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"Working Class Hero : The Definitive" - John Lennon

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La compilation ultime concernant John Lennon. Ce dernier est né le 9 octobre 1940, et cette compilation, double (la seule, le concernant, à l'être), est sortie le 3 octobre 2005, soit six jours avant la date anniversaire de sa naissance (il aurait eu, cette année-là, 65 ans ; il n'en avait que 40 à sa mort). Sous une belle pochette noire et photo argentée signée Ian McMillan (soit-dit en passant, l'auteur de la mythique photo de pochette de l'album Abbey Road) se cachent donc deux disques bien remplis, 74 et 77 minutes respectivement, soit 2h30 de musique, pour 38 morceaux - 19 par disque. Working Class Hero : The Definitive, tel est le titre de cette compilation, la sixième (en comptant Menlove Ave. de 1986, qui était constituée de morceaux inédits) concernant John Lennon. Il y aura par la suite d'autres best-ofs du binoclard, encore (Power To The People - The Hits en 2010, parallèlement à la réédition du catalogue de Lennon en remastérisé), mais celui-ci est clairement son meilleur, son plus recommandé. J'ai même envie de dire : le seul qui soit recommandé, recommandable. On peut aussi citer Shaved Fish de 1975, unique compilation sortie du vivant de Beatle John, mais avec 41 minutes au compteur, elle fait quand même franchement pâle figure à côté. Plusieurs raisons de classer Working Class Hero : The Definitive comme étant la meilleure compilation concernant Lennon. Tout d'abord, Yoko y brille par son absence, si on excepte ses choeurs sur un titre (Happy X-Mas (War Is Over) de 1971), mais ça, c'est somme toute assez logique, et c'était aussi le cas des autres best-ofs lennoniens. Autre raison, plus valable : le son est démentiel, tout a été considérablement remastérisé. Maintenant que tous les albums l'ont été (en 2010), écouter cette compilation peut sembler anodin, le son est identique ; mais en 2005, il fallait encore, pour Lennon, se contenter des anciennes versions CD, qui étaient correctes, mais pas autant que les dernières en date. La différence de son, sur cette compilation, par rapport à ces anciennes éditions CD, est flagrante.

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Dernière raison : la générosité. Avec 38 morceaux tapant dans tous les albums de Lennon (sauf les conneries avant-gardistes de 1968/1969), avec 2h30 de musique, on en prend pour son argent (noter cependant une dégueulasserie, le fait que cette compilation soit, le plus souvent, vendu très cher, genre 26 ou 30 € en état neuf en magasin ; il n'y à que chez des vendeurs du Web, ou chez des particuliers les revendant aussi sur le Web, qu'on peut l'avoir moins cher), et quasiment aucun grand morceau n'a été négligé. Là où les précédentes compilations oubliaient des titres fédérateurs, Working Class Hero : The Definitive les a tous. On a Woman Is The Nigger Of The World, God, Isolation, Out The Blue, New York City, Mother, Jealous Guy, Oh My Love, Scared, Intuition... Les seuls qui manquent encore sont Move Over Mrs. L. (unique apparition sur un disque, face B de 45-tours excepté : la compilation The John Lennon Collection de 1982, toujours en vente), One Day (At A Time) (de l'album Mind Games, album mieux représenté ici que sur les autres best-ofs cependant, car on y trouve quatre titres, dont le quand même pas grandiose You Are Here) et How ?, voire même How Do You Sleep ? (tous deux de Imagine, album dont 5 des 10 titres sont présents ici). Mais il n'y à vraiment que pour Move Over Mrs. L. que je gueule et estime qu'on aurait du la mettre ici. Un bon vieux rock'n'roll (sorti en face B du single Be Bop A Lula, en 1975) qui certes ne révolutionne rien, mais envoie le bois sévère quand même. Tout le reste est là, on est vraiment heureux d'avoir New York City, Out The Blue, Bless You, Scared et cette version alternative de I'm Losing You enregistrée avec Cheap Trick (et qui était proposée en 1998 dans le copieux coffret Lennon Anthology).

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Et tous les classiques, bien entendu, ces Imagine, Love, Mother, #9 Dream, Mind Games, Whatever Gets You Thru The Night, Instant Karma ! , Give Peace A Chance, Cold Turkey, Woman, (Just Like) Starting Over, Beautiful Boy (Darling Boy), Stand By Me (époustouflante reprise de Ben E. King) et Working Class Hero. Même la démo (au son améliorée) Real Love, proposée pour la première fois sur Imagine : John Lennon en 1988, donnée aux trois Beatles restants par Yoko en 1994 et réenregistrée par eux pour le projet Anthology (elle apparaît en ouverture du second volume, 1996), même elle, se trouve ici, en avant-dernière position, juste avant un Grow Old With Me poignant issu de Milk And Honey, le disque posthume (1984) de la suite des sessions John/Yoko de Double Fantasy (et dont on trouve aussi Borrowed Time, I'm Stepping Out et Nobody Told Me, à la mélodie fortement sous inspiration Instant Karma !, ici). On a même, aussi, cette version live de Come Together, de 1972 (concert au Madison Square Garden), issue du live posthume (1986) Live In New York City, un live correct mais pas glorieux, et dont cette version du classique de la dernière époque des Beatles est un des grands moments. Bref, on a pas mal de choses, beaucoup de choses. Certes, deux-trois chansons, ici, sont sans doute du remplissage (You Are Here, Oh Yoko ! et Nobody Told Me auraient mieux fait d'être remplacées par les quelques chansons absentes que j'ai citées plus haut), mais rien de grave. Dans l'ensemble, on prend énormément de plaisir àécouter et réécouter cette double compilation incroyablement généreuse et bien foutue, proposant les morceaux non pas dans l'ordre chronologique, mais dans un désordre sympa, un peu comme une promenade dans l'univers de Lennon en solo, on passe d'une époque à une autre, parfois les morceaux sont en liens entre eux (Beautiful Boy (Darling Boy), chanson sur son deuxième enfant Sean, suit l'hymne déchirant que Lennon fit au sujet de ses parents, et surtout de sa mère, Mother), se répondent (Working Class Hero/Power To The People). Pour les néophytes, c'est également ultra recommandé. Bref, que demander de plus ? On tient ici tout simplement une des plus grandes compilations jamais publiées, tous genres, artistes, nationalités, époques confondu(e)s.

CD 1

(Just Like) Starting Over

Imagine

Watching The Wheels

Jealous Guy

Instant Karma !

Stand By Me

Working Class Hero

Power To The People

Oh My Love

Oh Yoko !

Nobody Loves You (When You're Down And Out)

Nobody Told Me

Bless You

Come Together

New York City

I'm Stepping Out

You Are Here

Borrowed Time

Happy X-Mas (War Is Over)

CD 2

Woman

Mind Games

Out The Blue

Whatever Gets You Thru The Night

Love

Mother

Beautiful Boy (Darling Boy)

Woman Is The Nigger Of The World

God

Scared

#9 Dream

I'm Losing You

Isolation

Cold Turkey

Intuition

Gimme Some Truth

Give Peace A Chance

Real Love

Grow Old With Me


Paul McCartney & Wings : la discographie des singles

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Après avoir abordé les discographies de pas mal d'artistes et de groupes, place à leurs singles ! Premiers à se plier à cette épreuve, les Wings de Paul McCartney !

01Give Ireland Back To The Irish/Give Ireland Back To The Irish (instrumental version) (1972) : Cette première livraison single officielle des Wings, quelques mois après la sortie de leur premier opus (Wild Life, fin d'année 1971, un disque vraiment bon, mais très étonnant, enregistréà l'arrache, et pas représentatif de ce que sera le son des Wings ; le disque fut assassiné par la presse à sa sortie), fera parler d'elle. Première apparition du guitariste Henry McCullough, d'origine irlandaise, ancien du Grease Band de Joe Cocker (il a joué avec lui à Woodstock). Cette chanson sortie dans un single sans vraie pochette (elle est jaune, trouée ou pas, mais sans illustration) est une des rares chansons engagées de Macca, il n'est pas spécialiste et coutumier du fait. Elle parle, comme le Sunday Bloody Sunday de Lennon & Yoko la même année sur leur Some Time In New York City (et comme la chanson du même nom que U2 fera en 1983 sur War), du terrible Bloody Sunday, cette manifestation pacifiste, en Irlande du Nord, à Londonderry, qui fut réprimée dans le sang par la police britannique, plusieurs morts. Give Ireland Back To The Irish ('Rendez l'Irlande aux Irlandais') est sans concession, et critique vertement le gouvernement britannique, et la chanson sera interdite d'antenne à la BBC, pour éviter les emmerdes. Henry McCullough, lequel est d'origine irlandaise comme je l'ai dit, aura même quelques soucis, il se fera agresser, bref, ça a été assez loin. Une très bonne chanson (qui sera en bonus-track sur la réédition CD de Wild Life). La face B est une version instrumentale, musicalement un peu différente (plus celtique et calme) de la chanson, ce qui, pour un single Apple, est assez rare, et même unique.

02Mary Had A Little Lamb/Little Woman Love (1972) : Pour éviter les emmerdes et la censure, les Wings, pour leur deuxième single, offrent une comptine pour enfants, écrite par le couple McCartney (et surtout par Paul) pour leur fille Lily. Une chanson sympa mais pas grandiose, Paul lui-même, par la suite, estimera que ce n'est vraiment pas ce qu'il a fait de mieux, et on imagine difficilement la réaction des fans au moment de la sortie de cette chanson pas rock du tout, très bucolique, sortie sous une pochette sublime et bien dans le ton (une pièce de collection pour fans, que je suis content d'avoir). La face B de ce Mary Had A Little Lamb aux vocalises un peu niaises est une chanson un peu plus enlevée, pas vraiment rock, disons un peu folk-rock, du nom de Little Woman Love. C'est pas mal aussi, mais, là aussi, pas inoubliable. Les deux chansons seront en bonus sur la version CD de Wild Life, laquelle est aujourd'hui difficile à trouver.

03Hi, Hi, Hi/C Moon (1972) : Les Wings ont fait fort, en 1972 : trois singles (dont 5 chansons) et de longues sessions d'enregistrement pour un Red Rose Speedway qui sortira en début 1973. Ce single, le dernier de 1972, fera tout autant parler de lui que les deux autres. La première des deux chansons, Hi, Hi, Hi (dont on trouve une version live sur Wings Over America en 1976), est un rock bien trippant, nerveux et old school, court et efficace comme un coup de boule, et qui sera interdit d'antenne par la BBC, car on estimera que la chanson parle de drogue (le titre fut perçu comme une allusion au fait qu'on plane haut en prenant de la drogue, highétant un terme d'argot pour ça, et le titre est phonétiquement identique), sans oublier un passage qui fut perçu comme une allusion sexuelle (on y entendra Get you ready for my body gun, au lieu de Get you ready for my polygon, et même la vraie ligne de texte est un peu ambigüe). La face B, elle, C Moon, est une sorte de reggae bien sympa, qui marchera bien, et dont le titre est une allusion subtile au Wooly Bully de Sam The Sham & The Pharaohs : dans cette chanson, on y entend la phrase Let's not be L 7, ce qui signifie Let's not be square (L et 7, ensemble, forment un carré, 'square' en anglais, qui signifie aussi 'coincé'/'ringard'). Un C et une lune ('moon') forment un cercle, de la même manière ! Très bonne chanson. Les deux seront sur la réédition CD de Red Rose Speedway, désormais dure à trouver.

04My Love/The Mess (1973) : Issue de l'album Red Rose Speedway (1973), My Love est une sublime chanson que Paul interprète toujours sur scène, une ode à sa femme adorée, Linda. On ne la présente plus (la chanson), c'est une pure splendeur, un des meilleurs morceaux de l'album et du groupe. La face B est totalement différente, il s'agit d'un rock bien charpenté, assez nerveux, trépidant, qui s'appelle The Mess ('le bordel') et qui a été enregistré live au cours d'un des concerts de la tournée 1972 (Wings Over Europe). Il semblerait d'ailleurs que ça soit le seul témoignage enregistré de manière officielle, sur disque d'époque, de cette tournée. Un excellent morceau, que j'adore ! On le retrouve en bonus sur la version CD (hélas épuisée depuis quelques années) de l'album Red Rose Speedway.

05Live And Let Die/I Lie Around (1973) : En 1973, Roger Moore incarne 007 pour la première fois. Le film, Vivre Et Laisser Mourir, immense succès, devra une partie de son succès au fait qu'il est, en effet, enthousiasmant, plaisant, divertissant comme on aime ; mais il devra aussi une partie de son succès à sa bande-son, signée George Martin, avec, en chanson de générique, cette chanson des Wings, Live And Let Die, qu'on ne présente plus depuis longtemps. Réutilisée en France dans les années 80 comme générique d'une émission politique (L'Heure De Vérité), toujours chantée sur scène par Macca, vraie tuerie, elle sortira donc en single et cassera la baraque. La face B, I Lie Around, interprétée en grande partie par le guitariste principal du groupe, Denny Laine (ancien Moody Blues), est une très bonne chanson, peu connue, qui sera placée sur la vrsion CD de Red Rose Speedway, en bonus-track. Live And Let Die, elle, sera dès 1978 sur la compilation Wings Greatest, qui fut éditée en CD autrefois, et on la trouve aussi sur les autres best-ofs de Macca. Et sur diverses compilations concernant James Bond !

06Helen Wheels/Country Dreamer (1973) : Parallèlement àBand On The Run, les Wings offrent ce 45-tours hors-album, même si la première chanson se trouve, curieusement, sur la version américaine de l'album (entre No Words et Picasso's Last Words (Drink To Me) précisément), ce qui, je trouve, est con, car ça brise un peu la cohérence de l'album. Cette chanson, c'est donc Helen Wheels, rock nerveux à la Chuck Berry, bien efficace, que j'adore (mais, vraiment, j'ai du mal à me la situer au sein de Band On The Run et je suis content qu'elle ne soit pas sur l'album original vendu en Europe et édité en CD). Son titre viendrait d'un véhicule (type Jeep) que le couple Macca possédait et avait baptisé ainsi, en jeu de mots amusant avec 'Hell on wheels' ! Bien sympa, cette chanson présente en bonus-track sur les versions CD (ancienne et la 2010) de Band On The Run est un des rocks les plus réussis du groupe. La face B, Country Dreamer (aussi sur les rééditions CD de l'album en bonus), est une ballade countrysante bien agréable comme Macca sait en faire de temps à autre. On en redemande, d'ailleurs, et ce single est clairement une des meilleures livraisons du groupe, un essentiel même.

07Jet/Let Me Roll It (1973) : Premier des singles promotionnels de Band On The Run. Le choix fut des plus faciles pour ce premier single : Jet est en effet une des plus grosses tueries de l'album, un régal glam-rock à la production lourde, à l'ambiance survoltée, qui a toujours été interprétée en live par Macca, généralement vers le début de concert, afin de bien foutre la patate en intro. Un morceau qui me semble contenir des allusions aux Beatles (Sergeant Major) et à Bowie (little lady suffragette). On ne s'en lasse pas. De même que la face B, Let Me Roll It, qui démarre comme un slow dégoulinant et se poursuit en un blues vaguement torturé, au riff de guitare monumental et à la voix sous influence (apparemment, ce fut involontaire de la part de Macca, qui s'en rendra compte plus tard) Lennon. Une autre grande chanson, rien à dire, c'est du grand art !

08Mrs. Vandebilt/Bluebird (1973) : Mon single préféré de cette période. Deux immenses chansons, issues de Band On The Run. La première est une ritournelle pop sautillante au refrain tapageur, entêtant, en vocalisees type Sept Nains partant de la mine : ho, hey ho ! ho, hey ho !Mrs. Vandebilt est un chef d'oeuvre que Macca n'interprètera live que très tardivement, en 2009. Un de mes morceaux préférés du mec. La face B, qui aurait mérité une sortie en face A elle aussi, est la ballade Bluebird, au climat un peu exotique (les percussions, le saxo de Tom Scott), une pure splendeur au titre en référence probable au Blackbird que Macca avait fait en 1968 au sein des Beatles. Impossible de s'en lasser, c'est la perfection absolue que ce doublé de chansons !

09Band On The Run/Zoo Gang (1974) : On ne présente plus la première chanson, tuerie en plusieurs temps qui ouvre le monumental album du même nom, de 1973. Band On The Run est toujours chantée par Macca, toujours avec succès. La face B, elle, est inhabituelle, étrange, et pour tout dire, pas grandiose du tout : Zoo Gang. Enregistréà Paris, c'est la bande-son, totalement instrumentale, d'une émission de TV baptisée The Zoo Gang, britannique, une mini-série ayant peu marché. Le morceau se trouvera sur la première (désormais épuisée) réédition CD de Venus And Mars, on la trouve aussi sur la réédition 2010 (le disque bonus dans l'édition collector) de Band On The Run. C'est une pièce pour collectionneurs avertis, ceux qui veulent tout avoir et écouter de leur idole. Ce single ne sortira qu'en Europe, car, aux USA, on lui préfèrera, en face B, un autre morceau (voir plus bas).

10Band On The Run/Nineteen Hundred And Eighty-Five (1974) : La version américaine du single précédent, qui remplace donc Zoo Gang par Nineteen Hundred And Eighty-Five, issu de l'album Band On The Run. Cette version ricaine, plus facile à trouver, est également meilleure, la face B étant absolument démentielle (et la face A, on le sait, l'est aussi). Le dernier single issu de cet album à succès. Un des meilleurs du groupe, vu la qualité des deux chansons.

11Junior's Farm/Sally G (1974) : Encore un 45-tours hors-album, comme, d'ailleurs, le suivant. Un des rares témoignages enregistrés des Wings avec le batteur Geoff Britton (certains morceaux de Venus And Mars sont avec lui à la batterie, mais il quittera le groupe durant les sessions et sera remplacé par Joe English), ce doublé de chansons est un des meilleurs singles du groupe, et leur seule livraison originale de 1974 (en ce qui concerne les chansons, car, vous allez voir avec le single suivant, qui date pourtant, lui aussi, de 1974). Junior's Farm, présent sur Wings Greatest (best-of de 1978) et Wingspan (compilation de 2001), est un rock efficace, enjoué, le genre de morceau qu'on n'oublie pas une fois écouté. Sally G, en face B, est tout autre, c'est une belle petite ballade country bien reposante, un peu comme Country Dreamer d'un autre single. Ambiance un peu western. Les deux chansons sont désormais, aussi, sur le disque bonus de la réédition 2014 de Venus And Mars, mais autrefois, Sally Gétait sur celle de Wings At The Speed Of Sound. Quant à Junior's Farm, il était donc sur Wings Greatest, best-of qui fut édité en CD, donc on ne le retrouvera pas en bonus-track d'une réédition avant l'an dernier !

12Walking In The Park With Heloise/Bridge On The River Suite (1974) : Deux morceaux instrumentaux étonnants, sortis sous l'appellation The Country Hams, mais il s'agit bien des Wings. Un petit single pour collectionneurs, au style suranné, un peu kitsch mais vraiment sympa. On notera une pochette très réussie, et, surtout, le fait que le premier morceau, Walking In The Park With Heloise donc, est une très ancienne composition signée non pas de Paul McCartney, mais...de son père, James ! Le fiston lui rend donc un bel hommage ici (l'autre morceau, quasiment aussi réussi, est, lui, signé du groupe). Ces deux morceaux se trouvaient sur la réédition CD, autrefois, de Wings At The Speed Of Sound (1976), elles sont, désormais, sur le disque bonus de la réédition CD 2014 de Venus And Mars (1975), ce qui est plus logique vu l'année de sortie du single)

13Listen To What The Man Said/Love In Song (1975) : Venus And Mars sort en 1975, et le premier de ses singles promotionnels sera cette chanson, Listen To What The Man Said, qui sera N°1 aux USA, un des plus gros, des plus colossaux succès du groupe. Je dois dire que je n'en ai jamais été un grand fanatique, je la trouve un peu énervante, mais la joie de vivre distillée dans cette chanson est communicative, et le saxophone de Tom Scott est assez entraînant. Bonne petite chanson. Love In Song (issue aussi de l'album, comme toutes les faces B des singles promotionnels de l'album, d'ailleurs) est, elle, une de mes préférées de Venus And Mars, une pure petite splendeur douce comme une pluie d'été, production sublime. Magnifique.

14Letting Go/You Gave Me The Answer (1975) : Un blues lent et torture, ode à Linda, en face A, et une des meilleures chansons de l’album Venus And Mars : Letting Go. Malgré la réussite totale de la chanson, ce single sera hélas un bide commercial, ce qui peut sembler difficile à comprendre, car c’est vraiment une chanson puissante. Laface B est une rigolarderie kitschouille du nom de You Gave Me The Answer, chantée par un Macca se prenant pour un crooner des années 30/40, avec passage rétro au centre. Court, et heureusement, car ce n’est pas immense (pas mauvais non plus).

15Venus And Mars - Rock Show/Magneto And Titanium Man (1975) : En guise de face A, le doubléVenus And Mars/Rock Show, bien abrégé, car des quasi 7 minutes de la version album, on a ici moins de 4 minutes (format oblige), ce qui, forcément, tue un peu l'ambiance. Mais c'est quand même pas mal du tout, même si on préfèrera la version complète. La face B est Magneto And Titanium Man, chanson amusante, trépidante, au rythme sautillant et aux paroles débiles inspirées par les superhéros des comics américains. Pas la meilleure de l'album, ni de Macca et des Wings en général. Bon, c'est quand même pas mal, mais ce single est moins percutant que de coutume.

16Silly Love Songs/Cook Of The House (1976) : Premier des deux singles promotionnels du très démocratique (chaque member du groupe chante au moins une chanson) Wings At The Speed Of Sound. En face A, le très tubesque et vraiment génial Silly Love Songs, chanson écrite par Macca pour protester gentiment contre ceux qui lui reprochaient de n’écrire que des chansons niaises et sur l’amour. Le refrain de cette chanson est volontairement niais et caricatural, et dans l’ensemble, c’est jubilatoire. Cook Of The House, en face B, est une chanson écrite par Paul pour Linda, qui la chante donc, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est médiocre. Je ne veux pas critiquer Linda, surtout qu’elle est morte depuis, mais cette chanson est clairement celle qu’il faudrait retirer au répertoire du groupe (et pas seulement à l’album), et elle constitue aussi, par voie de fait, la pire face B de single du groupe. Rigolo, mais vraiment mauvais.

17Let 'Em In/Beware My Love (1976) : Deuxième et dernier single promotionnel de Wings At The Speed Of Sound. Deux chansons signées Paul, deux monstres absolus par ailleurs. Let ‘Em In est une magnificence pop/rock à l’ambiance pépère, à la mélodie entêtante, on n’oublie pas la chanson une fois écoutée, elle reste longuement en tête. 5 minutes de splendeur. Beware My Love, sur la face B, est d’un tout autre genre, c’est assez heavy, musclé, une chanson grandiose (ma préférée de l’album), interprétéà la perfection par un Macca totalement survolté. Le final est dantesque, et cette chanson est une des meilleures faces B de singles du groupe. Superbe.

18Maybe I'm Amazed/Soily (1977) : Deux morceaux grandioses, issus du triple album live Wings Over America de 1976. La première est le genre de chanson qu'on ne présente plus, Maybe I'm Amazed, issue, à la base, de McCartney (1970), le premier opus solo de l'ex-Beatles. Cette version live surmultiplie le côté envoûtant et émouvant de cette grande chanson que Macca chante toujours en live de temps à autre. Sublime. La face B, Soily, est un rock limite hard-rock, trippant, achevant l'album, qui ne fut jamais mis en album en version studio, mais qui date des sessions de Red Rose Speedway, le groupe le chantait souvent en live durant leurs concerts (une version datant de 1974, issue du film-concert One Hand Clapping, est sur le disque bonus de la réédition CD 2014 de Venus And Mars). Cette version live de l'album de 1976 est absolument tuante, un des meilleurs moments de Wings Over America, et une conclusion monstrueuse.

19Seaside Woman/B-Side To Seaside (1977) : Un peu particulier, ce single hors-album, peu connu (et pièce de collection) : il est créditéà Suzy & The Red Stripes, et il s'agit de deux chansons interprétées par Linda (et que Paul mettra bien des années plus tard, en 1998, sur Wide Prairie, l'album posthume de chansons de Linda, morte d'un cancer peu de temps avant au cours de la même année), deux chansons au style reggae, la première datant de bien des années avant leur sortie en 45-tours (Seaside Womanétait déjà jouée live par le groupe en 1972). Pas immense, mais quand même assez sympa, pour collctionneurs et oreilles curieuses !

20Mull Of Kintyre/Girls' School (1977) : Un des singles les plus vendus dans le monde, et le plus vendu en Angleterre, du moins, pendant de nombreuses années. C'est un fait, on ne présente plus Mull Of Kintyre, chanson au climat écossais, inspiré par un site situé non loin de la ferme où vivait le couple McCartney depuis de nombreuses années. Une chanson tout simplement immense, avec ses cornemuses, son ambiance acoustique/feu de camp. Un régal total que l'on retrouvera sur Wings Greatest, compilation de 1978, et sur les autres best-ofs de Macca. Très rock, très différent donc, Girls' School, sur la face B, est moins grandiose, mais vraiment efficace, je l'aime beaucoup. On la retrouvera sur la version CD de London Town (il me semble d'ailleurs que ça sera aussi le cas de Mull Of Kintyre). A noter sur le single était, comme certains des Beatles, avec deux faces A, en réalité, mais Mull Of Kintyre a littéralement écraséGirls' School au finish.

21With A Little Luck/Backwards Traveller - Cuff Link (1978) : Premier des trois singles de l'album London Town (1978). Cette chanson de face A, qui se retrouvera, plus tard dans la même année, sur le best-of Wings Greatest, c'est With A Little Luck, merveille pop au climat éthéré, à la douceur agréable, aux claviers enivrants. Rien à dire, c'est sublime. La face B offre un doublé (3 minutes en tout : 1 et 2 minutes respectivement) issu également de London Town : Backwards Traveller et Cuff Link. La première est une chansonnette ultra courte, une sorte de petit bouche-trou sans attrait musical majeur, mais c'est sympa. Cuff Link, instrumental, le suit sans pause, et est très intéressant, avec ses climats à la fois synthétiques et imprégnés d'une guitare délivrant un riff cyclique vraiment entêtant. Une des faces B de singles les plus atypiques du groupe.

22I've Had Enough/Deliver Your Children (1978) : Le single le moins connu du triplé concernant London Town.I've Had Enough est un rock nerveux, à la Who, qui achevait efficacement la face A de l'album. Pas ma chanson préférée de l'album ni des Wings, je la trouve d'ailleurs un petit peu poussive, mais dans le genre, c'est pas mal. Deliver Your Children, interprétée par Denny Laine, est une magnifique chanson au climat folk, une des meilleures de ce remarquable album. C'est elle qui aurait mérité la face A, malgré qu'elle ne soit pas signée McCartney et que, donc, dans un sens, les fans auraient difficilement compris qu'on la sorte en single. Mais musicalement parlant, elle est nettement supérieure (et totalement différente, surtout) !

23London Town/I'm Carrying (1978) : Dernier single promotionnel de l'album, avec sa chanson-titre, ce London Town absolument sublimissime, une de mes chansons préférées du groupe. Une ode à la ville de Londres, sa pluie sur ses quais embrumés... Une petite douceur interprétée en harmonies vocales par le couple McCartney et Laine, les trois seuls membres restants une fois le disque sorti, car McCulloch et English sont partis durant les sessions. Magnifique. La face B est également très belle, une petite douceur acoustique intitulée I'm Carrying, issue de l'album, chanson courte (2 minutes et des poussières) qui pisse pas loin, mais mérite amplement l'écoute.

24Goodnight Tonight/Daytime Nightime Suffering (1979) : La première livraison des nouveaux Wings est un doublé de chansons qui ne se retrouveront pas sur album (on les trouvera sur la version CD de McCartney II et de Back To The Egg, respectivement, les anciennes versions), deux chansons absolument grandioses. C'est un fait, si tout Back To The Egg avait été de ce niveau, l'album aurait été un des grands meilleurs du groupe et de McCartney en général. Au lieu de cela, il n'est que plutôt bon... Goodnight Tonight (une version longue de 7 minutes sortira, gros succès en France) est une sorte de disco-pop totalement enthousiasmante, un tube qui plus est, avec une ligne de basse absolument démentielle signée Paulo. Ode à la liberté des femmes, chanson féministe, Daytime Nightime Suffering, en face B, est au moins tout aussi grandiose, plus rock que disco (et même pas disco pour un sou, en fait !) et le genre de chanson qui mériterait d'être plus connue. Oui, je la préfère (de peu, cependant) àGoodnight Tonight, et pourtant, Goodnight Tonight assure !

26Old Siam, Sir/Spin It On (1979) : Premier single issu de l'album de 1979 Back To The Egg (dernier du groupe, et seul avec les musiciens Steve Holly et Laurence Juber), un album étonnant, un peu controversé, considéré par certains comme un des plus gros ratages de Macca, et par d'autres comme un disque sous-estimé, pas immense, mais méritant totalement plusieurs écoutes attentives (c'est mon cas). Old Siam, Sir est une chanson assez rock, au climat asiatique comme son titre le dit. Macca y chante d'une voix un peu arrachée, comme sur les chansons Oh ! Darling (Abbey   Road des Beatles) ou Monkberry Moon Delight (sur Ram). Musicalement, c'est assez réussi. Spin It On, en face B, est un rock nerveux, speedé, court et à l'arrache, quasiment du punk. Ce single ne sortira qu'en Europe et Royaume-Uni. Les deux chansons se retrouveront, aux USA, sur deux autres 45-tours, de la même année.

25Getting Closer/Baby's Request (1979) : Mon morceau préféré de Back To The Egg en face A, et, pour la face B, une variation entre l'Europe et les USA. Pour l'Europe, ce fut Baby's Request, chanson à l'ancienne, vieillotte, pas immense mais bien sympa, qui achevait agréablement l'album Back To The Egg (pour les USA, ce fut Spin It On, dont j'ai parlé plus haut, car ce fut la face B du précédent 45-tours !). Bref, une face B correcte (dans les deux cas) mais pas inoubliable, contrairement à la face A : Getting Closer est une tuerie, qui s'achève en apocalypse, un morceau hélas un peu trop court (3,20 minutes), mais qui ouvrait (après une intro instumental d'une minute) parfaitement l'album.

27Arrow Through Me/Old Siam, Sir (1979) : Single sorti uniquement aux USA et au Canada, pour remplacer, dans un sens, celui, plus haut, sorti seulement en Europe. La chanson de face B était d'ailleurs en face A sur ledit single européen, je n'en reparle pas ici. La face A, Arrow Through Me, issue de Back To The Egg, est une superbe chanson, une des meilleures de cet album assez controversé, le dernier des Wings. Une chanson presque disco, à la Goodnight Tonight, en plus langoureux, qui fait partie de mes préférées de cette période peu connue, et peu cartonneuse, des Wings.

114838bComing Up/Coming Up (Live)/Lunchbox - Odd Sox (1980) : Premier single des années 80, sorti après une période difficile pour Macca (incarcéré, brièvement, au Japon, pour possession de marijuana, la tournée asiatique des Wings sera dès lors annulée ; en 1979) et la sortie de son premier vrai album solo en 10 ans, McCartney II (disque assez expérimental et, pour tout dire, pas très réussi). Trois morceaux sur ce 45-tours. La première, c'est Coming Up, chanson issue de son album solo, chanson remarquable qui, selon la légende, aurait poussé Lennon a enregistrer à nouveau, tellement il fut emballé. Cette chanson date de 1979, de la dernière époque des Wings, et justement, le deuxième morceau, c'est une version live, issue d'un concert de 1979 à Glasgow (morceau présent sur l'ancienne édition CD de McCartney II, et peut-être aussi sur le disque bonus de la réédition 2009, mais là, je n'en suis pas sûr ; je ne l'ai pas), du même Coming Up, très bonne. Et déjà très proche de la future version studio que Macca a enregistré seul (comme tout l'album). Dernier morceau, un instrumental pas immense, mais écoutable, intituléétrangement Lunch Box/Odd Sox, issu des sessions de Venus And Mars (et présent sur les deux versions CD, l'ancienne et la 2014, de l'album, en bonus-track).

29Spies Like Us/My Carnival (1985) : Je ne parlerai pas de la face A, chanson d'un générique de film plus ou moins oublié, comédie américaine des années 80. Non seulement la chanson n'est pas immense, mais elle ne fait pas partie du répertoire des Wings. My Carnival, elle, en face B, est un petit délire enjoué enregistré en 1974 (durant les sessions de Venus And Mars, on trouvera d'ailleurs cette chanson en bonus-track sur l'ancienne version CD de l'album, mais aussi sur la nouvelle, de 2014, sur le disque bonus) à la Nouvelle-Orléans, et on retrouve cette ambiance carnavalesque et bon enfant tout du long. C'est pas inoubliable, un peu répétitif, mais ça met l'ambiance, et c'est quand même loin d'être mauvais !

30Put It There/Mama's Little Girl (1990) : Pour ce dernier single concernant les Wings, c'est comme les deux précédents. La face A est issue du Flowers In The Dirt (1989) de Macca, belle chanson acoustique en hommage à son père. La face B est des Wings : Mama's Little Girl (qui sera présente en bonus sur la version CD de Wild Life, désormais épuisée) est une chanson datant des débuts du groupe, et qui sera achevée, mixée en 1987. Une chanson sympa, ballade acoustique que le public découvrira donc très tardivement. Une des chansons les moins connues du répertoire de McCartney, et pour cause. Ce n'est pas immense, mais rien de honteux, et ça va super bien avec Put It There !

John Lennon : la discographie des singles

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John-Lennon

Place maintenant à la discographie singles du plus mythique des Beatles, le premier à nous avoir quitté ; pas le plus productif des quatre, pas le plus commercial, mais probablement le plus attachant : John Lennon ! A noter que je n'aborderai pas ici les quelques (rares) singles promotionnels sortis dans les années 90 et 2000 pour lancer les nouveaux best-ofs (type réédition de Imagine ou de Happy X-Mas (War Is Over)) ca ça ferait doublon avec les singles originaux et ils sont vraiment peu nombreux et pas faciles à trouver !

apple13_aGive Peace A Chance/Remember Love (1969) : Premier single de Lennon, crédité, comme les suivants, au Plastic Ono Band. Une chanson un peu trop longue (quasiment 5 minutes) et ultra répétitive, le mantra All we are saying is give peace a chanceétant environ 99% de la chanson, une chanson enregistrée live dans une chambre d'hôtel canadienne (Montréal, si je ne m'abuse) avec plein de monde autour pour faire les choeurs. Give Peace A Chance est malgréça une chanson mythique, un classique, qu'il ne faut pas écouter trop souvent car ça peut rendre fou, mais c'est une des chansons les plus emblématiques de John Lennon. La chanson était créditée Lennon/McCartney car le groupe n'était pas encore séparé, et pour des raisons légales, Lennon ne pouvait pas se créditer tout seul (par la suite, ça sera le cas, la chanson sera créditée Lennon seul sur les best-ofs). La face B est signée Yoko (ça sera aussi le cas de 6 des 7 singles suivants, et de ceux de la période 1980/1984), et est tout aussi répétitive, Remember Love. Ce n'est pas atroce, mais ce n'est pas glorieux non plus, même si Yoko est moins irritante que de coutume.  

PlasticOno-TurkeyCold Turkey/Don't Worry Kyoko (Mummy's Only Looking For Her Hands In The Snow) (1969) : La guitare tronçonneuse d'Eric Clapton, membre du Plastic Ono Band (mouture éphémère ayant participé au festival Rock & Peace de Toronto avant de se séparer), rythme cette chanson acerbe sur la drogue et la désintoxication, cold turkey ('dinde froide', allusion à la chair de poule) étant un terme d'argot de camé pour parler de l'effet de manque. Cold Turkey est une tuerie bien rock, virulente, agressive, Lennon y braille parfois plus qu'il ne chante. Excellent, sous sa pochette glauque (les têtes, en rayons X, du couple). La face B, de Yoko, est agressive aussi, dans un tout autre registre : Don't Worry Kyoko (Mummy's Only Looking For Her Hands In The Snow) (quel titre à la con) est une atrocité braillée par Yoko, on dirait un chat qu'on encule et égorge en même temps. Seul point positif, ça dure dans les 4 minutes. Oui, c'est du positif : les versions live proposées sur Live Peeace In Toronto 1969 et sur le disque live de Some Time In New York City (1972) atteignent ou dépassent les 12/16 minutes ! C'est le morceau le plus mythique de Yoko, pour de mauvaises raisons. Tout ce qui fait qu'elle est haïe est présent ici.

John-Lennon-Instant-Karma-401545Instant Karma !/Who Has Seen The Wind ? (1970) : Le single-express, écrit rapidement, enregistré rapidement dans l'après-midi même du jour de la composition, envoyéà la presse le lendemain, dans les bacs quelques jours plus tard, en même pas une semaine. Du jamais-vu ou presque. Ce qui peut expliquer la production, très bonne mais un peu 'fine', le morceau n'ayant pas été peaufiné des plombes en studio. Instant Karma ! (sous-titréWe All Shine On) est un régal, une des plus belles et mythiques chansons de Lennon, tout a été dit à son sujet. La face B est de Yoko, Who Has Seen The Wind ?, c'est plutôt  moyen, pas nul, mais on ne l'écoutera pas souvent. Au fait, j'ignore (n'ayant pas cherché sur le Web) où on peut trouver ces chansons en format CD, sans doute sur des éditions CD, en bonus-tracks, des albums de Yoko, mais ceux-ci ne doivent pas être faciles à trouver...

26Mother/Why (1970) : Le couple, en fin d'année (décembre) 1970, sort un couple d'albums à la pochette et au titre similaires, enregistrés en même temps avec les mêmes musiciens (Ringo Starr à la batterie, et Billy Preston) : John Lennon/Plastic Ono Band et Yoko Ono/... (la pochette est identique dans les deux cas, mis à part la position du couple et le verso). Ce single propose une chanson issue de l'album de John en face A, et une issue de celui de Yoko en face B. Mother, de Lennon, est une tuerie absolue, ici présente en version raccourcie de deux minutes, ce qui amoindrit son impact quand même. Mais rien à dire, sinon, une grande chanson déchirante. Why, de Yoko, est, comment dire, euh...on passe ?

John-Lennon-Power-To-The-Peop-215730Power To The People/Open Your Box (1971) : Un single comptant parmi les premières vraies chansons engagées de Lennon, il clame ici qu'il faut donner le pouvoir au peuple, une chanson simple, simpliste même (les paroles sont des plus répétitives, des choeurs répètent en quasi-permanence Power to the people, power to the people, power to the people, power to the people right on), mais efficace, et contrairement àGive Peace A Chance, ce n'est pas trop long, dans les 3 minutes. J'aime assez cette chanson engagée et qui reste bon enfant. On évitera de trop s'appesantir sur la face B, la face Yoko, Open Your Boxétant limite terrifiante d'abomination musicale, une de ses pires chiures, et ce n'est pas peu dire. Je crois qu'elle se retrouvera sur un de ses albums, Fly (sous son titre japonais : Hirake) sorti en 1971, album qui avait la mauvaise idée d'être...argh...double (et de la durée du Double Blanc des Beatles, de plus)...

imagesCAKA1POWImagine/It's So Hard (1971) : On ne présente plus cette chanson, Imagine, issue de l'album du même nom (sa face B aussi). Chanson mythique, pacifiste, humaniste, ce que vous voulez, c'est une pure splendeur trop courte (3 minutes tout rond). Chose assez ahurissante, ce single ne sortira pas en Angleterre. Il faudra en effet attendre 1975 pour que la Perfide Albion se décide à publier Imagine en 45-tours (la face B sera différente), et ce 45-tours de 1971 est sorti aux USA. La face B est It's So Hard, chanson très courte (moins de 2,30 minutes), très éloignée d'Imagine, car très virulente, rock, avec le saxophone de King Curtis (qui décèdera quelques jours plus tard, agresséà son domicile par un cambrioleur qu'il avait surpris dans ses 'oeuvres') et la voix, quelque peu brouillée, pleine d'écho (production de Phil Spector...) de Lennon. Une chanson correcte, mais qui ne figure vraiment pas parmi les meilleures de Lennon, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le saxophone de King Curtis participe pour beaucoup à la rendre plus intéressante ; en fait, il la sauve, tout simplement !

Happy_Xmas_War_is_OverHappy X-Mas (War Is Over)/Listen, The Snow Is Falling (1971/1972) : Pourquoi deux années différentes entre les parenthèses ? Tout simple : ce single est sorti en décembre 1971 aux USA, mais des soucis divers (commerciaux, notamment) feront qu'il ne sortira, en Angleterre et Europe, que 11 mois plus tard, en novembre 1972 donc. Avec un tracklisting inchangé. La face A est une chanson de Noël à la Lennon/Yoko, avec un beau message antimilitariste dans le cadeau (la guerre est finie, si vous le souhaitez), chanson enregistrée à New York (le couple venait alors de s'y installer, définitivement) avec les enfants d'une chorale de Harlem, que l'on voit d'ailleurs sur les photos recto et verso de la pochette du single. La chanson, présente sur tous les best-ofs de Lennon, est une merveille, que j'ai mis du temps à aimer, mais c'est désormais le cas, et bien le cas. La face B, Listen, The Snow Is Falling, est signée Yoko, comme d'hab', et contrairement aux autres singles, c'est, pour le coup, une bien belle chanson, douce, reposante, et surprenante : oui, Yoko sait, quand elle le veut, faire de belles chansons (Born In A Prison sur Some Time In New York City en 1972), la preuve ici ! Bref, un single des plus essentiels.

john-lennon-woman-is-the-nigger-of-the-worldWoman Is The Nigger Of The World/Sisters, O Sisters (1972) : Some Time In New York City, en 1972, est un double album (un disque studio, un disque live dans l'ensemble inécoutable avec des extrait d'un concert de Zappa auquel Lennon et Yoko participera en 1971 au Fillmore East) à la pochette parodiant les unes de journaux (ce single aussi), et au contenu essentiellement constitué de chansons d'actualité. Problème : rien ne vieillit plus vite que ce genre de chansons, l'actualitéévoluant sans cesse, et qui a envie, aujourd'hui, d'entendre Lennon et Yoko s'égosiller sur une émeute carcérale réprimée dans le sang, ou exiger la libération d'un activiste (qui sera libéré par la suite, en plus) ? L'album est sympa après plusieurs écoutes, malgré les chansons de Yoko, souvent redoutables, comme Sisters, O Sisters, ici la face B du single (une chanson assez insupportable), et une production trop luxuriante signée Phil Spector. L'album (que j'avoue vraiment aimer désormais, ce ne fut pas le cas pendant longtemps) sera un bide commercial et critique absolu, il sera assassiné par la presse. Ce single, Woman Is The Nigger Of The World (une des meilleures chansons de l'album, si ce n'est la meilleure...avec le Born In A Prison de Yoko, hé oui !), qui sera l'objet de controverse à cause de l'utilisation du terme 'nigger', sera lui aussi un bide commercial. Dommage, car c'est vraiment une bonne chanson, plusieurs best-ofs la reprennent. Mais cette année 1972 sera difficile pour le groupe, à tous niveaux, et cet album, définitivement le mouton noir de la discographie de Lennon (un disque crédité au couple plutôt qu'à Lennon solo, d'ailleurs).

imagesCA2HDG8HMind Games/Meat City (1973) : Alors totalement sonné par le bide commercial et critique de son précédent album et single, Lennon, qui commence àêtre en partance (Yoko le sentira, et sentira que leur couple bat de l'aile, et afin d'y remédier, ordonnera à Lennon de séparer leur couple pendant un temps, afin de faire le point ; après l'enregistrement de cet album de 1973, Mind Games, il partira, pendant environ un an, à Los Angeles avec son assistante personnelle, May Pang). Mind Games, qui sera accueilli assez froidement (et qui n'est pas un grand cru, mais un disque quand même pas mal, que Lennon a produit lui-même), est lancé par sa chanson-titre, sortie donc en single. La chanson est une des meilleures de l'album et de Lennon en général, une prouesse vocale poignante. La face B est un rock nerveux, jubilatoire, saignant et peu subtil, Meat City. Pas mal du tout, mais j'aurais vu autre chose comme face B, disons One Day (At A Time) ou I Know (I Know), aussi issus de l'album, personnellement...

imagesCAXAXA3GWhatever Gets You Thru The Night/Beef Jerky (1974) : Walls And Bridges, l'album enregistré par un Lennon seulâbre à Los Angeles en 1974 (enregistré pendant les sessions chaotiques de Rock'n'Roll, qui, lui, ne sortira qu'en 1975), est une de ses plus éclatantes réussites. Ce premier single promotionnel en offre le hit-single Whatever Gets You Thru The Night, que Lennon chante avec Elton John. La chanson sera l'objet d'un pari entre les deux, Elton soutenant à Lennon qu'il devait la sortir en single car elle avait l'étoffe d'un tube, et Lennon, peu convaincu, dira OK, si elle cartonne, je la chante à un de tes concerts (je ne sais pas ce qui était prévu dans le cas où la chanson aurait été un bide). Le 30 novembre 1974, Elton est n concert à New York, au Madison Square Garden, et au cours de ce concert, et ça sera sa dernière apparition sur scène, Lennon chantera la chanson avec lui, ainsi que deux anciennes chansons du répertoire des Beatles, I Saw Her Standing There (marrant, car c'est une chanson essentiellement de McCartney) et Lucy In The Sky With Diamonds. Un EP sortira en 1981, proposant ces trois chansons, et on les trouve aussi sur une compilation d'Elton, je crois. Grande chanson bien exubérante. La face B est un instrumental génial issu de l'album, intituléBeef Jerky, un dess rarissimes instrumentaux de Lennon, si ce n'est le seul.

LennonNumber9Dream#9 Dream/What You Got (1975) : Deuxième single issu de Walls And Bridges, c'est un disque tout aussi majeur que le précédent, sans doute même plus encore. Si la face B, What You Got, est un rock teigneux et sombre (Lennon semble se morfondre sur lui-même, se sentant loin de sa Yoko ; il vivait alors séparé d'elle, à Los Angeles, en fin 1973/courant 74, période assez tourmentée de sa vie, le Lost Weekend), dans lequel Lennon hurle qu'on ne sait pas ce qu'on a avant de l'avoir perdu, la face A, elle, est une splendeur onirique basée sur un rêve que Lennon faisait souvent, tournant autour du chiffre 9 (un chiffre qui reviendra souvent dans sa vie), #9 Dream. Une pure magnificence. Et la face B est franchement une belle réussite dans le genre basique mais efficace.

12041Stand By Me/Move Over Ms. L. (1975) : En 1973/74, Lennon enregistre, difficilement, en deux temps, d'abord sous la houlette de Phil Spector puis, rapidement, en s'autoproduisant, Rock'n'Roll, un disque constitué de reprises de standards du genre (un disque conçu en majeure partie pour règler un contentieux juridique avec Morris Levy, un ayant-droit de Chuck Berry qui avait estimé que le Come Together de Lennon, au sein des Beatles, plagiait une chanson de Berry, You Can't Catch Me, que Lennon reprend d'ailleurs sur l'album). Ce single de 1975 proposant le même visuel que l'album en pochette en est le disque promotionnel. En face B, une grandiose reprise du regretté Ben E. King : Stand By Me, chanson mémorable, et cette reprise est très connue et se retrouve sur quasiment tous les best-ofs de Lennon. En face B, Move Over Ms. L. est une chansons très rock'n'roll, basique et nerveuse, efficace, qui ne se trouve sur aucun album studio de Lennon (à la base, elle aurait du être sur Walls And Bridges), et que l'on trouvera, en 1988, sur la version CD de la compilation posthume The John Lennon Collection (mais pas sur la version originale vinyle de 1982). Et sur aucune autre compilation, sauf le coffret Lennon Anthology de 1998. Une très bonne chanson que Lennon offrit, en 1975, à Keith Moon, batteur des Who, pour son album solo, mais qu'il enregistra donc lui-même aussi.

imagesCA3AAWKSBe-Bop-A-Lula/Move Over Ms. L. (1975) : Autre single issu de Rock'n'Roll, plus facile à trouver, et proposant Be-Bop-A-Lula, reprise de Gene Vincent, une très bonne reprise, nerveuse, fidèle à l'original. La face B est inchangée. Un très bon petit single à la pochette identique à celle de l'autre single et de l'album de 1975.

r6009_aImagine/Working Class Hero (1975) : Tout simplement le single britannique, sorti donc quatre ans après le single américain, et qui remplace, en face B, It's So Hard par le plus connu et réussi Working Class Hero (qui ne fait pas partie du même album contrairement à l'ancienne face B). Un single aussi 'couru' que l'original. Marrant que la chanson ne soit pas sortie en single britannique dès 1971 et que ce pays mettra quatre ans à rattraper ce retard !

JustLikeStartingOver(Just Like)Starting Over/Kiss Kiss Kiss (1980) : Quand Lennon entendit le Coming Up de Paul McCartney à la radio en début d'année 1980, il sera tellement emballé par la chanson que ça lui donnera envie de remettre le couvert, lui qui, depuis 1975, s'était volontairement retiré du monde de la musique, se consacrant à sa famille. Le résultat sera un disque de 14 chansons, dont 7 signées Yoko (et chantées par elle) et donc, 7 de lui, intituléDouble Fantasy. L'album sortira en novembre, Lennon sera assassiné par [je ne dirai pas son nom, il ne le mérite pas, qu'il crève en taule, et lentement et douloureusement si possible] trois semaines plus tard, le 8 décembre. Ce premier single promotionnel de l'album, proposant une chanson de Yoko en face B comme au bon vieux temps du POB, est sorti en fin octobre, avant l'album donc. Le dernier single sorti du vivant de Lennon... La face A est donc le tragiquement à côté de la plaque (sans le savoir, évidemment) (Just Like) Starting Over, dans lequel Lennon clame que tout va redémarrer pour lui, une nouvelle vie, une nouvelle carrière, et de fait, Double Fantasy aurait été le premier album d'un tout nouveau Lennon, qu'on ne connaîtra hélas jamais. Grande chanson que Jean-Louis Aubert semblera quelque peu reprendre (la mélodie, des accords) pour sa chanson Les Plages. La face B est Kiss Kiss Kiss, chanson très new-wave de Yoko, guitare saignante d'Earl Slick, chant énergique et intense (avec un peu de japonais en contrechant), la future veuve Lennon ne s'en sort vraiment pas mal du tout ici (mais il faut reconnaître que des 7 chansons qu'elle signe et chante, seule une est mauvaise, Yes, I'm Your Angel). Excellent single, donc.

sans-titreWoman/Beautiful Boys (1981) : Premier des singles posthumes. Sous sa très iconique pochette montrant un Lennon quadra, qui semble vraiment plus mâture, adulte que pendant sa période du Lost Weekend, on trouve deux extraits de Double Fantasy. Deux chansons qui se suivent, comme ce fut le cas des deux du single précédent (et du single suivant !). Woman est une splendeur totale, une douceur en hommage aux femmes, et surtout à Yoko, Lennon y fait un beau mea culpa personnel. Rien à dire. Beautiful Boys, sur la face B, est signée Yoko. Une chanson qui parle aussi bien de Sean que de John, ses deux enfants à elle, l'un est tout petit (dans les 5 ans), l'autre, un grand enfant ! Musicalement onirique, cette chanson est une des plus belles de Yoko, pas que sur l'album, non : en général. Là aussi, rien à dire.

Watching_the_Wheels_(John_Lennon_single_-_cover_art)Watching The Wheels/Yes, I'm Your Angel (1981) : Dernier des trois singles issus de Double Fantasy, celui-ci est le moins percutant des trois, d'abord parce que sa face B (de Yoko encore) est affreuse : Yes, I'm Your Angel, avec son chant insouciant, sa mélodie kitschouille, ses effets sonores ridicules, fait penser à une chanson de dessin animé Disney des années 50. La chanson est apparemment dédiée à Sean, pour son anniversaire, et parle de princesses, de princes, de fées, bref, bien gentillet... Les tralalalala de Yoko sont horripilants. Affreux. La face A est, elle, plus réussie (pas difficile), c'est Watching The Wheels, chanson ouvrant la face B de l'album. Une chanson bien efficace de Lennon, présente sur ses best-ofs. Pas le sommet de l'album, mais elle assure, c'est déjàça.

Love_45Love/Gimme Some Truth (1982) : En 1982 sort la première compilation posthume (et la seconde après Shaved Fish en 1975) de Lennon : The John Lennon Collection. Une compilation un peu étrange, proposant quasiment toutes les chansons lennoniennes (sauf une) de Double Fantasy, et faisant l'impasse sur Certains classiques tels que Working Class Hero, Woman Is The Nigger Of The World et Out The Blue. Pour promouvoir le best-of (qui est toujours dans le commerce) on sortira en single une chanson ancienne, bien ancienne (la face B aussi, d'ailleurs), quasiment oubliée, et qui deviendra dès lors un hit : Love (issue de l'album John Lennon/Plastic Ono Band de 1970), chanson douce, démarrant en fade-in, s'achevant en fade-out, comme surgissant de nulle part et partant vers nulle part, une douceur au piano, interprétée par un Lennon comme apaisé (par rapport à l'ambiance générale de l'album). En face B, Gimme Some Truth, issu d'Imagine (1971), chanson bien différente, un rock (avec George Harrison à la guitare) engagé, teigneux, Lennon y est maladif de virulence envers certaines personnes. Deux grandes chansons. Deux facettes du même Lennon.

Nobody_Told_Me_(John_Lennon)_cover_artNobody Told Me/O'Sanity (1984) : Milk And Honey, disque de chutes de studio de Double Fantasy, proposant 12 chansons dont 6 de Lennon et 6 de Yoko (parmi elles, une écrite enregistrée après la mort de Lennon, le touchant et efficace You're The One), sort de manière posthume en 1984, sous une pochette issue de la même session photo que l'album de 1980. Premier single de cet album moins réussi (de loin) que Double Fantasy mais toutefois très correct, Nobody Told Me. Musicalement, j'ai toujours trouvé que cette chanson ressemblait fortement àInstant Karma !, sans doute est-ce moi qui me fait des idées, mais on sent bon l'autoplagiat, l'autoréférence, ici. Ca n'en demeure pas moins une chanson sympa, entraînante, bien chantée. La face B est signée Yoko, une chanson d'une minute et des poussières, O'Sanity, assez ratée, du Yoko dans son style des années 70, ce qui veut tout dire.

borrowed_time_picSleeveBorrowed Time/Your Hands (1984) : Ouvrant la face B de Milk And Honey, ces deux chansons, la première de Lennon et la seconde de Yoko, sont parmi les meilleures de l'album. Borrowed Time est  une chanson très réussie, sans doute pas la meilleure de Lennon sur l'album, mais c'est un rock sympa. Le Your Hands de Yoko est, lui, absolument tétanisant, une chanson enivrante, entêtante, au climat incroyable, et chantéà la fois en japonais et en anglais (les traductions des paroles en nippon). A noter, au fait, que les chansons de Double Fantasy, et celles de Milk And Honey, se répondent l'une à l'autre (d'où les sous-titres A Heart Play des deux albums), se qui explique que les singles promotionnels des deux albums proposent, à chaque fois, deux chansons qui se suivent sur les tracklistings des albums.

John-Lennon-Im-Stepping-Out-476332I'm Stepping Out/Sleepless Night (1984) : Dernier des singles promotionnels de l'album posthume Milk And Honey. Encore une fois un doublé Lennon/Yoko, et deux chansons se suivant sur le disque. I'm Stepping Out est un rock assez pop, énergique, vraiment réussi, qui ouvre l'album sur une note d'espoir (on se dit que l'album sera réussi ; la suite ne nous donnera pas raison, même si Milk And Honey est au final bien meilleur que ce que l'on en dit souvent), Lennon y est en forme sur cette chanson enregistrée, donc, durant les sessions de Double Fantasy. Sur la face B, le Sleepless Night de Yoko n'est hélas pas du même tonneau, c'est une chanson assez anodine, comme la moitié environ de ce qu'elle chante sur ce disque ; elle aura, en gros, gardé ses meilleures cartouches pour Double Fantasy...

EmhawwlhEvery Man Has A Woman Who Loves Him/It's Alright (1984) : Curieux single que celui-ci : la version chantée par John d'une des chansons de Yoko issues de Double Fantasy (une des meilleures chansons non seulement de la partie Yoko, mais de l'album en général), Every Man Has A Woman Who Loves Him. La version Yoko est meilleure, mais cette version masculine (on y entend quand même Yoko dans les choeurs) est pas mal. En face B, It's Alright, chanson vraiment pas connue et ayant la particularité d'être interprétée par Yoko et par Sean, le deuxième fils de John (celui qu'il a eu avec Yoko), qui avait alors 10 ans environ ! Une pochette des plus rebutantes pour ce single proposant deux raretés, absentes des albums et compilations officielles. Après, pas un single totalement réussi, mais c'est une petite pièce de collection pour fans !

jealous-guyJealous Guy/Going Down On Love (1985) : Après Love en 1982, voici un autre cas (et le dernier, si on excepte certains rares singles dans les années 90/2000) de single proposant du neuf avec du vieux : les deux chansons ici présentes ne sont certes jamais sorties en singles autrefois, mais elles sont quand même des plus connues, il suffit d'avoir les albums Imagine et Walls And Bridges pour les avoir : Jealous Guy (magnificence douce-amère à la production parfaite, au piano cristallin) en face A, Going Down On Love (une complainte enlevée, en plusieurs tempos, assez soul) en face B. Deux chansons géniales, là n'est pas la question, mais quel est l'intérêt de les sortir en single en 1985 ? Reste que ces deux chansons assurent et auraient mérité une sortie single en leurs temps.

George Harrison : la discographie des singles

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Après McCartney (période Wings seulement - pour le moment !) et Lennon, place à un troisième Beatles pour ce...troisième article résumant les discographie 45-tours : George Harrison ! Le fameux Quiet Beatle, probablement mon favori des quatre. J'ai volontairement inclus ici les chansons de sa période Traveling Wilburys (supergroupe de folk/pop/rock fondé en 1988 avec Jeff Lynne, Roy Orbison, Tom Petty et Bob Dylan). On commence :

1My Sweet Lord/Isn't It A Pity  (1970) : Premier single (issu de All Things Must Pass, triple album légendaire), et premier succès pour Harrison, même si, par la suite, un procès pour plagiat lui ssera intenté, Harrison aurait eu la main un peu lourde sur une référence à la chanson He's So Fine des Chiffons (chanson datant de 1963). Il abordera cette affaire dans une de ses chansons, en 1976, This Song. My Sweet Lord est, sinon, une splendeur absolue, dont le mantra Hare Krishna fera les beaux jours des radios à l'époque. Rien à dire, d'autant plus que la face B, aussi issue de l'album, est le long (plus de 7 minutes ! assez rare sur une face de single, d'un seul tenant !) et grandiose, et triste aussi, Isn't It A Pity. Un single parfait. A noter qu'en 1982, ce single sera rééditéà l'identique (étiquette de label et bandeau 'dance for ever' excepté) dans une série de 45-tours à succès, aux côtés de Louis Prima, Canned Heat, Camillo, Gene Vincent, les Shadows et les Rolling Stones (en tout, 16 singles de 16 artistes différents, Harrison étant le dernier de la série).

2What Is Life/Apple Scruffs (1970) : Sous sa pochette représentant Friar Park (la propriété de Harrison, et son futur studio d'enregistrement personnel, FPSHOT), du moins pour l'édition américaine (l'édition européenne reprend le visuel du single précédent, avec une teinte orangée), ce deuxième single, et dernier issu d'All Things Must Pass, est une autre belle réussite ; j'avoue que la face B, Apple Scruffs (une ode aux fans des Beatles, qui étaient surnommés ainsi, du moins, après la création d'Apple Records), est un des rares morceaux de l'album qui ne me branche pas trop, je trouve son harmonica dylanesque assez irritant. Sympathique chanson quand même. What Is Life (face A) est, elle, dantesque, un tube popisant, le genre de truc qu'on a dans la tête pendant toute une journée. Surproduit (Phil Spector !) mais ça en rajoute un peu au charme.

3Bangla Desh/Deep Blue (1971) : En 1971, le premier concert collectif à vocation humanitaire est organisé, en faveur du Bangladesh, pays d'Asie, frontalier de l'Inde, en proie à la famine et à une guerre civile. C'est Ravi Shankar, fameux musicien originaire de ce pays, qui en est à l'origine, il demandera de l'aide à son ami George Harrison, lui demandera de l'aider à organiser un concert pour apporter des fonds pour son pays. Harrison accepte illico, contacte ses amis, les concerts (il y en aura deux, au Madison Square Garden de New York, le même jour : après-midi et soirée) sont faits, filmés, enregistrés (un triple live sortira, immense succès). Parallèlement, avant le concert, Harrison enregistrera une chanson pour la cause bengali, ce Bangla Desh (qui sera évidemment joué au cours des concerts) mythique. Une grande chanson. La face B, Deep Blue, absente de tout album studio d'Harrison, est une complainte triste comme un jour sans pain, sur la mort de sa mère. Mélancolique, vraiment triste, mais sublime.  A noter que, et c'est d'ailleurs curieux, Bangla Desh est, en version studio, sur le The Best Of George Harrison sorti en 1976, et difficile à trouver en CD désormais, mais sur aucun autre best-of d'Harrison ; et jusqu'à il n'y à pas si longtemps, on ne la trouvait nulle part ; désormais, au même titre que Deep Blue, elle est en bonus-track sur la version CD de Living In The Material World, son album de 1973.

4Give Me Love (Give Me Peace On Earth)/Miss O'Dell (1973) : Deux ans (à peu près) qu'aucun single n'était sorti, de George Harrison. Celui-ci est constitué d'une chanson de l'album de 1973 Living In The Material World (la face A) et d'une chanson absente des albums, mais présente sur la version CD dudit album de 1973. La face A est Give Me Love (Give Me Peace On Earth), un régal acoustique tout en douceur, une chanson sur la foi, l'espérance en un meilleur avenir, une des meilleures chansons d'un album ma foi franchement bon, mais un peu trop axé sur la religion (hindouïste), le prosélytisme même. La face B est une chanson du nom de Miss O'Dell, et il suffit de l'entendre pour se rendre compte qu'apparemment, Harrison a bien apprécié de l'enregistrer : il ne cesse de se marrer tout du long, alternant fou rire et fou rire ! Ce qui est assez rare, même si Harrison avait un solide sens de l'humour, était fan des Monty Python et de Peter Sellers notamment ; mais il n'était pas trop du genre à faire des chansonnettes rigolotes, ce qui est le cas ici ; pas une grande chanson, sinon, même si ce n'est pas à chier non plus...

5Ding Dong, Ding Dong/I Don't Care Anymore (1974) : Quand Harrison s'essaie à la chanson de Noël...Sorti à peu près à l'époque, Ding Dong, Ding Dong sera, contre toute attente, un bide commercial, ça avait beau être une chanson de Noël (entièrement écrite par Harrison, et pas une reprise d'un standard), ça avait beau sortir à l'époque, ça n'a pas suffi. Placé sur l'album Dark Horse qui, lui aussi, sera défonçé par la presse, ce morceau a été enregistré par Harrison alors qu'il souffrait de la voix (comme quasiment tout Dark Horse). La chanson est pas mal, je l'aime mieux qu'avant. La face B, absente des albums, est le très folkeux/dylanien I Don't Care Anymore, bonne petite chanson sur laquelle Harrison, aussi, souffre de la voix. 1974 n'était vraiment pas son année. 1975 sera difficile aussi.

6 bDark Horse/Hari's On Tour (Express) (1974) : Deuxième et dernier single de Dark Horse, cette chanson, la chanson-titre justement, aura droit à deux faces B différentes selon le continent de publication. Aux USA, ce fut I Don't Care Anymore (face B du précédent single), et en Angleterre, avec la pochette écrite ci-contre, ce fut l'instrumental Hari's On Tour (Express). Un instrumental bien sympa, curieusement placé en ouverture de l'album, et enregistré avec le groupe de jazz/rock Express de Tom Scott. La face A, c'est donc Dark Horse, chanson magnifique, une des plus belles de George, mais qui, hélas, fut enregistrée (comme quasiment tout l'album éponyme) par un George Harrison atteint d'une belle laryngite des familles, voix explosée, rauque, pénible à entendre des fois. Ca tue un peu le morceau, qui reste tout de même mélodiquement génial. Un single peu connu, issu d'un album très décrié.

7You/World Of Stone (1975) : Single sans grand retentissement commercial, idem pour l'album dont ses deux chansons sont issues, cet Extra Texture (Read All About It) que j'adore, que je trouve vraiment sous-estimé, mais que pas mal de monde (et Harrison y compris, quelques années plus tard) estimera être le pire de ses albums des années 70, voire même le pire tout court. Insuccès critique et commercial absolu, cet album renferme pourtant de grandes chansons, deux d'entre elles sont là : You (réenregistrée en 1975, mais datant à la base de 1971) est un morceau bien tonique, exubérant, très en décalage avec le reste de l'album cependant. Une chanson qui met la patate en entrée d'album. World Of Stone, sa face B, est une chanson assez lente, magnifique, tristounette, plus représentative du climat général de cet album à la pochette orangée. Un de mes singles préférés du bonhomme, clairement.

8This Guitar (Can't Keep From Crying)/Maya Love(1976) : Quelques mois après la sortie d'Extra Texture (Read All About It), Harrison livre encore un single, mais sur ses deux chansons, seule la première en est issue : This Guitar (Can't Keep From Crying), dont le titre est une allusion plus qu'évidente à sa chanson While My Guitar Gently Weeps (sur le Double Blanc des Beatles en 1968), est une chanson admirable, assez triste, musicalement grandiose. Harrison y chante à merveill, qui plus est ; il chante, en tout cas, bien mieux que sur la face B, Maya Love, issu de Dark Horse, et qui fait partie des chansons les moins enthousiasmantes de l'album (sans toutefois être ratée ; elle est un peu longue), même si, sur ce morceau, on n'entend pas trop la voix éraillée par la laryngite qui, sur Dark Horse, est l'apanage de quasiment tous les morceaux...

9This Song/Learning How To Love You (1976) : Un single peu connu, la chanson n'ayant pas été un grand succès à sa sortie. Les deux chansons sont issues de Thirty-Three & 1/3, premier album de George sur son propre label Dark Horse Records (fondé en 1974, tirant son nom de l'album et de la chanson du même nom de 1974 aussi, mais pour des raisons contractuelles, Harrison ne pourra pas y sortir ses disques avant la fin d'Apple Records, en 1975), album tirant son nom de l'âge d'Harrison au moment de son enregistrement (33 ans et demi) et de la vitesse réelle d'écoute d'un album (33 tours et demi). This Song, qui aborde le plutôt douloureux cas du plagiat involontaire du He's So Fine des Chiffons pour My Sweet Lord, est une tentative quasiment désespérée, de la part de George, d'en parler avec légèreté, alors que cette affaire lui a plutôt causé du souci, et il l'a plutôt mal prise. Bonne chanson assez énergique. En face B, le sublime Learning How To Love You, une douceur qui achevait l'album avec délicatesse et une forte envie de revenez-y.

10Crackerbox Palace/True Love (1977) : Encore un beau doublé de chansons issues du très réussi Thirty-Three & 1/3 de 1976 : si True Love, en face B, est une reprise d'un standard de Cole Porter (une reprise assez méconnaissable, mais loin d'être ratée, très loin de là, même), la face A est, elle, signée Harrison, et s'appelle Crackerbox Palace. Sous ce titre assez étonnant ('le Palais de la boîte de crackers') se cache une chanson qui semble parler d'une propriété qui appartenait à un acteur américain, mort en 1960, qui se faisait appeler Lord Buckley. A Cannes, en 1975, Harrison rencontrera un homme, George Grief, qui se trouva être le manager de cet acteur qu'Harrison appréciait beaucoup. Grief invitera Harrison à visiter la propriété de Lord Buckley, qui s'appelait Crackerbox Palace, et se trouvait à Los Angeles. La chanson est amusante, assez enlevée, elle aurait pu être un tube. Mais elle ne sera pas un succès retentissant dans l'ensemble. Dommage...

Its_what_you_valueIt's What You Value/Woman Don't You Cry For Me (1977) : Un single peu connu, qui n'est pas sorti partout apparemment, et qui, tout aussi apparemment, n'eut pas droit à une pochette digne de ce nom, mais à une simple enveloppe blanche trouée au centre. Deux chansons issues de Thirty-Three & 1/3, deux des meilleures chansons du lot d'ailleurs, et, chose amusante, les deux ouvertures de faces de l'album, mais en inversé, Woman Don't You Cry For Me (assez funky), qui ouvre l'album, étant ici la face B du 45-tours. It's What You Value, face A du single donc, une chanson baignée par un piano assez sautillant et une atmosphère assez décontractée malgré des paroles parfois profondes, est une chanson vraiment sympathique. Très réussi. Tout comme tout l'album, qui a permis à Harrison de revenir un peu en forme, après deux disques mal reçus et par la presse, et par le public (mais très loin d'être aussi mauvais qu'on le dit).

220px-Blow_Away_45Blow Away/Soft Touch (1979) : Premier des quatre singles issus de l'album George Harrison de 1979 (album fait après un petit hiatus de trois ans au cours desquels Harrison s'est consacréà sa famille - sa nouvelle femme Olivia, leur fils nouveau-né Dhani - et à lui-même, se passionnant notamment pour le sport automobile de Formule 1), c'est un doublé efficace, deux chansons très différentes l'une de l'autre, mais fonctionnant tout aussi parfaitement. Blow Away est une chanson ultra pop, presque un hit, ça aurait pu devenir un vrai tube, et c'est le genre de truc qu'on a toute la journée dans la tête si on y pense le matin au réveil. J'adore. Soft Touch, avec sa ligne de guitare carillonnante et enivrante, est une petite douceur comme cet album nous en offre pas mal, le ton général de cet album sans titre et à la pochette bucolique étant assez calme, zen, apaisé et apaisant. Un de ses meilleurs opus.

220px-George_Harrison_-_Love_Comes_to_Everyone_single_coverLove Comes To Everyone/Soft-Hearted Hana (1979) : Encore un single qui sortira, je crois, sous pochette neutre, ce qui est dommage (non seulement les pochettes blanches neutres s'usent plus rapidement, mais ça fait moche et con, au rabais). Les deux chansons sont de purs joyaux. Love Comes To Everyone, qui ouvre l'album de 1979, est en face B. On y retrouve, même si ce n'est que pour l'intro, la fameuse guitare d'Eric Clapton, et le ton général de la chanson est des plus magiques. Ca faisait depui 1971 que Clapton n'avait pas oeuvré sur un disque de son ami Harrison. Le fait qu'en 1974, la femme d'Harrison, Patti, partit vivre avec Clapton (ils étaient amoureux secrets depuis un petit moment), avec qui elle se mariera (et divorcera ensuite), noircira quelque peu l'amitié entre les deux hommes, mais, au final, pas longtemps, les deux hommes étant au-dessus de ça. La face B, Soft-Hearted Hana, semble parler d'une expérience faite par Harrison, à Hawaïï (où pas mal de l'album fut composé), une ingestion de champignons hallucinogènes. Assez sympathique chanson, pas la meilleure de l'album, mais l'album ne contient aucune mauvaise chanson.

12Blow Away/Love Comes To Everyone (1979) : Un 45-tours français un peu hybride, qui reprend la face A du premier et la face A du second (qui en devient la face B).  Soit, donc, Blow Away et Love Comes To Everyone. Je ne reviens pas dessus, je viens d'en parler, deux immenses chansons, et, donc, un immense single. Celui que je possède (pour le moment) de cet album d'Harrison, de plus !

220px-Faster_7Faster/Your Love Is Forever (1979) : Un 45-tours aujourd'hui difficile à se procurer, et assez particulier, car il sortira en picture-disc (l'image ci-contre est la face A du picture-disc). Hommage aux grandes stars de la F1 de l'époque, Nicky Lauda, Jackie Stewart (avec qui Harrison devint ami, tout comme il se passionna, dès 1977, pour ce sport automobile, écumant les Grands Prix, une photo dans la pochette intérieure de l'album de 1979 le voit aux côtés de Jackie Stewart), Faster, dédiée à ces deux champions de l'époque, est un régal qui ouvrait la face B de l'album avec une force et une efficacité redoutables. Effets sonores (bruits de moteurs de F1 à toute berzingue), orchestrations de cordes pour agrémenter le tout, cette chanson est sublime. Your Love Is Forever, en face B, est une chanson calme, pépère même, mais vraiment superbe elle aussi, dans un tout autre registre.

13All Those Years Ago/Writing's On The Wall (1981) : 8 décembre 1980 : John Lennon est abattu au bas de son immeuble new-yorkais, le Dakota Building. Stupeur, tristesse, écoeurement global. Quelques mois plus tard, au cours de l'enregistrement de son album qui sortira en 1981, Somewhere In England, Harrison compose et enregistre (avec l'aide de Ringo Starr à la batterie, et des contrepoints vocaux discrets mais bien là de Paul McCartney) cette chansons en hommage à Lennon, All Those Years Ago. Un an plus tard (pour la publication, pas l'enregistrement), Macca fera, lui, Here Today. Probablement la meilleure chanson de cet album au demeurant assez moyen et qu'on a du mal à retenir, All Those Years Ago est une merveille douce-amère sur le temps passé. Harrison s'y réessaiera en 1987, en mode ironique et comique, avec When We Was Fab, mais pour le moment, le temps est au deuil et à l'affliction. Grande chanson. La face B, Writing's On The Wall, aussi issu de l'album, n'est, elle, pas terrible. Pour être plus précis, c'est le genre de chanson dont on a toujours du mal à se souvenir de la mélodie, et qui, vraiment, ne marque pas les esprits...

14Teardrops/Save The World (1981) : Deuxième single issu de Somewhere In England, on a ici droit à deux chansons assez enlevées, mais encore une fois, hélas, d'un niveau très différent l'une de l'autre. Teardrops est une chanson bien énergique, sympa comme tout, pas un sommet absolu, mais une des meilleures de l'album (vous dire, encore une fois, son niveau global ; pour moi, les deux disques expérimentaux et instrumentaux de 1968/1969 exceptés, c'est le moins bon album d'Harrison), ça s'écoute sans déplaisir, sans honte, c'est vraiment pas mal. Save The World, sur la face B, est une chanson assez correcte, mais dont le message humaniste est un peu lourd ; et, surtout, le refrain est raté. Une conclusion d'album (car elle se trouve en final de l'album, oui oui) plutôt lourdaude.

15Wake Up My Love/Greece (1982) : En 1982, Harrison sort Gone Troppo, disque très décomplexé (de sa pochette à l'ambiance de la majeure partie de ses morceaux), qui ne bénéficiera d'aucune promotion (Harrison, déçu par la manière dont fonctionnait l'industrie du disque à l'époque, refusera de faire de la pub). Le disque, vraiment moyen (et contenant quelques chansons absolument infâmes), sera désarticulé par la presse, et sera un bide commercial absolu, il n'entrera même pas dans les charts. Pour un ex-Beatles, ce genre d'exploit négatif est assez peu courant ! Harrison ne fera plus rien (en parlant d'album) jusqu'à 1987. L'album contient quand même de bons trucs, et je le trouve, oui, meilleur que Somewhere In England. Parmi les bonnes chansons, les deux de ce single : Wake Up My Love, avec ses synthés tapageurs (joués, souvent mais pas tout le temps, par Harrison), ouverture d'album sympathique comme tout, et Greece, un instrumental vraiment remarquable, j'insiste sur ce point. Bref, tout sauf honteux, ce petit single promotionnel, le premier, de l'album !

220px-I_really_love_you_georgeI Really Love You/Circles (1983) : Sorti uniquement aux USA, ce single à pochette apparemment neutre est constitué de la seule reprise de l'album, I Really Love You (une chanson, à la base, d'un groupe vocal américain, The Stereos, et datant de 1961), et d'une chanson datant, pour l'écriture, des sessions du Double Blanc des Beatles, Circles. Si Circles est au final clairement une des meilleures de l'album (on y notera la participation de Billy Preston et de l'organiste de Deep Purple, Jon Lord), une chanson lente et climatique qui achève idéalement Gone Troppo, I Really Love You, elle, ne peut être qualifiée que de plaisanterie. Certes, c'est amusant, léger, mais, aussi, franchement nanardesque. Ce single bancal ne marchera d'ailleurs pas du tout !

220px-Dream_away_45Dream Away/Circles (1983) : Je le précise quand même, mais au vu de la pochette, vous devriez vous en douter : ce single ne sortira qu'au Japon. On y retrouve Circles en face B, je n'en reparlerai pas ici. La face A est Dream Away, aussi issue de Gone Troppo (d'ailleurs, sur l'album, elle se trouve juste avant Circles sur le disque, comme sur le single), une chanson issue, aussi, de la bande-son du film Bandits, Bandits... de Terry Gilliam, sorti en 1981, et sur lequel Harrison a posé des billes en producteur (sa société de production est Handmade Films, et produira notamment Shanghaï Surprise avec Madonna, ou Porky's Revenge ; pas mal de ces films seront hélas des bides). Dream Away est une chansonnette sympa, mais dont le refrain en forme de paroles sans queue ni tête est au final extrêmement agaçant, horripilant ; tellement horripilant que la chanson entière devient limite une épreuve, certains jours, selon son humeur !

IdwtdiI Don't Want To Do It/Queen Of The Hop (1985) : Après ce single sorti en 1985, et ayant très peu marché, plus rien jusqu'à 1987. Issue de la bande-son de Porky's Revenge, film produit par Harrison, I Don't Want To Do It est une chanson signée Bob Dylan, datant de 1968, que Dylan avait offerte à Harrison en 1970 pour son All Things Must Pass, mais qu'Harrison ne mettra pas sur l'album au final. Il ne l'enregistrera pour de bon, même, qu'en 1984, sous la houlette de Dave Edmunds en tant que producteur. Chanson correcte, sans plus, que l'on retrouve sur le best-of Let It Roll de 2009. La face B est une autre reprise (enfin, il me semble), Queen Of The Hop, interprétée par Edmunds. Correct aussi, sans plus. On oubliera gentiment ce single.

16Got My Mind Set On You/Lay His Head (1987) : Cinq ans après le naufrage commercial et critique de Gone Troppo, Harrison décide de revenir aux affaires. Pas seul : il ramène dans ses valises Eric Clapton, Ringo, Elton John, Jim Keltner, Ray Cooper, Gary Wright, Jim Horn...et Jeff Lynne, un musicien/producteur de génie, membre de l'Electric Light Orchestra (groupe de pop/rock symphonico-progrssif anglais ayant eu beaucoup de succès dans les années 70/80). Lynne ne quittera dès lors plus la trajectoire d'Harrison, produisant l'album, ainsi que son disque posthume de 2002, sans parler des Traveling Wilburys dont je reparle plus bas. Ce nouveau disque, sorti en 1987 sous une pochette bien dans l'air de son temps (design un peu moche), s'appelle Cloud Nine, allusion évidente à une chanson des Temptations. L'expression signifie, en anglais, quelque chose comme le septième ciel.  La chanson-titre n'est cependant pas une reprise, mais un morceau original. Une seule reprise est sur le disque, et en l'occurrence une reprise d'une chanson peu connue d'un certain Rudy Clark, chanson datant des années 50 : Got My Mind Set On You. Cette reprise, qui modifie complètement le morceau, sera un tel succès qu'elle relancera littéralement la carrière d'Harrison (l'album aussi, car il assure totalement), et pas mal de monde ignore sans doute qu'il s'agit d'une reprise. Une chanson mythique, que tout le monde a entendu au moins un millier de fois. La face B, Lay His Head, absente de l'album, date des sessions 1980 de Somewhere In England. Elle fut rejetée à l'époque. Dommage, elle est nettement meilleure que 50% de l'album concerné, sorti en 1981...

17When We Was Fab/Zig Zag (1988) : Deuxième single promotionnel, et ma chanson préférée de l'album. Et aussi une de mes grandes préférées de George Harrison. Et d'un Beatles en général. Et en général. Sous sa pochette signée Klaus Voormann, et reprenant justement le design de la pochette du Revolver (1966) des Beatles qui fut dessinée par le même Klaus Voormann (ce dernier a repris le visage d'Harrison jeune, et l'a redessiné, plus âgé), When We Was Fab est une chanson qui aborde, avec ironie, humour et nostalgie (et la ligne rythmique d'I Am The Walrus : la batterie, jouée ici par Ringo Starr, évidemment), le temps où Harrison était un Beatles, le temps passé, le bon vieux temps. Des orchestrations de cordes très Blue Jay Way dans l'âme, un ton très amusé, un piano entêtant, des choeurs parfaits et discrets, cette chanson est une tuerie dans le genre. En face B, Zig Zag, instrumental sympa ne faisant pas partie de l'album, et issu de la bande-son de Shanghaï Surprise (1986), film qui fut produit par la société de cinéma d'Harrison, Handmade Films, et qui fit un flop commercial (le film). On trouve ce morceau sur la réédition CD de Cloud Nine, en bonus-track.

18This Is Love/Breath Away From Heaven (1988) : Troisième single promotionnel, et le seul des trois à proposer, sur sa face B, une chanson aussi présente sur Cloud Nine. En l'occurrence, Breath Away From Heaven, magnificence totale à la base issue de la bande-son du film Shanghaï Surprise, avec Madonna, qui fit un four comme je l'ai dit plus haut. Mais c'est une nouvelle version, réenregistrée, qui est sur l'album (Someplace Else aussi était à la base issue de la bande-son du film et fut réenregistrée pour l'album). Une chanson au climat asiatique, et totalement superbe. Quant à la face A, c'est le très pop This Is Love, qui fait furieusement penser aux chansons de l'Electric Light Orchestra de Jeff Lynne, la production de ce dernier est un peu chargée, mais vraiment efficace quand même. Une excellente chanson, bien qu'étant la moins percutante des trois chansons promotionnelles de l'album.

19Handle With Care/Margarita (1988) : Quand Harrison décida de publier This Is Love en single, il décida d'écrire une chanson toute neuve pour la face B. Ne sachant pas quoi faire, il convoqua son ami producteur Jeff Lynne (producteur de Cloud Nine) en studio, et en profita pour faire venir Bob Dylan, Tom Petty (du groupe de rock Tom Petty & The Heartbreakers) et le grand Roy Orbison (Oh, Pretty Woman, vous connaissez ?). Ce qui commença comme une sorte de jam improvisée entre ces cinq musiciens (dont trois pointures) aboutira à cette chanson, Handle With Care. Une chanson tellement immense que, rapidement, l'ordre sera de la sortir en face A de single et non pas en face B, elle est trop réussie pour être cantonnée à une face bien moins souvent écoutée que la A (Breath Away From Heaven, issu de Cloud Nine, sera donc placé en face B de This Is Love). Se renommant, comiquement, les Traveling Wilburys, et se donnant de faux noms de scène se terminant tous par Wilbury (Harrison est Nelson, Roy Orbison est Lefty...), le supergroupe décide d'enregistrer d'autres morceaux. Le single sortira en 1988 avec, en face B, Margarita. L'album, The Traveling Wilburys Vol. 1, sortira en 1988 aussi, les deux chansons s'y trouvent, le disque sera un gros succès (et est remarquable). Peu de temps après, hélas, Orbison décèdera d'une attaque cardiaque...

20End Of The Line/Congratulations (1989) : Hommage à Orbison, mort d'une crise cardiaque peu avant la sortie de ce single (il est mort en décembre 1988, ce single est sorti en février 1989 en Angleterre, et un mois plus tôt aux USA). Le clip vidéo de cette chanson, End Of The Line (une des meilleures de l'album des Traveling Wilburys) montre justement un rocking-chair se balançant, vide, hommage au chanteur à la voix d'or, que l'on entend sur le morceau. Une grande chanson, donc, et la face B, chantée essentiellement par Dylan, Congratulations, est franchement pas mal, sans pour autant atteindre le même niveau.

22Cheer Down/Poor Little Girl (1989) : Apparemment, il a existe aussi une version de ce single avec Crackerbox Palace (réédité pour l'occasion, la chanson datant de 1976) en face B, voir le visuel ! Bon, sinon, cette chanson ne fait pas partie de la partie Traveling Wilburys de George Harrison, mais est bien de Harrison seul (c'est même la dernière chanson de Harrison en solo qui sortira de son vivant), co-signée avec Tom Petty cependant, et qui s'appelle Cheer Down. C'est une chanson country/rock assez sympa dont le titre est une allusion à une expression utilisée par Olivia (femme de George) quand ce dernier devenait trop enthousiaste pour quelque chose, chanson qui fait partie de la bande-son du film L'Arme Fatale 2, de Richard Donner. Bonne petite chanson, assez peu connue désormais, mais qui sera un beau petit succès à sa sortie en 1989. Poor Little Girl, sur la face B, est moins marquante.

23Nobody's Child/Lumiere (1990) : Une reprise d'une chanson de Hank Snow, datant de 1949, et qui fut aussi reprise, en 1961, par Tony Sheridan accompagné des Beat Boys (futurs Beatles). Nobody's Child est ici reprise par les Traveling Wilburys, au nombre de 4 depuis la mort d'Orbison, et elle est sortie en single et album (pour l'album, c'est un disque collectif) à vocation humanitaire, au profit des enfants roumains orphelins. La Romanian Angel Appeal Foundation fut fondée par Olivia, femme d'Harrison, et sur l'album, on note les participations de Stevie Wonder, Elton John, Guns'n'Roses, Paul McCartney, Ringo Starr, Van Morrison, Eric Clapton, Paul Simon (en duo avec Harrison) et, donc, les Traveling Wilburys. Lumiere, la face B, est un morceau de Dave Stewart.

24She's My Baby/New Blue Moon (instrumental)/Runaway (1990) : Parallèlement à la sortie du deuxième et dernier album des Traveling Wilburys (qui, ironiquement, et aussi pour dire que la mort d'Orbison a laissé un trou dans le groupe, s'appelle Vol.3 malgré qu'il soit le deuxième), le groupe sort ce single, She's My Baby. Avc Gary Moore (en invité) à la guitare électrique principale, ce morceau, qui n'a évidemment rien à voir avec le morceau du même nom signé McCartney en 1976 (au sein de ses Wings), est une très bonne chanson, agrémentée de deux autres morceaux (pour une version collector du single) : New Blue Moon (issu aussi de Vol. 3, une chanson nettement moins percutante) et une reprise très réussie et sympa du Runaway de Del Shannon, morceau que Dave popularisera en France en 1974 sous le titre de Vanina. Pas mal.

25Wilbury Twist/New Blue Moon (instrumental)/Cool Dry Place (1991) : Dernier single des Traveling Wilburys, Wilbury Twist est un beau petit délire assez drôle, mais ne pissant vraiment pas loin, issu, tout comme Cool Dry Place situé en 'face B' (peut-on parler de face A et B quand on parle de single CD ?), de Vol.3, un album correct, mais nettement inférieur au premier du groupe. On y trouve aussi une version instrumentale, totalement inutile, de New Blue Moon. C'est vraiment accessoire, secondaire, mineur, pour fanatiques seulement, même si ça reste correct et, en tout cas, fendard.

27My Sweet Lord (2000)/Let It Down/All Things Must Pass (2002) : Un an environ avant sa mort (qui eut lieu en fin d'année 2001), Harrison décida de réenregistrer une de ses plus belles chansons, My Sweet Lord. Une nouvelle version qui, agrémentée de Let It Down et All Things Must Pass (toutes deux issues de l'album All Things Must Pass, dont est aussi issu My Sweet Lord, évidemment), sortira en single commémoratif, de manière posthume donc, en 2002. Mais on a pu, auparavant, écouter cette nouvelle version de My Sweet Lord (avec la choriste Sam Brown, fille du musicien Joe Brown, lequel, ami d'Harrison, collabora rapidement sur son album Gone Troppo) en tant que bonus-track de la réédition 2001 de l'album. Belle nouvelle version, qui ne modifie pas trop la nature du morceau mais le rajeunit quelque peu.

28Any Road/Marwa Blues (2003) : En 2002, sort Brainwashed, l'album studio ultime de George Harrison, qu'il était en train de concevoir (avec son fils Dhani, et avec son ami producteur/musicien Jeff Lynne) au moment de sa mort en 2001. Quelques mois après la sortie de cet album franchement bon, mais que l'on a énormément de mal à dissocier du fait qu'il soit posthume (comme pour tous les albums posthumes, qu'ils soient réussis ou non, on essaie toujours de se dire que l'album n'aurait peut-être pas sonné ainsi si l'artiste en question n'était pas mort pendant son enregistrement, etc, on y trouve une dimension différente...) sortira, curieusement, un single promotionnel deux-titres, Any Road et Marwa Blues (ce dernier, un instrumental). Deux excellents morceaux, deux des meilleurs de l'album. On notera surtout la performance de Dhani Harrison sur Any Road, à la guitare électrique. Très bon ; mais, personnellement, j'ai toujours eu du mal à pleinement apprécier Brainwashed, pour les raisons que j'ai citées plus haut : difficile de juger un disque posthume de la même manière qu'un disque sorti du vivant de l'artiste...

Led Zeppelin : la discographie des singles

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Avant de m'atteler aux Beatles, place à un groupe n'ayant pas sorti beaucoup de 45-tours : Led Zeppelin !

220px-GtbtsingleGood Times, Bad Times/Communication Breakdown (1969) : Pas sûr à 100% que ce visuel ait été celui de la première édition de ce single, mais si ça se trouve, c'est le cas. Deux chansons démentielles et courtes (chacune fait moins de 3 minutes) issues du premier album éponyme de Led Zeppelin. Du pur hard-rock des familles ici, entre Good Times, Bad Times (que le groupe ne jouera live, en entier, qu'en 2007 au cours de l'unique concert de reformation ; seule l'intro était, autrefois, jouée, en ouverture de concert) et Communication Breakdown (joué assez souvent en live). Les deux morceaux les plus furax, expéditifs (et courts) d'un premier album très fortement teinté de blues. C'est du grand art, Led Zeppelin en fout plein la tronche dès le départ ! On ne s'en lasse pas.

220px-WllsingleWhole Lotta Love/Living Loving Maid (She's Just A Woman) (1969) : Issus du second album (Led Zeppelin II, fin d'année 1969), ces deux titres de niveau différent sont encore une fois une preuve que le groupe envoie le bois à profusion. Si la face B, Living Loving Maid (She's Just A Woman), est un hard-rock sympa mais un peu banal (et heureusement, court, moins de 3 minutes, car plus long, il aurait été, à force, insupportable), et le moins bon titre de l'album, la face B, elle, démantibule tout : Whole Lotta Love. Ici présente en version raccourcie pour le single (cela fut fait sans l'accord du groupe, qui n'aimait de toute façon pas vraiment le format 45-tours), elle n'en demeure pas moins géniale, malgré que le passage psychédélique central y fut expurgé. Encore un single qui fait date.

Led_Zeppelin_-_Immigrant_SongImmigrant Song/Hey, Hey, What Can I Do (1970) : Pour promouvoir Led Zeppelin III en 1970 (un disque qui fera polémique au sein des fans et de la presse : il est quasi exclusivement acoustique), le groupe y propose en single sa chanson la plus bourrine de l'époque, et la seule vraiment hard-rock de l'album, Immigrant Song, une pure tuerie dans le genre (ce riff ! Les hurlements de Plant ! La batterie !), chanson hélas très courte, 2,20 minutes. Ne sachant apparemment pas quelle chanson mettre en face B parmi celles de l'album, le groupe décidera, et ça sera unique pour leur discographie de singles, de mettre, en face B, un morceau inédit qui ne se retrouvera sur aucun album studio du groupe (on le retrouvera sur quelques compilations, notamment la version CD de CODA présente dans le coffret intégrale de 1993, et on le retrouvera sur la nouvelle version, collector, rééditée, de ce même album en fin juillet 2015, fin de ce mois, donc), et sera peu souvent jouée live, si jamais elle le fut : Hey, Hey, What Can I Do. Un moceau d'enfer qui aurait très bien pu être placé sur III, et qui fait de ce single un collector assez recherché.

220px-Black_Dog45Black Dog/Misty Mountain Hop (1971) : Le quatrième album du groupe, probablement leur meilleur (j'avoue être totalement dingue de Physical Graffiti, c'est mon préféré d'eux et de loin, mais objectivement, le quatrième album est plus parfait encore), ne porte pas de titre. A la demande du groupe, des symboles les représentent sur la pochette intérieure, et mis à part un numéro de catalogue, il n'y à aucune inscription, histoire de prouver que le groupe pouvait vendre même sans mettre leur nom sur la pochette (pari gagné). Deux singles seront proposés, le premier est celui-ci, et est absolument divin : Black Dog en face A (morceau démentiel avec un Plant totalement déchaîné) et Misty Mountain Hop (morceau plus pop, sautillant) en face B. Marrant, ces deux chansons ouvrent respectivement les faces A et B de l'album (et les morceaux du single suivant les suivent, respectivement, dans le même ordre) ! Pure perfection.

220px-Rock_&_Roll45Rock And Roll/Four Sticks (1971) : Deuxième et dernier single promotionnel de l'album sans nom, celui-ci est plus teigneux, plus heavy. Rock And Roll est une furie plus qu'à moitié inspirée par le Keep A-Knockin'de Little Richard, un morceau bénéficiant d'une partie de batterie absolument infernale de John Bonham, et d'un Robert Plant en état de totale grâce. Rien d'autre à dire, si ce n'est que ça sera un essentiel en live, placé généralement en clôture de concerts, mais parfois joué en ouverture (1973/1975). En face B, Four Sticks, morceau assez orientalisant et au riff cyclique, et dont le titre ('quatre baguettes') vient du fait que le batteur utilise, justement, quatre baguettes, deux par main, sur ce titre (les petits cliquetis que l'on entend parfois sur le morceau, c'est ça). Un morceau franchement réussi, pas le sommet de l'album, mais rien n'est mauvais dessus, c'est juste un super bon morceau.

220px-Over_the_Hills_and_Far_Away45Over The Hills And Far Away/Dancing Days (1973) : Premier single promouvant Houses Of The Holy, on y trouve deux des morceaux les plus efficaces de l'album (pas les sommets de l'album cependant, mais les sommets sont trop longs pour être mis en singles) : Over The Hills And Far Away et Dancing Days. Le premier s'ouvre en acoustique, un régal, pure magnificence, avant de plonger, assez rapidement, dans un rythme bien plus nerveux, heavy, avec un Plant déchaîné (surtout en live). Ultra efficace. Dancing Days est plus rythmé du début à la fin, un riff bien efficace et cyclique, un excellent solo en plus. Les paroles sont un peu connes, on y parle des jours d'été, etc, mais le morceau, qui ouvre la face B de l'album, est vraiment entraînant. Selon la légende, une fois le morceau enregistré, le groupe dansera, dehors, de joie, en entendant le résultat final, qui leur convenait donc parfaitement ! Je dis 'selon la légende', mais des photos existent de cette anecdote maintes fois racontée dans divers livres sur le groupe, ce n'est pas une légende, mais un fait avéré !

220px-D'yer_Mak'er45D'yer Mak'er/The Crunge (1973) : Deuxième et dernier single promotionnel pour Houses Of The Holy (ça sera la dernière fois que le groupe publiera deux singles pour promouvoir un seul et même album) dont, comme pour le précédent opus, la moitié des titres aura été proposée en 45-tours, faces A et B réunies. Si le précédent single assurait, ce n'est clairement pas le cas de celui-ci, un des pires du groupe, et une première dégringolade les concernant. Que dire ? D'yer Mak'er, en face A, est un ratage total, une chanson de...reggae (avec une partie de batterie bien frappadingue et tout sauf subtile, il ne fallait pas demander à Bonham de jouer du reggae, apparemment !), ce qui ne va pas du tout au groupe. Une chanson détestée par la moitié des membres du groupe, par quasiment tous les fans... A fuir. The Crunge, sur l'autre face, est un pastiche de soul/funk qui cite Otis Redding, James Brown, et est, dans l'ensemble, rigolote, mais aussi réussie qu'un film de Philippe Clair, autrement dit, passez votre chemin là aussi. On sent cependant que le groupe s'est amusé, et le riff de guitare, bien que pas original, est sympa. Mais sinon...

220px-TufsingleTrampled Under Foot/Black Country Woman (1975) : Une belle remontée en puissance ici, pour ce doublé issu du monumental double album Physical Graffiti. L'album est une alternance efficace entre hard-rock et morceaux plus aventureux, et entre morceaux datant de 1974 (sessions de l'album) et morceaux datant des sessions des trois précédents opus (histoire de combler les trous, le groupe n'avait pas assez de morceaux pour un double album, mais trop pour un simple, et ne voulait rien mettre de côté cette fois-ci). Le single aussi : la face A est un funk-rock monumental datant de 1974, plus qu'à moitié inspiré par le Terraplane Blues de Robert Johnson, et intituléTrampled Under Foot, une sorte de croisement féroce entre le Long Train Runnin' des Doobie Brothers et le Superstition de Stevie Wonder (le clavinet, notamment). Monstrueux. La face B est un morceau acoustique datant de 1972, sessions de l'album précédent, et enregistré en extérieur, Black Country Woman. J'ai mis du temps à l'aimer, cette chanson, mais c'est désormais le cas, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est très belle dans son genre ! Bref, un excellent single, et autant le dire, leur dernier grand moment.

CandyStoreRocksingleCandy Store Rock/Royal Orleans (1976) : Seconde dégringolade pour le groupe, et à partir de là, ça ne pourra pas aller mieux. Ce n'est peut-être pas le pire des singles de Led Zeppelin, mais ce doublé de titres issus de Presence (un disque vraiment bon, bien que dans l'ensemble moyennement aimé, et enregistré dans des condition difficiles pour le groupe) est clairement mineur. Pourquoi placer les deux pires chansons de l'album sur un single ? Si la face B, Royal Orleans, est à la rigueur écoutable parce que courte (3 minutes) et rigolote, Candy Store Rock, elle, est vraiment risible et limite insupportable, une sorte de parodie (ça ne peut être que ça) d'un rockabilly à la Elvis. Cette chanson est apparemment une des préférées de Robert Plant (chanteur du groupe), on se demande vraiment s'il va bien, quand même... A noter que dans l'ensemble, ce single sortira en pochette neutre, blanche et trouée au centre, peu d'éditions seront avec une vraie pochette.

220px-Led-Zeppelin-Fool-In-The-Rain-115197Fool In The Rain/Hot Dog (1979) : On ne va pas se mentir, ceci est incontestablement le pire single jamais sorti par le groupe, une authentique daube en deux temps. Face A, le ratage quasi-total de Fool In The Rain, dont le passage samba central ne cessera jamais de me faire fortement grincer les dents depuis la première fois que je l'ai écouté. Face B, l'épouvantablement nul (et heureusement court) Hot Dog, morceau de boogie certes endiablé, mais franchement déplorable ; quand je pense que le groupe, durant leurs quelques concerts de 1980, l'a joué, je me pose vraiment des questions. Deux extraits du très moyen (et même médiocre) In Through The Out Door, et il s'agit même des deux pires chansons de cet ultime album du Dirigeable. A fuir, sauf si on est collectionneur.

TrbsingleTravelling Riverside Blues (1990) : En 1990, Led Zeppelin sort un coffret anthologique baptisé Boxed Set, quatre CDs proposant le meilleur du groupe (une suite, en un coffret deux CDs, sortira trois ans plus tard). Histoire de promouvoir le bouzin, un single proposant une des raretés de Boxed Set sort : Travelling Riverside Blues, reprise immense du légendaire Robert Johnson. 5 minutes de bonheur. Rien à dire, c'est parfait.

Led_Zeppelin_-_Baby_Come_On_HomeBaby Come On Home (1993) : Publié en single promotionnel à l'occasion de la sortie du second volume (moins imposant que le premier : deux disques au lieu de quatre) de Boxed Set (sur lequel on la retrouve, évidemment), Baby Come On Home est une chanson qui fut enregistrée pendant les sessions du premier opus du groupe, mais resta dans les tiroirs jusqu'à 1993, donc, on se demande bien pourquoi (et le groupe ne la joua jamais en live), car elle est vraiment excellente. Présente aussi sur la version CD de CODA présente dans le coffret intégrale de 1993 (mais pas sur la version CD vendue séparément, qui ne propose que les 8 titres de l'album original), elle sera à nouveau présente sur CODA, à l'occasion de la sortie en collector (deux disques bonus !) en fin de mois, j'ai déjà commandé le disque (ainsi que les deux autres rééditions, les dernières, Presence et In Through The Out Door, mais je m'égare). Vraiment une excellente chanson bien bluesy.

Led-Zeppelin-Whole-Lotta-Love-304083Whole Lotta Love /Baby Come On Home/Travelling Riverside Blues (1997) : Aucun intérêt sauf pour le collectionneur acharné : ce single sorti en 1997 est tout simplement une réédition du single Whole Lotta Love, à l'occasion de la sortie des BBC Sessions... Les deux autres titres proposés ici sont ceux que l'on trouvait sur les deux précédents singles de 1990 et 1993, rien de neuf sous le soleil zeppelinien...

The_Girl_I_Love_She_Got_Long_Black_Wavy_Hair_(Led_Zeppelin_single_-_cover_art))The Girl I Love She Got Long Black Wavy Hair/Whole Lotta Love (Medley) (1997) : Encore un single promotionnel pour les BBC Sessions, ce double album live dantesque sorti en 1997. Nettement plus intéressant que le précédent, car, ici, on y trouve une des raretés de l'album : The Girl I Love She Got Long Black Wavy Hair. Sous ce titre à coucher dehors par temps de grêle se cache un morceau bien heavy, dont le riff semble avoir inspiré le groupe pour leur Moby Dick qui, quelque mois plus tard au cours de la même année 1969 (car ce morceau sorti en single, au titre interminable, est issu d'une session BBC de juin, et Moby Dick sera fait peu après, et sortira en album en octobre), sera proposé sur Led Zeppelin II. Morceau bien efficace. L'autre titre proposé ici (je ne parle pas de face B, c'est un single CD, ah ah ah) est une version live de Whole Lotta Love, issue des mêmes BBC Sessions, et qui est, évidemment, dantesque.

"Beatles '65" - The Beatles

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Revoilà les Beatles, revoilà leurs albums américains sortis sur Capitol. L'un d'entre eux, en tout cas, et le quatrième que j'aborde ici. Comme vous le savez sans doute déjà, les albums Capitol des Beatles, sortis quasiment sans leur avis direct (ils ne s'opposèrent pas à ce que leurs albums paraissent, sur un autre label, aux USA, évidemment ; mais ce que les USA en firent ne cessa pas de les faire chier), diffèrent pas mal de leurs homologues britanniques Parlophone, les vrais, ceux qui seront, logiquement (sauf Magical Mystery Tour, où ce fut le Capitol qui fut choisi) choisis pour le transfert en CD, en 1987, du catalogue du groupe. Tout est différent : les pochettes d'albums (à deux-trois exceptions près), les titres d'albums (là aussi, à quelques rares exceptions), le tracklisting (même s'il y à des constantes) et les durées des albums (tous, sauf Magical Mystery Tour, sont nettement plus courts en version américaine), les albums Capitol faisant en moyenne 27/28 minutes, pour 11 titres, au lieu des 14 titres et, disons, 32/34 minutes des versions britanniques. Autre différence, cruciale selon les fans : le mixage des morceaux, différent. Certains morceaux sont présents dans des mixes totalement distincts de ceux des versions originales, prenons la chanson Help ! (sur l'album Help ! de 1965, donc, album dont la version Capitol, longue de 28 minutes, propose les 7 titres de la bande-son plus 5 morceaux instrumentaux inédits issus de la bande-son, mais shunte totalement les 7 titres présents sur la face B de l'album original anglais) qui démarre par 15 secondes d'instrumental reprenant un thème à la James Bond, avant de se poursuivre normalement, mais avec un mix très différent de la version qu'on connaît, le résultat, quand on l'écoute pour la première fois, est assez troublant, dérangeant même, on n'a pas l'impression d'écouter une chanson qu'on connait déjà par coeur.

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On a, parmi les albums Capitol, des aberrations : pourquoi avoir publié, vers 1965, The Early Beatles, qui propose les chansons (pas toutes, mais une dizaine d'entre elles) issues de Please Please Me (1963, premier album original) ? Pourquoi ne pas l'avoir publié, sur Capitol, avant ? Pourquoi avoir viré trois chansons de Revolver pour les proposer, quelques mois avant sa sortie de plus, sur Yesterday And Today (1966), album proposant aussi 4 titres de Rubber Soul, 2 de la face B de Help ! et deux singles hors-albums anglais (une des particularités des albums Capitol : proposer sur album des chansons absentes des albums anglais, faces A et B des singles britanniques, morceaux publiés en EPs, etc, type Long Tall Sally,Day Tripper, Bad Boy...) ? Pourquoi, enfin, sortir un disque (Something New) comprenant 4 morceaux issus de la bande-son de A Hard Day's Night alors que ceux-ci (les 4 en question, plus les 3 autres) avaient, quelques mois plus tôt, été proposés sur un autre album Capitol, la version Capitol de l'album de la bande-son, justement (proposant des instrumentaux inédits et squeezant les morceaux présents sur la face B de l'album anglais), et faisaient ainsi un beau gros doublon ? En 2014, un coffret (visuel plus bas) est sorti, proposant les albums Capitol de manière mondiale (autrefois, deux autres coffrets étaient sortis, mais difficiles à trouver), et pour la première fois, ces albums sont aussi commercialisés séparément, en vinyl-replicas. Histoire d'écouter les Bitteuls différemment, même si aucun de ces albums ricains (sauf Yesterday And Today, pour sa pochette qui fut censurée, j'en ai parlé ici quand j'ai abordé ce disque mythique) ne fera date. Celui que j'ai décidé de parler aujourd'hui, d'en parler rapidement car il n'y à pas grand chose à dire par rapport à ce que j'ai déjà dit ici, sur le blog, concernant la version originale anglaise se rapprochant de cet album, c'est Beatles '65.

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Comme son nom l'indique, ce disque est sorti en...1964 (en fin d'année). Quels cons, quand même. Ce disque, long d'environ 26 ou 27 minutes (je ne l'ai qu'en vinyle, pas facile de juger de la durée, mais je me réfère à Wikipédia), proposant 11 titres, est bien calibré comme les albums Capitol l'étaient à peu près tous. Il reprend une grande partie des morceaux de l'album Beatles For Sale sorti en 1964, album que j'ai réabordé ici récemment, voilà pourquoi je ne vais pas m'étendre pendant 107 ans et 36 kilomètres 255 grammes sur le contenu musical de l'album. Sur les 14 titres de Beatles For Sale, pas moins de 8 sont présents ici, et les 3 autres morceaux de Beatles '65 (dont la pochette est plutôt sympa et réussie) proviennent, pour deux d'entre eux, d'un single (la face A et la B) et, pour le dernier, de l'album A Hard Day's Night (original anglais). Les 6 morceaux restants de Beatles For Sale sont sur Beatles VI (1965, qui propose aussi des titres de la face B de l'album anglais Help ! et un ou deux morceaux absents des versions Parlophone, comme Bad Boy) essentiellement. On notera la logique du bouzin, qui a viré, ici, les deux morceaux les plus populaires de Beatles ForSale (What You're Doing, Eight Days A Week). On notera aussi que la face B de Beatles '65 est quasiment la même que celle de Beatles For Sale, il lui manque juste le morceau final, ce remarquable Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey. Le morceau de A Hard Day's Night est I'll Be Back, magnifique petite douceur, et les deux chansons issues de singles (le même, face A et B) sont I Feel Fine, qu'on ne présente plus, et le très teigneux She's A Woman, absent de tout album Parlophone original, mais présent sur des compilations type Past Masters et Rarities. Dans l'ensemble, on prend plaisir àécouter ce disque, même s'il ne remplacera jamais Beatles For Sale, album qui, déjà, n'est pas le meilleur du groupe (deux des plus mauvaises chansons du groupe, assez rares pour être signalées, sont là: I Don't Want To Spoil The Party et Mr. Moonlight ; seule la seconde est sur Beatles '65), même s'il se laisse franchement écouter sans honte.

FACE A

No Reply

I'm A Loser

Baby's In Black

Rock And Roll Music

I'll Follow The Sun

Mr. Moonlight

FACE B

Honey Don't

I'll Be Back

She's A Woman

I Feel Fine

Everybody's Trying To Be My Baby

"Long Tall Sally" - The Beatles

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Vous allez sûrement me demander quel est l'intérêt d'aborder ici un...45-tours. Je vais vous rassurer tout de suite illico right now ici là maintenant tout de suite schnell : il n'y en à pas. Surtout que les quatre chansons présentes sur cet EP (EP que je possède en vinyle anglais d'époque et, s'il vous plaît, en mono, et pas en stéréo) se trouvent aussi sur : a) la double compilation Past Masters (très précisément sur le premier volume, qui était, à l'époque de sa première sortie, en 1988, séparé du second volume datant aussi de 88, vu que tout n'a été réuni qu'en 2009 seulement) ; b) la compilation Rock'n'Roll Music datant de 1976 (jamais éditée en CD, mais très facile à trouver sur le Net ou en conventions) ; c) deux albums américains sortis sur Capitol Records, Something New et The Beatles' Second Album. Et d) d'autres compilations d'époque, variant selon les pays, comme la compilation néerlandaise de 1967 Beatles' Greatest (que je possède) et qui contient un des quatre morceaux ici présents. Tout ça pour dire que cet EP sorti en 1964 est à réserver aux fans, aux Beatlemaniaques confirmés. Le simple fait de posséder les Past Masters vous fait possesseur des chansons de cet EP, qui plus est dans le même ordre que sur l'EP en question ! Cet EP s'appelle Long Tall Sally, et il fait partie des trucs les plus rock'n'roll, les plus mouvementés que les Beatles ont sorti. Eux qui avait déjà l'habitude, en 1964 (année de sortie du premier film dans lequel ils ont joué, année de sortie de l'album de la bande-son du film - A Hard Day's Night -, et aussi, pour les albums car il y à eu aussi des singles hors-albums pas piqués des hannetons, de Beatles For Sale), de proposer des chansons d'amour (Nowhere Man, en 1965, sera probablement la première chanson écrite par le groupe à ne pas parler d'amour - il y en à d'autres sur Rubber Soul, album sur lequel on trouve la chanson, mais je la cite elle et pas une autre comme In My Life car, des chansons de l'album, elle est la première concernée, dans l'ordre des morceaux - , et Paperback Writer, en 1966, leur premier single à faire de même). Le groupe n'en demeurait pas mois super efficace avec les chansons bien musclées (pour l'époque) et avec les reprises. A leurs débuts, à Hambourg en Allemagne ou à la Cavern de Liverpool, ils reprenaient des classiques du rock'n'roll, ou bien offraient déjà des compositions originales bien trippantes (One After 909).

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Sur cet EP d'environ 9 minutes, on trouve donc quatre chansons, dont trois reprises. Sur ces quatre chansons, une est chantée par Paul, une par Ringo, le reste par John. Pauvre George, qui n'en chante aucune ici, mais son travail à la guitare (rappelons que le principal gratteux du groupe, ce fut lui, et pas Lennon qui était guitariste rythmique) est exceptionnel. Long Tall Sally, sous sa pochette sobrissime, commence en fracas absolu par la chanson-titre, Long Tall Sally donc, une des chansons que le groupe jouait le plus souvent en live, dès les débuts, et qui est interprétée par un McCartney totalement survolté. En à peine deux minutes (un chouïa moins, même !), Long Tall Sally, reprise de Little Richard, est le genre de chanson qui met la patate, Macca chique à Little Richard et le moins que l'on puisse dire, c'est que ses yeaaah baby, baby, have some fun tonite sont jouissifs. On en redemande ? I Call Your Name, unique composition signée du groupe (et totalement inédite dans la discographie du groupe au moment de la sortie de l'EP), chantée par Lennon, est un rock bien efficace aussi, que Lennon écrivit avant qu'il ne co-fonde le groupe, et qu'il avait offerte, en 1962, à un autre groupe de rock liverpuldien, les Dakotas, qui en firent une face B de single (la face A était une autre chanson des Beatles offerte au groupe, Bad To Me). Cette nouvelle version est absolument dantesque. On retourne le disque pour retrouver Lennon au chant, avec une reprise du monumental Slow Down de Larry Williams, chanson que les Jam reprendront eux aussi (notamment), en 1977, et leur version ne sera pas sans rappeler celle des Bitteuls, en plus pêchue quand même, punk oblige. Un piano de bastringue, un Lennon en forme, cette reprise (avec 3 minutes, la plus longue ici) tue. En final, on a 1,55 minutes de Matchbox, morceau de Carl Perkins (qui, entre cette Honey Don't et Everybody's Trying To Be My Baby, sera repris par le groupe à trois reprises la même année, les deux autres reprises sont sur Beatles For Sale) repris par Ringo Starr. Soyons honnêtes : ce n'est pas la meilleure reprise de l'EP, pas la meilleure reprise du groupe, pas la meilleure performance vocale de Ringo surtout (lequel n'a jamais été un chanteur d'exception en même temps), mais en guise de final, c'est quand même plutôt bon. On en redemande ? On refout la face A sur la platine, les mecs, parce que c'est fini ! Hé oui, 9 minutes, ça passe vraiment trop vite... Pour résumer, Long Tall Sally est un EP d'enfer, une pièce de collection (que l'on trouve à tous les prix, parfois pas trop cher, je l'ai eu à 10 €, mais c'est quand même rarement vendu moins cher que ça, ça tourne autour des 15/20 € en moyenne), un des meilleurs EP jamais pondus par le plus grand groupe de rock du monde ! Mais comme je l'ai dit plus haut, si vous possédez la double compilation Past Masters (ou tout du moins, le volume 1 en ancienne édition CD de 1988), vous avez cet EP, dans le même ordre, mêmes versions, alors vous n'avez aucune excuse de ne pas connaître ces chansons : on les trouve à peu près partout !

FACE A

Long Tall Sally

I Call Your Name

FACE B

Slow Down

Matchbox

"Bad Boy" - Ringo Starr

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Si vous voulez savoir quel est le pire album jamais fait par un ex-Beatles (les trois conneries avant-gardistes du couple LennOno exceptées), vraiment celui qui restera à vie comme la plus mauvaise contre-performance couchée sur disque, ne passez pas à côté de cet album. Sacré Ringo Starr. On l'aime bien, le Richard Starkey (son vrai nom), il a un capital sympathie vraiment important, quasi resté intact depuis le début de sa carrière au sein du plus grand groupe de rock du monde (1962), mais il faut reconnaître qu'il n'a jamais été un immense chanteur. Sa voix est OK, mais pas géniale. Niveau composition, ce n'est pas Mozart non plus, il n'aura signé que deux chansons au sein des Beatles, Don't Pass Me By et Octopus's Garden, et si ces deux chansons (arrivées tardivement dans le répertoire des Beatles : 1968 et 1969 respectivement, il aura fallu attendre tout ce temps pour que les trois autres Beatles daignent lui laisser le champ libre) sont vraiment sympathiques et écoutables, elles ne sont pas (et surtout la première, avec son violon country assez usant) inoubliables. Le mec aura lancé sa carrière solo en 1970, avec Sentimental Journey, un disque de reprises enregistré entre 1969 et 1970, sorti en mars ou en avril, ce fut le premier disque solo d'un Beatles en cette année où chacun en fera un, et où les Beatles seront officiellement 'morts'. Ce premier album n'est pas génial, des reprises de vieux standards des années 30/40 type Night And Day et Bye Bye Blackbird (toutes deux s'y trouvent d'ailleurs), et à la sauce d'autrefois, un disque pour les vieux, fait, selon la légende, pour faire plaisir à sa mère (l'histoire ne dit pas ce qu'elle en a pensé). Plus tard dans la même année, Ringo s'embarque pour les USA, Nashville, afin d'y enregistrer, sous la houlette de Peter Drake (musicien du cru, de country, qu'il a rencontré durant les sessions du All Things Must Pass de George Harrison, qui sortira en fin d'année), son deuxième album, qui sortira aussi en 1970, Beaucoups Of Blues, disque entièrement de country, nettement plus recommandé, encore faut-il ne pas détester ce genre musical (et ici, de la country assez larmoyante, pas très dansante).

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Puis le Ringo se consacre au cinéma, ne revenant (si ce n'est un single, It Don't Come Easy, en 1971, et une participation au Concert For Bangla Desh d'Harrison et Ravi Shankar, la même année) qu'en 1972 à la musique, avec un single sous influence T-Rex/Marc Bolan : Back Off Boogaloo (avec une chanson, Blindman, issue de la bande-son d'un western pourri du même nom dans lequel il a joué, en face B), très bonne chanson, répétitive, mais vraiment attachante. Puis c'est le vrai retour : Ringo, en 1973, qui restera à vie son sommet intégral et indépassable, disque présentant, de plus, la particularité d'avoir été enregistré avec les trois autres Beatles (cas unique pour un disque studio : on les trouve en effet tous ici, mais jamais sur un seul et même morceau, et jamais Lennon et Macca ensemble), qui offrent chacun au moins une chanson à Ringo (Photograph, c'est Harrison ; Six O'Clock, c'est McCartney ; I'm The Greatest, c'est Lennon), et on y trouve, de plus, une foule impressionnante de guest-stars type Marc Bolan, The Band au quasi-complet, Harry Nilsson, Tom Scott, Jim Keltner... Avec en prime un livret de paroles illustré par Klaus Voormann (qui joue aussi sur le disque), Ringo est un monument de pop/rock à tendance un peu glam. L'année suivante, Ringo est déjà en partance avec Goodnight Vienna, album qui reprend la formule gagnante de Ringo, en moins percutant (toujours autant de stars - mais seulement Lennon pour les ex-Beatles, compositions compris), bien que le résultat reste des plus honnêtes, sympathiques et recommandé. Un excellent mais court - 31 minutes - best-of (Blast From Your Past) sort en 1975, ça sera le dernier disque sorti sur le label Apple par ailleurs (1975 : fin du label). La suite, sur Polydor, sera lamentable, Ringo, avec Ringo's Rotogravure (1976), reprenant encore une fois la formule de Ringo, mais ça ne passe plus du tout, c'est affligeant. En 1977, changement de style, Ringo s'essaie à la disco/pop/soul avec Ringo The 4th (en réalité, son sixième album, mais son quatrième de pop/rock), qui contient deux-trois trucs sympas (Drowning In The Sea Of Love), mais est dans l'ensemble à fuir en courant comme si on avait une meute de loups enragés et affamés à nos trousses. Encore un an plus tard, en 1978 donc, Ringo, qui commence sérieusement àêtre atteint d'alcoolisme (il mettra une dizaine d'années à sortir de ce fléau, qu'il partagera avec sa future femme l'actrice Barbara Bach, épousée au début des années 80, ils sont toujours ensemble il me semble, mais je m'égare), publie son nouvel album, un disque qui sera un tel bide que son contrat avec sa maison de disques sera interrompu, descente aux enfers, et il faudra attendre 1981 pour un nouvel album. Ce disque de 1978, dont j'ai commencéà parler tout en haut de l'article pour dire à quel point il est raté, c'est Bad Boy.

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Affiche promotionnelle d'époque

Troisième paragraphe (et dernier, autant vous prévenir) et je n'ai toujours pas commencéà vraiment parler de Bad Boy. Mais rassurez-vous, il n'y à pas grand chose à en dire, de toute façon, alors autant jouer un peu le fainéant sur le coup. L'album, 35 minutes pour 10 titres, sous sa pochette montrant la main baguée de Ringo tenant un drink (imagerie prémonitoire, de manière lugubre, vu ce qui attend Ringo ensuite, l'alcoolisme), est en effet des plus redoutables dans la catégorie des ratages. Rien à sauver, rien. En même temps, comment faire du bon boulot quand on tourne ainsi en rond, livrant reprise sur reprise (sur les 10 titres de l'album, 7 sont des reprises, Ringo a même repris A Mouse Like Me, qu'il avait chanté en 1977 sur Scouse The Mouse, un disque de conte musical pour enfants, et qui, ici, s'appelle A Man Like Me (soit dit en passant, le vrai titre de la chanson, je crois). Et sur les 3 chansons restantes, seules 2 sont signées de sa main (en collaboration avec le producteur de l'album, son vieux pote Vini Poncia). Ce qui me fait marrer, ici, c'est le cynisme (involontaire, qui plus est) de l'affiche promotionnelle, ci-dessus : When he's good, he's very, very good. But when he's bad, he's amazing ("quand il est bon, il l'est vraiment, vraiment. Mais quand il est mauvais, il est incroyable."). Mauvais, il l'est vraiment ici, aucun doute à ce sujet. Ce n'était pas vraiment que ce le slogan de l'affiche voulait dire, c'était un jeu de mots avec le titre de l'album (aussi celui d'une des chansons, une reprise d'une chanson de 1957, pas le Bad Boy de Larry Williams que les Beatles avaient repris en 1966, mais une autre chanson), mais c'est un jeu de mots malheureux, car mauvais, l'album et Ringo le sont vraiment ici. Que retenir de ce disque ? Deux choses : la production de Poncia n'est pas honteuse ; et Ringo se laisse trop aller à la médiocrité, la fainéantise, la facilité. Aucune prise de risques. Les seules prises de risques qu'il a pris sont sur ses deux premiers albums, car il fallait oser faire un disques de reprises de vieilleries, puis un disque de country ! Non, vraiment, Bad Boy n'est vraiment pas recommandé, pas bon du tout, rien à sauver, la première chanson, Who Needs A Heart (une des deux signées Ringo/Poncia, l'autre est Old Time Relovin'), peut faire illusion, mais vite fait. A oublier. Aucun clip plus bas, ce n'est pas que je n'en ai pas trouvé, mais l'album ne le mérite pas.

FACE A

Who Needs A Heart

Bad Boy

Lipstick Traces (On A Cigarette)

Heart On My Sleeve

Where Did Our Love Go

FACE B

Hard Times

Tonight

Monkey See - Monkey Do

Old Time Relovin'

A Man Like Me


Ma collection de vinyles

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20150508_180700

Voici, tout simplement, ma collection d'albums en vinyles. Une liste faite par ordre alphabétique des groupes/artistes et par ordre chronologique de parution des albums dans les discographies de ces divers groupes ! A chaque fois que cela sera nécéssaire, j'ajouterai des précisions sur tel ou tel album, et je tiendrai la liste à jour, la republiant à l'occasion ! La photo ci-dessus est une photo perso représentant une infime partie de ma collection, mais certains de mes albums de chevet, par ailleurs !

P.S. : concernant les 45-tours, le visuel sur l'article est celui de l'édition que je possède, les 45-tours ayant toujours eu droit à je ne sais combien de visuels différents, selon les pays de parution où les différentes rééditions...

Phil-Manzanera--801-801-Live-285619801 : 801 Live (1976) : un album assez rare, un live du très éphémère groupe fondé par Brian Eno et Phil Manzanera ! Bien meilleur que sa pochette !

1977 LET THERE BE ROCKAC/DC : Let There Be Rock (1977) : avec Crabsody In Blue, morceau n'ayant jamais été mis en CD.

1978 IF YOU WANT BLOODAC/DC : If You Want Blood...You've Got It (1978).

1980 BACK IN BLACKAC/DC : Back In Black (1980).

1980 THE TURNThe Alan Parsons Project : The Turn Of A Friendly Card (1980).

1982 EYE IN THE SKYThe Alan Parsons Project : Eye In The Sky (1982).

a-killer1Alice Cooper : Killer (1971) : réédition, état neuf (le calendrier 1972 avec Alice Cooper pendu ne fut pas reproduit, hélas, dedans).

220px-72_schools_outAlice Cooper : School's Out (1972) : pochette ouvrante en pop-up en forme de pupitre d'écolier.

2800319The Allman Brothers Band : At Fillmore East (1971).

76170500_pAmon Düül II : Yeti (1970). Double album, état neuf (réédition avec notes de réédition dans la pochette intérieure).

42238593_pAphrodite's Child : 666 (1972).

91089097_oArcade Fire : Reflektor (2013) : à noter que l'ordre de certains morceaux, sur le premier disque, est différent de celui du premier CD, We Exist ouvrant la seconde face.

Badfinger-Magic-Christian-M-449295Badfinger : Magic Christian Music (1970).

51vLCh69l-LBadfinger : Ass (1973).

1983 LOIN DES YEUX DE L'OCCIDENTDaniel Balavoine : Loin Des Yeux De L'Occident (1983).

61364023_pThe Band : The Last Waltz (1978) : triple vinyle, avec un livret.

1981 TURN OF THE TIDEBarclay James Harvest : Turn Of The Tide (1981).

76050155_pSyd Barrett : The Madcap Laughs (1969). Etat neuf, réédition.

Syd-Barrett-Barrett-501x500Syd Barrett : Barrett (1970) : état neuf, réédition.

1976 KING KONG OSTJohn Barry : 'King Kong' Soundtrack (1976) : sans le poster.

49364901_pAlain Bashung : Roulette Russe (1979) : second pressage, de 1980, avec Gaby Oh Gaby et Elle S'Fait Rougir Toute Seuleà la place de deux autres titres (Milliards De Nuits Dans Le Frigo et Les Petits Enfants).

1982 PLAY BLESSURESAlain Bashung : Play Blessures (1982) : état neuf.

46698021_pAlain Bashung : Figure Imposée (1983) : état neuf, avec le tracklisting d'origine (pour le CD, deux titres furent virés et remplacés par d'autres)

1985 LT85Alain Bashung : Live Tour 85 (1985) : état neuf.

Passe_le_Rio_GrandeAlain Bashung : Passé Le Rio Grande... (1986).

0004228392462_600Alain Bashung : Novice (1989) : état neuf, teintes nettement plus pâles pour le contraste visage/noir.

PleasePleaseMeThe Beatles : Please Please Me (1963) : réédition, état neuf.

44519906_pThe Beatles : With The Beatles (1963) : réédition, état neuf.

20150317131243!HardDayUKThe Beatles : A Hard Day's Night (1964) : réédition de 1977.

MI0003685074The Beatles : Something New  (1964) : album américain (édition européenne Odéon).

220px-BeatlesLongTallSallyEPThe Beatles : Long Tall Sally (1964) : EP 4-titres.

44564713_pThe Beatles : Beatles For Sale (1964) : réédition état neuf (stéréo contrairement au visuel qui dit 'mono').

81Kuck-UdoL__SL1400_The Beatles : Beatles' 65 (1964) : album américain (édition européenne Odéon).

imagesCAS8LD13The Beatles : I Feel Fine/Any Time At All/She's A Woman/I'll Be Back (1964) : EP 4 titres.

original_447The Beatles : Help ! (1965).

120818110141367510220775The Beatles : Ticket To Ride/I Don't Want To Spoil The Party/Baby's In Black/Yes It Is (1965) : EP 4 titres.

1965The Beatles : Help!/Mr. Moonlight/I'm Down/I'll Follow The Sun (1965) : EP 4 titres.

original_450The Beatles : Rubber Soul (1965).

The-Beatles-Michelle---Red-La-59530The Beatles : Michelle/Run For Your Life/Drive My Car/Girl (1966) : EP 4 titres.

801The Beatles : Revolver (1966) : réédition, état neuf.

114689713The Beatles : Yellow Submarine/For No One/Eleanor Rigby/Good Day Sunshine (1966) : EP 4-titres.

115267593The Beatles : Paperback Writer/Rain/The Word/Nowhere Man (1966) : EP 4 titres.

1233650The Beatles : A Collection Of Beatles Oldies...But Goldies ! (1966) : une des premières compilations officielles du groupe.

1967The Beatles : Strawberry Fields Forever/And Your Bird Can Sing/Penny Lane/I'm Only Sleeping (1967) : EP 4 titres.

1967 SGTThe Beatles : Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967) : réédition Apple de 1974, sans les cut-outs et la fin cachée de A Day In The Life.

1967 MMT EPThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : le double-EP britannique original de 6 titres, édition originale de 1967. Sans doute le joyau de ma collection, personnellement !

TheBeatlesMagicalMysteryTouralbumcoverThe Beatles : Magical Mystery Tour (1967) : la version LP américaine, bref, l'album, quoi ! En réédition, état neuf, avec, évidemment, le livret, glissé dans la pochette au lieu d'être agrafé au centre de la gatefold.

sans-titreThe Beatles : All You Need Is Love/Baby You're A Rich Man (1967) : 45-tours.

114297625The Beatles : Hello Goodbye/I Am The Walrus (1967) : 45-tours.

1715785The Beatles : Beatles' Greatest (1967) : édition Odéon (Pays-Bas).

115175119The Beatles : Lady Madonna/The Inner Light (1968) : 45-tours.

the-beatles-hey-jude-revolution-45-tours-853828213_MLThe Beatles : Hey Jude/Revolution (1968) : 45-tours.

1968 THE BEATLES DOUBLE BLANCThe Beatles : The Beatles (1968) : réédition de 1978, je n'ai pas les quatre photos individuelles dans la pochette, mais bien le poster.

Ob_la_di_Ob_la_da_single_coverThe Beatles : Ob-La-Di, Ob-La-Da/While My Guitar Gently Weeps (1968) : 45-tours.

TheBeatles-YellowSubmarinealbumcoverThe Beatles : Yellow Submarine (1969) : réédition, état neuf.

beatles-dont-let-me-downThe Beatles : Get Back/Don't Let Me Down (1969) : 45-tours.

114974101The Beatles : The Ballad Of John & Yoko/Old Brown Shoe (1969) : 45-tours.

1969 ABBEY ROADThe Beatles : Abbey Road (1969) : pas de titre sur la tranche.

114804364The Beatles : Something/Come Together (1969) : 45-tours.

100110722The Beatles : The Beatles Again (1970) : renomméHey Jude désormais.

beatles_letitbe-660x660The Beatles : Let It Be (1970).

sans-titreThe Beatles : Let It Be/You Know My Name (Look Up The Number) (1970) : 45-tours.

The-Beatles-The-Long-And-Wind-146696The Beatles : The Long And Winding Road/For You Blue (1970) : 45-tours.

1972The Beatles : All Together Now/Hey Bulldog (1972) : 45-tours.

1973 ROUGEThe Beatles : 1962/1966 (1973).

1973 ROUGE BLEUThe Beatles : 1967/1970 (1973).

BeatlesRockNRollMusicalbumcoverThe Beatles : Rock'n'Roll Music (1976) : double compilation officielle d'époque jamais éditée en CD, proposant les morceaux les plus rock (reprises et originaux) des Beatles.

TheBeatlesLoveSongsalbumcoverThe Beatles : Love Songs (1977) : double compilation (de seulement 59 minutes !) jamais éditée en CD.

beck-ola_expanded_import-beck_jeff-16794895-frntThe Jeff Beck Group : Beck-Ola (1969) : réédition 1973, effet de fade-upà la fin de Rice Pudding.

74933849_pBig Brother & The Holding Company : Cheap Thrills (1968). Etat neuf.

the-black-angelsThe Black Angels : Clear Lake Forest (2014) : EP d'environ 27 minutes, format 33-tours et écoutable à la vitesse 45-tours. Le vinyle est blanc opaque, quasiment transparent, c'est le seul que j'ai de la sorte !

16cd7cc3a310c4501c8c783bd505630528262d8dThe Black Keys : El Camino (2011) : le vinyle contient aussi la version CD de l'album !

96116555The Black Keys : Turn Blue (2014) : le vinyle contient aussi la version CD de l'album !

1970 PARANOIDBlack Sabbath : Paranoid (1970).

498Black Sabbath : Sabotage (1975) : édition espagnole de 1981, quasiment à l'état neuf.

black-sabbath-1982-live-evilBlack Sabbath : Live Evil (1982).

23785462-origpic-2cb6cb_jpg_0_0_100_100_300_294_85Mike Bloomfield & Al Kooper : The Live Adventures Of Mike Bloomfield & Al Kooper (1969).

cover_5342161332010Blue Öyster Cult : Blue Öyster Cult (1972).

42294866_pBlue Öyster Cult : Tyranny And Mutation (1973).

42329929_pBlue Öyster Cult : Secret Treaties (1974).

Blue_Oyster_Cult-On_Your_Feet_Or_On_Your_Knees-FrontalBlue Öyster Cult : On Your Feet Or On Your Knees (1975).

51J-AJzp8HLBlue Öyster Cult : Agents Of Fortune (1976) : réédition, état neuf.

cover_1555161332010Blue Öyster Cult : Spectres (1977).

BOC_Some_enchanted_eveningsBlue Öyster Cult : Some Enchanted Evening (1978).

mirrorsBlue Öyster Cult : Mirrors (1979).

BOC_CultErecBlue Öyster Cult : Cultösaurus Erectus (1980).

blue-oyster-cult-fire-of-unknown-origin-20111024030832Blue Öyster Cult : Fire Of Unknown Origin (1981).

frontBlue Öyster Cult : Extraterrestrial Live (1982).

3685152Blue Öyster Cult : The Revölution By Night (1983).

501392977402Blue Öyster Cult : Club Ninja (1987).

1971 HUNKY DORYDavid Bowie : Hunky Dory (1971) : édition française avec bordures noires, absence du titre de l'album sur la tranche, et les titres Oh ! You Pretty Things et Eight Line Poem réunis en un seul bloc, ainsi que Fill Your Heart et Andy Warhol, sur les faces.

1972 THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST AND THE SPIDERS FROM MARSDavid Bowie : The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972) : réédition de 1983 : présence d'un code-barres, du titre sur la tranche supérieure...

1973 PIN UPSDavid Bowie : Pin Ups (1973) : édition française, les crédits sont écrits en noir au lieu d'être en rose/rouge sur le verso de pochette.

42921288_pDavid Bowie : Diamond Dogs (1974).

1358170David Bowie : Rebel Rebel/Queen Bitch (1974) : 45-tours.

1974 DAVID LIVEDavid Bowie : David Live (1974) : édition française avec un macaron 'bis/spécial 2 disques' imprimé en haut à droite, assez moche...

david-bowie-young-americans-2917593David Bowie : Young Americans (1975).

sans-titreDavid Bowie : Station To Station (1976).

1978 STAGEDavid Bowie : Stage (1978).

1979 LODGERDavid Bowie : Lodger (1979).

1980 SCARY MONSTERSDavid Bowie : Scary Monsters (& Super Creeps) (1980).

96144276David Bowie : Ziggy Stardust & The Spiders From Mars (1983) : concert de 1973.

1983 LET'S DANCEDavid Bowie : Let's Dance (1983).

511FtQoLsVLDavid Bowie : Heathen (2002) : état neuf.

gb9Georges Brassens : N°9 (Les Trompettes De La Renommée) (1962) : 33-tours au format 20-cm.

Brassens-Georges-N-9-Suplique-Pour-Etre-Enterre-Sur-La-Plage-De-Sete-33-Tours-303300242_MLGeorges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : 33-tours original à pochette blanche et mention "TNP".

69721880Georges Brassens : Supplique Pour Être Enterré A La Plage De Sète (1966) : réédition Brassens N°9. En état épouvantable, mais pas grave, l'autre exemplaire que j'ai (juste au-dessus) est, lui, en excellent état !

mnu5L4VDb8nl171g47NwAgAGeorges Brassens : Fernande (1972).

Brel en Public Olympia 1964_10_16 front coverJacques Brel : Olympia 64 (1964). 33-tours au format 20-cm, 8 titres.

1966 CES GENS-LAJacques Brel : Ces Gens-Là (1966) : réédition de 1978, numérotée 7 (pochette identique sauf le lettrage, avec les paroles dans l'intérieur).

1967 BREL 67Jacques Brel : Brel 67 (1967) : pochette ouvrante avec rabat.

1968 J'ARRIVEJacques Brel : J'Arrive (1968) : pochette ouvrante avec rabat.

1977 LES MARQUISESJacques Brel : Les Marquises (1977).

1970 SEX MACHINEJames Brown : Sex Machine (1970) : état neuf. Pas de séparation de titres sur les sillons des faces.

running-on-empty-jackson-browneJackson Browne : Running On Empty (1977).

1969 BLUE AFTERNOONTim Buckley : Blue Afternoon (1969) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album jamais sorti en CD.

1970 STARSAILORTim Buckley : Starsailor (1970) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards. Album pour ainsi dire jamais sorti en CD.

5099902930152_600Kate Bush : Hounds Of Love (1985).

1977 LES MURSFrancis Cabrel : Les Murs De Poussière (1977) : pochette ouvrante, les 'cases' de la fenêtre de la pochette sont découpées (à la Physical Graffiti !). Une photo d'île paradisiaque à l'intérieur.

1979 LES CHEMINSFrancis Cabrel : Les Chemins De Traverse (1979).

1985 PHOTOSFrancis Cabrel : Photos De Voyages (1985).

1989 SARBACANEFrancis Cabrel : Sarbacane (1989).

68679668_pCanned Heat : Boogie With Canned Heat (1968).

67052088Chicago : Chicago Transit Authority/Chicago I (1969).

49434960Chicago : Chicago II (1970) : double album.

ChicagoIIIChicago : Chicago III (1971) : double album.

77318794_pChicago : Chicago IV - At Carnegie Hall (1971) : coffret rigide de 4 disques avec dépliant (mais, hélas, que le poster du Carnegie Hall, et pas les deux du groupe, ni le livret photos), un des gros, gros fleurons de ma collection avec l'EP Magical Mystery Tour des Beatles et Lotus de Santana ! Je ne le vendrai que le lendemain de ma mort, et uniquement si je suis toujours vivant à ce moment-là, bien entendu. Bref, never.

1976 CHICAGO XChicago : Chicago X (1976).

0731453182721Eric Clapton : Just One Night (1980).

75428814_pGene Clark : No Other (1974) : état neuf, réédition 2012. Avec l'insert des paroles et un joli et petit poster représentant Gene debout devant une arche de pierre portant son nom (lequel a étéévidemment rajouté sur la photo), on distingue un détail de ce poster au dos de pochette, d'ailleurs.

1979 LONDON CALLINGThe Clash : London Calling (1979) : double album, état neuf.

1980 SANDINISTA !The Clash : Sandinista ! (1980) : triple album. Je n'ai hélas pas le livret des paroles...

72806235_pJulien Clerc : N°7 (1975).

1977 ENREGISTREMENT PUBLICJulien Clerc : Enregistrement Public (1977) : triple album, pochette en triptyque.

1971 SONGS OF LOVE AND HATELeonard Cohen : Songs Of Love And Hate (1971).

43352181_pPhil Collins : Face Value (1981).

1982 HELLO I MUST BE GOINGPhil Collins : Hello, I Must Be Going ! (1982).

1985 NO JACKET REQUIREDPhil Collins : No Jacket Required (1985).

1965 A LOVE SUPREMEJohn Coltrane : A Love Supreme (1965) : état neuf.

copperhead-copperhead(2)Copperhead : Copperhead (1973) : rarissime !

FrontCream : Wheels Of Fire (1968) : double album, état neuf.

51495420_pCreedence Clearwater Revival : Cosmo's Factory (1970) : édition française.

image_-if-i-could-only-remember-my-name_-david-crosbyDavid Crosby : If I Could Only Remember My Name (1971).

1977 CSNCrosby, Stills & Nash : CSN (1977).

51E2Temq40L__SY300_Crosby, Stills & Nash : Daylight Again (1982).

il_570xN_207132859Crosby, Stills, Nash & Young : 4 Way Street (1971).

1979 CHRISTOPHER CROSSChristopher Cross : Christopher Cross (1979).

1982 PORNOGRAPHYThe Cure : Pornography (1982).

1988 POUR NOS VIES MARTIENNESEtienne Daho : Pour Nos Vies Martiennes (1988).

41rX7-oPfFLRoger Daltrey : Ride A Rock Horse (1975).

1959 KIND OF BLUEMiles Davis : Kind Of Blue (1959) : réédition, état neuf.

514HOVgwgxLMiles Davis : Sketches Of Spain (1960) : réédition, état neuf.

1970 BITCHES BREWMiles Davis : Bitches Brew (1970) : état neuf, partie intégrante du coffret 40th Anniversary.

GET-UP-WITH-IT-300x300Miles Davis : Get Up With It (1974). Double album.

1969 CONCERTODeep Purple : Concerto For Group And Orchestra (1969).

1970 IN ROCKDeep Purple : In Rock (1970).

1972 MACHINE HEADDeep Purple : Machine Head (1972) : sans l'insert des paroles.

43959013_pDeep Purple : Made In Japan (1972).

41NH8GCCFTLDeep Purple : Who Do We Think We Are (1973).

1974 BURNDeep Purple : Burn (1974).

1974 STORMBRINGERDeep Purple : Stormbringer (1974).

220px-DeepPurpleComeTasteDeep Purple : Come Taste The Band (1975).

Layla%20&%20Other%20Assorted%20Love%20Songs-thumb-250x250-67226Derek & The Dominoes : Layla And Other Assorted Love Songs (1970).

DEVO - Are We Not Man -Devo : Q : Are We Not Men ? A : We Are Devo ! (1978).

1978 DIRE STRAITSDire Straits : Dire Straits (1978).

1979 COMMUNIQUEDire Straits : Communiqué (1979).

1980 MAKING MOVIESDire Straits : Making Movies (1980).

1982 LOVE OVER GOLDDire Straits : Love Over Gold (1982).

Dire-Straits-Twisting-By-The-P-47051Dire Straits : Extended DancE Play (983) : édition européenne 3-titres (j'aurais préféré l'américaine, qui en contient 4, mais bon), format et vitesse 45-tours, ouverture vers le haut

1984 ALCHEMYDire Straits : Alchemy (1984)

1985 BROTHERS IN ARMSDire Straits : Brothers In Arms (1985) : versions raccourcies pour certaines chansons.

1989 MONEY FOR NOTHINGDire Straits : Money For Nothing (1989) : compilation. Sans Telegraph Road (version live) qui est présente sur la version CD.

1991 ON EVERY STREETDire Straits : On Every Street (1991).

barry_lyndonDivers :'Barry Lyndon' Soundtrack (1975).

1969 PAINT YOUR WAGON OSTDivers : 'Paint Your Wagon' Soundtrack (1969).

1970 ZABRISKIE POINT OSTDivers :'Zabriskie Point' Soundtrack (1970).

folderkb1Divers : 'The Omen' Soundtrack (1976).

1971 ORANGE MECANIQUE OSTDivers : 'A Clockwork Orange' Soundtrack (1971).

1973 AMERICAN GRAFFITIDivers : 41 Songs From The Original Soundtrack Of 'American Graffiti' (1973) : double album. Edition française avec un vilain macaron '41 chansons originales' directement imprimé sur la pochette !

1977 SNF OSTDivers :'Saturday Night Fever' Soundtrack (1977).

68680291_pDivers : Woodstock : Music From The Original Soundtrack And More (1970) : triple vinyle. Les morceaux ayant été utilisés dans le long film de Michael Wadleigh, sorti en même temps que l'album. Les grands moments du fameux festival !

68762064_pDivers : Woodstock Two (1971) : double vinyle. Compilation de morceaux issus du même festival, mais n'ayant pas été utilisés pour la première compilation et le film de 1970.

1973 THE CAPTAIN AND METhe Doobie Brothers : The Captain And Me (1973).

1974 WHAT WERE ONCE VICES ARE NOW HABITSThe Doobie Brothers : What Were Once Vices Are Now Habits (1974) : sans le poster.

nick-drake-pink-moonNick Drake : Pink Moon (1972) : réédition, état neuf.

1980 GUERRE ET PETSJacques Dutronc : Guerre Et Pets (1980) : avec l'insert des paroles. Jamais sorti en CD.

42761947_pBob Dylan : Blonde On Blonde (1966) : réédition, état neuf.

51Q6HJ+NE0L__SS280Bob Dylan : Self Portrait (1970).

1973 PAT GARRETT OSTBob Dylan :'Pat Garrett & Billy The Kid' Soundtrack (1973).

101448594Bob Dylan : Dylan (1973).

1975 DESIREBob Dylan : Desire (1975) : avec l'insert des paroles.

1775536Bob Dylan : Hard Rain (1976) : réédition, état neuf.

220px-Bob_Dylan_-_Street-LegalBob Dylan : Street-Legal (1978).

1978 AT BUDOKANBob Dylan : At Budokan (1978) : avec un livret contenant des photos et les paroles (y compris en japonais).

2227764Bob Dylan : Good As I Been To You (1993) : état neuf, réédition.

101424429Bob Dylan & The Band : Planet Waves (1974).

Bob Dylan & The Band - Before The Flood - FrontBob Dylan & The Band : Before The Flood (1974).

1975 BASEMENT TAPESBob Dylan & The Band : The Basement Tapes (1975).

1976 HOTEL CALIFORNIAEagles : Hotel California (1976) : sans le poster.

1956 AT NEWPORTDuke Ellington : At Newport Jazz Festival (1956) : état neuf.

115291451Emerson, Lake & Palmer : Tarkus (1971) : état neuf, réédition 2012 avec un second disque contenant une version remixée de l'album.

51AOtRoQuyLEmerson, Lake & Palmer : Pictures At An Exhibition (1971) : état neuf, réédition.

62515652_pEmerson, Lake & Palmer : Trilogy (1972) : état neuf, réédition.

Brain Salad SurgeryEmerson, Lake & Palmer : Brain Salad Surgery (1973) : avec la pochette ouvrante en vertical (cachant la photo intérieure sous le crâne), plus le poster.

WELCOM~1Emerson, Lake & Palmer : Welcome Back My Friends To The Show That Never Ends...Ladies And Gentlemen, Emerson, Lake & Palmer (1974). Triple album live, avec les rabats en forme de lettres E, L et P.

MI0001665112Emerson, Lake & Palmer : Works, Vol. 1 (1977).

CS442842-01A-MEDMarianne Faithfull : Dangerous Acquaintances (1981).

la_solitude_ferreLéo Ferré : La Solitude (1971).

92548407Nino Ferrer : Nino And Radiah (1974).

1960 MACK THE KNIFEElla Fitzgerald : Ella In Berlin - Mack The Knife (1960) : état neuf.

a26863b0fb1534aa3c6b7b5b22079b58a01bedb0Fleetwood Mac : Bare Trees (1972).

1211467Fleetwood Mac : Heroes Are Hard To Find (1974).

1977 RUMOURSFleetwood Mac : Rumours (1977).

1979 TUSKFleetwood Mac : Tusk (1979).

1980 FM LIVEFleetwood Mac : Live (1980).

1981 4Foreigner : 4 (1981).

1969 OUTRAGEOUSKim Fowley : Outrageous (1969) : réédition 2010, album rarissime mis à part ça !

42988083_pPeter Frampton : Frampton Comes Alive ! (1976).

49838471_pRobert Fripp & Brian Eno : (No Pussyfooting) (1973) : état neuf, réédition.

1977 PG 1Peter Gabriel : Peter Gabriel I/Car (1977).

1978 PG2Peter Gabriel : Peter Gabriel II/Scratch (1978).

1982 PG4Peter Gabriel : Peter Gabriel IV/Security (1982).

1983 PLAYS LIVEPeter Gabriel : Plays Live (1983).

1986 SOPeter Gabriel : So (1986) : version vinyle, donc sans This Is The Picture (Excellent Birds).

1979 AUX ARMES ETCSerge Gainsbourg : Aux Armes Et Cetera (1979).

38754Rory Gallagher : Irish Tour '74 (1974) : l'édition d'époque, avec Just A Little Bit (morceau final qui fut viré des éditions CD, pour je ne sais quelle raison).

75587080_pMarvin Gaye : What's Going On (1971).

1970 TRESPASSGenesis : Trespass (1970).

1971 NURSERY CRYMEGenesis : Nursery Cryme (1971) : réédition datant des années 80 (code-barres sur la pochette).

1972 FOXTROTGenesis : Foxtrot (1972).

71ubV0FoojL__SL1207_Genesis : Genesis Live (1973).

1973 SELLINGGenesis : Selling England By The Pound (1973).

42988493_pGenesis : The Lamb Lies Down On Broadway (1974) : pressage anglais d'époque. Macarons de face avec détail des morceaux du disque sur chaque face A et une photo de l'artwork sur chaque face B (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire).

1976 A TRICK OF THE TAILGenesis : A Trick Of The Tail (1976) : avec un insert proposant les paroles en français et un grain de papier de pochette très 'vinyle'.

1977 WIND & WUTHERINGGenesis : Wind & Wuthering (1977) : avec un insert proposant les paroles en français.

Genesis-Spot-The-Pigeon--36773Genesis : Spot The Pigeon : EP 3 titres, format 33-tours, vitesse 45-tours

1978 AND THEN THERE WERE THREEGenesis : ...And Then There Were Three... (1978).

220px-Duke_GenesisalbumGenesis : Duke (1980).

1981 ABACABGenesis : Abacab (1981) : avec des teintes de couleurs différentes sur la pochette (plus fluo).

1983 GENESISGenesis : Genesis (1983).

1986 INVISIBLE TOUCHGenesis : Invisible Touch (1986).

2756193Goddess Of Fortune : Goddess Of Fortune (1973) : album de musique raga (hindoue) produit par George Harrison.

1984_album_positif_300Jean-Jacques Goldman : Positif (1984).

114762371Jean-Jacques Goldman : Non Homologué (1985).

41NJLjQVWRLJean-Jacques Goldman : En Public (1986) : double live.

1987 ENTRE GRIS CLAIR ET GRIS FONCEJean-Jacques Goldman : Entre Gris Clair Et Gris Foncé (1987).

thumbnailJean-Jacques Goldman : Traces (1989) : double live avec une pochette épaisse s'ouvrant par le centre, en quatre volets (comme sur le visuel ci-contre).

2008 CHINESE DEMOCRACYGuns'n'Roses : Chinese Democracy : état neuf.

1975 VOYAGE OF THE ACOLYTESteve Hackett : Voyage Of The Acolyte (1975) : réédition datant des années 80 : il y à un code-barres sur la pochette...

1968 REVE ET AMOURJohnny Hallyday : Rêve Et Amour (1968) : état neuf.

1969 RIVIERE OUVRE TON LITJohnny Hallyday : Rivière...Ouvre Ton Lit (1969) : état neuf. Pochette ouvrante avec rabat.

1970 VIEJohnny Hallyday : Vie (1970) : pochette ouvrante avec rabat.

aHR0cHM6Ly9pLnNjZG4uY28vaW1hZ2UvNjhhNThhNGQ5ZTQ3MDAwM2U2MTIzYWQ2Mzc4NTQ3M2FhNWMzZjc3Ng==Johnny Hallyday : Live Au Palais Des Sports 1971 (1971) : double live (pochette avec rabats).

1975 LA TERRE PROMISEJohnny Hallyday : La Terre Promise (1975).

1976 HAMLETJohnny Hallyday : Hamlet (1976) : avec le poster.

115937167Johnny Hallyday : Rock'n'Roll Attitude (1985).

johnny-hallyday-gang-album-vinyleJohnny Hallyday : Gang (1986).

97527629Peter Hammill : The Silent Corner And The Empty Stage (1974) : pressage anglais original (mon édition n'a pas le feuillet des paroles reproduit dans le livret CD).

75319644_pGeorge Harrison : All Things Must Pass (1970) : Triple album, édition originale britannique de 1970. Un des joyaux de ma collection avec le suivant de la liste. Les paroles sont sur les sous-pochettes. Je n'ai pas le poster. Pas grave.

GH 1George Harrison : My Sweet Lord/Isn't It A Pity (1970) : 45-tours (réédition 1982 de la collection "Dance For Ever").

GH 2George Harrison : Bangla Desh/Deep Blue (1971) : 45-tours.

the-concert-for-bangladesh-522f443c983feGeorge Harrison (& Friends) : The Concert For Bangla Desh (1971). Triple album dans coffret, avec livret épais de photos.

LITMW_album_cover_(clean)George Harrison : Living In The Material World (1973), avec le double insert des paroles.

GH 3George Harrison : Give Me Love (Give Me Peace On Earth)/Miss O'Dell (1973) : 45-tours.

george-harrison-dark-horse-1974George Harrison : Dark Horse (1974) : édition originale anglaise (l'album ayant étéédité aussi avec un autre visuel, celui du verso), avec l'insert des paroles.

64601ddddGeorge Harrison : Ding Dong, Ding Dong/I Don't Care Anymore (1974) : 45-tours.

George-Harrison-Extra-Texture---S-67791George Harrison : Extra-Texture (Read All About It) (1975) : pochette en découpage (les lettres).

GH 4George Harrison : You/World Of Stone (1975) : 45-tours (le visuel est le recto, aussi présent dans l'album 33-tours ; au verso, on a les crédits de la chanson de face A, avec un design similaire, sans le découpage, à celui de l'album Extra-Texture (Read All About It) de la même année).

83614609_pGeorge Harrison : Thirty-Three & 1/3 (1976) : avec l'insert des paroles.

george_harrison-this_song_sGeorge Harrison : This Song/Learning How To Love You (1976) : 45-tours.

imagesGeorge Harrison : Crackerbox Palace/True Love (1977) : 45-tours.

GHCoverGeorge Harrison : George Harrison (1979).

harrison%20george17366George Harrison : Blow Away/Love Comes To Everyone (1979) : 45-tours.

8f22225b9da04bb4619ff010_LGeorge Harrison : Somewhere In England (1981).

17807aGeorge Harrison : All Those Years Ago/Writing's On The Wall (1981) : 45-tours.

83855792_pGeorge Harrison : Gone Troppo (1982). L'album est mauvais, OK, mais disons que c'était juste pour compléter une collection...

CloudNineCoverGeorge Harrison : Cloud Nine (1987).

GH 5George Harrison : This Is Love/Breath Away From Heaven (1988) : 45-tours.

74938796_pThe Jimi Hendrix Experience : Electric Ladyland (1968) : état neuf, avec un livret similaire à celui de la réédition CD la plus courante.

BBHJacques Higelin : BBH 75 (1974). 

62556367_pJacques Higelin : Irradié (1975).

1976 ALERTEZ LES BEBES !Jacques Higelin : Alertez Les Bébés ! (1976).

62647994_pJacques Higelin : No Man's Land (1978).

1979 CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDEJacques Higelin : Champagne Pour Tout Le Monde... (1979) : l'insert contient les paroles de l'album, mais aussi de ...Caviar Pour Les Autres.

61326668_pJacques Higelin : ...Caviar Pour Les Autres (1979).

Jacques%20HIGELIN%20mogadorJacques Higelin : Hold Tight - A Mogador (1981) : triple live.

115274467Jacques Higelin : Higelin '82 (1982) : un 33-tours et un maxi-45-tours.

73190843Jacques Higelin : Au Casino De Paris (1983) : introuvable en CD.

73190808Jacques Higelin : A Bercy (1986) : triple album. N'existe plus en CD, je crois...

1969 THE HOWLIN' WOLF ALBUMHowlin' Wolf : The Howlin' Wolf Album (1969) : état neuf, avec poster reproduisant la pochette.

1219616Iron Maiden : Women In Uniform/Invasion (1981) : 45-tours, état neuf (réédition 2014).

iron-maiden-1985-live-after-deathIron Maiden : Live After Death (1985) : réédition 2014, état neuf, avec livret interne.

1979 OFF THE WALLMichael Jackson : Off The Wall (1979).

1982 THRILLERMichael Jackson : Thriller (1982).

1976 OXYGENEJean-Michel Jarre : Oxygène (1976) : réédition.

1978 EQUINOXEJean-Michel Jarre : Equinoxe (1978).

album-les-concerts-en-chineJean-Michel Jarre : Les Concerts En Chine (1982).

1986 RVJean-Michel Jarre : Rendez-Vous (1986).

1969 ELTON JOHNElton John : Elton John (1969).

76053898_pElton John : Honky Château (1972).

MUDD165Elton John : Don't Shoot Me, I'm Only The Piano Player (1973). Sans le livret des paroles/photos.

1973 GOODBYE YBRElton John : Goodbye Yellow Brick Road (1973) : pochette en triptyque.

1975 CAPTAIN FANTASTIC & BDCElton John : Captain Fantastic & The Brown-Dirt Cowboy (1975) : avec les deux livrets, un pour les paroles, et un de scrapbook.

1976 BLUE MOVESElton John : Blue Moves (1976).

Elton_John_-_Here_And_There_-_FrontElton John : Here And There (1976).

elton_john-a_single_man(the_rocket_record_company)2Elton John : A Single Man (1978).

53906435_pMichel Jonasz : La Nouvelle Vie (1981).

74839528_pMichel Jonasz : Unis Vers L'Uni (1985).

Joy_Division_CloserJoy Division : Closer (1980).

cover_493961992009King Crimson : In The Court Of The Crimson King (1969). Etat neuf.

69787868_pKing Crimson : Lizard (1970) : pochette ouvrante, ouverture pour le disque dans l'intérieur de la pochette et non pas à l'extrémité comme c'est d'ordinaire le cas. Le côté recto de la pochette ouvrante est très fin (paroles à l'intérieur de la pochette). Edition allemande d'époque (EMI Stateside).

69810431_pKing Crimson : Islands (1971) : état neuf, réédition.

King_Crimson_-_EarthboundKing Crimson : Earthbound (1972).

69813048_pKing Crimson : Larks' Tongues In Aspic (1973).

69841151_pKing Crimson : Starless And Bible Black (1974).

King-Crimson-RedKing Crimson : Red (1974). Etat neuf.

cover_175581312006King Crimson : USA (1975).

1976 A YOUNG PERSON'S GUIDE TO KING CRIMSONKing Crimson : A Young Person's Guide To King Crimson (1976) : sans le livret de photos. Double compilation jamais éditée en CD, et donc rare.

kiss_alive1Kiss : Alive ! (1975).

1979 DYNASTYKiss : Dynasty (1979) : sans l'insert des paroles (s'il y en avait un, mais il me semble que oui).

1975 RADIOACTIVITYKraftwerk : Radio-Activity (1975).

74844371_pBernard Lavilliers : Le Stéphanois (1975).

115124917Bernard Lavilliers : Les Barbares (1976).

114248067Bernard Lavilliers : 15ème Round (1977).

75528915_pBernard Lavilliers : T'Es Vivant...? (1978) : double live.

1979 POUVOIRSBernard Lavilliers : Pouvoirs (1979) : avec l'insert des paroles de la suite La Peurde la face A.

73060025Bernard Lavilliers : O Gringo (1980). Double album (un 33-tours de 8 titres, et un maxi-45-tours avec les deux titres restants).

73502767_pBernard Lavilliers : Live Tour 80 (1980) : triple live.

74735358_pBernard Lavilliers : Nuit D'Amour (1981) : double album avec Night Bird et Les Barbares (81) sur un disque, et le reste sur l'autre.

1983 ETAT D'URGENCEBernard Lavilliers : Etat D'Urgence (1983).

74713931_pBernard Lavilliers : Tout Est Permis, Rien N'Est Possible (1984).

74672363_pBernard Lavilliers : Voleur De Feu (1986) : double vinyle (un 33-tours de 10 titres, et un maxi-45-tours de 2 titres).

1969 LED ZEPPELIN IILed Zeppelin : Led Zeppelin II (1969) : édition française estampillée 'supergroup' et 'volume 2' au lieu du vrai titre sur les macarons de face. Pochette verdâtre au mieu de marron, et un Thank You créditéà une minute de moins que sa durée...

42499717_pLed Zeppelin : Led Zeppelin III (1970) : réédition de 1973, avec la roulette sur le recto.

1970Led Zeppelin : Immigrant Song/Hey, Hey, What Can I Do (1970) : 45-tours.

1971 ALBUM SANS NOM - LED ZEPPELIN IVLed Zeppelin : Led Zeppelin 'IV'/sans nom (1971).

4462086Led Zeppelin : Black Dog/Misty Mountain Hop (1972) : 45-tours.

houses-of-the-holy-front-coverLed Zeppelin : Houses Of The Holy (1973).

imagesCA18SYALLed Zeppelin : Dancing Days/Over The Hills And Far Away (1973) : 45-tours.

42803210_pLed Zeppelin : Physical Graffiti (1975) : avec le rabat intérieur, évidemment !

1975 aLed Zeppelin : Trampled Under Foot/Black Country Woman (1975) : 45-tours.

42886767_pLed Zeppelin : Presence (1976).

42300542_pLed Zeppelin : The Song Remains The Same (1976) : avec le livret photo interne.

76151405_pJohn Lennon (& The Plastic Ono Band) : Live Peace In Toronto 1969 (1969) : sans le calendrier.

imagesJohn Lennon (& The Plastic Ono Band) : Give Peace A Chance/Remember Love (1969) : 45-tours (la face B est, comme pour les autres 45-tours du Plastic Ono Band, signée Yoko).

John-Lennon-Instant-Karma-401545John Lennon : Instant Karma !/Who Has Seen The Wind ? (1970) : 45-tours (la face B est de Yoko).

1970 JLPOBJohn Lennon : John Lennon/Plastic Ono Band (1970) : deux exemplaires (mais une seule pochette !), une originale 1970 (label Apple en noir & blanc) et une réédition de 1974.

26John Lennon & Yoko Ono : Mother/Why (1970) : 45-tours (la face B est de Yoko).

721586John Lennon & Yoko Ono : Power To The People/Open Your Box (1971) : 45-tours (la face B est de Yoko).

ImagineCoverJohn Lennon : Imagine (1971) : sous-pochette avec paroles.

Happy_Xmas_War_is_OverJohn Lennon & Yoko Ono : Happy X-Mas (War Is Over)/Listen, The Snow Is Falling (1971) : 45-tours (la face B est de Yoko).

john%20lennon%20some%20time%20in%20nycJohn Lennon & Yoko Ono : Some Time In New York City (1972) : avec, évidemment, le disque Live Jam.

01fb34cda4bddc7bcd28b893027bc78212d32c2aJohn Lennon : Mind Games (1973).

imagesCA5FYQI4John Lennon : Mind Games (1973) : réédition 1980 du label Music For Pleasure, alias MPF (un sous-label 'budget' d'EMI).

JL 1John Lennon : Mind Games/Meat City (1973) : 45-tours.

20130203153359!Walls_And_BridgesJohn Lennon : Walls And Bridges (1974) : J'ai cet album en trois exemplaires : un avec la pochette déchirée (sans les volets, sans la sous-pochette et le livret) ; un avec la sous-pochette et les volets, mais sans le livret (tous deux en édition originale anglaise); et un, complet (édition allemande). Tous en excellent état pour le disque lui-même.

John-Lennon-Whatever-Gets-You-86088John Lennon : Whatever Gets You Thru The Night/Beef Jerky (1974) : 45-tours.

John_Lennon-Rock_n_Roll_(2004)-FrontalJohn Lennon : Rock'n'Roll (1975) : édition française de l'année de sortie de l'album.

imagesJohn Lennon : Be-Bop-A-Lula/Move Over Mrs. L. (1975) : 45-tours.

86281040_pJohn Lennon : Shaved Fish (1975) : compilation d'époque (la seule sortie du vivant de Lennon, le concernant).

1980 DOUBLE FANTASYJohn Lennon & Yoko Ono : Double Fantasy (1980).

JL 2John Lennon & Yoko Ono : Woman/Beautiful Boys (1981) : 45-tours (la chanson de face B est de Yoko).

104320096_to_resize_150x3000John Lennon & Elton John : 28th November 1974... (1975) : un EP de trois titres joués live au Madison Square Garden, au cours d'un concert d'Elton John (la dernière apparition scénique de Lennon). Format 45-tours, vitesse 33-tours.

CS1703709-02A-BIGJohn Lennon & Yoko Ono : Milk And Honey (1984).

1984John Lennon & Yoko Ono : Nobody Told Me/O'Sanity (1984) : 45-tours (face B : Yoko).

Jerry Lee Lewis - Enregistrement Public Au Star-Club de HambourgJerry Lee Lewis : Live At The Star-Club, Hamburg (1964) : album mythique, mon édition est française et probablement d'époque ou approchant.

51295499_pMagma : Mekanïk Destruktïw Kommandöh (1973) : état neuf (réédition 2009).

2145916Gérard Manset : La Mort D'Orion (1970) : édition originale de 1970 publiée sur Pathé/Xénon, avec le livret, et les quelques secondes que Manset fit virer de la version CD (pour on ne sait quelles raisons), dans le morceau-titre et Ils.

115426113Gérard Manset : Y'A Une Route/Manset 75 (1975). Difficile à trouver en CD, et pas dans son intégralité. Comme quasiment tous les Manset.

103567784_to_resize_150x3000Gérard Manset : Rien A Raconter/Manset 76 (1976) : n'existe pas en CD, seuls deux titres furent ajoutés à la version CD de l'album de 75 (en remplacement de deux de ses propres titres...).

72423630Gérard Manset : 2870 (1978) : avec la triple pochette (c'est-à-dire que le disque est à l'intérieur d'une pochette qui est à l'intérieur d'une autre, qui est, elle, dans la pochette principale). N'existe pas en CD tel qu'il est (sur ses 6 titres, 5 furent placés sur des éditions CD diverses, mais en tant que tel, 2870 n'a jamais été fait en CD).

MANSET-03Gérard Manset : Royaume De Siam (1979) : existe en CD, mais pas dans son intégralité (le CD du même nom propose 5 des 8 titres de l'album, plus des morceaux de 2870  - Le Pont, notamment - et L'Atelier Du Crabe - Le Masque Sur Le Mur, notamment).

103567757_oGérard Manset : L'Atelier Du Crabe (1981) : jamais sorti en CD tel qu'il est.

75286189_pGérard Manset : Le Train Du Soir (1981) : mon premier Manset en vinyle ! Existe en CD, mais pas en totalité (comme pour l'album ci-dessus).

103567811_oGérard Manset : Comme Un Guerrier (1982) : existe en CD (du moins, a existé !), mais doit être rare désormais...

disque11vGérard Manset : Lumières (1985). Existe en CD, en totalité, mais difficile à trouver désormais.

manset prisonnierGérard Manset : Prisonnier De L'Inutile (1985). Existe en CD, mais ne doit pas être des plus faciles à trouver maintenant, en tout cas, à bon prix !

103567848_oGérard Manset : Matrice (1989). Pour le CD : voir comme pour Lumières.

1977 EXODUSBob Marley & The Wailers : Exodus (1977) : avec un insert offrant la traduction en français de la chanson-titre.

1978 KAYABob Marley & The Wailers : Kaya (1978).

1980 UPRISINGBob Marley & The Wailers : Uprising (1980).

1981 RUE DE SIAMMarquis De Sade : Rue De Siam (1981) : état neuf. Macaron de face A avec le détail de l'ensemble des morceaux (les deux faces) et macaron de face B vierge de toute inscription, hormis la lettre B, évidemment.

220px-McCartney1970albumcoverPaul McCartney : McCartney (1970).

75863156_pPaul McCartney : Ram (1971).

220px-McCartneyComingUpPaul McCartney : Coming Up/Coming Up (Live)/Lunch Box - Odd Sox (1980) : 45-tours (face B : deux titres avec les Wings).

PaulMcCartneyalbum_-_McCartneyIIPaul McCartney : McCartney II (1980).

83896801_pPaul McCartney : Tug Of War (1982).

86557396_pPaul McCartney : Pipes Of Peace (1983).

BroadStreetCoverPaul McCartney : Give My Regards To Broad Street (1984).

89429583_pPaul McCartney : Press To Play (1986).

Ferry_aidPaul McCartney/Ferry Aid : Let It Be (1987) : 45-tours collectif (McCartney, Boy George, Mark Knopfler, Kate Bush...) à vocation d'aide suite à un naufrage de ferry.

ChobaCoverPaul McCartney : Choba B CCCP (1988) : édition russe Melodyia avec caractères en cyrillique. Le titre se prononce Snova V SSSR, au fait !

86930562_pPaul McCartney : Flowers In The Dirt (1989).

Wings_Wild_LifePaul McCartney & Wings : Wild Life (1971).

114972942Paul McCartney & Wings : Give Ireland Back To The Irish (1972) : 45-tours (sur la face B : version instrumentale de la chanson).

R5949_amhallPaul McCartney & Wings : Mary Had A Little Lamb/Little Woman Love (1972) : 45-tours.

wings2C00605208Paul McCartney & Wings : Hi, Hi, Hi/C'Moon (1972) : 45-tours.

70127702_pPaul McCartney & Wings : Red Rose Speedway (1973) : avec le livret intérieur, plus la mention 'we love you baby', en braille, au dos de pochette, destinée à Stevie Wonder !

wings%202C00605301Paul McCartney & Wings : My Love/The Mess (1973) : 45-tours.

114209997Paul McCartney & Wings : Live And Let Die/I Lie Around (1973) : 45-tours.

1973 BAND ON THE RUNPaul McCartney & Wings : Band On The Run (1973).

Paul-McCartney--Wings-Helen-Wheels-524310Paul McCartney & Wings : Helen Wheels/Coutnry Dreamer (1973) : 45-tours (la chanson de la face A se trouvait sur la version américaine de Band On The Run).

imagesCASCX1B0Paul McCartney & Wings : Mrs. Vandebilt/Bluebird  (1974): 45-tours.

sans-titrePaul McCartney & Wings : Band On The Run/Zoo Gang (1974) : 45-tours (mon exemplaire est avec une pochette blanche neutre).

W 1Paul McCartney & Wings : Jet/Let Me Roll It (1974) : 45-tours.

Paul+McCartney+and+Wings+-+Junior's+Farm+-+7_+RECORD-524320Paul McCartney & Wings : Junior's Farm/Sally G (1974) : 45-tours.

70156610_pPaul McCartney & Wings : Venus And Mars (1975) : apparemment, il y avait un poster dedans, en plus de la sous-pochette. Si c'est le cas, je n'ai pas le poster...

imagesPaul McCartney & Wings : Venus And Mars - Rock Show/Magneto And Titanium Man (1975) : 45-tours.

75967041_pPaul McCartney & Wings : Wings At The Speed Of Sound (1976).

Silly_Love_Songs_-_Wings_(Dutch_single_sleeve)Paul McCartney & Wings : Silly Love Songs/Cook Of The House (1976) : 45-tours.

111721985Paul McCartney & Wings : Let 'Em In/Beware My Love (1976) : 45-tours.

70027537_pPaul McCartney & Wings : Wings Over America (1976) : triple album, pochette ouvrante simple, mais avec double encart pour sous-pochettes dans chaque 'ouverture'. Je crois qu'il y avait un poster ou un livret. Si c'est le cas, je ne l'ai pas...

Paul-McCartney-and-Wings-Maybe-Im-Amazed-567246Paul McCartney & Wings : Maybe I'm Amazed/Soily (1977) : 45-tours (deux titres issus du triple live ci-dessus).

imagesPaul McCartney & Wings : Mull Of Kintyre/Girls' School (1977) : 45-tours.

83896046_pPaul McCartney & Wings : London Town (1978).

104881048Paul McCartney & Wings : With A Little Luck/Backwards Traveller/Cuff Link (1978) : 45-tours.

mAAVMZNrR8rHRbfq8YgSbjwPaul McCartney & Wings : I've Had Enough/Deliver Your Children (1978) : 45-tours.

Wings_GreatestPaul McCartney & Wings : Wings Greatest (1978) : compilation d'époque, avec le poster.

83896146_pPaul McCartney & Wings : Back To The Egg (1979).

104880957Paul McCartney & Wing : Getting Closer/Baby's Request (1979) : 45-tours.

W 2Paul McCartney & Wings : Goodnight Tonight/Daytime Nightime Suffering (1979) : 45-tours.

1970 ROCK'N'ROLLEddy Mitchell : Rock'n'Roll (1970) : sur la pochette, il est dit 'avec un poster'. Que je n'ai pas...

1977 LA DERNIERE SEANCEEddy Mitchell : La Dernière Séance (1977).

1965 OSTEnnio Morricone :'Pour Une Poignée De Dollars'/'...Et Pour Quelques Dollars De Plus' Soundtracks (1964/1965) : pas l'album avec le visuel ci-contre, mais un album avec les musiques des deux films.

1968 IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUESTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois Dans L'Ouest' (1968).

1971 IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION OSTEnnio Morricone :'Il Etait Une Fois...La Révolution' (1971).

1973 MON NOM EST PERSONNE OSTEnnio Morricone :'Mon Nom Est Personne' (1973).

1972Ennio Morricone : Les plus belles musiques.

1979 OVERKILLMotörhead : Overkill (1979).

220px-NGDB-StarsAndStripesNitty Gritty Dirt Band : Stars & Stripes Forever (1974).

Noir_Desir_-_666_667_ClubNoir Désir : 666.667.CLUB (1996) : réédition, état neuf.

1977 PLUME D'ANGEClaude Nougaro : Plume D'Ange (1977).

1215361Ted Nugent : Double Live Gonzo ! (1978).

1973 TUBULAR BELLSMike Oldfield : Tubular Bells (1973).

1975 OMMADAWNMike Oldfield : Ommadawn (1975).

1984 DISCOVERYMike Oldfield : Discovery (1984).

1950 BIRD AND DIZCharlie Parker (& Dizzie Gillespie) : Bird And Diz (1951) : état neuf.

1969 MORE OSTPink Floyd :'More' Soundtrack (1969).

1969 UMMAGUMMAPink Floyd : Ummagumma (1969).

42862076_pPink Floyd : Atom Heart Mother (1970). Avec une vilaine inscription en allemand et au stylo-bille sur la pochette (précédents possesseurs du disque), mais bon...

Pink Floyd - Meddle - Loucos Largados BlogspotPink Floyd : Meddle (1971).

1971 RELICSPink Floyd : Relics (1971) : édition française, avec la pochette ci-contre.

1972 OBSCURED BY CLOUDS OSTPink Floyd : Obscured By Clouds (1972) : pochette aux coins arrondis.

1973 A NICE PAIRPink Floyd : A Nice Pair (1973) : double compilation regroupant The Piper At The Gates Of Dawn sur le premier disque et A Saucerful Of Secrets sur le second.

Dark_Side_of_the_MoonPink Floyd : The Dark Side Of The Moon (1973) : avec les deux posters, mais sans les deux stickers.

1975 WISH YOU WERE HEREPink Floyd : Wish You Were Here (1975) : sans la surpochette de plastique noir et sans la carte postale.

1975Pink Floyd : Have A Cigar/Shine On, You Crazy Diamond Pt 1 (1976) : 45-tours.

Pink Floyd_Animals_1977Pink Floyd : Animals (1977).

1979 THE WALLPink Floyd : The Wall (1979).

1978 OUTLANDOSThe Police : Outlandos D'Amour (1978).

1979 REGGATTAThe Police : Reggatta De Blanc (1979).

1980 ZENYATTA MONDATTAThe Police : Zenyatta Mondatta (1980).

1981 GITMThe Police : Ghost In The Machine (1981).

1982 SYNCHRONICITYThe Police : Synchronicity (1983).

1971 POLNAREFF'SMichel Polnareff : Polnareff's (1971) : état neuf.

41G5R5HA5MLMichel Polnareff : Fame A La Mode (1975) : alias Michel Polnareff, c'est son unique album entièrement en anglais.

49675353_pMichel Polnareff : Bulles (1981).

87c2ca65Pond : Man It Feels Like Space Again (2015) : vu l'année de sortie de l'album, inutile de préciser que c'est en état neuf !

1985 STEVE McQUEENPrefab Srout : Steve McQueen (1985).

1987 SIGN 'O' THE TIMESPrince : Sign 'O' The Times (1987).

1989 BATMAN OSTPrince : 'Batman' Soundtrack (1989).

1977 NEWS OF THE WORLDQueen : News Of The World (1977).

1991 INNUENDOQueen : Innuendo (1991) : état neuf, certaines chansons sont légèrement raccourcies.

thRainbow : On Stage (1977).

1978 LONG LIVE ROCK'N'ROLLRainbow : Long Live Rock'n'Roll (1978).

4037Rainbow : Difficult To Cure (1981).

1968 THE IMMORTAL OROtis Redding : The Immortal Otis Redding (1968) : mais avec la pochette de Live At The Whiskey-A-Go-Go, du à une inversion de pochette ! Je ne possède pas la pochette de The Immortal... ni le disque du live...

43020758_p

Lou Reed : Transformer (1972) : état neuf, réédition 2009.

1973 BERLINLou Reed : Berlin (1973) : état neuf, réédition 2008. Les paroles des chansons sont sur une sous-pochette simple (je crois qu'il y avait un feuillet à la base), photos en noir & blanc au lieu de la couleur vert-de-gris et rouge.

RocknRollAnimalLou Reed : Rock'n'Roll Animal (1974).

0567ade03483177925af96b11746d2439abe7bdaLou Reed : Live (1975).

cover_30561628102009Renaissance : Scheherazade And Other Stories (1975).

Renaissance - 1976 - Live At Carnegie Hall - frontRenaissance : Live At Carnegie Hall (1976).

1979 MA GONZESSERenaud : Ma Gonzesse (1979).

1980 MARCHERenaud : Marche A L'Ombre (1980).

Renaud++Bobino+renaudRenaud : A Bobino (1980).

0060253747108_600Renaud : Le Retour De Gérard Lambert (1981).

1983 MORGANE DE TOIRenaud : Morgane De Toi... (1983).

1985 MISTRAL GAGNANTRenaud : Mistral Gagnant (1985).

Rock'n'roll%20StarDick Rivers : Rock'n'Roll Star (1974) : album très rare, jamas ou presque édité en CD.

aftermath-uk-600x600The Rolling Stones : Aftermath (1966) : Version anglaise 14-titres originale, réédition, état neuf.

their-satanic-majesties-request-600x537The Rolling Stones : Their Satanic Majesties' Request (1967). Etat neuf (pochette sans l'effet relief, donc).

71131879_pThe Rolling Stones : Exile On Main St. (1972) : double album, état neuf.

1973 GOATS HEAD SOUPThe Rolling Stones : Goats Head Soup (1973) : avec deux inserts, un pour les crédits et photos des accompagnateurs du groupe, et un avec une photo d'un chaudron rempli d'un bouillon rougeâtre, avec une tête de bouc dedans (le titre de l'album).

1974 IT'S ONLY ROCK'N'ROLLThe Rolling Stones : It's Only Rock'n'Roll (1974).

1978 SOME GIRLSThe Rolling Stones : Some Girls (1978) : avec les découpures de pochette.

114099550Diana Ross : Upside Down/Friend To Friend (1980) : 45-tours.

1977 MAGICDemis Roussos : The Demis Roussos Magic (1977) : hé si. Si si. On passe ?

42182539_pRoxy Music : Roxy Music (1972) : réédition, état neuf. Edition avec Virginia Plain (qui était absente de l'édition originale) et un poster reproduisant la photo de pochette.

81ZkHQreK0L__SL1300_Roxy Music : Manifesto (1979).

51gcjkpF3oL__SY300_Roxy Music : Flesh + Blood (1980).

1982 AVALONRoxy Music : Avalon (1982).

1972 SATodd Rundgren : Something/Anything ? (1972) : sans le livret.

3913193Todd Rundgren : Initiation (1975) : le vinyle simple le plus long de l'histoire, probablement : 67 minutes (pour info, son précédent album, Todd, faisait la même durée, en étant double...), dont un morceau de 35 minutes occupant l'intégralité de la face B ! A cause de cette durée imposante, la qualité sonore est assez faible, et le vinyle, fragile (sillons serrés à mort, compressés), Rundgren lui-même s'en excuse sur la pochette et conseille l'enregistrement de l'album sur une cassette audio dès la première écoute, afin de ne pas flinguer le disque et la platine à force d'écoutes !

1974 LE MAUDITVéronique Sanson : Le Maudit (1974).

1970 ABRAXASSantana : Abraxas (1970).

1972 CARAVANSERAISantana : Caravanserai (1972).

76107263_pSantana : Lotus (1974) : pochette dépliante (un peu usée sur la tranche, ce qui est normal), triple album, très difficile à trouver !

1974 BORBOLETTASantana : Borboletta (1974).

1976 AMIGOSSantana : Amigos (1976).

1976 FESTIVALSantana : Festivàl (1976).

1977 MOONFLOWERSantana : Moonflower (1977).

1972 DANTONMichel Sardou : Danton (1972) : pochette simple mais avec rabat (chiant à ranger).

1976 LE MONDE SYMPHONIQUE DE MS ET JRMichel Sardou : Le Monde Symphonique de Michel Sardou Et Jacques Revaux (1976).

1980 LES LACS DU CONNEMARAMichel Sardou : Les Lacs Du Connemara (1981).

1983 VIVANT 83Michel Sardou : Vivant 83 (1983).

1983 VIMichel Sardou : Vladimir Illitch (1983).

1989 LMEQCMichel Sardou : Le Successeur/Sardou 89 (1989).

1989 BERCY 89Michel Sardou : Bercy 89 (1989). Intégralité du concert, soit plus d'une heure de musique par disque, et il y en à deux.

1980 WHEELS OF STEELSaxon : Wheels Of Steel (1980).

1975 IN TRANCEScorpions : In Trance (1975).

1976 VIRGIN KILLERScorpions : Virgin Killer (1976) : l'édition avec la pochette originale censurée, sauf en France !

52260462_pScorpions : Tokyo Tapes (1978).

1982 BLACKOUTScorpions : Blackout (1982).

1984 LOVE AT FIRST STINGScorpions : Love At First Sting (1984).

1985 WWLScorpions : World Wide Live (1985).

thBob Seger & The Silver Bullet Band : Live Bullet (1976).

1986 GRACELANDPaul Simon : Graceland (1986).

71h-cH5-MPL__SL1056_Simon & Garfunkel : The Graduate Soundtrack (1969).

1970 BRIDGESimon & Garfunkel : Bridge Over Troubled Water (1970).

Simon--Garfunkel-The-Concert-In-Ce-408188Simon & Garfunkel : The Concert In Central Park (1981) : sans le livret des paroles, hélas (mais il y est dans le CD, ouf)...

homepage_large_e0d421a6Simple Minds : Empires And Dance (1980).

42327427_pSimple Minds : New Gold Dream ('81/'82/'83/'84) 1982 : avec les paroles (non reproduites dans le livret CD).

1984 SPARKLESimple Minds : Sparkle In The Rain (1984).

Street-Fighting-YearsSimple Minds : Street Fighting Years (1989). Sans le onzième titre (When Spirits Rise), qui ne se trouve que sur le CD. Quasiment en état neuf.

1975 HORSESPatti Smith : Horses (1975) : pochette simple.

imagesCA2YMMY1Patti Smith : Radio Ethiopia (1976) : avec le feuillet, évidemment.

0090771527714Spirit : Twelve Dreams Of Dr. Sardonicus (1970).

Splinter-ThePlaceILove-1974Splinter : The Place I Love (1974) : premier album d'un groupe de folk/rock anglais méconnu, produit par George Harrison sur son label Dark Horse, et qui joue sur tous les titres. Pochette ouvrante latéralement, au centre (entre les deux membres du groupe sur la pochette).

1978 DARKNESSBruce Springsteen : Darkness On The Edge Of Town (1978).

1980 THE RIVERBruce Springsteen : The River (1980).

1984 BORN IN THE USABruce Springsteen : Born In The U.S.A. (1984).

1350190Ringo Starr : Beaucoups Of Blues/Coochy Coochy (1970) : 45-tours.

Back_Off_Boogaloo_coverRingo Starr : Back Off Boogaloo/Blindman (1972) : 45-tours.

86025069_pRingo Starr : Ringo (1973) : Avec le livret de paroles et dessins de Klaus Voormann.

RS 1Ringo Starr : Photograph/Down And Out (1973) : 45-tours.

You're_Sixteen_Ringo_StarrRingo Starr : You're Sixteen, You're Beautiful (And You're Mine)/Devil Woman (1973) : 45-tours.

86264948_pRingo Starr : Goodnight Vienna (1974).

Only_You_Ringo_Starr_single_coverRingo Starr : Only You (And You Alone)/Call Me (1974) : 45-tours.

RS 2Ringo Starr : Goodnight Vienna/Oo Wee (1975) : 45-tours.

86380617_pRingo Starr : Blast From Your Past (1975) : compilation d'époque.

220px-Ringostarralbum_-_RingosrotogravureRingo Starr : Ringo's Rotogravure (1976) : était vendu à l'époque avec une petite loupe (pour lire les inscriptions au dos de pochette, écrites serrées), que je n'ai pas.

41RZWCMETHL__SX300_Ringo Starr : Ringo The 4th (1977) : oui, je sais, c'est nul, comme album...mais je ne l'ai pas eu cher !

220px-Ringo_Starr_-_Bad_BoyRingo Starr :Bad Boy (1978) : idem que pour le précédent, je sais que c'est un disque à chier, mais pour le prix auquel je l'ai eu... C'est histoire de compléter une collection !

1974 QUOStatus Quo : Quo (1974).

1976 BLUE FOR YOUStatus Quo : Blue For You (1976).

Pretzel_logicSteely Dan : Pretzel Logic (1974).

steely-dan_ajaSteely Dan : Aja (1977) : réédition, état neuf.

Steppenwolf6Steppenwolf : Steppenwolf Live (1970).

1985 TDOFBTSting : The Dream Of The Blue Turtles (1985).

1987 NOTHING LIKE THE SUNSting : ...Nothing Like The Sun (1987) : édition double disque, avec poster, paroles, ainsi que paroles traduites en français et en allemand.

StoogesThe Stooges : Fun House (1970) : réédition, état neuf (édition avec un disque vinyle bonus, datant de 2005).

1981 STRAY CATSStray Cats : Stray Cats (1981).

1974 CRIME OF THE CENTURYSupertramp : Crime Of The Century (1974).

1975 CWCSupertramp : Crisis ? What Crisis ? (1975).

1977 EITQMSupertramp : Even In The Quietest Moments... (1977).

1979 BREAKFAST IN AMERICASupertramp : Breakfast In America (1979).

1980 PARISSupertramp : Paris (1980).

1970 JUST A POKESweet Smoke : Just A Poke (1970).

Talking Heads - Fear of MusicTalking Heads : Fear Of Music (1979) : réédition, état neuf.

1986 THE COLOUR OF SPRINGTalk Talk : The Colour Of Spring (1986).

1979 CRACHE TON VENINTéléphone : Crache Ton Venin (1979).

1980 AU COEUR DE LA NUITTéléphone : Au Coeur De La Nuit (1980) : avec un curieux trou au centre de la pochette et de la sous-pochette...

2008 SEXUALITYSébastien Tellier : Sexuality (2008) : état neuf, disque vinyle blanc.

1983 EN CONCERTHubert-Félix Thiéfaine : En Concert (1983) : rabat horizontal, pochette en forme de clap de cinéma.

1978 LIVE AND DANGEROUSThin Lizzy : Live And Dangerous (1978) : double live. Pochette usée, mais les disques, non (heureusement !).

1978 TOTOToto : Toto (1978).

51P5eV-vIsL__SY300_Toto : Hydra (1979).

Toto-Isolation-FrontalToto : Isolation (1984).

1980 REPRESSIONTrust : Répression (1980) : sans l'insert.

trust-marche-ou-creveTrust : Marche Ou Crêve (1981).

1984 PRIVATE DANCERTina Turner : Private Dancer (1984).

1987 THE JOSHUA TREEU2 : The Joshua Tree (1987).

ufo-no-heavy-petting-152925UFO : No Heavy Petting (1976).

52261141_pUFO : Lights Out (1977).

49760390_pUFO : Strangers In The Night - Live (1979).

43995689_pVan Der Graaf Generator : The Least We Can Do Is Wave To Each Other (1969) : état neuf, réédition.

1973 APOCALYPSEVangelis : L'Apocalypse Des Animaux (1973).

1976 ALBEDO 0 39Vangelis : Albedo 0.39 (1976).

1979 OPERA SAUVAGEVangelis : Opéra Sauvage (1979).

1979 CHINAVangelis : China (1979).

1981 CHARIOTS OF FIREVangelis : 'Chariots Of Fire' Soundtrack (1981).

1978 VAN HALENVan Halen : Van Halen (1978).

1984 1984Van Halen : 1984 (1984) : j'ai honte de le posséder, mais c'est ainsi.

1986 5150Van Halen : 5150 (1986) : j'ai honte de le posséder aussi.

1967 THE VELVET UNDERGROUND & NICOThe Velvet Underground : The Velvet Underground & Nico (1967) : état neuf, réédition du label 4 Men With Beards.

laurentvoulzy-rockollectionLaurent Voulzy : Rockollection (1977) : le maxi-45-tours de la version intégrale (11,40 minutes).

1973 THE 6 WIVES OF HENRY 8Rick Wakeman : The Six Wives Of Henry VIII (1973).

ericweissbergandstevemandel-duelingbanjosEric Weissberg & Steve Mandel : Duelling Banjos : 'Deliverance' Soundtrack (1972).

1969 TOMMYThe Who : Tommy (1969) : pochette en triptyque. C'est l'édition avec les visages des Who dans les 'cases' de la grille. Je n'ai pas le livret des paroles, hélas...

1970 LIVE AT LEEDSThe Who : Live At Leeds (1970) : pochette en carton de qualité moyenne, ouvrante. J'ai le sachet de feuillets divers (notes de frais, lettres, paroles de My Generation...) dedans.

1973 QUADROPHENIAThe Who : Quadrophenia (1973) : état neuf, réédition 2012, avec évidemment le livret photo.

1975 TOMMY OSTThe Who : 'Tommy' : Original Soundtrack (1975).

1974 PHANTOM OF THE PARADISE OSTPaul Williams : 'Phantom Of The Paradise' Soundtrack (1974).

ROADWORK AEdgar Winter's White Trash : Roadwork (1972).

1980 ARC OF A DIVERSteve Winwood : Arc Of A Diver (1980).

1972 TALKING BOOKStevie Wonder : Talking Book (1972).

1973 INNERVISIONSStevie Wonder : Innervisions (1973) : état neuf.

1976 SONGS IN THE KEY OF LIFEStevie Wonder : Songs In The Key Of Life (1976) : avec le livret des paroles et le mini-33-tours (format 45-tours) de chansons bonus.

1971 FRAGILEYes : Fragile (1971) : je n'ai pas le livret de photos et illustrations...

42697649_pYes : Close To The Edge (1972) : état neuf, réédition.

yessongsYes : YesSongs (1973) : triple album.

1973 TALES FROM TOPOGRAPHIC OCEANSYes : Tales From Topographic Oceans (1973).

YES-RELAYERYes : Relayer (1974) : état neuf, réédition.

1977 GOING FOR THE ONEYes : Going For The One (1977) : pochette ouvrante en triptyque, alors que le disque n'est que simple.

neil_young-journey_through_the_past(1)Neil Young : Journey Through The Past (1972) : double album à l'heure actuelle inexistant en CD officiel (je l'ai sur un label indépendant argentin...), rarissime, musique d'un film que Neil Young a réalisé, et contenant notamment des titres live.

1972 HARVESTNeil Young : Harvest (1972).

91R-YPpINyL__SX355_Neil Young : Time Fades Away (1973) : intérieur de pochette noir ; apparemment, il y avait un feuillet dans la pochette, avec les paroles, mais je ne l'ai pas (pas grave : le disque est le plus important, non ?) !

Neil_Young_TTN_coverNeil Young : Tonight's The Night (1975) : avec l'insert original.

Neil_Young-ZumaNeil Young : Zuma (1975) : état neuf, réédition (grain de pochette assez pelucheux et fin).

1979 RUSTNeil Young : Rust Never Sleeps (1979).

Frank-Zappa-Fillmore-East---J-500410Frank Zappa & The Mothers : Fillmore East, June 1971 (1971).

002782Frank Zappa & The Mothers : Over-Nite Sensation (1973).

Zappa_Roxy_&_ElsewhereFrank Zappa & The Mothers : Roxy & Elsewhere (1974) : réédition, état neuf.

cover_5647426112010Frank Zappa : Ship Arriving Too Late To Save A Drowning Witch (1982).

1974 FANDANGO !ZZ Top : Fandango ! (1974).

Queen : la discographie des singles

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Logo_Queen

Nouvel article résumant une discographie 45-tours : celle de Queen, fameux groupe de rock (tendance glam, puis pop) anglais !

01Keep Yourself Alive/Son And Daughter (1973) : Queen se lance en 1973 (après avoir, avec un autre chanteur du nom de Tim Staffell, existé, sans grand succès, sous le nom de Smile) avec un premier album éponyme, Queen donc (pochette rose designée par Mercury lui-même), dont les deux chansons de ce premier single sont issus. En face A, Keep Yourself Alive, un vrai classique, du pur hard-glam-rock bien trippant, sur lequel Brian May livre une prestation guitaristique ultra efficace, et Mercury y est en grande forme. Une grande chanson. Son And Daughter, sur la face B, est encore plus rock et heavy, cette fois-ci, c'est limite du metal, une chanson que j'adore (une de mes préférées du premier opus, même), avec des contrepoints vocaux géniaux du batteur Roger Taylor (voix de fausset). Moins connue, moins réputée, c'est quand même du très très bon boulot. Bref, un premier single assez heavy.

02Liar/Doing All Right (1974) : Je ne sais pas si ce single est sorti en Europe : à voir le visuel ci-contre, il est sorti sur le label Elektra, or Queen était signé sur EMI/Parlophone (comme les Beatles !) en Europe (Elektra, c'était pour les USA). Pochette apparemment neutre pour ce deuxième single proposant deux des meilleures chansons du premier album : Liar (ici considérablement raboté, de moitié) et Doing All Right. La première chanson est une sorte de gospel/glam-rock remarquable, malheureusement écourté en single, la partie 'gospel' passe à l'as. La seconde chanson est bien bourrine comme il faut, à la Son And Daughter, et est une de mes préférées de l'album. Excellent.

03Seven Seas Of Rhye/See What A Fool I've Been (1974) : Premir gros succès commercial pour Queen, avec ce single issu de Queen II...du moins, pour la première chanson, celle de la face A, Seven Seas Of Rhye (dont une version instrumentale courte était déjà sur le premier album), une chanson vraiment terrible, avec ses coulées de piano (de Mercury) qui viennent se fracasser sur un riff de guitare bien rock. Une cavalcade surpuissante. En face B, une rareté, absente de tout album studio du groupe, mais jouée live à l'époque (voir le Queen At The Rainbow sorti l'an dernier), une chanson issue du répertoire de l'ancienne version de Queen, Smile : See What A Fool I've Been. Excellente chanson, trop méconnue, à (re)découvrir.

04Killer Queen/Flick Of The Wrist (1974) : Troisième album de Queen, Sheer Heart Attack, sorti en 1974 comme le précédent, est un régal glam assez hétéroclite, on a à peu près de tout (ballades, rock, glam, hard-rock, petits délires...). Ce single en propose deux des meilleurs moments, tous deux à forte connotation glam : Killer Queen (dont les paroles citent Kennedy, Khrouchtchev, Marie-Antoinette et une célèbre marque de champagne français, notamment) est assez exubérante, tellement qu'autrefois, cette chanson me sortait par les yeux, je la trouvais too much. Oui, elle l'est, mais c'est vraiment du bon boulot ! Flick Of The Wrist, en face B, a toujours été ma préférée d'un album que j'ai mis un sacré bon bout de temps à aimer (j'ai découvert Queen à l'âge de 12 ans, soit il y à 21 ans, et cet album fut un des premiers que j'ai écoutés d'eux ; à cet âge, ça peut sembler un peu difficile à encaisser, un album pareil), une chanson elle aussi assez too much, mais aussi très rock et bourrine, avec des choeurs inoubliables.

05Now I'm Here/Lily Of The Valley (1975) : Encore un extrait de Sheer Heart Attack, et probablement la plus connue des chansons de l'album, Now I'm Here, que le groupe jouait toujours en 1986 au cours de leurs ultimes concerts avec Mercury. Une tuerie hard-glam en deux temps, d'abord assez atmosphérique, puis partant dans un rock des plus endiablés, riff de malade, on en redemande. La face B est aussi issue de l'album, la magnifique et très courte Lily Of The Valley, un océan de douceur, de plénitude, une ballade au piano comme Mercury savait si bien les usiner... Là aussi, un régal.

06Lily Of The Valley/Keep Yourself Alive (1975) : Je passe vite sur celui-ci, ayant déjà parlé plus haut des deux chansons qui le constituent. Ce single assez rare (du moins, j'imagine) est sorti notamment au Japon, comme sa pochette le dit (idéogrammes). Je crois qu'il est aussi sorti en Angleterre, mais si c'est le cas, ce fut un bide...

07Bohemian Rhapsody/I'm In Love With My Car (1975) : J'ai limite envie de passer au single suivant, tellement on a tout dit au sujet de Bohemian Rhapsody. D'ailleurs, oui, je vais passer au suivant, direct, juste préciser que la face B est le terrible, très rock, très survolté I'm In Love With My Car, signée et chantée par Roger Taylor (batteur), et que les deux chansons sont issuees du monumental A Night At The Opera de 1975, le meilleur album du groupe. Un single mythique, une chanson mythique et insurpassable dans son genre, qui passe encore régulièrement à la radio.

07You're My Best Friend/'39 (1976) : Encore un extrait de A Night At The Opera. Deux des plus belles et douces chansons de cet album très varié et absolument parfait. Face A, You're My Best Friend, chanson signée du bassiste John Deacon, chantée par Mercury (Deacon n'a jamais chanté une seule chanson, et en live, son micro de choeurs était souvent débranché, à sa demande, car apparemment, il ne savait pas chanter et n'avait pas une voix particulièrement intéressante ! Mais il savait écrire et composer de vraies tueries), une petite douceur baignée par un clavinet (du moins, je crois que c'est ça...ou un simple piano électrique) apportant une atmosphère parfaite. En face B, une chanson signée Brian May, chantée par May, '39, une splendeur qui, en live (Live Killers), sera parfois jouée, et toujours chantée par Mercury. Contrairement à ce que son titre peut laisser penser (et je l'ai longtemps pensé, d'ailleurs), la chanson est une histoire de SF parlant de voyage spatial ! Ce qui n'est vraiment pas évident à deviner en lisant les paroles. Si May ne l'avait pas dit en interview, personne ne le saurait, en fait...

08Somebody To Love/White Man (1976) : A Day At The Races (dont le titre est la pochette sont en allusion au titre et à la pochette de A Night At The Opera - pour les titres, il s'agit aussi de ceux de deux films des Marx Brothers) sort en 1976, un excellent album, presque aussi grandiose que le précédent. Premier single, et immense succès, Somebody To Love, avec ses accents gospelliens de toute beauté (le final). Une chanson puissante, magnifique, une des meilleures performances vocales de Freddie Mercury, le genre de chanson à faire écouter à quiconque douterait du talent vocal de ce chanteur qui, décidément, manque au rock. White Man, la face B, semble parler des Indiens d'Amérique, massacrés et colonisés, humiliés par les colons Blancs venus de l'Ancien Monde. Une chanson qui tue, bien nerveuse, quasiment du metal, une des plus violentes du groupe, et le morceau saignant de l'album. Pas super subtil parfois, mais tellement jouissif...

09Tie Your Mother Down/You And I (1977) : Encore un doublé issu de l'album de 1976. La première, que je groupe jouera toujours live en 1986, est un rock limite metal, Tie Your Mother Down, le genre de chanson qui, presque 40 ans après son enregistrement, passe encore super bien la rampe d'écoute. On ne s'en lasse pas ! You And I, signée Deacon, sur la face B, est une pure petite merveille douce comme une pluie d'été, à base de piano, et sert de parfait contrepoint, une chanson vraiment pas connue, mais qui mériterait de l'être.

10Teo Torriatte (Let Us Cling Together)/Good Old-Fashioned Lover Boy (1977) : Sorti uniquement au Japon, et d'ailleurs, la chanson principale, issue de A Day At The Races (l'autre aussi, d'ailleurs), est à moitié chantée en japonais (le refrain). Le groupe l'a enregistrée pour rendre hommage à ses fans nippons, alors déjà très nombreux (le Japon a toujours aimé le rock, voir les accueils faits, là-bas, à Deep Purple, Eric Clapton, Santana, Judas Priest, Queen, Iron Maiden et autres Led Zeppelin), et ils jouaient souvent cette chanson au cours de leurs concerts nippons. Une bien belle chanson que ce Teo Torriatte (Let Us Cling Together). La face B, Good Old-Fashioned Lover Boy, sera un petit tube à l'époque, une chanson assez rétro dans l'âme, et que je n'ai jamais pu encadrer, personnellement... A noter que Mike Stone (producteur, ingénieur du son), qui bossait avec Queen à l'époque, fait une amusante et courte participation vocale (Hey, boy...) sur le morceau. Ce qui est anecdotique.

11Good Old-Fashioned Lover Boy/Death On Two Legs/Tenement Funster/White Queen (As It Began) (1977) : Une rareté : un EP de 4 titres ! Et on notera que les quatre chansons sont issues de quatre albums différents et, surtout, qu'il s'agit des quatre derniers albums, en sens inverse (Good Old-Fashioned Lover Boy est issue de A Day At The Races, Death On Two Legs de A Night At The Opera - une chanson survoltée, agressive, sur l'ancien manager du groupe, Norman Sheffield, qui les escroqua quelque peu apparemment -, Tenement Funster, chantée et écrite par Taylor, est une excellente chanson issue de Sheer Heart Attack, et White Queen (As It Began) est une splendeur totale issue de Queen II). Si la première chanson ne me plaît pas, le reste assure à fond. Apparemment, cet EP est des plus rarissimes, et doit donc valoir la peau du cul...

12Long Away/You And I (1977) : Sorti aux USA, Canada et Nouvelle-Zélande, pas en Europe. Long Away est une superbe chanson écrite et interprétée par Brian May, avec une guitare sensationnelle. Une performance vocale remarquable, une de ses meilleures probablement, et une chanson pas très connue, mais totalement sublime. Je ne reparlerai pas ici de You And I, en face B, car elle était déjà en face B d'un précédent single, plus haut. On notera une étrange mais très belle pochette pour ce single pas très courant.

13We Are The Champions/We Will Rock You (1977) : De même que pour Bohemian Rhapsody, j'ai limite envie de passer directement au single suivant, tellement ces deux chansons, toujours régulièrement matraquées à la radio, sont mythiques. Ouvrant toutes deux (mais dans l'autre sens) l'album News Of The World de 1977, dont voici le premier single, il s'agit donc de We Are The Champions et de We Will Rock You, deux gros classiques de Queen, deux chansons bien simples, courtes (respectivement 3 et 2 minutes), des emblèmes absolus du groupe (et du rock des années 70). On ne les présente plus. Je m'arrête donc là, plutôt que de sombrer dans la facilité (j'y sombre déjà en m'arrêtant là, me direz-vous).

14Spread Your Wings/Sheer Heart Attack (1978) : Quand j'étais môme, vraiment jeune, j'écoutais souvent des 45-tours, soit que l'on m'avait achetés (des chansons qui me plaisaient - et qui ne me plairaient plus aujourd'hui, je n'ai d'ailleurs plus ces 45-tours, à quelques rarissimes exceptions) et des 45-tours familiaux. Celui-ci en faisait partie, j'avais toujours été fasciné par cette pochette dessinée, assez angoissante (et qui, je le découvrirai en 1994 en m'achetant News Of The World, qui fut mon premier Queen si on excepte les deux Greatest Hits, fait partie du visuel de l'intérieur de pochette de l'album). J'écoutais souvent ce single, les deux chansons qui s'y trouvent étant absolument dantesques. Spread Your Wings, la face A, est une ballade rock magistrale, sur laquelle Freddie est en grande forme, et May y délivre, en final, un solo absolument magique, ce solo fut un des premiers que je me souvienne avoir écoutés, qui plus est, vu le très jeune âge (disons, dans les 7 ans) que j'avais quand j'ai entendu cette chanson pour la première fois. Oui, ce fut, dans un sens, ma découverte du rock (peu de temps après, j'entendais Wish You Were Here et The Dark Side Of The Moon de Pink Floyd ; à l'âge que j'avais, je n'avais pas tout pigé de ce que j'entendais, je savais juste que j'aimais beaucoup) ! Et ma découverte du hard-rock, ce fut avec la face B du single, Sheer Heart Attack, chanson issue de News Of The World elle aussi, chanson ultra speedée, c'est plus du punk-rock que du hard en fait, et qui a étéécrite en 1974, pendant les sessions de l'album qui fut baptisé de la même manière (mais elle ne sera pas placé sur album avant 1977, donc, et réenregistrée pour la cause, car elle ne sonnait évidemment pas comme ça en 1974, du moins, si elle fut enregistrée à l'époque). Une face B bien destroy, imaginez ma stupeur enfantine quand j'éi écoutéça la première fois ! Bref, pour des raisons sentimentales, ce single, j'y tiens énormément. En même temps, les deux chansons qui s'y trouvent sont sublimes toutes deux, donc même sans raisons sentimentales, ce single mérite d'être cité parmi les meilleurs du groupe.

15It's Late/Sheer Heart Attack (1978) : Dernier single officiel issu de l'album de 1977 voici le long (6 minutes et des poussières) It's Late, morceau excellent bien qu'un peu long, justement. Le final est notamment un peu poussif, la seule chose que j'aurais sinon retirée, du moins modifiée dans la chanson. Mais mis à part ça, le groupe assure bien, Brian May délivrant des riffs bluesy vraiment efficaces, Mercury est en forme, la rythmique est bien foutue, les paroles aussi, ce qui ne gâche rien. Bref, une bonne chanson. En face B, Sheer Heart Attack, encore une fois (déjà sur le single suivant), je passe donc dessus, ayant tout dit plus haut à son sujet.

16Bicycle Race/Fat Bottomed Girls (1978) : Aaaah, Bicycle Race ! Son fameux clip (la photo de la pochette en est issue, ou tout du moins, y fait allusion), avec ses cyclistes féminines nues ! Selon la légende (vérifiée), le groupe reçut, du fournisseur de vélos qui leur avait loué ses engins pour le clip, une facture pour le remboursement des selles, une fois qu'il apprit pour quoi elles furent utilisées ! Il n'avait apparemment pas apprécié qu'on fasse du vélo à poil sur ses bicyclettes, même si les culs posés dessus étaient de la gente féminine... Cette chanson assez amusante et sa face B (une face B tellement connue, elle aussi, et même encore plus connue, que c'est comme si ce single avait deux faces A, un peu comme certains des Beatles, autrefois), en l'occurrence le très rock Fat Bottomed Girls, sont issus de l'album Jazz, de 1978, un album assez particulier, qui marque, selon pas mal de fans, les débuts de la descente du groupe. En effet, le disque, sous sa moche et bizarre pochette (voir le visuel d'un des singles suivants, pas le prochain, mais celui d'après : c'est le même visuel, sans la flèche rose, que pour l'album) et son titre chelou et peu en raccord avec la musique, est assez inégal, longuet. Mais ses meilleurs moments sont vraiment bons, et ces deux chansons en sont clairement les meilleurs des meilleurs moments selon moi.

17Don't Stop Me Now/In Only Seven Days (1979) : Deuxième single de Jazz. Là, en revanche, je dois dire que je n'ai jamais été un grand fanatique de cette chanson, Don't Stop Me Now. OK, Mercury y livre une vraie performance, il chante super bien, mais à la longue, cette chanson m'énerve un peu, elle m'use, j'en suis limite à la zapper quand j'écoute l'album (ce qui n'arrive, d'ailleurs pas souvent ; écouter l'album, je veux dire). La face B, In Only Seven Days, est une bien belle ballade, dans laquelle Mercury raconte sa vie d'une semaine, de lundi à dimanche, c'est reposant, un peu tristounet, mais le genre de chanson qui mérite la (re)découverte. Je la préfère amplement àDon't Stop Me Now, quoi qu'on en dise.

18Mustapha/Dead On Time (1979) : Jazz s'ouvre sur Mustapha, un morceau quasiment instrumental (les quelques paroles, absentes du livret CD, sont de petits délires type Mustapha Ibrahim, Allah will pray for you, répétés), sorte de délire arabisant qui, en live, servit parfois d'introduction àBohemian Rhapsody. Un des singles les plus atypiques du groupe. Le genre de chanson qu'il serait difficile de refaire désormais, on l'imagine... Pas une grande chanson, mais amusant, et sans aucun parti pris. La face B, Dead On Time, est un rock musclé, vif, hargneux même, se terminant sur un bon gros coup de tonnerre (créditéà Dieu sur la pochette de l'album). Les choeurs sont absolument géniaux sur cette chanson qui, sinon, est efficace, mais ne révolutionne rien non plus. La pochette du single, flèche exceptée, est celle de l'album. Et est moche.

19Jealousy/Fun It (1979) : Apparemment sorti aux USA, mais pas en Angleterre, si je m'en réfère (tout comme pour le single Liar, de 1974, plus haut) au label Elektra. Apparemment, aussi, une pochette neutre, sans visuel. Un des singles les plus confidentiels du groupe, aucune de ces deux chansons ne méritait, en effet, une sortie en single, du moins en face A. Jealousy est une ballade signée Mercury, sympa et touchante, mais sans plus, tandis que la face B, Fun It, est un rock funky signé Taylor, le batteur, qui la chante. Assez efficace tout en étant usante à la longue, c'est une chanson correcte, mais le genre ce chanson qui n'améliore pas un album un peu inégal.

20Love Of My Life/Now I'm Here (1979) : Deux titres lives enregistrés on ne sait où, durant la tournée de l'album Jazz. Ces deux titres sont issus du double live Live Killers de 1979, de la tournée, dont le seul défaut est une qualité audio assez rugueuse parfois. Et aussi le fait qu'on ne sache pas vraiment où furent enregistrés les morceaux, le live étant un vrai collage de plusieurs performances (parfois au sein d'un même morceau !). Love Of My Life en face A, un grandiose Now I'm Here en face B, ce single promotionnel du premier live officiel queenien est un petit régal en son genre.

21Crazy Little Thing Called Love/We Will Rock You (live fast version) (1979) : En 1979, Freddir Mercury vit ses derniers instants sans moustache, il va bientôt se la laisser pousser, et la gardera pendant une dizaine d'années. Mais on s'en cogne. Ce single propose une chanson issue de l'album The Game (1979) et une chanson issue du double Live Killers. Parlons tout de suite de cette face B, c'est une version de We Will Rock You, jouée de manière rapide, celle qui ouvre le live, et qui est, malgré une qualité audio un peu moyenne (comme pour tout le live), vraiment exceptionnelle, jubilatoire même. J'adore. En revanche, je n'ai jamais aiméCrazy Little Thing Called Love, la chanson de la face A. Un tube pour le groupe que cette chanson aux accents rockabilly à la Elvis ou Eddie Cochran. Un tube, oui, mais bon Dieu que je ne l'aime pas, on peut même dire que je la déteste, la conchie, la hait... Après, c'est mon opinion, peut-être pas la vôtre, mais cette chanson, non, je ne peux pas, désolé.

22Save Me/Let Me Entertain You (live) (1980) : Autre extrait de The Game (un album pour le moins inégal, avec de très très grandes chansons, mais aussi des trucs vraiment nuls), Save Me, chanson qui achève l'album justement (et qui compte probablement parmi les meilleurs clôtures d'albums du groupe avec My Melancholy Blues et In The Lap Of The Gods...revisited), une ballade rock mid-tempo, emmenée par un Mercury au sommet. Rien à dire, c'est excellentissime. La face B aussi, une version live (issue de Live Killers) de Let Me Entertain You, une des meilleures chansons de Jazz, qui est encore plus efficace en live qu'en version studio. Un très bon single, donc.

23Play The Game/A Human Body (1980) : Un single qui comprent une rareté : la face B, A Human Body, fait partie des rares chansons que Queen proposées en single et ne se trouvant sur aucun album officiel, best-ofs compris. En l'écoutant (sur le Net si vous n'avez pas ce 45-tours), on comprend pourquoi, ce n'est, en effet, pas glorieux. Play The Game, elle, en face A, est issue de The Game, et est infiniment supérieure. C'est même une des meilleures chansons de cet album inégal lui devant probablement son titre. On note que la pochette de ce single montre Mercury moustachu, ça y est, son second look est trouvé !

24Another One Bites The Dust/Dragon Attack (1980) : Probablement le meilleur single de l'album The Game, et de 1980. Deux chansons issues de l'album, par ailleurs. Another One Bites The Dust, avec sa ligne de basse inspirée par le Good Times de Chic, est un tube signé du bassiste John Deacon et a apporté beaucoup au son de Queen, qui se met ainsi à expérimenter, à tourner sa musique vers de nouvelles sonorités. Gros tube, chanson qui passe encore souvent en radio, c'est un vrai classique. Dragon Attack, sur la face B, est du même tonneau, et je l'aime énormément. En live (Queen On Fire : Live At The MK Bowl, 1982), c'est un des meilleurs moments des concerts du groupe. A noter que sur la version américaine du single, la chanson sera remplacée par une autre, je crois que c'est Don't Try Suicide (issue de l'album aussi), hélas une bien mauvaise chanson...

25Need Your Loving Tonight/Rock It (Prime Jive) (1980) : Curieux single, aucune des deux chansons (issues de The Game) n'étant particulièrement emballante, ni Need Your Loving Tonight ni sa face B Rock It (Prime Jive). Allez, on passe ?

26Flash/Football Fight (1980) : Le pire album du groupe est la bande originale du film Flash Gordon, de Mike Hodges, lequel film est un bon gros nanar de SF bien fendard, aux effets spéciaux datés (retirez le 'd' de 'datés', remplacez-le par un 'r', ça vaudra mieux, en fait), mal interprété (Max Von Sydow, Topol, Timothy Dalton en font trop). Musicalement à chier, rempli de bruitages et de dialogues issus du film, essentiellement instrumental (deux chansons, The Hero et celle de ce single), surchargé de synthés puants, Flash Gordon fait pitié. Ce single aussi : Flash, bien que tube présent sur les best-ofs, st insupportable au bout de 3 ou 4 écoutes (Flash ! Ah-aaaaaaaaaaah !), et Football Fight, la face B, instrumental donc, est risible. A oublier.

27Under Pressure/Soul Brother (1981) : Encore un gros tube pour la Reine. Issu de l'album Hot Space (qui sortira en 1982), Under Pressure est un duo fait entre le groupe et David Bowie, qui a co-écrit la chanson. La performance est très efficace, aussi bien pour Bowie que pour Mercury. La chanson est des plus sympathiques, à défaut d'être immense. Le groupe la chantera en live, sans Bowie évidemment, qui, de son côté, l'interprètera souvent en live, délivrant notamment, dans la fin des années 90 et le début des années 2000, des versions à tomber, en duo avec sa bassiste et choriste Gail Ann Dorsey, versions qui, d'ailleurs, enterrent l'originale Queen/Bowie. En face B, le méconnu et pas génial Soul Brother, une rareté car absente des albums studios officiels. Chanson sur laquelle Bowie brille par son absence, c'est un titre à la sauce du futur Hot Space, une sorte de funk/dance/pop/rock des plus bousillés. La chanson aurait pu s'y trouver, elle n'aurait pas amélioré, ni empiré le disque.

28Body Language/Life Is Real (Song For Lennon) (1982) : Sous une pochette des plus sexy (limite pornographique) se cachent deux des chansons de l'album Hot Space. Un album absolument déplorable, les seules bonnes chansons sont Under Pressure (composée un peu avant le reste de l'album) et Back Chat. Ici, on a Body Language en face A, une chanson insupportable de débilité, une sorte de croisement raté entre rock, dance et funk. Difficile d'aller jusqu'au bout. Life Is Real (Song For Lennon), en face B, est l'hommage du groupe à Lennon. Bien que l'idée soit bonne, bien que ça soit de bonne volonté, on ne peut s'empêcher de s'emmerder, la chanson n'étant franchement pas du niveau du Here Today de Paul McCartney ou du All Those Years Ago de George Harrison. Un des pires singles du groupe.

29Las Palabras De Amor (The Words Of Love)/Cool Cat (1982) : Ayant pas mal marché dans les pays hispaniques, et surtout en Amérique du Sud, Las Palabras De Amor (The Words Of Love) est une ballade sirupeuse chanté en infime partie (deux lignes de texte du refrain !) en espagnol, et issue de Hot Space. Ce n'est pas à chier, ça se laisse écouter, mais on s'en lasse très vite. Aussi issu du même album, Cool Cat. Désolé, mais je ne préfère pas en parler, je risquerais de devenir vulgaire.

30Calling All Girls/Put Out The Fire (1982) : Sorti aux USA, Canada, mais pas en Europe (en tout cas, pas au Royaume-Uni). Là, je vais vraiment m'énerver si je commence à parler de cette chanson de face A, Calling All Girls. Insoutenable. Put Out The Fire, en face B, est nettement, mais alors très nettement meilleure, sans être pour autant d'un bon niveau. C'est un rock assez nerveux, interprété en partie par Brian May, et qui aurait mérité la face A au lieu de cette infâme daubasse de Calling All Girls. Allez, on passe. Ah ! oui, il s'agit encore une fois de deux extraits de Hot Space...

31Staying Power/Back Chat (1982) : Deux des meilleures chansons de l'album. Staying Power, qui ouvre l'album, est un rock très dance/funk, endiablé, assez usant à la longue (Mercury y est épuisant), mais quand même plutôt correct. En revanche, Back Chat est, lui, une vraie tuerie dans son genre, avec un court mais génial solo de guitare, un Mercury en forme, une rythmique qui assure. Apparemment, seul Mercury était fan de ce morceau, il suffit de voir la tronche des autres membres dans le clip officiel (daté comme tout clip 80's), ça vaut une paie mensuelle, croyez-moi. Il n'empêche que cette chanson et Under Pressure sont un peu les miracles inespérés d'un album foncièrement nullissime. La pochette est celle de l'album, sur laquelle on a aussi des représentations dessinées de chaque membre, dans chaque carré coloré (une pochette qui rendrait hommage à un des plus connus jeux de l'époque, où il fallait appuyer sur des touches colorées et musicales pour reproduire une suite).

32Back Chat/Staying Power (1982) : je passe : c'est la même chose que le précédent, en inversé ! Y'en à qui se font pas chier, chez EMI/Parlophone (ils avaient fait le même coup en 1969 avec le single Something/Come Together des Beatles, qui sortit aussi en inversé)...

33Radio Ga Ga/I Go Crazy (1984) : Rien en 1983 (enfin, si, le groupe devait composer et enregistrer ce qui deviendra The Works). Le groupe revient donc en 1984, année orwellienne, avec The Works, disque daté, mais qui marque vraiment un renouveau après deux albums en demi-teinte (en 1978/79) et deux infâmes merdes (1980/82). Radio Ga Ga, signé Taylor, et tirant son nom de ce que Taylor pensait des stations de radio françaises (il avait épousé une Française, devait vivre en partie chez nous à l'époque) car le morceau devait s'appeler Radio Cacaà la base (!!!), est un tube en puissance, qui servira de bande-son à une des plus abominables arnaqueries cinématographiques qui soient : la nouvelle version, colorisée et mise en musique par Giorgio Moroder, du chef d'oeuvre Metropolis de Fritz Lang, chef d'oeuvre massacré par cette version à oublier, et justement oubliée. Le clip est en allusion àMetropolis. Une très bonne chanson. I Go Crazy, en face B, est une rareté, absente des albums, et est pas trop mal foutue, à découvrir ou redécouvrir. Rien de grandiose non plus.

34I Want To Break Free/Machines (Or 'Back To Humans') (1984) : Extraits de The Works, voici deux chansons bien distinctes, différentes. La première, on ne la présente plus, c'est I Want To Break Free, un des plus gros tubes du groupe, elle passe encore régulièrement en radio. Son clip, avec les Queen travestis en femme de ménage, adolescente, femme au foyer ou grand-mère, est impayable, un des meilleurs du groupe assurément. La chanson en elle-même est un peu fatigante à la longue, et je n'en ai jamais été fanatique. Je ne dis pas qu'elle n'est pas correcte, mais je la trouve un peu surestimée ! Machines (Or 'Back To Humans'), en face B, est un rock un peu technoïde, étrange, pas immense du tout, c'est même le morceau le moins bon de l'album, mais pas le moins aventureux et original, loin de là ! Le plus 'daté' de l'album, ceci dit.

35It's A Hard Life/Is This The World We Created ? (1984) : Deux excellentes chansons, assez calmes, reposantes, surtout la seconde, Is This The World We Created ?, une splendeur douce-amère dans laquelle Mercury se lamente sur ce qu'est devenue notre Terre. Certains trouveront ça caricatural, mais c'est quand même pas mal du tout. It's A Hard Life, en face A, est plus soutenu, tout en étant du registre de la ballade, et est plus réussie encore. La chanson ne fait pas partie des plus connues du groupe bien qu'elle soit sur les best-ofs. On ne l'entend plus à la radio, et c'est dommage, car elle est nettement meilleure qu'I Want To Break Free ou Radio Ga Ga !

36Hammer To Fall/Tear It Up (1984) : Un des singles les plus bourrins du groupe, quasiment du heavy metal quand on y réfléchit bien : deux chansons terribles, bien butantes, bien heavy, deux des meilleures de The Works et du Queen des années 80. Même la pochette est violente, ce rouge sang, sans illustration. Hammer To Fall est une tuerie au riff imparable, une des meilleures chansons de la seconde période du groupe, on ne s'en lasse pas. Sur la face B, Tear It Up est moins connue, mais en live, sera une autre belle tuerie (Live At Wembley '86). Le duo de chansons de ce single en jette vraiment pour les amateurs de gros son rock !

37Thank God It's Christmas/Man On The Prowl/Keep Passing The Open Windows (1984) : Absente des albums studios officiels (on la trouve sur le best-of Queen + - Greatest Hits III, sorti bien après la mort de Mercury), Thank God It's Christmas est, inutile de le dire mais je le fais quand même, une chanson de Noël. Dans le registre des chansons de Noël, c'est plutôt du bon boulot. Après, je préfère nettement le Happy X-Mas (War Is Over) de Lennon et Yoko, ou le disque de chansons de Noël par les artistes de Phil Spector (1963), mais bon, c'est pas mal. En face B, issues de The Works, on a deux chansons, Man On The Prowl (qui est plutôt anodine) et Keep Passing The Open Windows, nettement meilleure que l'autre, une chanson ayant servie dans la bande-son de l'adaptation cinéma du roman L'Hôtel New Hampshire de John Irving. Avec ces deux chansons sur la face B, tout The Works a été proposé en single !

38One Vision/Blurred Vision (1985) : Issue de la bande-son du film Aigle De Fer (une sorte de Top Gun bis), et placée un an plus tard sur l'album A Kind Of Magic, One Vision est une chanson bien musclée, qui sera, en live (Live At Wembley '86), un grand moment, et l'ouverture des concerts. Un riff bien trippant, un Mercury en grande forme, une rythmique qui claque, c'est du très bon boulot, bien qu'un peu daté, dans son genre. Blurred Vision, en face B, inédit en album, est une version remixée de la chanson. A noter que, sur One Vision, dans le final, on entend Mercury chanter Gimme, gimme, gimme...fried chicken ('donnez-moi, donnez-moi, donnez-moi...du poulet frit') au lieu de one vision, ce qui est une petite plaisanterie qu'il a fait en studio, car le groupe allait, plus tard dans la journée, manger du poulet frit à la cantine du studio. Ce fut conservé, car jugé très rigolo !

39A Kind Of Magic/A Dozen Red Roses For My Darling (1986) : 1986, Russell Mulcahy, réalisateur australien, sort le film Highlander, avec Totof Lambert et Sean Connery, qui sera un immense succès. La musique est signée Michael Kamen, mais de nombreuses chansons de Queen sont dans le film. L'album A Kind Of Magic, qui n'est pas l'album de la bande-son du film tout en en étant une (compliqué !), les contient quasiment toutes (seule une reprise, moyenne, du New York, New York de Liza Minelli, est absente). A Kind Of Magic, la chanson-titre, sort en single, sous une pochette montrant l'acteur Clancy Brown, dans son rôle du Kurgan, l'ennemi ancestral de Connor McLeod/Christophe Lambert dans le film. Excellente chanson, tubesque au possible, et clip vraiment sympathique. La face B, A Dozen Red Roses For My Darling, n'est pas terrible, et est absente des albums.

40Princes Of The Universe/A Dozen Red Roses For My Darling (1986) : Single sorti dans les pays anglophones, Angleterre excepté. On y retrouve A Dozen Red Roses For My Darling en face B. La face A, c'est Princes Of The Universe, chanson du générique du film Highlander, et qui sera réutilisée pour la série TV du même nom, avec Adrian Paul. La chanson démarre en fanfare, et de manière géniale, mais s'effondre ensuite dans une sorte de mélasse rythmée, mais sans grand intérêt. Le meilleur moment de la chanson, c'est clairement son intro, passage qui, justement, a été utilisé dans le film et la série TV. Je me souviens encore de ma déception en l'écoutant, moi qui adorait son intro et ne connaissait, de cette chanson, que ça, via le film et la série...

41One Year Of Love/Gimme The Prize (Kurgan's Theme) (1986) : Encore deux extraits de l'album que l'on retrouve dans Highlander, comme la pochette du single (une photo du film) l'indique sans fioritures. One Year Of Love est un slow assez dégoulinant de mièvrerie, de sirop, de sucre, mais c'est, quand même, très écoutable. En grande partie parce que Mercury est en grande forme vocale ici, il s'y donne à fond. En face B, Gimme The Prize (Kurgan's Theme), est une tuerie servant de thème au bad guy du film, le Kurgan, joué par Clancy Brown. On entend d'ailleurs sa voix rocailleuse dans un extrait vocal du film. On entend aussi, en final, celle de Christophe Lambert, bien reconnaissable, disant There can be only one. Une très bonne chanson dans l'ensemble, et une de mes préférées d'un album inégal et daté.

42Friends Will Be Friends/Friends Will Be Friends (extended version)/Gimme The Prize (Kurgan's Theme) (1986) : Une des rares chansons de l'album (sur les 9, elles ne sont que trois, ou quatre) à ne pas avoir un rapport direct avec Highlander. Ici, Friends Will Be Friends, un tube de l'époque, une chanson sympa mais rapidement fatigante avec son message d'amitié universelle du genre tiens-moi par la main/je te tiens par la main/on se tient pas la main/on est des copains/l'amitié, y'à que ça de vrai/tu aimes le fist-fucking ?, chanson qui, en face B, est présentée en version longue, qui n'apporte rien de plus. On y retrouve aussi, sur la version maxi-45-tours, Gimme The Prize (Kurgan's Theme). On passe.

43Pain Is So Close To Pleasure/Don't Lose Your Head (1986) : Un single qui ne marchera pas fort, et ce n'est pas étonnant, la chanson choisie en face A (ne faisant pas partie des morceaux se trouvant dans Highlander) étant pour le moins...nulle. Pain Is So Close To Pleasure est une chanson au premier abord sympa, mais qui devient très vite irritante, voire insupportable. On passe. Don't Lose Your Head (je ne me souviens plus si elle est dans le film, mais son titre y fait une allusion probable) est nettement meilleure, ce n'est pas la première fois qu'une face B, chez Queen, soit meilleure que la A. Après, encore une fois, ce n'est pas non plus immense. Mais ça se laisse écouter.

44Who Wants To Live Forever/Killer Queen/Forever (1986) : Dernier single de 1986, dernier single de l'album A Kind Of Magic, et encore une fois, une chanson que l'on retrouve dans la bande-son du film Highlander. Who Wants To Live Forever est une splendeur absolue, une des meilleures chansons d'un album définitivement trop ancré dans son époque (la production). On notera la pochette du single, qui utilise encore une fois une photo du film, pour faire raccord. La face B est Killer Queen, grande chanson de la première époque, on le sait, mais en tant que face B, ici, c'est une aberration. On notera que la version maxi-45-tours propose aussi Forever (version instrumentale de Who Wants To Live Forever) en deuxième morceau sur la face B. Un bon single, même si le choix de Killer Queen est pour le moins incongru.

45I Want It All/Hang On In There (1989) : Le groupe cesse de faire des concerts en 1986. Peu après, Mercury apprend qu'il est malade, du Sida. Il taira cette information aux autres membres du groupe, et à la presse, mais ça sera, vers la fin de sa vie, deux ans plus tard (1991 ; deux ans après ce nouveau single, je voulais dire), un secret de Polichinelle. 1989, donc, le groupe (avec Mercury sans sa moustache) revient, avec The Miracle. Un disque que j'aimais beaucoup avant, mais je dois maintenant reconnaître qu'il est affreusement daté (la production est affreuse) et très inégal. Premier single, et unes des meilleures chansons de l'album : I Want It All, au style nettement plus rock back to the bone que les précédents albums. Queen n'a jamais sonné aussi rock depuis 1977 ! Une très bonne chanson, avec un riff absolument dantesque. Hang On In There, en face B, aussi issu de l'album, est, lui, un bien mauvais morceau...et plus représentatif de l'album que la face A.

46Breakthru/Stealin' (1989) : Deuxième single de The Miracle, Breakthru est moins percutant, mais quand même vachement sympathique. Je me souviens, dans mon enfance, vers les 11 ans, quand j'ai découvert Queen via Greatest Hits II, en format K7, que je faisait passer souvent dans la voiture, notamment. Cette chanson me plaisait assez, ce n'est plus le cas, mais le fait de la réécouter me fait rappeler de bons moments quand même. Stealin', en face B, issue des sessions de l'album, n'en fait pas partie. Pas une mauvaise chanson dans l'ensemble, mais rien de grandiose.

47The Invisible Man/Hijack My Heart (1989) : Une chanson bien sympathique que ce The Invisible Man, issu de The Miracle. Une des meilleures chansons de l'album probablement. Mais je n'ai pas grand chose à en dire. Hijack My Heart, en face B, m'est inconnue, une chanson ne figurant pas sur l'album, et que je n'ai jamais écoutée, ne possédant pas ce single, et ayant toujours eu la flemme de l'écouter sur Internet. Je le ferai un jour, mais je n'en attend pas grand chose, car il n'y à sûrement rien à en attendre. Si elle avait été bonne, le groupe l'aurait placée sur l'album, après tout, ou sur le suivant, or ce n'est pas le cas.

48Scandal/My Life Has Been Saved (1989) : Encore un single issu du fadasse The Miracle. Scandal est une des chansons les plus rock, bourrines mêmes, de l'album, une chanson au refrain tapageur, très efficace durant les deux premières écoutes, assez chiant au bout d'un moment. On passe. My Life Has Been Saved, sur la face B, est une rareté absente de l'album, que l'on retrouvera en 1995, réenregistrée, sur le disque posthume Made In Heaven. Pas mal, sans plus. On passe. Et on passe définitivement sur le look de Mercury (les lunettes vertes) sur la photo de pochette de ce single au succès plutôt mitigé...

49The Miracle/Stone Cold Crazy (live) (1989) : Dernier single issu de The Miracle, voici...la chanson-titre, The Miracle donc. Assurément la meilleure chanson d'un album franchement inégal, renfermant plus de ratages (Rain Must Fall, Hang On In There, Party, Kashoggi's Ship...) que de réussites. Beau petit succès avec cette chanson, même si le succès ne sera pas aussi immense que pour l'autre grande chanson de l'album, I Want It All. En face B, une version live de Stone Cold Crazy, chanson de l'album Sheer Heart Attack (1974) à la base, et faisant partie des premières chansons de thrash-metal qui soient, elle fut d'ailleurs reprise par Metallica.

50Innuendo/Bijou (1991) : Le dernier album de Queen sorti du vivant d'un Freddie Mercury bien affaibli, amaigri par la maladie sera Innuendo, en 1991, sous une magnifique pochette reprenant des dessins du caricaturiste français du XIXème siècle, Granville. Majestueux dans l'ensemble, Innuendo sera à l'honneur sur pas moins de six singles, un record pour le groupe ! Le premier d'entre eux, c'est Innuendo, donc, longue (6 minutes et des poussières) chanson-titre absolument titanesque, bénéficiant d'un interlude 'flamenco' joué par Steve Howe, guitariste de Yes, en invité (thème flamenco repris juste après, en version rock, par Brian May, le tout faisant penser au Spanish Caravan des Doors). Un morceau puissant, assez sombre et introspectif, comme pas mal de ceux de l'album. Mercury, bien que malade, affaibli (les photos de lui, à l'époque, font mal), livre une performance incendiaire. L'autre morceau de ce single est le plus calme, baigné d'une sublime guitare, et assez avare en paroles (un petit couplet) Bijou, qui est magnifique.

51I'm Going Slightly Mad/Lost Opportunity/The Hitman (1991) : Deuxième single, on y trouve trois titres dont un inédit des sessions, absent de l'album, Lost Opportunity, qui n'est pas mal. The Hitman, qui achève ce single, et se trouve sur l'album, est, lui, une des rares chansons à jeter d'Innnuendo, un morceau très bourrin, très rock, mais sans aucune subtilité. C'est bien évidemment pour le premier titre que tout se joue, et là, je dois dire que c'est du grand art ; du Grand Art, en majuscules, même. I'm Going Slightly Mad, dans lequel Mercury semble parler, en métaphores, de sa maladie, est une chanson sombre, inquiétante, au climat chelou (je ne parle pas du clip, sublime et très dans l'ambiance), qu'il interprète avec conviction, et sobriété aussi. Les paroles sont sublimes, la mélodie reste longtemps en tête. Pas le morceau le plus commercial de l'album, mais un des meilleurs !

52Headlong/Mad The Swine/All God's People (1991) : Troisième single, et pour le coup, Queen joue le coup du commercial : Headlong (par ailleurs la troisième chanson sur l'album après...les deux premiers singles, plus haut !) est un rock à la I Want It All, un truc qui envoie le bois, pas trop de subtilité (guitare rock, cris classiques de Mercury, batterie qui tape fort) mais une sérieuse force de frappe. Pas mon morceau préféré de l'album, mais c'est vraiment bien. Mad The Swine, qui suit, est, comme Lost Opportunity sur le précédent single, un inédit de l'époque, pas trop mal, mais on comprend qu'ils ne l'aient pas conservé. All God's People, en final, issu de l'album, est une sorte de gospel rock assez lourdaud au bout d'un moment. Décidément, le groupe ne sait pas choisir ses faces B pour promouvoir leur nouvel album...

53I Can't Live With You (1991) : Single étrange (et, oui, il s'agit de la quatrième chanson de l'album, tout en étant aussi le quatrième single), la pochette reprend celle d'I'm Going Slightly Mad. I Can't Live With You est une chanson pop/rock sympa mais pas totalement efficace, présente ici en deux versions (dont un remix), et aucune autre chanson. Je passe rapidement, vu que cette chanson n'est pas de celles sur lesquelles il est bon de trop s'étendre, il n'y à pas grand chose à dire. Ca se laisse très bien écouter, mais ne figure clairement pas parmi les réussites de Queen.

54These Are The Days Of Our Lives/Bijou (1991) : Une petite splendeur que cette chanson, ce These Are The Days Of Our Lives dans lequel Mercury se remémore l'ancien temps, avec tristesse, nostalgie, mélancolie. Sans avoir été un tube mondial, cette chanson sera placée sur le best-of Queen + - Greatest Hits III qui sortira bien après la mort de Mercury. Une des meilleures chansons de l'album avec Bijou, que l'on retrouve, tiens, justement en seconde position sur ce single, deuxième fois que la chanson est utilisée. Je n'en reparle pas, j'ai déjà tout dit plus haut.

55The Show Must Go On (1991) : Que dire ? Monumental, filant le frisson (les paroles : Outside the dawn is breaking, but inside in the dark I'm aching to be free : 'dehors, l'aube pointe, mais à l'intérieur, dans l'obscurité, je souffre d'être libre', sont une allusion évidente à la fin prochaine de Mercury), The Show Must Go On, qui achève l'album, est le chant de départ de Mercury, son adieu au monde, à ses amis du groupe, à ses fans, à la vie, lui qui savait qu'il allait partir. Et effectivement, il partira quelques mois plus tard. Immense reproche à faire à Queen : avoir osé reprendre cette chanson en live, quand le groupe s'est reformé, vers 2005, avec le chanteur de Free et Bad Company, Paul Rodgers (ils ont aussi fait un disque studio avec lui, The Cosmos Rocks, qui est nullissime). Cette chanson est celle de Freddie Mercury, personne d'autre que lui ne saurait la chanter avec autant de force, et de toute façon, vu le sujet de la chanson, très personnel, ça semble bizarre d'entendre cette chanson chantée par quelqu'un d'autre, quand ce quelqu'un d'autre est accompagné des survivants du groupe. Elton John la chantera live en hommage à Mercury, ceci dit, mais même lui ne parvint pas àégaler Freddie. Grand chanson, sinon, mais c'est évident.

56Heaven For Everyone/It's A Beautiful Day (1995) : Mercury décède en 1991, le 24 novembre, de cette saloperie de Sida. Il laisse derrière lui un groupe mort, et une poignée de chansons incomplètes que le groupe va s'évertuer à ressusciter pour un disque posthume qui sortira en 1995 sous une pochette montrant la statue de Mercury située à Montreux, Suisse, au bords du Lac Léman (Lac de Genève, comme on l'appelle en Suisse), Montreux où le groupe enregistra une partie de Jazz, et Hot Space, notamment. L'album s'appelle Made In Heaven, et marchera fort malgré qu'il soit, au final, des plus médiocres. Mais Heaven For Everyone, son premier single, est, lui, une authentique tuerie, une chanson surpuissante signée Roger Taylor et que ce dernier avait enregistrée avec son propre groupe, The Cross, en 1988. Mercury l'aima tellement qu'il la reprit en studio, voici cette version. Magistral. It's A Beautiful Day, en second titre, est un morceau sans grand intérêt, sauf la voix de Mercury.

57A Winter's Tale/Thank God It's Christmas/Rock In Rio Blues (1995) : En 1990, après les sessions d'enregistrement d'Innuendo, Mercury, de plus en plus malade, est hospitalisé, en Suisse. De sa chambre, il voit le lac Léman, c'est l'hiver, ça lui inspire cette chanson, A Winter's Tale, qui est, il faut le dire, bien jolie. Le chanteur l'enregistre, voix et piano, en une seule prise, en studio. Une des meilleures chansons d'un album posthume assez gênant au final. Thank God It's Christmas, qui suit, est la chanson de 1984, replacée en single, on en a déjà parlé. Rock In Rio Blues, en final, je vais faire le fainéant, mais je ne l'ai toujours pas écoutée, j'ignore ce qu'elle vaut, ni ce qu'elle est. Un jour, je l'écouterai, un jour...

58I Was Born To Love You (1996) : Une chanson que Freddie enregistra en 1985 pour son album solo Mr. Bad Guy (sur lequel on trouve Living On My Own et une première version de Made In Heaven, qui sera refaite donc pour l'album posthume éponyme). Le groupe réenregistrera cette chanson, la transformant en un morceau assez rock, alors qu'à la base, elle était plutôt funky/dance/disco/pop. Sans grand intérêt.

59Too Much Love Will Kill You/We Will Rock You/We Are The Champions (1996) : Une ballade rock de plus pour Queen, qui, de plus, ici, refourgue, en bonus, We Will Rock You et We Are The Champions. Un single sans grand intérêt là aussi, Too Much Love Will Kill Youétant au final assez larmoyante pour rien.

60Let Me Live/Fat Bottomed Girls/Bicycle Race/Don't Stop Me Now (1996) : Une chanson datant apparemment de 1983, qui aurait apparement été prévue pour The Works, mais, au final, elle sera dans les tiroirs pendant une douzaine d'années. Excellentissime chanson, une des rares de l'album à valoir le coup avec Heaven For Everyone, A Winter's Tale, la chanson-titre et le single suivant. Une chanson aux climats gospelliens, qui assure à fond. Les rajouts sont tout simplement trois extraits de l'album...Jazz de 1978, existant déjà en singles à l'époque. Ca reste du grand art, sauf Don't Stop Me Now que je n'aime pas, comme je l'ai déjà dit plus haut.

61You Don't Fool Me/Now Im Here (live)/Liar (live)/Keep Yourself Alive (live) (1996) : Chose ahurissante, les trois bonus-tracks de ce single sont immenses, des versions live, de 1974 (sauf la dernière, 1973), enregistrées à l'émission anglaise Top Of The Pops, de trois des premiers standards du groupe, Now I'm Here, Liar et Keep Yourself Alive. Rien que pour ça, ce single est immense. Mais la chanson principale, dernier single de Made In Heaven, est remarquable aussi, et sera un gros, gros succès (je m'en souviens encore), You Don't Fool Me, et son ambiance si particulière, son remarquable clip. Une des rares chansons à avoir étéécrites après les sessions d'Innuendo, et à ne pas être une chanson plus ancienne, ou une reprise.

62No-One But You (Only The Good Die Young)/Instrumental for 'The Eye' (1998) : Une bien belle chanson interprétée par Brian May (guitariste du groupe), en hommage plus qu'évident à Freddie Mercury, mais aussi en hommage à Lady Di. Cette chanson, ce No-One But You (Only The Good Die Young) se trouve sur un ou deux best-ofs, et est une des meilleures performances vocals du guitariste, qu'on sent, évidemment, ému. La face B (disons, l'autre morceau : ce single est sorti en CD, comme ceux de 1995/1996) m'est inconnue, je ne l'ai jamais entendue, et apparemment, c'est un mix instrumental entre Gimme The Prize (Kurgan's Theme) et Tie Your Mother Down.

"Roman Candle"- Elliott Smith

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Début d'un petit cycle sur Elliott Smith, et quoi de mieux pour commencer ce cycle que la sublime chanson titre de son premier album? 

"Kiwi Maddog 20/20"- Elliott Smith

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Tooujours issue de Roman Candle, voici le morceau final: Kiwi Maddog 20/20, et son nom étrange. À noter qu'il s'agit d'un instrumental, ce qui est assez rare chez Elliott Smith.

"Clementine"- Elliott Smith

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L'album éponyme d'Elliott Smith sorti en 1995 est un chef d'oeuvre, et on y trrouve de nombreuses perles notamment la douce Clementine.

"Southern Belle"- Elliott Smith

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Elle aussi issue de l'album éponyme, Southern Belle est une chanson où Smith semble plus énervé, plus amère. Encore une fois cela donne un exellent résultat, et une de mes chansons préférées de l'album!

David Bowie : les singles

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L'article sera long, une centaine de titres, mais je pense y arriver : voici la discographie singles de David Bowie ! Pour des raisons de méconnaissance totale (sauf les quelques titres de cette période présents sur le double album d'enregistrements lives BBC Bowie At The Beeb) de son début de carrière (années 60), je commencerai la discographie à partir de 1969. Les quelques singles datant d'avant cette date sont très peu connus, et dans l'ensemble, ne doivent pas valoir grand chose d'un point de vue musical, ce début de carrière ayant d'ailleurs été un bide commercial.

01Space Oddity/Wild-Eyed Boy From Freecloud (1969) : C'est en 1969 que David Bowie, après plusieurs années de disette musicale (aucun de ses précédents singles, ni son album de 1967, ne marchera, ne fera date, même si certaines chansons, comme The Laughing Gnome, offraient des expérimentations sympas), connait enfin le succès. Avec une chanson sur un astronaute en plein espace, une chanson construite selon un procédé vraiment intéressant, une conversation, par radio interposée, entre l'astronaute, une certain Major Tom, et le centre spatial sur la Terre. Space Oddity, telle est cette chanson, qui sortira quelques semaines avant qu'Armstrong, Aldrin et Collins ne se posent pour de bon sur la Lune (il me semble d'ailleurs que la chanson servira de générique au programme TV diffusant l'évênement). Issue de l'album du même nom, aussi nomméDavid Bowie ou Man Of Words, Man Of Music (selon le pays et l'année de publication), la chanson est éblouissante, un régal folk psychédélique, interprété par un Bowie au sommet, vocalement parlant. Limite elle file le frisson. En face B, une autre chanson du même album, Wild-Eyed Boy From Freecloud, une des meilleures de l'album d'ailleurs, et dans le même registre folk psychédélique (tout le disque est de ce genre). A noter qu'en Italie, ce single sortira aussi, réenregistré par Bowie dans la langue de Berlue s'con-là.

02The Prettiest Star/Conversation Piece (1970) : Celles et ceux qui ne connaissent pas bien la bio de Bowie, mais connaissent assez bien ses albums, doivent se dire Mais The Prettiest Star date de 1973, elle est sur son album "Aladdin Sane" !, et seront peut-être surpris d'apprendre que cette chanson, écrite en l'honneur de sa femme de l'époque (ils venaient de se marier, ils divorceront une dizaine d'années plus tard) Angela date en fait de 1970. Oui, Bowie la réenregistrera totalement, à la sauce glam/suave et pompeux, en 1973, mais avant ça, il la sortira, en 1970 donc, en single. Ce ne sera pas un gros succès, il faut le dire... ce qui ne signifie pas que c'est mauvais non plus. En face B, Conversation Piece, morceau rare et peu convaincant, absent de tout album studio ; tiens, comme cette version première de The Prettiest Star, aussi, ce qui en fait vraisemblablement un des singles les plus courus de Bowie.

03Memory Of A Free Festival (Part 1 & 2) (1970) : Un seul morceau sur ce 45-tours, mais quel morceau ! Memory Of A Free Festival, 7 minutes et des poussières, est ici découpé en deux parties, une par face (c'était pas dur à deviner...), et est issu de Space Oddity, son album de 1969 (qui sera réédité en 1972 en Angleterre, je crois, et encore, sous une pochette différente de l'originale avec les motifs signés Vasarely, mais avec le titre définitif, car son premier titre fut David Bowie). Une très bonne chanson de folk psychédélique, un peu longuette il est vrai (paradoxe : sur l'album, une autre chanson, Cygnet Committee, est plus longue qu'elle, mais nettement supérieure), mais interprétée avec panache. Son final en chorus répétitif, The Sun Machine is going down, and we gonna have a party, reste longtemps en tête une fois le morceau écouté.

04Holy Holy/Black Country Rock (1971) : En face A, une rareté, que Bowie recyclera en tant que face B d'une de ses futures chansons quelques années plus tard (sans la refaire, non ; il la foutra juste en face B de single, point barre), pour savoir laquelle, attendez que j'y arrive plus bas dans l'article (indice : années 70), Holy Holy, une très bonne chanson, absente de tout album studio et live. Pas la meilleure de Bowie, mais c'est vraiment pas mal. En face B, un extrait du troisième album de Bowie, The Man Who Sold The World (j'ai dit 'troisième', car n'oublions pas son album de 1967, peu connu, quasiment oublié, mais existant bel et bien), Black Country Rock, chanson en hommage subtil à Marc Bolan, ami et rival amical de Bowie, leader de T-Rex (qui, alors, n'avait pas encore connu le succès), originaire de la région britannique du Black Country, pays minier. Chanson de folk/rock psyché, un peu répétitive mais bien sympa, pas la meilleure de l'album (un album très heavy, le premier avec le guitariste Mick Ronson et le batteur Woody Woodmansey, futurs Spiders From Mars, et le premier avec le légendaire producteur/arrangeur Tony Visconti, ici bassiste, d'ailleurs), mais pas la pire (autant la citer ici, car je ne le referai pas ultérieurement dans l'article : Saviour Machine).

05Moonage Daydream/Hang On To Yourself (1971) : Une rareté, car il ne s'agit pas des versions présentes sur l'album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972, que Bowie n'avait, au moment de la sortie de ce single, même pas commencé d'enregistrer) mais de versions embryonnaires, plus anciennes, et créditées à un groupe du nom de Arnold Corns (une allusion au Arnold Layne de Pink Floyd, Bowie étant fan absolu du Floyd de l'époque et de son leader Syd Barrett), lequel, éphémère, était le sien. Les trois futurs Spiders From Mars Mick Ronson, Trevor Bolder et Mick 'Woody' Woodmansey, respectivement guitare, basse et batterie, en faisaient partie. Bref, il suffira de virer deux autres membres (un chanteur du nom de Freddie Burretti et un guitariste, Mark Carr-Pritchard) et de renommer le groupe pour qu'il devienne les fameux Spiders. Ces deux chansons sont excellentes. Les versions 1972, de l'album, sont cependant meilleures. Et si jamais vous tomberiez un jour, en brocante (peu probable) ou convention, sur ce 45-tours estampillé Arnold Corns, il s'agit bien de Bowie, et pas d'un groupe reprenant une de ses chansons. Ceci est une rareté.

06Changes/Andy Warhol (1972) : En 1971, Bowie sort son quatrième opus, Hunky Dory, et à partir de ce moment, sa légende commence. Sous une pochette iconique sur laquelle Bowie pose à la Greta Garbo, l'album est un régal absolu de folk psyché et vaguement glam/précieux, et est rempli de classiques, il n'y à quasiment que ça, et un fameux spécialiste en Bowie, le journaliste/écrivain/auteur de chansons Jérôme Soligny, en parlera un jour comme d'un album tellement beau que le simple fait de le posséder sans même l'écouter suffirait au bonheur de n'importe qui. Mais c'est quand même mieux si on l'écoute. Ce single qui reprend le visuel de la pochette propose deux extraits de l'album : Changes, en face A, est le genre de chanson qu'il faut faire écouter à quiconque douterait encore, en 2015, du talent du génie de Bowie. On a trop parlé sur cette chanson intouchable, je ferme ma gueule, donc. Andy Warhol, en face B, est l'hommage de Bowie au fameux peintre/mécène américain, lequel, d'ailleurs, n'appréciera pas trop la chanson (selon la légende, la rencontre entre Bowie et Warhol sera étrange : les deux hommes ne se diront rien pendant plusieurs minutes, puis Warhol dira à Bowie j'aime bien vos chaussures, et les deux se mettront à ne parler que de ça, pendant plusieurs dizaines de minutes). Excellente chanson démarrant par une conversation entre Bowie et un ingénieur du son, Bowie lui expliquant comment bien prononcer le nom de Warhol ('War-all') que ce dernier avait écorché !

07Starman/Suffragette City (1972) : En 1972, ça y est, Bowie est immense et déjà intouchable. The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, alias Ziggy Stardust pour les amis, son album mythique, un des fers de lance de la vague glam, sort, et est fardé de classiques. Deux d'entre eux ici : Starman en face A, et Suffragette City en face B. Deux chansons bien différentes : si la face B est un bon gros rock bien trippant (guitare tronçonneuse de Ronson, un Bowie survolté, Wham bam thank you Ma'am !!), la face A, Starman donc, est un régal assez folk/rock, au refrain inoubliable et beau comme un diamant bien taillé. Une chanson qui, au même titre que Life On Mars ? de l'album précédent (et qui ne sortira en single qu'en 1973 !), et que Rock'n'Roll Suicide sur Ziggy Stardust (et qui, lui aussi, sortira tardivement en single), est belle à pleurer, et une preuve éclatante du génie bowien. Culte et magistral (ça vaut pour les deux faces).

08John, I'm Only Dancing/Hang On To Yourself (1972) : Je vais être clair comme de l'eau de roche, je n'aime pas cette chanson, pourtant un classique de Bowie parmi tant d'autres. Mais ce John, I'm Only Dancing me fait royalement chier. La chanson fera parler d'elle (et ça sera bien évidemment accentué par la déclaration de Bowie dans la presse, à l'époque, où il s'avouera être bisexuel), car son titre la fera passer pour une chanson gay, sur un homme dansant avec une fille, mais rassurant son mec (son mec à lui, pas à la fille) en lui disant que, certes, la fille le drague, mais lui ne fait que danser avec elle, rien de plus. Mais la chanson put aussi bien être interprétée comme un type rassurant le petit ami de la fille avec qui il danse, et lui disant la même chose. Allez savoir. Mais vu le côté un peu sulfureux de Bowie, je pense que la première hypothèse est la meilleure. Musicalement, c'est un peu bof (il existe deux versions de la chanson, de la même époque, une avec saxophone, et une sans), mais c'est surtout la voix de fausset de Bowie qui m'irrite ici. Bowie la refera, en version soul/funk, en 1975, John, I'm Only Dancing (Again). En face B, Hang On To Yourself, issu de l'album de 1972, mais datant d'avant, Bowie l'ayant, on l'a vu plus haut, déjà sortie en single, sous le nom d'un de ses anciens groupes, Arnold Corns. Une chanson bien rock, pas mal, que j'ai mis du temps à aimer, mais c'est tout de même une des deux moins réussies de l'album, l'autre étant le fadasse Star.

09The Jean Genie/Ziggy Stardust (1972) : Dans ce 45-tours, Bowie propose, en face B, la quasi-chanson titre de son album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars : Ziggy Stardust, chanson bien rock, nerveuse, à la production bien puissante, une chanson devenue depuis un vrai hymne, et une chanson intouchable, une de plus. En face A, en revanche, c'est une chanson inédite (pour l'époque), que Bowie placera un an plus tard sur son album Aladdin Sane : The Jean Genie, dont le titre est une allusion probable à l'écrivain français Jean Genet (bien connu dans le milieu gay) et le riff, une reprise d'un air de Bo Diddley qui, en France, servira aussi pour La Fille Du Père Noël de Jacques Dutronc. Une chanson, donc, bluesy et rock, très efficace.

10Drive-In Saturday/Round And Round (1973) : Extrait de l'album Aladdin Sane (comme la pochette le stipule sans mention superflue : c'est le même visuel), Drive-In Saturday est une chanson vraiment très réussie, qui parle apparemment d'un monde étrange, la Terre après une catastrophe nucléaire ayant rendu les gens stériles. Bowie y chante très bien. Ce n'est pas la meilleure chanson d'un album à la production un peu trop grasse (c'est une sorte de Ziggy Stardust avec plus de beurre, de sucre, de chocolat, de crème, de tout ce que vous voulez), et un peu inégal, mais c'est une des meilleures chansons, ce qui est déjà bien. En face B, une reprise du Round And Round de Chuck Berry, du bon rock'n'roll à la sauce glam, pas mal, et absent de tout album studio de Bowie.

11Time/The Prettiest Star (1973) : Autre extrait d'Aladdin Sane, ce doublé de chansons se suivant d'ailleurs sur l'album, Time, avec son ambiance cabaret allemand en pleine république de Weimar (années 20/30, donc), ambiance glamour et décadente donc, étant suivie, sur le disque, par The Prettiest Star, ici en face B. Cette seconde chanson est une nouvelle version d'une chanson que Bowie avait déjà sortie en single en 1970, sans grand succès, et parlant de sa femme Angela (c'est toujours le cas). Ambiance glam et doo-wop (les choeurs), pour un résultat qui m'irrite pas mal, je n'aime pas cette chanson. Time est nettement meilleure, bien barrée parfois, avec son ambiance glam/cabaret et son allusion à Billy Doll, premier batteur, mort d'overdose en 1972, des New York Dolls, fameux groupe de glam-rock américain, proto-punk, bien influencés par Bowie. La chanson est un peu longuette (5 minutes sur l'album), mais est pas mal dans l'ensemble.

12Let's Spend The Night Together/Lady Grinning Soul (1973) : Toujours issu d'Aladdin Sane, un doublé de chansons de qualité assez variable. La première de ces deux chansons est une reprise des Rolling Stones, Let's Spend The Night Together, une chanson à la base datant de 1967, et que Bowie a bien revisité, modifiant quelque peu les paroles (on s'en doute bien, le passage où il chante, d'une voix un peu atone, Do it !, let's make love n'était pas dans la version originale des Cailloux) et l'interprétant d'une manière des plus trépidantes. Malgré cela, ce n'est pas ce que l'on pourrait parler un grand moment, j'ai toujours trouvé cette reprise un peu poussive... un peu grasse...comme pas mal de chansons de l'album. L'autre chanson, bien différente car très calme, suave, est Lady Grinning Soul, chanson en hommage à Claudia Lennear, choriste de toute beauté (qui brille par son absence sur les albums de Bowie, par ailleurs !), une chanson qui achève l'album sur une touche glam des plus magnifiques, piano cristallin de Mike Garson (première participation de Garson à un album de Bowie), chant magnifique, guitare discrète mais bien efficace quand même... Une splendeur absolue, une des meilleures de l'album. Les chansons calmes sont meilleures que les chansons rock, d'ailleurs, sur Aladdin Sane. Pour finir, je ne possède pas ce single (je n'en possède que deux de Bowie pour le moment, au 16 juillet, date où j'écris ceci, mais j'en aurai très probablement d'autres bientôt), mais j'ai failli l'avoir : il n'y à pas longtemps, dans une brocante, un veudeur de disques professionnel (chez qui j'ai acheté trois singles, dont deux des Beatles) le proposait, pas très cher, en disant que le disque était assez difficile à trouver, pas très courant. Je ne sais pas si c'est vrai (s'il est peu courant), mais je regrette de ne pas le lui avoir pris, même si je n'aime pas une des deux chansons qui s'y trouvent !

13Life On Mars ?/The Man Who Sold The World (1973) : Deux chansons bien plus anciennes que l'année de sortie du single : Life On Mars ?, sur la face A, date de 1971, et est issue de l'album Hunky Dory, tandis que la face B propose The Man Who Sold The World, issue de l'album du même nom (1970). Ca ne sera pas la seule fois où Bowie (ou RCA, sa compagnie de disques) publiera tardivement une chanson issue d'un ancien album. Que dire, sinon ? La première, tout àété dit à son sujet, c'est une authentique splendeur inspirée par Sinatra et sa version du Comme D'Habitude de l'électrocuté-dans-son-bain-faut-vraiment-être-idiot-pour-toucher-une-applique-quand-on-est-trempé, à savoir My Way. Une montée en puissance, une performance vocale écrasante, le genre de truc qui vous fout à genoux, tremblant d'émotion et d'admiration. The Man Who Sold The World, quant à elle, avec son titre inspiré par celui d'une nouvelle de SF de Robert Heinlein (remplacée 'world' par 'Moon'), est une magnifique chanson, au riff de guitare entêtant et pourtant discret, et qui compte parmi les préférées de Bowie. Bien des années plus tard, au cours de leur fameuse prestation acoustique à l'émission Unplugged de MTV, Nirvana en livrera une version éblouissante qui remettra cette chanson au goût du jour, la popularisera davantage. Ce single, c'est deux chansons monumentales. Le très beau clip 1973 de Life On Mars ?, avec un Bowie outrancièrement maquillé sur fond blanc, est du genre qui marque, aussi, on a l'impression de voir un extraterrestre chanter, ce qui, compte tenu du génie de Bowie, surtout à cette époque, n'est pas très éloigné de la réalité...

14Sorrow/Port Of Amsterdam (1973) : Pin Ups, dernier album vraiment glam de Bowie, dernier album fait avec ses Spiders From Mars (sauf le batteur Woody Woodmansey, remplacé par Aynsley Dunbar), album enregistré au Château d'Hérouville (Val d'Oise) et entièrement constitué de reprises de chansons anglaises des années 60, sort en 1973. Un succès relatif, l'album étant mal accueilli, son statut de disque de reprises le faisant passer pour un album paresseux. Mais il est vraiment excellent, et offre de grands moments, dont cette reprise des Merseys, Sorrow, une authentique buterie dans le genre, avec la double voix de Bowie faisant passer le tout pour un duo virtuel. Magnifique. En face B, autre grand moment, absent de l'album (Bowie envisagera de faire un autre album de reprises, pour les USA, et il l'aurait mise dessus), une autre reprise, de Brel, Port Of Amsterdam. Reprise de son Amsterdam, évidemment. Bowie la chantait déjà en 1971, on en entend une version sur Bowie At The Beeb, double compilation d'enregistrements lives à la BBC. Sublime.

15Rebel Rebel/Queen Bitch (1974) : Un des rares singles de Bowie que je possède à l'heure actuelle (l'autre étant l'EP Baal ; je dis ça au 16 juillet 2015, ça risque de changer prochainement). En 1974, Bowie a définitivement tourné la page Ziggy Stardust/Spiders From Mars, et glam en général, et passéà autre chose. Et cet autre chose, c'est Diamond Dogs, album étrange, inégal et très apocalyptique, inspiré par le 1984 d'Orwell (la veuve de l'écrivain refusera que Bowie adapte le roman, alors il trichera quelque peu) et l'écriture automatique de Burroughs (ainsi que sa fameuse technique du cut-up). Premier single, ce Rebel Rebel doté d'une guitare remarquable signée Bowie lui-même (il joue de la guitare sur tout l'album sauf sur 1984), un morceau très répétitif, trop sans doute, mais terriblement addictif. En face B, Queen Bitch, chanson datant de 1971, et de l'album Hunky Dory. Grande chanson assez heavy/folk, mais pourquoi la proposer en face B plusieurs années après, je me le demande...

16Rock'n'Roll Suicide/Quicksand (1974) : Encore un doublé de chansons anciennes, qui sortent enfin en single. Rock'n'Roll Suicide est issue de l'album de 1972 The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, et est le classique absolu, parfait que l'on sait, une chanson qui semble en influence de Scott Walker ou Jacques Brel (deux chanteurs que Bowie adore). Rien que pour sa seconde partie (Bowie glapissantYou're not alone !! suivi d'un orchestre de cordes qui déboule, frissons), ce morceau est légendaire, et hélas trop court (un peu moins de 3 minutes). En face B, Quicksand, magnificence totale, folk, aux paroles parfois cryptiques et glissantes (allusions à la Golden Dawn, société secrète occulte, à Aleister Crowley, 'mage' sataniste qui en fit partie, au mythe du Surhomme cher à Nietzsche, et, plus grave, à Himmler), mais musicalement sublime, issue de l'album Hunky Dory de 1971. Deux grandes chansons, remises sur le devant de la scène via ce single, qui les propose dans leurs jus, elles n'ont pas été réenregistrées pour l'occasion.

17Diamond Dogs/Holy Holy (1974) : Deuxième single promotionnel de Diamond Dogs, voici sa chanson-titre, un morceau de rock bien saignant, avec un Bowie survolté (This ain't rock'n'roll ! This is genocide ! clame-t-il en intro), assurément une des meilleures, des plus durables chansons d'un album inégal et très confus par moments (Bowie était déjà le nez dans la coke, ça se ressent, et ça se voit aussi, il ressemblera rapidement à un rescapé des camps de la mort...). En face B, Bowie nous refile Holy Holy, chanson sortie en single en 1970 (il était, alors, en face A), absente de tout album studio du bonhomme, une très bonne chanson, mais encore une fois, pourquoi la refourguer au lieu de mettre une autre chanson de Diamond Dogs (au pif, disons, We Are The Dead) en face B ?

181984/Lady Grinning Soul (1974) : Single sorti au Japon (ce visuel) et aux USA, et seulement dans ces deux pays, il me semble. Si la face B est Lady Grinning Soul, déjà utilisée dans un single de 1973 (année de la chanson), la face A est un extrait de Diamond Dogs, 1984, seule chanson de l'album où Bowie ne joue pas les parties de guitare (signées Alan Parker, ici), une chanson proto-disco/funk, inspirée évidemment par le roman du même nom de George Orwell. Une bonne partie de la face B de l'album, de We Are The Deadà Big Brother, est en référence flagrante au roman. Une chanson assez sympa, que Tina Turner reprendra sur son album Private Dancer, en...1984.

19Knock On Wood/Panic In Detroit (1974) : En 1974, Bowie sort son premier live : David Live, enregistré au Tower Theatre de Philadelphie. Le bonhomme est alors dans un état proche de l'Ohio, émacié, accro à la coke, blafard, squelettique... Les photos de pochette et livret (CD) font peur, celle de ce single promotionnel de l'album aussi. On y trouve donc, sur ce single, deux extraits de l'album live (un album correct, mais quand même assez bancal par moments, les arrangements à la sauce Diamond Dogs ne fonctionnant pas partout), en l'occurrence une reprise du Knock On Wood d'Eddie Floyd (qui est pas trop mal) et une très bonne version soul/rock de Panic In Detroit, morceau initialement issu d'Aladdin Sane (1973). La pochette de ce single, que ce soit la photo de Bowie ou le design en général, fait frémir par sa laideur...

20Rock'n'Roll With Me/Panic In Detroit (1974) : Pas entièrement sûr et certain que le visuel ci-contre soit celui du single, mais on fera avec si ce n'est pas le cas ! Autre extrait live de David Live (avec, encore une fois, Panic In Detroit en face B, comme pour le précédent single), on a droit cette fois-ci à un extrait de Diamond Dogs, le très fadasse, mièvre, putassier Rock'n'Roll With Me. Je préfère m'arrêter là, je risquerais fort d'être vulgaire si je continue à parler de cette chanson...

21Young Americans/Suffragette City (1975) : Changement d'année, changement (léger) de style, d'équipe musicale aussi (première apparition, dans le prisme musical de Bowie, du guitariste Carlos Alomar, qui restera à ses côtés, album et live, pendant plus de 10 ans), pour Bowie, avec Young Americans, disque de soul, ou plutôt, de plastic soul comme il qualifiera le disque par la suite (avec un peu beaucoup d'ironie d'ailleurs). Bien que remarquable, l'album compte souvent parmi les moins appréciés des fans, qui le considèrent en gros comme un disque raté, médiocre et opportuniste. Conneries. C'est un remarquable album, oui ! Premier des singles promotionnels, la chanson-titre, qui n'est cependant pas la meilleure du lot (un poil trop longue), mais est tout de même franchement bonne. En face B, Bowie nous refait le coup de la vieille chanson remise au goût du jour (sans réenregistrement), en l'occurrence Suffragette City, qui date de 1972. Du bon gros rock qui tache en face B d'une chanson plus calme et suave, on voit bien le côté un peu 'schizo musical' de Bowie !

22Fame/Right (1975) : Deuxieme single promotionnel. Et là, c'est à un gros tube (avec lequel Bowie entretiendra une relation amour/indifférence assez forte, tout comme avec tout l'album, d'ailleurs), chanson qui fut composée en trio avec Carlos Alomar et...John Lennon, avec qui Bowie collaborera rapidement via cet album (il reprend, sur Young Americans, le Across The Universe des Beatles, signé Lennon, en duo avec lui, et il co-signe cette chanson avec lui). La chanson, c'est Fame, un petit régal de soul/funk/rock qui achève idéalement l'album. En face B, une autre chanson issue de l'album, le nettement moins connu, mais vraiment attachant et réussi Right, baigné de choeurs soul du plus bel effet.

23Golden Years/Can You Hear Me (1975) : Nouvel album pour Bowie, Station To Station, en 1976. Un disque majeur, probablement son meilleur, sous sa pochette reprenant une photo du film L'Homme Qui Venait D'Ailleurs de Nicholas Roeg, classique de la SF qui fut par ailleurs son premier rôle au cinéma (même année que l'album). Un album enregistré par un Bowie alors dans un triste état général, entre parano, coke et idées douteuses (qu'il reniera rapidement), il dira même ne pas se souvenir de l'enregistrement de l'album, un grand flou dûà la consommation de came. Premier single pour cet album ne comprenant que 6 titres (mais quels titres !), Golden Years, chanson la plus courte de l'album avec 4 minutes au compteur. Chanson qui, apparemment, était initialement prévue pour Elvis Presley, Bowie la lui avait offerte, mais il refusa, donc Bowie la chantera pour lui-même. Une grande chanson aux accents soul. En face B, Can You Hear Me, issue de l'album précédent, Young Americans, un morceau moins abouti, mais quand même très très bon, lui aussi très soul.

24TVC 15/We Are The Dead (1976) : Deuxième single de Station To Station, avec TVC 15, chanson amusante, aux paroles assez absurdes et même grotesques : une jeune femme se fait littéralement happer par un poste de TV que le narrateur vient de s'acheter, un TVC 15 (TVC est une marque de TV). Vidéodrome avant l'heure ! Musicalement, le piano bastringue de Roy Bittan (membre du E-Street Band de Bruce Springsteen) est sympa, l'ambiance décalée aussi, mais les Traaaaaansition, traaaaaaansmition répétitifs de Bowie, dans la coda (encore plus dans la version longue, 5,30 minutes, de l'album ; en single, le morceau a été raboté de 2 minutes) sont assez usants, à la longue. Pour moi le morceau le moins grandiose de l'album, sans pour autant qu'il soit mauvais, loin de là, mais... enfin. En face B, un extrait de l'inégal et étrange Diamond Dogs de 1974 : We Are The Dead. Si on peut se demander pourquoi proposer ce morceau et pas un autre, c'est, tout de même, loin d'être mauvais, ce morceau inspiré par Orwell et son 1984étant un des meilleurs de l'album.

25Stay/Word On A Wing (1976) : Troisième single, et ici, on a enfin deux extraits de l'album de proposés. En face A, le géniallissime (mais ici hélas, pour des raisons de durée, raboté de moitié, 3 minutes au lieu des 6 de la version album) Stay, un funk/rock endiablé, guitares remarquables de Carlos Alomar et du terrible Earl Slick. Un morceau sur lequel Bowie s'en donne à coeur joie, et je ne parle même pas des versions live, grandioses. En face B, le tout aussi génial, mais dans un autre registre, Word On A Wing, morceau langoureux, mystique, christique même, sous influence Scott Walker et Jacques Brel, Bowie y transpire la grâce par tous les pores de sa peau. Je ne sais pas combien de temps dure la version sur ce 45-tours, mais sûrement moins longtemps que la version album, qui dure 6 minutes. Mais si ça se trouve, elle est proposée en entier sur cette face B. Si c'est le cas, dans ce cas, pourquoi ne pas l'avoir aussi fait avec Stay ?

26Suffragette City/Stay (1976) : A nouveau une ancienne chanson (ici, de l'album de 1972 The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars) proposée en single ! C'est àSuffragette City, rock couillu et glam proposé déjà en face B de Young Americans en 1975 qu'on a droit ici, en face A. En face B, Stay, présent déjà sur le précédent single, mais en face A. Bref, je passe.

27Sound And Vision/A New Career In A New Town (1977) : Enregistré au Château d'Hérouville, dans le Val d'Oise (dernière fois, et deuxième aussi, que Bowie y enregistrera pour lui-même ; il y fera aussi, quasiment en même temps, le The Idiot d'Iggy Pop, qu'il produira), Low est le premier volet de la fameuse 'trilogie berlinoise', ou plutôt, 'trilogie Eno', vu que Brian Eno participe au trois albums de la trilogie, mais que seul le second volet a été fait à Berlin. Un disque assez expérimental, ambient, souvent instrumental (toute la face B, si on excepte des paroles absconses et inintelligibles sur certains titres), dont voici le premier single. Une des chansons les plus 'accessibles', presque pop, de l'album en face A : Sound And Vision, magnificence démarrant par une longue partie instrumentale assez sautillante ; et un instrumental relativement joyeux en face B, A New Career In A New Town, inspiré par l'arrivée de Bowie à Berlin, où il vivra deux-trois ans. Remarquable. A noter que le visuel de ce single reprend celui de l'album, et est une photo trafiquée (aucun fond orange à la base) issue du film de Roeg L'Homme Qui Venait D'Ailleurs.

28Be My Wife/Speed Of Life (1977) : Deuxième et ultime single de Low, et encore une fois, une chanson en face A et un instrumental en face B. Be My Wife (dont le clip, montrant Bowie jouant de sa guitare et chantant, dans un décor blanc immaculé et sur-éclairé, est limite flippant, tant Bowie y semble mal en point, émacié, regard morne malgré le maquillage...) est une chanson enjouée avec un piano de bastringue totalement addictif. Une chanson en forme de déclaration d'amour, mais probablement pas à sa femme de l'époque, Angela, car le couple battait de l'aile grave à l'époque, déjà. Une de ses meilleures chansons, qu'il chantait encore sur scène en 2003. En face B, Speed Of Life, instrumental ouvrant Low, et qui, à la base, était prévu pour être chanté, mais comme Bowie et Eno n'arrivèrent pas à trouver des paroles allant avec la musique, et comme le morceau fonctionnait bien tel quel, il fut laissé instrumental. Excellentissime.

29"Heroes"/V-2 Schneider (1977) : Tout a été dit au sujet de cette chanson,"Heroes" (les guillemets font partie du titre), issue de l'album du même nom, deuxième volet de la 'trilogie berlinoise' et le seul à avoir été fait à Berlin, d'ailleurs. Une tuerie mélodique, mélancolique, 6 minutes (amputées de leur moitié, en single) que Bowie enregistrera aussi en allemand et en français. S'inspirant de la vision d'un couple d'amoureux s'embrassant contre le Mur de Berlin (il s'agissait, selon la légende, du producteur de l'album, Tony Visconti, et de la chanteuse Antonia Maas, qui pousse des choeurs sur l'album ; Bowie les aurait vus, de la fenêtre du studio Hansa, situé près du Mur, dans Berlin-Ouest), c'est une chanson magistrale, enregistrée avec panache (et un son dantesque, dûà plusieurs micros situés, dans le studio, à diverses distances de Bowie, afin de créer un effet de réverbération). En face B, un instrumental (avec quelques paroles sans intérêt, Bowie y répétant le titre du morceau), V-2 Schneider, allusion à la fois aux fusées allemandes ayant bombardé Londres durant le Blitz, pendant la Seconde Guerre Mondiale, et à Kraftwerk, via le nom de leur leader, Florian Schneider. Excellent morceau, basse gigantesque et saxophone (de Bowie) qui n'est pas en reste. Mais pas le meilleur instrumental de l'album ni de Bowie.

30"Heroes" (chanté en français)/ V-2 Schneider (1977) : Tout simplement la version chantée en français (il a aussi fait une version en allemand, Helden) de"Heroes". Musicalement, rien à dire ; après, entendre Bowie clamer, dans la langue de Molière, avec un accent assez fort et une diction hésitante, Tu seras ma reine, etc, ça peut prêter à sourire. Le prix de ce single lui, peut prêter à hurler si on le recherche et qu'on n'a pas un budget conséquent, car il est des plus collectors, et est souvent vendu aux alentours de 25 € minimum. En face B, V-2 Schneider, comme pour le précédent single, je passe donc. Un single français rare, collector et, donc, cher. Après, cette version en frouze n'est pas la meilleure de la chanson (ça reste l'originale, évidemment, la meilleure), et la version en allemand, présente sur la bande-son du film Moi, Christiane F., 13 Ans, Droguée, Prostituée... (1981), un film allemand, est meilleure aussi.

31Beauty And The Beast/Sense Of Doubt (1978) : Dernier single promotionnel de l'album "Heroes" avec le gigantesque Beauty And The Beast (et ses My-my ! réjouissants des choristes et de Bowie). Reprenant encore une fois le visuel, très culte, de la pochette de l'album (Bowie y reprend la même pose qu'Iggy Pop pour la pochette de The Idiot, mais en plus stylisé), visuel qui sera perverti avec jubilation pour The Next Day en 2013, ce single propose aussi, en face B, Sense Of Doubt, instrumental terriblement flippant, glaçant, avec ses claviers oppressants, son ambiance sépulcrale et nocturne, et ses effets sonores chelous, l'impression d'être dans un tunnel sans éclairage, et de sentir une créature s'approcher de soi, lentement, sans qu'on sache ce que c'est. Ecoutez ça de nuit, à un volume important (au casque, de préférence), dans l'obscurité, et on en reparle ! Pour en revenir àBeauty And The Beast, sinon, c'est grandiose aussi, donc, avec son ambiance totalement survoltée. Quelque chose me dit que Bowie s'en est inspiré pour la chanson-titre de The Next Day, en 2013...D'ailleurs, les deux morceaux ouvrent leurs albums respectifs, qui partagent le même visuel. Ce n'est pas une coïncidence.

32Breaking Glass/Art Decade/Ziggy Stardust (1978) : Deuxième live de Bowie, Stage (enregistré durant la tournée de "Heroes", au cours de plusieurs concerts) sort en 1978. Qualité sonore excellente, morceaux interprétés avec fougue et efficacité, le seul reproche sera fait à son visuel (une seule photo de Bowie, reprise trois fois dans l'artwork, avec des teintes variées) et surtout, au fait que l'on entend difficilement le public parfois, et que pas mal des morceaux sont achevés en fade-out (le double album les propose dans un ordre différent de celui dans lequel ils furent joués, et la réédition CD, qui propose des bonus-tracks incorporés au tracklisting, propose enfin le tout dans le vrai ordre, et est plus recommandée que le vinyle), ce qui est con pour un live, même si tout est bel et bien live ici. Ce single propose trois extraits du live : Breaking Glass (considérablement rallongé par rapport à la version studio issue de Low) qui est absolument grandiose, et en face B, l'instrumental Art Decade (issu de Low) et Ziggy Stardust. Rien à dire, même si Ziggy Stardust, jouéà la sauce Low/"Heroes", est moins époustouflant que la version originale (même chose pour les quatre autres extraits de l'album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, présents sur l'album). Mais rien de grave.

33Boys Keep Swinging/Fantastic Voyage (1979) : Troisième et par conséquent dernier volet de la 'trilogie berlinoise', Lodger, sorti en 1979 et enregistré en Suisse (Montreux), est le plus atypiques des trois, et le moins bien connu et estimé, même s'il a tendance àêtre réhabilité avec le temps. J'ai mis un temps fou à l'aimer, ce disque, mais désormais, à deux chansons près, c'est le cas, et même, je l'adore. Sous sa pochette cheloue (réutilisée en partie pour ce premier single promotionnel) se cache un disque aventureux, inspiré par la world music et la new-wave naissante, notamment le groupe allemand Neu ! dont Bowie était fan. Ce single propose deux des meilleures chansons de l'album. Boys Keep Swinging est une chanson amusante enregistrée avec les musiciens ayant échangé leurs instruments (genre le guitariste à la batterie, le bassiste à la guitare...), et dans une ambiance des plus rigolardes (le clip aussi, où Bowie est travesti en plusieurs femmes dans un défilé), et célébrant la joie d'être un garçon. En face B, Fantastic Voyage est une splendeur à peine minée par une production (disons plutôt : un mixage) un peu moyen, ce qui, hélas, est le cas de l'ensemble de l'album (ça lui fut reprochéà l'époque). Mais mis à part ça, cette chanson qui ouvre l'album est une merveille.

34D.J./Repetition (1979) : Sous son visuel tiré du clip vidéo de la chanson, voici le deuxième single de Lodger : D.J., une des chansons les plus accessibles et pop de l'album, une chanson qui aurait pu être un putain de tube en puissance, mais apparemment, elle ne sera pas si cartonneuse que ça (enfin, disons qu'elle est un peu oubliée, par rapport aux futurs tubes que seront Let's Dance, China Girl et Ashes To Ashes). Avec la toujours magistrale guitare d'Adrian Belew (invité sur tout l'album, il avait participéà la tournée de 1977/78 ayant donné le live Stage), futur King Crimson, ce morceau est trépidant, jouissif, et détonne par rapport au reste de l'album (même si la face B de l'album, qui s'ouvre par cette chanson, est bien plus accessible que la A). En face B, justement, un autre morceau issu de la face B de Lodger : Repetition. Chanson répétitive (ah bah, ça tombe bien, vu son titre) aux paroles cinglantes sur un homme rentrant du boulot et foutant sur la gueule de sa femme qui, selon lui, n'est bonne à rien, même pas capable de faire la cuisine. Le chant est assez monotone, la mélodie est plus entraînante, mais pas trop. Le morceau est court (3 minutes) et heureusement, car mis à part ça, il saoûle un peu... Un des deux titres de l'album que je n'aime pas.

35Yassassin (Turkish For : Long Live)/Repetition (1979) : Troisième single promotionnel, et chose étrange, on y retrouve le même visuel de pochette que pour le précédent, alors que ce visuel est issi du clip vidéo de la chanson D.J., et n'a donc rien à voir (mais avec les pochettes de 45-tours, on ne s'étonne plus de rien, en même temps...). Les deux chansons de Lodger que je n'aime pas, réunies ici, inutile donc de dire ce que je pense de ce single. Je ne reviens pas sur Repetition, déjà présente sur le précédent single. Yassassin (Turkish For : Long Live) est une sorte de...reggae arabisant, positivement et négativement insupportable, et qui plus est, trop long (4 minutes). Bowie y chante un peu comme un muezzin, ce n'est pas une mauvaise idée à la base, mais il n'en demeure pas moins que ce morceau est limite insoutenable tant il énerve. Enfin, c'est mon avis. On passe ?

36Look Back In Anger/Repetition (1979) : Est-ce parce que la chanson s'appelle Repetition que Bowie se sentit obligé de la refourguer en face B de single pour la troisième fois ? Car c'st un fait, après D.J. et après Yassassin, ce nouveau single issu de Lodger propose Repetition en face B, je ne redirai pas une troisième fois ce que j'en pense, je ne l'ai d'ailleurs pas redit plus haut... La face A de ce single peu facile à trouver, et apparemment sorti en pochette neutre (ce qui est toujours cheap et regrettable) est une des meilleures chansons de Lodger, et même de Bowie en général, une chanson courte (3 minutes quasiment tout rond) et puissante, abordant un sujet étonnant pour une chanson : un ange tombé du ciel, découvrant l'horreur de la vie sur Terre. Le clip était sublime, montrait Bowie en train de se peindre, un visage jeune, tandis que lui vieillissait, se fanait, bref, Le Portrait De Dorian Grayen clip vidéo ! La chanson, qui démarre par une guitare géniale, s'appelle Look Back In Anger. Selon certains, cette chanson est une tuerie (j'en fais partie). D'autres, apparemment, estiment au contraire qu'elle est un des points faibles de Lodger, album étrange (rien que sa pochette donne le ton), difficile à aimer au premier abord, mais un des plus attachants et aventureux de Bowie (un des plus sous-estimés, aussi).

37John, I'm Only Dancing (Again)/John, I'm Only Dancing (1979) : Avec en visuel de pochette une photo issue du génial film de SF L'Homme Qui Venait D'ailleurs (1976) de Nicholas Roeg (troisième fois que ce film sert de base visuelle à un single, ou album, de Bowie), ce single propose deux versions de la même fameuse chanson. Si la face B propose la version 1972, j'en ai déjà parlé plus haut dont je ne dirai rien de plus ici à son sujet, la face A, elle, propose une nouvelle version, John, I'm Only Dancing (Again), qui date des sessions de l'album Young Americans, soit de 1974/75. Une version à la sauce de l'époque, soit proto-disco, funky, soul, emplie de cocaïne plein les naseaux. Une version que je préfère amplement à l'originale, et que l'on retrouvera en bonus-track sur la première édition CD (éditée par Ryko, avant qu'EMI ne les réédite, sans bonus-tracks mais avec une meilleure qualité audio) de Young Americans. Excellent, enfin je trouve.

38Alabama Song (Whiskey Bar)/Space Oddity (1980) : Et hop ! une reprise et une ancienne chanson en face B, et ça donne un single. La reprise, c'est Alabama Song (Whiskey Bar) de Bertolt Brecht, que les Doors ont bien popularisé en 1967 sur leur premier album. A noter que cette chanson fut jouée durant la tournée 1977/78 , elle se trouvera sur Stage en 2004, pour la réédition de l'album avec bonus-tracks, et pas sur le vinyle original. En face B, Space Oddity, qu'on ne présente plus, je ne la présente donc pas.

39Crystal Japan/Alabama Song (Whiskey Bar) (1980) : Rareté que ce single sorti uniquement au Pays du Soleil Levant, d'Akira Kurosawa, des effets constatés sur population de l'explosion d'une bombe A, et de la soupe miso, bref, oui, le Japon. Crystal Japan est un instrumental d'ambient un peu comme ceux que l'on retrouve sur les albums Low et "Heroes", mais ce n'est pas le cas : le morceau date de 1979 et fut fait pour une publicité nippone pour du saké ! C'est pas mal dans l'ensemble. En face B, hop !, retour d'Alabama Song (Whiskey Bar). Marrant : un instrumental pour de l'alcool asiatique (le saké) en face A, et une chanson parlant d'un bar à whisky en face B...

40Ashes To Ashes/Move On (1980) : Scary Monsters (& Super Creeps), premier album de Bowie pour les années 80, déboule, avec sa magnifique pochette représentant Bowie en Pierrot (et des allusions aux trois volets de la 'trilogie berlinoise' au dos). Immense succès public et critique, cet album est clairement un de ses meilleurs, et probablement (sûrement, même) son meilleur de la décennie, il faudra ensuite attendre 1995 pour que Bowie refasse un disque au moins aussi bon (ça sera 1.Outside, malgré qu'il soit quand même trop long). Premier single, et pas des moindres, Ashes To Ashes, chanson qui fait revenir le personnage mythique du Major Tom (héros de Space Oddity). Avec son clip sensationnel (parmi la horde de personnes suivant Bowie dans ledit clip, Steve Strange, futur leader de Visage, mort récemment, qui fit des pieds et des mains pour participer au clip) et sa mélodie synthétique entêtante, cette chanson est une pure merveille. En face B, Move On, excellente chanson aux climats aventureux, reprenant la mélodie du All The Young Dudes que Bowie écrivit, en 1972, pour Mott The Hoople, mais à l'envers (le refrain). Cette chanson (Move On) est, elle, issue de Lodger.

41Fashion/Scream Like A Baby (1980) : Deuxième single, et autre tube, baigné par la guitare tronçonneuse de l'invité de Bowie sur une grande partie de l'album (deuxième fois qu'il joue sur un disque de Bowie après"Heroes", et dernière fois aussi) : Robert Fripp, qui n'allait pas tarder à reformer son King Crimson avec Adrian Belew, Tony Levin et Bill Bruford (1981). Fashion est une chanson survoltée, entraînante, parlant d'une nouvelle danse, d'une nouvelle mode musicale, Bowie semble dire qu'il y en à pas mal, un peu trop, c'est une critique sans en être une. Le ton est pop, malgré la guitare, agressive, de Fripp. Excellente chanson. Scream Like A Baby (sans Fripp), sur la face B, aussi issue de l'album, est pas mal du tout, bien qu'il s'agisse probablement d'une des moins percutantes de l'album. Mais Bowie y est en grande forme vocale.

42Scary Monsters (& Super Creeps)/Because You're Young (1981) : Probablement une des chansons les plus anticonfirmistes àêtre sorties en single, concernant Bowie : Scary Monsters (& Super Creeps), la chanson-titre de l'album, est en effet d'une incroyable férocité, brutalité, la guitare de Robert Fripp y étant des plus agressives, remplie de sustain, un son écorché vif, sanguinaire, oppressant, digne du meilleur de King Crimson (son ancien groupe) période 1973/74. Bon, OK, c'est pas Red ou Fracture (mythiques instrumentaux de King Crimson) mais c'est quand même tout sauf pop ! Une grande chanson avec un Bowie usant d'un vocoder pour bidouiller sa voix, la rendre inhumaine, ce qui accentue le malaise. En face B, Because You're Young, sans Fripp, mais avec un invité de marque à la guitare, Pete Townshend, guitariste des Who. Une chanson qui, malgré ce très bon riff repété, est assez moyenne, sans pour autant être à chier.

43Up The Hill Backwards/Crystal Japan (1981) : Dernier single issu de l'album : Up The Hill Backwards, chanson amusante, entraînante, chanté en choeurs, avec une guitare acoustique efficace et la guitare tronçonneuse de Fripp délivrant des notes assez remarquables. Peu souvent jouée live, elle servira à Bowie, durant sa tournée Glass Spider (1986/87, période à oublier, pour Bowie), qui l'incorporera à une sorte de medley incongru servant à introduire ses concerts. Une très bonne chanson que j'aime beaucoup. En face B, Crystal Japan, qui n'était jusque là disponible que sur un single japonais de 1980. On passe, j'en ai déjà parlé plus haut.

44Under Pressure/Soul Brother (1981) : Récemment, j'ai abordé la discographie singles de Queen. Ce single en faisait évidemment partie, vu qu'il s'agit d'une collaboration entre Queen et Bowie (du moins, pour la face A, Under Pressure, gros tube de 1981/82 présent sur l'album Hot Space de Queen ; la face B, Soul Brother, est une chanson de Queen seuls, et présent sur aucun des albums du groupe - ni de Bowie, évidemment, qui n'a rien à voir avec elle). Une chanson assez efficace, pas un chef d'oeuvre, mais qui se laisse très bien écouter. Si Queen la chantera souvent sur scène, sans Bowie évidemment (ce qui nuira un peu à la chanson), Bowie lui-même, co-auteur, la chantera live aussi de son côté, livrant des versions vraiment convaincantes, notamment les plus récentes, dans les années 2000, avec sa bassiste et choriste Gail Ann Dorsey en seconde voix. Il me semble aussi que lors du concert en hommage à Mercury, en 1992, il la chantera en duo avec Annie Lennox, chanteuse d'Eurythmics. Bref, un gros tube pour les deux ; Queen et Bowie.

45Wild Is The Wind/Golden Years (1981) : A nouveau un single proposant des anciennes chansons, même pas refaites, juste casées sur un single. Toutes deux sont issues de Station To Station (1976), et l'une d'entre elles a déjàété mise sur single, en face A : Golden Years, ici en face B. La face A de ce single tardif est Wild Is The Wind, splendeur absolue, et reprise d'une chanson issue d'un vieux western, le morceau est signé Dimitri Tiomkin (fameux compositeur de musiques de films). Une pure merveille interprétée par un Bowie au sommet de son art vocal. On notera que si le visuel de ce single propose une photo de Bowie à l'époque de la sortie dudit single (1981, donc), le lettrage blanc et rouge, et sobre, reprend celui de Station To Station. Ce qui est logique.

46Baal EP (1982) : Un EP écoutable à la vitesse 45-tours (et au même format), contenant 5 titres, tous sont issus de la pièce de théâtre Baalde Bertolt Brecht (aussi auteur de L'Opéra De Quat'Sous, dont est issu Alabama Song (Whiskey Bar), la bien connue). Enregistré en 1981 pour un TVfilm dans lequel Bowie joua le rôle-titre (celui de Baal, donc, un jeune poète impliqué dans une affaire de meurtre consécutif à une histoire d'émour compliquée), cet EP est assez étrange, et dure dans les 11 minutes. On y trouve Baal's Hymn (avec 4 minutes, le morceau le plus long), Remembering Mary A sur la face A, et Ballad Of The Adventurers, The Drowned Girl et un court (40 secondes !) The Dirty Song sur la face B. Bowie est impeccable, l'ambiance est des plus atypiques, germanique, expressionniste. La pochette est dépliante en plusieurs volets : d'un côté, on glisse le disque, et de l'autre, on déplie encore et on a un rapide résumé, en lettrage gothique, avec photos du TVfilm. Au dos, une bio de Bertolt Brecht, qui fuya l'Allemagne nazie, aussi en lettrage gothique. Excellent EP, une petite rareté aussi, pas aussi rare que Crystal Japan, relativement facile à trouver même, mais quand même, un collector pour tout fan de Bowie. Je n'ai pas vu le TVfilm, je ne sais pas ce qu'il vaut, mais apparemment, c'est du bon boulot.

47Cat People (Putting Out Fire)/Paul's Theme (Jogging Chase) (1982) : En 1982, Paul Schrader réalise un très connu mais plutôt médiocre remake du classique de l'épouvante des années 40 La Féline (de Jacques Tourneur à la base). Le film, du même nom, est mis en musique par Giorgio Moroder (et interprété par Nasstasja Kinski), lequel Moroder demandera à Bowie de signer une chanson (en réalité, de la cosigner avec lui). Cat People (Putting Out Fire), telle est cette chanson qui marchera très fort et est, il est vrai, géniale. Il s'agit ici de la première version de la chanson, car un an plus tard, Bowie la réenregistrera, avec le guitariste de blues Stevie Ray Vaughan, pour son album Let's Dance. La seconde version est presque aussi bonne que l'originale, qui est, hélas, moins facile à trouver car absente de tout album de Bowie. La face B est un morceau instrumental signé Moroder seul, et plutôt correct, mais c'est du Moroder, faut aimer...

48Peace On Earth/Little Drummer Boy/Fantastic Voyage (1982) : Une rareté, mais ce n'est pas des plus glorieux. Si la face B propose le sublimissime Fantastic Voyage (1979, album Lodger), la face A propose un morceau, Peace On Earth/Little Drummer Boy, qui fut enregistré au cours d'une émission de TV anglaise, en 1977, pour les fêtes de Noël, en duo avec le légendaire chanteur/acteur Bing Crosby. C'est kitsch, vieillot, mièvre, niais, sirupeux, plein de bonnes intentions, mais chiant au possible. Pour collectionneurs acharnés seulement.

49Let's Dance/Cat People (Putting Out Fire) (1983) : Que de la nouveauté pour Bowie en 1983 : changement de maison de disques (EMI, lui qui était chez RCA depuis plus de 10 ans), changement de look (blond péroxydé), changement de style musical (pop dansante en avant toute !). Let's Dance, son nouvel album, produit par Nile Rodgers de Chic, et avec notamment la participation d'un jeune guitariste de blues du nom de Stevie Ray Vaughan (que Bowie a découvert au cours d'une édition du Jazz Festival de Montreux) sur l'ensemble des morceaux, cet album à la pochette montrant Bowie en boxeur sera un immense succès, avec pas moins de trois méga-hits. Mais l'album sera, aussi, controversé, et il l'est toujours, chez les fans, qui estiment que Bowie s'est perdu dans la mélasse commerciale ici. Une difficile période (les années 80) commence alors... Ce premier single est le plus connu : Let's Dance (en version raccourcie par rapport aux 7,35 minutes de la version album), qui passe toujours à la radio et est vraiment un gros tube, et en face B, une nouvelle version de Cat People (Putting Out Fire), morceau de 1982 écrit pour la bande-originale d'un nanar d'horreur sexy. Cette nouvelle version est plus funky, nerveuse, elle cadre parfaitement avec l'album (car elle s'y trouve), et Vaughan y livre un remarquable solo. J'adore cette version pourtant moins époustouflante que l'originale !

50China Girl/Shake It (1983) : Autre single, autre gros tube : China Girl. Oui, il s'agit bien de la même chanson que celle qu'Iggy Pop, en 1976, chantera sur son album The Idiot enregistré au Château d'Hérouville, et produit par Bowie. Bowie, tout du long des années 80, et en fait, depuis son album Lodger de 1979 (Red Money : Sister Midnight avec des paroles différentes), reprendra de temps en temps des chansons signées ou co-signées Iggy Pop, alors lui aussi dans un beau creux de vague commercial. Pour l'anecdote, la fille Chinoise de la chanson serait Kuelan, qui était, à l'époque, la femme de Jacques Higelin, lequel enregistrait un de ses albums en même temps qu'Iggy et Bowie, au même endroit (Higelin et Hérouville, c'est comme Bécaud et l'Oympia : ça va ensemble). Iggy aurait essayé de draguer Kuelan, elle lui aurait répondu, malicieusement et innocemment, ssshhhh..., comme dans les paroles de la chanson. Cette nouvelle version est bien évidemment à la sauce Let's Dance, donc bien dansante, l'ambiance orientalisante est toujours là, mais compte tenu que Bowie la chante assez légèrement (par rapport à la voix sur le fil du rasoir d'Iggy Pop), elle change du tout au tout. Un remarquable solo de guitare de Vaughan, hélas raboté dans la version single, bien plus courte que la version album. En face B, autre extrait de l'album : le définitivement abominable Shake It et ses choeurs ridicules. Une des pires chiures jamais faites par Bowie durant toute sa carrière.

51Modern Love/Modern Love (live version) (1983) : La version single d'une des chansons de l'album (version single, soit version raccourcie) et une version live de la même chanson, issue de la phénoménale et cartonneuse tournée mondiale Serious Moonlight Tour, Bowie ne s'est pas cassé le cul en deux pour ce single. Modern Love est une assez bonne chanson, à l'intro que j'adore, mais elle (la chanson, pas l'intro) finit par être un tantinet énervante au bout d'un moment. N'empêche, c'est une bonne ouverture pour l'album. La version live est du même tonneau, tout aussi efficace à petites doses. Rien de révolutionnaire, mais c'est vraiment du correct.

52Without You/Criminal World (1983) : Dernier single promotionnel de Let's Dance, et le moins connu et vendeur. Pas étonnant, car si la face B du single (une reprise du Criminal World d'un groupe du nom de Metro, reprise issue de l'album) est remarquable, la face A, Without You, est franchement une chanson des plus insipides, malgré la production de Nile Rodgers (selon la légende, pour son Love On The Beat, Gainsbourg aurait voulu Nile Rodgers à la production, car il voulait sonner comme Bowie sur Let's Dance ; Rodgers refusera poliment, mais lui proposera un de ses sbires, Billy Rush, qui fera un boulot plutôt compétent et similaire). On passe...

53White Light/White Heat/Cracked Actor (1983) : En 1973, Bowie fait un concert gigantesque à l'Hammersmith Odeon de Londres, il est alors en pleine promo d'Aladdin Sane. Ce concert est le dernier de la tournée. Il décide, avant le concert (et très peu de personnes - sa femme, son manager Leee Black Childers, et le guitariste Mick Ronson - le sauront d'avance), que ce concert sera le dernier non seulement de la tournée, mais son dernier en général, stop, il arrête, et il 'tue' Ziggy Stardust. Le concert est monumental, on se souvient notamment de son final, Bowie faisant son speech d'adieu, devant une foule hébétée et consternée (et ses musiciens, Ronson excepté, le sont aussi), juste avant d'interpréter un Rock'n'Roll Suicide anthologique. En fait, Bowie ne s'arrêtera pas, mais sa période glam, elle, est bien finie. Le concert est filmé par D.A. Pennebaker, un film sortira, et l'album live aussi, mais...10 ans après le concert, et avec une qualité audio dégueulasse (30 ans plus tard, le live sera réédité, avec une qualité audio nettement meilleure). Ce single en propose deux extraits : une reprise du White Light/White Heat du Velvet Underground, qui est bien bourrine comme il faut, et un Cracked Actor assez efficace. Malgré la qualité sonore un peu bof dans le meilleur des cas, et horrible dans le pire. Album sorti chez RCA, alors que Bowie est déjà chez EMI.

54Blue Jean/Dancing With The Big Boys (1984) : Tonight, en 1984, est probablement le pire album de Bowie, un ratage intersidéral à la pochette (ici quasiment reproduite : elle est juste plus colorée et on y voit le visage, en bleuté, de Bowie) hideuse comme un cul de babouin. Constitué en majeure partie de reprises ou de chansons signées avec Iggy Pop, il offrira deux tubes, mais que l'on a pas mal oublié depuis. Blue Jean est l'un de ceux-là. Une chanson surproduite (la production de l'album est bien chargée, à la Let's Dance, mais sans le talent de Rodgers qui a retiré ses billes), pas mal parce que pas trop longue (3 minutes), mais qui, à la longue, énerve quand même. Je préfère ne pas trop parler de Dancing With The Big Boys, en face B, cette chanson signée Bowie/Iggy Pop est des plus embarrassantes, sans être la plus embarrassante de l'album...

55Tonight/Tumble And Twirl (1984) : En 1977, Bowie produit, à Berlin, le Lust For Life d'Iggy Pop, gigantesque album. Parmi les chansons, Tonight, une merveille triste comm un jour sans Q, sur une jeune femme mourant d'overdose devant les yeux de son amant désespéré, et essayant de la (se) reconforter malgré l'issue fatale. 7 ans plus tard, Bowie, qui avait cosigné le morceau, le reprend sur Tonight, justement. Il ne reprend pas le premier couplet, qui expliquait la chanson (la copine mourant d'overdose), transformant cette chanson en une chanson d'amour sans conséquence, rien dans le reste des paroles ne pouvant, en effet, laisser croire qu'elle parle d'une jeune femme en train d'y passer. Cette reprise, surproduite, est interprétée en duo avec Tina Turner (qui, en cette même année 1984, sur son Private Dancer tubesque, reprend le 1984 de Bowie !), et bien qu'elle s'en sorte à peu près bien ici, cette reprise ne s'imposait vraiment pas. En face B, Tumble And Twirl, chanson co-signée avec Iggy, et dont l'ambiance caribéenne est des plus sauvagement ratées. Allez, je passe, parce que sinon, cette chanson et ses choeurs (Borneeeeeeooooooo) vont me faire dire des saloperies...

56This Is Not America/This Is Not America (instrumental version) (1985) : Chanson issue de la bande originale du film  (un peu oublié) Le Jeu Du Faucon (The  Falcon And The Snowman) avec Sean Penn, This Is Not America est une collaboration avec le Pat Metheny Group, un groupe de fusion jazz/rock. Plus pop aérienne, éthérée qu'autre chose, c'est une bien belle chanson, bien qu'un peu lente, et sa face B en propose une version instrumentale sans grand intérêt musical. Une chanson un peu oubliée, qui sera un tube mineur, on la trouve sur les best-ofs de Bowie. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais, franchement, c'est meilleur que la totalité (sauf une chanson) de son album Tonight sur lequel, évidemment, on ne la retrouve pas.

57Loving The Alien/Don't Look Down (1985) : Dernier single de Tonight. Ouf. Mais attendez, la mauvaise période de Bowie est loin d'être finie. Bon, ici, on a droit à la seule grande chanson (non, je n'exagère pas) de l'album, bien qu'amputée de trois minutes pour le single : Loving The Alien. Une merveille sur les guerres de religion, que Bowie reprendra, en une nouvelle version quasiment minimaliste, sur son live A Reality Tour de 2003. Cette chanson est juste sublime. En face B, une reprise d'Iggy Pop (chanson présente sur son New Values de 1979, un album correct, mais pas immense), Don't Look Down, qui démarre bien, avant de s'effondrer dans de la mélasse surproduite. Comme tout le reste de l'album, hélas... Bowie reniera totalement cet album (et le suivant) quelques années plus tard, en parlant de son nadir musical. Avec raison.

58Dancing In The Street/Dancing In The Street (instrumental version) (1985) : Depuis le temps que les fans attendaient ça : une collaboration entre Bowie et les Rolling Stones ! En fait de Stones, c'est uniquement Mick Jagger qui collabore avec Bowie, mais c'est déjà pas mal. La chanson (présente aussi en version instrumentale en face B, sans intérêt) est Dancing In The Street, gros classique des années 60, une chanson, à la base, de Martha & The Vandellas, qui fut auparavant reprise notamment par Van Halen. Cette version Bowie/Jagger est, franchement, un bon moment, pas mal du tout, elle marchera d'ailleurs assez bien, et son clip montre que les deux zigotos se sont apparemment bien amusés à le faire, et à enregistrer cette chanson. Compte tenu du marasme musical dans lequel marinaient alors les deux artistes, ce single est une sorte de petite brise parfumée à la lavande dans une tempête de merde...

59Absolute Beginners/Absolute Beginners (dub mix) (1986) : Absolute Beginners est un film de Julian Temple, sorti en 1986 (ou 1985 ? je ne sais plus), une film musical qui, en son temps, marchera plutôt bien, et dans lequel Bowie tient un rôle, pas le rôle principal, mais pas celui du vendeur de fleurs à la 16ème minute, au coin de la rue, dans la pénombre, et à moitié masqué par des figurants. Plus important, il signe la chanson-titre du film, Absolute Beginners donc, une chanson présente ici en deux versions (la version normale, et un dub en face B, pour moi sans grand intérêt), et qui est, il faut bien le dire, une des meilleures choses qu'il ait faites durant une décennie 80 ayant certes bien démarré (son album de 1980), mais s'étant ensuite vautrée, progressivement, dans de la merde totale, et en 1986, ce n'est pas encore fini, loin de là. Ce single est une des rares raisons d'y croire encore à l'époque, tout comme le précédent single, Dancing In The Street, en était aussi une. Mais attendez la suite...

60Underground/Underground (instrumental version) (1986) : Ne regardez pas trop la pochette de ce single, ça rend aveugle et, avant cela, empêche de dormir pendant au moins une semaine. C'est une photo qui ne reflète pas le look de Bowie à l'époque, heureusement, mais celui qu'il a dans le film Labyrinthe de Jim Henson, où il joue aux côtés de Jennifer Connelly. Un film de fantasy à la Dark Crystal (du même Henson, et un milliard de fois plus réussi), dans lequel il tient le rôle du méchant, Jareth, roi des Gobelins. Pas un gros succès commercial et critique. Bowie est assez méchant, aussi, en dehors du film, car il en cosigne, avec Trevor Jones, la bande originale, en l'occurrence les chansons. Ici, la première, Underground (avec une version instrumentale en face B), pas la pire du lot, mais c'est quand même assez moyen dans son genre...

61Magic Dance/Within You (1986) : Deuxième et ultime single promotionnel de la bande-son de Labyrinthe : Magic Dance et Within You, deux atroces chansons signées Bowie spécialement pour le film. Non, désolé, je préfère nettement passer à autre chose...

62When The Wind Blows/When The Wind Blows (instrumental version) (1986) : Un dessin animé anglais (Quand Souffle Le Vent), sur un couple de retraités britanniques dans une Angleterre ravagée par une explosion nucléaire, sortit en 1986. Bowie en signa la chanson-titre, When The Wind Blows, ici présente aussi en version instrumentale sur la face B de ce single. La bande-son du film est essentiellement signée Roger Waters (ex de Pink Floyd), avec un instrumental de Genesis (en l'occurrence The Brazilian, issu de leur album Invisible Touch de la même année), un morceau de Squeeze aussi, et cette chanson de Bowie, qui est franchement correcte, pas extraordinaire, mais ça se laisse écouter.

63Day-In Day-Out/Julie (1987) : Il fallait bien qu'on y arrive un jour : parler de Never Let Me Down (1987), un des pires albums de Bowie, son pire même selon lui. L'album comprenait 11 titres à la base, et l'un d'entre eux, Too Dizzy, sera littéralement viré des éditions CD (sauf la toute première) car jugé trop raté, vous dire ! Enregistré avec notamment le guitariste Peter Frampton, cet album, dont la tournée mondiale (Glass Spider Tour) sera un naufrage artistique, est vraiment raté, surproduit, même s'il offre quand même deux-trois bonnes chansons, contrairement àTonight qui n'en offrait qu'une. Mais Day-In Day-Out, qui est le premier single de l'album, n'est clairement pas une réussite. Une chanson au gimmick assez raté, pour tout dire. Allez, on passe ; surtout que je ne connais pas Julie, la chanson de face B, absente de l'album, et j'imagine clairement son niveau...

64Time Will Crawl/Girls (1987) : Je ne parlerai pas de la face B, Girls (absente de l'album, comme Julie sur le précédent 45-tours), car je ne l'ai jamais écoutée, et ce n'est vraiment pas l'envie de rattraper ce retard qui me tarabuste. Time Will Crawl, elle, en face A, est une des meilleures chansons de Never Let Me Down, oui, une des chansons vraiment sympathiques de l'album ; une chanson sur le péril nucléaire, un an après la catastrophe de Tchernobyl, pas la peine de préciser que cette catastrophe a inspiré Bowie. Une chanson certes putassière, et clairement pas parmi ce qu'il a fait de mieux, mais par rapport à la majorité de sa production des années 80 (l'immense album Scary Monsters (& Super Creeps) excepté), c'est vraiment du bon boulot.

65Never Let Me Down/'87 And Cry (1987) : Dernier single promotionnel de cet album minable dans l'ensemble : Never Let Me Down, chanson dédiée à Corinne 'Coco' Schwab, assistante personnelle de Bowie depuis 1975. Une chanson assez calme, un slow, une ballade, une petite douceur, qui compte, come Time Will Crawl, parmi les 'réussites' de l'album. Sans que ça soit, encore une fois, inoubliable. En face B,'87 And Cry, issu de l'album, et sur lequel il convient nettement mieux de rester discret que de trop en parler...

66Under The God/Sacrifice Yourself (1988) : Surprise : Bowie se lance en groupe ! Tin Machine, tel est le nom de ce groupe de rock à tendance minimaliste, qu'il a fondé avec Reeves Gabrels (guitare, futur membre permanent de l'entourage de Bowie pendant une dizaine d'années) et les frangins Tony (basse) et Hunt (batterie) Sales, qui avaient joué sur le Lust For Life d'Iggy Pop, en 1977. De gauche à droite sur la pochette de ce single reprenant le visuel de l'album qui sortira en 1989 (Tin Machine) : Hunt Sales, Reeves Gabrels, Bowie et Tony Sales. Bowie se cache donc derrière un collectif qui durera pendant quasiment 5 ans, 5 ans pendant lesquels à une exception en 1990, Bowie ne fera plus rien en solo, musicalement parlant. Du rock brut du décoffrage, on oublie les sonorités pop dansantes des précédents albums. Premier single, donc, Under The God et Sacrifice Yourself, deux chansons bien musclées, on a du mal à se dire que c'est du Bowie, et que l'année précédente, il nous faisait chier avec Day-In Day-Out ou Zeroes (deux chansons issues de Never Let Me Down) ! C'est puissant, sobre, racé, tendu comme un string, on ne demandait que ça. A noter que le premier album de Tin Machine (il y en aura trois, dont un live) est le seul àêtre facile à trouver à l'heure actuelle, car le seul à avoir été réédité dans la Bowie Series d'EMI. Pour les deux autres, faut chercher sur le Net, sur les sites d'occasion !

67Heaven's In Here/Heaven's In Here (album version) (1989) : Deux versions (une écourtée, et la totale de 6 minutes) du premier morceau de l'album Tin Machine, le bluesy et torturéHeaven's In Here. Un Bowie transformé, pas seulement visuellement parlant (une tenue digne des futurs truands du Reservoir Dogs de Tarantino, costard/cravate noir(e) et chemise blanche), mais aussi musicalement. On l'aura rarement entendu aussi rock, aussi hargneux que sur cet album. C'est vraiment du bon boulot.

68Tin Machine/Maggie's Farm (live) (1989) : Troisième single : la chanson-titre de l'album, et du groupe : Tin Machine, de Tin Machine, par Tin Machine ! Une chanson musclée, speedée, quasiment punk, c'est court, et ça va très vite, inhabituel pour Bowie. Excellent, sans que ça soit le meilleur de l'album. En face B, un morceau enregistré au cours des premiers concerts du groupe (tous donnés dans de petites salles, des clubs, un peu comme un groupe qui démarre ; back to the roots, tel est le credo de Tin Machine), une reprise de Bob Dylan, Maggie's Farm. Très efficace !

69Prisoner Of Love/Baby Can Dance (live) (1989) : Ma chanson préférée de Tin Machine, une ode à une danseuse que Bowie rencontra durant la tournée Glass Spider, avec qui il flirta quelque temps, je ne me souviens plus de son nom, mais ça ne durera pas longtemps, et peu après, il rencontrera celle avec qui il vit toujours, Iman (qu'il épousera en 1993). Prisoner Of Love est une grande chanson méconnue qui aurait pu être un vrai hit avec un peu de chance ; mais Tin Machine, malgré son niveau, aura eu une carrière des plus confidentielles, cette période de la carrière de Bowie étant plus vue comme une parenthèse qu'autre chose, et c'est bien dommage. L'autre morceau, Baby Can Dance, issu de l'album de Tin Machine aussi, l'est, ici, en version live, très efficace.

70Fame '90 (1990) : Retour du Bowie solo pour une tournée Sound And Vision en 1990 (tournée au cours de laquelle il met de côté Tin Machine pour interpréter ses anciens succès, et certains d'entre eux pour la première fois en plusieurs années, voire même la première fois tout court). Il en profite aussi pour réenregistrer Fame, son tube de 1975, dans une nouvelle version, modernisée. Le résultat est pas mal, mais ne fait pas oublier l'original, qui était déjà vraiment un must dans son genre. Voilà donc pour ce Fame '90 sur ce single proposant plusieurs mixes différents de la même nouvelle version de cette ancienne chanson.

71You Belong In Rock'n'Roll/Ampalura (Indonesian version) (1991) : En 1991, tout gentiment, Tin Machine publie son deuxième album, sobrement intitulé Tin Machine II. La pochette est moins sobre, on y voit quatre statues de Kouros (modèle de beauté masculine grec de l'Antiquité), nues comme toute statue antique qui se respecte (les sexes bien visibles poseront problème à la censure dans certains pays). Nettement moins connu que le précédent opus, il est, aussi, moins grandiose, tout en étant quand même vraiment bon. Il est aujourd'hui difficile à dénicher ailleurs que sur les sites web de vente d'occasions. Premier single, You Belong In Rock'n'Roll, morceau très rock'n'roll donc, très efficace sans pour autant être génial. Le second titre est un morceau chanté en...indonésien, ce qui est curieux comme choix de langue, aucun membre du groupe n'étant originaire de ce pays, ni même de ce coin du monde. Le morceau, très correct lui aussi, s'appelle Ampalura.

72Baby Universal/You Belong In Rock'n'Roll (extended version) (1991) : Deuxième single, et c'est nettement plus convaincant : Baby Universal, clairement une des meilleures chansons de Tin Machine, voire même de Bowie en général, soyons un peu fous sur ce coup-là. Une chanson vraiment géniale, bien que trop courte, 3,20 minutes. L'autre titre est une version rallongée de You Belong In Rock'n'Roll, qui était déjà, dans une autre version, présente sur le précédent single du groupe. Si cette deuxième version est meilleure que la première, on aurait quand même préféré autre chose comme second titre, surtout que l'album offre une reprise vraiment efficace du If There Is Something de Roxy Music. Pour ne citer qu'elle de super bonne chanson sur Tin Machine II.

73One Shot/Hammerhead (1991) : La taille de l'image à côté est nettement plus grande que pour les autres singles, n'est-ce-pas ? Ce n'est pas par erreur de ma part : ce single est sorti (en CD, évidemment) sous la forme d'une pochette dépliante en trois volets, ici dépliés. Chose assez rare (unique chez Bowie, d'ailleurs) ! Reprenant le visuel de la pochette du deuxième et dernier album studio (ils sortiront un live, Live : Oy Vey, Baby, dont le titre est une allusion comique au Achtung Baby de U2, en 1992) de Tin Machine (Tin Machine II), ce single sera le dernier et pour l'album, et pour le groupe de Bowie, Reeves Gabrels et les frangins Sales. Retour à la carrière solo dès l'année suivante, une fois le live de Tin Machine publié. Sinon, pour ces chansons ? One Shot est une chanson assez efficace, très rock, mais Hammerhead, morceau caché d'une minute sur l'album, n'apporte rien de plus...

74Real Cool World/Real Cool World (instrumental version) (1992) : Les plus anciens (nés au minimum vers 1980/1983) se souviendront peut-être de ce film de Ralph Bashki, sorti en 1992, Cool World, avec notamment Kim Basinger, et qui mélangeait, comme Qui Veut La Peau De Roger Rabbit ? deux ans plus tôt, images réelles et dessin animé. Ce fut un épouvantable four commercial, et encore je pèse mes mots, et pour ne rien arranger, le film est raté. Real Cool World (ici accompagné d'une version instrumentale sans intérêt) est la chanson du film, signée Bowie. C'est hélas des plus dispensables, et là aussi, je pèse mes mots...

75Jump They Say/Pallas Athena (Don't Stop Praying mix) (1993) : Terry, le demi-frère de Bowie, schizophrène, interné, et sujet de plusieurs de ses chansons (The Bewlay Brothers, All The Madmen...), avec qui Bowie entretenait une relation assez forte, se suicida en 1985. Ce qui, on s'en doute, marquera Bowie, qui mettra 8 ans avant d'aborder ce sujet, bien que de manière détournée, dans une chanson, cette chanson, Jump They Say, premier single de l'album Black Tie White Noise qui, en 1993, marquera son retour en solo après l'expérience Tin Machine, convaincante musicalement parlant, mais pas financièrement rentable. Dernier album sur lequel joue le guitariste Mick Ronson (période glam de Bowie, leur collaboration cessa en 1973), qui décèdera d'un cancer peu après, et deuxième (et dernier) album de Bowie produit par Nile Rodgers après Let's Dance 10 ans plus tôt, cet album est très ancré dans son époque, sonorités électro assez poussées. Pas parfait, il offre quand même de très bonnes chansons, comme celle-ci, qui sera un hit. Un beau mix entre pop/rock, électro et funk. L'autre titre est un remix d'une des chansons de l'album, Pallas Athena. La chanson originale est sublime, ce remix n'apporte rien de plus, et est même moins intéressant que l'original.

76Black Tie White Noise/You've Been Around (Dangers remix) (1993) : Deuxième single issu de Black Tie White Noise, la chanson-titre. On ne saurait être plus éloigné de ce que Bowie faisait il y à deux-trois ans avec Tin Machine ! Black Tie White Noise (qui parle des inégalités sociales, il me semble) est une très bonne chanson, un peu putassière dans sa production (les choeurs funky, masculins, répétant le titre), mais vraiment efficace, et si ce n'est pas la meilleure de l'album, c'est pour moi un moment vraiment agréable àécouter. D'ailleurs, tout l'album est de ce genre, agréable à l'écoute, pas immense, pas un de ses meilleurs du tout, mais nettement plus appréciable que Tonight ou que le futur (je tue un peu le suspense en disant ça, mais tant pis)'Hours...' de 1999. Autre titre, You've Been Around, issu de l'album, mais ici dans un remix qui n'améliore pas trop la chanson, qui est du genre bien-mais-peut-mieux-faire.

77Miracle Goodnight/Looking For Lester (1993) : Troisième et dernier single, c'est probablement le meilleur, et le seul à proposer deux chansons de l'album, sans que l'une d'entre elles soit un remix inédit. Miracle Goodnight est une chanson sur Iman, nouvelle Madame Bowie, mannequin somalien d'une beauté rare, qu'il a épousé peu de temps avant la sortie de l'album (on y trouve, sur l'album, The Wedding, instrumental sublime, et The Wedding Song, version chantée de l'instrumental, ainsi qu'une reprise en anglais d'une chanson traditionnelle africaine qu'Iman affectionne, Don't Let Me Down And Down). Une excellente chanson, bien que la production de Rodgers ne soit pas des plus subtiles. Looking For Lester (allusion au saxophoniste jouant sur le disque, Lester Bowie, aucun lien de parenté), le second titre, est selon moi, et dans un tout autre registre, tout aussi intéressant et réussi que Miracle Goodnight. Vraiment un bon petit single.

78The Buddha Of Suburbia/Dead Against It (1993) : Bande originale du film du même nom (en réalité une mini-série diffusée à la TV anglaise, adaptation du roman éponyme d'Hanif Kureishi, l'histoire d'une jeune Anglais d'origine indienne, vivant sa vie en banlieue, entre (re)découverte de ses origines et tentatives d'intégration à son nouveau peuple. Bowie a fait un album entier, un disque remarquable dans l'ensemble, et les deux morceaux ici présents en font partie. The Buddha Of Suburbia, chanson-titre, est en deux fois sur l'abum, une version classique, et une autre, celle-ci, avec la participation remarquée, dans le final, de Lenny Kravitz à la guitare. Sublime, une chanson qui, qui plus est, possède une allusion àAll The Madmen, très ancienne (1970) chanson de Bowie : Zane, zane, zane, ouvre le chien... Dead Against It, en deuxième titre, est une chanson plus aventureuse, moins abordable en premier lieu, mais qui, une fois 'apprivoisée', s'impose comme une des meilleures de l'album, un album lui aussi assez étrange au premier abord, mais vraiment réussi. Et méconnu, surtout.

79The Hearts' Filthy Lesson/I Am With Name (1995) : Retour aux affaires vraiment sérieuses pour Bowie en 1995 : avec l'aide de Brian Eno (qui produit, pour la première fois en 16 ans, et la dernière, aussi), toujours entouré de Reeves Gabrels, et avec, aussi, l'aide de Mike Garson (de retour), il usine un disque totalement étrange, album conceptuel qui, à la base, était prévu pour être le premier volet d'un cycle mettant en scène Nathan Adler, un détective privé bossant dans un Londres futuriste et glauque à la Blade Runner. Cet album, qui ne sera pas suivi d'un autre volet, s'appelle Outside, alias 1.Outside, le chiffre étant indiqué sur le visuel de pochette, et en allusion au fait que d'autres albums du même genre étaient prévus à la base. Plus de 70 minutes (et 19 titres dont des intermèdes, appelés Segue, plutôt étranges et parlés), ce qui en fait l'album studio le plus long de Bowie, toujours à ce jour. Pas totalement parfait en raison de sa longueur, il offre quand même de grands moments de rock industriel à la Nine Inch Nails (Bowie tournera d'ailleurs avec eux, durant sa tournée promotionnelle de l'album), comme ce single au clip saisissant, The Hearts' Filthy Lesson. Angoissant et brutal. I Am With Name, l'autre titre, est en partie, sur l'album, un des Segue, et un des plus chelous (le plus long, aussi, le seul à vraiment conduire à une chanson). Excellent. A noter, au fait, que l'album parle d'un détective enquêtant sur le meurtre sordide d'une jeune fille.

80Strangers When We Meet/The Man Who Sold The World (live) (1996) : Deuxième single de 1.Outside, et une des meilleures chansons de l'album : Strangers When We Meet. Il ne s'agit cependant pas d'une nouvelle chanson, car Bowie en avait déjà proposé une (très bonne) version sur The Buddha Of Suburbia deux ans plus tôt, et celle de 1.Outside, moins pop, est donc un simple remake. Mais quelle reprise ! Achevant le disque, elle est d'une force, d'une beauté intersidérales. L'autre morceau est une version live d'un des morceaux préférés de Bowie, de son propre répertoire : The Man Who Sold The World. Chanson qui fut remise au goût du jour par la très belle reprise acoustique de Nirvana en 1993. Est-ce ainsi une manière, pour Bowie, de rendre un hommage tardif (Kurt Cobain étant mort en 1994) à celui qui aida à remettre la chanson à la mode ? A moins que ça n'ait rien à voir. Grande chanson, sinon, mais ça, on le savait déjà.

81Hallo Spaceboy/Under Pressure (live) (1996) : On peut constater que le (très hideux et criard) visuel de pochette ci-contre propose d'autres morceaux que Under Pressure (en live, excellente version) en morceaux complémentaires. Ce qui ne gâche rien, surtout qu'il s'agit notamment d'une version live du grand Moonage Daydream. Le morceau principal, issu de 1.Outside, et le dernier single promotionnel de l'album, est le très efficace, nerveux, Hallo Spaceboy. Un des morceaux les plus connus du Bowie des années 90 à maintenant, qu'il chantait toujours en live durant ses derniers concerts, en 2003/2004. Un des meilleurs de l'album, même si j'avoue lui préférer Strangers When We Meet, We Prick You, The Motel, Outside et I Have Not Been To Oxford Town.

82Telling Lies (1996) : Malgré un desgign de pochette des plus étonnants (et moches), ce single ne propose pas une chanson du nom de A Guy Called Gerald, ou Adam, mais Telling Lies ('dire des mensonges'), une chanson issue de l'album Earthling que Bowie publiera l'année suivante. Une chanson absolument puissante, qui offre en primeur le nouveau son de Bowie, un son très technoïde, jungle, influencé par The Prodigy. On pourrait croire que l'album est atroce car rien ne vieillit plus mal que ce genre de production, mais non, au contraire, Earthling (le nouveau look de Bowie, chevelure en brosse et rouge, est génial ; Bowie qui, en 1997, fêtera ses 50 ans, on ne le croirait pas tant il sonne jeune) est une authentique réussite, son meilleur album des années 90, et son meilleur depuis 1980 et Scary Monsters (& Super Creeps), rien que ça. Qui plus est, il ne dure que 48 minutes (et 5 de ses 9 titres sortiront en singles), il est donc sobre et court, et d'autant plus efficace. Une des meilleures chansons d'un grand opus bowien.

83Little Wonder (1997) : Première chanson de l'album Earthling, mais deuxième single, Little Wonder est une des chansons les plus jungle de l'album, une des plus sous influence The Prodigy. D'une durée de 6 minutes, c'est une chanson que j'ai mis un sacré temps à aimer (comme l'album et les albums 90's de Bowie en général), mais c'est désormais chose faite, et comment ! Soyons clairs, c'est une authentique tuerie proto-techno, un morceau totalement furax, trépidant, speedé, on pourrait même dire sous amphét' tant il est sans répit. Du pur bonheur en 6 minutes, et une manière redoutable d'ouvrir l'album. La guitare de Reeves Gabrels est démentielle, la batterie de Zachary Alford aussi, les musiciens en général sont en forme olympique... Little Wonder, ce n'est pas une petite surprise ('little wonder') de s'en rendre compte, est un des meilleurs singles de Bowie.

84Dead Man Walking (1997) : Avec sa pochette montrant une photo (issue du livret de l'album Earthling) déformée de Gail Ann Dorsey (basse) et Bowie, ce troisième single possède le même titre qu'un film de Susan Sarandon sorti à peu près à l'époque (La Dernière Marche, en VF, 1995 en réalité), mais je ne crois pas qu'il y ait un lien (un autre morceau de l'album possède lui aussi le titre d'un film sorti en 1997, j'en parle plus bas). Dead Man Walking est un des morceaux les plus mouvementés et techno de l'album, clairement pas rock du tout. Sans doute est-ce pour ça que ce morceau et un autre du même acabit (mais en plus 'calme'), The Last Thing You Should Do, soient les deux qui me branchent le moins sur l'album. Ca reste du bon boulot quand même.

86Pallas Athena/V-2 Schneider (live) (1997) : Curieux single sorti sous le nom de Tao Jones Index, sous lequel se cache Bowie : il s'agit tout simplement d'une version remixée d'un titre de l'album Black Tie White Noise de 1993, Pallas Athena (un des meilleurs de l'album), couplé avec une très bonne version live (c'est étonnant que ça soit ce morceau, d'ailleurs, car bien que réussi, il n'est pas super connu, sauf des fans) de V-2 Schneider, instrumental de 1977 issu de "Heroes". Curieux mais très bon, ce single. A noter que Jones est le vrai nom de famille de Bowie, ce qui explique en partie le faux nom sous lequel il a publié cet OVNI musical !

87I'm Afraid Of Americans (1997) : Une des meilleures chansons d'Earthling, et une des plus rock, si ce n'est la plus rock : I'm Afraid Of Americans. Oubliez la très vilaine pochette de ce single, concentrez-vous sur la musique, il vous sera dès lors impossible, si vous ne connaissez pas encore cette chanson, de ne pas la trouver réussie et marquante. Une sorte de diatribe amusée, colérique, désabusée, ironique, tout ce que vous voulez, des USA, par un Anglais. La chanson, il me semble, ne sera pas trop mal prise par les USA, ils ont apparemment su faire la part des choses, et heureusement. C'est une des meilleures d'un de ses meilleurs albums. God is an American...

88I Can't Read/I Can't Read (long version)/This Is Not America (1997) : Pour fêter ses 50 balais, Bowie organise un gigantesque concert, en 1997, au Madison Square Garden de New York, concert qui fut filmé et commercialisé en DVD, mais dont l'édition DVD est, curieusement, éditée par un label spécialisé dans le semi-bootleg (enregistrement non reconnu officiellement par l'artiste ou sa maison de disques, mais ayant été enregistré et commercialisé professionnellement). Ce concert, fait pendant la période Earthling, fait intervenir divers guest-stars comme Robert Smith, Billy Corgan, Frank Black (leader des Pixies), Dave Grohl et les Foo Fighters, Sonic Youth...et Lou Reed. Mais aucun invité sur le titre que l'on entend ici en premier lieu, I Can't Read, un morceau de la période Tin Machine. Morceau qui, d'ailleurs, n'est ici pas issu du live (ceci dit, on l'y trouve, sur le live !), mais j'avais juste envie d'en parler avant, de ce live, ah ah ah. Ce morceau est présent en deux versions, dont une rallongée, et on y trouve aussi This Is Not America, le morceau de 1985 fait avec le Pat Metheny Group pour un film. Pour ce single tardif d'I Can't Read, c'est aussi pour un film, en l'occurrence The Ice Storm, avec Sigourney Weaver.

85Seven Years In Tibet (1998) : Dernier single promotionnel de l'album Earthling, et ma chanson préférée de l'album, Seven Years In Tibet. Puisant son titre dans le livre autobiographique de l'alpiniste allemand nazi Heinrich Harrer, qui passa 7 ans dans un monastère tibétain (un film de Jean-Jacques Annaud, avec Brad Pitt, sera tiré du livre, en 1997, année de l'album de Bowie, mais la chanson n'est pas dans le film, elle n'aurait pas collé avec son ambiance), la chanson est un mix puissant entre couplets calmes (un lointain saxophone, signé Bowie) et refrains d'une violence qui vous colle contre les murs (qui sont d'ailleurs des murs sonores : la guitare de Gabrels, putain de Dieu !!!). Une chanson surpuissante, la meilleure de l'album probablement. On en ressort difficilement. La force des chefs d'oeuvre.

89Thursday's Child/We All Go Through/No One Calls (1999) : En 1999, Bowie sort son nouvel album...et un nouveau look, encore un. Cheveux relativement longs, retour à leur couleur naturelle qui plus est (oubliée la coupe de cheveux en brosse et rouge de la période Earthling), très sage et sobre. Sur la pochette de l'album 'Hours...', justement, on le voit, dans ce look, en tenue blanche, dans un décor bleu pâle assez futuriste et austère, tenir dans ses bras son double de la période Earthling, allongé, comme mort ou agonisant, l'air de dire qu'une nouvelle période commence. Hélas pas la meilleure, cet album, 'Hours...' donc (les points de suspension et guillemets sont dans le titre ; et à la base, il n'y à pas de majuscule), étant même, autant le dire, le moins bon album de Bowie de la décennie 90 et son moins bon depuis Never Let Me Down, tout en étant cenf fois meilleur que lui quand même. Premier single, Thursday's Child, qui a la chance, elle, d'être une vraie bonne chanson, apaisante et apaisée, une merveille qui m'a fait acheter l'album à l'époque (j'ai regretté l'achat assez rapidement). Une pure splendeur. Les deux titres suivants sont issus des sessions, mais absents de l'album, et sont d'un niveau correct, mais rien de grandiose : We All Go Through et No One Calls. Ca se laisse écouter.

90The Pretty Things Are Going To Hell/We Shall Go To Town/1917 (1999) : Deuxième extrait du fadasse 'Hours...', et encore une fois, on a, en plus du single choisi, deux chansons absentes de l'album, et datant des mêmes sessions. En l'occurrence, We Shall Go To Town et 1917, deux morceaux que je ne connais pas, je ne les ai jamais écoutées (je ne possède pas ce single de Bowie), je verrai un jour sur YouTube si elles y sont (à mon avis, oui), mais je n'en attend pas grand chose, n'aimant pas trop les chansons que Bowie a fait en cette fin de décennie 90. Pour la chanson issue de l'album, c'est The Pretty Things Are Going To Hell, titre en allusion à deux morceaux en rapport avec Bowie : Oh ! You Pretty Things, qu'il avait chanté en 1971 sur son Hunky Dory, et la chanson des Stooges Your Pretty Face Is Going To Hell, issue de Raw Power, album que Bowie a produit, en 1973. Une chanson (je parle de The Pretty Things..., hein) pas trop mal, mais je n'en suis vraiment pas fanatique.

91Survive (2000) : Troisième single, Survive est assurément, après Thursday's Child, la deuxième meilleure chanson de l'album'Hours...', un titre vraiment magnifique, une des rares bonnes choses d'un album un peu fade et fantômatique, le genre d'album de transition. D'ailleurs, le guitariste Reeves Gabrels, présent dans l'univers de Bowie depuis 1988 et Tin Machine, partira après l'album, n'appréciant pas cette nouvelle orientation musicale. Sans doute aurait-il eu sa place sur l'album suivant, Heathen, qui proposera un peu plus de panache musical. Reste que Survive est vraiment une très très très bonne chanson.

92Seven (2000) : On achève la période'Hours...' de Bowie, vraiment pas son meilleur album, par un quatrième single, une chanson du nom de Seven. Je passe rapidement, n'ayant jamais été fan de cette chanson, loin de là même. Vivement l'album suivant...

93Slow Burn/Wood Jackson/Shadow Man (2002) : En 2002, publication de Heathen ('païen'), album absolument prodigieux. Ca y est, Reeves Gabrels est parti, lui qui était auprès de Bowie depuis l'aventure Tin Machine n'a pas apprécié le changement de style musical de ce dernier... Il est remplacé notamment par Mark Plati, Gerry Leonard ou David Torn, selon les morceaux. On retrouve, aussi, le fameux TonyVisconti, à la production, basse et un peu aux  guitares, sur ce disque sorti sous une des pochettes les plus marquantes de Bowie (un artwork proposant notamment des visuels d'oeuvres d'art vandalisées, ou des images étranges aux teintes argentées ; le visuel de ce single ne fait pas partie des photos issues du livret de l'album). Premier single, Slow Burn aura l'honneur d'être publié, en 2002 aussi, sur le double Best Of Bowie. Un morceau faisant partie des plus commerciaux et 'pop' d'un album assez intérieur et obscur. Bowie y est en grande forme, tout comme sur les deux rajouts, issus des sessions, mais ne se trouvant pas sur l'album : Wood Jackson et Shadow Man. Bowie revient vraiment en forme.

94Everyone Says 'Hi' (2002) : Je me souviens d'un passage de Bowie chez ce fameux maniaque du canapé rouge, Michel Drucker (son émission du dimanche existait déjà en 2002), pour qu'il interprète cette chanson, qui venait alors de sortir, et faire rapidement la promotion de Heathen (ce n'était pas Bowie l'invité principal, vous pensez bien). Encore plus acccessible et commercial, et surtout, 'pop', que Slow Burn, voici Everyone Says 'Hi', une chanson bien sympathique, peut-être pas le sommet de l'album (ce n'est même certainement pas son sommet), mais il n'y à vraiment pas de quoi avoir honte de l'avoir écrite (en même temps, je dis ça, mais Bowie n'a jamais renié cette chanson, heureusement). Ce n'est pas une chanson représentative de Heathen, elle détonne pas mal par rapport à, disons, Sunday, Slip Away, Heathen (The Rays) ou 5:15 The Angels Have Gone, mais on l'écoute vraiment avec plaisir, à chaque fois.

95I've Been Waiting For You/Sunday/Shadow Man (2002) : Dernier single de Heathen. Trois chansons, dont un retour de Shadow Man, un inédit présent déjà sur le single de Slow Burn, je passe donc. Les deux autres titres sont issus de l'album, et sont absolument prodigieux. On a d'abord une des trois reprises de l'album, en l'occurrence I've Been Waiting For You, à la base une chanson de Neil Young issue de son tout premier album (Neil Young, 1968). Une reprise fidèle à la version originale, elle est juste bien plus teigneuse dans ses passages électriques. A noter que pendant la période Tin Machine, cette chanson était jouée, en live, par le groupe, mais était chantée par Reeves Gabrels ! L'autre chanson du single est Sunday, chanson atmosphérique, un peu lugubre et totalement enivrante, qui ouvre Heathen. Une chanson majestueuse, et même plus que ça. Les albums de Bowie se sont souvent ouverts sur de splendides chansons (Changes, Space Oddity, Five Years, It's No Game, Loving The AlienStation To Station, Beauty And The Beast, Fantastic Voyage, Thursday's Child, Little Wonder), celle-ci entre dans la liste, et pas par la petite porte, croyez-moi. Quant aux deux autres reprises de l'album, au fait, c'est Cactus des Pixies et une chanson du Legendary Stardust Cowboy (un chanteur-comique de folk/country anglais dont le nom a en partie inspiré Bowie pour Ziggy Stardust) intitulée I Took A Trip To A Gemini Starship, et elles assurent aussi bien que celle de la chanson de Neil Young.

96New Killer Star/Love Missile F1-11 (2003) : Nouvel album de Bowie, à peine un an après Heathen. Je me souviens encore de deux choses concernant Reality (ce nouvel album) : avoir été révulsé par la pochette en CGI montrant un Bowie un peu manga, dans un décor blanc rempli de multiples taches colorées, le tout est assez hideux. Et, autre chose, une publicité TV pour Vittel, où on voyait (avec en fond sonore une des chansons de l'album, Never Get Old) Bowie, sous ses multiples incarnations passées (Ziggy Stardust, l'homme-chien de la pochette de Diamond Dogs, le Thin White Duke, le Pierrot lunaire de Scary Monsters (& Super Creeps), etc), passer d'une pièce à l'autre de sa maison de New York (où il est installé depuis 2002). Une pub amusante. Mais je m'égare. Voici le premier single de l'album, et ce n'est pas la chanson de la pub, mais New Killer Star, une tuerie qui ouvre l'album sur un riff remarquable, une belle montée en puissance que cette chanson qui parle d'un sujet assez douloureux et sombre : les attentats du 9/11 à New York (Fall Dogs Bombs The Moon, autre chanson de l'album, parle aussi de ça, je crois). Remarquable. L'autre titre, Love Missile F1-11, est nettement moins grandiose, mais quand même pas mal du tout ; il ne fait pas partie de l'album mais date de ses sessions.

97Never Get Old (2004) : La chanson-Vittel, la voilà ! Un riff entêtant au possible, une ambiance pop et pépère, un refrain tapageur, une manière comme une autre, pour Bowie, alors qu'il a 55 ans bien tassés (en 2004, il en a même 56, il est de 1947), de clamer haut et fort qu'il est toujours aussi jeune dans sa tête, qu'il est en forme, etc. Comment se douter alors qu'il mettra 10 ans entre Reality et son album suivant, et que sa tournée mondiale de Reality, en 2003/2004, sera sa dernière, et sera interrompue à un moment donné pour des soucis de santé (soucis qu'il continuera d'avoir ensuite) ? Une excellente chanson, peut-être pas le sommet de l'album, mais c'est vraiment bon. Quant à l'album, comme j'ai oublié de le dire plus haut, il ne fait pas partie des sommets de Bowie, mais offre de grands moments, et n'est absolument pas à négliger.

97bRebel Never Gets Old/Days (2004) : Un single étrange, que j'ai failli zapper car...j'ignorais son existence ! Je passevite, car je n'ai jamais entendu cette chanson, un mix entre Rebel Rebel (1974) et Never Get Old, intitulé, donc, Rebel Never Gets Old. Elle ne fait évidemment pas partie de Reality. En revanche, Days, l'autre titre, oui, et est une très bonne chanson. Je ne sais pas ce que vaut l'autre, si ça se trouve, c'est bien, mais le côtémix entre deux chansons n'est pas forcément gage de qualité...

98Where Are We Now ? (2013) : Köhlossahlle surprise en début d'année 2013, début janvier : Bowie, sans prévenir personne, offre, sur le Net, une chanson, celle-ci, en précisant qu'un album entier va arriver prochainement (il paraîtra le 11 mars). Après 10 ans d'absence, il y aura même eu une rumeur comme quoi il était mort (hé non, et heureusement) ou malade (oui, il l'a été). Aucune tournée n'est annoncée et ne sera faite, et les interviews de promo seront faites par les musiciens (Gail Ann Dorsey, Gerry Leonard, Earl Slick...) et le coproducteur Tony Visconti, pas par Bowie qui reste dans son coin, seules des photos récentes de lui sont publiées. Cette chanson, qui se trouve évidemment sur l'album, est Where Are We Now ? et c'est une pure splendeur douce-amère, avec un piano magnifique et mélancolique, une chanson qui parle des années berlinoises de Bowie (il a vécu dans Berlin-Ouest en 1977/1978). On ne le saura pas encore à l'époque de la sortie surprise de cette chanson, mais la pochette de l'album sera elle aussi une allusion à cette période, Bowie ayant décidé de reprendre littéralement l'artwork de la pochette de "Heroes" de 1977 (recto et verso) et de la maquiller avec un gros cadre blanc avec le titre de l'album (et, au dos, les morceaux) et une rature sur le titre de l'album de 1977, toujours visible. Un procédé un peu fainéant au départ (selon moi), mais que je trouve, maintenant, logique et vraiment culotté.

99The Stars (Are Out Tonight) (2013) : Deuxième single, sorti lui aussi avant l'album, voici The Stars (Are Out Tonight), qui change du tout au tout avec le précédent titre. Là, c'est du bon vieux rock un peu pop, un peu glam, très mouvementé sans être violent. Le genre de chanson qui s'écoute et s'écoute encore sans lassitude, c'est vraiment du bon boulot, et pas mal de titres de l'album sont de cet acabit, comme How Does The Grass Grow ?, Boss Of Me ou (You Will) Set The World On Fire. Au moment de la publication de ce second single, il ne restait, de mémoire, plus beaucoup de temps avant d'avoir enfin l'album en pogne, on connaissait déjà sa pochette et son titre, et le nombre de ses morceaux (14 pour le CD, et trois ou quatre de plus pour le vinyle qui propose des rajouts inédits), et ça devenait de plus en plus difficile, limite pénible, de devoir patienter jusqu'à la sortie officielle...

100The Next Day (2013) : Le visuel ci-contre est pour l'album. Je ne sais pas s'il existe un visuel pour le single, je ne sais même pas s'il est sorti en format physique, alors j'ai pris celui de l'album par défaut. Chanson-titre et inaugurale de l'album, dont l'ouverture n'est pas sans rappeler Beauty And The Beast, la première chanson de l'album"Heroes" en 1977 (album autoréférencé via la pochette, l'allusion à la période berlinoise dans Where Are We Now ? et la présence du guitariste Earl Slick - qui ne jouait certes pas sur l'album"Heroes", mais sur Station To Station ; mais son jeu de guitare agressif n'est pas sans rappeler celui de Robert Fripp, qui jouait, lui, sur"Heroes"). The Next Day (et son clip incroyable et blasphématoire, on dirait du Jodorowsky sous amphét', avec Marion Cotillard, Gary Oldman et, évidemment, Bowie) est une chanson fulgurante aux paroles éloquentes : Here I am, not quite dead ('Me voici, pas vraiment mort'), et une chanson totalement remarquable en guise d'ouverture d'un album qui, après plus de deux ans d'écoutes de ma part, ma plaît toujours autant.

101Valentine's Day/Plan (2013) : Quatrième single, une chanson bien pop que ce Valentine's Day, sortie en format physique (vinyle) avec, en face B, Plan, une des chansons inédites (que l'on retrouve sur la version vinyle de The Next Day). Plan est vraiment pas mal, mais Valentine's Day, elle, est une pure petite splendeur rock, une chanson qui fait du bien par où elle passe, sans pour autant déménager. Une belle guitare, un Bowie en forme... Les paroles aussi sont pas mal, le seul problème est que dans le livret dépliant de l'album, les paroles des 14 chansons sont imprimées à la queue leu leu les unes à la suite des autres, en un long gros bloc, sans séparation entre deux chansons, sans même les titres des chansons, sans même une distinction pour dire où commencent les paroles de la chanson suivante...ce qui est, donc, relativement galère à suivre, surtout que ce n'est pas imprimé en gros caractères, et ça l'est de plus (imprimé) avec une couleur qui fait mal aux yeux (jaune sur bleu)...

102Love Is Lost/I'd Rather Be High (2013) : Dernier single de The Next Day. On y trouve deux chansons de l'album, aucun inédit. Deux chansons aussi réussies et rock l'une que l'autre : Love Is Lost et I'd Rather Be High, la première étant plus tendue et rock que la seconde, qui a un rythme plus sautillant et recherché. On ne s'ennuie pas une seule seconde ici, et c'est le principal, même si ce ne sont pas les sommets de l'album. Mais ne chipotons pas, c'est vraiment du grand niveau en général...

103Sue (Or In A Season Of A Crime)/'Tis A Pity She Was A Whore (2014) : Un an après The Next Day, voilà-t-y-pas que Bowie nous offre une nouvelle chanson. En fait, deux. Et en vinyle, s'il vous plaît, un bon vieux 45-tours à l'ancienne (sous pochette neutre comme on le voit, une pochette neutre à l'ancienne, elle aussi, on se croirait revenu au bon vieux temps de l'entre-deux-guerres à l'époque où on parlait avec des voix de 78-tours quand on passait à la radio). Deux chansons (Sue (Or In A Season Of A Crime) et'Tis A Pity She Was A Whore) très dans l'ambiance des passages les plus calmes et atmosphériques de Heathen et The Next Day. Peut-être pas ce que Bowie a fait de mieux, et c'est resté relativement confidentiel vu le format de publication (déjà que l'industrie du disque va mal - sauf pour le vinyle qui a le vent en poupe - alors quand la majorité des gens vont en magasin - à l'heure actuelle, la plupart vont sur Deezer... -, c'est vers les CDs qu'ils vont, pas forcément vers le rayon vinyle, toujours considéré comme une 'niche' pour audiophiles un peu passéistes), mais les fans apprécieront. On trouve la chanson principale sur le best-of Nothing Has Changed sorti en 2014.


"Aquashow" - Elliott Murphy

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Elliott Murphy - Aquashow

Je vais être clair. Très clair. Cristallin, même. Ce disque est un monument. Un vrai de vrai, le genre de disque qui rejoint facilement et rapidement les No Other, Darkness On The Edge Of Town, Coming From Reality et autres On The Beach dans la longue liste des albums majeurs et pourtant méconnus. Son auteur même, dont ce fut le premier album, est connu, mais pas une star mondiale. J'ai eu la chance de le voir en avril dernier dans une convention du disque, à Auvers-sur-Oise (Val d'Oise), le VanDisc, où il était invité pour une séance d'autographe (à l'occasion de la sortie de son dernier album, lequel à un lien direct avec celui que je vais aborder ici, mais j'en reparle bientôt, plus bas dans l'article) et un petit concert. Je n'ai pas assisté au concert (c'était trop tard, j'avais hélas des obligations m'ayant empêché de rester) mais j'ai pu le voir, et rien que ça, c'était cool. Je veux parler d'Elliott Murphy, chanteur/auteur-compositeur de folk-rock américain, ami de Bruce Springsteen, et ayant démarréà peu près en même temps que lui (leurs premiers albums datent tous deux de la même année, 1973). N'ayant eu que peu de succès commercial dans son pays malgré de bonnes critiques, Murphy s'est rapidement exilé vers l'Europe, et plus particulièrement la France, où il vit depuis bien une trentaine d'années, si ce n'est plus (le fait qu'il soit donc venu au VanDisc n'est pas un évênement mondial, il était déjà en France, après tout - c'est pas comme si il vivait toujours aux USA -, mais quand même, si, c'était franchement un évênement dans son genre). Elliott Murphy, c'est l'exemple même de l'artiste adulé de ses fans, et méconnu du reste du monde, un peu comme Graham Parker, par exemple, ou Peter Hammill.

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Photo située au dos du livret de son dernier album, et sur laquelle il arbore fièrement son premier album, il a des raisons d'en être fier

Son premier album, c'est celui-ci, Aquashow (le titre est en référence à son père, qui dirigeait un spectacle aquatique autrefois), sorti en 1973. Cette année 2015, Murphy a sorti un nouvel album intitulé Aquashow Deconstructed, lequel est tout simplement une nouvelle version, totalement réenregistrée, des 10 titres de l'album original, refaits avec son groupe français (dirigé par Olivier Durand), avec lequel il bosse depuis quelques années, les (attention au nom) Normandy's All Stars. Voyez donc le lien entre les deux, comme je le disais plus haut ! Mais revenons àAquashow. Devenu culte avec le temps, ce premier album d'un artiste qui, par la suite, allait en offrir d'autres de presque aussi réussis (je les aborderai ici prochainement) fut super bien accueilli à sa sortie, on en parlera comme du meilleur album de Bob Dylan fait par un autre que Dylan (les 10 titres, pour 37 minutes, de l'album sont tous signés Elliott Murphy, qui chante, joue de la guitare électrique et de l'harmonica, et est notamment entouré de Gene Parsons à la batterie - sauf le second titre, où c'est Rick Marotta -, et de son frangin Matthew à la basse, posant aussi sur la pochette, apparemment), on dira de Murphy qu'avec ce disque, il a tout du futur grand songwriter de génie... Mais malgré cet accueil chaleureux et universel (aux USA, en Europe), l'album ne marchera pas très fort. Au même titre que le No Other (1974) de Gene Clark, mais en nettement moins torturé et produit (l'album est cependant remarquablement bien produit, mais on n'a pas cette surenchère luxuriante qui caractérise le très coûteux - son budget fut imposant - No Other), Aquashow est de ces albums pour qui le terme de 'culte' prend tout son sens. Comme de bien entendu, le trouver en CD relève de la gageure, et en vinyle, si c'est plus facile, il faut savoir y mettre le prix (pour une réédition française des années 80 avec un vilain macaron 'Specialist' imprimé de biais sur le recto et un recadrage honteux de la pochette - plus de marge blanche que pour l'original -, j'ai dépensé 15 €, le prix le moins cher que j'ai pu trouver). Mais on ne regrettera pas sa peine et son argent dépensé(e)s.

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Verso de pochette (en tout cas, visuel de pochette de mon exemplaire réédité des années 80, même si ce n'est pas une photo perso)

Oui, ce disque est monumental, et je frissonne de me dire que je n'en ai toujours pas cité le moindre petit morceau, et que je n'en ai, donc, toujours pas parlé, en fait. 10 titres, donc, sur cet Aquashow. Aucun n'est un tube, aucun ne passe à la radio, mais tous sont absolument fantastiques. L'un d'entre eux, Like A Great Gatsby, l'avant-dernier titre, sera, sur les rééditions, retitréLike A Crystal Microphone (compte tenu que la seule date indiquée sur mon exemplaire français Polydor est 1973, je sais que c'est une réédition car le morceau est sous son second titre) afin d'éviter les emmerdes juridiques, car Murphy n'avait apparemment pas le droit d'utiliser le nom de Gatsby, héros du roman du même nom de Francis Scott Fitzgerald. Une grande chanson, au même titre que How's The Family, sur laquelle la voix assez frêle (par la suite, avec l'âge, elle mûrira, prendra de la gravité) de Murphy fait des merveilles ; ou bien, au même titre que le touchant Marilyn (sur Marilyn Monroe), ou que les remuants Hangin' Out et Poise'n'Pen (sur lequel Murphy joue du piano), sans oublier le fantastique final Don't Go Away, et la non moins fantastique ouverture Last Of The Rock Stars... Vous l'aurez compris, pas la peine d'en rajouter, c'est comme du Maxwell's Qualité Filtre. Tout est anthologique et magistral ici, 37 minutes de pur bonheur pour amateur de folk/rock et d'Americana. Quel dommage, par contre, qu'il soit si difficile à trouver en CD à l'heure actuelle ; moins difficile à trouver en vinyle (d'occasion ; il n'a pas été réédité récemment), mais quand même pas le plus courant des albums non plus. Reste, si vous ne possédez pas de platine, Internet, YouTube, ce genre de trucs...

FACE A

Last Of The Rock Stars

How's The Family

Hangin' Out

Hometown

Graveyard Scrapbook

FACE B

Poise'n'Pen

Marilyn

White Class Middle Blues

Like A Great Gatsby (Like A Crystal Microphone)

Don't Go Away

"Tin Machine" - Tin Machine

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 Demandez à un fan de David Bowie quelle est sa période préférée de lui, il vous répondra peut-être qu'il préfère la période rock industriel des années 95/97, ou bien la période glam/Ziggy Stardust, ou sa 'trilogie berlinoise' (1977/79), ou bien la période coked-out 1974/76, ou bien sa période 2002/2013. A mon avis, peu de fans citeront la période 1988/1992, période au cours de laquelle Bowie s'est effacé au profit d'un groupe qu'il a fondé, Tin Machine, et avc qui il sortira trois albums dont un live. Pourtant, cette période très peu connue de sa carrière (sur les trois albums de Tin Machine, seul le premier, celui que je réaborde aujourd'hui, est encore facile à trouver, les deux autres sont aujourd'hui disponibles quasi exclusivement sur les sites web d'occasion), bien que décriée le plus souvent, et n'ayant pas obtenu un gros succès commercial à l'époque, cette période, donc, n'est vraiment pas à oublier. Elle est même à réhabiliter. Si, si. Mais il convient avant tout de bien situer le contexte. Les années 80, si l'on excepte 1980 elle-même, furent difficiles pour Bowie (mais pas que pour lui : pour les Stones,  Dylan, Clapton, Santana aussi, notamment). Après un Scary Monsters (& Super Creeps) anthologique en 1980, et l'EP Baal (bande originale du TVfilm britannique adapté de la pièce de Bertolt Brecht, dans lequel il joua) en 1982, il a progressivement sombré. Let's Dance, en 1983, est pas mal, inégal mais écoutable, mais surtout, trop commercial, à outrance, ça lui sera reprochéà l'époque. Tonight, l'année suivante, est une resucée atroce de Let's Dance, Bowie a voulu faire pareil, mais il n'avait pas le producteur et les chansons qui convenaient, et même lui ne semblait pas y croire. Résultat catastrophique. Après une poignée de singles unitaires, chansons de films ou collaborations diverses (avec Mick Jagger, le Pat Metheny Group...), il sort, en 1986, Never Let Me Down, qui est à peine meilleur que Tonight. A peine, car sinon, cet album est une plaie ouverte purulente au crâne, un ratage que Bowie lui-même a renié (tout comme il a reniéTonight). La tournée mondiale de promotion de l'album, le Glass Spider Tour, sorte de mélange entre concert pop/rock, spectacle pyrotechnique et danse, est artistiquement son nadir. On se demande de plus ce que Peter Frampton vient foutre là-dedans.

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Bowie a besoin de se refaire une santé, et c'est avec trois musiciens de très bon niveau qu'il va y arriver. Hunt et Tony Sales sont deux frangins, dans le circuit rock depuis un paquet d'années. 10 ans plus tôt (te souviens-tu d'un slow ? hum, OK, je sors), les deux avaient participéà l'enregistrement de l'album Lust For Life d'Iggy Pop (1977), à Berlin, album produit par Bowie. Hunt est batteur, et Tony, bassiste. Reeves Gabrels, quant à lui, est un guitariste américain au nom improbable, mais au talent des plus certains, et il apprécie fortement la musique de Bowie. Fort peu avare en expérimentations guitaristiques, il va apporter un certain nouveau souffle, très rock, à un Bowie qui, vraiment, est au bout du bout du rouleau de la crédibilité artistique en 1987. C'est en cette année que le projet Tin Machine se crée, les deux Sales et Gabrels vont donc former un groupe autour de Bowie qui, tout fier et frétillant d'avance, décide, pour la première fois depuis Arnold Corns (un obscur groupe de folk/rock que Bowie avait fondé en 1970, et qui comprenait  déjà quasiment tous les membres des Spiders From Mars ; Arnold Corns, dont le nom est en référence à la chanson Arnold Layne du Pink Floyd, ne sortira qu'un single, constitué de deux futures chansons de l'album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars), pour la première fois depuis Arnold Corns, donc, se cache littéralement derrière un groupe, le collectif devant l'individualité. Pour la première fois depuis l'arrivée de l'Arche sur le Mont Ararat, Bowie pose, sur la pochette d'un de ses albums, avec ses musiciens, et pas seul. Tin Machine n'est pas le nom de l'album, pas seulement, c'est aussi et surtout le nom du groupe, un vrai groupe, pas un petit collectif servant à Bowie à se faire mousser, non. Histoire de coller avec ça, Tin Machine décide de tourner dans de petites salles, des clubs, oubliés les stades et les Arenas, Tin Machine ne fera pas le Madison Square Garden ou Bercy.

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Le premier album du groupe, éponyme, sort en 1989 sous une pochette pré-Reservoir Dogs : sur fond blanc, les quatre membres de Tin Machine (l'ordre change selon qu'il s'agisse du CD, du vinyle ou de la K7, il me semble ; le visuel plus haut est pour le CD commercialiséà l'heure actuelle) posent, debout, en costard-cravate d'une sobriété et d'une classe totales. Bowie n'est pas le plus rapidement visible : un des personnages est en léger mouvement (posture de quelqu'un qui s'avance), et en premier plan, mais ce n'est pas Bowie, mais Tony Sales. Bowie (au look sobre : chevelure blonde et courte, barbe de 10 jours) est à côté, bras ballants ; Gabrels, mains dans les poches, regarde vers le ciel ; Hunt Sales, au look de hardos ou de rugbyman néo-zélandais, est proche du nom du groupe. Rien qu'à regarder la pochette, on sait que non seulement Bowie ne parle pas à la légère quand il dit vouloir s'effacer au profit d'un vrai groupe dans lequel il n'est que le chanteur et auteur/compositeur (mais 8 des 14 titres sont des collaborations avec les autres membres, et on a aussi une reprise ; bref, Bowie ne signe, seul, que 5 titres ici), car on ne le distingue pas particulièrement du reste de l'équipage ; mais on sait aussi que les dérives pop/dance surproduites de la période 1983/1986 sont loin, derrière, retour à de la sobriété et, putain de cul, au rock pur et dur. Car Tin Machine est un groupe de rock, un vrai. Ce premier album offre quelques unes des chansons les plus brutales, violentes, énergiques de Bowie. Il les chante toutes (sur l'album suivant, Tin Machine II et sa pochette remplie de statues de Kouros, album que j'aborderai ici prochainement, il délèguera le chant aux autres membres sur certains titres, et en live aussi), et avec une force incroyable. Tout au plus peut-on lui reprocher de trop en faire sur l'unique reprise de l'album, celle du Working Class Hero de Lennon, sur laquelle sa voix est des plus hargneuses, il chante avec agressivité. Trop, sans doute, car après tout, Lennon, dans sa propre version (1970), n'avait pas eu besoin de donner de la voix pour faire passer le message, et Marianne Faithfull, en 1979, dans sa version, la chantait d'une voix pleine de rage, mais de rage contenue ; Bowie, lui, la balance dans la face de l'auditeur, sa rage, et croyez-moi, il braille. Pas subtil, mais une bonne reprise quand même.

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Avec de tels musiciens (et un bon producteur, Tim Palmer), plus la participation, aux claviers, de Kevin Armstrong, difficile de rater un album. Malgré tout ce qui a été dit et continue de se dire, en négatif, sur Tin Machine, ce premier album du groupe est une vraie réussite, pas totale (Working Class Hero n'est pas le seul morceau un peu décevant ici : Video Crime est un peu usant, et Pretty Thing est correct, mais sans plus), mais quand même une réussite. L'album s'ouvre sur son titre le plus long (6 minutes), un blues torturé, progressif (en ce sens qu'il démarre assez calmement, et monte en puissance) intituléHeaven's In Here. Si ce n'est peut-être pas le sommet de l'album, c'est cependant une belle entrée en matière, suivie par le très rock, quasiment punk (hé oui !) Tin Machine, morceau-titre de l'album-titre du groupe. Reeves Gabrels parvient à délivrer des notes proches de celles de Robert Fripp et Adrian Belew (deux anciens collaborateurs de Bowie, ayant repris King Crimson en 1981, groupe dont Fripp fut le fondateur de toute façon), ce qui n'est pas rien. Prisoner Of Love et Amazing sont deux chansons plus calmes (surtout Amazing) dans lesquelles Bowie clame son amour pour une jeune femme rencontrée durant le Glass Spider Tour, une danseuse de la troupe avec qui il vivra quelques temps (pas longtemps), une certaine Melissa Hurley. Prisoner Of Love, surtout, est remarquable. Dans un tout autre registre, mais tout aussi remarquable, notons les terriblement rock Crack City, Bus Stop (morceau ultra court, moins de 2 minutes, et totalement punk dans l'âme) et Under The God, le phénoménal et torturé I Can't Read et le remarquable morceau final, Baby Can Dance. Décrit comme le groupe criant à la face du monde (selon Reeves Gabrels), ce premier album de Tin Machine (un album assez généreux : 14 titres pour 56 minutes en CD ; 12 titres pour le vinyle), à l'époque, sera bien reçu par la presse, mais les ventes ne seront pas énormes. Le fait que Bowie soit derrière tout ça occasionnera évidemment de la curiosité, mais le côté très hard-rock, sans fioritures (la production est sobre, minimaliste, pas d'effets sonores), ne plaira pas aux fans, qui préfèreront le Bowie d'avant, glam, art-rock ou tout simplement pop/rock. En 1990, Bowie entreprend une tournée solo (Sound And Vision Tour) où il reprend ses classiques d'autrefois, une petite parenthèse dans la parenthèse Tin Machine. Un deuxième album du même acabit, bien que plus recherché, en 1991, ne plaira pas plus, et après un live remarquable en 1992, Tin Machine s'arrêtera, ce qui n'empêchera pas Gabrels de rester dans l'écurie Bowie jusqu'à 1999 inclus. Aujourd'hui bien oubliée, cette période de la carrière de Bowie n'est vraiment pas honteuse, et mérite totalement la (re)découverte. C'est juste dommage que seul le premier album soit facile à trouver dans le commerce, car le seul à avoir été réédité, les deux autres n'étant disponibles, dans leurs éditions d'époque (de plus de 20 ans, donc), que sur le marché de l'occasion.

Heaven's In Here

Tin Machine

Prisoner Of Love

Crack City

I Can't Read

Under The God

Amazing

Working Class Hero

Bus Stop

Pretty Thing

Video Crime

Run

Sacrifice Yourself

Baby Can Dance

"Gimme Some Truth" - John Lennon

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Et c'est reparti pour un tour : encore une compilation de John Lennon sur le blog. Après Shaved Fish (1975), après The John Lennon Collection (1982), après Legend (1997), après Working Class Hero : The Definitive (2005), place à Gimme Some Truth. Contrairement aux autres best-ofs cités, celui-ci, de 2010, et publiéà l'occasion de la réédition, en remastérisé, du catalogue solo de John Lennon (disques avant-gardistes de 1968/69 et albums posthumes exceptés, sauf Milk And Honey qui fut réédité avec les autres), est un coffret, en l'occurrence, de 4 CDs bien remplis (70 minutes chacun, sauf le dernier, un chouïa moins d'une heure). Ce n'est bien évidemment pas le premier coffret anthologique concernant Lennon : en 1990, un gros coffret de 4 CDs, intitulé sobrement Lennon, était sorti, et avait vocation d'être une intégrale, même si ce n'était heureusement pas indiqué tel quel sur le boîtier (pourquoi 'heureusement' ? parce que c'était tout sauf une intégrale, vu le nombre de morceaux qui manquaient : des albums comme Mind Games ou Some Time In New York City n'étaient représentés que par trois ou quatre de leurs morceaux...). Par la suite, en 1998, un lourd coffret intituléLennon Anthology est sorti, reprenant le principe de la fameuse Anthology des Beatles : pas un vrai best-of, mais un florilège de morceaux inédits, ou peu connus, ou surtout, des versions inédites, démos studio, versions live (rares : Lennon ne fera pas beaucoup de concerts durant sa carrière solo, et peu d'entre eux furent enregistrés, donc ça limite), alternatives (comme I'm Losing You, issu de Double Fantasy, mais dans une autre version, enregistrée avec le groupe de hard-rock FM Cheap Trick). Là aussi, si je ne m'abuse, 4 CDs. Et on arrive donc à 2010, et à ce coffret 4 CDs que je me suis payé, tout récemment (le coffret est encore chaud, chez moi, ah ah ah), pour la modique (et peu fréquente, pour un coffret de la sorte) somme de 20 €, j'ai fait une vraie affaire surtout que le coffret était encore emballé, avec, à l'intérieur, la petite carte indiquant un code secret pour aller sur un site web consacréà Lennon (hélas, la validité du code allait jusqu'à 2012...mais bon, je le savais déjà).

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Verso du coffret

Ce coffret est une sorte de bande-annonce pour un gros coffret (Signature) sorti en même temps, et regroupant vraiment l'intégrale studio rééditée, les albums qui sont, évidemment, disponible aussi séparément. Un best-of simple, sorte de version 'best-of du best-of' de ce coffret, sortira aussi en même temps, Power To The People - The Hits. Même design sobre (pour le lettrage, le fond blanc). Gimme Some Truth, quant à lui, il faut vraiment que je commence à en parler maintenant car après tout c'est lui que j'aborde, est un objet conseilléà la fois aux fans de Lennon, c'est à dire à celles et ceux qui possèdent déjà les albums, et aux néophytes, qui ne le connaissent pas bien, qui ne savent, de lui, que deux-trois chansons comme Imagine, Woman ou Instant Karma ! (We All Shine On). Les premirs apprécieront de se promener dans l'univers de leur chanteur préféré (ou en tout cas, d'un chanteur qu'ils adorent, pour le moins) en prenant des chemins de traverse (et quand la nuit est tommbée, sur la voie ferrée, on sera bieng loin de la villeu - couché, Francis - qui n'a pas compris la vanne ?), et les autres découvriront ici le must du must du meilleur du binoclard, certains de ses albums étant même, ici, dans le désordre, représentés en intégralité (John Lennon/Plastic Ono Band, Rock'n'Roll), et d'autres, en quasi-totalité, à un ou deux titres près (Imagine, moins un titre ; Walls And Bridges, moins 2, en comptant Ya Ya, qui ne dure qu'une minute et ne compte pas vraiment, et que l'on trouve aussi, en une version plus classique, sur Rock'n'Roll). Et pour les autres, on a le meilleur du meilleur des albums. De plus, chacun des 4 disques (des pochettes cartonnées simples s'ouvrant parle haut, accompagnées d'un livret, le tout dans le coffret en forme de fourreau, rien de révolutionnaire) est thématique et titré : un disque sur les chansons engagées, un autre sur les relations de Lennon avec les femmes de sa vie (sa mère, Yoko, May Pang), un autre, plus généraliste, sur le ressenti de Lennon sur sa vie, son entourage, et un dernier, consacré au bon vieux rock'n'roll (avec notamment tout l'album de reprises du genre, Rock'n'Roll de 1975, dans le désordre). On peut donc soit écouter les disques dans l'ordre, soit décider de n'écouter que la portion lennonienne qui nous branche le plus à ce moment (du genre tiens, je me referais bien un peu de Lennon engagé et contestataire, ou bien le Lennon amoureux de Yoko, tendre et passionné, c'est bien aussi). Chacun des CDs contient 18 titres, ce qui en fait donc 72 en tout, pour environ 270 minutes (soit 4h30) de musique en tout.

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La première partie de ce best-of est donc consacrée au Lennon engagé, et le CD est titréWorking Class Hero. Avec 71 minutes au compteur, c'est le plus long des disques, mais pas de beaucoup, les deux suivants ne faisant qu'une minute de moins (c'est plutôt bien calibré, donc). Chansons engagées, donc, et on ne s'étonnera pas que le disque démarre par Working Class Hero, chanson sur le prolétariat, magnificence absolue reprise par Marianne Faithfull et David Bowie (via Tin Machine) pour ne citer qu'eux. Toutes les chansons de ce premier disque sont de la période 1969 (Give Peace A Chance)/1974 (Steel And Glass, refonte de How Do You Sleep ? s'en prenant vertement, sans jamais le citer, à Allen Klein, ancien manager des Beatles, fin de carrière du groupe), même si I Don't Wanna Face It, morceau de l'album posthume Milk And Honey de 1984 (sessions 1980 de Double Fantasy) est coincé au milieu. Un morceau bien réussi avec sa guitare saisissante. Mais le gros de ce premier CD est issu de la période 1970/71, avec notamment, Working Class Hero inclus, 5 des 11 titres de l'album John Lennon/Plastic Ono Band (notamment Remember, Isolation, God) et pas moins de 3 extraits d'Imagine dont le fameux morceau-titre et le très engagé et répétitif (mais hypnotique) I Don't Wanna Be A Soldier Mama, I Don't Wanna Die, avec le génial saxophone de King Curtis. Et Gimme Some Truth, évidemment, avec la virulente guitare de George Harrison. Some Time In New York City, le mal-aimé, est représenté, sur le coffret, par seulement 3 titres, et deux d'entre eux sont là, Sunday Bloody Sunday (une des rares apparitions vocales de Yoko sur le coffret : elle est bien présente dans les choeurs de la chanson, hélas pour la chanson), chanson inspirée par le massacre des manifestants pacifistes de Londonderry, en Irlande du Nord, en 1972 (U2, 11 ans plus tard, fera sa propre chanson, du même nom, sur le sujet, et en même temps que Lennon, McCartney, avec ses Wings, fera Give Ireland Back To The Irish), et le génial Woman Is The Nigger Of The World, une des premières, si ce n'est la première, chanson féministe de l'histoire du rock. Mind Games (1973) est représenté, ici, via Only People et, plus curieux, Meat City, chanson très speedée et rigolote qui aurait tout aussi bien pu être placée sur le dernier disque, consacré au rock'n'roll. Et puis, on a les singles : Happy X-Mas (War Is Over), Instant Karma ! (We All Shine On), Power To The People, Give Peace A Chance. Les premiers de Lennon, en gros, et parmi ses chansons les plus contestataires, alors comment ne pas les mettre ici ? Surtout qu'elles sont remarquables. C'est d'ailleurs le cas de quasiment tout le premier CD (Only People et Sunday Bloody Sunday exceptées), ces chansons sont remarquables. Bref, ce premier disque est franchement superbe, on l'écoute sans déplaisir. Notons que comme pour les trois autres, l'ordre des morceaux est totalement aléatoire, aucun ordre, donc ni chronologique, ni alphabétique, ni rien. On se balade vraiment dans l'univers lennonien, via quatre secteurs bien définis (les disques thématiques), mais mis à part ça, c'est un vrac plutôt agréable.

CD 1 - Working Class Hero

Working Class Hero/Instant Karma ! (We All Shine On)/Power To The People/God/I Don't Wanna Be A Soldier Mama, I Don't Wanna Die/Gimme Some Truth/Sunday Bloody Sunday/Steel And Glass/Meat City/I Don't Wanna Face It/Remember/Woman Is The Nigger Of The World/I Found Out/Isolation/Imagine/Happy X-Mas (War Is Over)/Give Peace A Chance/Only People

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On arrive gentiment au deuxième CD, basé sur les relations féminines de Lennon (sa mère, sa femme), et tout sobrement, ce disque est intituléWoman. 70 minutes pour 18 titres, donc, et qui regroupe des chansons qui, pour 10 d'entre elles, sont de la période 1973/1980 (incluant aussi l'aalbum posthume de 1984, enregistré en 1980). Bien évidemment, Mother, tuerie émotionnelle issue de John Lennon/Plastic Ono Band (1970), ouvre le bal, chanson parlant aussi bien de ses parents (surtout sa mère Julia, qu'il n'a pour ainsi dire pas connue car elle le confiera, bébé, à sa soeur et ne le retrouvera que bien plus tard ; elle est morte en 1958, dans  un accident de la circulation) et de Yoko, qu'il appelait Mother dans l'intimité. De ce premier album dont 5 titres étaient déjà présents sur le premier disque, on a aussi, sur Woman, My Mummy's Dead (50 secondes déchirantes sur la mort de sa mère, une vraie catharsis), Love, Hold On et le féroce (musicalement parlant ; c'est même limite inaudible parfois) et pourtant tendre dans ses paroles Well Well Well, soit 5 chansons aussi (la dernière des 11 chansons de l'album sera sur le disque suivant). Autres albums bien représentés ici, Double Fantasy, via Woman, évidemment, mais aussi (Just Like) Starting Over, I'm Losing You et l'ode à Sean Beautiful Boy (Darling Boy), plus Grow Old With Me, chanson déchirante et magnifique issue de Milk And Honey (l'album posthume). Mind Games est représenté via You Are Here et son climat un peu hawaïen, chanson que j'ai mis du temps à aimer, mais c'est désormais le cas, et par le sublime et trop peu connu Out The Blue ; Imagine est représenté via le plutôt horripilant Oh Yoko ! et les sublimes Oh My Love et Jealous Guy. Walls And Bridges, enfin, disque d'un Lennon exilé volontaire à Los Angeles, loin de sa Yoko, disque du fameux lost weekend de dérives, est représenté via Nobody Loves You (When You're Down And Out), Bless You et le fantastique et onirique #9 Dream. Encore une fois, on a donc du lourd ici, de grandes chansons, des classiques ; on a certes, encore une fois aussi, une paire de chansons un peu en-dessous du reste (pour ma part, Oh Yoko ! et Well Well Well), mais pas de quoi crier au scandale. J'aurais, mis à part ça, placé le sublime Beautiful Boy (Darling Boy) sur le disque suivant, et mis à la place Forgive Me (My Little Flower Princess), morceau issu de Milk And Honey  (thématiquement, ça aurait mieux collé) et qui, d'ailleurs, brille par son absence sur ce coffret. Ou alors, histoire de le remplacer par une chanson du troisième disque, What You Got (de Walls And Bridges), dans laquelle Lennon se lamente d'avoir temporairement perdu sa Yoko. Mais c'est chipoter que de dire ça, car ce second disque est, dans son genre, aussi réussi que le premier !

CD 2 - Woman

Mother/Hold On/You Are Here/Well Well Well/Oh My Love/Oh Yoko !/Grow Old With Me/Love/Jealous Guy/Woman/Out The Blue/Bless You/Nobody Loves You (When You're Down And Out)/My Mummy's Dead/I'm Losing You/(Just Like) Starting Over/#9 Dream/Beautiful Boy (Darling Boy)

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Voici maintenant, avec ses 18 titres et encore une fois 70 minutes, le troisième disque du coffret, centré sur la vie domestique de Lennon et ses vues du monde, un thème bien plus généraliste. Ce troisième disque est titréBorrowed Time. Abordant tout le spectre de la carrière de Lennon, de 1969 (on y trouve le deuxième single solo de Lennon, le virulent Cold Turkey, avec la guitare de Clapton, sur son addiction à l'héroïne) à 1984 (trois extraits de Milk And Honey, datant de 1980 mais sortis quatre ans plus tard sur l'album posthume : Borrowed Time qui donne son nom au disque, chanson relaxante au climat doucement reggae ; I'm Stepping Out ; et le fantastique Nobody Told Me, qui fait penser àInstant Karma ! parfois), ce disque est dans l'ensemble un tantinet moins bluffant que les deux précédents, mais là aussi, c'est un peu chipoter que de dire ça, car la qualité est quand même bien là, bien présente. Le disque s'ouvre sur Mind Games, issue de l'album du même nom (représenté, sur ce troisième disque, par le léger Intuition, aussi), une chanson comptant parmi les plus grandes de Lennon, tout simplement (la voix !). Look At Me est le dernier titre de John Lennon/Plastic Ono Band qu'il restait à proposer pour que tout le disque soit au complet sur Gimme Some Truth, c'est chose faite, le morceau étant placé vers la fin du disque. Some Time In New York City se voit représenté pour la troisième et dernière fois avec New York City, excellente. Imagine est représenté, ici, par trois morceaux : Crippled Inside, How ? et le violent (envers Paul McCartney, jamais cité, mais le trait est lourd, très lourd) How Do You Sleep ? (au final, seul It's So Hard, sans doute le morceau le moins bon d'Imagine, manque sur le coffret). Double Fantasy est représenté via Cleanup Time (chanson sympathique sur un Lennon découvrant les joies de la vie domestique, il cessera toute activité musicale entre 1975 et 1980 pour se concentrer sur sa famille) et Watching The Wheels. Mais, sur ce troisième disque, c'est Walls And Bridges qui est le mieux représenté, via 5 morceaux, soit la moitié des morceaux de l'album présents sur le coffret : Whatever Gets You Thru The Night (le fameux hit avec Elton John), Scared, What You Got, Old Dirt Road et Surprise, Surprise (Sweet Bird Of Paradox) (au final, si on excepte la courte reprise amusante de Ya Ya faite avec son fils Julian - alors âgé de 11 ans environ - à la batterie, seul Going Down On Love, qui aurait franchement pu se trouver làà la place du dernier cité, manque à l'appel). Vaguement foutoir car plus généraliste, à la thématique moins évidente, ce troisième disque n'en demeure pas moins réussi, les chansons que l'on y trouve étant, dans l'ensemble, vraiment belles, efficaces, des classiques pour pas mal d'entre elles.

CD 3 - Borrowed Time

Mind Games/Nobody Told Me/Cleanup Time/Crippled Inside/How Do You Sleep ?/How ?/Intuition/I'm Stepping Out/Whatever Gets You Thru The Night/Old Dirt Road/Scared/What You Got/Cold Turkey/New York City/Surprise, Surprise (Sweet Bird Of Paradox)/Borrowed Time/Look At Me/Watching The Wheels

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Voici enfin le dernier CD du coffret, et bien qu'il contienne autant de morceaux - soit 18 - que les autres, il est nettement plus court, avec seulement 58 minutes au compteur. On ne s'est pas fait chier avec ce disque intituléRoots, car la pochette de ce disque est tout simplement celle de l'album Rock'n'Roll de 1975 (immense photo prise à Hambourg, vers 1961 ou 1962, les personnages en flou sont les autres Beatles), album représenté ici en intégralité, soit ses 13 titres dans le désordre. Les 5 morceaux qui ont été rajoutés sont Tight A$ (issu de Mind Games), l'instrumental Beef Jerky (issu de Walls And Bridges, un instrumental grandiose), une version live du classique Hound Dog issue du Live In New York City sorti en 1986 (un live enregistré au Madison Square Garden en 1972), une version live du Yer Blues des Beatles, issue du Live Peace In Toronto 1969 du Plastic Ono Band, et enfin, un morceau rare, issu de l'album posthume d'inédits Menlove Ave. sorti en 1986, Here We Go Again, unique composition signée Lennon et Phil Spector, et datant, si je ne m'abuse, des sessions 1973 (rapidement avortées) de Rock'n'Roll (sessions que Lennon reprendra un an plus tard, sans Spector), une chanson splendide, sublime, grandiose, magnifique, les mots me manquent. Le reste, donc, c'est, dans le désordre mais il s'agit bel et bien des mêmes versions, tout l'album Rock'n'Roll, enregistré en 1973/74 et sorti en 1975, peu avant que Lennon (alors papa de Sean depuis peu, et ayant bien évidemment retrouvé Yoko depuis plusieurs mois) ne décide de stopper sa carrière. Je ne vais pas citer touts les 13 chansons, je vais juste en citer quelques unes, les plus évidentes : Stand By Me (immense reprise de Ben E. King), You Can't Catch Me (de Chuck Berry, chanson à l'origine de l'album : le Come Together des Beatles, écrit par Lennon évidemment, la plagiait pas mal, et le possesseur des droits de la chanson, Morris Levy, intentera un procès à Lennon, procès au bout duquel un arrangement à l'amiable, consistant à faire un disque de reprises, sera trouvé, ce qui explique l'existence de Rock'n'Roll), un court mais incisif Medley : Rip It Up/Ready Teddy et un Just Because sublime. J'avoue avoir un faible pour Do You Wanna Dance, morceau à la base de Bobby Freeman. A la base, je n'aimais pas trop Rock'n'Roll, mais avec le temps, cet album est devenu un de mes grands préférés de Lennon. Dire, donc, à quel point j'aime ce dernier disque du coffret est inutile. Je trouve juste idiot d'avoir oublié de mettre dessus Move Over Ms. L., morceau issu des sessions de Walls And Bridges, sorti en face B de single (Stand By Me et Be-Bop-A-Lula, il servit de face B pour ces deux singles) à l'époque, offert aussi à Keith Moon pour son album solo, mais jamais mis sur album, concernant la version de Lennon (et présent uniquement sur la version CD, 1989, de la compilation The John Lennon Collection, nulle part ailleurs). Ceux qui ont organisé le tracklisting du coffret auraient pu mettre ce morceau rare à la place de Tight A$ ou de la version live de Yer Blues. Mais encore une fois, j'exagère, car ce dernier disque est vraiment bon, et ce coffret Gimme Some Truth, vraiment passionnant et recommandéà tout le monde.

CD 4 - Roots

Be-Bop-A-Lula/You Can't Catch Me/Medley : Rip It Up - Ready Teddy/Tight A$/Ain't That A Shame/Sweet Little Sixteen/Do You Wanna Dance/Slippin' And Slidin'/Peggy Sue/Medley : Bring It On Home To Me - Send Me Some Lovin'/Yer Blues (Live)/Just Because/Bony Moronie/Beef Jerky/Ya Ya/Hound Dog (Live)/Stand By Me/Here We Go Again

"Songs For A Tailor" - Jack Bruce

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Tout le monde connaît Eric Clapton ; sa vie, son oeuvre, son cul. Les différents groupes dans lesquels il a oeuvré avant de se lancer en solo en 1970 (sa carrière est toujours active à ce jour), il a joué au sein des Yardbirds avant d'être remplacé par Jeff Beck ; il a rejoint John Mayall à ce moment-là, temporairement, le temps d'un album prodigieux (Blues Breakers, 1966), puis l'a quitté (à ce moment précis, son surnom affectueux et justifié de God était déjà utilisé par ses premiers fans), afin de fonder un groupe d'enfer, Cream, avec le batteur frappadingue Ginger Baker et le bassiste et chanteur Jack Bruce. En 1969, Cream se dissout, Clapton fonde Blind Faith avec Ginger Baker et Steve Winwood (parti de Traffic, de son côté), qui ne durera qu'un an environ, et ensuite, Dieu fondera un autre supergroupe éphémère, Derek & The Dominoes, avant de se lancer vraiment en solo. Ginger Baker fondera son Airforce (Winwood y collaborera) avant de s'envoler vers l'Afrique, où il résidera de longues années, bossant notamment avec des musiciens du cru (Fela Kuti, probablement, mais pas certain). Et Bruce ? Jack Bruce, lui (décédé en octobre 2014 ; Cream, reformé le temps de concerts au Royal Albert Hall de Londres en 2005, ne se reformera plus, désormais...), a lancé sa carrière solo en 1969, année de la fin de la Crème, avec un premier opus absolument dantesque, bien que, quand même, légèrement énervant au premier abord. Cet album, en l'occurrence, qui s'appelle Songs For A Tailor (le titre est une allusion à une très bonne amie de Bruce, tailleur de profession, décédée dans un accident de voiture, celui qui a frappé, en 1969, le groupe de folk-rock anglais Fairport Convention, tuant leur batteur Martin Lamble et la petite amie du guitariste du groupe Richard Thompson, notamment). C'est donc son premier album publié, mais, en revanche, en 1968, il en enregistra un (Things We Like), qui ne sortira qu'en 1970 (ça sera son deuxième opus).

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Verso de pochette vinyle

Court (30 minutes), ce premier opus de Bruce, sorti sous une très sobre pochette vaguement austère (la tronche de Bruce laisse à penser qu'il ne pensait pas à la dernière blague de Toto quand on l'a photographié), a été enregistré avec une poignée de très bons musiciens : Chris Spedding (guitare), Jon Hiseman (batterie), George Harrison à la guitare sur le premier titre (non crédité sur la pochette, pour des raisons de droits), et pas mal de cuivres. Bruce, quant à lui, en plus du chant, tient la basse, les claviers, parfois du violoncelle et la guitare. On note la participation du bassiste de Mountain (et producteur de Cream) Felix Pappalardi sur trois titres, soit aux choeurs, soit aux percussions, soit à la guitare. Un des morceaux de l'album, Theme From An Imaginary Western (probablement une des plus belles chansons de tous les temps), écrite à l'époque du Disraeli Gears de Cream (1967 donc) mais rejetée par le groupe et son management à l'époque, fut d'ailleurs interprétée, live, par Mountain (groupe de hard-rock bluesy), lors de leur passage à Woodstock, on peut l'entendre sur la compilation Woodstock Two sortie en 1971, et rééditée en CD. Une chanson absolument sensationnelle, magnifique, magistrale, la meilleure de l'album, les mots me manquent vraiment pour la qualifier. On peut aussi citer une autre immense chanson, ici (bien que son final, très enlevé, soit selon moi de trop, il gâche un peu le reste), To Isengard (le titre est une allusion évidente au Seigneur Des Anneaux de Tolkien), une ballade belle à pleurer. Hélas, ce n'est pas une ballade tout du long de ses 5,30 minutes : le final est rythmé, rock, et vraiment à contre-courant du reste du morceau, et vient limite foutre en l'air la première partie. Comme je l'ai dit, l'album est un peu énervant parfois, malgré sa réussite flagrante et évidente. Autres éléments un peu énervants de Songs For A Tailor, le côté très théâtral de l'interprétation de Jack Bruce, sur certains titres (accentué par sa voix, un peu rauque, qui fait très solennel), comme sur Rope Ladder To The Moon. Pourtant, malgré cela, une très bonne chanson. Mais le gros point noir réside dans l'utilisation parfois abusive des cuivres, que cela soit The Clearout, The Mnistry Of Bag, Boston Ball Game 1967 ou surtout Never Tell Your Mother She's Out Of Tune : sur ce morceau, le premier de l'album et celui avec Harrison, les cuivres sont vraiment envahissants, ça alourdit totalement le morceau ; une ouverture assez bizarre et pas vraiment de bon augure pour la suite de l'album, mais le morceau n'est pas mauvais malgré cela ; même remarque pour les autres morceaux cités.

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Songs For A Tailor contient cependant de grandes chansons : Theme From An Imaginary Western, donc (épargné, qui plus est, de la participation de cuivres), mais aussi Weird Of Hemiston (qui date aussi de la période Cream), To Isengard, Tickets To Waterfalls, The Ministry Of Bag, Never Tell Your Mother She's Out Of Tune car comme je l'ai dit, malgré les cuivres, la chanson reste efficace. Le disque est, de plus, vraiment court, ce qui fait qu'il ne lasse pas, et il faut bien avouer que le talent d'écriture et de composition de Bruce était vraiment remarquable, et son talent d'interprétation ne l'était pas moins (un des meilleurs bassistes de sa génération : écoutez Spoonful, presque 17 minutes de folie bluesy, sur le disque live du double album Wheels Of Fire de Cream - 1968 -, sur lequel il se livre à un duel basse/guitare sensationnel avec Clapton). Bien que non dénué de quelques défauts typiques de leur époque (les cuivres, ça avait le vent en poupe ; mais Bruce en use et abuse vraiment ici, il y en à trop), Songs For A Tailor n'en demeure pas moins un remarquable album, probablement le meilleur album solo de Bruce (en même temps, je ne connais que cet album, mais il est vraiment réputé, et marchera très fort), et en tout cas, un disque phare de son époque, que je recommande à tous ceux qui aiment le rock un peu folk, un peu bluesy, un peu psyché, de la fin des 60's.

FACE A

Never Tell Your Mother She's Out Of Tune

Theme From An Imaginary Western

Tickets To Waterfalls

Weird Of Hemiston

Rope Ladder To The Moon

FACE B

The Ministry Of Bag

He The Richmond

Boston Ball Game 1967

To Isengard

The Clearout

"Live At The BBC"/"On Air - Live At The BBC Vol. 2" - The Beatles

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BBC 1

Attention, il s'agit de deux albums distincts, mais cet article les aborde d'un seul tenant. Et je précise d'entrée de jeu que, dans les tracklistings plus bas, ce qui est en italiques correspond aux morceaux non chantés, qui sont des interludes, dialogues, présentations de certains morceaux. inon, ben voici que revoilà les Beatles, les mecs. Ca fait un petit moment que je voulais aborder ces deux albums, mais je n'avais jamais vraiment trouvé la motivation pour le faire. Parce que non seulement ils ne sont pas vraiment remarquables, ces deux albums, mais en plus, je n'aurais pas su quoi dire sur le second des deux si je les avais abordés séparément. Il s'agit, vous le savez déjà parce que vous avez : a) des yeux et b) un cerveau et que vous avez lu le titre de l'article, vu la photo ci-dessus, et fait les constatations d'usage, il s'agit, donc, des deux albums de compilation d'enregistrements live captés à la BBC entre 1962 et 1965, par les Beatles. Ces deux double albums, très généreux en titres (surtout le premier qui, en comptant les intermèdes, offre quelques 70 plages audio ; et une cinquantaine pour le deuxième album), sont sortis respectivement en 1994 et en 2013. Le premier des deux est sorti sous une pochette aux teintes sépia qui, par la suite, sera remplacée par la même photo, en noir & blanc traditionnel, pour sa réédition, photo montrant les Beatles marcher vers les studios de la BBC. Il s'appelle connement Live At The BBC.

BBC 2

Cet article, bien qu'abordant les deux opus d'un coup, sera assez court, je le préviens. Je ne vais pas m'étendre dessus comme je l'ai fait pour les Anthology, ou les albums studio originaux du groupe. S'il y à bien une chose à dire ici, c'est que cet album est le genre de disque que l'on n'écoute que très rarement, on l'écoute une fois, et puis, généralement, on le range à côté des autres albums du groupe, mais on l'oublie, préférant ressortir les Past Masters, la compilation 1 ou n'importe lequel de leurs albums originaux plutôt que lui. Musicalement, ce que l'on entend ici est de bonne qualité, il s'agit après tout, des Beatles, et en live (selon leurs propres déclarations, ils passaient plus de temps à la BBC qu'en studio ou que chez eux, à l'époque), ilsdonnaient tout, même si ces enregistrements live, comme ceux de Bowie (Bowie At The Beeb) et de Led Zeppelin (BBC Sessions) pour ne citer qu'eux, sont faits sans public, des prestations destinées àêtre diffusées à la radio. Ce premier opus se concentre pas mal sur les morceaux, essentiellement des reprises, que le groupe jouait à ses débuts aussi bien à Hambourg qu'à la Cavern de Liverpool, ces Young Blood, That's All Right Mama, Carol, Johnny B. Goode, Long Tall Sally, Honey Don't (ici interprété non pas par Ringo comme ce sera le cas sur l'album Beatles For Sale de 1964, mais par Lennon), Lucille ou bien encore Sure To Fall (In Love With You). On a certes aussi quelques chansons du groupe (I Saw Her Standing There, Can't Buy Me Love, All My Loving, Things We Said Today, Love Me Do, I Feel Fine, She's A Woman ou I'm A Loser), mais au final pas tant que ça (je ne compte pas les reprises que le groupe placera sur les albums, comme Dizzy Miss Lizzy, Roll Over Beethoven ou le Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey !, qui sont aussi là). La qualité sonore est le plus souvent très bonne, mais pas toujours, on a des morceaux (ne me demandez pas lesquels, il y à tellement de morceaux ici que lorsqu'on écoute Live At The BBC, on a l'impression de ne pas savoir où on en est, c'est une orgie de morceaux, une overdose de morceaux, plus de 30 par CD en comptant les - très courts - interludes) avec une qualité sonore un peu médiocre. Il faut savoir que si la BBC conservait ses bandes, elle ne les avait pas toutes conservées non plus, et certaines de ses bandes, ici, ont été fournies par des particuliers qui les avaient enregistrées à l'époque (et, donc, niveau qualité sonore, ça explique que, parfois, bien que restaurées, certaines prestations enregistrées soient d'une qualité moyenne, voire déplorable). Au final, si on est fanatique du groupe, on s'amusera àécouter ça, mais entre la qualité sonore parfois moyenne, la surabondance de morceaux (à regarder le tracklisting, on est un peu paumé) et le fait que l'interprétation, bien que vraiment bonne, ne diffère pas de celle des version studio, on ne verra donc qu'un intérêt relatif à cet album qui ne sert qu'à rajouter un titre dans le catalogue des albums du groupe. Vu le prix de vente de ce double album, de plus (terriblement cher, comme tout disque des Beatles, et les doubles sont encore plus chers, forcément), inutile de dire que si vous n'êtes pas un Beatlemaniaque total, ou un mec vraiment fortuné, c'est déconseillé.

CD 1 : Beatles'  Greetings/From Us To You/Riding On A Bus/I Got A Woman/Too Much Monkey Business/Keep Your Hands Off My Baby/I'll Be On My Way/Young Blood/A Shot Of Rhythm'n'Blues/Sure To Fall (In Love With You)/Some Other Guy/Thank You Girl/Sha La La La La !/Baby It's You/That's All Right Mama/Carol/What Is It, George ?/Soldier Of Love (Lay Down Your Arms)/A Little Rhyme/Clarabella/I'm Gonna Sit Right Down And Cry (Over You)/Crying, Waiting, Hoping/Dear Wack !/You Really Got A Hold On Me/To Know Her Is To Love Her/A Taste Of Honey/Long Tall Sally/I Saw Her Standing There/The Honeymoon Song/Johnny B. Goode/Memphis, Tennessee/Lucille/Can't Buy Me Love/From Fluff To You/'Till There Was You

CD 2 : Crinsk Dee Night/A Hard Day's Night/Ringo ? Yep !/I Wanna Be Your Man/Just A Rumour/Roll Over Beethoven/All My Loving/Things We Said Today/She's A Woman/Sweet Little Sixteen/1822 !/Lonesome Tears In My Eyes/Nothin' Shakin'/The Hippy Hippy Shake/Glad All Over/I Just Don't Understand/So How Come (No One Loves Me)/I Feel Fine/I'm A Loser/Everybody's Trying To Be My Baby/Rock And Roll Music/Dizzy Miss Lizzy/Kansas City - Hey, Hey, Hey, Hey !/Set Fire To That Lot !/Matchbox/I Forgot To Remember To Forget/Love These Goon Shows !/I Got To Find My Baby/Ooh ! My Soul/Ooh ! My Arms !/Don't Ever Change/Slow Down/Honey Don't/Love Me Do/From Us To You (ending)

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Voici maintenant le second volume, sorti en 2013. Il s'appelle On Air - Live At The BBC Vol. 2 et fut commercialisé, à sa sortie, comme un nouvel album des Beatles, ce qui n'a pas manqué de faire réagir certaines personnes devant l'énormité de la chose. Non, ce n'est pas un album, juste une compilation d'enregistrements lives inédits, ne pas prendre les gens pour des cons. La pochette de ce deuxième album est très similaire à celle du premier, on voit les Beatles marcher vers la BBC, mais la photo est, cette fois-ci, en couleurs. Que dire ? Je suis désolé, mais je vais couper court pour ce deuxième opus : la seule bonne chose ici, c'est que l'on a bien plus de morceaux signés du groupe, et totalement absents du premier album, comme Please Please Me, P.S. I Love You, There's A Place, I Want To Hold Your Hand, This Boy, From Me To You, If I Fell ou You Can't Do That, mais on a aussi des doublons (pas les mêmes interprétations, pas les mêmes émissions BBC, mais les mêmes chansons), comme Long Tall Sally, Glad All Over, Sure To Fall (In Love With You), The Hippy Hippy Shake, Lucille, 'Till There Was You, I Saw Her Standing There, Roll Over Beethoven, Honey Don't (chantée par Ringo, pour ce coup), le Medley : Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey ! ou bien encore Memphis, Tennessee. On a aussi une version studio alternative de I Feel Fine en final, ainsi que quatre extraits d'interviews radio individuelles, une par membre du groupe et deux par disque (en final). Histoire de rajouter environ un quart d'heure de matériau aux deux disques, c'est un peu escroc, mais c'est comme ça. Musicalement, On Air - Live At The BBC Vol. 2 est aussi bien que le premier, des prestations certes peu différentes des versions studio, mais bien interprétées. La qualité sonore est dans l'ensemble meilleure, il y à sans doute moins de documents issus de collections privées, ou alors ils avaient été mieux enregistrés. Après, tout comme pour le premier opus, c'est typiquement le genre de chose que l'on ne conseillera qu'aux grands fans qui ont déjà tout, et que l'on n'écoutera que très peu souvent. Le disque prendra gentiment la poussière sur l'étagère, à côté d'albums du groupe qui, eux, sortiront plus souvent de leurs étuis que lui. Ce n'est pas honteux dans l'ensemble, mais c'est vraiment un disque pour fans, et encore...

CD 1  : And Here We Are Again/Words Of Love/How About It, Gorgeous ?/Do You Want To Know A Secret/Lucille/Hey, Paul.../Anna (Go To Him)/Hello !/Please Please Me/Misery/I'm Talking About You/A Real Treat/Boys/Absolutely Fab/Chains/Ask Me Why/'Till There Was You/Lend Me Your Comb/Lower 5E/The Hippy Hippy Shake/Roll Over Beethoven/There's A Place/Bumper Bundle/P.S. I Love You/Please Mr. Postman/Beautiful Dreamer/Devil In Her Heart/The 49 Weeks/Sure To Fall (In Love With You)/Never Mind, Eh ?/Twist And Shout/Bye, Bye/John - Pop Profile/George - Pop Profile

CD 2 : I Saw Her Standing There/Glad All Over/Little Lid Again/I'll Get You/She Loves You/Memphis, Tennessee/Happy Birthday Dear Saturday Club/Now Hush, Hush/From Me To You/Money (That's What I Want)/I Want To Hold Your Hand/Brian Bathtubes/This Boy/If I Wasn't In America/I Got A Woman/Long Tall Sally/If I Fell/A Hard Job Writing Them/And I Love Her/Oh, Can't We ? Yes We Can/You Can't Do That/Honey Don't/I'll Follow The Sun/Kansas City - Hey, Hey, Hey, Hey !/That's What We're Here For/I Feel Fine/Paul - Pop Profile/Ringo - Pop Profile

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