Best), puis on souhaite la bienvenue à Ringo. One After 909, I'll Get You, I Saw Her Standing There, From Me To You, les premiers enregistrements live à la BBC achèvent le premier CD (34 titres) d'Anthology 1.

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D'autres prises live démarrent le second disque (26 titres), She Loves You, Till There Was You (avec une petite plaisanterie de Paul en introduction), Twist And Shout, avec un son absolument génial. Des extraits de prestations TV (I Want To Hold Your Hand, le petit délire Moonlight Bay et un speech de deux comiques de TV ; il me semble qu'une bribe de ce speech, un right ! braillé, fut utilisé par Lennon pour le collage bruitiste Revolution 9 du Double Blanc de 1968), les sessions d'enregistrement de l'album A Hard Day's Night, des reprises endiablées de vieux rock'n'rolls (Shout, Long Tall Sally, Boys chantée par Ringo), des démos intéressantes, pendant les sessions de Beatles For Sale, de Eight Days A Week et No Reply, une prise alternative, rapidement interrompue car jugée trop difficile à jouer, en valse, de I'll Be Back, et des morceaux rarissimes (You Know What To Do, Leave My Kitten Alone) complètent cet Anthology 1 qui, bien que franchement remarquable, est tout de même, je le dis clairement avant même de parler des deux autres volumes, le moins intéressant du lot. Mais tout est relatif, c'est quand même vraiment passionnant, même si le moins réussi des morceaux du groupe (Mr. Moonlight) est de la partie et même si les premiers morceaux du premier disque sont dotés d'une épouvantable qualité audio...

CD 1 : Free As A Bird/Speech : John Lennon/That'll Be The Day/In Spite Of All The Danger/Speech : Paul McCartney/Hallelujah, I Love Her So/You'll Be Mine/Cayenne/Speech : Paul McCartney/My Bonnie/Ain't She Sweet/Cry For A Shadow/Speech : John Lennon/Speech : Brian Epstein/Searchin'/Three Cool Cats/The Sheik Of Araby/Like Dreamers Do/Hello Little Girl/Speech : Brian Epstein/Besame Mucho/Love Me Do/How Do You Do It/Please Please Me/One After 909 (Sequence)/One After 909/Lend Me Your Comb/I'll Get You/Speech : John Lennon/I Saw Her Standing There/From Me To You/Money (That's What I Want)/You Really Got A Hold On Me/Roll Over Beethoven

CD 2 : She Loves You/Till There Was You/Twist And Shout/This Boy/I Want To Hold Your Hand/Comedy Speech : Eric Morecambe And Ernie Wise/Moonlight Bay/Can't Buy Me Love/All My Loving/You Can't Do That/And I Love Her/A Hard Day's Night/I Wanna Be Your Man/Long Tall Sally/Boys/Shout/I'll Be Back (Take 2)/I'll Be Back (Take 3).You Know What To Do/No Reply (Demo)/Mr. Moonlight/Leave My Kitten Alone/No Reply/Eight Days A Week (Sequence)/Eight Days A Week (Complete)/Kansas City - Hey, Hey, Hey Hey

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Place maintenant au second volume, logiquement baptiséAnthology 2. Consacréà la période 1965/1968 (début de l'année 1968 seulement, le reste de cette imposante année beatlesienne sera sur le troisième et dernier volume), ce deuxième volume (de deux heures environ, et 45 titres, 25 et 20 selon les disques) est sorti en 1996 et s'ouvre, lui aussi, sur un morceau réenregistré par les trois Beatles survivants à partir d'une démo de John Lennon, donnée par Yoko : Real Love. Contrairement àFree As A Bird, Real Loveétait déjà connue, car on l'entendait, en version démo, sur la compilation de 1988 Imagine : John Lennon. Une chanson magnifique, chantée par Lennon (contrepoints vocaux des autres), production parfaite, c'est tout aussi grandiose que Free As A Bird. On entre dans le vif du sujet juste après, avec des morceaux enregistrés en studio ou live, Yes It Is, I'm Down, ou morceaux issus de la période Help !, et parmi eux, Yesterday en deux versions (une démo très intéressante, notamment), Ticket To Ride, Help !It's Only Love ou You've Got To Hide Your Love Away. Des morceaux rarissimes, aussi, comme If You've Got Trouble (chanté par Ringo) ou That Means A Lot. On a même droit à un extrait du mythique concert de 1965 au Shea Stadium de New York, Everybody's Trying To Be My Baby (chantée par Harrison, une reprise de Carl Perkins). Rubber Soul et Revolverà l'honneur, ensuite, avec notamment un sublimissime Norwegian Wood (This Bird Has Flown), un instrumental mythique chez les fans des Beatles (12-Bar Original), et les débuts du psychédélisme au sein du groupe Tomorrow Never Knows, I'm Only Sleeping (en deux versions), Got To Get You Into My Life (sans les cuivres), And Your Bird Can Sing définitivement très Byrdien. Eleanor Rigby, avec juste les cordes, c'est magnifique. Après ça, le disque 1 s'achève sur du pur rock'n'roll : Rock And Roll Music et She's A Woman, enregistrés live au Budokan de Tokyo en juin 1966, parmi les derniers concerts faits par le groupe (ils cesseront de jouer sur scène en 1966, justement, le dernier concert sera le 29 août, à San Francisco). 

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Dos du boîtier

Le second CD nous fait plonger dans l'une des années les plus importantes de l'histoire du groupe (et de la musique en général) : 1967. L'album enregistre Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Bandà Abbey Road, et trois chansons, qui n'en feront pas partie, ont aussi été enregistrées à ce moment : Strawberry Fields Forever, Penny Lane et Only A Northern Song. Les deux premières sortiront en single (un single avec deux faces A, histoire de dire que les deux chansons sont majeures, ce qui est clairement vrai) en 1967, à peu près en même temps que l'album, et la dernière ne sera proposée qu'en 1969, sur l'album de la bande-son du dessin animé Yellow Submarine. Toutes sont là, et Strawberry Fields Forever l'est en triple exemplaire, en ouverture. Version démo, prises alternatives, on y entend Lennon marmonner, très clairement, ce qui, sur la version définitive, ne sera que partiellement audible, dans le fade-out final : cranberry sauce. Et non pas I buried Paul, messieurs les défenseurs de la théorie Paul Is Dead ! Des morceaux de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, on peut notamment retrouver ici Good Morning Good Morning, un Within You Without You purement instrumental, la reprise du morceau-titre, ou bien Lucy In The Sky With Diamonds. Et A Day In The Life, évidemment, grand morceau de magie musicale. Est présent ici aussi un morceau qui ne sortira qu'en...1970, en tant que face B du single Let It Be : You Know My Name (Look Up The Number), un petit délire avec notamment la participation de Brian Jones (des Rolling Stones) au...saxophone, dans le final. Un morceau délirant dont les paroles sont intégralement présentes dans le titre, paroles répétées de diverses manières, avec moult changements de rythmes, par Lennon et McCartney. Cette chanson est, de l'aveu de Paul, une de ses grandes préférées de l'ensemble du catalogue des Beatles. Il ne l'a cependant jamais jouée live, je crois, mais je peux me tromper. Après, on a des morceaux issus des sessions de Magical Mystery Tour : The Fool On The Hill (dont une démo très sympa), Your Mother Should Know, I Am The Walrus. Hello Goodbye, aussi, et le second disque, et donc Anthology 2, se finit sur Lady Madonna et une version bien embryonnaire d'Across The Universe. Le meilleur (avis personnel, ma période préférée du groupe ayant toujours été 1967/1970) est en route, et loin d'être fini, mais attendez, il reste un volume à aborder, la suite plus bas...

CD 1 : Real Love/Yes It Is/I'm Down/You've Got To Hide Your Love Away/If You've Got Trouble/That Means A Lot/Yesterday/It's Only Love/I Feel Fine/Ticket To Ride/Yesterday/Help !/Everybody's Trying To Be My Baby/Norwegian Wood (This Bird Has Flown)/I'm Looking Through You/12-Bar Original/Tomorrow Never Knows/Got To Get You Into My Life/And Your Bird Can Sing/Taxman/Eleanor Rigby (Strings Only)/I'm Only Sleeping (Rehearsal)/I'm Only Sleeping (Take 1)/Rock And Roll Music/She's A Woman

CD 2 : Strawberry Fields Forever (Demo Sequence)/Strawberry Fields Forever (Take 1)/Strawberry Fields Forever (Take 7 & Edit Piece)/Penny Lane/A Day In The Life/Good Morning Good Morning/Only A Northern Song/Being For The Benefit Of Mr. Kite ! (Takes 1 & 2)/Being For The Benefit Of Mr. Kite ! (Take 7)/Lucy In The Sky With Diamonds/Within You Without You (Instrumental)/Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (Reprise)/You Know My Name (Look Up The Number)/I Am The Walrus/The Fool On The Hill (Demo)/Your Mother Should Know/The Fool On The Hill (Take 4)/Hello, Goodbye/Lady Madonna/Across The Universe

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Continuons dans la même logique, le troisième et dernier volume, que voici, est donc intituléAnthology 3. Sorti en 1996, long de 50 morceaux (27 sur le premier CD, 23 sur l'autre) et de quelques 140 minutes, c'est donc le plus généreux des trois en terme de durée. Contrairement aux deux autres, il ne s'ouvre pas par un morceau inédit réenregistré par le groupe : Macca, Ringo et Harrison, en effet, essaieront d'enregistrer un autre morceau issu des démos personnelles de Lennon (Now And Then), mais ils n'arriveront pas à un résultat probant et abandonneront donc. C'est ainsi qu'Anthology 3, mon préféré du lot car c'est ma période préférée, démarre par A Beginning, pièce instrumentale de cordes qui sera utilisée pour Good Night, sur le Double Blanc. D'ailleurs, ce mythique double album de 1968 est à l'honneur sur l'intégralité des 73 minutes (environ) et 27 titres du premier CD, tout y est issu des marathoniennes et épuisantes, chaotiques sessions d'enregistrement de ce Léviathan beatlesien. On y trouve des morceaux qui ne passeront pas la rampe, et seront enregistrées en solo par la suite (le Junk de McCartney, le Not Guilty d'Harrison), des morceaux rarissimes et inédits (What's The New Mary Jane, Step Inside Love/Los Paranoias), mais aussi deux morceaux qui ne feront leur apparition que sur Abbey Road, dans le fameux medley de la face B : Polythene Pam, Mean Mr. Mustard. Le reste est connu, While My Guitar Gently Weeps (version démo, sans Eric Clapton donc), Glass Onion, Helter Skelter, Piggies, Honey Pie, I Will, Don't Pass Me By, Julia, Blackbird, plus Hey Jude, enregistré durant les sessions, et sorti, on le sait, en single. Version démo courte de 4 minutes, la version définitive est meilleure (et selon moi, la meilleure du groupe, si si, juste devant Something et Strawberry Fields Forever), évidemment, mais c'est déjà quelque chose.

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Dos du boîtier

Le second disque, et le dernier de ce projet monumental qu'est Anthology, démarre par les sessions, elles aussi chaotiques, entremaillées d'engueulades épiques, de l'album avortéGet Back, en 1969, aux Twickenham Studios. I've Got A Feeling, Dig A Pony, Teddy Boy (morceau de Macca qu'il enregistrera en solo sur son premier album), All Things Must Pass (de Harrison, même chose, il l'enregistrera, on le sait, en solo), For You Blue du même Harrison, She Came In Through The Bathroom Window, un excellent medley de rock'n'roll (Rip It Up/Shake, Rattle And Roll/Blue Suede Shoes), puis on arrive aux sessions d' Abbey Road, le dernier sursaut d'orgueil d'un groupe en pleine décomposition : Oh ! Darling déjà bien efficace, Octopus's Garden, Something, Come Together, Maxwell's Silver Hammer... N'oublions pas le fameux concert sur le toit d'Apple Records, avec Get Back, qui en est tiré. Parmi les surprises de ce dernier disque, on notera Come And Get It, signé Macca, qui offrira ce morceau, en 1969, à Badfinger (qui en feront un hit, issu de leur premier album Magic Christian Music), I Me Mine d'Harrison, Becauseà capella, une nouvelle version d'Ain't She Sweet (que le groupe avait interprété, chanté par Lennon, durant leur période d'accompagnateurs de Tony Sheridan en 1961) et le tout se termine, très logiquement, par une version sublime de The End. Difficile de ne pas retenir une petite larme à chaque écoute de ce And in the end you love you take is equal to the love you make. Anthology 3, et Anthology tout court, se termine très logiquement là. Mes frissons de bonheur à l'écoute de ces chansons, eux, se poursuivront encore longtemps, pendant des années...

CD 1 : A Beginning/Happiness Is A Warm Gun/Helter Skelter/Mean Mr. Mustard/Polythene Pam/Glass Onion/Junk/Piggies/Honey Pie/Don't Pass Me By/Ob-La-Di, Ob-La-Da/Good Night/Cry Baby Cry/Blackbird/Sexy Sadie/While My Guitar Gently Weeps/Hey Jude/Not Guilty/Mother Nature's Son/Glass Onion/Rocky Raccoon/What's The New Mary Jane/Step Inside Love - Los Paranoias/I'm So Tired/I Will/Why Don't Wee Do It In The Road ?/Julia

CD 2 : I've Got A Feeling/She Came In Through The Bathroom Window/Dig A Pony/Two Of Us/For You Blue/Teddy Boy/Medley : Rip It Up - Shake, Rattle And Roll - Blue Suede Shoes/The Long And Winding Road/Oh ! Darling/All Things Must Pass/Mailman, Bring Me No More Blues/Get Back/Old Brown Shoe/Octopus's Garden/Maxwell's Silver Hammer/Something/Come Together/Come And Get It/Ain't She Sweet/Because/Let It Be/I Me Mine/The End

"N°4"- Serge Gainsbourg

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Et maintenant place à l'un des plus grands auteurs/compositeurs du siècle passé, j'ai nommé: Lucien Ginsburg! Comment vous ne connaissez pas? Mais si, bien sûr, sauf que vous devez le connaître sous son nom d'artiste: Serge Gainsbourg. Làça devrait vous parler... Après s'être initialement destinéà une carrière de peintre, lucien brûle ses toiles, puis décide de se lancer dans la musique. Mais lucien Ginsburg, ça ne lui plait pas, ça fait vraiment "coiffeur pour dame selon ses propres dire. Alors il décide de s'appeller Serge Gainsbourg et commence à essayer d'imposer sa musique inspirée du jazz rive gauche (à l'époque), sa voix grave et ses textes cyniques. Si de nombreuses "Stars" de l'époque lui donnent leur bénédiction et voient en lui un réel talent prometteur, le succès ne vient pas, et Gainsbourg a beaucoup de mal à s'imposer. Faut dire que la concurrence est rude: Georges Brassens, Jacques Brel, Boris Vian (dont gainsbourg était en quelque sorte le protégé),... Pire encore, le début des années 60 voit l'arrivé de ce qu'on appellera les yés- yés: des artistes le plus souvent (très) jeunes chantant des chansons pour la plupart adaptées des succès anglo- saxons de l'époque. Afin de pouvoir avoir le succès qu'il n'arrivait jusque là pas à avoir, et aussi pour ne pas sombrer dans l'oubli, gainsbourg commencera à composer de plus en plus pour les autres, notamment pour une certaine france gall , ce qui lui permettra de s'imposer comme compositeur, notamment grâce à la chanson poupée de cire, poupée de son. Mais l'album que je vais aborder dès à présent n'a rien à voir avec les yéyés. Parut sous le titre très con de N° 4, il s'agit d'un album important pour l'artiste, car le dernier dont la musique s'inspire clairement du son jazz de la rive gauche. Le jazz disparaitra peu à peu pour laisser place à la world music (percussions) puis à la pop (Initials BB).

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L'album initial, sorti en 1962, est sans conteste un des plus court si ça n'est le plus court de l'artiste: à peine vingt minutes pour huit titres. Mais la version dont je vais vous parler est celle du cd, agrémentée de plusieurs chansons supplémentaires. Si sur les quatres chansons ajoutées, trois sont pour le moins mineurs, il y en a une qui justifie àelle seule l'achat de cet album: La Javanaise. Est- il besoin de vous présenter cette chanson devenu mythique? "Tu rentres dans le légendaire", comme le chantera Bashung vingt ans plus tard sur Play Blessures, album dont les paroles furent écritent par Gainsbourg. Sinon, pour en revenir àLa Javanaise il s'agit d'une chanson que gainsbourg avait écrit initialement pour Juliette Greco, et qu'il sortira sous son nom en 1963. Si à l'époque la chanson avait rencontrée un certain succès (surtout la version de Greco), ce n'est que des années plus tard qu'elle passera à la postérité, devenant sans doute la chanson la plus citée de l'artiste devantLa Marseillaise Reggae, Le Poinçonneur Des Lilas ou Couleur Café."Ne vous déplaise, en dansant la javanaise, nous nous aimions, le temps d'une chanson." Je préfère m'arrêter là concernant cette chanson, elle se passe littéralement de commentaires superflues. Mais Il ne faut pas cependant réduire cet album à cette simmple chanson: on trouve déjà sur l'album d'origine au moins deux chansons pouvant être considérés comme des classiques (et même des Classiques!) gainsbourgiens. Tout d'abord Intoxiced Man, chanson assez drôle, et un hommage à la fameuse chanson Je Bois de Boris Vian.  Autre chanson connu, Ce grand méchant vous est une chanson basé sur la chanson pour enfant Le grand méchant loup. Paroles évidemment adaptés à la sauce gainsbourg, qui parle il me semble d'une femme. Et enfin, chanson moins connue mais ma préférée de l'album, Les Goémonds, qui ouvre l'album sur une note à la fois relaxante et oppressante.

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Malgré l'indéniable qualité de l'ensemble, l'album ne se vendra, encore une fois, que très peu. Et comme je l'avais déjà dit en début d'article, gainsbourg, fatigué d'essuyer les échecs, mais désirant toujours percer dans la musique, délaissera quelque peu le son jazz rive gauche pour se tourner vers des sonorités plus pop. Il réalisera également que si ses albums personnels sont des échecs commerciaux, les chansons qu'il compose  pour les autres artistes, et surtout pour les femmes, sont presque systèmatiquement des tubes. Parmi les nombreux tubes qu'il composera pour d'autres artistes on compte entre autre Les petits papiers de régine, ou encore comment te dire adieu de Françoise Hardy, et bien entendu Poupée de cire poupée de son de France Gall, déjàévoquée plus haut dans l'article.  Il continuera en parallèles à composer des albums personelles, mais ce n'est qu'à la fin des années soixante, avec les abums Initials BB et Jane Birkin- Serge Gainsbourg qu'il connaîtra réellement le succès (sans que cela soit quelqu'un d'autre qui chante ses compositions je veux dire), notamment grâce à la cultissime chanson Je t'aimes... Moi non plus. Mais ceci est une autre histoire... Pour l'heure je vous invite à découvrir ou à redécouvrir cette album, un de mes préférés de l'artiste avec confidentiel, Histoire de Melody Nelson, et Vu de l'extérieur. Le tracklisting que vous trouverez plus bas est celui de la version cd, celle que je possède.

 

Les Goémons

Black Trombone

Baudelaire

Intoxiced Man

Quand tu T'y Mets

Les Cigarillos

Requiem Pour Un Twisteur

Ce Grand Méchant Vous

Vilaines Filles, Mauvais Garçons

L'Appareil À Sous

La Javanaise

Un Violon Un Jambon

 

 

"Legend" - John Lennon

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Après avoir abordé, ici, Shaved Fish et Imagine : John Lennon il y à de celà, dison, deux ans, et après avoir abordé, ici aussi, et il y à nettement moins de temps, The John Lennon Collection, et avant d'aborder, oui, toujours ici aussi, dans pas longtemps, Working Class Hero : The Definitive (et peut-être aussi Power To The People : The Hits), place à une autre compilation, encore une donc (tout comme tout ce que je viens de citer), de John Lennon. Celle-ci, sous sa pochette des plus iconiques datant de l'époque où l'ex-Beatles binoclard enregistrait Imagine (1971), est sortie en 1997, et s'appelle Legend. Chronologiquement, cette compilation est la quatrième concernant Lennon (et la troisième sortie après sa mort ; seul Shaved Fish, en 1975, est sortie du vivant de Lennon), et comme on peut s'en douter, elle ne rajoute pas grand chose par rapport aux, disons, deux précédentes. The John Lennon Collection, en 1982, avait comme principal intérêt de proposer Move Over Ms. L. (une chanson de 1975, offerte à l'époque à Keith Moon, mais que Lennon enregistra aussi et mit en face B de son single Be-Bop-A-Lula, en 1975 également), qui ne se trouvait sur aucun album de Lennon jusque là (et on ne la retrouve sur aucune autre compilation de Lennon), ainsi que des chansons de Double Fantasy (en fait, mis à part Cleanup Time, toutes les chansons signées Lennon, de Double Fantasy - album partagé avec Yoko qui signe et chante la moitié des titres - étaient là, 6 sur 7, ce qui faisait vraiment beaucoup quand même). L'autre compilation sortie avant Legend, c'est Imagine : John Lennon, en 1988, bande originale du documentaire du même nom, tourné en 1971 essentiellement. On y trouve des chansons des Beatles signées John (In My Life, Revolution...), un inédit en démo (Real Love, que les trois Beatles restants remodèleront et réenregistreront en 1994 pour le secon volume de l'Anthology) et bien entendu, les classiques de Lennon. Avec des absents : rien de la période 1972/1974, aucun titre de l'album posthume Milk And Honey (partagé avec Yoko, comme Double Fantasy dont il est la suite logique) de 1984... Une compilation remarquable, mais pas encore complète. En 1990, un coffret (Lennon) sort, pas une intégrale car il manque pas mal de morceaux (certains albums ont été massacrés, genre Mind Games ou Some Time In New York City, il leur manque plus de la moitié des titres), mais vendu un peu comme une intégrale.

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Avec Legend, on pouvait espérer avoir enfin un best-of complet. Dans le cul Lulu, on a juste un bon best-of qui propose enfin des titres de Milk And Honey (Borrowed Time et Nobody Told Me), et a remis des morceaux de Mind Games (1973) et Walls And Bridges (1974), mais mis à part ça, c'est pareil que les précédents. D'ailleurs, tout comme les deux précédents, Some Time In New York City, l'album mal-aimé (il est vrai que ce n'est vraiment pas son meilleur, mais j'ai appris à le réévaluer à la hausse depuis le temps), est totalement ignoré ici, alors que deux de ses chansons, New York City et Woman Is The Nigger Of The World, font partie des meilleures de Lennon. Le seconde était d'ailleurs sur Shaved Fish. Pas de Move Over Ms. L. comme je l'ai dit, seule la compilation de 1982 (toujours en vente) le contient. Donc, si on excepte les deux rajouts issus de Milk And Honey (deux bonnes chansons, pas des grandes chansons non plus), que dire ? On y trouve, donc, Imagine, Jealous Guy, Cold Turkey, Love, Woman, Mother (cette dernière, en version éditée, nettement plus courte que la version album), Power To The People, Instant Karma !, Whatever Gets You Thru The Night, #9 Dream, Watching The Wheels, (Just Like) Starting Over, Mind Games, Working Class Hero, et la reprise efficace du Stand By Me du regretté Ben E. King. 20 titres en tout, je n'ai donc pas tout cité (mais de peu). On regrettera évidemment des absences. Outre les deux meilleures chansons de Some Time In New York City, il manque àLegendGod, Oh My Love, Scared, I'm Stepping Out, Move Over Ms. L., Out The Blue, One Day (At A Time), bref, de bonnes voire de grandes chansons. Mais il aurait fallu deux disques pour tout mettre (d'ailleurs, Working Class Hero : The Definitive, sortie en 2005, est double, et contient toutes les grandes chansons de Lennon solo, et se pose là comme étant son meilleur best-of), Legend atteignant quand même nettement plus que 70 minutes au compteur, et est donc, déjà, bien généreux. Pour finir avec cette chronique bien plus courte que de coutume, c'est une bonne compilation, mais elle n'apporte strictement rien par rapport aux autres. Pour fans acharnés seulement. Même pour découvrir l'oeuvre solo de Lennon, la double compilation de 2005 est un milliard de fois plus recommandée que Legend. Mais ce n'est pas honteux quand même ; après tout, les chansons présentes sur Legend sont ce qu'elles sont, des classiques, alors ça reste génial àécouter.

Imagine

Instant Karma !

Mother

Jealous Guy

Power To The People

Cold Turkey

Love

Mind Games

Whatever Gets You Thru The Night

#9 Dream

Stand By Me

(Just Like) Starting Over

Woman

Beautiful Boy (Darling Boy)

Watching The Wheels

Nobody Told Me

Borrowed Time

Working Class Hero

Happy X-Mas (War Is Over)

Give Peace A Chance


"A Hard Day's Night" - The Beatles

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Dieu que ça fait longtemps que je voulais réaborder ici les premiers albums des Beatles ! Le plus logique aurait été de les refaire par ordre chronologique, de leur deuxième opus,  With The Beatles (Please Please Me, le premier, ayant été refait par mes soins il y à deux ans), àHelp !, mais comme l'autre jour, j'ai réabordé, comme une envie de pisser dans la nature, Beatles For Sale (1964, le quatrième album, fait juste avant Help !), je me suis dit qu'autant les aborder dans l'ordre que je voulais, le résultat serait le même. Donc, voici leur troisième opus, sorti en 1964, un album comptant clairement parmi leurs plus éclatantes réussites, et un de leurs albums les plus historiques : A Hard Day's Night. Historique pourquoi donc ? Pour trois raisons simples : d'abord, c'est le premier album entièrement constitué de chansons signées du groupe (toutes de Lennon/McCartney), alors que les deux précédents étaient au moins à moitié, ou presque à moitié, constitué de reprises (Twist And Shout, Boys, Roll Over Beethoven...). Ensuite, autre raison, c'est non le premier album de musique de film des Beatles, mais celui avec lequel ils ont passé un vrai cap, la Beatlemania démarre pour de bon avec cet album sorti sous une pochette des plus iconiques. Enfin, contrairement aux deux premiers opus, on ne trouve, ici, strictement rien à jeter, rien de rien, tout est absolument dantesque de la première à la dernière des 30 petites minutes (c'est, si on excepte le double EP britannique Magical Mystery Tour et les albums Capitol américains, le plus court des Beatles), et ce, pour un titre de moins que l'ensemble des albums du groupe de leur premier àRevolver, soit 13 titres (au lieu des sempiternels 14, donc).

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Musique de film, donc, que ce A Hard Day's Night, dont le titre vient d'une amusante expression de Ringo Starr (it's been a hard day... s' night, soit, en comptant le double sens de 's en anglais : ce fut une dure journée...il fait nuit, ou ce fut une dure nuit de journée) qu'il aurait 'trouvée' en la prononçant en deux temps, en regardant le ciel à la sortie du studio. Sacré Ringo. Le film est en noir & blanc et tourné un peu à la manière d'un documentaire sur le vif, la dure journée (et nuit !) des Beatles, dans leurs propres rôles, poursuivis par les fans et à peu près tout le monde, sur fond de leur propre musique. Le film est sorti en 1964, il porte le même titre que l'album (enfin, c'est plutôt l'inverse...), et en France, il fut baptiséQuatre Garçons Dans Le Vent, titre qui fera date. Réalisé par Richard Lester, qui signera aussi le second film des Beatles (Help ! en 1965), le film est rempli, donc, de chansons, dont aucune n'a un quelconque rapport avec le film, la plupart d'entre elles ayant en effet été signées un peu avant le tournage (Lester dira par la suite qu'il écoutera les chansons et décidera de laquelle prendre et à quel endroit la placer, en fonction de son ambiance et des scènes du film), sauf la chanson-titre, écrite spécialement, et servant pour les génériques. On trouve 8 chansons dans le film, mais seulement 7 sur la partie 'musique de film' de l'album (car, oui, j'ai oublié de le dire : la face A est celle de la bande-son, et la face B propose des chansons ne se trouvant pas dans le film). Ceci s'explique par le fait que I'll Cry Instead, à la base prévue pour être dans le film (et s'y trouvant en effet dans une nouvelle séquence rajoutée dans une ressortie du film en 1981, mais pas dans la version d'époque), fut remplacée au dernier moment par Can't Buy Me Love, qui venait d'être pondue, et  on la foutra ('la' : I'll Cry Instead) sur la face B de l'album (et donc, sur la face indépendante).

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Verso de pochette

Concernant ces chansons indépendantes, il est dit, dans le plutôt long texte situé au verso de pochette, qu'il aurait été dommage de ne pas proposer ces chansons sur l'album sous prétexte qu'elles ne soient pas issues de la bande-son. Donc il a été décidé de les mettre sur une face B. Le même procédé sera utilisé pour la deuxième bande-son, Help ! en 1965 (et quand les Ricains publieront Magical Mystery Tour en 1967, ils opteront pour un 33-tours avec, sur la face A, les chansons présentes sur les deux 45-tours anglais et, sur la face B, des singles indépendants de la bande-son de Magical Mystery Tour). Que dire au sujet de ces chansons, au nombre de 6 ? Qu'elles soient douces ou nerveuses, ces chansons sont, toutes, purement merveilleuses. Niveau nervosité, on a Any Time At All, I'll Cry Instead, When I Get Home et You Can't Do That : des tueries bien rock'n'roll (You Can't Do That est du pur rock 50's à la Chuck Berry, bien que signée Lennon/Macca, Any Time At All est interprétée par un Lennon ravageur...) ; niveau petites douceurs, I'll Be Back et Things We Said Today. Ce sont surtout ces deux chansons qui sont en lice pour le titre de 'meilleure de la face B', ce sont en effet de pures merveilles. Things We Said Today, de Paul, est une splendeur dans laquelle il semble parler de sa vie avec Jane Asher. Les deux ont une carrière (elle est actrice, et lui, musicien) et à cause de ça, ne peuvent plus se voir très souvent, n'ont plus trop le temps de faire des choses ensemble et, donc, quand ils se disent des choses le matin, font tout pour ne pas les oublier le soir venu. I'll Be Back, elle, de Lennon au chant (mais avec des harmonies vocales de Paul et George Harrison qui sont juste à tomber ; à mes oreilles, il faudra attendre Because, en 1969, pour que les Beatles sonnent aussi magnifiquement, en harmonies vocales), est une splendeur douce comme une pluie d'été, et qui achève l'album à la perfection. Elle semble sous influence du Runaway de Del Shannon, chanson de 1961 qui, en France, sera adaptée par Dave, dans les années 70, sous le titre de Vanina, pour l'anecdote à la con.

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L'autre face, celle des chansons du film, est encore plus réussie. 7 chansons qui, interprétées par Lennon ou Macca (sauf une, chantée par Harrison, mais signée Lennon et McCartney quand même), offrent elles aussi des atmosphères distinctes, et là aussi, pour pas mal d'entre elles, il y à photo pour savoir laquelle est la meilleure. Est-ce la chanson-titre, qui ouvre l'album avec cet accord carillonnant de guitare signé Harrison, si identifiable et mythique ? Est-ce And I Love Her, ballade tuante de beauté, signée Paul ? Est-ce une autre chanson interprétée par Paul, une de ses plus rock (pour les ceusses qui trouvent qu'il est le spécialiste de la musique mièvre), à savoir Can't Buy Me Love, rajoutée au dernier moment, et absolument prodigieuse ? Est-ce le très dylanien (le groupe le rencontrera au milieu de l'année 1964 et, par la même occasion, découvrira les joies de fumer un pétard) I Should Have Known Better de Lennon, avec son harmonica entêtant ? Ou bien l'autre grande ballade de la face A, signée Lennon celle-là, If I Fell, splendeur mélancolique ? Honnêtement, il y à match, toutes sont absolument géantissimes. Les deux autres chansons, Tell Me Why (bien efficace, enlevée, un poil en-dessous du reste mais c'est vraiment chipoter que de dire ça car elle est vraiment bien) de Lennon et I'm Happy Just To Dance With You, chantée par Harrison, sont certes un petit cran en-dessous, mais ces deux chansons sont à elles seules cent mille fois meilleures que les meilleures chansons de bien des groupes qui, après les Beatles, tenteront de les égaler, et de faire la même musique qu'eux.

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On a souvent dit que les Beatles étaient incapables de faire de mauvaises chansons. Pas totalement vrai, car il y en à quand même qui ne sont pas glorieuses, comme Mr. Moonlight ou I Don't Want To Spoil The Party (toutes deux sur l'album suivant, Beatles For Sale, disque fait par des Beatles un peu fatigués - rien qu'à voir la photo de pochette, on s'en rend compte - et constitué presque à moitié de reprises de rock'n'rolls, comme si le groupe n'avait pas eu la force de composer 14 nouvelles chansons), ou bien Do You Want To Know A Secret sur le premier album Please Please Me. Mais dans la quasi-totalité, les chansons du groupe sont des merveilles, de style différents, certains très directes, d'autres nécessitant plusieurs écoutes, plusieurs approches, plusieurs niveaux de 'lecture'. Celles de A Hard Day's Night sont du genre 'direct', 13 chansons tour à tour rock ou douces, des chefs d'oeuvre absolus pour 9 d'entre elles, et pour les 4 restantes, c'est quand même remarquable. Histoire de finir la chronique avec une envie de prendre des cachets d'aspirine, on notera qu'aux USA, deux albums seront faits, oui, deux : tout d'abord la bande-son du film, même titre qu'en Europe, sortie sous une pochette un peu similaire à celle de l'album anglais, mais en fond rouge, et avec moins de photos (et elles sont agrandies, on ne voit que le haut des têtes), album intégralement constitué des chansons du film (les 7 de la face A, donc) plus I'll Cry Instead avec, en plus, des instrumentaux faits à la va-vite, basés sur les chansons et servant de bouche-trous. Quand Help ! sortira aux USA, ça sera fait de manière similaire. L'autre album, sorti en 1964 aussi, s'appelle Something New (je l'ai abordé ici récemment), et est constitué de 11 chansons (pour un peu moins de...25 minutes ! Le plus court des albums américains Capitol) dont 8 issues de l'album A Hard Day's Night. Précisément de 4 chansons de la face 'film' (et il y à donc des doublons avec l'autre album américain sorti peu avant, une aberration totale !) et 4 de la face B. Les chansons restantes seront placées, je crois, sur deux albums différents : Beatles '65 (qui est constitué essentiellement des chansons de l'album Beatles For Sale), et de pour I'll Be Back, et The Beatles' Second Album (1964, essentiellement constitué des chansons de With The Beatles) pour You Can't Do That. Un vrai bordel. Et si après ça, vous ne voulez pas de Doliprane ou de Nurofen, c'est que vous connaissez déjà ces albums américains Capitol si décriés (par les Beatles eux-mêmes, déjà) ou que vous avez eu la flemme d'aller jusqu'au bout de cet ultime paragraphe !

FACE A

A Hard Day's Night

I Should Have Known Better

If I Fell

I'm Happy Just To Dance With You

And I Love Her

Tell Me Why

Can't Buy Me Love

FACE B

Any Time At All

I'll Cry Instead

Things We Said Today

When I Get Home

You Can't Do That

I'll Be Back

"Extra Texture (Read All About It)" - George Harrison

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Petit rappel de la discographie solo de George Harrison au moment de la sortie de cet album (que je réaborde en nouvelle chronique). Cette carrière solo a démarré en 1968 avec la sortie d'un album intituléWonderwall Music, album consistant en la bande-son d'un film oublié (et oubliable) du nom de Wonderwall, avec Jack MacGowran et Jane Birkin (dans le rôle d'une jeune femme du nom de Penny Lane, ce qui est tout sauf subtil), musique à la fois expérimentale, pop et inspirée par la musique hindoue et le raga. Sorti quelques semaines (voire mois) avant la première plaisanterie bruitiste de John Lennon (et Yoko), c'est la première vraie oeuvre solo d'un ex-Beatles...à l'époque où le groupe existe encore. Ca ne sera pas un gros succès, mais ce n'est pas honteux. Un an plus tard, en 1969 donc, Harrison récidive avec Electronic Sound, un disque instrumental en deux longues plages audio de plus ou moins 20 minutes chaque (genre 18 et 25 minutes), un des deux albums parus sur le sous-label expérimental d'Apple Records, Zapple (l'autre album, c'est la deuxième plaisanterie bruitiste de John Lennon (et Yoko), aussi en 1969). Un disque raté, constitué de musique électronique à base de synthés, de moog, etc, ça a mal vieilli, c'est original et précurseur, mais raté quand même. La carrière solo du quiet one démarre mal, dites donc. Heureusement, elle va remonter la pente je vous dit que ça, en fin d'année 1970, avec un coffret de trois vinyles (dont un de jams instrumentales électriques faites avec, notamment, Eric Clapton), un monstre sacré (sur)produit par Phil Spector et enregistré avec notamment Clapton, Carl Radle, Pete Drake, Ringo, j'en passe... All Things Must Pass. Tuerie absolue. 1971, Harrison met un peu sa carrière en parenthèse, il sort un single à vocation humanitaire et organise une série de deux concerts au Madison Square Garden de New York, au profit du Bangladesh, l'idée est venue à son ami bengali Ravi Shankar (qui participe au concert), venu lui demander de l'aide pour sa patrie. Le concert, avec sa légion de stars (Clapton, Billy Preston, Badfinger, Leon Russell, Ravi Shankar, Ringo, Bob Dylan sorti de sa réserve pour la peine...et Harrison, évidemment), sortira en film et en triple live, The Concert For Bangla Desh. Le single cité juste avant, c'est bien évidemment Bangla Desh, mythique (My friend came to me, with sadness in his eyes...). Le premier concert humanitaire de l'histoire, avant Usa For Africa, avant Chanteurs Sans Frontières, avant le Live Aid et Live 8, avant No Nukes, avant le Concert For Kampuchea, avant les Enfoirés et Sidaction/Sol En Si.

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Dos de sous-pochette (et visuel recto de la pochette du single You, aussi)

Hélas pour Georgie Boy et Shankar, les fonds générés par les concerts et les ventes du disque seront source de magouilles, apparemment l'argent n'ira pas totalement (voire pas du tout) au Bangladesh, et Harrison sortira meurtri de cette affaire pour laquelle il n'y est pour rien (s'il y eut magouille, ce n'est clairement pas de son fait, il n'est pas comme ça). C'est quelque peu amer qu'il enregistre Living In The Material World en 1973 (il crée par la même occasion une fondation humanitaire, Material World ; les droits de l'album sont reversés, à vie, à cette fondation, dès 1973, toujours maintenant, ce qui fait que même aujourd'hui, en achetant ce disque, vous faites une bonne action), un disque magnifique, à prédominance acoustique, qui sera cependant moyennement accueilli, car entre le fait que les journaleux avaient déjà encensé Harrison à deux reprises (1970 et 1971) pour ses albums et qu'ils n'aiment pas le faire systématiquement en général et le fait que le côté très prosélyte/religieux/hare Krishna de l'album avait un peu énervé, ça faisait pas mal de choses contre l'album. A l'époque en pleine crise personnelle (sa femme Patti le trompe avec Clapton, il se remet à picoler un peu), Harrison enregistre, alors qu'il est dans un état compliqué (il se chope, de plus, une belle laryngite des familles suite à une surabondance de concerts), Dark Horse, qui sort en 1974, année d'une tournée mondiale assez catastrophique (qui sera sa dernière tournée : il n'a jamais vraiment aimé la scène, George). L'album, bien que plutôt réussi (la voix brisée par la maladie de George en est le seul vrai point négatif), est défoncé comme une actrice porno dans un gang bang par les journalistes, qui rivalisent d'expressions pour l'attaquer, genre nadir musical d'Harrison, disque raté, foirade complète, caricature, etc... Harrison (qui, en 1974, crée son propre label, Dark Horse Records, sur lequel il signe le groupe folk Splinter, et la Ravi Shankar Family, notamment ; il ne sortira ses propres albums dessus qu'à partir de 1976 après le split d'Apple, pas avant) va mal. On arrive à 1975 et à l'album qui nous intéresse ici, le successeur de Dark Horse. Cet album s'intitule Extra Texture (Read All About It) et à sa sortie, le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'ira pas mieux pour George.

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Dos de pochette (on notera, dans les crédits, une liste amusante et bien évidemment non exhaustive, vu ce qu'elle annonce, de personnes n'apparaissant pas sur l'album !)

Dire qu'il sera attaqué par la presse est être encore loin de la vérité. Dark Horse fut attaqué, Extra Texture sera la-mi-né. Harrison en sortira tellement meurtri qu'il envisagera l'idée d'arrêter la musique (son album suivant, Thirty-Three & 1/3, sortira cependant en 1976, sur Dark Horse Records, il n'hésitera donc pas longtemps). Par la suite, Harrison aura des mots très durs au sujet de ce disque, l'estimant être son pire (il aura oubliéElectronic Sound, qui ne compte cependant pas vraiment, et Gone Troppo (1982), apparemment). Enregistré au cours d'une période difficile, sorti sous une pochette assez hideuse (une pochette au grain de carton assez étrange, teinte d'un orange pur avec le lettrage du titre en découpage, et une sous-pochette cartonnée proposant une photo d'un Harrison souriant un peu comme Alfred E. Neuman, mascotte dessinée de MAD Magazine, avec la mention OHNOTHIMAGEN ('oh non pas encore lui'), et au dos de la sous-pochette, une photo d'Harrison souriant, sur scène), Extra Texture (Read All About It) n'a pas grand chose pour lui au premier abord. La chanson sortie en single promotionnel, You (une chanson réjouissante, enlevée, exubérante même, et datant de 1971, mais elle fut réenregistrée) est elle-même loin d'être aussi connue que, disons, My Sweet Lord ou Give Me Love (Give Me Peace On Earth). Elle est aussi loin de résumer à la perfection un album aussi éloignée de son style exubérant que le sel est éloigné du sucre. Dans l'ensemble, malgréYou (et malgré le morceau final, le délirant et assez décousu His Name His Legs (Ladies And Gentlemen), morceau en hommage à'Legs' Larry Smith, membre du groupe de rock parodique Bonzo Dog Doodah Band, et qui apparait vocalement sur le morceau ; un ami personnel d'Harrison), l'album est très sombre, triste, désabusé, mélancolique. On sent vraiment Harri au bord du rouleau. Cet album, c'est un peu son No Other, son Berlin, son Plastic Ono Band, son Tonight's The Night, toutes proportions gardées.

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Recto de sous-pochette (apparaissant dans les découpages de la pochette principale)

Le fait que l'album ait été allumé comme un cierge à sa sortie, et qu'il n'ait pas été défendu par son propre auteur, le fait, aussi, qu'il soit aussi peu connu (le mouton noir de la disco d'Harrison, son disque oublié) et que, pendant longtemps, il fut difficile à dénicher en CD (ce n'est plus trop le cas), le fait, enfin, qu'il ne contienne aucun titre vraiment pérenne (You est connu, mais pas hyper connu) ne signifie pas pour autant qu'Extra Texture (Read All About It) soit raté. Enfin, la première fois que je l'ai écouté, je le pensais, le disque m'est passé dessus comme l'eau sur les plumes du canard, comme on dit. Entré par l'oreille gauche, sorti par la droite, sans rien toucher à l'intérieur. Rien ne surnageait, rien ne m'est resté des deux premières écoutes. Je ne me souvenais plus de ce que j'avais entendu (You excepté) une heure après l'écoute. Avec le temps, va, tout s'en va, et j'ai réussi à apprécier le disque, de plus en plus, et désormais, il n'est pas loin de devenir mon petit chouchou d'Harrison. Ce n'est pas encore le cas (entre Dark Horse - mais oui ! - et All Things Must Pass, mon coeur balance grave à l'heure actuelle), mais ça le sera prochainement, je pense. Et ça sera pour durer. Un peu comme Walls And Bridges est mon Lennon favori, et Band On The Run mon McCartney favori (pour Ringo, je n'en ai pas, mais Ringo, c'est différent : mis à part les deux albums de 1973/1974, rien n'est vraiment digne d'être qualifié d'album de référence, donc le choix est limité ; je dirais Ringo de 1973, quand même). Et Abbey Road mon Beatles favori. Et les spaghetti carbonara mon plat favori. Et le "M" mon hamburger McDo favori. Ahem, je m'égare.

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Macaron de face (on notera le logo Apple, rogné jusqu'au trognon, allusion évidente !)

On va commencer à en parler, de l'album, arrivé au cinquième paragraphe (sur 33 ; non, je déconne, rassurez-vous) de cette chronique, rassurez-vous là aussi. J'ai déjà dit tout le bordel qu'il faut dire au sujet de You, morceau trépidant et bien joyeux, ensoleillé, assez peu généreux en paroles, et qui date, donc, pour la composition (mais pas pour l'enregistrement), de 1971. Ce morceau ouvre le bal, donc, et laisse, comme je l'ai dit plus haut, une fausse impression au sujet de l'album, qu'on penserait assez lumineux, joyeux, or ce n'est pas le cas. Comme pour faire un peu conceptuel, la face B s'ouvre sur une reprise instrumentale de 40 secondes du morceau, intitulée A Bit More Of You. Mais l'album est surtout constitué de morceaux lents, à prédominance de piano, et il s'agit de morceaux, aussi, assez tristes : This Guitar (Can't Keep From Crying) (dont le titre est une allusion évidente àWhile My Guitar Gently Weeps, une des meilleures chansons de George au sein des Beatles, 1968), World Of Stone (sorti en face B de You, en single), Grey Cloudy Lies, The Answer's At The End, Can't Stop Thinking About You sont des chansons qui filent le bourdon dans l'ensemble, mais quelles chansons, aussi ! A l'époque, Harrison ne va pas très bien, entre Patti et lui (ensemble depuis les années 60) le torchon brûle : elle le trompe avec Eric Clapton (ceci n'empêchera pas les deux de rester proches ; je parle de Clapton et d'Harrison), et partira même pour vivre avec lui (Harrison et Patti divorceront en 1977, entre temps, il aura retrouvé l'amour avec Olivia Arias, qu'il épousera en 1978 et avec qui il aura un fils, Dhani). Il semble avoir balancé quelques unes de ses douleurs dans ses chansons, que ce soit sur Dark Horse (So Sad, Simply Shady, sa très acerbe reprise modifiée de Bye Bye Love) ou sur Extra Texture (Read All About It).

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Verso de la pochette du single You/World Of Stone

On reprochera à l'album d'être ennuyeux, le nadir musical d'Harrison, lequel, quelques années plus tard, estimera que ce disque de 1975 est son plus mauvais des années 70, voire son plus mauvais tout court. Force est de constater qu'à la première écoute, ce disque ne fonctionne pas vraiment, voire pas du tout. Entre sa pochette passe-partout et même assez rebutante, sa production correcte, mais pas glorieuse (typique du milieu des années 70) et ses chansons tristounettes et musicalement similaires, sans oublier sa carence en hits, Extra Texture (Read All About It) (le titre est une allusion aux accroches lancées par les vendeurs de journaux) est un album que l'on n'hésitera, au départ, pas à qualifier de médiocre, mineur, le genre de disque à réserver aux fans absolus de George Harrison ou des ex-Beatles (et Beatles tout court). Après plusieurs écoutes attentives, concentrées et espacées, le disque s'imposera peu à peu, les magnifiques Grey Cloudy Lies, The Answer's At The End, World Of Stone ou Can't Stop Thinking About You ou le bluesy Tired Of Midnight Blues vous deviendront plus familiers. On peut en revanche se demander ce qui a pris Harrison d'écrire et d'enregistrer ce morceau final, ce His Name Is Legs (Ladies And Gentlemen) assez délirant mais au final plutôt moyen, limite embarrassant même, avec ses paroles en jeux de mots parfois lourdaux (un peu comme "Legs" Larry Smith, à qui la chanson rend hommage, et qui participe vocalement, avait l'habitude d'en faire), genre comme sikh comme czar... Mais cette chanson (qui plus est trop longue, presque 6 minutes) assez cheesy et nanardesque est selon moi le seul point faible d'un album sous-estimé et vraiment àécouter et (re)découvrir.

FACE A

You

The Answer's At The End

This Guitar (Can't Keep From Crying)

Ooh Baby (You Know That I Love You)

World Of Stone

FACE B

A Bit More Of You

Can't Stop Thinking About You

Tired Of Midnight Blue

Grey Cloudy Lies

His Name Is Legs (Ladies And Gentlemen)

Ma collection de vinyles

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Voici, tout simplement, ma collection d'albums en vinyles. Une liste faite par ordre alphabétique des groupes/artistes et par ordre chronologique de parution des albums dans les discographies de ces divers groupes ! A chaque fois que cela sera nécéssaire, j'ajouterai des précisions sur tel ou tel album, et je tiendrai la liste à jour, la republiant à l'occasion ! La photo ci-dessus est une photo perso représentant une infime partie de ma collection, mais certains de mes albums de chevet, par ailleurs !

Phil-Manzanera--801-801-Live-285619801 : 801 Live (1976) : un album assez rare, un live du très éphémère groupe fondé par Brian Eno et Phil Manzanera ! Bien meilleur que sa pochette !

1977 LET THERE BE ROCKAC/DC : Let There Be Rock (1977) : avec Crabsody In Blue, morceau n'ayant jamais été mis en CD.

1978 IF YOU WANT BLOODAC/DC : If You Want Blood...You've Got It (1978).

1980 BACK IN BLACKAC/DC : Back In Black (1980).

1980 THE TURNThe Alan Parsons Project : The Turn Of A Friendly Card (1980).

1982 EYE IN THE SKYThe Alan Parsons Project : Eye In The Sky (1982).

a-killer1Alice Cooper : Killer (1971) : réédition, état neuf (le calendrier 1972 avec Alice Cooper pendu ne fut pas reproduit, hélas, dedans).

2800319The Allman Brothers Band : At Fillmore East (1971).

76170500_pAmon Düül II : Yeti (1970). Double album, état neuf (réédition avec notes de réédition dans la pochette intérieure).

42238593_pAphrodite's Child : 666 (1972).

91089097_oArcade Fire : Reflektor (2013) : à noter que l'ordre de certains morceaux, sur le premier disque, est différent de celui du premier CD, We Exist ouvrant la seconde face.

Badfinger-Magic-Christian-M-449295Badfinger : Magic Christian Music (1970).

51vLCh69l-LBadfinger : Ass (1973).

1983 LOIN DES YEUX DE L'OCCIDENTDaniel Balavoine : Loin Des Yeux De L'Occident (1983).

61364023_pThe Band : The Last Waltz (1978) : triple vinyle, avec un livret.

1981 TURN OF THE TIDEBarclay James Harvest : Turn Of The Tide (1981).

76050155_pSyd Barrett : The Madcap Laughs (1969). Etat neuf, réédition.

Syd-Barrett-Barrett-501x500Syd Barrett : Barrett (1970) : état neuf, réédition.

1976 KING KONG OSTJohn Barry : 'King Kong' Soundtrack (1976) : sans le poster.

49364901_pAlain Bashung : Roulette Russe (1979) : second pressage, de 1980, avec Gaby Oh Gaby et Elle S'Fait Rougir Toute Seuleà la place de deux autres titres (Milliards De Nuits Dans Le Frigo et Les Petits Enfants).

1982 PLAY BLESSURESAlain Bashung : Play Blessures (1982) : état neuf.

46698021_pAlain Bashung : Figure Imposée (1983) : état neuf, avec le tracklisting d'origine (pour le CD, deux titres furent virés et remplacés par d'autres)

1985 LT85Alain Bashung : Live Tour 85 (1985) : état neuf.

Passe_le_Rio_GrandeAlain Bashung : Passé Le Rio Grande... (1986).

0004228392462_600Alain Bashung : Novice (1989) : état neuf, teintes nettement plus pâles pour le contraste visage/noir.

PleasePleaseMeThe Beatles : Please Please Me (1963) : réédition, état neuf.

44519906_pThe Beatles : With The Beatles (1963) : réédition, état neuf.

20150317131243!HardDayUKThe Beatles : A Hard Day's Night (1964) : réédition de 1977.

MI0003685074The Beatles : Something New  (1964) : album américain (édition européenne Odéon).

44564713_pThe Beatles : Beatles For Sale (1964) : réédition état neuf (stéréo contrairement au visuel qui dit 'mono').

81Kuck-UdoL__SL1400_The Beatles : Beatles' 65 (1964) : album américain (édition européenne Odéon).

original_447The Beatles : Help ! (1965).

original_450The Beatles : Rubber Soul (1965).

The-Beatles-Michelle---Red-La-59530The Beatles : Michelle/Run For Your Life/Drive My Car/Girl (1966) : EP 4 titres.

801The Beatles : Revolver (1966) : réédition, état neuf.

1233650The Beatles : A Collection Of Beatles Oldies...But Goldies ! (1966) : une des premières compilations officielles du groupe.

1967 SGTThe Beatles : Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967) : réédition Apple de 1974, sans les cut-outs et la fin cachée de A Day In The Life.

1967 MMT EPThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : le double-EP britannique original de 6 titres, édition originale de 1967. Sans doute le joyau de ma collection, personnellement !

TheBeatlesMagicalMysteryTouralbumcoverThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : la version LP américaine, bref, l'album, quoi ! En réédition, état neuf, avec, évidemment, le livret, glissé dans la pochette au lieu d'être agrafé au centre de la gatefold.

114297625The Beatles : Hello Goodbye/I Am The Walrus (1967) : 45-tours.

1715785The Beatles : Beatles' Greatest (1967) : édition Odéon (Pays-Bas).

115175119The Beatles : Lady Madonna/The Inner Light (1968) : 45-tours.

1968 THE BEATLES DOUBLE BLANCThe Beatles : The Beatles (1968) : réédition de 1978, je n'ai pas les quatre photos individuelles dans la pochette, mais bien le poster.

Ob_la_di_Ob_la_da_single_coverThe Beatles : Ob-La-Di, Ob-La-Da/While My Guitar Gently Weeps (1968) : 45-tours.

TheBeatles-YellowSubmarinealbumcoverThe Beatles : Yellow Submarine (1969) : réédition, état neuf.

beatles-dont-let-me-downThe Beatles : Get Back/Don't Let Me Down (1969) : 45-tours.

114974101The Beatles : The Ballad Of John & Yoko/Old Brown Shoe (1969) : 45-tours.

1969 ABBEY ROADThe Beatles : Abbey Road (1969) : pas de titre sur la tranche.

114804364The Beatles : Something/Come Together (1969) : 45-tours.

100110722The Beatles : The Beatles Again (1970) : renomméHey Jude désormais.

beatles_letitbe-660x660The Beatles : Let It Be (1970).

sans-titreThe Beatles : Let It Be/You Know My Name (Look Up The Number) (1970) : 45-tours.

1973 ROUGEThe Beatles : 1962/1966 (1973).

1973 ROUGE BLEUThe Beatles : 1967/1970 (1973).

BeatlesRockNRollMusicalbumcoverThe Beatles : Rock'n'Roll Music (1976) : double compilation officielle d'époque jamais éditée en CD, proposant les morceaux les plus rock (reprises et originaux) des Beatles.

TheBeatlesLoveSongsalbumcoverThe Beatles : Love Songs (1977) : double compilation (de seulement 59 minutes !) jamais éditée en CD.

beck-ola_expanded_import-beck_jeff-16794895-frntThe Jeff Beck Group : Beck-Ola (1969) : réédition 1973, effet de fade-upà la fin de Rice Pudding.

74933849_pBig Brother & The Holding Company : Cheap Thrills (1968). Etat neuf.

the-black-angelsThe Black Angels : Clear Lake Forest (2014) : EP d'environ 27 minutes, format 33-tours et écoutable à la vitesse 45-tours. Le vinyle est blanc opaque, quasiment transparent, c'est le seul que j'ai de la sorte !

16cd7cc3a310c4501c8c783bd505630528262d8dThe Black Keys : El Camino (2011) : le vinyle contient aussi la version CD de l'album !

96116555The Black Keys : Turn Blue (2014) : le vinyle contient aussi la version CD de l'album !

1970 PARANOIDBlack Sabbath : Paranoid (1970).

498Black Sabbath : Sabotage (1975) : édition espagnole de 1981, quasiment à l'état neuf.

black-sabbath-1982-live-evilBlack Sabbath : Live Evil (1982).

23785462-origpic-2cb6cb_jpg_0_0_100_100_300_294_85Mike Bloomfield & Al Kooper : The Live Adventures Of Mike Bloomfield & Al Kooper (1969).

cover_5342161332010Blue Öyster Cult : Blue Öyster Cult (1972).

42294866_pBlue Öyster Cult : Tyranny And Mutation (1973).

42329929_pBlue Öyster Cult : Secret Treaties (1974).

Blue_Oyster_Cult-On_Your_Feet_Or_On_Your_Knees-FrontalBlue Öyster Cult : On Your Feet Or On Your Knees (1975).

51J-AJzp8HLBlue Öyster Cult : Agents Of Fortune (1976) : réédition, état neuf.

cover_1555161332010Blue Öyster Cult : Spectres (1977).

BOC_Some_enchanted_eveningsBlue Öyster Cult : Some Enchanted Evening (1978).

mirrorsBlue Öyster Cult : Mirrors (1979).

BOC_CultErecBlue Öyster Cult : Cultösaurus Erectus (1980).

blue-oyster-cult-fire-of-unknown-origin-20111024030832Blue Öyster Cult : Fire Of Unknown Origin (1981).

frontBlue Öyster Cult : Extraterrestrial Live (1982).

3685152Blue Öyster Cult : The Revölution By Night (1983).

501392977402Blue Öyster Cult : Club Ninja (1987).

1971 HUNKY DORYDavid Bowie : Hunky Dory (1971) : édition française avec bordures noires, absence du titre de l'album sur la tranche, et les titres Oh ! You Pretty Things et Eight Line Poem réunis en un seul bloc, ainsi que Fill Your Heart et Andy Warhol, sur les faces.

1972 THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST AND THE SPIDERS FROM MARSDavid Bowie : The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972) : réédition de 1983 : présence d'un code-barres, du titre sur la tranche supérieure...

1973 PIN UPSDavid Bowie : Pin Ups (1973) : édition française, les crédits sont écrits en noir au lieu d'être en rose/rouge sur le verso de pochette.

42921288_pDavid Bowie : Diamond Dogs (1974).

1974 DAVID LIVEDavid Bowie : David Live (1974) : édition française avec un macaron 'bis/spécial 2 disques' imprimé en haut à droite, assez moche...

david-bowie-young-americans-2917593David Bowie : Young Americans (1975).

sans-titreDavid Bowie : Station To Station (1976).

1978 STAGEDavid Bowie : Stage (1978).

1979 LODGERDavid Bowie : Lodger (1979).

1980 SCARY MONSTERSDavid Bowie : Scary Monsters (& Super Creeps) (1980).

96144276David Bowie : Ziggy Stardust & The Spiders From Mars (1983) : concert de 1973.

1983 LET'S DANCEDavid Bowie : Let's Dance (1983).

511FtQoLsVLDavid Bowie : Heathen (2002) : état neuf.

gb9Georges Brassens : N°9 (Les Trompettes De La Renommée) (1962) : 33-tours au format 20-cm.

Brassens-Georges-N-9-Suplique-Pour-Etre-Enterre-Sur-La-Plage-De-Sete-33-Tours-303300242_MLGeorges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : 33-tours original à pochette blanche et mention "TNP".

69721880Georges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : réédition Brassens N°9. En état épouvantable, mais pas grave, l'autre exemplaire que j'ai (juste au-dessus) est, lui, en excellent état !

mnu5L4VDb8nl171g47NwAgAGeorges Brassens : Fernande (1972).

Brel en Public Olympia 1964_10_16 front coverJacques Brel : Olympia 64 (1964). 33-tours au format 20-cm, 8 titres.

1966 CES GENS-LAJacques Brel : Ces Gens-Là (1966) : réédition de 1978, numérotée 7 (pochette identique sauf le lettrage, avec les paroles dans l'intérieur).

1967 BREL 67Jacques Brel : Brel 67 (1967) : pochette ouvrante avec rabat.

1968 J'ARRIVEJacques Brel : J'Arrive (1968) : pochette ouvrante avec rabat.

1977 LES MARQUISESJacques Brel : Les Marquises (1977).

1970 SEX MACHINEJames Brown : Sex Machine (1970) : état neuf. Pas de séparation de titres sur les sillons des faces.

running-on-empty-jackson-browneJackson Browne : Running On Empty (1977).

1969 BLUE AFTERNOONTim Buckley : Blue Afternoon (1969) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album jamais sorti en CD.

1970 STARSAILORTim Buckley : Starsailor (1970) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album pour ainsi dire jamais sorti en CD.

5099902930152_600Kate Bush : Hounds Of Love (1985).

1977 LES MURSFrancis Cabrel : Les Murs De Poussière (1977) : pochette ouvrante, les 'cases' de la fenêtre de la pochette sont découpées (à la Physical Graffiti !). Une photo d'île paradisiaque à l'intérieur.

1979 LES CHEMINSFrancis Cabrel : Les Chemins De Traverse (1979).

1985 PHOTOSFrancis Cabrel : Photos De Voyages (1985).

1989 SARBACANEFrancis Cabrel : Sarbacane (1989).

68679668_pCanned Heat : Boogie With Canned Heat (1968).

67052088Chicago : Chicago Transit Authority/Chicago I (1969).

49434960Chicago : Chicago II (1970) : double album.

ChicagoIIIChicago : Chicago III (1971) : double album.

77318794_pChicago : Chicago IV - At Carnegie Hall (1971) : coffret rigide de 4 disques avec dépliant (mais, hélas, que le poster du Carnegie Hall, et pas les deux du groupe, ni le livret photos), un des gros, gros fleurons de ma collection avec l'EP Magical Mystery Tour des Beatles et Lotus de Santana ! Je ne le vendrai que le lendemain de ma mort, et uniquement si je suis toujours vivant à ce moment-là, bien entendu. Bref, never.

1976 CHICAGO XChicago : Chicago X (1976).

0731453182721Eric Clapton : Just One Night (1980).

75428814_pGene Clark : No Other (1974) : état neuf, réédition 2012. Avec l'insert des paroles et un joli et petit poster représentant Gene debout devant une arche de pierre portant son nom (lequel a étéévidemment rajouté sur la photo), on distingue un détail de ce poster au dos de pochette, d'ailleurs.

1979 LONDON CALLINGThe Clash : London Calling (1979) : double album, état neuf.

1980 SANDINISTA !The Clash : Sandinista ! (1980) : triple album. Je n'ai hélas pas le livret des paroles...

72806235_pJulien Clerc : N°7 (1975).

1977 ENREGISTREMENT PUBLICJulien Clerc : Enregistrement Public (1977) : triple album, pochette en triptyque.

1971 SONGS OF LOVE AND HATELeonard Cohen : Songs Of Love And Hate (1971).

43352181_pPhil Collins : Face Value (1981).

1982 HELLO I MUST BE GOINGPhil Collins : Hello, I Must Be Going ! (1982).

1985 NO JACKET REQUIREDPhil Collins : No Jacket Required (1985).

1965 A LOVE SUPREMEJohn Coltrane : A Love Supreme (1965) : état neuf.

copperhead-copperhead(2)Copperhead : Copperhead (1973) : rarissime !

FrontCream : Wheels Of Fire (1968) : double album, état neuf.

51495420_pCreedence Clearwater Revival : Cosmo's Factory (1970) : édition française.

image_-if-i-could-only-remember-my-name_-david-crosbyDavid Crosby : If I Could Only Remember My Name (1971).

1977 CSNCrosby, Stills & Nash : CSN (1977).

il_570xN_207132859Crosby, Stills, Nash & Young : 4 Way Street (1971).

1979 CHRISTOPHER CROSSChristopher Cross : Christopher Cross (1979).

1982 PORNOGRAPHYThe Cure : Pornography (1982).

1988 POUR NOS VIES MARTIENNESEtienne Daho : Pour Nos Vies Martiennes (1988).

41rX7-oPfFLRoger Daltrey : Ride A Rock Horse (1975).

1959 KIND OF BLUEMiles Davis : Kind Of Blue (1959) : réédition, état neuf.

514HOVgwgxLMiles Davis : Sketches Of Spain (1960) : réédition, état neuf.

1970 BITCHES BREWMiles Davis : Bitches Brew (1970) : état neuf, partie intégrante du coffret 40th Anniversary.

GET-UP-WITH-IT-300x300Miles Davis : Get Up With It (1974). Double album.

1969 CONCERTODeep Purple : Concerto For Group And Orchestra (1969).

1970 IN ROCKDeep Purple : In Rock (1970).

1972 MACHINE HEADDeep Purple : Machine Head (1972) : sans l'insert des paroles.

43959013_pDeep Purple : Made In Japan (1972).

41NH8GCCFTLDeep Purple : Who Do We Think We Are (1973).

1974 BURNDeep Purple : Burn (1974).

1974 STORMBRINGERDeep Purple : Stormbringer (1974).

220px-DeepPurpleComeTasteDeep Purple : Come Taste The Band (1975).

Layla%20&%20Other%20Assorted%20Love%20Songs-thumb-250x250-67226Derek & The Dominoes : Layla And Other Assorted Love Songs (1970).

DEVO - Are We Not Man -Devo : Q : Are We Not Men ? A : We Are Devo ! (1978).

1978 DIRE STRAITSDire Straits : Dire Straits (1978).

1979 COMMUNIQUEDire Straits : Communiqué (1979).

1980 MAKING MOVIESDire Straits : Making Movies (1980).

1982 LOVE OVER GOLDDire Straits : Love Over Gold (1982).

Dire-Straits-Twisting-By-The-P-47051Dire Straits : Extended DancE Play (983) : édition européenne 3-titres (j'aurais préféré l'américaine, qui en contient 4, mais bon), format et vitesse 45-tours, ouverture vers le haut

1984 ALCHEMYDire Straits : Alchemy (1984)

1985 BROTHERS IN ARMSDire Straits : Brothers In Arms (1985) : versions raccourcies pour certaines chansons.

1989 MONEY FOR NOTHINGDire Straits : Money For Nothing (1989) : compilation. Sans Telegraph Road (version live) qui est présente sur la version CD.

1991 ON EVERY STREETDire Straits : On Every Street (1991).

barry_lyndonDivers :'Barry Lyndon' Soundtrack (1975).

1969 PAINT YOUR WAGON OSTDivers : 'Paint Your Wagon' Soundtrack (1969).

1970 ZABRISKIE POINT OSTDivers :'Zabriskie Point' Soundtrack (1970).

folderkb1Divers : 'The Omen' Soundtrack (1976).

1971 ORANGE MECANIQUE OSTDivers : 'A Clockwork Orange' Soundtrack (1971).

1973 AMERICAN GRAFFITIDivers : 41 Songs From The Original Soundtrack Of 'American Graffiti' (1973) : double album. Edition française avec un vilain macaron '41 chansons originales' directement imprimé sur la pochette !

1977 SNF OSTDivers :'Saturday Night Fever' Soundtrack (1977).

68680291_pDivers : Woodstock : Music From The Original Soundtrack And More (1970) : triple vinyle. Les morceaux ayant été utilisés dans le long film de Michael Wadleigh, sorti en même temps que l'album. Les grands moments du fameux festival !

68762064_pDivers : Woodstock Two (1971) : double vinyle. Compilation de morceaux issus du même festival, mais n'ayant pas été utilisés pour la première compilation et le film de 1970.

1973 THE CAPTAIN AND METhe Doobie Brothers : The Captain And Me (1973).

1974 WHAT WERE ONCE VICES ARE NOW HABITSThe Doobie Brothers : What Were Once Vices Are Now Habits (1974) : sans le poster.

nick-drake-pink-moonNick Drake : Pink Moon (1972) : réédition, état neuf.

1980 GUERRE ET PETSJacques Dutronc : Guerre Et Pets (1980) : avec l'insert des paroles. Jamais sorti en CD.

42761947_pBob Dylan : Blonde On Blonde (1966) : réédition, état neuf.

51Q6HJ+NE0L__SS280Bob Dylan : Self Portrait (1970).

1973 PAT GARRETT OSTBob Dylan :'Pat Garrett & Billy The Kid' Soundtrack (1973).

101448594Bob Dylan : Dylan (1973).

1975 DESIREBob Dylan : Desire (1975) : avec l'insert des paroles.

1775536Bob Dylan : Hard Rain (1976) : réédition, état neuf.

220px-Bob_Dylan_-_Street-LegalBob Dylan : Street-Legal (1978).

1978 AT BUDOKANBob Dylan : At Budokan (1978) : avec un livret contenant des photos et les paroles (y compris en japonais).

2227764Bob Dylan : Good As I Been To You (1993) : état neuf, réédition.

101424429Bob Dylan & The Band : Planet Waves (1974).

Bob Dylan & The Band - Before The Flood - FrontBob Dylan & The Band : Before The Flood (1974).

1975 BASEMENT TAPESBob Dylan & The Band : The Basement Tapes (1975).

1976 HOTEL CALIFORNIAEagles : Hotel California (1976) : sans le poster.

1956 AT NEWPORTDuke Ellington : At Newport Jazz Festival (1956) : état neuf.

115291451Emerson, Lake & Palmer : Tarkus (1971) : état neuf, réédition 2012 avec un second disque contenant une version remixée de l'album.

51AOtRoQuyLEmerson, Lake & Palmer : Pictures At An Exhibition (1971) : état neuf, réédition.

62515652_pEmerson, Lake & Palmer : Trilogy (1972) : état neuf, réédition.

Brain Salad SurgeryEmerson, Lake & Palmer : Brain Salad Surgery (1973) : avec la pochette ouvrante en vertical (cachant la photo intérieure sous le crâne), plus le poster.

WELCOM~1Emerson, Lake & Palmer : Welcome Back My Friends To The Show That Never Ends...Ladies And Gentlemen, Emerson, Lake & Palmer (1974). Triple album live, avec les rabats en forme de lettres E, L et P.

MI0001665112Emerson, Lake & Palmer : Works, Vol. 1 (1977).

CS442842-01A-MEDMarianne Faithfull : Dangerous Acquaintances (1981).

la_solitude_ferreLéo Ferré : La Solitude (1971).

92548407Nino Ferrer : Nino And Radiah (1974).

1960 MACK THE KNIFEElla Fitzgerald : Ella In Berlin - Mack The Knife (1960) : état neuf.

a26863b0fb1534aa3c6b7b5b22079b58a01bedb0Fleetwood Mac : Bare Trees (1972).

1211467Fleetwood Mac : Heroes Are Hard To Find (1974).

1977 RUMOURSFleetwood Mac : Rumours (1977).

1979 TUSKFleetwood Mac : Tusk (1979).

1980 FM LIVEFleetwood Mac : Live (1980).

1981 4Foreigner : 4 (1981).

1969 OUTRAGEOUSKim Fowley : Outrageous (1969) : réédition 2010, album rarissime mis à part ça !

42988083_pPeter Frampton : Frampton Comes Alive ! (1976).

49838471_pRobert Fripp & Brian Eno : (No Pussyfooting) (1973) : état neuf, réédition.

1977 PG 1Peter Gabriel : Peter Gabriel I/Car (1977).

1978 PG2Peter Gabriel : Peter Gabriel II/Scratch (1978).

1982 PG4Peter Gabriel : Peter Gabriel IV/Security (1982).

1983 PLAYS LIVEPeter Gabriel : Plays Live (1983).

1986 SOPeter Gabriel : So (1986) : version vinyle, donc sans This Is The Picture (Excellent Birds).

1979 AUX ARMES ETCSerge Gainsbourg : Aux Armes Et Cetera (1979).

38754Rory Gallagher : Irish Tour '74 (1974) : l'édition d'époque, avec Just A Little Bit (morceau final qui fut viré des éditions CD, pour je ne sais quelle raison).

75587080_pMarvin Gaye : What's Going On (1971).

1970 TRESPASSGenesis : Trespass (1970).

1971 NURSERY CRYMEGenesis : Nursery Cryme (1971) : réédition datant des années 80 (code-barres sur la pochette).

1972 FOXTROTGenesis : Foxtrot (1972).

71ubV0FoojL__SL1207_Genesis : Genesis Live (1973).

1973 SELLINGGenesis : Selling England By The Pound (1973).

42988493_pGenesis : The Lamb Lies Down On Broadway (1974) : pressage anglais d'époque. Macarons de face avec détail des morceaux du disque sur chaque face A et une photo de l'artwork sur chaque face B (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire).

1976 A TRICK OF THE TAILGenesis : A Trick Of The Tail (1976) : avec un insert proposant les paroles en français et un grain de papier de pochette très 'vinyle'.

1977 WIND & WUTHERINGGenesis : Wind & Wuthering (1977) : avec un insert proposant les paroles en français.

Genesis-Spot-The-Pigeon--36773Genesis : Spot The Pigeon : EP 3 titres, format 33-tours, vitesse 45-tours

1978 AND THEN THERE WERE THREEGenesis : ...And Then There Were Three... (1978).

220px-Duke_GenesisalbumGenesis : Duke (1980).

1981 ABACABGenesis : Abacab (1981) : avec des teintes de couleurs différentes sur la pochette (plus fluo).

1983 GENESISGenesis : Genesis (1983).

1986 INVISIBLE TOUCHGenesis : Invisible Touch (1986).

2756193Goddess Of Fortune : Goddess Of Fortune (1973) : album de musique raga (hindoue) produit par George Harrison.

1984_album_positif_300Jean-Jacques Goldman : Positif (1984).

114762371Jean-Jacques Goldman : Non Homologué (1985).

41NJLjQVWRLJean-Jacques Goldman : En Public (1986) : double live.

1987 ENTRE GRIS CLAIR ET GRIS FONCEJean-Jacques Goldman : Entre Gris Clair Et Gris Foncé (1987).

thumbnailJean-Jacques Goldman : Traces (1989) : double live avec une pochette épaisse s'ouvrant par le centre, en quatre volets (comme sur le visuel ci-contre).

2008 CHINESE DEMOCRACYGuns'n'Roses : Chinese Democracy : état neuf.

1975 VOYAGE OF THE ACOLYTESteve Hackett : Voyage Of The Acolyte (1975) : réédition datant des années 80 : il y à un code-barres sur la pochette...

1968 REVE ET AMOURJohnny Hallyday : Rêve Et Amour (1968) : état neuf.

1969 RIVIERE OUVRE TON LITJohnny Hallyday : Rivière...Ouvre Ton Lit (1969) : état neuf. Pochette ouvrante avec rabat.

1970 VIEJohnny Hallyday : Vie (1970) : pochette ouvrante avec rabat.

1975 LA TERRE PROMISEJohnny Hallyday : La Terre Promise (1975).

1976 HAMLETJohnny Hallyday : Hamlet (1976) : avec le livret des paroles.

97527629Peter Hammill : The Silent Corner And The Empty Stage (1974) : pressage anglais original (mon édition n'a pas le feuillet des paroles reproduit dans le livret CD).

75319644_pGeorge Harrison : All Things Must Pass (1970) : Triple album, édition originale britannique de 1970. Un des joyaux de ma collection avec le suivant de la liste. Les paroles sont sur les sous-pochettes. Je n'ai pas le poster. Pas grave.

GH 1George Harrison : My Sweet Lord/Isn't It A Pity (1970) : 45-tours (réédition 1982 de la collection "Dance For Ever").

GH 2George Harrison : Bangla Desh/Deep Blue (1971) : 45-tours.

the-concert-for-bangladesh-522f443c983feGeorge Harrison (& Friends) : The Concert For Bangla Desh (1971). Triple album dans coffret, avec livret épais de photos.

LITMW_album_cover_(clean)George Harrison : Living In The Material World (1973), avec le double insert des paroles.

GH 3George Harrison : Give Me Love (Give Me Peace On Earth)/Miss O'Dell (1973) : 45-tours.

george-harrison-dark-horse-1974George Harrison : Dark Horse (1974) : édition originale anglaise (l'album ayant étéédité aussi avec un autre visuel, celui du verso), avec l'insert des paroles.

64601ddddGeorge Harrison : Ding Dong, Ding Dong/I Don't Care Anymore (1974) : 45-tours.

George-Harrison-Extra-Texture---S-67791George Harrison : Extra-Texture (Read All About It) (1975) : pochette en découpage (les lettres).

GH 4George Harrison : You/World Of Stone (1975) : 45-tours (le visuel est le recto, aussi présent dans l'album 33-tours ; au verso, on a les crédits de la chanson de face A, avec un design similaire, sans le découpage, à celui de l'album Extra-Texture (Read All About It) de la même année).

83614609_pGeorge Harrison : Thirty-Three & 1/3 (1976) : avec l'insert des paroles.

GHCoverGeorge Harrison : George Harrison (1979).

8f22225b9da04bb4619ff010_LGeorge Harrison : Somewhere In England (1981).

83855792_pGeorge Harrison : Gone Troppo (1982). L'album est mauvais, OK, mais disons que c'était juste pour compléter une collection...

CloudNineCoverGeorge Harrison : Cloud Nine (1987).

GH 5George Harrison : This Is Love/Breath Away From Heaven (1988) : 45-tours.

74938796_pThe Jimi Hendrix Experience : Electric Ladyland (1968) : état neuf, avec un livret similaire à celui de la réédition CD la plus courante.

BBHJacques Higelin : BBH 75 (1974). 

62556367_pJacques Higelin : Irradié (1975).

1976 ALERTEZ LES BEBES !Jacques Higelin : Alertez Les Bébés ! (1976).

62647994_pJacques Higelin : No Man's Land (1978).

1979 CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDEJacques Higelin : Champagne Pour Tout Le Monde... (1979) : l'insert contient les paroles de l'album, mais aussi de ...Caviar Pour Les Autres.

61326668_pJacques Higelin : ...Caviar Pour Les Autres (1979).

Jacques%20HIGELIN%20mogadorJacques Higelin : Hold Tight - A Mogador (1981) : triple live.

115274467Jacques Higelin : Higelin '82 (1982) : un 33-tours et un maxi-45-tours.

73190843Jacques Higelin : Au Casino De Paris (1983) : introuvable en CD.

73190808Jacques Higelin : A Bercy (1986) : triple album. N'existe plus en CD, je crois...

1969 THE HOWLIN' WOLF ALBUMHowlin' Wolf : The Howlin' Wolf Album (1969) : état neuf, avec poster reproduisant la pochette.

iron-maiden-1985-live-after-deathIron Maiden : Live After Death (1985) : réédition 2014, état neuf, avec livret interne.

1979 OFF THE WALLMichael Jackson : Off The Wall (1979).

1982 THRILLERMichael Jackson : Thriller (1982).

1976 OXYGENEJean-Michel Jarre : Oxygène (1976) : réédition.

1978 EQUINOXEJean-Michel Jarre : Equinoxe (1978).

album-les-concerts-en-chineJean-Michel Jarre : Les Concerts En Chine (1982).

1986 RVJean-Michel Jarre : Rendez-Vous (1986).

1969 ELTON JOHNElton John : Elton John (1969).

76053898_pElton John : Honky Château (1972).

MUDD165Elton John : Don't Shoot Me, I'm Only The Piano Player (1973). Sans le livret des paroles/photos.

1973 GOODBYE YBRElton John : Goodbye Yellow Brick Road (1973) : pochette en triptyque.

1975 CAPTAIN FANTASTIC & BDCElton John : Captain Fantastic & The Brown-Dirt Cowboy (1975) : avec les deux livrets, un pour les paroles, et un de scrapbook.

1976 BLUE MOVESElton John : Blue Moves (1976).

Elton_John_-_Here_And_There_-_FrontElton John : Here And There (1976).

elton_john-a_single_man(the_rocket_record_company)2Elton John : A Single Man (1978).

53906435_pMichel Jonasz : La Nouvelle Vie (1981).

74839528_pMichel Jonasz : Unis Vers L'Uni (1985).

Joy_Division_CloserJoy Division : Closer (1980).

cover_493961992009King Crimson : In The Court Of The Crimson King (1969). Etat neuf.

69787868_pKing Crimson : Lizard (1970) : pochette ouvrante, ouverture pour le disque dans l'intérieur de la pochette et non pas à l'extrémité comme c'est d'ordinaire le cas. Le côté recto de la pochette ouvrante est très fin (paroles à l'intérieur de la pochette). Edition allemande d'époque (EMI Stateside).

69810431_pKing Crimson : Islands (1971) : état neuf, réédition.

King_Crimson_-_EarthboundKing Crimson : Earthbound (1972).

69813048_pKing Crimson : Larks' Tongues In Aspic (1973).

69841151_pKing Crimson : Starless And Bible Black (1974).

King-Crimson-RedKing Crimson : Red (1974). Etat neuf.

cover_175581312006King Crimson : USA (1975).

1976 A YOUNG PERSON'S GUIDE TO KING CRIMSONKing Crimson : A Young Person's Guide To King Crimson (1976) : sans le livret de photos. Double compilation jamais éditée en CD, et donc rare.

kiss_alive1Kiss : Alive ! (1975).

1979 DYNASTYKiss : Dynasty (1979) : sans l'insert des paroles (s'il y en avait un, mais il me semble que oui).

1975 RADIOACTIVITYKraftwerk : Radio-Activity (1975).

74844371_pBernard Lavilliers : Le Stéphanois (1975).

115124917Bernard Lavilliers : Les Barbares (1976).

114248067Bernard Lavilliers : 15ème Round (1977).

75528915_pBernard Lavilliers : T'Es Vivant...? (1978) : double live.

1979 POUVOIRSBernard Lavilliers : Pouvoirs (1979) : avec l'insert des paroles de la suite La Peurde la face A.

73060025Bernard Lavilliers : O Gringo (1980). Double album (un 33-tours de 8 titres, et un maxi-45-tours avec les deux titres restants).

73502767_pBernard Lavilliers : Live Tour 80 (1980) : triple live.

74735358_pBernard Lavilliers : Nuit D'Amour (1981) : double album avec Night Bird et Les Barbares (81) sur un disque, et le reste sur l'autre.

1983 ETAT D'URGENCEBernard Lavilliers : Etat D'Urgence (1983).

74713931_pBernard Lavilliers : Tout Est Permis, Rien N'Est Possible (1984).

74672363_pBernard Lavilliers : Voleur De Feu (1986) : double vinyle (un 33-tours de 10 titres, et un maxi-45-tours de 2 titres).

1969 LED ZEPPELIN IILed Zeppelin : Led Zeppelin II (1969) : édition française estampillée 'supergroup' et 'volume 2' au lieu du vrai titre sur les macarons de face. Pochette verdâtre au mieu de marron, et un Thank You créditéà une minute de moins que sa durée...

42499717_pLed Zeppelin : Led Zeppelin III (1970) : réédition de 1973, avec la roulette sur le recto.

1971 ALBUM SANS NOM - LED ZEPPELIN IVLed Zeppelin : Led Zeppelin 'IV'/sans nom (1971).

houses-of-the-holy-front-coverLed Zeppelin : Houses Of The Holy (1973).

42803210_pLed Zeppelin : Physical Graffiti (1975) : avec le rabat intérieur, évidemment !

42886767_pLed Zeppelin : Presence (1976).

42300542_pLed Zeppelin : The Song Remains The Same (1976) : avec le livret photo interne.

76151405_pJohn Lennon (& The Plastic Ono Band) : Live Peace In Toronto 1969 (1969) : sans le calendrier.

imagesJohn Lennon (& The Plastic Ono Band) : Give Peace A Chance/Remember Love (1969) : 45-tours (la face B est, comme pour les autres 45-tours du Plastic Ono Band, signée Yoko).

1970 JLPOBJohn Lennon : John Lennon/Plastic Ono Band (1970) : réédition de 1974.

721586John Lennon & Yoko Ono : Power To The People/Open Your Box (1971) : 45-tours (la face B est de Yoko).

ImagineCoverJohn Lennon : Imagine (1971) : sous-pochette avec paroles.

Happy_Xmas_War_is_OverJohn Lennon & Yoko Ono : Happy X-Mas (War Is Over)/Listen, The Snow Is Falling (1971) : 45-tours (la face B est de Yoko).

john%20lennon%20some%20time%20in%20nycJohn Lennon & Yoko Ono : Some Time In New York City (1972) : avec, évidemment, le disque Live Jam.

01fb34cda4bddc7bcd28b893027bc78212d32c2aJohn Lennon : Mind Games (1973).

imagesCA5FYQI4John Lennon : Mind Games (1973) : réédition 1980 du label Music For Pleasure, alias MPF (un sous-label 'budget' d'EMI).

JL 1John Lennon : Mind Games/Meat City (1973) : 45-tours.

20130203153359!Walls_And_BridgesJohn Lennon : Walls And Bridges (1974) : J'ai cet album en trois exemplaires : un avec la pochette déchirée (sans les volets, sans la sous-pochette et le livret) ; un avec la sous-pochette et les volets, mais sans le livret (tous deux en édition originale anglaise); et un, complet (édition allemande). Tous en excellent état pour le disque lui-même.

John-Lennon-Whatever-Gets-You-86088John Lennon : Whatever Gets You Thru The Night/Beef Jerky (1974) : 45-tours.

John_Lennon-Rock_n_Roll_(2004)-FrontalJohn Lennon : Rock'n'Roll (1975) : édition française de l'année de sortie de l'album.

86281040_pJohn Lennon : Shaved Fish (1975) : compilation d'époque (la seule sortie du vivant de Lennon, le concernant).

115684674John Lennon & Elton John : 28th November 1974... (1975) : un EP de trois titres joués live au Madison Square Garden, au cours d'un concert d'Elton John (la dernière apparition scénique de Lennon). Format 45-tours, vitesse 33-tours.

1980 DOUBLE FANTASYJohn Lennon & Yoko Ono : Double Fantasy (1980).

JL 2John Lennon & Yoko Ono : Woman/Beautiful Boys (1981) : 45-tours (la chanson de face B est de Yoko).

CS1703709-02A-BIGJohn Lennon & Yoko Ono : Milk And Honey (1984).

Jerry Lee Lewis - Enregistrement Public Au Star-Club de HambourgJerry Lee Lewis : Live At The Star-Club, Hamburg (1964) : album mythique, mon édition est française et probablement d'époque ou approchant.

51295499_pMagma : Mekanïk Destruktïw Kommandöh (1973) : état neuf (réédition 2009).

2145916Gérard Manset : La Mort D'Orion (1970) : édition originale de 1970 publiée sur Pathé/Xénon, avec le livret, et les quelques secondes que Manset fit virer de la version CD (pour on ne sait quelles raisons), dans le morceau-titre et Ils.

115426113Gérard Manset : Y'A Une Route/Manset 75 (1975). Difficile à trouver en CD, et pas dans son intégralité. Comme quasiment tous les Manset.

103567784_to_resize_150x3000Gérard Manset : Rien A Raconter/Manset 76 (1976) : n'existe pas en CD, seuls deux titres furent ajoutés à la version CD de l'album de 75 (en remplacement de deux de ses propres titres...).

72423630Gérard Manset : 2870 (1978) : avec la triple pochette (c'est-à-dire que le disque est à l'intérieur d'une pochette qui est à l'intérieur d'une autre, qui est, elle, dans la pochette principale). N'existe pas en CD tel qu'il est (sur ses 6 titres, 5 furent placés sur des éditions CD diverses, mais en tant que tel, 2870 n'a jamais été fait en CD).

MANSET-03Gérard Manset : Royaume De Siam (1979) : existe en CD, mais pas dans son intégralité (le CD du même nom propose 5 des 8 titres de l'album, plus des morceaux de 2870  - Le Pont, notamment - et L'Atelier Du Crabe - Le Masque Sur Le Mur, notamment).

103567757_oGérard Manset : L'Atelier Du Crabe (1981) : jamais sorti en CD tel qu'il est.

75286189_pGérard Manset : Le Train Du Soir (1981) : mon premier Manset en vinyle ! Existe en CD, mais pas en totalité (comme pour l'album ci-dessus).

103567811_oGérard Manset : Comme Un Guerrier (1982) : existe en CD (du moins, a existé !), mais doit être rare désormais...

disque11vGérard Manset : Lumières (1985). Existe en CD, en totalité, mais difficile à trouver désormais.

manset prisonnierGérard Manset : Prisonnier De L'Inutile (1985). Existe en CD, mais ne doit pas être des plus faciles à trouver maintenant, en tout cas, à bon prix !

103567848_oGérard Manset : Matrice (1989). Pour le CD : voir comme pour Lumières.

1977 EXODUSBob Marley & The Wailers : Exodus (1977) : avec un insert offrant la traduction en français de la chanson-titre.

1978 KAYABob Marley & The Wailers : Kaya (1978).

1980 UPRISINGBob Marley & The Wailers : Uprising (1980).

1981 RUE DE SIAMMarquis De Sade : Rue De Siam (1981) : état neuf. Macaron de face A avec le détail de l'ensemble des morceaux (les deux faces) et macaron de face B vierge de toute inscription, hormis la lettre B, évidemment.

220px-McCartney1970albumcoverPaul McCartney : McCartney (1970).

75863156_pPaul McCartney : Ram (1971).

PaulMcCartneyalbum_-_McCartneyIIPaul McCartney : McCartney II (1980).

83896801_pPaul McCartney : Tug Of War (1982).

86557396_pPaul McCartney : Pipes Of Peace (1983).

BroadStreetCoverPaul McCartney : Give My Regards To Broad Street (1984).

89429583_pPaul McCartney : Press To Play (1986).

ChobaCoverPaul McCartney : Choba B CCCP (1988) : édition russe Melodyia avec caractères en cyrillique. Le titre se prononce Snova V SSSR, au fait !

86930562_pPaul McCartney : Flowers In The Dirt (1989).

Wings_Wild_LifePaul McCartney & Wings : Wild Life (1971).

114972942Paul McCartney & Wings : Give Ireland Back To The Irish (1972) : 45-tours (sur la face B : version instrumentale de la chanson).

R5949_amhallPaul McCartney & Wings : Mary Had A Little Lamb/Little Woman Love (1972) : 45-tours.

wings2C00605208Paul McCartney & Wings : Hi, Hi, Hi/C'Moon (1972) : 45-tours.

70127702_pPaul McCartney & Wings : Red Rose Speedway (1973) : avec le livret intérieur, plus la mention 'we love you baby', en braille, au dos de pochette, destinée à Stevie Wonder !

wings%202C00605301Paul McCartney & Wings : My Love/The Mess (1973) : 45-tours.

114209997Paul McCartney & Wings : Live And Let Die/I Lie Around (1973) : 45-tours.

1973 BAND ON THE RUNPaul McCartney & Wings : Band On The Run (1973).

Paul-McCartney--Wings-Helen-Wheels-524310Paul McCartney & Wings : Helen Wheels/Coutnry Dreamer (1973) : 45-tours (la chanson de la face A se trouvait sur la version américaine de Band On The Run).

imagesCASCX1B0Paul McCartney & Wings : Mrs. Vandebilt/Bluebird  (1974): 45-tours.

sans-titrePaul McCartney & Wings : Band On The Run/Zoo Gang (1974) : 45-tours (mon exemplaire est avec une pochette blanche neutre).

W 1Paul McCartney & Wings : Jet/Let Me Roll It (1974) : 45-tours.

paulmccartneywings-juniorsfarmPaul McCartney & Wings : Junior's Farm/Sally G (1974) : 45-tours.

70156610_pPaul McCartney & Wings : Venus And Mars (1975) : apparemment, il y avait un poster dedans, en plus de la sous-pochette. Si c'est le cas, je n'ai pas le poster...

imagesPaul McCartney & Wings : Venus And Mars - Rock Show/Magneto And Titanium Man (1975) : 45-tours.

75967041_pPaul McCartney & Wings : Wings At The Speed Of Sound (1976).

111721985Paul McCartney & Wings : Let 'Em In/Beware My Love (1976) : 45-tours.

70027537_pPaul McCartney & Wings : Wings Over America (1976) : triple album, pochette ouvrante simple, mais avec double encart pour sous-pochettes dans chaque 'ouverture'. Je crois qu'il y avait un poster ou un livret. Si c'est le cas, je ne l'ai pas...

imagesPaul McCartney & Wings : Mull Of Kintyre/Girls' School (1977) : 45-tours.

83896046_pPaul McCartney & Wings : London Town (1978).

Wings_GreatestPaul McCartney & Wings : Wings Greatest (1978) : compilation d'époque, avec le poster.

83896146_pPaul McCartney & Wings : Back To The Egg (1979).

W 2Paul McCartney & Wings : Goodnight Tonight/Daytime Nightime Suffering (1979) : 45-tours.

1970 ROCK'N'ROLLEddy Mitchell : Rock'n'Roll (1970) : sur la pochette, il est dit 'avec un poster'. Que je n'ai pas...

1977 LA DERNIERE SEANCEEddy Mitchell : La Dernière Séance (1977).

1965 OSTEnnio Morricone :'Pour Une Poignée De Dollars'/'...Et Pour Quelques Dollars De Plus' Soundtracks (1964/1965) : pas l'album avec le visuel ci-contre, mais un album avec les musiques des deux films.

1968 IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUESTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois Dans L'Ouest' (1968).

1971 IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION OSTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois...La Révolution' (1971).

1973 MON NOM EST PERSONNE OSTEnnio Morricone :'Mon Nom Est Personne' (1973).

1972Ennio Morricone : Les plus belles musiques.

1979 OVERKILLMotörhead : Overkill (1979).

220px-NGDB-StarsAndStripesNitty Gritty Dirt Band : Stars & Stripes Forever (1974).

Noir_Desir_-_666_667_ClubNoir Désir : 666.667.CLUB (1996) : réédition, état neuf.

1977 PLUME D'ANGEClaude Nougaro : Plume D'Ange (1977).

1215361Ted Nugent : Double Live Gonzo ! (1978).

1973 TUBULAR BELLSMike Oldfield : Tubular Bells (1973).

1975 OMMADAWNMike Oldfield : Ommadawn (1975).

1984 DISCOVERYMike Oldfield : Discovery (1984).

1950 BIRD AND DIZCharlie Parker (& Dizzie Gillespie) : Bird And Diz (1951) : état neuf.

1969 MORE OSTPink Floyd :'More' Soundtrack (1969).

1969 UMMAGUMMAPink Floyd : Ummagumma (1969).

42862076_pPink Floyd : Atom Heart Mother (1970). Avec une vilaine inscription en allemand et au stylo-bille sur la pochette (précédents possesseurs du disque), mais bon...

Pink Floyd - Meddle - Loucos Largados BlogspotPink Floyd : Meddle (1971).

1971 RELICSPink Floyd : Relics (1971) : édition française, avec la pochette ci-contre.

1972 OBSCURED BY CLOUDS OSTPink Floyd : Obscured By Clouds (1972) : pochette aux coins arrondis.

1973 A NICE PAIRPink Floyd : A Nice Pair (1973) : double compilation regroupant The Piper At The Gates Of Dawn sur le premier disque et A Saucerful Of Secrets sur le second.

Dark_Side_of_the_MoonPink Floyd : The Dark Side Of The Moon (1973) : avec les deux posters, mais sans les deux stickers.

1975 WISH YOU WERE HEREPink Floyd : Wish You Were Here (1975) : sans la surpochette de plastique noir et sans la carte postale.

Pink Floyd_Animals_1977Pink Floyd : Animals (1977).

1979 THE WALLPink Floyd : The Wall (1979).

1978 OUTLANDOSThe Police : Outlandos D'Amour (1978).

1979 REGGATTAThe Police : Reggatta De Blanc (1979).

1980 ZENYATTA MONDATTAThe Police : Zenyatta Mondatta (1980).

1981 GITMThe Police : Ghost In The Machine (1981).

1982 SYNCHRONICITYThe Police : Synchronicity (1983).

1971 POLNAREFF'SMichel Polnareff : Polnareff's (1971) : état neuf.

41G5R5HA5MLMichel Polnareff : Fame A La Mode (1975) : alias Michel Polnareff, c'est son unique album entièrement en anglais.

49675353_pMichel Polnareff : Bulles (1981).

87c2ca65Pond : Man It Feels Like Space Again (2015) : vu l'année de sortie de l'album, inutile de préciser que c'est en état neuf !

1985 STEVE McQUEENPrefab Srout : Steve McQueen (1985).

1987 SIGN 'O' THE TIMESPrince : Sign 'O' The Times (1987).

1989 BATMAN OSTPrince : 'Batman' Soundtrack (1989).

1977 NEWS OF THE WORLDQueen : News Of The World (1977).

1991 INNUENDOQueen : Innuendo (1991) : état neuf, certaines chansons sont légèrement raccourcies.

thRainbow : On Stage (1977).

1978 LONG LIVE ROCK'N'ROLLRainbow : Long Live Rock'n'Roll (1978).

4037Rainbow : Difficult To Cure (1981).

1968 THE IMMORTAL OROtis Redding : The Immortal Otis Redding (1968) : mais avec la pochette de Live At The Whiskey-A-Go-Go, du à une inversion de pochette ! Je ne possède pas la pochette de The Immortal... ni le disque du live...

43020758_p

Lou Reed : Transformer (1972) : état neuf, réédition 2009.

1973 BERLINLou Reed : Berlin (1973) : état neuf, réédition 2008. Les paroles des chansons sont sur une sous-pochette simple (je crois qu'il y avait un feuillet à la base), photos en noir & blanc au lieu de la couleur vert-de-gris et rouge.

RocknRollAnimalLou Reed : Rock'n'Roll Animal (1974).

0567ade03483177925af96b11746d2439abe7bdaLou Reed : Live (1975).

cover_30561628102009Renaissance : Scheherazade And Other Stories (1975).

Renaissance - 1976 - Live At Carnegie Hall - frontRenaissance : Live At Carnegie Hall (1976).

1979 MA GONZESSERenaud : Ma Gonzesse (1979).

1980 MARCHERenaud : Marche A L'Ombre (1980).

Renaud++Bobino+renaudRenaud : A Bobino (1980).

0060253747108_600Renaud : Le Retour De Gérard Lambert (1981).

1983 MORGANE DE TOIRenaud : Morgane De Toi... (1983).

1985 MISTRAL GAGNANTRenaud : Mistral Gagnant (1985).

Rock'n'roll%20StarDick Rivers : Rock'n'Roll Star (1974) : album très rare, jamas ou presque édité en CD.

their-satanic-majesties-request-600x537The Rolling Stones : Their Satanic Majesties' Request (1967). Etat neuf (pochette sans l'effet relief, donc).

71131879_pThe Rolling Stones : Exile On Main St. (1972) : double album, état neuf.

1973 GOATS HEAD SOUPThe Rolling Stones : Goats Head Soup (1973) : avec deux inserts, un pour les crédits et photos des accompagnateurs du groupe, et un avec une photo d'un chaudron rempli d'un bouillon rougeâtre, avec une tête de bouc dedans (le titre de l'album).

1974 IT'S ONLY ROCK'N'ROLLThe Rolling Stones : It's Only Rock'n'Roll (1974).

1978 SOME GIRLSThe Rolling Stones : Some Girls (1978) : avec les découpures de pochette.

1977 MAGICDemis Roussos : The Demis Roussos Magic (1977) : hé si. Si si. On passe ?

42182539_pRoxy Music : Roxy Music (1972) : réédition, état neuf. Edition avec Virginia Plain (qui était absente de l'édition originale) et un poster reproduisant la photo de pochette.

1982 AVALONRoxy Music : Avalon (1982).

1972 SATodd Rundgren : Something/Anything ? (1972) : sans le livret.

3913193Todd Rundgren : Initiation (1975) : le vinyle simple le plus long de l'histoire, probablement : 67 minutes (pour info, son précédent album, Todd, faisait la même durée, en étant double...), dont un morceau de 35 minutes occupant l'intégralité de la face B ! A cause de cette durée imposante, la qualité sonore est assez faible, et le vinyle, fragile (sillons serrés à mort, compressés), Rundgren lui-même s'en excuse sur la pochette et conseille l'enregistrement de l'album sur une cassette audio dès la première écoute, afin de ne pas flinguer le disque et la platine à force d'écoutes !

1974 LE MAUDITVéronique Sanson : Le Maudit (1974).

1970 ABRAXASSantana : Abraxas (1970).

1972 CARAVANSERAISantana : Caravanserai (1972).

76107263_pSantana : Lotus (1974) : pochette dépliante (un peu usée sur la tranche, ce qui est normal), triple album, très difficile à trouver !

1974 BORBOLETTASantana : Borboletta (1974).

1976 AMIGOSSantana : Amigos (1976).

1976 FESTIVALSantana : Festivàl (1976).

1977 MOONFLOWERSantana : Moonflower (1977).

1972 DANTONMichel Sardou : Danton (1972) : pochette simple mais avec rabat (chiant à ranger).

1976 LE MONDE SYMPHONIQUE DE MS ET JRMichel Sardou : Le Monde Symphonique de Michel Sardou Et Jacques Revaux (1976).

1980 LES LACS DU CONNEMARAMichel Sardou : Les Lacs Du Connemara (1981).

1983 VIVANT 83Michel Sardou : Vivant 83 (1983).

1983 VIMichel Sardou : Vladimir Illitch (1983).

1989 LMEQCMichel Sardou : Le Successeur/Sardou 89 (1989).

1989 BERCY 89Michel Sardou : Bercy 89 (1989). Intégralité du concert, soit plus d'une heure de musique par disque, et il y en à deux.

1980 WHEELS OF STEELSaxon : Wheels Of Steel (1980).

1975 IN TRANCEScorpions : In Trance (1975).

1976 VIRGIN KILLERScorpions : Virgin Killer (1976) : l'édition avec la pochette originale censurée, sauf en France !

52260462_pScorpions : Tokyo Tapes (1978).

1982 BLACKOUTScorpions : Blackout (1982).

1984 LOVE AT FIRST STINGScorpions : Love At First Sting (1984).

1985 WWLScorpions : World Wide Live (1985).

thBob Seger & The Silver Bullet Band : Live Bullet (1976).

1986 GRACELANDPaul Simon : Graceland (1986).

71h-cH5-MPL__SL1056_Simon & Garfunkel : The Graduate Soundtrack (1969).

1970 BRIDGESimon & Garfunkel : Bridge Over Troubled Water (1970).

Simon--Garfunkel-The-Concert-In-Ce-408188Simon & Garfunkel : The Concert In Central Park (1981) : sans le livret des paroles, hélas (mais il y est dans le CD, ouf)...

homepage_large_e0d421a6Simple Minds : Empires And Dance (1980).

42327427_pSimple Minds : New Gold Dream ('81/'82/'83/'84) 1982 : avec les paroles (non reproduites dans le livret CD).

1984 SPARKLESimple Minds : Sparkle In The Rain (1984).

Street-Fighting-YearsSimple Minds : Street Fighting Years (1989). Sans le onzième titre (When Spirits Rise), qui ne se trouve que sur le CD. Quasiment en état neuf.

1975 HORSESPatti Smith : Horses (1975) : pochette simple.

imagesCA2YMMY1Patti Smith : Radio Ethiopia (1976) : avec le feuillet, évidemment.

0090771527714Spirit : Twelve Dreams Of Dr. Sardonicus (1970).

Splinter-ThePlaceILove-1974Splinter : The Place I Love (1974) : premier album d'un groupe de folk/rock anglais méconnu, produit par George Harrison sur son label Dark Horse, et qui joue sur tous les titres. Pochette ouvrante latéralement, au centre (entre les deux membres du groupe sur la pochette).

1978 DARKNESSBruce Springsteen : Darkness On The Edge Of Town (1978).

1980 THE RIVERBruce Springsteen : The River (1980).

1984 BORN IN THE USABruce Springsteen : Born In The U.S.A. (1984).

86025069_pRingo Starr : Ringo (1973) : Avec le livret de paroles et dessins de Klaus Voormann.

RS 1Ringo Starr : Photograph/Down And Out (1973) : 45-tours.

86264948_pRingo Starr : Goodnight Vienna (1974).

RS 2Ringo Starr : Goodnight Vienna/Oo Wee (1974) : 45-tours.

86380617_pRingo Starr : Blast From Your Past (1975) : compilation d'époque.

220px-Ringostarralbum_-_RingosrotogravureRingo Starr : Ringo's Rotogravure (1976) : était vendu à l'époque avec une petite loupe (pour lire les inscriptions au dos de pochette, écrites serrées), que je n'ai pas.

41RZWCMETHL__SX300_Ringo Starr : Ringo The 4th (1977) : oui, je sais, c'est nul, comme album...mais je ne l'ai pas eu cher !

1974 QUOStatus Quo : Quo (1974).

1976 BLUE FOR YOUStatus Quo : Blue For You (1976).

Pretzel_logicSteely Dan : Pretzel Logic (1974).

steely-dan_ajaSteely Dan : Aja (1977) : réédition, état neuf.

Steppenwolf6Steppenwolf : Steppenwolf Live (1970).

1985 TDOFBTSting : The Dream Of The Blue Turtles (1985).

1987 NOTHING LIKE THE SUNSting : ...Nothing Like The Sun (1987) : édition double disque, avec poster, paroles, ainsi que paroles traduites en français et en allemand.

StoogesThe Stooges : Fun House (1970) : réédition, état neuf (édition avec un disque vinyle bonus, datant de 2005).

1981 STRAY CATSStray Cats : Stray Cats (1981).

1974 CRIME OF THE CENTURYSupertramp : Crime Of The Century (1974).

1975 CWCSupertramp : Crisis ? What Crisis ? (1975).

1977 EITQMSupertramp : Even In The Quietest Moments... (1977).

1979 BREAKFAST IN AMERICASupertramp : Breakfast In America (1979).

1980 PARISSupertramp : Paris (1980).

1970 JUST A POKESweet Smoke : Just A Poke (1970).

Talking Heads - Fear of MusicTalking Heads : Fear Of Music (1979) : réédition, état neuf.

1986 THE COLOUR OF SPRINGTalk Talk : The Colour Of Spring (1986).

1979 CRACHE TON VENINTéléphone : Crache Ton Venin (1979).

1980 AU COEUR DE LA NUITTéléphone : Au Coeur De La Nuit (1980) : avec un curieux trou au centre de la pochette et de la sous-pochette...

2008 SEXUALITYSébastien Tellier : Sexuality (2008) : état neuf, disque vinyle blanc.

1983 EN CONCERTHubert-Félix Thiéfaine : En Concert (1983) : rabat horizontal, pochette en forme de clap de cinéma.

1978 LIVE AND DANGEROUSThin Lizzy : Live And Dangerous (1978) : double live. Pochette usée, mais les disques, non (heureusement !).

1978 TOTOToto : Toto (1978).

51P5eV-vIsL__SY300_Toto : Hydra (1979).

Toto-Isolation-FrontalToto : Isolation (1984).

1980 REPRESSIONTrust : Répression (1980) : sans l'insert.

trust-marche-ou-creveTrust : Marche Ou Crêve (1981).

1984 PRIVATE DANCERTina Turner : Private Dancer (1984).

1987 THE JOSHUA TREEU2 : The Joshua Tree (1987).

ufo-no-heavy-petting-152925UFO : No Heavy Petting (1976).

52261141_pUFO : Lights Out (1977).

49760390_pUFO : Strangers In The Night - Live (1979).

43995689_pVan Der Graaf Generator : The Least We Can Do Is Wave To Each Other (1969) : état neuf, réédition.

1973 APOCALYPSEVangelis : L'Apocalypse Des Animaux (1973).

1976 ALBEDO 0 39Vangelis : Albedo 0.39 (1976).

1979 OPERA SAUVAGEVangelis : Opéra Sauvage (1979).

1979 CHINAVangelis : China (1979).

1981 CHARIOTS OF FIREVangelis : 'Chariots Of Fire' Soundtrack (1981).

1978 VAN HALENVan Halen : Van Halen (1978).

1984 1984Van Halen : 1984 (1984) : j'ai honte de le posséder, mais c'est ainsi.

1986 5150Van Halen : 5150 (1986) : j'ai honte de le posséder aussi.

1967 THE VELVET UNDERGROUND & NICOThe Velvet Underground : The Velvet Underground & Nico (1967) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards.

laurentvoulzy-rockollectionLaurent Voulzy : Rockollection (1977) : le maxi-45-tours de la version intégrale (11,40 minutes).

1973 THE 6 WIVES OF HENRY 8Rick Wakeman : The Six Wives Of Henry VIII (1973).

ericweissbergandstevemandel-duelingbanjosEric Weissberg & Steve Mandel : Duelling Banjos : 'Deliverance' Soundtrack (1972).

1969 TOMMYThe Who : Tommy (1969) : pochette en triptyque. C'est l'édition avec les visages des Who dans les 'cases' de la grille. Je n'ai pas le livret des paroles, hélas...

1970 LIVE AT LEEDSThe Who : Live At Leeds (1970) : pochette en carton de qualité moyenne, ouvrante. J'ai le sachet de feuillets divers (notes de frais, lettres, paroles de My Generation...) dedans.

1973 QUADROPHENIAThe Who : Quadrophenia (1973) : état neuf, réédition 2012, avec évidemment le livret photo.

1975 TOMMY OSTThe Who : 'Tommy' : Original Soundtrack (1975).

1974 PHANTOM OF THE PARADISE OSTPaul Williams : 'Phantom Of The Paradise' Soundtrack (1974).

ROADWORK AEdgar Winter's White Trash : Roadwork (1972).

1980 ARC OF A DIVERSteve Winwood : Arc Of A Diver (1980).

1972 TALKING BOOKStevie Wonder : Talking Book (1972).

1973 INNERVISIONSStevie Wonder : Innervisions (1973) : état neuf.

1976 SONGS IN THE KEY OF LIFEStevie Wonder : Songs In The Key Of Life (1976) : avec le livret des paroles et le mini-33-tours (format 45-tours) de chansons bonus.

1971 FRAGILEYes : Fragile (1971) : je n'ai pas le livret de photos et illustrations...

42697649_pYes : Close To The Edge (1972) : état neuf, réédition.

yessongsYes : YesSongs (1973) : triple album.

1973 TALES FROM TOPOGRAPHIC OCEANSYes : Tales From Topographic Oceans (1973).

YES-RELAYERYes : Relayer (1974) : état neuf, réédition.

1977 GOING FOR THE ONEYes : Going For The One (1977) : pochette ouvrante en triptyque, alors que le disque n'est que simple.

neil_young-journey_through_the_past(1)Neil Young : Journey Through The Past (1972) : double album à l'heure actuelle inexistant en CD officiel (je l'ai sur un label indépendant argentin...), rarissime, musique d'un film que Neil Young a réalisé, et contenant notamment des titres live.

1972 HARVESTNeil Young : Harvest (1972).

91R-YPpINyL__SX355_Neil Young : Time Fades Away (1973) : intérieur de pochette noir ; apparemment, il y avait un feuillet dans la pochette, avec les paroles, mais je ne l'ai pas (pas grave : le disque est le plus important, non ?) !

Neil_Young_TTN_coverNeil Young : Tonight's The Night (1975) : avec l'insert original.

Neil_Young-ZumaNeil Young : Zuma (1975) : état neuf, réédition (grain de pochette assez pelucheux et fin).

1979 RUSTNeil Young : Rust Never Sleeps (1979).

Frank-Zappa-Fillmore-East---J-500410Frank Zappa & The Mothers : Fillmore East, June 1971 (1971).

002782Frank Zappa & The Mothers : Over-Nite Sensation (1973).

Zappa_Roxy_&_ElsewhereFrank Zappa & The Mothers : Roxy & Elsewhere (1974) : réédition, état neuf.

cover_5647426112010Frank Zappa : Ship Arriving Too Late To Save A Drowning Witch (1982).

1974 FANDANGO !ZZ Top : Fandango ! (1974).

"Electronic Sound" - George Harrison

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Comment définir cet album ? D'abord, est-ce que ç'en est un ? Oui, quand même, ç'en est un, on peut le dire, mais ce qu'il faut quand même dire aussi, c'est que c'est loin d'être un disque classique. S'il avait été fait par John Lennon, on se serait dit encore une de ses conneries avant-gardistes de la fin des sixties, et puis on aurait chopé un disque de n'importe qui d'autre, et qu'on n'en parle plus. Oui, mais là, on parle de George Harrison. Se dire qu'un album aussi bizarre, chelou et (autant le dire tout de suite) raté que cet Electronic Sound soit un album du futur auteur d'All Things Must Pass (de fait, son album suivant) et de Cloud Nine, de l'auteur de Something et de My Sweet Lord, ça fait quand même étrange. Ce disque est sorti en 1969 sous une pochette peinte par Harrison lui-même, et c'est d'ailleurs ce qu'il y à de plus réussi ici : la pochette. Vous dire... Bon, petit rappel. Harrison a démarré sa carrière solo en 1968 avc la bande originale d'un film oublié du nom de Wonderwall, réalisé par Joe Massot, avec Jack MacGowran et Jane Birkin, un film plutôt moyen (qui fut cependant présentéà Cannes !). La bande-son, Wonderwall Music, est le premier album sorti sur le label Apple (je parle des albums, pas des disques en général, car sinon, ce fut le single Lady Madonna/The Inner Light en 1968), quelques mois avant le fameux Double Blanc des Beatles. Harrison est le premier Beatles à se lancer en solo. Son album, en partie enregistré en Inde (avec des musiciens du cru) durant le séjour mystique des Beatles à Rishikesh, est totalement instrumental, et assez axé sur la musique indienne. C'est assez intéressant, mais pas grandiose du tout, à réserver aux oreilles curieuses et aux fans des Beatles et de George. Plusieurs mois se passent, et en début 1969, Harrison sort son deuxième album. Il profite de l'existence du sous-label (dédié aux musiques expérimentales) Zapple (d'Apple Records), qui vient de publier son premier opus Unfinished Music 2 : Life With The Lions de John Lennon & Yoko (un disque inécoutable) pour sortir ce deuxième album sur Zapple. Ca sera le dernier album publié sur ce petit sous-label qui cessera dès lors son activité.

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Dos de pochette

Ce deuxième album d'Harrison, aussi peu connu des masses populaires (et même moins connu encore que lui) que Wonderwall Music, est donc cet Electronic Sound. 43 minutes pour seulement deux morceaux, un par face donc, et, tout aussi donc, de longs morceaux. Respectivement 18 (presque 19 en fait) et 25 minutes. Aïe donc. Il fut par ailleurs pendant longtemps difficile de dire quel morceau était sur quel face, car l'édition originale américaine de l'album avait par mégarde interverti les morceaux sur les étiquettes de face, mais en laissant la durée équivalente au morceau censé se trouver sur ladite face. Et une des éditions CD (depuis hors commerce) refit cette même connerie. La réédition CD 2014 est avec le bon tracklisting, celui de l'album britannique original, c'est à dire, celui indiqué plus bas. Compte tenu du contenu des deux faces, on peut dire que cette erreur est vraiment accessoire ; à la rigueur, on s'en contrefout, car les deux faces sont tout aussi inécoutables l'une que l'autre. Ca fait vraiment bizarre de se dire que c'est Harrison qui est derrière tout ça ! En quoi ça consiste, d'ailleurs ? Des sons électroniques (vu le titre de l'album, et je pense que tout le monde sera d'accord avec moi : ce n'est pas une surprise). Harrison joue de divers synthés, surtout du moog, avec plein de petits bruitages (No Time Or Space s'ouvre sur un gunshot !), de bandes inversées, de loops, de cassures nettes, de craquements volontaires. Sans paroles. Sans musique. Sans instruments type guitare, piano, batterie. Même pas du triangle. On critique bien souvent Lou Reed pour avoir chiéMetal Machine Music en 1975 (deux vinyles de larsen), mais n'oublions pas ce pourtant très oubliéElectronic Sound en début d'année 1969. La seule chose de positive à dire ici c'est que, quelque part, ce disque innove, est précurseur, il a préparé Harrison à la future utilisation de moog sur Abbey Road et il annonce plein de nouveaux sons type Kraftwerk, Jean-Mimi Jarre, Klaus Schülze, etc. Sans oublier Aphex Twin, Autechre, Throbbing Gristle. Jean Passe aidait mes yeures.

rr

Sinon ? Circulez, y'à rien à voir. C'est un disque qui devrait plaire aux fanas de musique expérimentale, à ceux qui ne chient pas sur les trois albums débiles faits à la même époque (1968/1969) par le couple Lennon/Ono. C'est même meilleur, parce que y'à pas Yoko dessus, et rien que ça, forcément... Mais c'est vraiment un disque à part, et franchement foutraque. La première fois (il y à un an et demi), j'ai eu envie de stopper l'écoute quasiment dès le début, j'ai réussi à tenir, mais putain, ce fut dur. Dire que je ne l'écoute pas souvent est une évidence. Non, au final, la seule chose de vraiment épatant, là-dedans, c'est toutes les éloges que cet album reçoit dans ses notes de pochette (réédition 2014). En même temps, ça n'arrive jamais qu'un disque se fasse allumer dans les notes de pochette de sa propre réédition, mais quand même, entre l'introduction signée Dhani Harrison (fils de George) qui fut autrefois fasciné par la pochette et le long texte qui parle de l'album comme d'un vrai précurseur et essentiel, on peut vraiment se demander si on parle bien du même Electronic Sound. Je vous rassure (ou pas) : c'est le cas. Dans quel monde allons-nous... Reste que ce disque vraiment nul musicalement parlant est à réserver aux fans ultra hardcore des Beatles (groupe + carrières solo). OK, il est original, peut-être un peu innovant... Il est, surtout, chiant. Plus 'écoutable' que les trois disques merdiques de Lennon/Ono, certes, mais chiant quand même. Par respect pour Harrison, je ne le place pas dans la catégorie des ratages, mais c'est limite, d'ailleurs, je mets quand même le tag concerné parmi les autres.

FACE A

Under The Mersey Wall

FACE B

No Time Or Space

"Wonderwall Music" - George Harrison

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george-harrison-wonderwall-music

Il me restait à aborder deux albums de George Harrison, ses deux premiers pour être précis (il y à sûrement une logique dans le fait d'aborder, sur le blog, ses premiers albums en dernier lieu, mais je la cherche encore). L'autre jour, Electronic Sound, son deuxième album, un ratage expérimental à la Lennon/Ono, mais en plus original quand même, fut abordé. Place maintenant à son premier album, intituléWonderwall Music. Sous son titre ayant, peut-être, influencé Oasis pour leur chanson Wonderwall de 1995 (on notera d'ailleurs que l'album sur lequel se trouve cette chanson, (What's The Story) Morning Glory ?, contient quelques allusions plus ou moins évidentes à l'univers des Beatles), cet album sorti en 1968 (le premier jour de novembre) est une bande originale de film. Le film, aujourd'hui très oublié malgré qu'il existe (du moins, je crois) en DVD, s'appelle Wonderwall, a été réalisé par Joe Massot, et interprété par Jack MacGowran (alias le Professeur Abronsius, traqueur de buveurs de sang, dans Le Bal Des Vampires, fait à la même époque) et Jane Birkin. On y découvre un scientifique reclus et un peu farfelu qui, à travers un trou dans son mur, aperçoit sa voisine, la jeune mannequin Penny Lane (ça ne s'invente pas) en train de poser pour un photographe. Il va faire de plus en plus de petits trous pour en voir de plus en plus, et se prendre de passion pour la vie de la jeune femme, de l'autre côté de son mur... Un scénario assez mince, teinté de voyeurisme, pour un film moyen et oublié, qui fut projetéà Cannes à l'époque (Harrison, Ringo, Jane Birkin, et la femme d'Harrison de l'époque, Patti Boyd, firent partie de l'équipe présente à Cannes pour présenter le film), mais dont on se souvient maintenant essentiellement pour sa bande-son.

harrison-wonderwall-2

Verso de pochette

Il y à pas mal de choses à dire au sujet de l'album. Tout d'abord, l'album est sorti le 1er novembre 1968, quelques jours avant les deux autres sorties d'albums beatlesiens de ce mois (et de l'année), à savoir le Double Blanc  des Beatles(fin novembre) et le totalement nul Unfinished Music #1 : Two Virgins de John Lennon & Yoko Ono, disque expérimental à la pochette mythique (le couple, nu), sorti à peu près en même temps. Wonderwall Music, lui, est sorti avant, et fut de surcroît le premier album sorti sur Apple Records, conçu en début d'année 1968, et qui, jusque là, n'avait publié que des singles (Lady Madonna, Hey Jude, Those Were The Days de Mary Hopkin, qui fut la première artiste signée sur le label crée par les Beatles, juste avant Jackie Lomax ou James Taylor). Wonderwall Music est, de plus, le premier album solo d'un Beatles, il devance de quelques jours la connerie avant-gardiste du couple Lennon/Ono (McCartney fit, en solo, en 1966, la bande-son d'un film oublié (encore un) du nom de The Family Way, qui sortira en album, mais ça ne compte pas vraiment comme oeuvre solo, il n'a pas été le seul à bosser dessus ; mais certains spécialistes disent cependant que c'est Macca le premier à se lancer en solo, et quelque part, ce n'est pas faux). Enfin, enregistré en partie en Inde (Bombay) probablement durant le séjour des Beatles à Rishikesh chez le Maharishi (et en partie à Londres, dans les mythiques studio d'EMI, à Abbey Road, studios qui ne s'appeleront Abbey Road qu'après la sortie de l'album du même nom en 1969, pour rendre hommage au groupe), et en bonne partie avec des musiciens et instruments indiens, cet album est une sorte de tentative, incomplète (car sur les 19 titres - pour 45 minutes - de l'album, la moitié seulement est constituée de musique indianisante, le reste est plus 'conventionnel'), de world music. Et totalement instrumental (mis à part quelques vocalises). Les musiciens connus ayant bossé sur le disque ne sont pas légion : Eric Clapton et Ringo Starr jouent sur Ski-ing, très rock, on a aussi le bassiste Big Jim Sullivan, le claviériste Tony Ashton, le claviériste et arrangeur John Barnham et The Fool (instruments à vent), qui était un collectif artistique néerlandais qui faisait surtout de l'art visuel. On a aussi beaucoup de musiciens indiens, j'en citerai juste deux : le joueur de sarod Aashish Khan et le joueur de tabla Shankar Gosh.

george-harrison-1968

Musicalement, cet album est assez étrange, et démarre par une longue (3,42 minutes, c'est un des titres les plus étendus de l'album, la plupart des morceaux faisant moins de 2 minutes ; et le plus long en fait quand même 4,35) lamentation, un jeu de réponse entre deux shehnai (instrument à vent), morceau intituléMicrobes (titre étrange). Assez étonnant (et un autre titre, plus loin, Crying, lui ressemble pas mal), qui met un peu mal à l'aise, ce n'est en tout cas pas du tout joyeux et guilleret, rien d'entraînant, et le simple fait d'ouvrir ce disque par ce morceau suffit à qualifier l'album d'aventureux (et Harrison de courageux). Tout du long de l'album, malgré des moments très forts (Wonderwall To Be Here, Ski-ing, le piano bastringue déglingué de Drilling At Home ou Red Lady Too, quatre morceaux faisant partie des 'conventionnels' ; et Dream Scene, In The Park, qui font partie des morceaux indianisants), on écoute le disque sans trop chrcher à savoir quel est le morceau qui passe. La plupart sont vraiment courts (aucun ne dure moins d'une minute quand même), et on écoute le disque un peu comme un ensemble décousu, pas totalement intéressant, assez original cependant, mais l'originalité n'est pas forcément synonyme de réussite. Ce mélange entre musique indienne (Harrison en utilisera de temps en temps au sein des Beatles dès Love You To en 1966, et il persévèrera en ce sens a cours d'une partie de sa carrière solo, produisant des albums de Ravi Shankar, le faisant jouer avec lui sur scène durant sa tournée 1974 - qui sera sa dernière) et musique plus ou moins rock et conventionnelle (avec quelques délires quand même) est un des albums les plus atypiques jamais faits par un Beatles (avec l'album suivant de Harrison, Electronic Sound, et les trois ratages expérimentaux de Lennon et Ono, de 1968/1969). Assez peu connu, écouté surtout par les fans les plus pointus, Wonderwall Music, qui a été réédité en CD l'an dernier (de même qu'Electronic Sound), est un début de carrière solo des plus originaux. Difficile de se dire que deux ans plus tard, Harrison sortira All Things Must Pass, que pas mal de monde estime être son premier album (or, ce n'est que le troisième ; mais le premier qui compte vraiment) !

FACE A

Microbes

Red Lady Too

Tabla And Pakavaj

In The Park

Drilling At Home

Guru Vandana

Greasy Legs

Ski-ing

Gat Kirwani

Dream Scene

FACE B

Party Seacombe

Love Scene

Crying

Cowboy Music

Fantasy Sequins

Glass Box

On The Bed

Wonderwall To Be Here

Singing Om

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